Étude sur les jeunes d’Expérience internationale Canada (EIC) 2018-19

Sommaire

Préparé pour Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Nom du fournisseur : Environics Research

Numéro d’inscription : POR 133-18
Numéro du contrat : B8815-190400/001/CY
Valeur du contrat : 122 290,24 $ (incluant la TVH)
Date d’attribution : 2019-03-06
Date de livraison : 2019-05-14

Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec IRCC à :
IRCC.COMMPOR-ROPCOMM.IRCC@cic.gc.ca

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Droits d’auteur

Ce rapport de recherche sur l’opinion publique présente les résultats de sondages quantitatif et qualitatif menés en ligne par Environics Research au nom d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Le sondage quantitatif a été mené auprès de 520 jeunes Canadiens et le sondage qualitatif (communauté en ligne) auprès de 80 jeunes Canadiens en mars 2019.

This publication is also available in English under the title : 2018-19 International Experience Canada (IEC) youth study

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Direction des communications
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Tour Jean Edmonds Sud
365, avenue Laurier Ouest
Ottawa ON K1A 1L1

Numéro de catalogue :
Ci4-194/2019F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
978-0-660-31524-9

Publications connexes (numéro d’enregistrement : POR 026-18) :
Numéro de catalogue Ci4-194/2019E-PDF (Rapport final, anglais)
ISBN 978-0-660-31523-2

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre des Services publics et Approvisionnements Canada, 2019.

Résumé analytique

Contexte et objectifs

Expérience internationale Canada (EIC) est un programme géré par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) qui offre aux jeunes citoyens canadiens âgés de 18 à 35 ans la possibilité de voyager et de travailler dans l’un de ses 30 pays ou territoires partenaires. Bien que le programme vise à assurer une participation réciproque avec ses partenaires, les jeunes Canadiens n’y participent pas aussi fortement que ceux de ses pays partenaires. EIC a mis en place un plan ciblé de promotion et de mobilisation dans le but de mieux faire connaître les possibilités à l’étranger qu’offre le programme à la jeunesse canadienne et ainsi accroître sa participation à celui-ci.

Dans cette optique plus élargie, l’objectif premier de cette recherche était d’évaluer la connaissance du programme EIC auprès de ses publics cibles. Plus précisément, elle visait notamment à mesurer les éléments suivants :

La connaissance des obstacles perçus et des facteurs de motivation à la quête d’expériences de travail à l’étranger servira à orienter les politiques du programme et à en assurer une mobilisation et une promotion ciblées. Les résultats du sondage serviront également à définir les exigences en matière de déclaration du rendement des entreprises (comme les profils d’information sur le rendement et le cadre stratégique de mesure du rendement connexe) dans le cadre du programme EIC.

Méthodologie

Afin d’atteindre les objectifs de la recherche, des analyses quantitatives et qualitatives ont été effectuées. Le volet quantitatif consistait en un sondage en ligne visant à recenser les jeunes qui avaient déjà travaillé, étudié ou fait du bénévolat à l’étranger. Le volet qualitatif a été mené auprès de jeunes qui étaient admissibles au programme EIC, mais qui n’avaient pas nécessairement déjà travaillé, étudié ou fait du bénévolat à l’étranger.

  1. Sondage quantitatif en ligne mené du 15 au 27 mars 2019 auprès de 520 jeunes Canadiens (recrutés à partir d’un panel en ligne) âgés de 18 à 35 ans qui ont dit avoir déjà participé au programme EIC ou obtenu un visa pour travailler, étudier ou faire du bénévolat à l’étranger. Le sondage en ligne vérifiait si les panélistes étaient admissibles au programme EIC afin de produire des estimations d’incidence pour chaque groupe à l’étude. Il a également servi de source pour recruter des participants pour le second volet qualitatif de la recherche. Le sondage, d’une durée d’environ 8 minutes, portait sur les comportements et les mentalités à l’égard des voyages internationaux, les avantages et les obstacles perçus d’une expérience à l’étranger, la connaissance et la perception du programme EIC et la probabilité d’une participation future à ce dernier.
  2. Un échantillon de jeunes sélectionnés dans le cadre du sondage quantitatif en ligne a également été invité à participer à une communauté en ligne qualitative sur une période de deux jours. Cette communauté en ligne, qui sollicitait les commentaires des participants pendant deux journées distinctes, s’est déroulée sur une période totale de six jours, du 21 au 26 mars 2019. Au total, 80 jeunes âgés de 18 à 35 ans de partout au pays y ont participé en échange d’une rétribution de 100 $. Afin d’obtenir les commentaires de groupes cibles et d’intérêts particuliers pour IRCC, des jeunes de chacun des groupes suivants ont été sélectionnés et intégrés à la communauté en ligne : Population générale de l’Est (Ontario, Québec et Canada atlantique) et de l’Ouest (Prairies, Colombie-Britannique et Territoires); jeunes LGBTQ2+, jeunes Autochtones, jeunes femmes dans les STIM et jeunes à mobilité réduite ou malentendants.

L’annexe A du présent rapport détaille une méthodologie plus approfondie.

Énoncé de limitation : La recherche qualitative donne un aperçu de l’éventail des opinions exprimées au sein d’une population, plutôt que du poids des opinions exprimées, comme le mesure un sondage quantitatif. Les résultats de la recherche qualitative doivent être considérés comme des données représentatives de la population, plutôt qu’extrapolables à celle-ci.

Comme les sondages par panel en ligne ne comportent pas d’échantillons aléatoires, on ne peut calculer d’estimations officielles de l’erreur d’échantillonnage. Bien que ne comportant pas d’échantillons aléatoires, les sondages en ligne peuvent être utilisés pour sonder la population générale pourvu qu’ils soient bien conçus et qu’ils fassent intervenir un vaste échantillonnage bien étoffé, représentatif et à jour.

Valeur du contrat

La valeur du contrat était de 122 290,24 $ (TVH comprise).

Principales conclusions

Volet qualitatif

Les participants manifestent une préoccupation généralisée pour les voyages qui suscite de fortes réactions émotionnelles positives — ils se décrivent souvent comme des passionnés de voyages. Pour certains, l’abordabilité exerce une influence sur leur perception des voyages, conduisant à de la frustration face aux contraintes financières qui les dissuadent de vivre de telles expériences. Ils ne mentionnent que rarement la méfiance à l’égard d’événements négatifs tels que le terrorisme, la violence ou les catastrophes naturelles.

La plupart des participants ont déjà voyagé à l’étranger. Les anglophones s’intéressent davantage à l’Asie et à l’Australie comme destinations de voyage futures, tandis que les francophones ont tendance à choisir des destinations aux États-Unis. Parmi les raisons évoquées quant aux destinations, mentionnons la découverte de son patrimoine, une visite chez des membres de sa famille, le plaisir de satisfaire sa curiosité pour certaines cultures, la découverte de l’histoire et de l’art ou simplement l’envie de vivre une aventure.

L’immersion dans une autre culture et l’épanouissement personnel sont des motivations sous-jacentes pour étudier ou travailler à l’étranger. Les participants valorisent le fait de « sortir de leur zone de confort » et l’enrichissement et la perspective que cela peut leur procurer. Vivre à l’étranger offre une plus grande possibilité d’apprentissage que les voyages d’agrément, et bon nombre des répondants au sondage estiment que cela serait apprécié par leurs employeurs et améliorerait leurs perspectives d’emploi au Canada. Le fait de créer des liens personnels et la possibilité de nouer de nouvelles amitiés sont également des avantages ayant été relevés.

Deux grands groupes se distinguent selon leurs motivations entourant l’expérience de voyage : les expérimentateurs qui désirent vivre de nouvelles expériences susceptibles d’influencer leur état d’esprit et les voyageurs qui tentent de fuir le quotidien et qui le font par pur loisir. Une analyse plus poussée révèle quatre segments, dont trois sont des sous-ensembles des expérimentateurs :

Et enfin il y a les voyageurs qui tentent de fuir le quotidien :

Certains participants sont ouverts à l’idée de travailler, d’étudier, de faire du bénévolat à l’étranger, mais ce n’est souvent pas la première chose à laquelle ils se soucient lorsqu’ils songent à voyager. Les participants disent qu’ils y songeraient si l’occasion se présentait, mais qu’il s’agit généralement d’une considération plus passive qu’un intérêt véritable. Vivre à l’étranger suscite à la fois l’excitation de vivre de nouvelles expériences et la peur de quitter sa vie familiale et établie. Dans l’ensemble, on constate moins de désir de travailler, d’étudier ou de faire du bénévolat que de voyager par pur plaisir à l’étranger, bien que les expérimentateurs s’en disent plus souvent enthousiastes que les voyageurs qui tentent de fuir le quotidien.

Le principal obstacle mentionné est l’abordabilité. Les participants citent souvent comme problèmes le manque d’emploi, l’épargne limitée et l’endettement (notamment chez les étudiants). Les barrières linguistiques peuvent aussi être un enjeu de taille, surtout chez ceux qui n’ont pas confiance dans leurs compétences linguistiques. On considère que cela risque de compliquer d’autres problématiques potentielles, notamment l’obtention d’un emploi stable. Trouver du travail est considéré comme un obstacle pour plusieurs raisons : la perception que travailler à l’étranger exige de passer par un processus de demande complexe, le souci quant au transfert des qualifications et compétences ou un manque de compétences professionnelles. La rupture sociale et le fait de se séparer de sa famille sont également des obstacles cités. La peur de l’isolement social est particulièrement fréquente chez les introvertis qui s’inquiètent de créer des liens sociaux.

On constate une méconnaissance générale du programme EIC : la plupart des participants ne le connaissent pas et ne savent pas ce qu’il offre. Ceux qui le connaissent en ont généralement entendu parler par des amis ou des membres de leur famille ou en cherchant eux-mêmes un emploi à l’étranger. Bon nombre d’entre eux trouvent le programme intéressant et estiment que si on les renseignait davantage sur celui-ci, ils seraient plus enclins à y participer, mais que leur participation dépendrait des obstacles les plus courants (langue, emploi et finances) et qu’ils auraient à surmonter. D’autres disent que leur situation de vie actuelle (enfants, carrière, etc.) les empêcherait d’y participer.

Les participants des sous-groupes d’intérêt de la population sont tout aussi enthousiastes à l’idée de voyager que les participants de la population générale et ne sont ni plus ni moins susceptibles de souhaiter étudier, travailler ou faire du bénévolat à l’étranger. Ils partagent des points de vue similaires sur les avantages de l’expérience et pressentent les mêmes enjeux susmentionnés, mais en soulignent également certains propres à leur situation. Pour les personnes à mobilité réduite, les mesures d’adaptation constituent un défi et l’accès sûr aux soins médicaux pour les personnes qui prennent des médicaments suscite de sérieuses préoccupations. Les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, comme l’anxiété et la dépression, font face à des obstacles attribuables à l’isolement et plusieurs disent craindre le fait que vivre à l’étranger les éloignerait de leurs réseaux de soutien. Bien que les mentalités culturelles (et ce qu’elles peuvent signifier pour la sécurité personnelle) soient des considérations majeures pour les jeunes LGBTQ2+ et les femmes, ces groupes évoquent également les mêmes obstacles que les autres.

Volet quantitatif

Lorsqu’on considère la population des 18-35 ans de citoyens canadiens recensés, le profil démographique des jeunes Canadiens qui ont obtenu un visa ou un permis pour travailler, étudier ou faire du bénévolat à l’extérieur du Canada tend vers les individus de sexe masculin et de l’Ontario. Moins d’un tiers de ceux qui ont obtenu un visa ou un permis de travail disent avoir participé au programme EIC. Un peu plus de la moitié d’entre eux ont obtenu un visa pour étudier, un peu moins de la moitié pour travailler et seulement un tiers d’entre eux ont obtenu un visa pour faire du bénévolat (à noter qu’il est possible d’obtenir plus d’un type de visa ou de permis).

Les personnes qui ont obtenu un visa ou un permis de travail ou qui ont participé au programme EIC voient d’un bon œil l’expérience de voyage à l’étranger : elle favorise la croissance personnelle, les expériences d’apprentissage et les découvertes. Les enjeux les plus courants sont les barrières linguistiques, les préoccupations financières et l’isolement. De nombreux jeunes de ce groupe envisagent avec quasi-certitude de voyager dans l’avenir à des fins de loisirs, tandis qu’un grand nombre d’entre eux affirment qu’il est fort probable qu’ils travaillent (34 %), étudient (24 %) ou fassent du bénévolat (22 %) à l’étranger dans l’avenir. Peu de répondants estiment qu’il est peu probable qu’ils fassent ces expériences dans le futur, mais étudier à l’étranger est l’option la moins probable pour la plupart d’entre eux.

Plus de la moitié (55 %) des participants disent en connaître au moins un peu sur le programme EIC, alors qu’un tiers n’en a jamais entendu parler. Parmi ceux qui ne connaissent pas le programme EIC, deux sur cinq souhaitent en savoir davantage sur celui-ci; ils souhaitent surtout obtenir de l’information sur le programme par le biais d’une recherche générale sur Internet. Les anciens participants au programme EIC s’en disent très satisfaits, déclarant qu’il leur a permis de vivre une expérience de vie formidable et qu’ils le recommanderaient à leurs amis et aux membres de leur famille.

Une faible majorité de ceux qui ont déjà travaillé, étudié ou fait du bénévolat à l’étranger disent qu’ils sont susceptibles de participer à un programme comme EIC dans l’avenir; ceux qui déclarent ne pas être susceptibles de le faire évoquent le plus souvent comme raisons leur vie familiale ou leurs engagements financiers et professionnels.

Déclaration de neutralité politique et coordonnées

À titre de cadre supérieur d’Environics, j’atteste par la présente que les documents remis sont entièrement conformes aux exigences de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus particulièrement, les documents remis ne contiennent aucun renseignement sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Tony Coulson Signature

Tony Coulson
Vice-président du groupe — Affaires corporatives et publiques
Environics Research Group
tony.coulson@environics.ca
613-699-6882

Nom du fournisseur : Environics Research Group
Numéro de contrat de SPAC : B8815-190400/001/CY
Date originale du contrat : 2019-03-06
Pour de plus amples renseignements, communiquez avec IRCC à IRCC.COMMPOR-ROPCOMM.IRCC@cic.gc.ca