Étude de suivi annuelle de 2016-2017 et recherche qualitative

Rapport définitif

Produit pour Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC)
Rédigé par :
Will Daley
Vice-président
Les Associés de recherche EKOS inc.
613-235-7215
wdaley@ekos.com

Numéro de contrat : B8815-170622/001/CY
Numéro d’enregistrement de la ROP : 125-16
Date d’attribution du contrat : 2017-03-29
Date de livraison : 29 mars 2018
Valeur de ce contrat (incluant la TVH) : 209 095,20 $

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le présent rapport, veuillez écrire à l’adresse suivante : IRCC.COMMPOR-ROPCOMM.IRCC@cic.gc.ca.

This report is also available in English.

Énoncé de neutralité politique

Par la présente, je certifie, à titre de cadre dirigeant des Associés de recherche EKOS inc., que le produit fourni est en tous points conforme aux exigences en matière de neutralité politique prévues dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique.

Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ni l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Signature :

Will Daley
Vice President
EKOS Research Associates, Inc.

1. Sommaire

1.1. Présentation

Contexte et objectifs

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) effectue des recherches continues afin d’acquérir une meilleure compréhension des attitudes des Canadiens à l’égard de questions liées à la citoyenneté et à l’immigration. Ainsi, IRCC a mandaté Les Associés de recherche EKOS inc. pour mener un projet combiné de recherche quantitative et qualitative en vue d’examiner les questions suivantes :

• Les perceptions quant au nombre d’immigrants admis au Canada;
• L’incidence de l’immigration sur le Canada;
• Le système d’immigration du Canada et les priorités;
• L’établissement et l’intégration des immigrants;
• Les messages que le gouvernement du Canada pourrait diffuser concernant l’immigration.

Le présent rapport fait état des résultats détaillés de cette recherche. Les données sur l’opinion publique recueillies au moyen de cette recherche seront communiquées à l’échelle du Ministère pour aider ce dernier à établir ses priorités, élaborer ses politiques, ses produits de communication et ses stratégies, et à planifier ses programmes et ses services.

Aperçu de la méthodologie

Ce projet de recherche comportait deux phases : un sondage téléphonique quantitatif et une série de groupes de discussion qualitatifs en personne.

Quantitatif

Pour atteindre les objectifs de cette recherche, EKOS a mené un sondage téléphonique du 31 juillet 2017 au 30 août 2017 auprès d’un échantillon de n=2 503 Canadiens adultes; la marge d’erreur globale est de +/-2,0 points de pourcentage (calculé selon un intervalle de confiance de 95 %). Il fallait en moyenne 21,5 minutes pour répondre au questionnaire. Les participants pouvaient répondre dans la langue officielle de leur choix.

Un rapport complet sur la méthode quantitative, qui comprend toute l’information sur l’exécution du travail sur le terrain nécessaire pour reproduire ce projet de recherche, se trouve à l’annexe A. Les outils de recherche quantitatifs, en anglais et en français, se trouvent à l’annexe B.

Qualitatif

Quatorze groupes de discussion en personne ont été organisés à l’échelle du pays, du 22 au 31 janvier 2018. Chaque groupe a duré de 1,5 à 2 heures. Deux groupes ont été organisés dans chacune des villes indiquées ci-dessous :

• North York, Ontario
• Winnipeg, Manitoba
• Moosejaw, Saskatchewan
• Surrey, Colombie-Britannique
• Sault Ste. Marie, Ontario
• Montréal, Québec (menés en français)
• Fredericton, Nouveau-Brunswick

L’approche proposée consistait à segmenter les groupes en fonction du revenu des participants, soit un groupe à revenu élevé et un groupe à faible revenu, dans chaque ville. Cette approche a toutefois été réexaminée à la suite du sondage quantitatif. Ainsi, avec l’accord d’IRCC, l’outil de mesure a été conçu de manière à segmenter les groupes en fonction des opinions à l’égard de la façon dont le gouvernement du Canada administre le système d’immigration.

Compte tenu de l’intérêt à mettre à l’essai des messages de communication, les groupes ont été segmentés de façon à éliminer les personnes qui ont des idées bien arrêtées et qui sont peu susceptibles de modifier leur point de vue à la suite d’une campagne de communication. Pour y parvenir, les critères d’évaluation définissaient les participants comme étant « relativement satisfaits » ou « relativement insatisfaits » comme suit :

• Relativement satisfait
  • Le participant évalue sa satisfaction quant à la façon dont le gouvernement du Canada administre le système d’immigration en attribuant une note de 6, 7 ou 8 sur une échelle de 10 – 1 signifie très insatisfait et 10, très satisfait;
  • Le participant est peu susceptible d’être d’accord avec l’énoncé selon lequel « l’immigration met trop de pression sur les services publics au Canada, par exemple, sur les soins de santé, les services sociaux ou les services au logement », et a attribué une note de 5 ou moins sur une échelle de 1 à 10 – 1 signifie fortement en désaccord et 10 fortement d’accord.
• Relativement insatisfait
  • « Peu satisfait » – Le participant évalue sa satisfaction quant à la façon dont le gouvernement du Canada administre le système d’immigration en attribuant une note de 3, 4 ou 5 sur une échelle de 1 à 10 – 1 signifie très insatisfait et 10, très satisfait;
  • Le participant est susceptible d’être d’accord avec l’énoncé selon lequel « l’immigration met trop de pression sur les services publics au Canada, par exemple, sur les soins de santé, les services sociaux ou les services au logement », et a attribué une note de 6 ou plus sur une échelle de 1 à 10 – 1 signifie fortement en désaccord et 10, fortement d’accord.

Les participants ont été joints par téléphone selon la méthode de sélection aléatoire. De cinq à dix personnes ont pris part à chacune des discussions et chacune a reçu un montant de 75 dollars pour sa participation.

Un rapport complet sur la méthode qualitative, qui comprend toute l’information sur l’exécution du travail sur le terrain nécessaire pour reproduire ce projet de recherche, se trouve à l’annexe C. Les outils de recherche qualitatifs, en anglais et en français, se trouvent à l’annexe D.

La recherche qualitative vise à faire état d’un large éventail d’opinions et d’interprétations, plutôt que de mesurer le pourcentage de la population cible ayant un point de vue particulier. Compte tenu du fait que les résultats ne sont pas statistiquement extrapolables, les résultats présentés ici ne doivent pas être utilisés pour estimer la proportion de la population ou le nombre de personnes ayant un point de vue en particulier.

Valeur du contrat

Au total, la valeur de ce contrat, incluant la TVH, s’élève à 209 095,20 $.

1.2. Principales constatations

Analyse du sondage quantitatif

Niveaux d’immigration

• La majorité des Canadiens continuent de penser que les niveaux d’immigration sont adéquats (52 %). Près du quart (27 %) des répondants pensent qu’il y a trop d’immigrants.
• Si la proportion des Canadiens qui pensent que le nombre d’immigrants est adéquat demeure stable (52 %, soit le même pourcentage qu’en août 2016), on constate une légère augmentation parmi ceux qui pensent que le Canada accueille trop d’immigrants (27 %, comparativement à 23 % en 2016)

L’incidence de l’information

• Le fait d’informer les Canadiens des niveaux exacts d’immigration (300 000) semble avoir un effet négatif sur les perceptions de ces niveaux. En effet, selon ce calcul, le pourcentage des Canadiens qui pensent qu’il y a trop d’immigrants au Canada a augmenté à 30 %.
• Par contre, si les niveaux d’immigration sont fournis sous forme de pourcentage (moins de 1 %) de la population canadienne, la proportion des Canadiens qui pensent qu’il y a trop d’immigrants au pays chute à 18 %.

Catégories d’immigration

• Si les niveaux d’immigration devaient augmenter, les Canadiens sont divisés quant à savoir si l’augmentation devrait provenir de la catégorie de l’immigration économique ou de la catégorie du regroupement familial.
• Le fait d’expliquer (ou de ne pas expliquer) les répercussions d’une augmentation dans chacune des catégories influence l’opinion.
  • Si on explique que les immigrants économiques comblent les lacunes en matière de main-d’œuvre, 69 % des Canadiens appuient une augmentation dans cette catégorie (alors que 61 % des Canadiens appuient une augmentation de l’immigration dans la catégorie du regroupement familial).
  • Si aucune explication n’est fournie, 65 % des Canadiens appuient une augmentation de l’immigration dans la catégorie du regroupement familial, alors que 59 % des Canadiens appuient une augmentation dans la catégorie de l’immigration économique.
  • Selon une autre variante de la question sur les catégories d’immigration, un peu plus de Canadiens sont d’avis que ce sont les immigrants qui ont déjà de la famille établie au Canada qui devraient entraîner une augmentation de l’immigration (36 %, comparativement à 30 % en août 2016), suivis des immigrants économiques (33 %, comparativement à 37 % en août 2016) et des réfugiés (25 %, comparativement à 29 % en août 2016)..

L’incidence de l’immigration

• Dans l’ensemble, plus l’immigration est près d’eux, de leur quartier ou de leur ville, moins les Canadiens pensent que l’immigration a une incidence positive :
  • Le Canada (avis positif à 70 %), suivi de leur province (64 %), de leur ville (60 %), des Canadiens personnellement (56 %) et de leur quartier (51 %).
  • Depuis août 2016, on constate une diminution de la proportion des Canadiens qui sont d’avis que l’immigration a une incidence positive sur le Canada, leur province, les Canadiens personnellement et leur quartier.

Satisfaction quant à la façon dont le gouvernement administre l’immigration

• La satisfaction quant à la façon dont le gouvernement administre l’immigration penche du côté positif. En effet, 41 % des participants au sondage se disent satisfaits, comparativement à 31 % qui affirment le contraire (25 % restent neutres).
• Dans l’ensemble, la satisfaction ou l’insatisfaction est liée à l’opinion quant à l’efficacité avec laquelle le gouvernement administre le dossier de l’immigration :
  • Ceux qui se disent satisfaits ont aussi tendance à être d’avis que le Canada a besoin de l’immigration économique ou sont fiers de la réputation du Canada comme pays ouvert et accueillant.
  • En revanche, ceux qui se disent insatisfaits de la façon dont le gouvernement administre l’immigration ont tendance à s’inquiéter de la sécurité, de l’immigration illégale et de la mesure dans laquelle les immigrants s’intègrent ou reçoivent un soutien de la part du gouvernement.

Raison d’être de l’immigration

• Dans l’ensemble, la majorité des Canadiens sont d’accord pour dire que le pays a besoin de l’immigration :
  • Deux Canadiens sur trois sont d’accord pour dire que le pays a besoin de l’immigration s’il souhaite favoriser sa croissance économique dans le contexte du vieillissement de la population (68 %, comparativement à 64 % en août 2016).
  • Un peu moins de Canadiens, mais tout de même la majorité, sont d’accord pour dire que les immigrants représentent une ressource importante et qu’ils ont des compétences essentielles à offrir, lesquelles aideront le Canada à devenir une économie encore plus concurrentielle au cours des 10 prochaines années (63 %).
  • De la même manière, environ la même proportion de Canadiens (62 %) est d’accord pour dire que la compétitivité du Canada repose sur sa capacité à recruter des immigrants qui répondent aux besoins du marché du travail en constante évolution.

Attitudes envers l’incidence sociétale de l’immigration

• Près de quatre Canadiens sur cinq (77 %) se disent fiers de la réputation du Canada en tant que société ouverte et accueillante.
• Les deux tiers des Canadiens (66%) sont d’avis que le fait d’accepter des immigrants d’autres cultures renforce la culture canadienne.
• Environ le quart des Canadiens (24 %) sont d’accord pour dire que l’immigration force le Canada à se transformer d’une façon qui ne leur plaît pas.

Le Canada d’abord

• Si la majorité des Canadiens (62 %) sont d’avis qu’au moment où d’autres pays ferment leurs frontières, le Canada a l’occasion d’attirer les immigrants les plus doués et les plus brillants, environ la moitié (47 %) des Canadiens pensent que le pays devrait plutôt se concentrer sur les chômeurs canadiens au lieu de chercher à attirer des immigrants qualifiés.
• Près de deux Canadiens sur cinq (37 %) pensent que l’immigration exerce trop de pression sur les services publics canadiens.

Intégration et établissement

• L’intégration est perçue comme étant une responsabilité partagée.
  • Les Canadiens sont d’avis dans une proportion de 84 % que les nouveaux arrivants devraient être tenus de se renseigner sur l’histoire, les institutions et les traditions du Canada.
  • Les Canadiens sont d’avis dans une proportion de 73 % que le gouvernement du Canada doit aider les immigrants à s’intégrer dans la société canadienne.
  • Les Canadiens sont d’avis dans une proportion de 70 % qu’ils doivent aider les immigrants à s’intégrer dans la société canadienne.
  • Les Canadiens sont d’avis dans une proportion de 62 % que les immigrants doivent en faire plus pour s’intégrer dans la société canadienne.
• Trois Canadiens sur quatre (75 %) sont toujours d’avis que l’accueil de réfugiés s’inscrit dans la tradition humanitaire du Canada et que ce dernier se doit de fournir sa part d’efforts dans ce domaine (70 %).
• Environ la moitié des Canadiens (51 %) sont d’avis que le pays n’en fait pas assez pour encourager les nouveaux immigrants à s’installer ailleurs que dans les grandes villes canadiennes, comme Montréal, Toronto et Vancouver.

La contribution des immigrants

• Si la majorité des Canadiens (70 %) pensent que la plupart des immigrants qui viennent au pays veulent apporter leur contribution à la société, certains (67 %) sont d’avis que les immigrants ont plus de difficulté que les Canadiens à trouver un emploi dans leur domaine de compétence.

Réfugiés

• Un grand nombre de Canadiens continuent de penser que le nombre de réfugiés que le pays accueille chaque année est adéquat (43 %), et environ le tiers des Canadiens (32 %) pensent qu’il est trop élevé.
• Les trois quarts des Canadiens (75 %, comparativement à 72 % en 2016) conviennent que l’accueil de réfugiés s’inscrit dans la tradition humanitaire du Canada.
• Sept Canadiens sur dix (70 %, comparativement à 68 % en 2016) pensent que le Canada doit fournir sa part d’efforts dans l’accueil de réfugiés.

Étudiants étrangers

• Les deux tiers des Canadiens pensent que le nombre d’étudiants étrangers admis au pays est adéquat.
• Environ les trois quarts des Canadiens (76 %, pour chacun des énoncés) sont d’accord pour dire que :
  • Les étudiants étrangers qui obtiennent un diplôme dans un établissement collégial ou universitaire canadien représentent une précieuse ressource pour les employeurs canadiens et le marché du travail du pays.
  • Le Canada devrait s’efforcer de retenir comme résidents permanents les étudiants étrangers les plus doués et brillants qui obtiennent un diplôme dans un établissement collégial ou universitaire canadien.
• Les Canadiens sont moins nombreux à penser que :
  • Les étudiants canadiens qui posent leur candidature pour faire des études postsecondaires au Canada ne devraient pas être supplantés par des étudiants étrangers (68 %).
  • Les frais de scolarité plus élevés que paient les étudiants étrangers sont une source de revenus importante pour les établissements postsecondaires et leur permettent d’offrir des programmes de grande qualité à tous les étudiants.

Sentiment de bien-être économique

• Bon nombre de Canadiens (46 %) s’attendent à ce que leur situation financière personnelle demeure sensiblement la même au cours des cinq prochaines années.
• Plus du tiers (36 %) pensent que leur situation va s’améliorer.
• Seulement 16 % pensent que leur situation va se détériorer.

Analyse quantitative poussée du sondage

La partie qui suit fait état des constatations à la suite d’une analyse poussée, et résume les grands thèmes et la dynamique de l’opinion publique dans l’ensemble des données.

Cette analyse poussée comportait deux étapes, qui visaient à expliquer la principale question de recherche d’IRCC.

La principale question de recherche d’IRCC :

Qu’est-ce qui fait changer l’appui des Canadiens envers l’immigration et les niveaux d’immigration?

La perception générale quant à l’immigration et au rendement du gouvernement est favorable, mais certaines questions préoccupent tout de même les Canadiens.

Pour cerner les thèmes centraux et la dynamique de l’opinion publique envers l’immigration, nous avons mené une série d’analyses poussées des données dans le but de répondre à trois questions fondamentales :

• Qu’est-ce qui sous-tend l’opinion envers l’immigration?
• Comment se répartissent les Canadiens dans les différents segments ou « types idéaux » pour ce qui est de leur opinion sur l’immigration?
• Est-il possible de déterminer l’importance relative des différentes attitudes de réceptivité vis-à-vis de l’immigration, des réfugiés et du rendement du gouvernement?

Méthodes de recherche et justification

• Analyse factorielle : utilisée pour cerner les grands thèmes qui se dégagent des données.
• Analyse de régression : utilisée pour cerner les éléments qui contribuent à la formation des opinions quant à nos grandes questions.

Analyse factorielle

À la suite de l’analyse de ces résultats, il se dégage cinq grands facteurs parmi les données et ceux-ci offrent une répartition fiable de la plupart des questions qui ont été posées. Voici ces cinq facteurs :

1. Les avantages de l’immigration
   • Selon moi, les immigrants apportent des compétences et des ressources essentielles qui amélioreront le caractère concurrentiel de l’économie canadienne au cours des dix prochaines années.
   • La compétitivité du Canada repose sur sa capacité à recruter des immigrants qui répondent à nos besoins en matière de main-d’œuvre.
   • Le Canada a besoin de l’immigration pour favoriser sa croissance économique dans le contexte du vieillissement de la population.
   • Le fait que d’autres pays ferment leurs frontières donne au Canada l’occasion d’attirer les immigrants les plus doués et les plus brillants.
   • L’accueil d’immigrants provenant de nombreuses cultures différentes renforce la culture canadienne.
2. Ouverture quant à la diversité
   • Cultures
   • Races
   • Confessions religieuses
3. Devoir d’aider
   • Le gouvernement du Canada doit aider les immigrants à s’intégrer à la société canadienne.
   • Les Canadiens doivent aider les immigrants à s’intégrer à la société canadienne.
   • L’accueil des réfugiés s’inscrit dans la tradition humanitaire du Canada.
   • Le Canada se doit de fournir sa part d’efforts dans l’accueil de réfugiés.
   • Le gouvernement a un rôle important à jouer dans la promotion de la tolérance et de l’acceptation.
4. Inquiétudes concernant l’immigration
   • Les immigrants doivent en faire plus pour s’intégrer à la société canadienne.
   • Les nouveaux arrivants devraient être tenus de se renseigner sur l’histoire, les institutions et les traditions du Canada.
   • Le Canada devrait s’employer à aider les chômeurs canadiens au lieu de chercher à recruter des immigrants qualifiés pour combler les besoins du marché du travail.
   • L’immigration exerce trop de pression sur les services publics au Canada.
   • Les étudiants canadiens qui posent leur candidature pour faire des études postsecondaires au Canada ne devraient pas être supplantés par des étudiants étrangers.
   • L’immigration fait en sorte que le Canada évolue d’une façon qui ne me plaît pas.
5. Attrait des étudiants étrangers
   • Les étudiants étrangers qui obtiennent un diplôme dans un établissement collégial ou universitaire canadien représentent une précieuse ressource pour les employeurs canadiens et le marché du travail au pays.
   • Les frais de scolarité plus élevés que paient les étudiants étrangers sont une source de revenus importante pour les établissements postsecondaires et leur permettent d’offrir des programmes de haute qualité à tous les étudiants.
   • Le Canada devrait s’efforcer de retenir comme résidents permanents les étudiants étrangers les plus doués et brillants qui obtiennent leur diplôme dans un établissement collégial ou universitaire canadien.

Analyse de régression

Parmi ces cinq facteurs, ce sont les inquiétudes concernant l’immigration et les avantages de l’immigration qui sont le plus susceptibles d’aider à prévoir l’appui ou l’opposition à l’endroit de l’immigration. Plus précisément, ce sont les inquiétudes concernant l’immigration qui ont le plus de répercussions sur les perceptions à l’égard du nombre d’immigrants et de réfugiés. La variation quant à ce facteur, que ce soit à la hausse ou la baisse, est ce qui influe le plus sur le sentiment des Canadiens par rapport au nombre d’immigrants et de réfugiés. Les avantages de l’immigration ont beau n’avoir qu’une faible incidence sur le sentiment des Canadiens vis-à-vis du nombre d’immigrants ou de réfugiés, c’est tout de même le facteur qui influe le plus sur la perception des Canadiens vis-à-vis de la façon dont le gouvernement administre le système d’immigration. Plus les Canadiens seront d’accord pour dire que l’immigration est avantageuse, plus favorables seront les opinions à l’égard de la façon dont le gouvernement administre le système d’immigration s’amélioreront.

Parmi les autres facteurs, le devoir d’aider est dans l’ensemble l’un de ceux qui ont le moins d'incidence, mais il est fortement lié au point de vue selon lequel le Canada accueille juste assez de réfugiés ou qu’il devrait en accueillir encore davantage. L’ouverture quant à la diversité est peu susceptible d’aider à prédire le degré d’appui.

D’autres facteurs liés à l’attitude, ou les facteurs démographiques comme l’âge, le sexe ou la scolarité, n’ont en général qu’une faible incidence.

Groupes de discussion de la recherche qualitative

Ce qui vient d’emblée à l’esprit

Les réfugiés (surtout les réfugiés syriens) et les demandeurs d’asile (qui arrivent à pied des États-Unis) étaient habituellement la première réponse de tous les participants confondus lorsqu’ils se faisaient demander ce qu’ils avaient récemment entendu, vu ou lu à propos de l’immigration. Les autres volets de l’immigration étaient mentionnés moins souvent en premier lieu.

Les propos concernant les réfugiés et les demandeurs d’asile étaient quelque peu différents selon qu’on s’adressait à un groupe relativement satisfait ou relativement insatisfait. Certains des participants relativement satisfaits avaient tendance à dire que l’accueil de réfugiés est la concrétisation des valeurs de compassion et de tolérance auxquelles sont attachés les Canadiens. Les participants relativement satisfaits ont exprimé quelques craintes quant à la situation, mais ils étaient en majorité favorables à leur accueil et convaincus que le Canada traiterait ces personnes équitablement.

En revanche, certains des participants relativement insatisfaits avaient tendance à penser que le Canada adoptait une approche très généreuse envers les réfugiés, et à se montrer inquiets de l’incidence que les réfugiés pourraient avoir sur la sécurité publique, la prestation des services gouvernementaux et les dépenses que cette situation occasionne pour les contribuables. Qui plus est, certains de ces participants ont l’impression que la générosité du Canada envers les réfugiés pourrait être injuste à l’égard des immigrants qui ont présenté un autre type de demande pour entrer au Canada, et également à l’égard des Canadiens qui ont besoin du soutien et des services offerts par le gouvernement. Mis à part les questions touchant le nombre de réfugiés, bon nombre de participants relativement insatisfaits se demandent si le Canada est en mesure d’accueillir un aussi grand nombre de personnes qui ont besoin d’aide.

Mythes et perceptions erronées

Au début de la conversation, les participants étaient invités à parler des « mythes et perceptions erronées » entourant l’immigration, dont ils auraient entendu parler soit dans les médias soit dans des discussions sur le sujet. Voici les exemples les plus souvent mentionnés :

• La crainte que les immigrants volent les emplois des Canadiens;
• La peur que certains immigrants imposent à la société canadienne leurs propres valeurs et normes culturelles;
• La crainte que certains immigrants (surtout les réfugiés) reçoivent des sommes exorbitantes de la part du gouvernement, de sorte qu’il y aurait moins de ressources pour les Canadiens dans le besoin;
• La notion selon laquelle certains immigrants, surtout les jeunes, pourraient prendre la voie du radicalisme ou du terrorisme.

La discussion a permis de mieux comprendre comment les « mythes et perceptions erronées » prennent racine chez ceux qui sont méfiants à l’égard des immigrants et des réfugiés. Souvent, les participants relativement insatisfaits racontaient leur propre expérience, faisaient part de leurs propres observations ou parlaient de renseignements trouvés dans les médias sociaux et les reportages pour corroborer leurs craintes et inquiétudes générales en ce qui concerne les immigrants.

Mise à l’essai des messages

Le point central des groupes consistait en un exercice pendant lequel les participants étaient invités à examiner plusieurs pages d’information contenant sept messages clés sur l’immigration, qu’ils pourraient entendre, voir ou lire dans les médias. Les messages mis à l’essai se trouvent à l’annexe D.

Les résultats de cet exercice montrent que les messages que préféraient les participants relativement satisfaits et ceux que préféraient les participants relativement insatisfaits étaient sensiblement les mêmes. Dans les deux groupes, le message « Miser sur l’immigration » (un message sur l’histoire de longue date de l’immigration au Canada) était celui qui venait en tête de classement. Voici d’autres messages que les participants ont aimés : « L’immigration économique » (qui porte sur la nécessité de l’immigration sur le plan économique) et « Compassion, possibilités et protection » (un énoncé relatif à l’approche du Canada envers l’immigration).

En ce qui concerne les méthodes entourant une éventuelle campagne de communication, les participants avaient beaucoup d’idées à donner, notamment en ce qui concerne les médias traditionnels, sociaux ou en ligne. Parmi les suggestions sur la façon de les joindre, beaucoup ont insisté sur leur préférence pour les occasions où ils peuvent communiquer en personne avec les représentants du gouvernement, par exemple une réunion de type assemblée publique. Les événements en personne sont perçus comme étant un moyen que le gouvernement peut utiliser pour informer le public et pour ce dernier, c’est une occasion de se faire entendre et d’exprimer son point de vue sur l’immigration. En ce qui concerne les participants relativement insatisfaits, qui ont souvent l’impression que leurs commentaires ne sont pas pris en compte, les événements en personne avec des représentants du gouvernement semblent être l’occasion de tenir les fonctionnaires responsables des décisions prises à Ottawa.

La communication entourant l’immigration

L’opinion de nombreux participants vis-à-vis de l’immigration, qu’elle s’appuie ou non sur des faits ou sur leur expérience personnelle, montre qu’il n’est pas si facile de communiquer les avantages de l’immigration uniquement du point de vue de l’ensemble des éléments de données. Il ne faut pas oublier que l’opinion des participants repose parfois sur des perceptions erronées, lesquelles découlent de renseignements erronés. Par ailleurs, leurs inquiétudes en ce qui concerne les réfugiés et les demandeurs d’asile ainsi que la perspective du « Canada d’abord » pourraient nuire à leur réceptivité à l’égard des messages d’une campagne.

Lorsqu’ils étaient invités à s’exprimer sur le type de campagne que devrait mener le gouvernement, les participants ont souvent mentionné les idées suivantes :

• Il faudrait que la campagne soit manifestement « canadienne » et qu’elle reflète l’approche d’autres campagnes importantes, comme la série de capsules « Minutes du patrimoine », pour ainsi inscrire l’immigration moderne dans le continuum de l’immigration qui a conduit jusqu’ici la plupart des familles canadiennes des générations précédentes.
• Il faudrait que la campagne soit « honnête et équilibrée », qu’elle présente de l’information claire et crédible sur les effets positifs de l’immigration sur l’économie et la société, qu’elle tienne compte des difficultés et des risques et qu’elle présente les mesures pour y remédier.
• Il faudrait que la campagne soit « pragmatique » et qu’elle présente l’immigration comme une nécessité économique, d’une façon qui soit claire et convaincante et qui montre comment les communautés pourraient bénéficier de l’augmentation de l’immigration.
• Il faudrait que la campagne reflète une « approche planifiée », qui aborde la nécessité d’accueillir des immigrants, mais qui souligne également les mesures qu’adopte le gouvernement pour remédier aux problèmes de sécurité et pour répondre aux besoins des Canadiens marginalisés du point de vue économique et social et de ceux qui, de l’avis général, méritent un meilleur soutien de la part du gouvernement.

1.3. Conclusion

Notre analyse présente la structure qui sous-tend l’appui et l’opposition à l’endroit de l’immigration sur le plan des thèmes qui créent la dynamique de l’opinion ainsi que sur le plan des segments déterminants de la population, autant favorable que défavorable envers l’immigration.

Au bout du compte, les données quantitatives donnent à penser que la population est favorable aux immigrants et qu’une proportion importante est disposée à reconnaître les avantages de l’immigration.

Or, il n’en reste pas moins que les données quantitatives montrent aussi que ceux qui sont mal à l’aise avec l’immigration ont certaines craintes. On constate également que la proportion de Canadiens qui sont d’avis que le pays accueille trop d’immigrants a légèrement augmenté.

En un mot, c’est un environnement dans lequel une meilleure communication et de plus amples renseignements sur les avantages de l’immigration pourraient aider à calmer les craintes de ceux susceptibles se montrer en faveur de l’immigration, mais qui n’ont pas d’opinion ferme ou bien arrêtée.

Les données quantitatives montrent que l’approche du Canada quant à l’accueil des réfugiés est assez bien perçue. Les groupes de discussion organisés pour la partie qualitative mettent en lumière le fait que les demandeurs d’asile et les réfugiés, et parfois même les immigrants, se confondent aux yeux des répondants. Cette situation représente une difficulté à résoudre pour faire comprendre au public que l’immigration habituelle, fondée sur le mérite et les raisons économiques, et la réinstallation des réfugiés sont deux choses distinctes.

Les participants des groupes de discussion sont d’avis que le gouvernement doit faire valoir le côté personnel et humain de l’immigration tout en présentant des indicateurs crédibles qui montrent que le système atteint ses buts ou, au contraire, qu’il manque sa cible. La vaste notion des participants sur la façon dont une campagne de communication devrait être menée reflète deux souhaits très différents : d’une part, que les faits et des renseignements sur l’incidence de l’immigration leur soient communiqués, d’autre part, donner à l’incidence de l’immigration un côté plus local et personnel. Les participants ont eu beau souvent mentionner qu’ils souhaitaient recevoir de l’information qui s’appuie sur des faits, ils étaient peu nombreux à pouvoir communiquer clairement ou à pouvoir donner de l’information factuelle en ce qui concerne l’immigration. En effet, les participants exprimaient habituellement leur point de vue à ce sujet au moyen d’un amalgame de choses qu’ils avaient entendues ou lues dans les médias sociaux ou dans les médias d’information, mais dont ils ne se souvenaient pas très bien. Bien que les données et les faits avérés puissent servir à bien faire comprendre la nécessité de l’immigration et à contrebalancer les opinions qui s’appuient sur des rencontres et des expériences personnelles, des renseignements erronés (par l’entremise des médias sociaux, des blogues, etc.) ou un manque d’information, il faut présenter ces indicateurs avec circonspection et en des termes qui soient très directs et francs, et les puiser dans des sources canadiennes reconnues (à savoir Statistique Canada). Dans l’ensemble, il semblerait qu’une campagne de communication qui amène les tendances nationales et les objectifs des politiques à une échelle locale et personnelle et qui montre des preuves tangibles soit appropriée.

Par-dessus tout, les participants s’attendent à ce que les campagnes de communication du gouvernement soient crédibles et menées de façon à cerner les besoins et à souligner les aspects positifs, mais qu’elles tiennent également compte des domaines problématiques et qu’elles présentent des plans pour s’attaquer à ces problèmes. Autrement dit, les participants souhaitent que le gouvernement aborde la question de l’immigration comme une démarche planifiée et axée sur l’atteinte d’objectifs et de résultats, et qu’il communique ces résultats.

2. Constatations détaillées de la recherche qualitative

2.1. Niveaux d’immigration

Opinions mal éclairées sur les niveaux d’immigration

Les participants ont été invités à dire si, à leur avis, le Canada accueillait trop, trop peu ou juste assez d’immigrants. La moitié pense que les cibles d’immigration sont justes. En effet, 52 % sont d’avis qu’il y a « juste assez » d’immigrants admis au Canada. Parmi ceux qui pensent que les cibles d’immigration ne sont pas les bonnes, on remarque une légère, mais évidente tendance à dire que le Canada accueille trop d’immigrants; le quart des participants (27 %) pensent qu’il y en a trop alors qu’un sur six (16 %) pense au contraire qu’il n’y en a pas assez.

Opinions sur les immigrants

Q. À votre avis, est-ce qu'il y a un trop grand nombre, trop peu ou juste assez d'immigrants qui viennent au Canada? (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• La croyance selon laquelle il y a trop d’immigrants augmente progressivement avec l’âge (de 16 % chez les moins de 25 ans à 31 % chez les 65 ans et plus).
• Sur le plan régional, les résidents de l’Alberta sont les plus susceptibles de dire que les niveaux d’immigration sont trop élevés (35 %) alors que les résidents du Canada atlantique et de la Colombie-Britannique sont les moins susceptibles de souscrire à ce point de vue (18 % et 19 % respectivement).
• Les habitants des régions rurales sont plus susceptibles de dire que le Canada accueille trop d’immigrants (36 % comparativement à 25 % dans les régions urbaines). Parallèlement, les Canadiens qui vivent dans les villes sont plus susceptibles de dire que le pays n’accueille pas assez d’immigrants (17 % comparativement à 9 % chez les Canadiens qui vivent dans les régions rurales).
• Ceux qui sont nés ici sont plus susceptibles que les autres de dire que le Canada accueille trop d’immigrants (29 % comparativement à 19 % chez ceux qui sont nés à l’étranger).
• Les diplômés universitaires, comparativement à ceux ayant un autre niveau de scolarité, sont plus susceptibles de dire que le Canada n’accueille pas assez d’immigrants (20 %) ou qu’il en accueille juste assez (57 %).

Opinions éclairées sur les niveaux d’immigration

Par la suite, les participants ont été répartis en deux groupes, dont chacun a reçu des renseignements sur l’envergure du programme d’immigration du Canada. Le premier groupe a été informé du nombre d’immigrants qu’accueille le Canada chaque année (soit 300 000) tandis que le deuxième groupe a reçu cette information sous la forme d’un pourcentage par rapport à la population globale du Canada (soit moins de 1 % par année). Le fait d’informer les Canadiens du nombre d’immigrants admis au Canada chaque année n’a pas eu d’incidence notable. En effet, la réponse est restée la même que celle à la question précédente, c’est-à-dire que 53 % des Canadiens sont d’avis que le pays accueille juste assez d’immigrants, 30 % pensent qu’il en accueille trop et 13 % disent qu’il n’en accueille pas assez.

En revanche, le fait d’exprimer ce nombre sous la forme d’un pourcentage de la population globale du Canada a eu pour conséquence de calmer quelque peu, mais tout de même de façon notable, l’opposition vis-à-vis de l’immigration. Ainsi, la proportion de ceux qui sont d’avis que le Canada accueille trop d’immigrants a chuté à 18 % alors que la proportion de ceux qui pensent que ce nombre est trop faible a augmenté proportionnellement à 29 %. La proportion de ceux qui disent que ce nombre est à peu près juste est restée sensiblement le même, soit 50 %.

Opinions éclairées sur les immigrants – 300 000 immigrants admis chaque année

Q. Actuellement, le Canada accueille tous les ans 300 000 immigrants. Sachant cela, selon vous, est-ce qu'il y a un trop grand nombre, trop peu ou juste assez d'immigrants qui viennent au Canada? (BASE: Canadiens [échantillon séparé]; du 31 juillet au 30 août 2017, n=1 253)

Opinions éclairées sur les immigrants – moins de 1 % de la population globale admis chaque année

Q. Actuellement, le Canada accueille tous les ans des immigrants qui totalisent moins d'un pour cent de la population canadienne. Sachant cela, selon vous, est-ce qu'il y a un trop grand nombre, trop peu ou juste assez d'immigrants qui viennent au Canada? (BASE : Canadiens [échantillon séparé]; du 31 juillet au 30 août 2017, n=1 250)

2.2. Catégories d’immigration

Catégorie à privilégier pour la hausse de l’immigration

Les résultats donnent à penser que les Canadiens sont divisés quant à savoir laquelle des trois principales catégories d’immigration devrait être privilégiée advenant la nécessité d’accroître les cibles d’immigration du Canada. En effet, le tiers des répondants (36 %) pensent que ceux qui ont de la famille au Canada devraient figurer en tête de liste alors qu’une proportion semblable de participants (33 %) pensent plutôt que ce sont les immigrants économiques qui devraient avoir préséance. Le quart (25 %) sont d’avis que le gouvernement devrait donner la priorité aux réfugiés.

Catégories d’immigration

Q : Si le gouvernement décidait de faire venir plus d'immigrants, laquelle des trois catégories d'immigration devrait augmenter? (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

Lorsque les Canadiens ont été invités à dire pourquoi ils choisiraient une catégorie plutôt qu’une autre, ils ont donné des réponses particulières pour chacune de ces catégories. Parmi ceux qui avaient choisi la catégorie économique, la majorité (71 %) est d’avis que l’arrivée de travailleurs qualifiés serait une bonne chose pour l’économie du pays; certains pensent que ces immigrants sont susceptibles d’être autonomes financièrement (8 %) ou peu susceptibles de peser sur les ressources (5 %). Ceux qui choisiraient la catégorie du regroupement familial ont des avis plus partagés. En effet, presque deux personnes sur cinq (37 %) choisiraient cette catégorie pour réunir les familles alors que le quart (24 %) aime l’idée que ces immigrants auraient de la famille pour les aider. Les répondants qui choisiraient la catégorie des réfugiés le feraient principalement pour assurer la sécurité de ces personnes (62 %) ou pour des raisons plus générales liées au devoir humanitaire (19 %).

Les raisons qui poussent à choisir une catégorie d’immigration plutôt qu’une autre

Q. Quelle est la principale raison qui motive votre réponse? [Si le gouvernement décidait de faire venir plus d'immigrants, laquelle des trois catégories d'immigration devrait augmenter?] (Principales réponses correspondant à 5 % ou plus présentées)

Opinions sur l’augmentation de l’immigration

Les résultats montrent que les Canadiens appuient majoritairement l’augmentation de l’une ou l’autre des trois catégories d’immigration. Trois Canadiens sur cinq (59 %) se disent en faveur (soit 7 à 10 points sur une échelle de 1 à 10) de l’accroissement du nombre d’immigrants économiques, comparativement à seulement un sur six (16 %) qui s’y oppose. Par ailleurs, une proportion semblable appuie l’augmentation du nombre d’immigrants qui ont de la famille au Canada (65 %), alors qu’un sur sept (14 %) est contre. Une proportion légèrement plus faible de Canadiens (52 %) est favorable à l’augmentation du nombre de réfugiés admis, alors qu’un sur cinq (23 %) y est défavorable.

Opinions sur l’augmentation de l’immigration

Q. Lorsqu'il est question des cinq prochaines années, le gouvernement pourrait augmenter le nombre d'immigrants qui viennent au Canada. À quel point appuyez-vous l'augmentation du nombre d'immigrants des groupes suivants ou vous y opposez-vous? (BASE : Canadiens [échantillon séparé]; du 31 juillet au 30 août 2017, n=1 245; n=1 258)

Environ la moitié des répondants ont reçu des renseignements supplémentaires sur les avantages qu’entraînerait l’admission d’un plus grand nombre d’immigrants dans chacune des trois catégories mentionnées plus haut. Ces répondants « mieux éclairés » ont exprimé un point de vue quelque peu différent de ceux qui n’avaient pas reçu les renseignements supplémentaires. Ainsi, les participants étaient de dix points plus susceptibles d’être en faveur (69 %) de l’augmentation de l’immigration économique lorsqu’ils ont appris que ces immigrants contribueraient à combler les manques sur le marché du travail. De la même manière, les répondants étaient de cinq points plus susceptibles d’être d’accord pour accueillir un plus grand nombre de réfugiés (57 %) lorsqu’ils ont appris que ce faisant, le Canada remplirait une partie de ses obligations humanitaires. Fait intéressant, les participants étaient de quatre points moins susceptibles d’être favorables à l’accueil d’immigrants ayant de la famille ici lorsqu’ils ont appris qu’une telle mesure aiderait à réduire l’arriéré dans le traitement des demandes.

Opinions sur l’augmentation de l’immigration – suite

Q. Lorsqu'il est question des cinq prochaines années, le gouvernement pourrait augmenter le nombre d'immigrants qui viennent au Canada. À quel point appuyez-vous l'augmentation du nombre d'immigrants des groupes suivants ou vous y opposez-vous? (BASE : Canadiens [échantillon séparé]; du 31 juillet au 30 août 2017, n=1 245; n=1 258)

2.3. Satisfaction quant à la façon dont le gouvernement administre l’immigration

Les Canadiens ont tendance à se dire satisfaits de la façon dont le gouvernement fédéral administre le système d’immigration. Quatre répondants sur dix (41 %) indiquent qu’ils sont satisfaits, alors que trois sur dix (31 %) disent le contraire. Le quart (25 %) n’est ni satisfait ni insatisfait de la façon dont le gouvernement mène ses activités dans le domaine de l’immigration.

Satisfaction quant à la façon dont le gouvernement administre l’immigration

Q. À quel point êtes-vous satisfait(e) de la façon dont le gouvernement du Canada gère notre système d'immigration? (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• Le degré de satisfaction est nettement plus élevé chez les Canadiens qui vivent dans les régions urbaines (43 %) que chez ceux qui vivent dans les régions rurales (29 %).
• Ceux qui sont nés à l’étranger sont plus satisfaits du système d’immigration que ceux qui sont nés au Canada (53 % comparativement à 38 %).
• Les diplômés universitaires sont plus satisfaits (50 %) que d’autres cohortes.

Parmi les raisons qui incitent à évaluer favorablement la façon dont le gouvernement administre le système d’immigration, les participants mentionnent que le système est bien administré dans l’ensemble (24 %) et que le Canada est un pays accueillant envers les immigrants (14 %), alors que d’autres ont des commentaires généraux sur le fait qu’il y aurait lieu d’améliorer le système (10 %) ou que celui-ci est trop bureaucratique (9 %). Les raisons qui poussent à donner une note neutre sont variées; certains mentionnent que le système est trop bureaucratique (12 %) tandis que d’autres sont d’avis que le système pourrait être amélioré dans l’ensemble (10 %). Parmi les raisons qui incitent à donner une note négative figurent les problèmes de sécurité (17 %), l’impression que le système n’est pas bien administré dans l’ensemble (14 %), le principe selon lequel il faut d’abord s’occuper des Canadiens (11 %) et les préoccupations concernant l’immigration illégale (10 %).

Raisons qui expliquent la note attribuée à la façon dont le gouvernement administre le système d’immigration

Q. Et pourquoi donc? [À quel point êtes-vous satisfait(e) de la façon dont le gouvernement du Canada gère notre système d'immigration?] (Principales réponses correspondant à 5 % ou plus présentées)

2.4. Incidence de l’immigration

Perception de l’incidence de l’immigration selon la proximité

Les répondants ont été invités à évaluer l’incidence de l’immigration dans cinq domaines, que ce soit sur le pays dans son ensemble ou sur eux personnellement. Sept Canadiens sur dix (70 %) sont d’avis que l’immigration a une incidence positive sur l’ensemble du pays. Cette proportion diminue à 64 % lorsqu’il est question de l’immigration à l’échelle provinciale et à 60 % à l’échelle municipale. Plus de la moitié des participants (56 %) ont l’impression d’avoir bénéficié personnellement de l’immigration et la moitié (51 %) croit que l’immigration a eu des effets positifs dans leur quartier.

Incidence de l’immigration

Q. De façon générale, quel effet l'immigration au Canada a-t-elle sur...? (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• Les résidents du Canada atlantique sont plus susceptibles de dire que l’immigration a une incidence positive sur leur province (76 % comparativement à 64 % à l’échelle du pays).
• Les Canadiens vivant en milieu urbain, les immigrants et les diplômés universitaires sont systématiquement plus susceptibles que les autres de dire que les effets de l’immigration sont positifs. Par exemple, 63 % des immigrants (comparativement à 47 % des personnes nées au Canada), 58 % des diplômés universitaires et 54 % des personnes vivant en milieu urbain (comparativement à 33 % des Canadiens qui vivent dans les régions rurales) sont d’avis que l’immigration a une incidence positive sur leur quartier.

Attitudes quant à l’incidence économique de l’immigration

Les répondants ont été invités à lire trois énoncés portant sur l’incidence économique de l’immigration, puis à évaluer la mesure dans laquelle ils étaient d’accord ou en désaccord avec chacun de ces énoncés. Dans l’ensemble, les résultats donnent à penser que les participants étaient d’avis que l’immigration a un effet positif sur l’économie canadienne. En effet, les deux tiers des répondants (68 %) sont d’accord pour dire que l’immigration est nécessaire pour favoriser la croissance économique à long terme. Parallèlement, six sur dix sont d’accord pour dire que les immigrants apportent des ressources et des compétences essentielles (63 %) et que la compétitivité du pays repose sur sa capacité à recruter des immigrants qualifiés (62 %). Moins d’un répondant sur six se dit en désaccord avec ces énoncés.

L’incidence économique de l’immigration

Q. Ensuite, lorsqu'il est question des raisons économiques pour lesquelles le Canada accueille de nouveaux arrivants... Veuillez me dire à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants. (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• Les Canadiens qui vivent dans les régions urbaines, les immigrants et les diplômés universitaires sont systématiquement plus enclins à dire que l’immigration génère des retombées économiques.

Attitudes quant à l’incidence de l’immigration sur la société

Les répondants ont été invités à prendre connaissance d’une liste de six énoncés touchant l’immigration, puis à évaluer la mesure dans laquelle ils étaient d’accord ou en désaccord avec chacun d’eux. Les énoncés qui dépeignaient l’immigration de manière positive étaient ceux avec lesquels les participants étaient le plus souvent d’accord. En effet, les trois quarts (77 %) se disaient fiers de la réputation du Canada comme société ouverte et accueillante. Les deux tiers (66 %) étaient d’accord pour dire que le fait d’accueillir des immigrants de différentes cultures renforçait la culture canadienne alors qu’un peu moins de participants (62 %) étaient d’avis qu’à l’heure où d’autres pays ferment leurs frontières, le Canada a l’occasion d’attirer les immigrants les plus doués et les plus brillants.

En revanche, les énoncés qui soulignaient les éventuels désavantages de l’immigration ont produit des résultats plus mitigés, ce qui donne à penser que les opinions à l’égard de l’immigration sont plus complexes que le portrait enthousiaste et optimiste dépeint plus haut. Un participant sur deux (47 %) est d’avis que le Canada devrait concentrer ses efforts sur les chômeurs canadiens au lieu de chercher à attirer des immigrants qualifiés, alors qu’environ le quart (23 %) étaient en désaccord avec cette affirmation. Environ quatre sur dix (37 %) pensent que l’immigration exerce trop de pression sur les services publics au pays, tandis qu’à peu près la même proportion (34 %) pense le contraire. Le quart (24 %) des répondants ont l’impression que l’immigration force le Canada à se transformer d’une façon qui ne leur plaît pas, bien que plus du double des participants (56 %) rejettent cette affirmation.

L’incidence de l’immigration sur la société

Q. Et maintenant, lorsqu'il est question du Canada et de l'immigration... Veuillez me dire à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants. (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• Encore une fois, les Canadiens qui vivent dans les régions urbaines, les immigrants et les diplômés universitaires sont systématiquement plus enclins que les autres à souscrire à l’idée selon laquelle l’immigration profite au Canada. À l’opposé, les Canadiens qui vivent dans les régions rurales et ceux qui n’ont pas de diplôme universitaire sont plus susceptibles d’être d’accord avec les énoncés qui mettent l’accent sur les aspects négatifs de l’immigration.
• Plus la tranche d’âge augmente, moins les Canadiens sont d’accord pour dire que l’immigration renforce la culture canadienne (de 76 % chez les 25 ans à 57 % chez les 65 ans et plus).
• Sans grande surprise, plus le revenu annuel familial est faible, plus les Canadiens sont enclins à penser que le gouvernement devrait s’efforcer d’aider les chômeurs canadiens (de 64 % chez ceux dont le revenu annuel familial est inférieur à 20 000 $ à 38 % chez ceux qui gagnent 150 000 $ et plus par année).

2.5. Opinions sur l’intégration

Attitudes quant à la façon dont les nouveaux arrivants s’établissent au Canada

Les participants ont été invités à lire trois énoncés en lien avec la façon dont les nouveaux arrivants s’établissent au Canada, puis à évaluer la mesure dans laquelle ils étaient d’accord ou en désaccord avec chacun de ces énoncés. Sept sur dix (70 %) souscrivent au point de vue selon lequel les immigrants qui arrivent au Canada souhaitent contribuer à la société, alors qu’une proportion comparable de participants (67 %) croient que les immigrants ont plus de difficulté que les Canadiens à trouver un emploi dans leur domaine de compétence. La moitié des répondants (51 %) sont d’avis que le Canada n’en fait pas assez pour encourager les nouveaux immigrants à s’établir ailleurs que dans les grandes villes canadiennes.

Établissement des nouveaux arrivants au Canada

Q. Maintenant, en ce qui concerne la façon dont les nouveaux arrivants s'installent au Canada... Veuillez me dire à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants. (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• Sur le plan régional, les Québécois sont plus susceptibles que les autres de penser que les immigrants ont plus de difficulté que les Canadiens à trouver un emploi dans leur domaine de compétence (75 %).
• Les Canadiens qui vivent dans les centres urbains sont plus enclins à dire que les immigrants souhaitent contribuer à la société (72 % comparativement à 61 %).
• Plus le revenu familial est élevé, plus les Canadiens sont susceptibles de souscrire à l’énoncé selon lequel les immigrants souhaitent contribuer à la société (de 63 % chez ceux qui gagnent moins de 20 000 $ par année à 79 % chez ceux qui gagnent 150 000 $ et plus par année).
• Les diplômés universitaires sont plus susceptibles que les autres de dire que les immigrants souhaitent contribuer à la société (79 %) et que les immigrants ont plus de difficulté que les Canadiens à trouver un emploi dans leur domaine de compétence (76 %).

Attitudes quant à l’intégration des nouveaux arrivants

Les participants ont été invités à prendre connaissance de quatre énoncés touchant l’intégration des immigrants dans la société canadienne, puis à évaluer la mesure dans laquelle ils étaient d’accord ou en désaccord avec chacun de ces énoncés. Plus de huit répondants sur dix (84 %) étaient d’avis que les nouveaux arrivants devraient être tenus de se renseigner sur l’histoire, les institutions et les traditions du Canada alors que sept sur dix estimaient que le gouvernement fédéral (73 %) et les Canadiens (70 %) doivent aider les immigrants à s’intégrer à la société canadienne. Six participants sur dix (62 %) ont indiqué qu’à leur avis, les immigrants doivent en faire plus pour s’intégrer à la société canadienne.

Intégration des nouveaux arrivants

Q. Maintenant, en ce qui concerne la façon dont les nouveaux arrivants s'installent au Canada... Veuillez me dire à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants. (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• Sur le plan régional, les Québécois sont plus enclins à dire que le gouvernement fédéral doit aider les immigrants à s’intégrer (81 %) et que les immigrants de leur côté doivent en faire plus pour s’intégrer (73 %).
• Les Canadiens qui vivent dans les centres urbains sont plus susceptibles de dire que le Canada doit aider les immigrants à s’intégrer (75 % comparativement à 62 % chez ceux qui vivent dans les régions rurales).
• Les diplômés universitaires, contrairement à d’autres segments de la population qui n’ont pas le même niveau de scolarité, sont plus susceptibles de dire que le gouvernement du Canada et que les Canadiens doivent aider les immigrants à s’intégrer (78 % et 77 % respectivement) alors qu’ils sont moins enclins à penser que les immigrants eux-mêmes doivent en faire plus pour s’intégrer (56 %).

2.6. Attitudes quant à la tolérance et à l’ouverture

Les répondants ont été invités à donner leur opinion sur l’étendue du racisme au Canada et sur le rôle que devrait jouer le gouvernement pour améliorer la situation. Près de la moitié des participants (45 %) sont d’avis que le racisme est un problème important au pays, alors que le quart des répondants (25 %) pensent le contraire. Quoi qu’il en soit, la grande majorité des Canadiens (79 %) sont d’avis que le gouvernement fédéral a un rôle important à jouer dans la promotion de la tolérance et de l’ouverture.

Tolérance et ouverture

Q. Veuillez me dire à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants. (BASE: Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• Les résidents du Canada atlantique (89 %), les diplômés universitaires (84 %) et les Canadiens qui vivent dans les centres urbains (81 % comparativement à 71 % chez ceux qui vivent dans les régions rurales) sont plus enclins à dire que le gouvernement fédéral a un rôle important à jouer dans la lutte contre le racisme (79 %).

Degré d’ouverture envers les personnes issues de milieux différents

Les résultats montrent que la grande majorité des Canadiens sont ouverts aux personnes issues de milieux différents. Neuf répondants sur dix (89 %) se disent à l’aise d’interagir avec les gens d’une autre race alors qu’une proportion semblable de participants (87 %) sont à l’aise dans les situations sociales qui regroupent des gens de différentes cultures. Huit sur dix (82 %) se sentent à l’aise d’interagir avec des personnes dont la confession religieuse est différente de la leur.

Degré d’ouverture envers les personnes issues de milieux différents

Q. Veuillez me dire à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants: Je suis à l'aise dans des situations sociales avec des gens de diverses: (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• Les Canadiens vivant en milieu urbain sont systématiquement plus susceptibles que les autres de se sentir à l’aise dans les situations sociales de cette nature.
• Le degré d’ouverture par rapport à ce type de situation sociale est proportionnel au revenu familial.
• Les diplômés universitaires sont systématiquement plus enclins à dire qu’ils se sentiraient à l’aise d’interagir avec des personnes d’un milieu différent, quelle que soit la race, la culture ou la religion.

2.7. Opinions sur les réfugiés

Opinions sur les niveaux d’accueil de réfugiés

La majorité des Canadiens continuent de penser que le pays accepte juste assez de réfugiés (43 %) ou qu’il en accueille trop peu (16 %). Environ un sur trois (32 %) pense que le Canada en accepte trop.

Niveaux d’accueil de réfugiés

Q. Les réfugiés peuvent venir au Canada de différentes façons. Certains d'entre eux viennent de l'étranger et le gouvernement canadien les sélectionne pour venir au Canada. D'autres viennent au Canada en tant que visiteurs et, une fois arrivés, affirment être des réfugiés et disent qu'ils ne peuvent pas retourner dans leur pays, car ils risquent d'y être persécutés. Selon vous, y a-t-il un trop grand nombre, trop peu ou juste assez de réfugiés qui viennent au Canada? (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• La probabilité que les Canadiens soient d’avis que le pays accueille trop de réfugiés augmente proportionnellement avec la tranche d’âge (de 24 % chez les 25 ans et moins à 39 % chez les 65 ans et plus).
• Sur le plan régional, ce sont les Albertains qui sont les plus susceptibles de dire que le Canada accueille trop de réfugiés (46 %).
• Les Canadiens qui vivent dans les régions rurales sont plus enclins à dire que le Canada accueille trop de réfugiés (40 % comparativement à 30 % chez ceux qui vivent en milieu urbain).
• La probabilité que les Canadiens soient d’avis que trop de réfugiés entrent au pays est inversement proportionnelle au niveau de scolarité (de 42 % chez les diplômés du secondaire à 25 % chez les diplômés universitaires).

Attitudes quant à l’accueil de réfugiés

Si les Canadiens sont divisés quant au nombre de réfugiés que devrait admettre le Canada, les résultats montrent que la plupart s’entendent sur l’importance d’accueillir des réfugiés en général. Les trois quarts (75 %) des participants sont d’avis que l’accueil de réfugiés s’inscrit dans la tradition humanitaire du Canada. Sept personnes sur dix (70 %) pensent que le pays se doit de fournir sa part d’efforts dans l’accueil des réfugiés. Seulement une personne sur dix se dit en désaccord avec l’un ou l’autre de ces énoncés.

Accepter des réfugiés s'inscrit dans la tradition humanitaire du Canada

Q. Veuillez me dire à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants: Accepter des réfugiés s'inscrit dans la tradition humanitaire du Canada. (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

Le Canada a le devoir de faire sa part en acceptant des réfugiés

Q. Veuillez me dire à quel point vous êtes en accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants: Le Canada a le devoir de faire sa part en acceptant des réfugiés. (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)

• Comparativement aux Canadiens qui vivent dans les régions rurales, les citadins sont plus enclins à dire que l’accueil de réfugiés s’inscrit dans la tradition humanitaire du Canada (77 % contre 64 %) et que le Canada se doit de fournir sa part d’efforts dans l’accueil de réfugiés (72 % contre 60 %).
• Comparativement aux Canadiens dont le niveau de scolarité est inférieur, les diplômés universitaires sont plus enclins à considérer que l’accueil de réfugiés s’inscrit dans la tradition humanitaire du Canada (82 %) et constitue une responsabilité du pays (79 %).

2.8. Opinions sur les étudiants étrangers

Opinions sur les niveaux d’accueil d’étudiants étrangers

La majorité des Canadiens pensent que le pays accepte juste assez d’étudiants étrangers (65 %) ou qu’il n’en accepte pas assez (16 %). À l’inverse, environ un Canadien sur sept (15 %) est d’avis que le Canada accepte trop d’étudiants étrangers.

Étudiants étrangers

Q. En 2016, il y avait au Canada environ 312 000 étudiants internationaux au niveau collégial et universitaire. Ces étudiants représentent entre 10 et 15 pour cent des inscriptions dans des établissements collégiaux ou universitaires canadiens. Selon vous, y a-t-il un trop grand nombre, trop peu ou juste assez d'étudiants internationaux qui viennent au Canada? (BASE : Canadiens; du 31 juillet au 30 août 2017, n=2 503)