Étude sur les jeunes d’Expérience internationale Canada (EIC) 2022
Rapport final
Préparé pour Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Nom du fournisseur : Environics Research
Numéro d’enregistrement : POR # 078-21
Numéro du contrat : B8815-220311/002/CY
Valeur du contrat : 199 494,60 $ (y compris la TVH)
Date d’attribution : 2021-12-22
Date de livraison : 2022-03-18
Pour obtenir plus de renseignements sur ce rapport, communiquez avec IRCC par courriel à : IRCC.COMMPOR-ROPCOMM.IRCC@cic.gc.ca
This report is also available in English.
Droit d’auteur
Ce rapport de recherche sur l’opinion publique présente les résultats d’un sondage quantitatif en ligne et d’un babillard qualitatif réalisés par Environics Research pour le compte d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. 2 504 jeunes Canadiens et 1 050 parents de jeunes Canadiens ont participé au sondage quantitatif, et 108 jeunes Canadiens et 39 parents de jeunes Canadiens ont participé au babillard en mars 2022.
This publication is also available in English under the title : 2022 International Experience Canada (IEC) youth study
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Direction générale des communications
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Tour Jean 2011Edmonds
Sud 365, avenue Laurier Ouest
Ottawa (Ontario) K1A 1L1
No de catalogue : Ci4-194/2022F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-45091-9
Publications connexes (numéro d’enregistrement : POR 078-21) :
Numéro de catalogue Ci4-194/2022E-PDF (Rapport final, anglais)
ISBN 978-0-660-45090-2
Droit d’auteur: Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, 2022
Sommaire
Contexte et objectifs
Expérience internationale Canada (EIC) est un programme géré par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) qui permet aux jeunes Canadiens de travailler et de voyager à l’étranger. Pour les citoyens canadiens âgés de 18 à 35 ans, EIC ouvre l’accès vers un permis de travail ou un visa, ce qui leur donne l’occasion de travailler et d’explorer l’un de plus de 30 pays et territoires. Comme il s’agit d’un programme réciproque, les jeunes étrangers provenant de pays ou de territoires partenaires peuvent faire de même au Canada. Le programme comprend des possibilités d’obtenir des permis de travail ouverts (c.-à-d. les permis Vacances-travail) qui ne nécessitent pas d’offre d’emploi et des permis spécifiques à l’employeur qui sont liés à l’obtention d’une offre d’emploi valide.
Le programme EIC vise à maximiser la réciprocité entre la participation des jeunes étrangers et celle des jeunes Canadiens. Par conséquent, l’objectif principal de cette recherche est de fournir des renseignements qui aideront EIC à accroître la participation des jeunes Canadiens au programme. La recherche consiste à évaluer les connaissances du programme EIC auprès de ses publics cibles. Plus précisément, elle avait pour objectif d’évaluer les éléments suivants :
- expérience antérieure de voyage ou de travail à l’étranger (où, objectif principal du voyage, durée, etc.)
- sensibilisation au programme EIC
- motivations et obstacles à participer à des expériences de travail à l’étranger, comme celles facilitées par le programme EIC
- avantages perçus d’une expérience de voyage ou de travail à l’étranger
- répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les attitudes et les intentions de voyage
- expériences et attitudes dans des groupes cibles clés, y compris les jeunes LGBTQ2+, les jeunes Autochtones, les jeunes femmes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) et les jeunes à mobilité réduite ou ayant une déficience auditive
Les renseignements sur les obstacles perçus et les facteurs qui motivent une personne à poursuivre des expériences de travail à l’étranger se fondent sur les connaissances antérieures tirées de recherches sur l’opinion publique réalisées auprès de jeunes Canadiens et d’anciens participants à EIC. Ces données éclaireront les politiques et permettront de cibler la participation à EIC et la promotion d’EIC.
Méthode
Pour atteindre les objectifs de l’étude, des recherches quantitatives et qualitatives ont été réalisées. La phase quantitative comprenait un sondage en ligne réalisé auprès de jeunes Canadiens âgés de 18 à 35 ans et de parents de jeunes Canadiens qui poursuivent des études secondaires ou postsecondaires. Les participants de la phase qualitative étaient choisis à partir de l’échantillon final de jeunes et de parents, ainsi que de recommandations d’organismes qui travaillent auprès de jeunes Autochtones.
- Un sondage quantitatif en ligne a été réalisé du 3 février au 4 mars 2022 auprès de 2 504 jeunes Canadiens âgés de 18 à 35 ans et 1 050 parents de jeunes Canadiens qui poursuivent actuellement des études secondaires ou postsecondaires. Les deux groupes ont été recrutés à partir d’un panel en ligne. Le sondage d’une dizaine de minutes a exploré les comportements et les attitudes à l’égard des voyages internationaux, les avantages perçus et les obstacles d’une expérience internationale, la sensibilisation à EIC et les perceptions à l’égard de ce programme ainsi que l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur les attitudes à l’égard des voyages.
- La phase qualitative a permis d’obtenir des renseignements au moyen de deux approches distinctes :
- Certains participants au sondage quantitatif ont été sélectionnés et invités à participer à un babillard qualitatif de deux jours. Les babillards sollicitaient l’avis des participants lors de deux jours distincts et l’événement s’est déroulé sur une période totale de trois jours, du 2 au 4 mars 2022. Au total, 147 personnes (39 parents et 108 jeunes âgés de 18 à 35 ans) à travers le pays ont participé et chacun a reçu une rétribution de 100 $. Afin d’obtenir les commentaires de certains groupes d’intérêt pour IRCC, des jeunes de chacun des groupes suivants ont également été inclus : Population générale, jeunes LGBTQ2+, jeunes Autochtones, jeunes femmes dans les STIM et jeunes à mobilité réduite ou déficience auditive.
- Environics a mené 30 entrevues individuelles; 21 entrevues auprès de jeunes Canadiens (âgés de 35 ans ou moins) qui s’identifient comme Autochtones et 9 parents de jeunes Canadiens qui s’identifient comme Autochtones et qui suivent actuellement des études secondaires ou postsecondaires. Ces entrevues ont été menées entre le 7 février et le 1er mars 2022, par vidéoconférence sur Zoom ou par téléphone, selon le choix de la personne interviewée, et duraient une soixantaine de minutes; une rétribution de 150 $ a été versée à chaque participant ayant complété l’entrevue. Les participants ont été recrutés de deux façons : premièrement, grâce à une démarche de réseautage et d’aiguillage commençant par les organismes qui travaillent avec les jeunes Autochtones, et deuxièmement, par le biais d’un recrutement parmi les répondants qualifiés dans le sondage quantitatif en ligne. Les participants à l’entrevue comprenaient des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits et un éventail d’identités et d’antécédents.
Une méthodologie plus détaillée est présentée à l’annexe A du présent rapport.
Énoncé des limites : Les études qualitatives offrent un aperçu de la diversité des opinions entretenues au sein d’une population, plutôt que du poids des opinions entretenues, comme le mesurerait un sondage quantitatif. Les résultats de la recherche qualitative peuvent donner des indications, mais ne devraient pas être extrapolés à l’ensemble de la population.
Comme les sondages en ligne ne sont pas des échantillons probabilistes, il est impossible de calculer des estimations structurées de l’erreur d’échantillonnage. Même s’ils n’utilisent pas un échantillon probabiliste, les sondages en ligne peuvent servir pour les enquêtes réalisées auprès de la population générale à condition qu’ils soient bien conçus et qu’ils fassent appel à un large panel bien tenu.
Valeur du contrat
La valeur du contrat était de 199 494,60 $ (TVH incluse).
Principales constatations
Phase qualitative
Après avoir réfléchi aux deux ans de vie dans un contexte de pandémie, les jeunes et les parents ont pour la plupart décrit leur adaptation en équilibrant les aspects négatifs et les aspects positifs. Au fil du temps, beaucoup ont appris à composer avec la déception et l’isolement en appréciant certains avantages comme un rythme de vie plus lent et la prolifération d’options virtuelles pour l’école et le travail. À ce stade de la pandémie (la recherche a été menée au début de 2022), plusieurs commençaient aussi à faire la transition vers des routines plus normales, un changement qui apportait son lot de hauts et de bas. Certains jeunes et parents ont exprimé des préoccupations constantes au sujet des répercussions de la pandémie sur la santé mentale et les conséquences scolaires, et la plupart des participants s’inquiétaient toujours plus ou moins des risques de la COVID-19 pour eux-mêmes, leur famille et leur communauté.
La plupart des participants ont indiqué qu’ils (ou leurs enfants) avaient fait au moins un voyage à l’étranger avant la pandémie; les voyages pour les vacances étaient les plus fréquents. Ceux qui n’avaient pas voyagé évoquaient surtout des obstacles financiers. Bien que certains participants aient déclaré avoir déjà recommencé à voyager, la plupart ont indiqué vouloir attendre un peu plus longtemps pour s’assurer qu’il y a moins de risque lorsqu’ils décideront de partir. Si certains ont laissé entendre que la pandémie avait augmenté leur désir de voyager, ce sentiment de demande refoulée n’était pas universel et beaucoup ont exprimé avoir divers degrés d’appréhension à l’idée de faire un voyage international dans un avenir proche. Pour certains, d’autres inquiétudes, comme le conflit en Ukraine, ont exacerbé cette appréhension de se rendre dans d’autres pays pour l’instant. Parmi les participants de la phase qualitative, peu avaient une intention claire de se déplacer expressément pour le travail, les études ou le bénévolat.
En ce qui concerne les voyages futurs, la sécurité relative à la COVID-19 était une considération primordiale pour la plupart des participants, aussi bien celle des jeunes que des parents. Les jeunes ont également mentionné fréquemment que les responsabilités professionnelles, les finances et le coût des voyages représentaient des obstacles; les parents ont cité des facteurs similaires et ont souvent indiqué qu’un compagnon de voyage serait un moyen de rendre les voyages plus sécuritaires pour leurs enfants. Sur la question de savoir à quel moment les voyages internationaux redeviendront vraiment sécuritaires, les opinions étaient très variées, mais la plupart des jeunes et des parents considéraient que les vaccins et la vaccination obligatoire – à l’échelle nationale et internationale – sont le principal facteur qui garantira la sécurité des voyageurs. Plusieurs s’attendaient aussi au maintien de certaines mesures de santé publique, comme le port du masque, pendant un certain temps. En général, les mesures de santé publique étaient acceptées comme une réalité incontournable ou une nécessité pour voyager à l’étranger, bien que certains se soient montrés plus impatients de voir un retour à la normale. Dans l’ensemble, les jeunes et les parents avaient bon espoir que des conditions normales finiraient par revenir, et la plupart pouvaient décrire de futures visions de voyage avec optimisme et enthousiasme.
Dans les quatre groupes cibles définis pour cette étude (jeunes à mobilité réduite ou ayant une déficience auditive, jeunes LGBTQ2+, jeunes femmes dans les STIM et jeunes Autochtones), les attitudes et les perceptions étaient en grande partie conformes à celles exprimées par les jeunes dans leur ensemble. Toutefois, les jeunes ayant des déficiences se disaient parfois plus préoccupés par la COVID-19 et tenaient davantage au maintien de mesures comme les vaccins et le port du masque pour les voyageurs. Pour de nombreux jeunes Autochtones interrogés, la pandémie a eu des impacts considérables sur leurs communautés, car elle les a incités à se sentir obligés d’être plus prudents face aux risques des voyages et à la possibilité de ramener la COVID-19 dans leurs communautés. La distance était également un facteur important pour les jeunes Autochtones vivant dans des collectivités éloignées/nordiques, et pour certains d’entre eux, l’importance des liens familiaux/communautaires semblait être un autre obstacle aux voyages.
Phase quantitative
Jeunes Canadiens
Les voyages internationaux sont généralement fréquents chez les jeunes Canadiens âgés de 18 à 35 ans. La plupart du temps (86 %), ils voyagent pour les loisirs ou le travail, déclarant avoir fait au moins un voyage international pour ce motif au cours de leur vie. Environ quatre jeunes sur dix ont voyagé spécifiquement pour travailler, étudier ou faire du bénévolat. Parmi ceux qui ont voyagé pour le travail, les études ou le bénévolat, environ la moitié (49 %) disent avoir obtenu un visa à cette fin. L’expérience à l’étranger est le plus souvent gérée individuellement, contrairement aux voyages organisés par l’école, un employeur ou un autre moyen. Ces résultats concordent avec ceux qui ont été obtenus en 2021 suite à des questions similaires.
Invités à réfléchir à leurs expériences à l’étranger, les jeunes voyageurs continuent d’accorder la plus grande valeur à la possibilité de découvrir de nouvelles cultures, l’aventure et l’épanouissement personnel. Les avantages comme l’apprentissage d’une autre langue ou l’acquisition de compétences professionnelles sont mentionnés moins souvent. Un peu plus de la moitié des jeunes ayant voyagé à l’étranger disent inclure cette expérience dans un curriculum vitae; ceux qui l’omettent évoquent souvent le manque de pertinence d’un voyage pour un rôle précis. Alors que plus de six répondants sur dix (64 %) disent être impatients de mettre en valeur leur expérience internationale auprès d’employeurs potentiels, seulement la moitié (53 %) estime qu’une telle expérience a amélioré leurs perspectives d’emploi depuis leur retour au Canada.
Un peu moins d’un jeune Canadien sur dix affirme avoir participé au programme EIC; l’Australie, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni demeurent les pays partenaires d’EIC les plus visités. Chez les participants à EIC, la satisfaction totale (86 %) et la probabilité de recommander le programme (85 %) à la famille ou aux amis correspondent aux résultats de satisfaction obtenus en 2021. Par-dessus tout, les participants à EIC attribuent leur satisfaction à l’égard du programme à une excellente expérience globale et un épanouissement personnel (51 %).
Comme l’an dernier, la sensibilisation au programme EIC est généralement faible chez les jeunes Canadiens. Les personnes qui le connaissent sont susceptibles d’en avoir entendu parler par la famille ou les amis ou par des recherches générales sur Internet. Le désir d’en apprendre davantage demeure toutefois vif, le tiers (30 %) indiquant qu’ils aimeraient en savoir plus. La communication de tels renseignements serait surtout appréciée par le biais d’Internet, de l’école ou du bouche-à-oreille.
Lorsqu’ils envisagent leur avenir, les jeunes Canadiens ont généralement hâte de voyager une fois la pandémie terminée, les trois quarts (74 %) étant très ou plutôt susceptibles de poursuivre de telles expériences, particulièrement pour les loisirs ou les affaires. À cette fin, les jeunes Canadiens restent conscients des préoccupations de sécurité qui entourent les voyages et la COVID-19, plus de six sur dix étant plus susceptibles de voyager lorsque les restrictions permettront de le faire (64 %) et plus de la moitié (56 %) indiquant qu’ils se sentent plus à l’aise de voyager maintenant qu’ils sont vaccinés.
Malgré un intérêt généralisé pour les voyages, de nombreux jeunes Canadiens font face à des obstacles qui les empêchent de vivre des expériences internationales. Interrogés sur les obstacles potentiels aux voyages à l’étranger, la plupart mentionnent la langue, les problèmes financiers ou les obligations familiales. De plus, une proportion importante de jeunes exprime des préoccupations à long terme au sujet des voyages après la pandémie, sachant que quatre jeunes sur dix (39 %) affirment qu’il y a des endroits dans le monde où ils n’envisageraient plus de vivre. Toutefois, les jeunes Canadiens semblent moins inquiets des taux de COVID-19 s’approchant de zéro dans un autre pays et ce critère ne dicte plus leur degré de confort; cette inquiétude se situe à 34 pour cent cette année, une baisse appréciable par rapport à 2021 où elle se situait à 53 pour cent.
Bien que la probabilité de participer à un programme comme EIC soit relativement faible (30 %), la plupart des jeunes comptent voyager à l’étranger d’une façon ou d’une autre. Susceptibles d’être motivés par la découverte et l’aventure, ainsi que par la possibilité d’en apprendre davantage sur un nouveau pays, la plupart des jeunes (76 %) disent qu’ils voyageront probablement pour les loisirs ou les affaires avant d’avoir 35 ans. Près d’une personne sur trois (34 %) déclare qu’elle voyagera probablement pour le travail et une personne sur cinq entend voyager à l’étranger pour étudier (20 %) ou faire du bénévolat (20 %).
Comme la plupart des jeunes Canadiens sont maintenant vaccinés contre la COVID-19 et qu’ils sont plus enclins à envisager de voyager à l’avenir, ils ont hâte que les restrictions s’assouplissent pour se sentir rassurés à l’idée de voyager. Les obstacles aux déplacements futurs pour le travail, le voyage ou le bénévolat sont généralement semblables aux autres raisons citées pour ne pas voyager en général (c.-à-d. la langue, les finances et les obligations personnelles). De plus, plus de la moitié des jeunes (56 %) estiment qu’ils ne connaissent tout simplement pas la marche à suivre pour travailler, faire du bénévolat ou étudier à l’extérieur du Canada. Une proportion similaire (49 %) estime qu’ils auraient de la difficulté à trouver du travail dans un autre pays.
Parents de jeunes Canadiens
Peu de parents (11 %) de jeunes Canadiens affirment que leur enfant a obtenu un visa pour des expériences de travail, d’études ou de bénévolat à l’étranger et 6 % affirment que leur enfant a participé à EIC. Parmi les parents eux-mêmes, moins d’un parent sur cinq (17 %) a obtenu un visa pour travailler, étudier ou faire du bénévolat à l’étranger, et 5 % sont d’anciens participants à EIC.
Comme en 2021, les parents et les jeunes connaissent peu EIC et apprennent le plus souvent l’existence du programme par le bouche-à-oreille. Malgré tout, près de la moitié (44 %) des parents déclarent qu’ils aimeraient en savoir plus sur le programme, de préférence par le biais d’Internet, des ressources scolaires ou des séances d’information sur EIC. Bien que les ressources scolaires soient encore appréciées par les parents, les recherches générales sur Internet ont gagné en importance depuis l’an dernier et ont stimulé la notoriété du programme.
Comme leurs homologues plus jeunes, les parents continuent d’avoir certaines préoccupations liées à la sécurité à l’extérieur du Canada en raison de la pandémie. Une de ces préoccupations, pour plus de six parents sur dix (63 %), est qu’il y a des endroits dans le monde où ils ne voudraient pas voir vivre leurs enfants (au cas où une autre pandémie se déclarait). Toutefois, en dépit de ces préoccupations, plus de la moitié (58 %) des parents disent qu’ils recommanderont probablement à leurs enfants de faire un voyage à l’étranger pour le travail ou le bénévolat une fois qu’il sera sécuritaire de le faire. En fait, les parents de jeunes Canadiens sont encore plus enclins à dire que leur enfant voyagera probablement pour étudier, travailler ou faire du bénévolat que les jeunes eux-mêmes.
Les parents ayant leur propre expérience à l’extérieur du Canada sont plus susceptibles de recommander une expérience internationale à leurs enfants en général (79 %) que les parents n’ayant aucune expérience internationale (53 %). Il n’y avait toutefois pas de différence significative entre ces groupes quant à la façon dont ils perçoivent les voyages dans certains pays à l’extérieur du Canada, en raison de la pandémie.
Énoncé de neutralité politique et personne-ressource
J’atteste par les présentes, à titre d’agent principal d’Environics, que les produits livrables respectent entièrement les exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.
Tony Coulson
Vice-président général, Affaires internes et publiques
Environics Research Group tony.coulson@environics.ca
613-699-6882
Nom du fournisseur : Environics Research Group
Numéro du contrat de TPSGC : B8815-2203110/002/CY
Date initiale du contrat : 2021-12-22
Pour de plus amples renseignements, communiquez avec IRCC à IRCC.COMMPOR-ROPCOMM.IRCC@cic.gc.ca
Introduction
Contexte
Expérience internationale Canada (EIC) est un programme géré par IRCC qui offre aux jeunes Canadiens la possibilité de voyager et de travailler dans l’un des plus de 30 pays et territoires partenaires. Comme il s’agit d’un programme réciproque, les jeunes étrangers provenant de pays ou de territoires partenaires peuvent faire de même au Canada. La limite d’âge et les types de permis de travail disponibles dépendent de l’entente de mobilité des jeunes négociée avec chaque pays partenaire, mais pour être admissibles, les Canadiens doivent être des citoyens âgés de 18 à 35 ans qui résident au Canada.
Le programme EIC a pour mandat de maximiser la réciprocité entre la participation de jeunes étrangers et celle de jeunes Canadiens aux parcours travail-voyage négociés avec les pays ou les territoires partenaires. Toutefois, les représentants d’EIC estiment que la participation des jeunes Canadiens au programme n’est pas aussi importante qu’elle devrait l’être et n’est pas réciproque du point de vue des participants avec presque tous nos pays partenaires. EIC a mis en place un plan de mobilisation et de promotion auprès d’intervenants ciblés dans le but de mieux faire connaître les possibilités à l’étranger et d’accroître la participation des jeunes Canadiens au programme.
Ce rapport donne un aperçu des comportements et des attitudes des jeunes Canadiens et des parents vis-à-vis du voyage et du travail à l’étranger et il examine leurs perceptions et leurs attitudes à l’égard des expériences de voyage et de travail à l’étranger comme celles facilitées par EIC. Les renseignements sur les obstacles perçus et les facteurs qui motivent la poursuite d’expériences de travail à l’étranger, particulièrement à la lumière de la pandémie de COVID-19, éclaireront les politiques et permettront de cibler la mobilisation et la promotion. Les résultats du sondage serviront également à éclairer les exigences ministérielles en matière de rapports sur le rendement (comme les profils d’information sur le rendement et le cadre connexe de la stratégie de mesure du rendement) pour le programme EIC.
Objectifs
L’objectif de cette recherche est d’évaluer l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur les perceptions et la volonté de voyager parmi le public cible du programme EIC et des parents de ce public qui sont probablement des personnes d’influence pour les jeunes. Plus précisément, la recherche avait pour objectif d’évaluer les éléments suivants :
- expérience antérieure de voyage ou de travail à l’étranger (où, objectif principal du voyage, durée, etc.)
- sensibilisation au programme EIC
- motivations et obstacles à participer à des expériences de travail à l’étranger, comme celles facilitées par le programme EIC
- avantages perçus d’une expérience de voyage ou de travail à l’étranger
Bien que les phases quantitatives et qualitatives de cette recherche contribuent à l’atteinte de ces objectifs de recherche, leurs objectifs de recherche étaient distincts :
Le sondage quantitatif en ligne a été réalisé afin de recueillir de l’information auprès de jeunes Canadiens et des parents de jeunes Canadiens en rassemblant des commentaires sur leurs expériences internationales antérieures, leurs points de vue sur les voyages en général et à la lumière de la COVID-19, leurs points de vue sur le programme EIC et leurs intentions concernant leurs futures expériences internationales.
L’exercice du babillard qualitatif a été mené pour recueillir des renseignements détaillés auprès de jeunes Canadiens et des parents de jeunes Canadiens, les participants étant choisis parmi l’échantillon du sondage quantitatif. Cette recherche a été effectuée à l’aide d’un babillard en ligne où les participants devaient fournir des renseignements détaillés sur l’impact de la pandémie de COVID-19 sur eux en général et sur la façon dont elle a affecté leurs attitudes et leurs attentes à l’égard des voyages à l’étranger après la pandémie.
Les entrevues qualitatives approfondies ont été réalisées pour recueillir des renseignements détaillés auprès de jeunes Autochtones et des parents de jeunes Autochtones afin de mieux comprendre les différences et les similitudes entre leurs expériences et leurs attitudes sur ces sujets. Les participants ont été principalement recrutés au moyen d’une approche de réseautage et d’aiguillage, complétée par un recrutement à partir du sondage en ligne. Cette recherche a utilisé des questions semblables à celles posées dans le babillard, explorant l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les jeunes Autochtones et leurs communautés, et la façon dont elle a affecté leurs attitudes et leurs attentes à l’égard des voyages internationaux après la pandémie.
Les renseignements recueillis dans le cadre de la recherche qualitative serviront à éclairer les communications futures au sujet du programme EIC et à encourager la participation. En plus des jeunes et des parents dans la population générale, la recherche qualitative portait spécifiquement sur les jeunes Autochtones et les parents de jeunes Autochtones, les jeunes LGBTQ2+, les jeunes femmes dans les STIM et les jeunes à mobilité réduite ou ayant une déficience auditive afin de déterminer si et dans quelle mesure leurs points de vue divergent sur ces sujets.
À propos du présent rapport
Ce rapport commence par un sommaire exposant les principales conclusions de la recherche, suivi d’une analyse détaillée des résultats qualitatifs et des données du sondage quantitatif. La méthode détaillée figure dans l’annexe A. Sous pli distinct se trouve une série de tableaux présentant les résultats pour toutes les questions selon les segments de la population définis par la région et la démographie pour la partie quantitative de la recherche. Les résultats de la phase qualitative sont inclus dans le rapport sous la forme de citations des participants au babillard et aux entrevues individuelles. Dans l’analyse détaillée, les tableaux des données quantitatives sont associés aux questions du sondage. Les données de suivi de l’édition précédente de l’étude (2021) sont incluses, le cas échéant, dans la section quantitative du rapport.
Dans le présent rapport, les résultats quantitatifs sont exprimés en pourcentage à moins d’une indication contraire. Il se peut que la somme des résultats ne soit pas de 100 % en raison de l’arrondissement ou de réponses multiples. *Il se peut que les résultats nets cités dans le texte ne correspondent pas exactement aux résultats individuels apparaissant dans les tableaux en raison de l’arrondissement. Afin d’éviter de présumer que les résultats sont extrapolables, les résultats qualitatifs ne font pas référence à des pourcentages ou à des proportions précises.
Section 1 : Constatations détaillées – Phase qualitative
Sous-section A : Profil des participants
Babillards
Deux babillards en ligne ont été réalisés avec des locuteurs francophones et anglophones respectivement. Chacun comprenait un échantillon de jeunes participants et de parents participants. Des quotas ont été mis en œuvre pour assurer la représentation des groupes suivants parmi les jeunes participants :
- Jeunes LGBTQ2+
- Jeunes femmes dans les STIM
- Jeunes ayant une mobilité réduite ou une déficience auditive
Le tableau 1 résume la répartition des jeunes participants par groupe de quota cible. À noter que certains participants se sont identifiés à plus d’un groupe cible.
Groupe cible | Total du babillard | Babillard anglais | Babillard français |
---|---|---|---|
Population générale | 47 | 34 | 13 |
Jeunes ayant des déficiences | 10 | 8 | 2 |
Jeunes LGBTQ2 | 34 | 26 | 8 |
Jeunes femmes dans les STIM | 27 | 24 | 3 |
Total de jeunes | 108 | 84 | 24 |
Le tableau 2 résume la répartition de l’échantillon total, y compris les jeunes et les parents participants dans le babillard en ligne.
Groupe cible | Total du babillard | Babillard anglais | Babillard français |
---|---|---|---|
Parents | 39 | 32 | 7 |
Jeunes | 108 | 84 | 24 |
Total | 147 | 116 | 31 |
Dans le cadre d’un exercice d’introduction pendant la première journée des babillards, les participants ont été invités à donner des renseignements intéressants les concernant :
- Les participants ont utilisé l’exercice d’introduction pour parler de leur emploi, leurs programmes scolaires, leurs sports, leurs passe-temps, leurs animaux domestiques et leur famille.
- Certains participants ont mentionné ici qu’ils voyageaient, mais la plupart ont discuté d’autres types d’activités de loisir, y compris les activités extérieures, la cuisine, les travaux manuels et les jeux vidéo.
- Les parents qui ont participé se sont présentés de façon très similaire, et leurs réponses mettaient souvent l’accent sur leurs enfants.
Entrevues approfondies avec les jeunes Autochtones et les parents de jeunes Autochtones
Au total, 30 entrevues ont été réalisées auprès de jeunes Autochtones (n=21) et des parents de jeunes Autochtones (n=9) entre le 7 février et le 1er mars 2022. Les participants ont été recrutés de manière à obtenir un large éventail d’Autochtones vivant dans l’ensemble du Canada, mais aucun quota précis n’a été fixé. Les participants résidaient dans des collectivités de tout le Canada. Veuillez noter que le tableau suivant est fondé sur la province ou le territoire de la résidence permanente; certains jeunes participants fréquentent actuellement l’école à l’extérieur de leur collectivité d’origine.
Provinces/territoires | Total | Jeunes | Parents |
---|---|---|---|
Alberta | 5 | 4 | 1 |
Colombie-Britannique | 8 | 7 | 1 |
Manitoba | 2 | 1 | 1 |
Nouveau-Brunswick | 3 | 3 | 0 |
Territoires du Nord-Ouest | 1 | 1 | 0 |
Nouvelle-Écosse | 1 | 1 | 0 |
Ontario | 9 | 3 | 6 |
Saskatchewan | 1 | 1 | 0 |
Total | 30 | 21 | 9 |
Provinces/territoires | Total | Jeunes | Parents |
---|---|---|---|
Vivent dans les réserves | 15 | 15 | 0 |
Vivent hors réserve | 15 | 6 | 9 |
Total | 30 | 21 | 9 |
Au cours du recrutement, on a demandé aux jeunes d’indiquer à quel groupe autochtone ils s’identifient, c.-à-d. aux Premières Nations, Métis ou Inuits; on a demandé aux parents d’indiquer l’identité de leurs enfants (et non la leur). Parmi les 30 participants, 25 étaient membres des Premières Nations (ou parents de jeunes des Premières Nations), trois étaient Métis et deux étaient Inuits.
Provinces/territoires | Total | Jeunes | Parents |
---|---|---|---|
Premières Nations | 25 | 20 | 5 |
Métis | 3 | 1 | 2 |
Inuits | 2 | 0 | 2 |
Total | 30 | 21 | 9 |
Au début des entrevues, on a demandé aux participants de se présenter et de fournir certains détails personnels.
Tout comme les participants au babillard, les jeunes et les parents ont souvent décrit leur emploi et leurs programmes scolaires dans leur présentation initiale.
Les participants ont été interrogés sur l’endroit où ils ont grandi et où ils vivent actuellement. Plusieurs jeunes participants vivaient dans des réserves, y compris dans des réserves situées dans de grands centres urbains ou à proximité, comme Vancouver (C.-B.), Fredericton (N.-B.) et Hamilton (ON), et dans des réserves plus éloignées comme Fort Nelson (C.-B.), Hay River (T.-N.-O.) et Red Bank (N.-B.). Tous les parents interrogés vivent actuellement hors réserve, principalement dans des centres urbains. Certains des participants vivant hors réserve dans des régions urbaines, y compris la plupart des parents, ont indiqué qu’ils restent en contact avec de la famille qui vit dans des collectivités plus éloignées comme Kluane (YN), Wabaseemoong (ON) et Kashechewan (ON).
Bon nombre des jeunes participants vivaient avec des parents, des frères et sœurs et d’autres membres de la famille, à temps plein ou pendant qu’ils ne fréquentaient pas l’école, mais quelques-uns vivaient seuls ou avec un partenaire. La plupart des parents participants ont indiqué que leurs enfants de niveau secondaire et postsecondaire vivaient à la maison avec eux.
Outre les groupes d’identité plus large, de nombreux participants des Premières Nations ont nommé les nations, bandes et communautés précises auxquelles ils sont liés. Il s’agissait d’un vaste éventail de personnes, notamment les Oneidas, Cris, Dénés, Mississaugas, Ojibwes, Micmacs, Wolastoqiyik, Haudenosaunee, Tsuutʼina et Salish de la côte.
Sous-section B : La vie et l’adaptation en contexte de pandémie
Impact global de la pandémie sur les jeunes
Les participants devaient décrire comment leur vie (ou celle de leurs enfants) a été affectée par la pandémie et comment ils se sont adaptés au cours des deux dernières années. Les participants ont souvent discuté de la pandémie en termes positifs et négatifs, reconnaissant certains avantages et les étapes qu’ils ont franchies dans leur cheminement personnel parallèlement aux difficultés personnelles qu’ils ont rencontrées.
« Je ne suis pas certain qu’on soit censé l’admettre, mais la pandémie a apporté beaucoup d’éléments positifs dans ma vie, particulièrement sur le plan professionnel. Mon principal emploi est un travail à domicile depuis deux ans, ce qui me permet de participer à des projets et de les diriger à mesure que nous nous adaptons au changement. »
« Ce qui est bien, c’est que j’ai pu commencer à travailler une bonne partie de mon emploi hors saison à partir de la maison... Cela m’a permis d’économiser des centaines de dollars en essence et environ une heure par jour de trajet dans ma voiture pour me rendre au travail... Par contre, la plupart des membres de ma famille immédiate et éloignée vivent aux États-Unis, de l’autre côté de la frontière, et ça a été incroyablement difficile de ne pas les voir. Je m’inquiète le plus pour ma grand-mère qui vieillit, et du fait que je vois ma mère beaucoup moins souvent à cause des restrictions. »
« La pandémie a apporté son lot de difficultés, mais aussi quelques points positifs. J’ai accueilli mon premier enfant un mois avant le début du confinement. Mon conjoint a dû interrompre ses études pour une période de six mois. Cela nous a permis de nous adapter à notre nouvelle réalité de parents. Malheureusement, nous avons eu peu d’aide extérieure. Ma famille m’a beaucoup manqué durant cette période. »
Alors que la pandémie approchait du cap des deux ans lorsque les participants ont terminé cet exercice, de nombreux jeunes ont mentionné des changements à long terme dans leurs modes de vie, à la suite des mesures de santé publique et de leurs adaptations personnelles.
« Ça a été merveilleux de pouvoir nouer des liens avec mes enfants et de passer plus de temps à apprendre et à grandir avec eux. La pandémie m’a ouvert les yeux sur les choses qui importent le plus dans la vie et sur ce qui compte vraiment. »
« Je travaille maintenant de la maison et je préfère faire ainsi. Une chose que la pandémie a changée, c’est que je suis devenue moins sociable. J’étais très sociable avant, mais maintenant, je m’en fiche. Je préfère être en sécurité. »
« Depuis que mes passe-temps sociaux intérieurs ont été interrompus, j’ai commencé à me concentrer davantage sur les chevaux et l’équitation, ce qui a aussi eu un énorme impact positif sur mon bien-être. Ça veut dire que je suis à l’extérieur et que je fais de l’exercice beaucoup plus souvent qu’avant. Je vois encore mes amis de façon limitée et à l’extérieur, mais j’ai toujours préféré la tranquillité des petits groupes, donc ça a été fantastique de ne pas se sentir obligée d’aller à des rassemblements en large groupe ou de visiter des lieux bondés. »
Pour de nombreux jeunes, une vie moins sociable et le sentiment d’isolement étaient des préoccupations constantes, même lorsque d’autres aspects de la vie devenaient plus faciles à gérer. Outre le fait de se sentir seul et de se languir de ses proches, la déconnexion du soutien familial était souvent un problème pour ceux qui tentaient de jongler avec leurs responsabilités familiales et leurs changements de vie.
« La pandémie nous a vraiment isolés... je suis tombée enceinte et nous avons eu notre deuxième enfant en plein milieu de tout ce qui se passait, et ma mère n’a pas encore pu traverser le pays pour faire la connaissance de mon fils de 14 mois. En temps normal, j’aurais eu beaucoup de soutien après mon accouchement, de ma famille et de mes amis, mais j’en ai eu très peu et les choses ont été incroyablement difficiles à gérer. »
« Mon mari et moi étions censés avoir un gros mariage et partir en lune de miel, mais au lieu de cela, nous avons eu une petite cérémonie de mariage et avons dû reporter indéfiniment notre lune de miel. Comme nous avons eu notre fille pendant la pandémie, nous avons dû faire encore plus attention pour ce qui est de voir les gens, car nous ne voulions pas risquer qu’elle attrape la COVID. Donc on s’est vraiment limité dans nos rencontres avec les gens et nos activités. »
« Comme presque tout le monde, j’ai souffert d’isolement et d’une nette diminution de mes contacts physiques avec mes proches. J’ai recommencé avec des rencontres virtuelles, mais ce n’est pas pareil, c’est beaucoup moins convivial. »
« Les amitiés occasionnelles ont été l’aspect de ma vie qui a été le plus affecté par la pandémie; alors qu’auparavant les circonstances nous réunissaient, nous n’avons pas nécessairement cherché à nous voir. »
De nombreux jeunes ont commenté l’incidence de la pandémie sur leur scolarité et la façon dont ils ont dû composer avec les restrictions qui étaient mises en place puis levées et les transitions entre l’école virtuelle et en personne. Certains ont profité de la pandémie pour se concentrer sur l’école ou changer de carrière. Si la plupart ont appris à s’adapter à l’incertitude et aux transitions, d’autres ont trouvé qu’en raison de la pandémie, ils avaient du mal à se concentrer sur l’école.
« La motivation a été très difficile à maintenir tout au long de la pandémie – c’était difficile de rester pleinement engagé au travail et à l’université. Le passage à l’apprentissage en ligne a exigé une adaptation importante, mais je m’y suis fait et je le gère mieux maintenant. »
« Au début de la pandémie, je travaillais surtout de nuit au laboratoire d’un hôpital. C’était très intense et ça m’a fait réaliser que je voulais un changement... Je suis maintenant dans la première année de mon programme d’études en ligne, ce qui a été difficile au début, mais après m’y être adapté, ça a vraiment été une bonne expérience. »
« Je suis en train d’étudier pour obtenir un diplôme en musique, et au moins un tiers de mes cours chaque semestre est axé sur l’interprétation... ma scolarité a donc été mouvementée. Depuis le début de mes études, les cours sont passés en ligne à trois reprises de façon imprévue; j’ai trouvé que ces transitions m’ont beaucoup isolé, qu’il était difficile de s’y adapter (constant changement) et que c’était décourageant quand on poursuit une carrière dans mon domaine. »
« Au début de la pandémie, je vivais avec ma meilleure amie, je travaillais et j’étudiais à distance... après plusieurs mois ensemble dans le même petit appartement, ma relation avec mon amie s’est un peu détériorée et je manquais de motivation pour mes études. Depuis, j’ai déménagé dans une nouvelle ville pour poursuivre mes études et ma relation avec mon amie s’est améliorée. Même si vivre seule apporte son lot de problèmes aussi et que j’ai encore certaines périodes où je manque de motivation, les cours et le travail en personne aident beaucoup. »
Les parents décrivent l’impact de la pandémie sur leurs enfants en des termes similaires à ceux des jeunes participants, discutant à la fois des bons et des mauvais côtés. Bien que de nombreux parents se soient naturellement inquiétés de l’impact que l’isolement prolongé, les difficultés scolaires et les changements dans le ménage ont eu sur leurs enfants, ils ont également fait part des réussites et ont salué la résilience de leurs enfants pendant cette période.
« Je dirais que la vie de mes enfants (17 et 23 ans) a été durement touchée dans les premiers temps de la pandémie, mais avec l’aide de plateformes de rencontres virtuelles comme Zoom ou Facetime, ils ont réussi à rester en contact avec leurs amis. Et à mesure que les restrictions physiques s’assouplissaient, ils ont réussi à rester en contact avec de petits groupes d’amis. Nous avons construit une petite salle de gym dans notre sous-sol pour les garder occupés et en forme; et notre temps en famille s’est davantage concentré sur une routine parce que nous n’avions pas le choix. »
« C’était un peu stressant pour lui au début comme pour nous tous, mais il s’est adapté plus facilement que moi aux contraintes, comme le port du masque. D’un autre côté, il détestait les bulles-classes, il s’est retrouvé isolé de ses amis et, honnêtement, à l’automne 2021, j’ai craint pour sa santé mentale... après les fêtes il s’est finalement fait des amis dans sa classe et il a recommencé à sourire. »
« Tout au long de la pandémie, nos relations familiales se sont vraiment resserrées. Nous avons passé beaucoup de temps à cuisiner ensemble, à jouer à des jeux de société et à faire des casse-têtes. Nous avons également activement cherché des moyens d’établir des liens avec les autres. Nos garçons ont fait des cartes pour tous les voisins et nous les avons distribuées; nous sommes restés en contact avec des amis via Zoom, et quand l’école était en personne, ils jouaient avec leurs amis. Mises à part quelques occasions de jeu et rencontres décontractées manquées, nos enfants s’en sont bien sorti. »
Certains parents ont mentionné les difficultés d’ordre mental auxquelles leurs enfants ont fait face, souvent attribuables à l’impact des restrictions en contexte pandémique, mais dans d’autres cas en raison de préoccupations liées à la COVID-19 elle-même.
« Ça a été difficile pour elle... elle a commencé sa 10e année, mais sa meilleure amie allait à une autre école. Puis sa meilleure amie a rompu avec elle pour un problème idiot et elle a vraiment été méchante et mesquine. Ça lui a vraiment fait mal et elle a commencé à avoir des crises de panique. Nous avons payé pour qu’elle consulte un psychologue sur une période de quelques mois. Elle va beaucoup mieux maintenant, même si elle aura peut-être toujours des problèmes d’anxiété. Il y a quelques mois, elle a mentionné que les enfants de son âge auront pour toujours une réaction quand ils entendront les mots “quarantaine” et “auto-isolement”. »
« J’ai remarqué que ma fille aînée qui était toujours introvertie devenait encore moins sociable et plus anxieuse en groupe. Ma plus jeune adolescente est extravertie et au plus fort des restrictions, elle a eu du mal à limiter le nombre d’amies qu’elle pouvait voir chaque semaine. »
« Au début de la pandémie, ma fille est passée aux cours en ligne, puis elle est retournée en personne pendant une brève période, puis de nouveau en ligne. Elle est toujours inquiète de retourner en classe en personne et on attend de voir comment les choses vont se dérouler avec l’assouplissement des restrictions. Sa vie est devenue vraiment différente depuis; elle passe beaucoup plus de temps à la maison, elle voit beaucoup moins ses amies en personne, elle passe plus de temps derrière des écrans. Je crois que si on retourne à la vie qu’on avait avant la pandémie, elle aura besoin d’un bon moment pour s’adapter. »
Certains parents ont constaté qu’ils ont réussi à maintenir un semblant de normalité (surtout depuis le retour de l’école en personne), et que, d’une façon ou d’une autre, la vie de leurs enfants n’a pas été affectée outre mesure.
« Honnêtement, la vie de mon enfant n’a pas changé. Nous ne faisons rien de différent à part les voyages. Mon fils peut aller chez qui il veut et il va travailler de la même façon. »
« Ça n’a pas été trop mal. Il n’a pas aimé l’école en ligne l’an dernier, et comme c’était sa première année au secondaire, il n’a pas eu ce sentiment d’appartenir à la communauté du secondaire. Cette année, tout est presque revenu à la normale, car il est à l’école à temps plein, mais les activités parascolaires sont limitées. Il passe encore du temps avec ses amis, tous les jours après l’école, ce qui fait plaisir à voir. »
Deux ans après le début de la pandémie, de nombreux jeunes ont estimé que la COVID-19 a duré plus longtemps que prévu, tant au niveau des risques que des mesures de santé publique pour la combattre, ce qui les a souvent amenés à discuter des stratégies et des techniques d’adaptation qu’ils ont utilisées pour s’adapter. Pour certains, les mesures de sécurité comme les masques, le désinfectant pour les mains, la socialisation à l’extérieur et le fait d’éviter les lieux publics font partie de la routine. Beaucoup sont plus à l’aise avec les outils de communication en ligne et en sont devenus des experts pour le travail, l’école, et les commandes de fournitures. Pour d’autres, l’adaptation signifiait trouver des façons de se sentir utile pour les autres ou de sortir et de côtoyer les gens en personne dans la mesure du possible.
Certains ont pu s’adapter plus facilement que d’autres; ceux qui ont des problèmes de santé mentale et des problèmes financiers ont souvent parlé de ces difficultés dans leurs réponses. Pourtant, même si la plupart ont appris à s’adapter aux circonstances, de nombreux jeunes ont dit avoir gardé un œil tourné vers l’avenir et être impatients de retrouver une normalité encore plus grande.
« En général, j’ai l’impression d’avoir plus la mentalité de “vivre l’instant présent” comparé à ce que j’éprouvais auparavant. La pandémie m’a montré que la vie est vraiment courte et que nos libertés peuvent vraiment être enlevées à tout moment. Aussi, j’ai eu l’impression que le temps est passé si vite. Bien que je n’aie pas encore fait d’énormes changements dans ma vie suite à cela, je sens que lorsque l’occasion se présentera, j’aurai plus l’assurance de prendre un risque et de vivre ma vie. »
« Je suis surpris de voir à quel point ma famille s’est adaptée depuis le début de la pandémie. Au début, on avait tous très peur, mais on a fait tout ce qui était recommandé pour rester en sécurité. Je me sens maintenant plus informé et la peur s’estompe. »
« Je suis devenu beaucoup plus paranoïaque quant à la possibilité d’attraper n’importe quelle maladie. Ça peut être tellement épuisant, mais j’essaie de m’adapter et de ne pas trop m’énerver. Je me suis aussi adapté en passant beaucoup plus de temps dans des conversations vidéo avec mes amis au lieu de passer un moment décontracté avec eux en personne. Parfois, je me demande combien de temps il va me falloir après la pandémie pour revenir à mes anciennes façons de faire avant le corona. J’essaie de vivre au jour le jour. »
« C’est sûres que la transition a été très rude. Ma santé mentale se détériorait vraiment, alors je n’ai pas pu terminer mon cours. J’ai rapidement compris que je ne serais pas capable de rester à la maison et d’attendre, alors j’ai obtenu un emploi dans une épicerie locale. Mon travail m’a permis de sortir de la maison et de tisser des liens avec de nouvelles personnes et ma communauté, et c’était vraiment génial. »
Les parents qui ont participé à l’étude ont observé des stratégies d’adaptation similaires chez leurs enfants, constatant souvent que la résistance et la déception faisaient place à l’adaptation. De nombreux parents ont mentionné les stratégies utilisées par leurs enfants pour compenser les effets potentiels de l’isolement, de l’augmentation du temps passé devant un écran et du stress continu.
« Honnêtement, la partie la plus difficile pour mon plus jeune (juste un à la maison) était l’apprentissage en ligne. Comme c’est un enfant qui souffre d’un trouble d’apprentissage, il était très difficile pour lui de ressentir un réel lien avec ses enseignants dans un environnement virtuel. L’apprentissage de nouvelles compétences était pour ainsi dire impossible. »
« Ils ont fini par s’adapter à la scolarisation en ligne du mieux qu’ils ont pu. Ils ont appris à être plus indépendants et à coopérer avec tous les autres membres de la famille qui étaient coincés sous le même toit pendant une éternité. »
« Ils n’ont pas eu d’autre choix que de s’adapter, mais ça n’a pas été facile. Il y a eu de nombreuses nuits remplies de larmes. Ils ont dû suivre l’école en ligne, ce qui a été extrêmement difficile. Ma plus jeune souffre du trouble du déficit de l’attention, ce qui rend la tâche encore plus difficile. Elle n’est pas motivée du tout avec l’enseignement en ligne. »
« Mon aîné prend maintenant des médicaments pour l’anxiété sociale. »
« Mon fils est un adolescent et il a abordé cette pandémie avec plein de bon sens. Son état mental était bon tout au long de la pandémie. Ce qui l’a beaucoup aidé à ne pas se sentir isolé, ça a été de jouer à des jeux et de discuter avec ses amis en ligne et aussi de continuer à participer en ligne à son conseil de jeunes. Nous avons également fait des sorties en famille localement, sur la partie continentale. »
Impact général de la pandémie sur les groupes cibles
En général, les adaptations à la pandémie comprenaient un éventail similaire de hauts et de bas pour les jeunes LGBTQ2+ et les femmes dans les STIM. Comme les autres, ces jeunes ont souvent vu des répercussions importantes sur leur vie, certains s’adaptant plus facilement que d’autres. Les femmes dans les STIM ont souvent mentionné des adaptations scolaires et professionnelles dans leurs réponses.
« Dans l’ensemble, mon expérience pendant la pandémie a été positive. J’ai emménagé avec mon partenaire de longue date, j’ai quitté la ville et j’ai commencé un bon emploi. Avant la pandémie, je vivais dans de mauvaises conditions avec un colocataire abusif, et la pandémie m’a donné l’occasion de partir. »
« Quand mon restaurant a rouvert ses portes en juin, j’ai pris la décision personnelle de ne pas y retourner. Je voulais partir depuis un moment, cet emploi n’avait pas de cheminement de carrière. J’ai un baccalauréat et je voulais m’en servir, mais la pandémie a finalement été le coup de pouce dont j’avais besoin pour quitter mon emploi de façon permanente. »
« Au départ, ma vie a été affectée parce que mon mode de scolarisation a subi une transition. Le reste de mon semestre s’est fait virtuellement. Puis j’ai dû attendre deux mois avant de pouvoir terminer mes stages pratiques (dans un environnement de soins)... Lorsque j’ai obtenu mon diplôme et que j’ai commencé à travailler, c’était un travail en grande partie virtuel et moins axé sur la communauté que ce qu’il aurait dû être normalement. »
Certains jeunes ayant des déficiences ont dû être particulièrement prudents face aux risques de la COVID-19; ils s’inquiétaient parfois de leur santé ou étaient de plus en plus déprimés, notamment en période d’isolement. Bien que les gens comprenaient l’importance des mesures pandémiques pour la sécurité, ces mesures s’accompagnaient parfois de compromis qui pouvaient être plus difficiles à gérer pour ceux qui vivent déjà avec une déficience. Toutefois, les changements n’ont pas tous été difficiles; pour certains, l’adaptation à la vie pandémique a apporté des avantages qu’ils n’avaient pas prévus au début de la crise.
« Comme je suis immunosupprimé et que je vis seul, je suis très isolé depuis le début de 2020. Ne pas pouvoir voir ma famille et mes amis a été très difficile. J’ai utilisé ce temps à la maison pour me consacrer à des passe-temps. »
« Le port du masque a entravé énormément mes communications avec les autres, parce que la lecture labiale est mon principal moyen de comprendre les gens. Du jour au lendemain, c’est comme si je suis devenu complètement coupé des autres alors qu’avant, mon handicap ne se voyait même pas. J’ai commencé à avoir peur de sortir et d’être en contact avec des gens parce que je savais que je ne les comprendrais pas. »
« Ma nouvelle normalité a consisté à sortir de chez moi uniquement pour le travail, les rendez-vous médicaux et les courses. J’ai appris à apprécier la solitude des soirées. Communiquer avec ma famille et mes amis par voie électronique est devenu habituel, mais j’ai hâte de les revoir en personne. »
« J’ai été mis à pied de mon emploi après huit ans de service. Ça a été à la fois négatif et positif. Ça m’a permis d’utiliser cette année pour poursuivre mon rêve de commencer ma propre ferme. Le temps que j’ai passé avec mes enfants m’a permis de nouer un lien plus étroit avec eux. Nous passons beaucoup de notre temps à faire des promenades dans la nature et à nous occuper de nos animaux. Dans l’ensemble, je suis plus heureux avec le mode de vie que j’ai maintenant. »
Les jeunes Autochtones qui ont participé à des entrevues individuelles ont également décrit des expériences très variées au cours de la pandémie, souvent très semblables à celles décrites par les jeunes lors de la séance du babillard. Toutefois, dans bien des cas, le fait d’être autochtone pendant la pandémie a signifié que certains aspects de la vie ont été touchés différemment ou de façon plus aiguë, particulièrement pour les personnes qui vivent dans des réserves ou à proximité. Voici les difficultés particulières mentionnées par les jeunes Autochtones.
- Longue séparation des familles en raison des restrictions strictes pour entrer et sortir des réserves. C’était souvent le cas des jeunes Autochtones qui vivent dans des régions éloignées et dans des régions plus urbaines. Les jeunes qui vivaient hors des réserves étaient souvent empêchés de rendre visite à leurs proches vivant dans les réserves, et d’autres étaient touchés parce qu’ils étaient incapables de se déplacer entre les réserves pour voir leur famille et leurs amis. Cet isolement a parfois entraîné d’énormes difficultés et des tragédies au sein des communautés.
« Nous avons subi de nombreuses pertes dues aux surdoses, suicides et dépendances, à un taux que je n’avais jamais vu auparavant, en plus des décès auxquels on s’attendait parmi les aînés. »
- Plusieurs jeunes Autochtones et parents de jeunes ont mentionné les difficultés qu’ils ont rencontrées parce qu’ils ont raté des événements culturels et des pratiques qui soudent leurs communautés. Les rassemblements comme les cercles de tambours, les pow-wow et les funérailles étant souvent annulés ou organisés virtuellement, plusieurs participants aux entrevues ont indiqué que la perte de ces événements a accentué leur sentiment d’isolement et qu’il leur a été plus difficile de se remettre du traumatisme général de vivre à travers une pandémie.
« La communauté est connue pour ses rassemblements, ses groupes de tambours et ses jeux de mains – rien de tout cela ne pouvait avoir lieu. »
- De nombreux jeunes participants ont ressenti le fardeau de responsabilité de protéger la sécurité de leur communauté et de prendre soin de leurs proches. Plusieurs jeunes qui fréquentaient une école loin de chez eux ont indiqué qu’ils étaient retournés dans leur communauté d’origine pour s’éloigner du risque et être avec leur famille, tandis que d’autres ont mentionné qu’ils ont évité de visiter leur famille pendant de longues périodes parce qu’ils ne voulaient pas amener le risque de la COVID-19 dans une communauté éloignée.
Répercussions sur différents aspects de la vie
Les participants au babillard ont répondu à certaines questions de sondage sur l’impact de la COVID-19 sur leur vie. La plupart des parents et des jeunes ont fait part de changements majeurs dans leur vie, y compris la perte d’un emploi, les ajustements scolaires et les changements dans la vie sociale et les routines quotidiennes, mais peu ont mentionné avoir été directement touchés par la maladie. Lorsqu’on leur a demandé s’ils présentent ou qu’un membre de leur foyer présente un risque élevé de contracter la maladie, certains ont mentionné divers problèmes de santé ou ont indiqué qu’un membre de leur foyer travaille dans un milieu à risque élevé comme un établissement de soins de santé. Cependant, la plupart des répondants ont indiqué que personne dans leur foyer n’est à risque et peu ont dit qu’un de leurs proches est tombé très malade ou est décédé de la maladie.
Répercussions sur les groupes cibles
De nombreux jeunes ayant des déficiences ont déclaré présenter un risque élevé de développer des complications liées à la COVID-19 en raison de leur état de santé. En général, les jeunes LGBTQ2+ et les femmes dans les STIM ont indiqué des expériences similaires à celles notées par les jeunes en général.
Les jeunes Autochtones et les parents interviewés n’ont pas été interrogés directement sur leur état de santé ou les pertes qu’ils ont vécues en raison de la COVID-19. Dans certains cas, ces participants ont mentionné que des problèmes de santé personnels comme le diabète étaient des facteurs qui ont compliqué la vie pendant la pandémie. Quelques-uns ont mentionné avoir perdu des grands-parents ou avoir vu des aînés de leur communauté décéder de la COVID-19.
Pandémie et adaptation scolaire
On a demandé aux étudiants actuels de décrire l’impact de la pandémie sur leur vie scolaire et l’avancement de leurs études, et bon nombre d’entre eux ont parlé en même temps des aspects positifs et négatifs des ajustements qu’ils ont dû apporter. Les élèves ont décrit diverses situations scolaires : certains ont appris entièrement en ligne, d’autres ont repris l’école en personne et d’autres ont fait un mélange des deux méthodes. Même si la plupart semblaient, d’une manière ou d’une autre, suivre une routine stable, certains essayaient encore de s’adapter aux transitions successives entre l’apprentissage en ligne et en personne qui ont ponctué les récentes vagues pandémiques. Certains ont mentionné le sentiment de soulagement de pouvoir retourner à l’école en personne, estimant que ce changement était bénéfique pour leur bien-être général, mais d’autres ont exprimé s’inquiéter constamment de la sécurité des environnements scolaires en personne.
« Mon école secondaire est passée à l’apprentissage en ligne à la fin du deuxième semestre de ma dernière année. Je n’ai pas pu terminer mes cours, ce qui était vraiment nul parce qu’ils étaient sympas, mais j’ai quand même obtenu les crédits. L’université m’a semblé très différente de ce que j’avais imaginé; je n’avais pas prévu de passer le premier semestre de mon programme de rêve seul dans mon salon sur mon ordinateur. Nous avions encore des laboratoires en personne, ce qui était bien, mais nous ne pouvions pas faire le stage de première année, ce qui était décevant – il a été remplacé par des trucs cliniques en ligne, ça faisait l’affaire, mais, bien sûres, ce n’était pas la même chose. »
« Le passage des cours en ligne a été bon et mauvais. Même si j’aime pouvoir assister aux cours en pyjama, j’ai plus de mal à accéder à mes professeurs et à obtenir de l’aide. Le sentiment de communauté avec mes camarades de classe me manque aussi, car c’est plus difficile de communiquer avec eux lorsqu’on est derrière un écran que lorsqu’on est assis côte à côte en classe. »
« L’incertitude de savoir comment je vais accéder à mes cours et étudier, le calendrier modifié de mes études et le fait que j’ai dû presque tout faire à la maison (travail, études, vie familiale habituelle) ont été une source de stress important pour moi. »
« Je me suis sentie vraiment isolée par le fait d’être en ligne. Surtout parce que j’étais une étudiante adulte, je ne connaissais personne à l’école... Le côté positif, c’est que l’apprentissage en ligne est plus souple, je peux être n’importe où et, selon le cours, je peux le faire à n’importe quel moment. C’était bien parce que je pouvais profiter d’autres possibilités, comme faire de la planche à neige pendant la semaine et regarder mes cours les fins de semaine. Ça m’a permis d’avoir une vie plus équilibrée. »
L’apprentissage en ligne a été une transition frustrante pour certains jeunes.
« J’ai aimé les cours en ligne au niveau des déplacements, mais pas pour l’expérience d’apprentissage. »
« C’est dur de rester motivé à regarder un écran d’ordinateur pendant des heures. »
Alors que l’école en ligne présentait des défis pour certains, pour d’autres, elle apportait des avantages. Pour certains, faire des études en ligne signifiait avoir accès à des cours et à des programmes qui ne leur auraient pas été offerts en personne. Pour d’autres, le fait d’être en ligne leur donnait de la flexibilité dans d’autres aspects de la vie, comme le travail et la famille. Certains jeunes ont aussi mentionné que la pandémie leur a donné le temps de ralentir et de réfléchir à leurs priorités.
« Tous mes cours sont passés en ligne, ce qui m’a permis d’avoir plus de flexibilité avec mon horaire et de travailler plus d’heures à un emploi que j’aimais. Toutefois, je trouve que les cours en ligne ont nui à mon apprentissage, surtout au niveau de l’interaction entre les étudiants et l’enseignant. »
« La date limite pour obtenir mon diplôme a été repoussée en raison des perturbations. Cependant, poursuivre mes études à distance a été bénéfique, car je perdais beaucoup moins de temps à voyager et j’ai pu le passer avec ma famille. »
« En fait, pendant la pandémie, j’ai commencé un nouveau parcours de carrière grâce à la formation en ligne. Je ne pense pas que c’est quelque chose que j’aurais entrepris si la COVID n’avait pas eu lieu, et j’ai apprécié le fait de pouvoir suivre le cours à distance, en ligne. »
Dans certains cas, les jeunes ont mentionné que la pandémie avait causé des retards dans leur cheminement scolaire ou influencé des décisions concernant leur éducation.
« Mon diplôme a été extrêmement retardé et nous essayons toujours de faire fonctionner le laboratoire et l’animalerie au maximum de leur capacité. Les sciences biologiques signifient que l’on travaille avec des animaux vivants et il y a beaucoup de tâches d’entretien et de maintenance. »
« À l’heure actuelle, je ne suis inscrite à aucun cours, mais j’ai envisagé de suivre des cours de perfectionnement professionnel à l’université de ma localité. Je ne suis pas disposée à le faire pour le moment si les cours doivent être suivis en personne, car je ne crois pas que les avantages de suivre les cours l’emportent sur le risque d’être exposée à la COVID. »
« L’examen national pour obtenir ma licence d’opticien a été retardé de quelques mois. J’avais aussi des heures plus courtes au début de la pandémie, donc la partie de mes études qui exigeait un stage a aussi été retardée. »
Les parents ont relaté diverses observations concernant la vie scolaire de leurs enfants. Alors que certains louaient la façon dont leurs enfants s’étaient ajustés ou avaient même excellé dans les situations de transition scolaire, d’autres s’inquiétaient constamment du manque de stabilité ou de la capacité de leurs enfants à composer avec des circonstances qui changeaient constamment. Les perturbations de la vie sociale, le manque de possibilités parascolaires et les inquiétudes quant à la qualité de l’éducation étaient des thèmes qui revenaient souvent et certains parents ont mentionné que leurs enfants avaient retardé leurs études en raison de la pandémie.
« Au début, elle trouvait difficile de s’adapter à l’apprentissage en ligne, mais elle a fini par s’y habituer. Puis les enfants ont dû retourner à l’école, et elle a été en isolement en raison d’un cas dans sa classe. C’est sa première année de secondaire. Heureusement, ça lui a permis de renforcer son éthique de travail. »
« Eh bien, mon adolescent a suffisamment de compétences en informatique, alors suivre ces cours à distance avec son ordinateur portable n’était pas trop compliqué, mais il semblait moins intéressé par ces cours. »
« Ses notes se sont améliorées pendant la pandémie, mais l’aspect social en a tellement souffert. »
« Ma fille devait aller à l’université l’an prochain, mais elle va maintenant prendre une année sabbatique. Elle ne se sent pas préparée puisqu’ils ont annulé les examens pendant des années. Elle a aussi développé des anxiétés sociales. »
« Le secondaire a été positif pour mon fils parce que maintenant il peut socialiser en personne avec ses amis à l’école et il est capable de participer aux activités parascolaires de l’école. Je vois qu’il est plus énergique et enthousiaste à l’égard des choses qui l’entourent. »
Pandémie et adaptation scolaire pour les groupes cibles
Dans l’ensemble, les jeunes des groupes cibles se sont adaptés de façon similaire à la vie universitaire dans le contexte de la pandémie, sachant que certains se sont mieux adaptés que d’autres aux mesures de santé publique et à l’apprentissage virtuel. Alors que l’apprentissage virtuel a été vécu de différentes manières chez les jeunes en général et ceux des groupes cibles, certains jeunes ayant des déficiences ont noté que l’apprentissage virtuel avait des avantages particuliers pour eux.
« Tous les cours se sont déroulés en ligne; je vais obtenir mon diplôme en n’ayant jamais mis les pieds sur le campus et honnêtement, j’ai vraiment apprécié. Se réveiller trois minutes avant le début du cours et rester couché pendant les trois heures qu’il dure est extraordinaire. Je préfère ça. »
« Je peux travailler lorsque cela me convient. »
« Ça a été extrêmement positif. Je suis un membre très actif dans tous mes cours parce que c’est en ligne et qu’il est facile de participer sans se sentir maladroit ou timide. »
« J’ai suivi toutes les consignes parce que je sais qu’elles sont importantes pour ma santé et celle des autres. J’ai appris à vivre en portant un masque, et ça m’a même permis de développer davantage mon acuité auditive parce qu’il faut que je me concentre sur la voix des gens pour essayer de les comprendre; mais la majorité des gens étaient assez compréhensifs et baissaient leur masque ou écrivaient ce qu’ils voulaient me dire. »
Les jeunes Autochtones, et les parents de jeunes Autochtones ont également constaté que la pandémie avait des répercussions variées sur la vie scolaire et offrait parfois des avantages imprévus :
- Dans plusieurs cas, l’apprentissage virtuel a permis aux jeunes Autochtones (particulièrement en milieu urbain) de poursuivre leurs cours à leur propre rythme tout en composant avec d’autres difficultés sans subir la pression quotidienne d’être à l’école en personne. Plusieurs ont mentionné qu’avant la pandémie, ils (ou leurs enfants) avaient été confrontés à des problèmes comme la dépression, l’anxiété ou les troubles d’hyperactivité avec déficit de l’attention, et que la pandémie avait offert une occasion inattendue de ralentir, de faire le point et de continuer les cours à son propre rythme.
« Je me suis retrouvé dans une situation inhabituelle, car je venais de terminer un cours collégial et je n’avais pas cessé de suivre des cours depuis le secondaire. La pandémie était en quelque sorte une pause forcée et j’en avais probablement besoin. »
- Si certains jeunes et parents autochtones ont mentionné des façons dont la pandémie avait modifié ou retardé l’école comme elle l’avait fait pour certains jeunes en général, ceux qui vivaient dans des communautés éloignées ont souvent mentionné que la prolifération des apprentissages virtuels leur avait permis de suivre des cours et des programmes auxquels ils n’avaient pas facilement accès auparavant.
Pandémie et finances personnelles
Si certains jeunes participants ont subi tout un éventail d’impacts financiers pendant la pandémie, d’autres n’ont ressenti aucun changement majeur. Certains ont perdu leur emploi ou ont dû réduire leurs heures de travail, surtout dans les cas où leur capacité de travailler dépendait des restrictions de santé publique. D’autres ont réussi à s’orienter vers de nouveaux rôles ou à profiter d’une forte demande de travailleurs sur leur marché du travail local, ou ont bénéficié du soutien gouvernemental.
« Les répercussions ont été défavorables à certains égards, comme le fait qu’il y avait moins de travail... les gens faisaient plus attention à leurs dépenses, donc je ne vendais pas autant d’images, et mes finances en ont certainement pris un coup. »
« Je suis pasteur pour les jeunes et donc avec les restrictions, tout a changé dans mon travail, et ça a été vraiment difficile. Réunir les gens, rassembler les groupes, c’est ça mon travail, et je ne pouvais pas le faire. »
« Je ne peux pas trouver un emploi que je veux. J’ai dû me contenter de quelque chose que je ne veux pas faire, simplement pour continuer de toucher un revenu. J’ai postulé à des tonnes d’emplois, et je n’ai eu de réponse à aucun d’entre eux. Je dirais que le seul aspect positif, c’est que j’ai pu économiser de l’argent, car je ne sortais pas et je ne faisais pas autant de choses. »
« En tant qu’artiste/acteur indépendant, j’ai perdu pratiquement tous mes contrats au début de la pandémie. Pendant les six mois suivants, j’ai eu de la difficulté à trouver du travail ou d’autres sources de revenus... À ce moment-là, certains de mes contrats d’acteur ont commencé à revenir. Toutefois, le secteur du spectacle en direct continue d’être gravement touché. »
« Mes heures de travail n’ont pas changé. D’un autre côté, j’ai eu droit à des primes COVID et à une augmentation de salaire. J’ai pu économiser plus d’argent. »
« L’achat d’une maison un an après le début de la pandémie a coûté beaucoup plus cher, car l’exode des citadins vers les régions plus éloignées a provoqué une flambée des prix de l’immobilier et une réduction de l’offre. La bonne nouvelle, c’est que notre taux d’intérêt sera très bas pour les prochaines années. »
Pour certains, les revers financiers ont été compensés de façon tangible par des améliorations de leur mode de vie, le fait qu’ils passent plus de temps à la maison et moins de temps dans les déplacements. D’autres ont constaté que les changements de mode de vie liés à la pandémie signifiaient qu’ils dépensaient moins et économisaient plus ou remboursaient leurs dettes.
« Je crois que mes finances se sont améliorées : même si je gagnais moins d’argent parce que mes heures étaient réduites à mon deuxième emploi, j’ai tellement économisé en essence, en vêtements et en maquillage parce que je peux rester à la maison! Mon travail a été affecté parce que j’ai dû le faire en ligne, ce qui m’a permis de mieux concilier mon travail et ma vie personnelle. »
« J’ai pu travailler de façon permanente à partir de la maison, ce qui nous permettra d’économiser du temps et de réduire quelques dépenses. Avec moins de dépenses, nous pouvons allouer plus d’argent au remboursement de nos dettes. »
« J’ai perdu toutes mes heures, mais heureusement j’étais admissible aux prestations de soutien au revenu du gouvernement en raison de la COVID. Je les ai donc reçues et ça m’a permis d’économiser beaucoup plus parce que je dépensais moins. »
« Mes finances personnelles n’ont pas changé radicalement, mais j’ai eu moins de dépenses, ce qui m’a permis d’économiser un acompte pour acheter une maison l’an prochain. »
Bien que de nombreux parents aient constaté que leurs enfants n’étaient pas directement touchés sur le plan financier, les parents ayant des adolescents plus âgés ou des enfants d’une vingtaine d’années ont parfois noté que leurs enfants avaient perdu leur emploi ou avaient des heures de travail incertaines, particulièrement dans les cas où ils travaillaient à temps partiel ou dans des industries fortement touchées par les mesures de santé publique.
« Incapable de participer au camp d’été avec des jeunes où il aurait été payé. »
« Ma fille a perdu son emploi chez un traiteur en raison de la pandémie. Sa confiance en elle a été ébranlée et elle a du mal à retrouver un emploi. »
« Je pense que le fait de ne pas chercher un emploi d’été en raison de l’incertitude est une occasion perdue. Le seul élément positif serait la diminution des dépenses non essentielles et peut-être la prise de conscience de problèmes comme l’inflation et les pénuries dans la chaîne d’approvisionnement provoquées par la COVID; espérons que cela renforcera l’importance de mettre de l’argent de côté et d’être prévoyant pour les cas d’urgence. »
Certains parents ont constaté que leurs propres difficultés financières ont été préjudiciables pour leurs enfants.
« Notre budget familial était serré, alors nous avons dû réduire certaines dépenses. »
« Il n’avait pas/n’a pas d’emploi, donc ça n’a pas été affecté. Ma femme et moi sommes retraités donc notre revenu provient à 100 % de nos REER, etc. Quand la pandémie a commencé, la bourse a chuté drastiquement, ce qui nous a inquiétés énormément... »
Pandémie et finances personnelles pour les groupes cibles
Dans l’ensemble, les jeunes des groupes cibles ont connu des répercussions semblables sur leurs finances. Les jeunes ayant une déficience ont parfois perdu leur emploi en raison de mises à pied ou parce qu’ils trouvaient le travail dangereux. Par ailleurs, les membres de ce groupe cible ont souvent mentionné que leurs dépenses avaient diminué en raison des restrictions de santé publique, ce qui a souvent compensé les pertes de revenus.
« Je ne veux pas travailler face au public et être constamment exposé à la COVID parce que je souffre d’asthme grave. »
« Au début de la pandémie, mon salaire a été réduit considérablement parce qu’on a dû fermer les portes, mais j’ai toutefois pu travailler de la maison à des heures réduites et à une rémunération réduite. Comme je n’avais nulle part où aller et que tout était essentiellement fermé, j’ai pu économiser beaucoup d’argent pendant cette période. »
Certains jeunes ayant une déficience recevaient des prestations d’invalidité, une source de revenus stable et ininterrompue qui venait avec ses propres avantages et inconvénients.
« Comme je reçois des prestations d’invalidité, je n’ai pas été personnellement touché financièrement. »
« Je dois faire plus attention avec mon budget parce que mon revenu est moins important et les prix augmentent de plus en plus. »
Les jeunes Autochtones et les parents qui ont participé aux entrevues ont mentionné avoir vécu un éventail similaire de répercussions financières, et avoir compensé la perte d’un emploi par des économies. Ces participants ont souvent parlé de la situation économique au sein de leur communauté, soulignant parfois que le chômage généralisé et la fermeture des entreprises ont eu des répercussions dans l’ensemble de la communauté. Pour les habitants des collectivités éloignées, particulièrement dans les régions nordiques, l’inflation des prix des produits de première nécessité, comme les denrées alimentaires et l’essence, a eu un impact considérable sur la vie quotidienne, accentuant parfois d’autres difficultés comme la perte d’emploi et l’isolement. Ces derniers temps, certains participants ont vu des signes de rétablissement et de nouvelles possibilités dans leur collectivité.
Sous-section C : Facteurs de motivation et obstacles relatifs aux voyages
Après avoir discuté de leurs expériences de vie générales pendant la pandémie, les jeunes ont été interrogés sur leur expérience de voyage avant la pandémie; les parents ont été interrogés sur les voyages de leurs enfants. La plupart ont indiqué avoir voyagé à l’extérieur du Canada à un moment ou un autre avant la pandémie, plusieurs d’entre eux ayant même voyagé aussi récemment qu’en 2018 ou 2019, mais certains n’ont jamais voyagé à l’extérieur du Canada ou n’ont fait que de courtes excursions aux États-Unis.
Destinations et motifs des voyages avant la pandémie
Les jeunes participants ont souvent décrit des voyages touristiques, avec un éventail de destinations et d’activités aussi divers que les participants eux-mêmes. Parfois, ces voyages comprenaient des visites de parents ou d’amis vivant à l’étranger.
« Juste avant le début de la pandémie, mes parents et moi sommes allés visiter ma famille élargie en Corée du Sud. J’ai rendu visite à mes grands-parents, j’ai fait la tournée de mes tantes, mes oncles et mes cousins et j’ai fait un peu de magasinage à Séoul. »
« Après avoir terminé le premier cycle de mes études, je suis partie en Europe sac au dos. J’ai visité l’Angleterre, l’Irlande, la France, la Suisse et l’Italie. Je me suis déplacée en autobus, en avion et en train. J’ai surtout visité des attractions touristiques comme la tour Eiffel, le Colisée, etc. »
« J’ai beaucoup voyagé. Dès mon plus jeune âge, mes parents m’ont emmené en Chine et en Suède pour voir de la famille. J’ai fait quelques voyages dans les Caraïbes avec des amis. J’ai aussi fait un grand voyage, sac au dos, pendant deux ans, au cours duquel j’ai parcouru l’Asie, l’Australie, l’Europe et l’Afrique du Sud. »
« Je suis allée à la Riviera Maya avec ma famille et mes amis pour épouser mon mari. C’était un voyage extraordinaire. »
« Je suis allé en Guadeloupe avec ma famille, pour le plaisir, et j’ai adoré mon expérience. J’ai pu en apprendre davantage sur la culture et les merveilles de ce pays. »
Pour certains, les voyages internationaux étaient liés au travail, aux études ou à des événements particuliers comme des conférences et des concerts.
« J’ai vécu un an à Nice, en France, de 2015 à 2016. J’étudiais à l’université là-bas. Les fins de semaine et pendant les vacances scolaires, je voyageais souvent en Europe, ainsi qu’en France. Tout au long de cette année, j’ai visité l’Italie, l’Angleterre, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Irlande, l’Écosse, la République tchèque, la Hongrie, la Grèce et la Croatie. »
« En 2019, j’ai visité neuf pays pour les loisirs et le travail. Je suis allée en Colombie, aux Bahamas, en Jordanie, en France, à Singapour, en Indonésie, en Israël, aux États-Unis et au Cameroun. »
« J’ai fait un voyage scolaire en 2012 en Allemagne et en France. J’ai visité des sites historiques et j’ai fait des activités touristiques. »
« Je faisais souvent de nombreuses tournées musicales avec mon école et ma chorale. Des représentations en Espagne (2014), en Italie (2017, 2019), en Grèce (2019) et en Afrique du Sud (2018). »
Les parents qui ont participé à l’exercice du babillard ont principalement décrit les voyages effectués lors des vacances en famille ou des visites de parents à l’étranger.
« Des voyages annuels vers les Tropiques, deux voyages au Royaume-Uni et en Europe et un voyage au Brésil. Nous essayons de rester avec la famille et les amis pour économiser de l’argent et lui faire goûter la vie locale. »
« On partait en vacances en famille. Notre dernier voyage a été à Londres, en Angleterre. Mon fils voyage à l’étranger depuis qu’il a six ans. Il adore ça, il aime voir différentes choses et essayer différents types de nourriture. »
« La Thaïlande pour voir de la famille. Nous sommes aussi allés en Chine, au Laos, au Mexique et à Cuba; nous n’étions que des touristes dans ces pays et nous avons passé deux semaines dans chacun. Nous avons exploré tous les sites locaux que nous pouvions visiter pendant le temps que nous avions dans chaque endroit; nous avons fait du bateau, des clubs adaptés pour les enfants le soir, et nous avons goûté à la nourriture locale de ces cultures. »
Destinations et motifs des voyages pour les groupes cibles
Lors de l’exercice du babillard, la plupart des jeunes qui se sont identifiés comme appartenant aux groupes cibles ont dit qu’ils avaient voyagé à l’extérieur du Canada au moins une fois par le passé, le plus souvent pour des vacances, même si certains ont mentionné des possibilités de travail et d’études. En général, les types et les motifs des voyages ne différaient pas au sein de ces groupes de ceux de l’ensemble des jeunes.
« Il y a un peu plus de dix ans, je suis allé passer l’été en Irlande avec un ami pour découvrir le pays et visiter des châteaux. Nous avons aussi passé une semaine en Écosse, puis une semaine en Allemagne. »
« J’ai déménagé en Europe pour poursuivre une maîtrise conjointe en neurosciences. Mes motivations étaient aussi de vivre et de voyager en Europe et d’être exposé à une culture et une langue différentes. En plus de mes études, je voyageais souvent (les vols et les auberges y sont très bon marché et mon allocation était très généreuse). J’ai appris une nouvelle langue (l’allemand) et j’ai apprécié tous les arts et musées que l’Europe a à offrir. »
« Mon plus récent voyage remonte à l’automne d’avant la pandémie. J’ai voyagé au Japon pendant un mois pour apprendre les différentes cultures, goûter aux cuisines régionales et vivre un mode de vie différent. Je suis très heureux d’avoir eu cette possibilité, car je pense que cela a calmé mon envie de voyager pendant le confinement et tout au long de la pandémie. »
En discutant des expériences de voyage passées pendant les entrevues individuelles avec les jeunes Autochtones (ou leurs parents), les voyages touristiques aux États-Unis étaient très courants, et beaucoup ont mentionné leur capacité de voyager avec une carte de statut plutôt qu’un passeport à cette fin. Pour beaucoup, les voyages aux États-Unis étaient leur seule expérience internationale et plusieurs n’avaient jamais voyagé en dehors du Canada. Pour ceux qui ont voyagé, particulièrement à l’extérieur de l’Amérique du Nord, certaines motivations étaient communes :
- Les membres de la famille étaient un facteur de motivation important, plusieurs jeunes Autochtones ayant indiqué avoir été inspirés à voyager par un parent, un frère ou une sœur, une tante ou un autre parent proche. Les parents de jeunes Autochtones ont aussi souvent mentionné que leurs enfants avaient eu l’envie de voyager après avoir été influencés par des membres de leur famille.
- Les voyages scolaires et les programmes d’études à l’étranger, parfois destinés spécifiquement aux jeunes Autochtones, ont offert à certains des débouchés internationaux. Certains ont eu l’occasion de se déplacer pour des spectacles, notamment un orchestre scolaire, le chant guttural et la danse de la robe à franges.
- Plusieurs jeunes Autochtones ont mentionné qu’ils étaient motivés en partie par le désir de donner de l’inspiration et d’ouvrir la voie à des parents plus jeunes et des membres de la communauté. Dans la même veine, plusieurs parents d’enfants autochtones voyaient les voyages internationaux comme un moyen pour leurs enfants d’acquérir des expériences et des possibilités qui ne leur étaient pas offertes lorsqu’ils étaient jeunes.
« J’ai l’impression qu’il n’y a qu’une courte période de temps pendant laquelle ils peuvent avoir ce genre d’expériences en tant qu’enfants et je ne veux pas qu’ils passent à côté de ça. »
Obstacles aux voyages avant la pandémie
On a demandé aux jeunes qui n’avaient pas voyagé à l’extérieur du Canada quels obstacles les empêchaient de le faire; on a demandé aux parents quels obstacles empêchaient leurs enfants de voyager. Souvent, ceux qui n’avaient jamais voyagé n’ont fourni aucune raison précise – ce n’était tout simplement pas quelque chose qu’ils avaient essayé de faire. Parmi ceux qui ont indiqué une raison, le manque d’argent a été l’obstacle le plus souvent cité. Certains ont mentionné d’autres considérations comme le fait de ne pas avoir de passeport, de ne pas vouloir voyager seul et de se soucier de l’impact des voyages sur l’environnement.
Obstacles aux voyages avant la pandémie pour les groupes cibles
Pour les jeunes ayant des déficiences, les jeunes LGBTQ2+ et les femmes dans les STIM, les obstacles au voyage correspondaient généralement à ceux relevés par les jeunes en général. Plus spécifiquement, les participants de ces groupes cibles ont mentionné à maintes reprises les coûts des voyages.
« Je prends mes finances très au sérieux. Je préférerais mettre de l’argent de côté ou investir, plutôt que de voyager et d’être fauché. »
Il semble que les jeunes Autochtones aient vécu de façon plus aiguë certains obstacles aux voyages et des obstacles qui n’étaient pas courants chez les jeunes non-Autochtones :
- Comme pour les autres jeunes, les jeunes Autochtones ont souvent mentionné qu’en général, le coût des voyages était un obstacle important. Les jeunes ou les parents ont souvent parlé plus en détail du thème du coût, avec d’autres problèmes qui accentuent cet obstacle. Certains vivaient dans des ménages comprenant de nombreux enfants, multipliant ainsi le coût qu’un voyage pourrait représenter. Plusieurs ont grandi dans des ménages à faible revenu où les vacances vers des destinations lointaines n’étaient tout simplement pas abordables.
- Pour les personnes vivant dans des communautés éloignées, la distance ajoutait une certaine difficulté au niveau du coût, du temps et de l’énergie qu’il faut pour voyager. Pour certains, le simple fait de se rendre vers un aéroport international et d’en revenir signifiait un déplacement sur plusieurs jours et l’ajout de centaines voire de milliers de dollars au voyage.
- Souvent, les jeunes participants autochtones et les parents disaient que la proximité familiale faisait en sorte qu’ils se sentaient mal à l’aise de quitter la maison pendant une certaine période. Ils se sont souvent inquiétés d’être seuls ou de ne pas vouloir s’absenter si leur présence était soudainement nécessaire à la maison. Certains jeunes Autochtones ont également mentionné que des situations familiales compliquées et des dispositions de garde d’enfants étaient des facteurs qui rendaient les voyages difficiles ou impossibles.
« Étant parent célibataire d’une famille inuite, les membres de ma famille sont très proches et comptent les uns sur les autres. Pour qu’un enfant parte tout seul – ils n’ont probablement pas vraiment songé à ça. Pour les familles autochtones, l’idée du voyage est un peu différente. »
- Dans plusieurs cas, les jeunes participants autochtones ont parlé des voyages internationaux comme étant quelque chose qui leur semblait très lointain ou inaccessible. En fait, plus d’un a ouvertement dit qu’il considérait que les voyages internationaux étaient quelque chose pour les Blancs. Ces perceptions étaient liées à des obstacles émotionnels et mentaux, comme le malaise général à l’égard des voyages ou le sentiment de ne pas savoir par où commencer.
- Les préoccupations en matière de santé étaient un autre thème récurrent au sein de ce groupe. Plusieurs participants ont mentionné avoir des problèmes de santé personnels, comme le diabète, qui nécessiteraient une prise en charge vigilante pendant un voyage. Beaucoup craignaient que le fait de voyager dans d’autres pays les mette à risque de contracter la COVID-19 ou d’autres maladies transmissibles et en général, les jeunes Autochtones avaient pleinement conscience du risque d’exposer leur famille et leur communauté à la maladie.
« On m’a récemment diagnostiqué un diabète de type 1. Si je voyage, je vais devoir me préoccuper de la façon de me procurer de l’insuline et d’autres fournitures à l’extérieur de la C.-B. Il faudrait que je fasse des recherches pour apprendre comment gérer ma santé pendant un voyage. »
Passeports
La plupart des jeunes participants à l’étude ont indiqué qu’ils avaient un passeport valide, et la plupart des parents en ont dit autant au sujet de leurs enfants. Pour ceux qui n’avaient pas de passeport, ils ne voyaient tout simplement pas les passeports comme une nécessité actuelle dans leur vie, ils en ont reporté le renouvellement en raison de la pandémie ou ils ne voulaient pas dépenser l’argent en ce moment.
« Je n’ai aucune raison de voyager à l’extérieur du Canada pour le moment. Je pourrais le faire plus tard si je me sens financièrement stable. »
« Je n’y ai pas pensé, parce que nous ne l’utilisions pas et finalement, il avait déjà expiré. »
Passeports pour les groupes cibles
Dans le cadre de l’exercice du babillard, la plupart des jeunes des groupes cibles étaient des voyageurs possédant un passeport valide. Les personnes qui n’avaient pas de passeport avaient des raisons semblables de ne pas en avoir, constatant le plus souvent qu’elles n’avaient pas besoin d’en faire la demande avant qu’elles en estiment la nécessité immédiate.
« La paresse, je ne me voyais pas voyager de sitôt; et puis, les formalités agaçantes. »
« Il a expiré avant la pandémie et j’avais prévu de le renouveler, mais en raison de la pandémie, j’ai reporté ça à plus tard. »
« Dans le contexte de la pandémie et sachant que les voyages sont fortement déconseillés, je ne voyais pas l’utilité de le renouveler. Quand la situation sera rétablie pour de bon, j’ai l’intention de faire une demande de renouvellement, mais je crois que ce sera pour 2023, car nous aurons plus de vagues pandémiques en 2022. »
Outre ceux qui ont récemment voyagé, la plupart des jeunes Autochtones n’avaient pas de passeport valide. Comme pour les jeunes en général, l’absence d’un besoin imminent était la raison la plus importante pour laquelle ce groupe n’avait pas de passeport. Certains obstacles particuliers étaient relativement uniques à ce groupe :
- De nombreux jeunes au sein de ce groupe, ou leurs parents, ont mentionné que les cartes de statut leur permettaient de voyager aux États-Unis, ce qui rendait les passeports superflus, à moins qu’ils n’aient l’intention de voyager plus loin à l’étranger.
- Comme chez les jeunes en général, la complexité de la demande de passeport constituait un obstacle, mais pour les jeunes Autochtones, elle était parfois amplifiée par des difficultés à rassembler et à envoyer les documents nécessaires. En particulier, ceux dont les cartes de statut sont manquantes ou volées ont dit qu’il était difficile de faire remplacer ces documents. Pour certains, cela signifiait qu’ils n’avaient pas les documents nécessaires pour présenter une demande et d’autres hésitaient à envoyer leurs documents par crainte de ne pas les récupérer.
Les voyages pendant la pandémie
Si la plupart des jeunes ont indiqué ne pas avoir voyagé à l’étranger depuis le début de la pandémie, une assez forte minorité a déclaré l’avoir fait. De même, une minorité de jeunes a déclaré être susceptible de voyager à l’étranger à un moment ou à un autre avant la fin de la pandémie, même si la plupart ont dit qu’il est très probable qu’il ne le feront pas. Les réponses des parents étaient similaires, quelques-uns seulement indiquant que leurs enfants ont voyagé depuis le début de la pandémie, et qu’il est très probable qu’ils voyageront de nouveau avant la fin de la pandémie. Le choix du moment pourrait jouer un rôle ici. Avec la période d’étude qui a lieu au début de 2022 et le fait que de nombreuses administrations ont commencé à lever les restrictions sur les déplacements et les exigences en matière de tests, une fin subjective de la pandémie pourrait avoir semblé imminente pour certaines personnes.
Les voyages pendant la pandémie pour les groupes cibles
La plupart des jeunes ayant des déficiences disent ne pas avoir voyagé depuis le début de la pandémie et hésitent largement à le faire pendant qu’elle se poursuit. Chez les jeunes LGBTQ2+ et les femmes dans les STIM, les voyages dans le contexte de la pandémie étaient un peu plus fréquents, et les attitudes à l’égard des voyages pendant la pandémie correspondaient à celles observées chez les autres jeunes en général.
Pour les jeunes Autochtones, peu ont dit avoir voyagé pendant la pandémie, mais plusieurs avaient des projets en ce sens. Parmi ce groupe, les attitudes de beaucoup semblaient avoir un cycle plus rapide et plus intense vis-à-vis des voyages en contexte pandémique. Si plusieurs ont indiqué avoir été extrêmement prudents et conscients des risques des voyages dans les premiers jours de la pandémie, ils ont souvent indiqué être prêts à tourner la page plus facilement que les autres jeunes.
Probabilité de voyager après la pandémie
Lorsqu’on leur a demandé quelle était leur probabilité de voyager ou de vivre à l’étranger au cours des trois à cinq prochaines années, une fois que les restrictions de voyage liées à la pandémie seront terminées, la plupart des jeunes ont dit qu’il était très probable qu’ils voyageraient, mais certains en étaient moins sûress. En ce qui concerne l’impact de la pandémie sur leur probabilité de voyager après la pandémie, les réponses étaient mitigées. Bien que certains aient exprimé avoir ressenti que leur désir de voyager à l’extérieur du Canada a été refoulé, d’autres se méfiaient du caractère imprévisible et changeant des restrictions et considéraient que cela compliquerait les déplacements au cours des prochaines années. Certains jeunes s’inquiétaient des risques que représente la COVID-19 ou de la possibilité qu’ils la transmettent à d’autres personnes.
« La pandémie a eu plus d’effet sur mon humeur et ma santé mentale que ce à quoi je m’attendais et j’ai vraiment besoin de voyager pour trouver un répit. »
« La pandémie m’a fait réfléchir et je ne veux pas passer à côté de certaines choses. »
« J’avais beaucoup plus de possibilités et de flexibilité avant la pandémie (j’étais au secondaire et je n’avais pas autant d’engagements scolaires et professionnels). J’ai peur de tomber malade ou de devoir suivre des protocoles d’isolement si je voyage, ce qui peut nuire à ces engagements (je serais obligé de prendre plus de congés). »
« Les restrictions de voyage viennent évidemment à l’esprit, en plus de tous les protocoles pour arriver dans un autre pays et revenir au Canada; cela complique encore plus la planification des voyages. »
« La situation se stabilise peu à peu et les pays les plus touchés par la pandémie réduisent les critères pour entrer dans leur pays. Ça m’encourage à planifier à nouveau des voyages. »
« J’ai l’impression que les voyages comportent de gros risques (surtout les voyages en avion) d’attraper la COVID. Ça me rend nerveuse. »
« Je ne prévoyais pas voyager de sitôt, MAIS AVEC LA COVID, j’hésite encore plus. Ce n’est pas seulement parce que j’ai peur de l’attraper, mais c’est surtout parce que j’ai peur de la transmettre accidentellement. »
Lorsqu’on leur a posé des questions plus précises sur leur probabilité de travailler, de faire des études et du bénévolat à l’étranger au cours des trois à cinq prochaines années, peu de jeunes ont indiqué que c’était une priorité pour eux. Certains ont laissé entendre que la pandémie avait diminué leur intérêt à poursuivre une opportunité comme celle-ci, en grande partie parce qu’ils avaient l’impression que ce type de voyages à l’étranger serait plus compliqué en raison des restrictions, ou plus risqué en raison du virus.
« Je suis beaucoup moins susceptible de vivre à l’étranger, parce que différents pays font face à la COVID de différentes façons. J’ai l’impression que le Canada a bien géré la situation et je me sens en sécurité ici. Mais travailler ou étudier à l’étranger, dans un pays où les règles et les règlements peuvent être différents, je ne veux pas être obligé d’être dans un endroit où je ne me sens pas en sécurité. »
« Les risques ne concernent pas seulement moi, mais ils semblent plus réels pour ma famille maintenant. Et si ma famille, dans mon pays d’origine, tombait malade, il pourrait être plus difficile pour moi de revenir et d’être à ses côtés au moment où elle en a besoin. »
Malgré tout, certains jeunes ont indiqué qu’ils avaient hâte de poursuivre ce genre de possibilité, malgré ou même en raison de leur expérience avec la pandémie.
« Je ne veux tout simplement pas passer à côté de certaines choses dans la vie et j’aimerais voyager et découvrir d’autres endroits. »
« Travailler à l’étranger ouvre de nouvelles possibilités. Cela rendrait le coût des voyages plus abordable et me forcerait à vivre dans de nouvelles situations. J’ai des amis qui ont vécu des expériences très positives en travaillant à l’étranger pour payer leur hébergement. Étudier à l’étranger m’intéresse tout particulièrement. J’ai approfondi certaines matières pendant la pandémie, et j’aimerais beaucoup pouvoir les explorer dans différentes régions. Je crois que ce serait la façon idéale de me forcer à sortir de mont petit confort et de rencontrer de nouvelles personnes. »
« La vie est courte, la pandémie a vraiment accentué ce fait. Je veux voyager et travailler à l’étranger pour découvrir différentes cultures et façons de faire. »
Interrogés sur leurs attentes par rapport aux futurs voyages de leurs enfants, les parents ont donné des réponses mitigées. En général, ils étaient un peu plus hésitants que les jeunes participants vis-à-vis des voyages, car très peu ont dit que leurs enfants voyageraient probablement au cours des prochaines années. Alors que la pandémie commence peut-être à diminuer en importance, les parents ont également exprimé des préoccupations au sujet d’autres événements mondiaux qui pourraient avoir une incidence sur la sécurité de leurs enfants, qu’il s’agisse de voyager en général ou de vivre des expériences professionnelles ou scolaires à l’étranger.
« Les voyages sont beaucoup plus difficiles et stressants en raison des exigences de tests et des règles qui changent constamment. »
« La sécurité d’une personne dans un pays étranger pendant une pandémie et sa capacité à quitter ce pays si le besoin s’en fait sentir ont été illustrées dans les médias et sont au vu de tous, et mon fils en est certainement conscient. La guerre actuelle en Ukraine a également ajouté à cela. »
« S’il risque d’être bloqué en raison de fermetures d’accès ou de restrictions imposées aux voyages internationaux, il ne peut pas partir. S’il y a des confinements en Europe, quel que soit l’endroit, ou si une guerre touche quoi que ce soit dans le pays de destination, il faudrait probablement annuler le voyage. »
Probabilité de voyager après la pandémie pour les groupes cibles
Pour les jeunes ayant une déficience, la perspective d’un voyage après la pandémie était souvent effrayante, et plusieurs de ces jeunes ont indiqué qu’en raison de la pandémie, ils étaient moins incités à voyager.
« C’est juste que je me sens le plus en sécurité quand je suis à la maison. »
« Je veux voyager, mais c’est dur d’être claustrophobe dans un avion, et l’idée d’être enfermée dans un petit espace avec la COVID n’est pas du tout à mon goût. Peut-être que j’envisagerais de faire un court vol avec peu de gens à bord, mais un vol de plus d’une heure et demie serait trop pour moi. »
« On l’a vu surtout au début de la pandémie, quand on est à l’extérieur de son pays et qu’il se passe quelque chose d’une telle envergure, ce n’est pas du tout facile de revenir à la maison... ça aurait été vraiment difficile de vivre la pandémie ailleurs. »
Cette attitude n’était pourtant pas universelle et certains jeunes de ce groupe cible ont laissé entendre que la pandémie les avait davantage incités à sortir et à découvrir le monde.
« Je crois que la vie est trop courte et imprévisible, et que le monde est à la fois plus petit et plus grand que je ne le réalisais, assis à la maison, à lire et à regarder les nouvelles tous les jours. Je veux avoir une expérience personnelle de tout ça autant que possible – au-delà du monde virtuel. »
Parmi les personnes qui s’identifiaient comme LGBTQ2+, les intentions de voyage variaient, allant de la trépidation à l’effervescence, bien que beaucoup aient dit que la pandémie les avait rendus un peu moins susceptibles de voyager.
« Mon père vieillit. Je suis son seul enfant et il est père célibataire. Pour l’instant, il peut vivre seul, mais c’est une situation que je vais surveiller lorsque je songerai à des projets de voyage. Je crois qu’il est moins probable maintenant que je passe des années ailleurs, par rapport à ce que je pensais faire auparavant. »
« Alors que la pandémie nous force à mettre nos projets en veilleuse, le désir de voyager est plus fort que jamais. J’ai vraiment l’impression qu’il faut qu’on me rappelle toutes les belles choses que j’aime dans ce monde. Et suite à certaines pertes récentes, je me mets au premier rang plus que jamais. Je vais faire ces choses pour avoir la vie que je veux, il le faut. »
Parmi les femmes dans les STIM, certaines semblaient avoir vivement conscience des risques constants pour la santé et elles s’attendaient à ce que les mesures de santé publique soient en place pendant un certain temps. En conséquence, nombre d’entre elles ont dit être moins disposées à voyager en raison de la pandémie, du moins pour l’instant.
« En raison des restrictions de voyage, il est difficile de voyager dans un endroit quelconque à l’extérieur de mon propre pays. J’ai donc fait de courts voyages dans ma propre province plutôt que d’envisager quoi que ce soit d’autre en ce moment. »
« Je pense qu’en raison des restrictions, je suis moins susceptible de voyager parce qu’il y a tellement plus d’exigences et c’est beaucoup plus difficile. De plus, beaucoup d’endroits sont actuellement confinés alors même si nous pouvions nous rendre vers cette destination, il n’y aurait pas grand-chose à faire parce que les restaurants et les boutiques sont fermés. »
« Je pense que je suis moins susceptible de voyager, car j’ai l’impression que le prix des billets d’avion a augmenté. Je ne veux pas non plus porter de masque pendant autant d’heures dans un avion; c’est très inconfortable et c’est difficile de respirer au travers. Je ne veux pas non plus aller dans des pays où le taux de COVID est élevé et où il y a un risque accru de tomber malade. »
Pour les jeunes Autochtones, la plupart ont déclaré que leur attitude générale à l’égard des voyages n’avait pas changé, même si la pandémie les a empêchés de voyager au cours des deux dernières années. Dans bien des cas, ces jeunes n’avaient que de vagues intentions de voyager au départ et d’autres obstacles étaient tout simplement plus importants que la pandémie. Les parents de jeunes Autochtones ont souvent exprimé des niveaux d’inquiétude plus élevés vis-à-vis des voyages après la pandémie que les jeunes eux-mêmes.
Pour les jeunes Autochtones qui étaient déjà des voyageurs, et ceux qui avaient un intérêt plus concret pour les voyages internationaux, la pandémie n’avait pas atténué la probabilité qu’ils voyagent. Plusieurs de ces jeunes en étaient déjà aux étapes avancées de la planification de voyages internationaux au cours des prochaines semaines et des prochains mois.
« La pandémie a accentué encore davantage mon désir de voyager. C’est comme si je vivais une difficile rupture. Je ressens encore plus un besoin de voyager, et de passer outre aux tergiversations. »
Facteurs à prendre en considération concernant les voyages
On a demandé aux jeunes d’indiquer les cinq principaux facteurs qu’ils prendraient en considération avant de décider de voyager ou de ne pas voyager lorsque la pandémie sera terminée; on a demandé aux parents quels seraient les cinq principaux facteurs auxquels ils songeraient si leurs enfants envisageaient de voyager. Les trois principaux facteurs mentionnés étaient la sécurité, les coûts et le temps.
La sécurité a été fréquemment mentionnée, et faisait souvent référence spécifiquement à la situation de la COVID-19.
- Vaccination – En 2021, les vaccins ont été mentionnés par de nombreux participants à l’étude, et beaucoup ont indiqué qu’ils attendraient d’être vaccinés avant de voyager. Étant donné que les vaccins sont maintenant largement disponibles au Canada et que le taux de vaccination est élevé, en 2022, les jeunes et les parents étaient plus préoccupés par le statut vaccinal des pays de destination que par leur propre statut vaccinal ou celui de leurs enfants. La plupart des jeunes, y compris ceux des principaux groupes cibles et particulièrement les jeunes Autochtones, ont mentionné que la vaccination était un facteur à prendre en considération.
- Restrictions de voyage dans les pays de destination – Bien que de nombreux jeunes et parents aient indiqué qu’ils s’attendraient à voir des mesures de sécurité en vigueur dans les pays de destination, comme des tests de dépistage et des passeports vaccinaux, ils considéraient d’autres restrictions, telles que la quarantaine, comme un obstacle. Les restrictions de voyage et autres mesures particulières ont été abordées plus en détail dans une question ultérieure.
- La COVID-19 dans le pays de destination – Certains ont indiqué qu’ils examineraient le niveau d’infection à la COVID-19 qui existe dans une destination envisagée. D’autres ont mentionné qu’ils tenaient compte de problèmes connexes comme les nouveaux variants, la disponibilité des traitements en cas de maladie pendant le voyage et la question de savoir si les attractions et les activités recherchées seraient disponibles pendant leur voyage. La COVID-19 a été largement mentionnée par les jeunes en général et au sein de tous les groupes cibles.
- Situation politique – Certains participants ont déclaré qu’ils tiendraient compte de préoccupations relatives au climat politique, à l’agitation civile et aux conflits actuels au moment d’envisager de voyager dans d’autres pays.
- Criminalité – Certains jeunes ont suggéré que, en fonction de leur destination, ils s’inquiétaient de la possibilité d’être victimes de la criminalité comme le vol ou les actes de violence. Les jeunes Autochtones (en particulier les femmes et les personnes qui s’identifient comme appartenant à la communauté LGBTQ2+) ont parfois dit craindre d’être particulièrement vulnérables à la criminalité pendant leurs voyages. Toutefois, dans plusieurs cas, les jeunes Autochtones ont mentionné qu’en voyageant à l’extérieur de l’Amérique du Nord, ils se sentaient moins vulnérables à la criminalité contre les personnes, parce que leur apparence physique leur permettait de se fondre parmi les habitants d’une manière qui ne leur était pas possible dans les villes nord-américaines majoritairement blanches.
« Le fait d’être Autochtone queer me rend vulnérable, même si je passe généralement comme blanc. Je connais des personnes qui ont fait l’expérience du racisme envers les Autochtones dans d’autres pays. »
« Je m’inquiète parfois du racisme et des crimes haineux, ou du simple fait d’appartenir à une minorité visible ailleurs. J’ai vécu le racisme en entrant dans un magasin à Seattle, et je serais conscient d’appartenir à une minorité. »
« Les gens dans le monde entier sont très peu éduqués sur ce que sont les Autochtones; les Européens n’en ont tout simplement aucune idée. Éduquer les gens sur ces questions peut être fatigant, et parfois les gens peuvent être offensants et irrespectueux. »
- La sécurité était également incluse dans diverses préoccupations en rapport avec la criminalité, la disponibilité des soins de santé et de l’assurance-maladie (particulièrement pour les jeunes ayant des déficiences) et le niveau d’accueil manifesté par les habitants d’une destination envers les touristes.
Les coûts et le temps étaient les autres facteurs principaux :
- Abordabilité générale – De nombreux participants ont indiqué que le simple fait de pouvoir s’offrir un voyage était un facteur décideur. D’autres ont mentionné le fait de s’assurer d’avoir suffisamment d’économies pour parer aux éventualités et vraiment voyager de la manière qu’ils veulent. Certains participants ont mentionné que des aubaines sur des aspects comme les billets d’avion et l’hébergement influeraient également sur leurs décisions de voyage. Bien que le coût ait été un facteur commun pour la plupart des jeunes, il était particulièrement important pour les jeunes ayant des déficiences et les jeunes Autochtones.
- Congé du travail – Les participants ont souvent mentionné que leur capacité de voyager dépendait de la possibilité de s’absenter de leur travail. Pour les personnes ayant un emploi stable et permanent, la période de congés payés qu’elles seraient autorisées à prendre était un facteur important. Ceux qui occupaient des postes plus temporaires ont souvent dit qu’ils devraient tenir compte du moment de leur voyage et des économies dont ils disposent avant de quitter leur emploi. Les considérations professionnelles et le temps de congé étaient fréquemment mentionnés par les femmes dans les STIM.
Les jeunes ont mentionné un éventail d’autres facteurs à prendre en considération; certains thèmes communs étaient les obligations et les responsabilités familiales, les préoccupations environnementales et éthiques concernant les répercussions des voyages, la logistique des voyages avec d’autres membres de la famille ou des amis, les obstacles culturels et linguistiques et la disponibilité de débouchés professionnels ou de possibilités éducatives souhaitables.
Les parents s’inquiétaient avant tout de la sécurité, et de l’importance de la préparation; ils ont souvent mentionné des conseils qu’ils pourraient donner à leurs enfants sur la façon de faire d’être prudent et aguerri aux dangers de la rue. Les mentions spécifiques de la COVID-19 étaient rares, la plupart mentionnant simplement la sécurité en termes généraux. Les parents ont aussi fréquemment discuté des facteurs liés à la planification et à la paperasserie, comme les passeports, les visas, l’assurance et la préparation aux éventualités. Selon plusieurs parents, notamment les parents de jeunes Autochtones, le fait que leur enfant ait un compagnon de voyage digne de confiance était un facteur important.
Intentions de faire du bénévolat, de travailler, d’étudier ou de vivre à l’étranger
La plupart des jeunes ont indiqué qu’ils n’avaient aucun projet de faire du bénévolat, de travailler, d’étudier ou de vivre à l’étranger avant le début de la pandémie, bien que plusieurs d’entre eux aient indiqué qu’ils envisageaient maintenant une expérience internationale comme celle-ci, soit pendant que la pandémie se poursuit, soit lorsqu’elle sera terminée.
Parmi les jeunes qui disaient envisager une telle expérience avant la pandémie, une certaine attrition s’est produite puisque plusieurs disaient ne pas planifier une telle expérience, ou qu’ils ne savaient plus si c’était dans leurs projets à présent. Ceux qui envisageaient de faire du bénévolat, de travailler, d’étudier ou de vivre à l’étranger étaient répartis presque également entre ceux qui envisageaient de le faire même si la pandémie se poursuivait et ceux qui préféraient attendre qu’elle soit terminée. Toutefois, même parmi ceux qui ont indiqué envisager de tels projets, peu semblaient avoir quelque chose de concret en tête.
« Je n’ai aucun projet d’aller étudier, travailler ou vivre à l’étranger. J’y ai réfléchi et j’ai envisagé de travailler brièvement ailleurs en raison du coût élevé du logement, mais j’ai abandonné ces projets depuis. Le fait que je les ai abandonnés n’avait rien à voir avec la COVID. »
« Je n’ai pas vraiment réfléchi à ces possibilités et je n’ai rien planifié en ce sens. »
« Mes projets sont de retourner voyager une fois la pandémie terminée, mais je ne veux pas trop m’impliquer dans des projets, car tout est susceptible de changer avec le temps et nous traversons actuellement une période d’incertitude. »
Les parents étaient également vagues; certains ont indiqué que leurs enfants envisageaient ou planifiaient une expérience internationale comme celle-ci, mais peu ont parlé de plans précis.
Intentions de faire du bénévolat, de travailler, d’étudier ou de vivre à l’étranger pour les groupes cibles
Les intentions de poursuivre des possibilités internationales comme le travail ou les études étaient tout aussi faibles ou imprécises chez les jeunes des groupes cibles, y compris les jeunes Autochtones qui ont participé aux entrevues.
Sous-section D : Moment du voyage
Lors de la deuxième journée des babillards, les participants ont été invités à regarder un peu plus loin dans l’avenir et à envisager à quoi ressembleront les voyages internationaux lorsque la pandémie s’estompera, et quel sera l’impact durable de la COVID-19 sur les intentions de voyage et les facteurs à prendre en considération.
Prévision du moment
Au début du deuxième jour, on a demandé aux jeunes et aux parents à quel moment ils pensent qu’il sera sécuritaire de voyager à l’étranger. Les réponses à cette question expriment un large éventail de points de vue; certains ont indiqué qu’il est déjà sécuritaire de voyager à l’étranger et d’autres s’attendaient à ce qu’il faille attendre encore plusieurs années avant que les voyages internationaux ne reviennent à la normale. Pour de nombreux participants, cette question était davantage une évaluation personnelle des risques qui évoluera avec le temps qu’un calendrier applicable à tous. Cela se démarque quelque peu de ce qui avait été rapporté en 2021, alors qu’on s’attendait fortement à ce que la disponibilité massive des vaccins apporte une normalité aux voyages. Le point de vue des parents sur cette question n’était pas très différent de celui des jeunes.
« Je pense que ça pourrait arriver dès cet été. Les gens que je connais personnellement voyagent déjà pas mal, et ça semble redevenir plus normal. Si ce n’est pas cet été, alors je crois vraiment que cela arrivera en 2023. »
« Je pense que ça sera peut-être cet été, lorsque les mesures sanitaires auront été assouplies et que les infections auront diminué. »
« Je me sens déjà en sécurité à l’idée de voyager à l’étranger, étant donné que j’ai mes trois doses vaccinales, j’ai déjà eu la COVID, et j’ai déjà fait trois voyages à l’étranger pendant la pandémie. Pour ce qui est du niveau de facilité d’entrer dans les pays et de rentrer chez soi sans restrictions, je pense que nous aurons probablement des politiques de voyage normales entre l’automne prochain et la fin de cette année. »
« Je pense qu’il s’agit moins d’une question de quand, mais plutôt d’où et de quand. Personnellement, j’examinerai les destinations et je ferai une évaluation des risques au cas par cas. Il y a certains pays où je pense pouvoir voyager sans problèmes dans quelques mois et d’autres où je ne peux pas prévoir de date dans le temps. »
« Je ne pense pas que la COVID va complètement disparaître. Je m’attends à ce qu’elle soit toujours présente, comme la grippe. Selon le concept de la « survie du plus apte », le virus continuera de muter en des formes moins graves et plus contagieuses. Les voyages seront de nouveau sécuritaires lorsque la COVID sera encore moins grave qu’Omicron. S’il fallait que je donne une date, je dirais dans environ deux ans. »
« J’espère d’ici environ cinq ans, bien qu’il soit préférable d’être prudent et pas trop optimiste, car nous avons tous vu ce qui s’est passé avec Omicron. »
Certains jeunes s’inquiétaient de voyager pour d’autres problèmes mondiaux importants qui commençaient à remplacer les préoccupations qu’ils avaient en rapport avec la COVID-19.
« Je pense qu’il faudra encore attendre quelques années avant de pouvoir voyager en toute sécurité. La pandémie est encore là, beaucoup d’autres pays n’ont pas un taux de vaccination aussi élevé que celui du Canada et donc le risque de nouveaux variants existe toujours. Aussi, la guerre entre la Russie et l’Ukraine a entraîné une instabilité supplémentaire dans le monde entier. »
« Je pense que les conflits internationaux actuels donnent plus de raison de s’inquiéter de la sécurité des voyages que la COVID. La plupart des autres pays ont ouvert leurs portes et leurs restrictions sont relativement minimes. Tout voyage dans un pays où les conditions de vie sont celles d’un pays du tiers monde comporte des risques inhérents, et ces risques augmentent avec la COVID. »
« Je pense que les gouvernements dans leur ensemble doivent prendre au sérieux les changements climatiques et tout ce qui en découle, la façon dont ils affectent notre santé et le développement de la maladie et ils doivent y consacrer des efforts plutôt que de donner de vaines promesses. »
Prévision du moment pour les groupes cibles
Les jeunes ayant des déficiences donnaient un intervalle de dates similaire concernant le moment où ils prévoyaient que les voyages à l’étranger se feraient en toute sécurité. Toutefois, ils affichaient un degré d’appréhension plus important que les jeunes en général.
« Je pense qu’il va falloir attendre au moins cinq ans avant qu’il soit sécuritaire de voyager à l’étranger. »
« J’ai l’impression qu’en ce moment, le monde doit se remettre à la fois de la COVID et des problèmes qui découlent de nombreux facteurs différents qui affectent notre vie. J’ai donc l’impression qu’il sera très difficile de voyager au cours des prochains mois et des prochaines années. »
Les jeunes des autres groupes cibles ne différaient pas considérablement des autres jeunes en général.
Signes de la sécurité des voyages
On a demandé aux participants des babillards ce qui doit changer pour que les voyages internationaux soient sécuritaires. Les réponses à cette question ont mis en évidence une divergence de points de vue entre ceux qui s’attendent à voir plus de mesures en place et ceux qui estiment que le temps des mesures est révolu et que les voyages sont déjà suffisamment sécuritaires pour continuer. Les jeunes et les parents avaient des points de vue semblables à ce sujet.
« Augmenter les mesures de confinement. Des passeports COVID pendant un an (au minimum) pour assurer la sécurité des personnes non vaccinées, et les empêcher de propager le virus. »
« Non, je pense que rien ne doit changer. Ce virus va continuer d’exister et peut-être muter, et aucune mesure supplémentaire n’offrira une protection complète. »
De nombreux participants ont discuté de la nécessité d’une vaccination supplémentaire pour améliorer la sécurité des voyages internationaux, notant souvent que les disparités des taux de vaccination à l’échelle mondiale sont un problème qu’il faut régler.
« Je pense que plus de gens doivent être vaccinés, et pas seulement dans des pays privilégiés comme le Canada ou les États-Unis. Bien que cela soit utile, il serait plus utile de donner des quantités massives de vaccins à des pays d’Afrique et d’Amérique du Sud qui ont un accès limité aux vaccins, afin d’éviter l’émergence d’un autre variant. »
« Des taux de vaccination plus élevés, des taux de tests positifs plus bas. Tout le monde devrait pouvoir se faire vacciner gratuitement et sans restrictions. »
Pour d’autres, les mandats étaient considérés comme un élément essentiel de la sécurité des voyages.
« Je pense que les mandats de vaccination pour les voyages en avion, en train et pour traverser la frontière sont nécessaires, ainsi qu’un test de dépistage négatif effectué dans les 24 heures avant le voyage. Le port obligatoire du masque pendant les voyages devrait aussi rester en place, y compris dans les aéroports et dans les avions. »
« De meilleurs tests de dépistage des infections et des quarantaines avant et après le voyage doivent avoir lieu. On devrait interdire aux personnes non vaccinées de voyager à l’étranger pour réduire considérablement les risques. »
« Je pense que le port du masque devrait rester obligatoire jusqu’à ce qu’on voie que tous les virus de la COVID deviennent moins graves. »
Bien que de nombreux participants croyaient que des mesures permanentes ou supplémentaires étaient nécessaires pour assurer la sécurité des voyages, certains estimaient que les mesures actuelles étaient déjà suffisamment efficaces pour assurer la sécurité des voyages internationaux.
« Non, je pense que c’est bien. Je suis d’accord avec le maintien du port du masque dans les avions et la désinfection supplémentaire. Je suppose que ça aide, car avant la COVID, je pouvais toujours savoir quand quelqu’un revenait de vacances, parce qu’il tombait malade à son retour chez lui! »
« Il est temps de s’ouvrir et d’aller de l’avant. Les gens ne doivent pas voyager lorsqu’ils sont malades; il faut donc pouvoir annuler son voyage sans frais si on est malade. Cela permettrait aux gens d’annuler s’ils doivent le faire sans perdre tout leur argent. »
« À mon avis, les mesures actuellement en place sont excellentes, mais avec le temps, on arrivera à avoir une immunité de groupe. »
Certains jeunes et parents estimaient que le temps des mesures était révolu et ils attendaient avec impatience de voir un assouplissement des mesures pour pouvoir vivre une expérience de voyage plus normale ou moins incertaine.
« Je crois que les gens doivent prendre des décisions pour eux-mêmes... à un moment donné, nous devons vivre normalement, et le virus sera toujours présent d’une façon ou d’une autre. »
« C’est déjà assez sécuritaire pour voyager. Mais ce serait bien de se débarrasser de toutes les exigences. »
« Je pense que c’est relativement sécuritaire, en fonction de l’endroit où l’on voyage. J’attends simplement de ne pas avoir à effectuer de test à mon retour pour ne pas avoir à me préoccuper d’être coincé. »
Signes de la sécurité des voyages pour les groupes cibles
Parmi tous les groupes cibles, y compris les jeunes Autochtones qui ont participé aux entrevues, la vaccination a été mentionnée le plus souvent comme étant un facteur qui rendrait les voyages plus sécuritaires plus rapidement. Le respect d’autres mesures de santé publique a également été mentionné par de nombreux membres de ces principaux groupes.
« Je crois que le seul moyen de voyager en toute sécurité est d’avoir le vaccin le plus récent possible. Nous devrons peut-être faire un rappel de vaccin avant chaque voyage. »
« On devrait interdire aux personnes non vaccinées de voyager à l’étranger pour réduire considérablement les risques. »
« Le port du masque devrait être obligatoire pour les personnes de trois ans et plus dans les avions, les trains, les autobus et dans les aires communes des navires de croisière. »
Sous-section E : Destination
Nouvelles considérations dues à la pandémie
La plupart des jeunes participants pensent que la pandémie pourrait avoir une influence sur le choix de destination des voyageurs à l’avenir. La plupart des commentaires ont porté sur deux grands thèmes : la sécurité et les restrictions liées à la COVID-19, ainsi que la planification en cas d’urgence.
De nombreux jeunes participants ont déclaré que selon eux les voyageurs seront très attentifs aux chiffres de la COVID-19 dans leur choix de destination. Certains ont également indiqué être moins intéressés par les pays qui sont perçus comme gérant mal la pandémie, même si la situation semble s’améliorer pour l’avenir. La Chine en particulier a souvent été mentionnée.
« Je pense que les gens seront plus enclins à voyager dans des endroits où une grande partie de la population a été vaccinée, où les flambées épidémiques sont sous contrôle et où des soins de santé adéquats sont assurés. Les pays plus développés peuvent figurer plus haut sur la liste pour beaucoup en raison de la perception d’un risque moindre lié à ces voyages et aux activités associées. »
« J’ai l’impression que beaucoup de gens perçoivent la Chine de manière assez négative, parce qu’ils considèrent que c’est là que la COVID-19 a commencé et a pu se répandre rapidement. Personnellement, je n’aurais aucune envie de m’y rendre un jour. En outre, si jamais la COVID-19 refait surface dans un pays donné à un moment donné, je pense que les voyageurs éviteront de s’y rendre. »
« Je pense que les gens seront plus attentifs aux flambées actuelles dans d’autres pays et qu’ils voyageront dans des pays présentant un risque moindre. Je pense qu’une stigmatisation relative aux voyages en Chine pourrait perdurer en raison de la pandémie. »
D’autres ont suggéré que la sécurité, les restrictions et les mesures de santé publique constitueront des facteurs clés dans les décisions de voyage après la pandémie. Pour certains, il ne s’agissait pas simplement d’éviter la COVID-19, mais de trouver un équilibre entre la sécurité attendue et le désir de vivre des expériences de voyage normales.
« Je suppose que les pays évalueront le risque que représentent les voyageurs qui entrent dans le pays, qui en sortent et qui y reviennent, avec la possibilité d’ajouter des exigences en matière de vaccination ou de tests de dépistage négatifs aux demandes de visa. »
« Les taux de vaccination du pays, le niveau de retour à la normale des activités dans le pays, ainsi que les systèmes de santé des destinations. »
« Les gens chercheront à voyager vers les destinations les plus sûres, où les restrictions sont les moins nombreuses. »
« Je pense que les gens voudront voyager dans des endroits moins populaires pour éviter les foules, en choisissant par exemple des destinations où l’on peut faire des activités dans la nature, ou en allant dans de petites villes et des villages. »
« La sécurité constituera une préoccupation majeure, tout comme l’aspect pratique du voyage; s’ils doivent être mis en quarantaine pendant une semaine ou deux, je suis sûres que cela incitera les gens à ne plus voyager. »
Certains pensent que les voyages seront plus compliqués, ce qui influencera non seulement le choix de la destination, mais aussi le type d’expériences recherchées par les voyageurs. Certains pensent que les voyageurs accorderont plus d’attention à la planification en cas d’urgence, comme des mesures de santé publique prises soudainement, des difficultés à entrer dans un pays ou à en sortir, ou d’autres perturbations qui sont devenues monnaie courante durant la pandémie.
« Les gens peuvent être moins disposés à participer à un voyage avec des visites éclair de différents endroits et opter davantage pour une seule destination à explorer plus en profondeur.... Nous pourrions voir davantage de campagnes de marketing axées sur la psychologie. Pour séduire un groupe en particulier pour certaines destinations, les campagnes mettront en avant l’absence de restrictions en matière de port du masque ou le maintien des protocoles de nettoyage relatifs à la COVID-19 alors qu’il ne sera plus obligatoire. Je pense que, dans un premier temps, les gens seront attirés par des voyages plus structurés (comme un centre de villégiature ou une expérience de voyage avec un guide) plutôt que par des voyages avec sac à dos ou des voyages de type "arriver et explorer" ».
« Les gens vont probablement graviter vers les zones urbaines où il y a plus de choix en cas de problème. »
« Je suis sûres que les gens se demanderont si leur projet de voyage peut être annulé et remboursé à la dernière minute, et s’organiseront pour savoir quand et où faire un test de dépistage de la COVID-19 avant et après leur voyage. »
Parmi les autres thèmes qui sont apparus, on s’attendait à ce que les décisions d’un certain sous-ensemble de jeunes voyageurs soient influencées par leur propre expérience à l’égard de la pandémie. Certains ont prédit que les voyageurs seront animés par le désir de rattraper le temps perdu ou guidés par les opinions qu’ils se sont forgées pendant les périodes d’isolement.
« Après la pandémie, je pense que les gens voudront commencer à cocher des destinations sur leur liste de souhaits. La plupart d’entre nous n’ont pas voyagé depuis plus de deux ans. Nous avons tous vieilli pendant cette période, et cela nous donne envie de rattraper le temps perdu! »
« Je ne pense pas que la pandémie ait influencé les endroits où les gens voudraient voyager, je pense qu’elle a probablement conforté les gens qui disent vouloir vraiment voyager parce qu’ils sont restés confinés chez eux pendant deux ans. »
« Oui, je pense que les gens voudront davantage "sortir des sentiers battus", principalement pour éviter les foules. Mais je pense aussi que l’état d’esprit des gens a changé en ce qui concerne la nature et ce que nous considérons comme important et cher dans nos vies. Il ne s’agit pas seulement de matérialisme, mais de ralentir et de profiter de ce que la vie a à offrir. »
Les parents mettent généralement l’accent sur les mesures de sécurité et les vaccins contre la COVID-19 lorsqu’ils discutent de nouvelles considérations pour les voyageurs. Comme pour les jeunes, certains ont mentionné la nécessité que les pays de destination trouvent un bon équilibre dans ce contexte de pandémie pour donner la priorité à la sécurité, tout en attirant les touristes.
« Les gens vont penser aux taux d’infection à la COVID-19 dans le pays où ils envisagent de se rendre, à la facilité de quitter rapidement ce pays en cas de besoin, à la qualité du système de santé dans le pays où ils se rendent. Et aussi le climat général de paix et de stabilité dans le pays où ils se rendent. »
« Je pense que la majorité des gens ne voyageront que dans les pays les plus développés, où la grande majorité de la population a été entièrement vaccinée et éviteront ceux où les taux de vaccination sont faibles. »
« Je pense qu’ils limiteront leurs voyages aux pays dont les valeurs et les lois sont orientées vers l’Occident, mais qu’ils s’intéresseront de plus près à la façon dont chacun d’entre eux a traité ses citoyens tout au long de la pandémie. »
Nouvelles considérations pour des groupes cibles
Les jeunes des principaux groupes cibles ont exprimé des opinions semblables à celles des autres jeunes, prévoyant également un mélange de prudence, de complexité et de demande refoulée, les voyageurs devant décider de leurs prochaines étapes. Les jeunes ayant des déficiences ont souvent souligné que la sécurité constituait une nouvelle considération.
« Je pense qu’ils seront plus prudents et se renseigneront sur les restrictions, s’il y en a, et sur ce que les pays font pour assurer la sécurité des gens. »
« J’ai l’impression que certains voyageurs ne se sentiront pas à l’aise si les restrictions sont levées alors qu’ils continuent d’éprouver un certain malaise en raison du virus et qu’ils pensent à leur santé et à leur sécurité... Je sais qu’au Canada notamment, il faut être vacciné pour monter à bord d’un avion. Cela aura certainement un impact sur les voyageurs non vaccinés et je n’ai pas l’impression que ce sera quelque chose qui changera de sitôt. »
Les jeunes Autochtones et leurs parents ont souvent suggéré que la façon dont les destinations géraient la COVID-19 aurait un impact durable sur l’intérêt des voyageurs à s’y rendre. Ils ont fréquemment mentionné que les gens pourraient être moins intéressés à se rendre dans des pays où la pandémie a eu des effets précoces et graves, comme la Chine et l’Italie, ou dans des endroits où les répercussions de la COVID-19 semblent mal comprises, mentionnant fréquemment l’Afrique à cet égard.
« La pandémie a soulevé beaucoup de complexes de supériorité concernant les infrastructures médicales - les gens ne voudront pas aller dans des endroits qui n’ont pas très bien géré la situation. »
La planification en cas d’urgence est une autre considération fréquemment mentionnée par les jeunes Autochtones, qui ont souvent parlé de s’assurer de disposer de fonds supplémentaires et d’avoir quelqu’un à la maison en mesure de les aider s’ils rencontraient des difficultés pendant leur voyage.
« Les personnes non autochtones ont tendance à avoir un meilleur accès aux ressources - nous sommes confrontés à des problèmes générationnels. Lorsque vous voyagez, vous devez apprendre à vous débrouiller et à penser par vous-même dans des situations délicates. Ce n’est pas quelque chose que beaucoup de jeunes Autochtones expérimentent, à moins qu’ils ne partent loin de chez eux. »
Mesures de santé publique pour rassurer et dissuader les voyageurs
On a demandé aux participants de penser à six mesures, restrictions et circonstances différentes en matière de santé publique, et d’indiquer dans quelle mesure elles seraient rassurantes en termes de sécurité d’une destination en tant qu’endroit à visiter. Chacune d’entre elles a été évaluée sur une échelle allant de « pas du tout rassurante » à « très rassurante ».
- Un taux de vaccination élevé au sein de la population : C’est la mesure que les jeunes et les parents ont trouvée la plus rassurante, y compris ceux des principaux groupes cibles, la plupart des participants l’ayant jugée très rassurante. Pour certains, la vaccination était plus qu’une simple protection contre la maladie, elle était parfois considérée comme un indicateur plus large de la sécurité d’une destination et de la gestion prudente de la pandémie. Un certain nombre de personnes se sentaient toutefois moins rassurées à son sujet, estimant que tant qu’elles étaient elles-mêmes vaccinées, elles se souciaient moins de ce que faisaient les autres autour d’elles.
« S’ils maîtrisent bien la COVID-19, sachant notamment qu’ils prennent le problème au sérieux et essaient de protéger les habitants du lieu de destination, ainsi que les voyageurs. »
« Si je devais voyager ou vivre à l’étranger, je voudrais connaître le taux de vaccination de la population générale et m’assurer qu’il est suffisamment élevé. Tout le monde devrait à terme être vacciné (sauf les personnes qui encourent des risques graves pour leur santé). »
- Faibles taux de positivité et d’hospitalisation relatifs à la COVID-19 : Pour beaucoup, de faibles taux d’infection à la COVID-19 demeurent un aspect important. Presque tous les jeunes et les parents ont jugé cet aspect au moins « plutôt rassurant », le considérant souvent comme allant de pair avec la vaccination.
« Un taux de vaccination élevé et un faible nombre de cas me rassureraient, car mon risque de tomber malade serait alors le plus faible. »
« Je me sens déjà en sécurité pour voyager, mais les hospitalisations seraient probablement le principal sujet d’inquiétude. Si je tombais malade, même si cela n’était pas lié à la COVID-19, je voudrais être sûres de pouvoir être soigné. »
- Vaccination complète obligatoire pour les visiteurs : Les jeunes et les parents s’attendaient généralement à ce que la vaccination des visiteurs soit obligatoire pour voyager dans de nombreux endroits, et la plupart ont trouvé cela plutôt rassurant ou très rassurant.
« Taux de vaccination élevé parmi les résidents, obligation de vaccination complète pour les voyageurs et les nouveaux résidents, et faible nombre total de cas actifs dans la région. »
« Comme j’ai reçu mes trois doses de vaccin, je ne me sentirai pas responsable de la propagation du virus, puisque j’ai pris toutes les mesures nécessaires pour voyager en toute sécurité. »
- Mesures de santé publique comme la distanciation sociale et le port du masque obligatoire : Les autres mesures de santé publique étaient généralement considérées comme plutôt rassurantes par les jeunes et les parents. Pour certains, ces types de mesures étaient considérés comme une préférence ou une attente modérée dans le cadre d’un voyage, mais ils n’y tenaient pas spécialement. Les jeunes ayant des déficiences et les jeunes Autochtones ont souvent indiqué que ces mesures étaient très rassurantes pour eux.
« Obligation de porter un masque dans les espaces publics, qui soit réellement respectée, vaccination obligatoire pour entrer dans le pays, des passeports vaccinaux en place pour se rendre dans les restaurants, les cinémas et autres lieux publics. Prise en charge des frais de santé pour les personnes en visite et qui contractent la COVID-19. »
« Si des protocoles de santé et de sécurité sont toujours en place, je n’y vois pas d’inconvénient. Je suis favorable à la mise en place de tests de dépistage pour les voyages, au port du masque dans les lieux bondés et au maintien d’un certain éloignement physique pour minimiser le nombre de personnes présentes au même endroit au même moment. »
- Quarantaine pour les voyageurs à l’arrivée : Si la plupart des participants ont estimé que la mise en quarantaine à l’arrivée était une mesure quelque peu rassurante, la plupart l’ont également considérée comme une mesure dissuasive, coûteuse et chronophage pour les voyages. Cette mesure est celle qui est la plus susceptible d’être mentionnée comme un obstacle particulier à la visite d’un pays donné - les voyageurs enthousiastes sont souvent prêts à s’accommoder de presque tous les autres types de mesures, mais trouvent l’idée de la quarantaine peu attrayante.
« De faibles taux d’infection à la COVID-19, le fait d’avoir des mesures de sécurité ou de prévention au lieu d’exigences, l’absence de mise en quarantaine, des lieux d’hébergement réputés pour leur propreté, et le fait que la majorité de la population soit vaccinée. »
Les jeunes Autochtones ont très souvent mentionné la quarantaine comme étant un obstacle ou rédhibitoire, certains indiquant que les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur de leur collectivité ou de leur province/territoire impliquaient déjà une mise en quarantaine ou un isolement, et qu’ils ne pouvaient tout simplement pas s’imaginer trouver le temps de le faire à plusieurs reprises dans différents endroits, tout en ayant le temps de profiter de leur voyage.
- Absence de mesures de santé publique comme la distanciation et le port du masque : Peu de participants ont déclaré qu’ils trouveraient rassurant qu’une destination ait supprimé la mesure de distanciation sociale et le port du masque, bien qu’une poignée d’entre eux aient indiqué qu’ils n’étaient pas particulièrement préoccupés par une quelconque mesure à ce stade.
« Je voyagerais n’importe où. Je crois que toutes ces mesures sont désormais inefficaces. »
« Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose qui me rassurerait vraiment concernant la sécurité d’une destination, partout où vous voyagez ou vivez, il y a des risques et des avantages, donc vous devez juste faire confiance à votre décision et veiller à bien vous renseigner et à vous préparer. »
Au-delà des mesures de lutte contre la pandémie, certains participants ont déclaré qu’ils considéreraient d’autres aspects de la riposte d’un pays à la pandémie, à savoir la façon dont les gens ont été traités et la priorité accordée à leur situation tout au long de la crise.
« Le dossier humanitaire d’un pays montre comment il a géré et traversé la pandémie, s’il a fait un effort pour satisfaire aux besoins des groupes marginalisés de la population et les soutenir, voire même à la fin de la pandémie lorsque les restrictions ont été levées. Si les autorités font passer la vie des gens avant les résultats pendant la pandémie, ce serait à la fois rassurant et rafraîchissant, et cela me permettrait de savoir si je voudrais ou non visiter ou m’installer dans ce pays. »
« Je serais rassuré si je savais que le pays est prêt à faire face à tout nouveau variant ou à de nouvelles flambées, et ce, sans hésiter à remettre en place des restrictions. »
« Pour me rassurer sur le fait que la destination est sûrese pour mon enfant, je voudrais que les autorités et le gouvernement de cette destination se soucient de sa sécurité. Je veux qu’il ne visite que des pays bienveillants et compatissants, qui se soucient de la santé et du bien-être de leurs citoyens et des touristes. Je voudrais voir les mandats officiels, qu’ils soient fournis par les ministères du pays lui-même ou par une autre source fiable. Je veux savoir ce qui se passerait si une flambée épidémique survenait dans leur pays et si mon fils était coincé là-bas. »
D’autres participants ont également mentionné des aspects sans rapport avec la pandémie qu’ils avaient l’intention de prendre en compte lorsqu’ils envisageraient un voyage. Ce genre de considérations a souvent été mentionné par les jeunes LGBTQ2+.
« La qualité de vie est très importante pour moi. Je pense que tout le monde devrait avoir la possibilité de vivre pleinement sa vie et devrait avoir la possibilité de le faire dans le pays où il vit. Je pense que nos instances dirigeantes jouent un rôle très important et qu’elles devrait constituer le fondement de la manière dont un pays devrait fonctionner afin d’offrir ces possibilités aux citoyens. »
« Un faible taux de criminalité. Un climat politique stable. De bonnes relations entre mon pays d’origine et le pays que je visite. Peu de racisme dans le pays que je visite. »
« Un endroit qui n’est pas touché par un conflit ou une guerre. Aussi, un pays où les systèmes de santé et d’éducation sont au moins équivalents à ce que j’ai actuellement dans ma vie. »
« Des choses comme un système de soins de santé efficace (universel), un taux de criminalité globalement faible (mesures strictes de contrôle des armes à feu), l’acceptation des minorités ethniques et des personnes de la communauté LGBTQ me rassureraient. »
Sous-section F : Vision des voyages après la pandémie
Les jeunes participants ont exprimé des perceptions très diverses sur les voyages après la pandémie, certains décrivant avec espoir et enthousiasme des voyages de rêve, d’autres faisant part de leurs préoccupations constantes concernant la sécurité et d’autres obstacles au voyage. Les destinations et expériences potentielles étaient très variées, et beaucoup ont profité de cette partie du questionnaire pour faire part de leurs réflexions avec créativité et ouverture d’esprit.
« J’irais dans un endroit chargé d’histoire et riche sur le plan architectural, comme les pays des Balkans. Je mangerais de la nourriture locale et resterais dans des zones non touristiques. Je choisirais des visites touristiques et des excursions dans la nature et je m’assurerais de prendre beaucoup de photos pour les montrer à mes amis et à ma famille de retour au pays. »
« J’aimerais goûter à la cuisine locale, alors je ferais probablement des folies en allant dans les restaurants qui proposent des formules à prix fixe ou des menus complets. Il existe également un concept qui consiste à dîner chez l’habitant, dont le prix est similaire à celui des restaurants susmentionnés, mais qui offre une expérience plus intime puisque vous mangez chez un résident de la collectivité. »
« Lorsque je serai prête à voyager, le premier endroit où je me rendrai sera Santorin, en Grèce. Lorsque mon avion atterrira, je me rendrai dans une villa avec vue sur la mer Égée où je séjournerai. »
« Lorsque je partagerai mon expérience avec mes amis, je parlerai de mon voyage comme étant à la fois épique, hors des sentiers battus et en totale autonomie. Je veux faire comprendre aux gens que les formules tout compris sont complètement à l’opposé de ma personnalité et des voyages que je fais... Je parlerai beaucoup des différences culturelles surprenantes que j’ai pu constater - il semblerait que c’est ce que je garde le plus en mémoire en fin de compte. Les éléments naturels me touchent aussi profondément, mais c’est un aspect plus personnel que je garde pour moi. »
De nombreux jeunes ont déclaré que les considérations relatives à la pandémie constitueraient un facteur dans leurs plans de voyage dans un avenir prévisible. Pour certains, cela s’est traduit par une attention particulière aux précautions de sécurité, par l’évitement des pays où les flambées épidémiques sont plus importantes, et par le choix de destinations perçues comme étant mieux à même de gérer la COVID-19. Quelques-uns ont eu des difficultés à envisager des voyages futurs, car ils pensaient que la pandémie continuerait à poser problème pendant une période plus longue.
« Je choisirais une destination qui a un taux de vaccination élevé et un faible nombre de cas de COVID. Puisque nous sommes toujours en situation de pandémie, je ne peux actuellement pas choisir de destination... Je me renseignerais d’abord sur les restrictions en vigueur en matière de voyages et sur les mesures en place liées à la pandémie. »
« Pour ce qui est des voyages à l’étranger, je choisirais probablement un endroit qui m’est familier, où vit un ami, ou un endroit qui a disposé des ressources appropriées pour gérer la COVID-19 pendant la pandémie. Je me renseignerais en ligne sur la situation actuelle du pays et sur les mesures de précaution toujours en place. Je choisirais probablement l’avion pour me rendre à ma destination et je me renseignerais sur les protocoles actuels de voyage et sur les exigences et restrictions éventuelles. »
« Je continuerai à voyager partout dans le monde, mais j’espère que les tests de dépistage rapide seront si répandus que les personnes qui montent dans l’avion devront se faire tester. »
Pour certains, la préparation au voyage s’accompagne de réserves, et les préoccupations liées à la pandémie influencent les décisions qu’ils prennent en matière de transport, d’hébergement et d’activités. De nombreux jeunes ont mentionné divers types de plans en cas d’urgence en lien avec la pandémie dans leurs réponses.
« J’imagine que je ne vais probablement plus séjourner dans des auberges de jeunesse, car il me faudra un certain temps avant de me sentir à nouveau à l’aise dans un environnement confiné avec des inconnus. Je pense qu’il serait rassurant que les auberges aient des politiques strictes concernant la présentation de preuves de vaccination, mais je pense aussi qu’il sera difficile pour le personnel des auberges de vérifier scrupuleusement tous les types de preuves de vaccination des différents pays. Tant qu’il n’y aura pas de passeport vaccinal universel normalisé et reconnu dans tous les pays que je veux visiter, je me sentirai plus en sécurité dans un hôtel ou un AirBnB que dans un logement partagé. »
« J’ai l’intention de réserver un hôtel dans le centre de Lisbonne, la marche sera mon principal moyen de transport. Lisbonne est une petite ville où il est facile de se promener. Je ne pense pas être assez à l’aise pour utiliser les transports en commun ou un taxi. »
« Je choisirais un endroit peu fréquenté pour ne pas craindre de contracter la COVID-19 à cause de la foule. Je choisirais une destination en fonction du temps le plus court passé dans les transports, qu’il s’agisse d’un vol court ou d’un long voyage en voiture. Je planifierais et réserverais chaque jour à l’avance pour éviter les files d’attente et les foules. »
« J’envisagerais également les pays où nous avons des amis ou de la famille qui pourraient nous donner leur avis et nous soutenir si nécessaire. J’envisagerais certainement de visiter des endroits plus éloignés des sentiers battus pour éviter les lieux bondés et de prendre des moyens de transport plus petits et plus intimes. Cela pourrait inclure des vacances plus autonomes. »
Alors que de nombreux jeunes ont mentionné divers degrés d’hésitation au sujet de la COVID-19 lorsqu’ils pensent à un futur voyage, il y a un certain nombre d’entre eux qui sont prêts à continuer à voyager, prenant souvent les précautions nécessaires ou espérant trouver des destinations avec peu de restrictions en place. Certains de ces jeunes avaient déjà saisi des occasions de voyager à l’étranger depuis le début de la pandémie, tandis que d’autres étaient dans un état d’esprit de planification active.
« En fait, j’ai voyagé librement pendant cette pandémie et la situation ne m’a pas du tout arrêté. Je prends toutes les précautions nécessaires pour rester en sécurité et pour pouvoir rentrer chez moi aussi. »
« Je suis en train d’organiser un voyage à Paris en juin 2022. Nous nous sommes renseignés sur les restrictions en vigueur là-bas et (du moins pour l’instant) elles sont très similaires à celles que nous avons au Canada... Je vais en parler à ma famille et à mes amis avec enthousiasme. Je pense qu’ils me soutiendront dans ma décision de voyager à nouveau, puisque c’est un risque calculé. »
« J’aimerais aller dans un centre de villégiature tout compris ou quelque part en Europe, comme en Écosse. Je séjournerais dans des hôtels lorsque je voyagerais et j’éviterais tout endroit où une mise en quarantaine est obligatoire. J’éviterais probablement les transports en commun autant que possible. Je ne m’imposerais aucune limite dans les attractions que j’aimerais voir, car cela fait partie du voyage. Dans l’ensemble, je ne pense pas que je changerais grand-chose à mes décisions de voyage, si ce n’est de garder un peu de distance avec les étrangers quand je le peux. »
Bien que le sentiment de demande refoulée en matière de voyages ne soit en aucun cas généralisé chez les jeunes, c’est un thème qui est apparu dans les réponses de cette partie de l’exercice du babillard. Dans certains cas, les jeunes ont décrit des voyages et des rites de passage très attendus qui ont été reportés à cause de la pandémie. D’autres ont parlé de voyages auxquels ils avaient rêvé pendant les périodes de restrictions, ou de voyages qu’ils espèrent faire pour marquer la fin de la pandémie.
« C’est drôle, j’ai prévu ce voyage puisque je n’ai pas pu partir en lune de miel. »
« J’ai hâte de pouvoir enfin partir en lune de miel dans un centre de villégiature tout compris. Un endroit pas trop loin et pas considéré comme dangereux. »
« Je prévois un voyage éducatif de 6 mois à Londres à l’automne 2022. Il s’agit d’une exigence pour achever un programme d’études supérieures. Je l’ai déjà repoussé deux fois à cause des restrictions de voyage. »
« Je pense qu’une fois que nous serons en mesure de voyager, tout le monde devrait se rendre dans un endroit qui figure sur sa liste de choses à faire avant de mourir. Cette pandémie a montré que la vie est trop courte pour remettre ces choses à plus tard. Je pense que je planifierais ce voyage comme je l’aurais fait en l’absence de pandémie. Si c’est le voyage d’une vie, je ne voudrais le modifier en aucune façon! »
Un certain nombre de jeunes ont également exprimé des doutes quant à la possibilité de voyager à l’extérieur du Canada dans un avenir proche ou moyen. Les faibles intentions de voyage sont parfois motivées par des obstacles particuliers, le plus souvent la capacité financière, les obligations familiales et les engagements professionnels ou scolaires, mais pour certains, les voyages à l’étranger ne présentent tout simplement pas d’intérêt particulier.
« Comme je n’ai pas de compagnon de voyage et que je n’ai jamais voyagé seul à l’étranger, je ne pense pas que cela se produira de sitôt. »
« Pour être honnête, je suis un piètre voyageur et je préfère vraiment rester chez moi, mais un endroit où j’aurais vraiment envie d’aller à l’étranger, c’est en Israël. Je ne suis pas vraiment fixé dans le temps, car l’argent peut poser problème, mais c’est quelque chose que j’ai envie de faire depuis longtemps. »
« Honnêtement, je ne peux pas vraiment me permettre de voyager pour le moment, ni probablement dans un avenir proche. Je suis étudiante et je ne commencerai à travailler que dans deux ans environ. »
Naturellement, les parents sont souvent très soucieux de la sécurité lorsqu’ils imaginent les futurs projets de voyage de leurs enfants. La plupart d’entre eux estiment que les considérations liées à la pandémie constituent un facteur essentiel dans la planification des voyages, à toutes les étapes du voyage. Les parents ont également accordé une grande importance au fait que leurs enfants soient accompagnés comme moyen d’accroître leur sécurité lors d’un voyage à l’étranger. Ils imaginent souvent que leurs enfants séjournent chez des amis ou des parents, ou qu’ils partent en voyage avec des amis en guise de soutien.
« J’espère que la pandémie lui a appris l’importance d’une planification minutieuse et la nécessité de se renseigner sur les exigences avant le voyage. Cela permettrait de faciliter le dialogue avec nous, tout en veillant à ce que toutes les précautions soient prises pour assurer sa sécurité. »
« Elle a un cousin éloigné au Danemark, j’ai un ami près de Milan, beaucoup d’amis au Royaume-Uni, et la famille de son petit ami est originaire de Serbie et ils ont toujours des appartements là-bas. Je veux qu’elle aille où elle veut et elle veut aller en Europe une fois son diplôme en poche. »
« Ma fille a prévu de faire un voyage à l’étranger pendant l’été... les personnes chez qui elle se rendra ou séjournera ont des opinions similaires aux nôtres sur la façon de faire face à la pandémie, c’est-à-dire qu’elles comptent beaucoup sur les mesures de sécurité publique. Elle sera en permanence accompagnée de ses amis sur place, et ils devront se conformer à toutes les mesures de sécurité publique en place. »
« Je pense que mon enfant organiserait son voyage avec un groupe d’amis ou avec une organisation. Lui et le groupe organiseraient un voyage en recherchant un pays sûres et propice au voyage. »
Vision des voyages pour des groupes cibles
Dans leur vision des futurs voyages à l’étranger, les jeunes ayant des déficiences ont parfois mentionné des considérations liées à l’accessibilité et à leur santé, mais en général, leurs réponses étaient similaires à celles des autres jeunes des babillards.
« J’aimerais pouvoir voyager en autocaravane si j’en avais la possibilité. Comme ça, mon transport et mon hébergement seraient les mêmes. »
« Je voudrais aller en Angleterre un jour... Je ne suis pas sûres des activités que je ferais, mais je ne me sentirais à l’aise que dans des activités où je pourrais porter un masque. »
Les jeunes LGBTQ2+, comme les autres jeunes en général, ont souvent répondu de façon détaillée, décrivant leurs futurs voyages en s’enthousiasmant pour les destinations qu’ils envisageaient et les activités qu’ils prévoyaient de réaliser.
« Je prévois un voyage en Scandinavie. Je m’y rendrais en avion, je partagerais une chambre avec quelqu’un, je voyagerais en bus, je participerais à des randonnées sur les glaciers, je ferais du rafting, je participerais à des visites guidées consacrées à la gastronomie. Je dirais aux gens autour de moi que c’est un voyage unique, que tout le monde doit être vacciné et que c’est tout ce qui m’importe. »
« Mon meilleur ami et moi avons toujours été de grands admirateurs d’Anthony Bourdain et nous avons toujours plaisanté sur le fait que ce serait incroyable de pouvoir visiter tous les endroits qu’il a visités et d’y trouver la joie et la beauté qu’il a trouvées, et aussi de découvrir les nôtres. »
« À l’avenir, j’espère que nous pourrons choisir nos destinations de voyage sans trop nous inquiéter des risques sanitaires comme la COVID-19. J’ai toujours voulu aller aux Bahamas ou vers une destination des Caraïbes, ce qui nécessiterait de prendre un ou plusieurs avions, et bien que je n’aie jamais pris l’avion, je le ferais pour pouvoir passer de bonnes vacances. »
De même, les femmes dans les STIM ont décrit un large éventail de voyages potentiels, en donnant souvent des détails réfléchis sur leur planification en matière d’hébergement et de transport. Les femmes dans les STIM ont également fait preuve d’un haut degré de sensibilisation et d’une attention permanente aux problèmes de pandémie.
« Lorsque toutes les restrictions seront levées, j’aimerais planifier des vacances plus longues dans un pays comme la Thaïlande. En raison des problèmes potentiels dans les pays où l’on fait escale, je n’ai voyagé que par des vols directs pendant la pandémie. J’ai donc hâte d’aller dans un endroit plus éloigné. »
« À ce stade, je m’imaginerais privilégier les activités et les attractions en extérieur plutôt qu’en intérieur, et quelque chose de plus spacieux plutôt qu’à l’étroit. Des activités comme les festivals me viendraient à l’esprit parce que je les apprécie, mais j’hésiterais, même s’ils sont en plein air. Je voudrais probablement discuter des mesures que j’ai prises pour favoriser la sécurité avant de partir et probablement parler de la façon dont ces mesures se sont concrétisées pendant le voyage. »
« En Écosse, j’imagine que j’aurais besoin de louer une voiture, car les endroits que je voudrais visiter sont plus dispersés et sont plus facilement accessibles en voiture. J’adorerais rouler le long de la North Coast 500 (route 500) en Écosse, car j’ai entendu dire que les paysages y sont à couper le souffle. Ce serait un beau contraste avec la promenade des Glaciers entre Banff et Jasper. »
« Ce qui me pousse à vouloir visiter la Nouvelle-Zélande a toujours été de visiter les lieux de tournage du film Le Seigneur des anneaux... » J’aurais probablement recours à Internet pour mes recherches et à une agence de voyages. »
Pour les jeunes Autochtones qui ont discuté de leur vision d’un futur voyage lors d’entrevues individuelles, l’idée d’un voyage à l’étranger commence souvent par une liste de destinations intéressantes ou un désir de détente dans un endroit chaud. Si leurs intérêts étaient généralement assez semblables à ceux des autres jeunes en termes de variété de destinations et d’expériences mentionnées, certains thèmes uniques sont ressortis de ces conversations avec les jeunes Autochtones (et leurs parents).
- Pour ceux qui vivent dans des collectivités plus éloignées, un voyage à l’étranger implique la difficulté supplémentaire de voyager à l’intérieur du Canada pour se rendre à un aéroport international. Souvent, ces jeunes ont mentionné que les vols au départ de leur aéroport local étaient chers et peu fréquents, de sorte que les voyages à l’étranger doivent être précédés de plusieurs heures de route jusqu’à un centre plus important où les vols sont plus nombreux. Dans un exemple, une participante a dit qu’il n’était pas rare de devoir conduire pendant 12 heures depuis sa collectivité jusqu’à l’aéroport international le plus proche, à Edmonton.
- En ce qui concerne les préférences en matière d’hébergement, les jeunes Autochtones et leurs parents ont généralement mis l’accent sur le coût et la sécurité comme étant leurs principales considérations, ayant tendance à privilégier des options comme les hôtels ou Airbnb plutôt que des établissements comme les auberges de jeunesse qui étaient considérées comme présentant plus de risques.
- Les jeunes Autochtones ont souvent indiqué qu’ils préféraient voyager avec un ami ou un membre de la famille pour avoir de la compagnie et se sentir en sécurité à l’étranger. De même, les parents de jeunes Autochtones espéraient souvent que leur enfant aurait quelqu’un avec qui voyager.
- L’expérience en tant qu’Autochtone lors d’un voyage international a eu différentes implications pour les participants aux entrevues. Certains ont anticipé le besoin d’être prudents dans les endroits où ils risquaient de se faire remarquer ou d’être une cible parce qu’ils sont autochtones et membres d’une minorité visible dans un endroit peu familier; dans certains cas, les jeunes participants avaient déjà vécu des expériences choquantes avec le racisme en voyage, les amenant à être particulièrement vigilants à l’avenir.
- D’autres encore ont mentionné que les voyages à l’étranger offraient parfois des possibilités de « se fondre dans la masse », ce qui n’était pas possible dans les grandes villes nord-américaines. Plusieurs des jeunes participants autochtones qui avaient fait des voyages à l’étranger ont raconté qu’ils avaient été pris pour des locaux dans des endroits comme le Pérou, le Mexique et Hawaii, en raison de leur apparence. Ces rencontres ont été relatées comme des histoires positives ou drôles, et non comme des expériences négatives.
- L’expérience de voyager à l’étranger en tant qu’Autochtone est parfois perçue comme un acte d’autonomisation et d’inspiration. Certains jeunes ont mentionné que les voyages à l’étranger étaient souvent perçus dans leur communauté comme une activité dominée par les Blancs, et qu’il pouvait être difficile de trouver des informations sur les voyages à l’étranger qui soient adaptées aux besoins des peuples autochtones. Ces participants ont souvent fait état d’un sens des responsabilités et exprimé l’espoir qu’en voyageant eux-mêmes, ils pourraient faire en sorte que l’idée du voyage soit plus accessible et plus intéressante pour les autres.
« J’en avais assez de voir les personnes non autochtones voyager et je voulais devenir un voyageur, pour donner l’exemple. Il devient socialement plus normal pour nous de voyager. »
« La culture du voyage est vraiment propre aux Blancs - c’est un droit de passage pour les jeunes blancs d’aller à l’étranger. Pour les Autochtones, le droit de passage consiste à se connecter à leur propre communauté. »
- Certains jeunes Autochtones et leurs parents ont indiqué qu’ils souhaitaient entrer en contact avec d’autres peuples et cultures autochtones, pour apprendre et comparer leurs expériences. Les personnes ayant elles-mêmes des racines internationales ont souvent indiqué qu’elles souhaitaient également chercher à retrouver des personnes ayant des liens avec leurs ascendants.
« Nous sommes liés à l’Arctique. Pas seulement au Canada, mais aussi dans d’autres pays nordiques comme le Groenland ou la Sibérie. »
- Le lien avec la nature et le plein air était un thème commun aux jeunes Autochtones lorsqu’ils ont partagé leur vision des voyages futurs. Dans de nombreuses entrevues, les participants ont manifesté un vif intérêt pour les expériences de plein air et la visite de sites naturels. Un participant a expliqué qu’en tant que personne autochtone, le lien avec la terre était important pour son sentiment d’appartenance et pour se sentir en sécurité dans un nouvel endroit.
« Je visiterais des sites naturels comme des parcs et des lacs - j’aime m’asseoir au bord de l’eau. Je me sens en harmonie avec mes racines en regardant les montagnes et l’eau - l’absence de montagnes me déstabiliserait dans un nouvel endroit. »
- Plusieurs jeunes Autochtones et leurs parents ont également dit avoir le devoir ou la responsabilité d’apprendre à connaître d’autres cultures en rencontrant des gens, en goûtant à la nourriture locale et en visitant des sites culturels importants. Deux participants l’ont expliqué en termes de réciprocité dans la compréhension et le respect entre les peuples, c’est-à-dire la conviction que ceux qui souhaitent être compris et respectés devraient également chercher à comprendre et à respecter les autres.
« Nous voulons que les autres comprennent notre culture, nous devons donc respecter les autres cultures et faire l’effort d’apprendre à les connaître aussi. »
Section 2 : Constatations détaillées – Phase quantitative
Sous-section A : Profils démographiques des répondants / enfants des répondants
Données démographiques sur les répondants (jeunes et parents)
Les répondants qualifiés pour le sondage en ligne sont les jeunes (âgés de 18 à 35 ans) et les parents de citoyens canadiens qui poursuivent des études secondaires et postsecondaires. Au total, l’échantillon final comptait 2 504 jeunes et 1 050 parents répondants.
Jeunes (n = 2 504) | Parents (n = 1 050) | |
---|---|---|
Féminin | 49 % | 48 % |
Masculin | 50 % | 52 % |
Autre genre | 1 % | <1 % |
Je préfère ne pas répondre | <1 % | <1 % |
Jeunes (n = 2 504) | |
---|---|
18-24 | 39 % |
25-30 | 27 % |
31-35 | 34 % |
Parents (n = 1 050) | |
---|---|
36-40 | 10 % |
41-50 | 50 % |
51-60 | 34 % |
Plus de 60 | 6 % |
Jeunes (n = 2 504) | Parents (n = 1 050) | |
---|---|---|
NET : C.-B. / Territoires | 13 % | 14 % |
Alberta | 13 % | 11 % |
Manitoba et Saskatchewan | 7 % | 6 % |
Ontario | 38 % | 38 % |
Québec | 23 % | 23 % |
Canada atlantique | 6 % | 7 % |
Jeunes (n = 2 504) | Parents (n = 1 050) | |
---|---|---|
Oui | 86 % | 75 % |
Non | 14 % | 25 % |
Jeunes (n = 2 504) | Parents (n = 1 050) | |
---|---|---|
Oui, un de mes parents | 10 % | 8 % |
Oui, mes deux parents | 31 % | 29 % |
Non | 57 % | 62 % |
Je préfère ne pas répondre | 2 % | 1 % |
Jeunes (n = 2 504) | Parents (n = 1 050) | |
---|---|---|
Anglais | 88 % | 84 % |
Français | 32 % | 28 % |
Autre | 10 % | 12 % |
Je préfère ne pas répondre | 1 % | 1 % |
Jeunes (n = 2 504) | Parents (n = 1 050) | |
---|---|---|
École primaire ou moins | 1 % | 1 % |
Études secondaires | 12 % | 8 % |
Études postsecondaires en partie ou étudiant(e) actuellement de niveau postsecondaire | 14 % | 7 % |
Diplôme d’un collège, d’une école technique ou d’une école de métiers | 21 % | 29 % |
Programme universitaire de premier cycle | 33 % | 30 % |
Programme d’études supérieures ou programme professionnel universitaire | 16 % | 24 % |
Je préfère ne pas répondre | 1 % | 1 % |
Jeunes (n = 2 504) | Parents (n = 1 050) | |
---|---|---|
LGBTQ2+ | 15 % | 3 % |
Autochtones | 5 % | 4 % |
Femmes dans les STIM | 7 % | S.O. |
Jeunes (n = 2 504) | Parents (n = 1 050) | |
---|---|---|
Je n’ai reçu aucun vaccin contre la COVID-19 | 7 % | 5 % |
Je suis partiellement vacciné(e) : j’ai reçu la première dose d’un vaccin à deux doses | 3 % | 1 % |
Je suis partiellement vacciné(e) : j’ai reçu la première et la deuxième dose d’un vaccin à deux doses | 37 % | 26 % |
Je suis entièrement vacciné(e) et j’ai reçu au moins une dose de rappel | 51 % | 64 % |
Autre | <1 % | 1 % |
Je préfère ne pas répondre | 3 % | 3 % |
Données sociodémographiques sur les répondants (jeunes seulement)
Les tableaux suivants présentent les caractéristiques sociodémographiques demandées seulement à l’échantillon de jeunes (n = 2 504).
Jeunes (n = 2 504) | |
---|---|
Employé(e) rémunéré(e) à temps plein (c.-à-d. plus de 30 heures par semaine) | 59 % |
Employé(e) rémunéré(e) à temps partiel | 10 % |
Travailleur(euse) autonome | 4 % |
Sans emploi et actuellement à la recherche d’un emploi | 4 % |
Personne au foyer | 3 % |
Étudiant(e) | 17 % |
Autre | 2 % |
Je préfère ne pas répondre | 1 % |
Jeunes (n = 2 504) | |
---|---|
Déficience visuelle ou perte de vision qui n’est pas facilement corrigée par le port de lunettes ou de lentilles cornéennes | 3 % |
Déficience auditive ou perte d’audition qui se traduit par une incapacité partielle ou complète à entendre | 3 % |
Mobilité réduite qui nuit à votre capacité à effectuer des tâches nécessitant une maîtrise et une coordination motrices | 4 % |
Autre déficience physique non énumérée | 1 % |
Aucune déficience physique | 87 % |
Je préfère ne pas répondre | 3 % |
Données sociodémographiques sur les enfants des répondants (parents seulement)
On a demandé aux répondants de l’échantillon de parents (n = 1 050) de fournir des détails sur leur enfant (ceux qui ont plus d’un enfant admissible ont été invités à ne tenir compte que d’un seul de leurs enfants pour répondre). Les caractéristiques sociodémographiques des enfants des parents qui ont répondu au sondage sont présentées dans les tableaux ci-dessous.
Parents (n = 1 050) | |
---|---|
Une école secondaire | 70 % |
Un collège ou un cégep | 8 % |
Une école de métiers | 2 % |
Une université (études de premier cycle) | 13 % |
Une université (études de cycles supérieurs) | 2 % |
Autre | 1 % |
Mon enfant est actuellement en transition entre les études secondaires et postsecondaires | 4 % |
Je préfère ne pas répondre | <1 % |
Parents (n = 1 050) | |
---|---|
Masculin | 52 % |
Féminin | 47 % |
Autre | <1 % |
Je préfère ne pas répondre | 1 % |
Parents (n = 1 050) | |
---|---|
Moins de 18 | 76 % |
18-24 | 21 % |
25-30 | 1 % |
Je préfère ne pas répondre | 3 % |
Parents (n = 1 050) | |
---|---|
LGBTQ2+ | 8 % |
Autochtones | 5 % |
Femmes dans les STIM | 19 % |
Parents (n = 1 050) | |
---|---|
Déficience auditive ou perte d’audition qui se traduit par une incapacité partielle ou complète à entendre | 1 % |
Mobilité réduite qui nuit à sa capacité à effectuer des tâches nécessitant une maîtrise et une coordination motrices | 2 % |
Déficience visuelle ou perte de vision qui n’est pas facilement corrigée par le port de lunettes ou de lentilles cornéennes | 3 % |
Autre déficience physique non énumérée | 2 % |
Aucune déficience physique | 91 % |
Je préfère ne pas répondre | 3 % |
Sous-section B : Style et comportement en matière de voyages (jeunes)
Expérience de voyage antérieure
Quatre personnes sur dix (41 %) déclarent avoir voyagé dans le cadre de leur travail, de leurs études ou pour faire du bénévolat à un moment donné; parmi elles, près de la moitié (49 %) disent avoir obtenu un visa à cette fin.
Si les voyages d’agrément ou d’affaires demeurent les plus courants chez les jeunes Canadiens (85 % déclarent avoir effectué au moins un voyage de ce type au cours de leur vie), les voyages à l’étranger sont beaucoup moins courants pour le travail (27 % avec au moins un voyage), les études (25 %) ou le bénévolat (17 %). Lorsqu’ils sont combinés, quatre jeunes sur dix (41 %) déclarent avoir voyagé dans le cadre du travail, des études ou pour faire du bénévolat, ce qui est cohérent avec l’année 2021. Parmi tous ces jeunes, un sur trois (33 %) a effectué au moins un voyage à l’étranger depuis le début de la pandémie.
Environ la moitié des jeunes ayant une expérience de voyage à l’étranger disent avoir obtenu un visa (49 %) pour leur voyage à l’extérieur du Canada. Environ un tiers d’entre eux ont obtenu un visa pour travailler (30 %), un peu moins pour étudier (27 %) et encore moins pour faire du bénévolat (15 %). Ces expériences de voyage étaient le plus souvent organisées par les intéressés eux-mêmes (43 %), par l’école (26 %) ou par un employeur (17 %). Ces résultats sont comparables à ceux de 2021.
Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voyage d’agrément ou d’affaires | 85 % | 79 % | 87 % | 89 % | 85 % | 84 % | 86 % |
Travail | 27 % | 18 % | 31 % | 34 % | 38 % | 16 % | 27 % |
Études | 25 % | 24 % | 27 % | 24 % | 28 % | 21 % | 24 % |
Bénévolat | 17 % | 19 % | 17 % | 16 % | 21 % | 13 % | 17 % |
NET : Voyage pour le travail, les études ou le bénévolat | 41 % | 35 % | 46 % | 45 % | 50 % | 33 % | 41 % |
Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voyage d’agrément ou d’affaires | 11,5 | 7,5 | 11,8 | 15,7 | 11,7 | 11,3 | 11,7 |
Travail | 2,1 | 1,2 | 2,3 | 3,1 | 3,2 | 1,1 | 2,3 |
Études | 1,1 | 1,3 | 1,2 | 0,8 | 1,3 | 0,8 | 1,2 |
Bénévolat | 0,7 | 0,9 | 0,8 | 0,5 | 0,8 | 0,6 | 0,8 |
Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Total des personnes ayant voyagé depuis le début de la pandémie | 33 % | 33 % | 32 % | 34 % | 42 % | 24 % |
Total (n = 1 021) | 18-24 (n = 350) | 25-30 (n = 308) | 31-35 (n = 363) | Hommes (n = 557) | Femmes (n = 457) | Total en 2021 (n = 1 020) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Travail | 30 % | 31 % | 26 % | 33 % | 37 % | 20 % | 32 % |
Études | 27 % | 34 % | 25 % | 23 % | 27 % | 28 % | 27 % |
Bénévolat | 15 % | 20 % | 13 % | 12 % | 17 % | 12 % | 15 % |
Total ayant obtenu un visa | 49 % | 54 % | 47 % | 47 % | 54 % | 43 % | 48 % |
Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Travail | 12 % | 11 % | 12 % | 15 % | 18 % | 7 % | 13 % |
Études | 11 % | 12 % | 11 % | 10 % | 13 % | 9 % | 11 % |
Bénévolat | 6 % | 7 % | 6 % | 5 % | 8 % | 4 % | 6 % |
Total ayant obtenu un visa | 20 % | 19 % | 22 % | 21 % | 27 % | 14 % | 20 % |
Total (n = 1 021) | 18-24 (n = 350) | 25-30 (n = 308) | 31-35 (n = 363) | Hommes (n = 557) | Femmes (n = 457) | Total en 2021 (n = 1 020) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Par moi-même | 43 % | 36 % | 49 % | 46 % | 47 % | 39 % | 37 % |
À l’aide de l’école | 26 % | 36 % | 24 % | 18 % | 20 % | 34 % | 29 % |
Employeur | 17 % | 10 % | 16 % | 25 % | 21 % | 11 % | 19 % |
Entreprise de voyage ou d’activités récréatives | 7 % | 11 % | 4 % | 5 % | 6 % | 9 % | 6 % |
Organisme sans but lucratif | 2 % | 3 % | 2 % | 2 % | 2 % | 3 % | 3 % |
Programme gouvernemental | 1 % | 1 % | <1 % | 1 % | 1 % | 1 % | 1 % |
Autre | 1 % | 1 % | 1 % | 1 % | 1 % | 2 % | 3 % |
Je préfère ne pas répondre | 2 % | 3 % | 3 % | 2 % | 2 % | 2 % | 2 % |
Avantages et défis des voyages à l’étranger antérieurs
Les jeunes voyageurs soulignent que l’apprentissage d’une nouvelle culture, la quête d’aventure et leur épanouissement personnel sont les principaux avantages des expériences vécues à l’extérieur du Canada. Les obstacles linguistiques et les restrictions de voyage liées à la COVID-19 sont considérés comme les plus grands défis. Plus de six personnes sur dix se disent désireuses de faire valoir leur expérience auprès d’employeurs potentiels, et environ six sur dix l’ont fait dans un curriculum vitæ.
Parmi les jeunes Canadiens qui ont voyagé à l’étranger pour le travail, les études ou pour faire du bénévolat, la plupart disent que les principaux avantages de leur expérience ont été la découverte d’un nouveau pays ou d’une nouvelle culture (76 %), l’exploration et l’aventure (68 %) et leur épanouissement personnel (57 %). Ces résultats sont largement cohérents avec ceux de 2021. L’acquisition de compétences linguistiques (36 %) et professionnelles (37 %) grâce aux voyages à l’étranger est toujours un peu moins mentionnée.
Plus de la moitié de ces jeunes voyageurs (57 %) disent avoir mentionné leur expérience à l’étranger dans leur curriculum vitæ. Parmi ceux qui n’ont pas inclus leur expérience à l’étranger dans leur curriculum vitæ, la raison la plus courante est un manque de pertinence ou d’importance par rapport à l’emploi pour lequel ils ont postulé (30 %); c’était également la raison principale mentionnée en 2021. Parmi les autres raisons de ne pas mentionner cette expérience dans un curriculum vitæ, on trouve le fait de ne pas avoir pensé que l’expérience valait la peine d’être mentionnée (16 %) et le fait de ne pas avoir eu récemment le besoin de mettre à jour son curriculum vitæ (11 %).
La plupart des jeunes Canadiens qui ont voyagé pour travailler, étudier ou faire du bénévolat s’accordent à dire qu’ils sont impatients de faire valoir cette expérience auprès d’employeurs potentiels (64 %) et qu’ils pensent que cette expérience a amélioré leurs perspectives d’emploi (53 %). Moins de la moitié (47 %) disent avoir été interrogés sur cette expérience directement par un employeur.
Lorsqu’on leur demande de penser aux défis auxquels ils ont été confrontés lors de leur voyage, les jeunes voyageurs ont le plus souvent évoqué les obstacles linguistiques (47 %) - la même raison principale invoquée en 2021. Les restrictions de voyage dues à la pandémie de COVID-19 ont constitué le deuxième défi le plus important mentionné en 2022 (37 %); les voyages étant encore fortement limités pendant la pandémie lorsque l’étude de 2021 a été menée, cela n’a pas été considéré comme un obstacle notable lors de la vague précédente. Les difficultés liées aux coutumes du pays et au choc culturel (33 % en 2022; 38 % en 2021), le sentiment de sécurité (23 % en 2022; 32 % en 2021) et les problèmes financiers pour le financement de l’expérience de voyage (23 % en 2022; 29 % en 2021) ont baissé dans le classement depuis l’année dernière.
Total (n = 1 021) | 18-24 (n = 350) | 25-30 (n = 308) | 31-35 (n = 363) | Hommes (n = 557) | Femmes (n = 457) | Total en 2021 (n = 1 020) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
J’ai appris à connaître un nouveau pays ou une nouvelle culture | 76 % | 72 % | 78 % | 78 % | 75 % | 78 % | 81 % |
Exploration et aventure | 68 % | 63 % | 68 % | 72 % | 61 % | 78 % | 72 % |
Expérience de voyage internationale qui a contribué à mon épanouissement personnel | 57 % | 46 % | 62 % | 63 % | 51 % | 67 % | 62 % |
J’ai obtenu une expérience internationale de travail ou de perfectionnement professionnel | 37 % | 32 % | 37 % | 42 % | 37 % | 39 % | 40 % |
J’ai appris ou amélioré une langue seconde | 36 % | 37 % | 34 % | 37 % | 37 % | 35 % | 43 % |
Autre | 3 % | 2 % | 2 % | 4 % | 3 % | 3 % | 2 % |
Sans objet | 5 % | 3 % | 5 % | 6 % | 6 % | 3 % | 4 % |
Total (n = 1 021) | 18-24 (n = 350) | 25-30 (n = 308) | 31-35 (n = 363) | Hommes (n = 557) | Femmes (n = 457) | Total en 2021 (n = 1 020) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Oui | 57 % | 59 % | 54 % | 59 % | 59 % | 56 % | 53 % |
Non | 39 % | 36 % | 43 % | 39 % | 38 % | 40 % | 43 % |
Incertain(e) | 3 % | 6 % | 3 % | 2 % | 3 % | 4 % | 4 % |
Total (n = 399) | 18-24 (n = 124) | 25-30 (n = 135) | 31-35 (n = 140) | Hommes (n = 210) | Femmes (n = 187) | Total en 2021 (n = 433) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Je ne pensais pas que c’était pertinent/important pour le poste qui m’intéressait | 30 % | 27 % | 29 % | 34 % | 26 % | 36 % | 36 % |
Aucune expérience valide à ce moment-là/pas digne de mention/ne m’a pas apporté grand-chose | 16 % | 20 % | 16 % | 13 % | 14 % | 18 % | 11 % |
Je travaille encore pour le même employeur/ça faisait partie de mon travail/je n’ai pas encore eu besoin de mettre à jour mon CV | 11 % | 9 % | 11 % | 13 % | 14 % | 6 % | 12 % |
Je n’y ai pas pensé/je ne le souhaitais pas/je ne savais pas que je pouvais | 8 % | 13 % | 7 % | 6 % | 9 % | 8 % | 7 % |
C’était un voyage scolaire (au secondaire/à l’université)/pour étudier, pas pour travailler | 6 % | 5 % | 6 % | 6 % | 4 % | 9 % | 5 % |
Voyage d’agrément surtout/je n’ai ni travaillé ni fait du bénévolat | 5 % | 4 % | 7 % | 5 % | 5 % | 6 % | 8 % |
C’était un voyage très court | 5 % | 3 % | 9 % | 4 % | 5 % | 5 % | 6 % |
C’était il y a longtemps | 3 % | 4 % | 2 % | 3 % | 1 % | 6 % | 4 % |
Expérience informelle | 2 % | 1 % | 2 % | 3 % | 2 % | 2 % | <1 % |
Autre | 4 % | 6 % | 5 % | 3 % | 6 % | 2 % | 7 % |
Aucune raison | 5 % | 2 % | 6 % | 6 % | 5 % | 4 % | 2 % |
Incertain(e) | 8 % | 12 % | 6 % | 6 % | 10 % | 4 % | 8 % |
Les 2 cases les plus cochées (« Fortement en accord » ou « Plutôt en accord ») | Total (n = 1 021) | 18-24 (n = 350) | 25-30 (n = 308) | 31-35 (n = 363) | Hommes (n = 557) | Femmes (n = 457) | Total en 2021 (n = 1 020) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Je n’hésite pas à parler de mon expérience à l’étranger à des employeurs potentiels | 64 % | 66 % | 62 % | 62 % | 66 % | 61 % | 63 % |
J’ai le sentiment que mon expérience à l’étranger a élargi mes perspectives d’emploi lors de mon retour au Canada | 53 % | 52 % | 52 % | 55 % | 55 % | 49 % | 51 % |
Les employeurs potentiels me posent des questions sur mon expérience à l’étranger | 47 % | 48 % | 48 % | 47 % | 49 % | 45 % | 43 % |
Difficultés | Total (n = 1 021) | 18-24 (n = 350) | 25-30 (n = 308) | 31-35 (n = 363) | Hommes (n = 557) | Femmes (n = 457) | Total en 2021 (n = 1 020) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Difficultés liées à l’obstacle de la langue | 46 % | 44 % | 47 % | 46 % | 45 % | 47 % | 54 % |
Restrictions de voyage liées à la pandémie de COVID-19 | 37 % | 34 % | 35 % | 40 % | 38 % | 36 % | N/A |
Difficultés liées aux coutumes et au droit du pays, normes culturelles ou choc culturel | 33 % | 35 % | 34 % | 31 % | 33 % | 34 % | 38 % |
Isolement ou solitude | 25 % | 27 % | 26 % | 23 % | 25 % | 24 % | 28 % |
Restrictions, confinements ou interruptions de travail ou d’études dans votre pays d’accueil en raison de la pandémie de COVID-19 | 25 % | 29 % | 24 % | 23 % | 25 % | 26 % | N/A |
Me sentir en sécurité (p. ex. préoccupations concernant la sécurité personnelle et/ou orientation raciale, religieuse ou sexuelle/discrimination fondée sur le sexe) | 23 % | 24 % | 21 % | 25 % | 20 % | 28 % | 32 % |
Difficultés pour financer mon expérience de voyage | 23 % | 26 % | 23 % | 21 % | 22 % | 26 % | 29 % |
Difficultés liées aux documents et permis de voyage, de résidence ou d’emploi | 20 % | 21 % | 23 % | 18 % | 24 % | 15 % | 21 % |
Répercussions sur mes obligations au Canada (famille, enfants ou carrière) | 17 % | 14 % | 18 % | 18 % | 18 % | 16 % | 19 % |
Obligation d’écourter votre séjour à l’étranger en raison de la pandémie de COVID-19 | 14 % | 17 % | 17 % | 9 % | 14 % | 14 % | N/A |
Difficultés pour trouver un emploi à l’extérieur du Canada | 13 % | 15 % | 11 % | 12 % | 15 % | 10 % | 14 % |
Je ne savais pas par où commencer | 9 % | 12 % | 9 % | 7 % | 10 % | 8 % | 8 % |
Autre | 1 % | 1 % | 2 % | 2 % | 2 % | 1 % | 1 % |
Sans objet | 12 % | 7 % | 16 % | 15 % | 11 % | 14 % | 12 % |
Sous-section C : Travail à l’étranger et connaissance du programme Expérience internationale Canada (jeunes)
Participation antérieure au programme EIC
Environ un jeune sur dix déclare avoir participé au programme EIC; parmi les participants au programme EIC, deux tiers ont participé au programme en utilisant l’option du permis de travail ouvert. Le taux de satisfaction à l’égard du programme EIC est élevé parmi les anciens participants (86 %); une proportion similaire de participants indique qu’ils recommanderaient le programme à leurs amis et aux membres de leur famille.
Un jeune Canadien sur dix (9 %) dit avoir participé au programme EIC, tandis que 10 % déclarent avoir participé à un autre programme de mobilité, comme le Programme de stages internationaux pour les jeunes (PSIJ) ou l’initiative de Stages internationaux pour les jeunes Autochtones (SIJA). Ces chiffres demeurent inchangés depuis 2021. Bien que la majorité (87 %) des personnes ayant participé au programme EIC l’aient fait avant la pandémie de COVID-19, une personne sur cinq (21 %) déclare avoir y participé depuis mars 2020 (à noter que certains participants ont voyagé avant et pendant la pandémie).
L’Australie reste la destination privilégiée pour le programme EIC, avec près d’un participant au programme EIC sur cinq (18 %) déclarant avoir visité ce pays. Les autres pays les plus cités sont la France (17 %) et l’Allemagne (12 %). La plupart des participants au programme EIC (68 %) ont voyagé avec un permis de travail ouvert, plutôt qu’avec un permis de travail lié à un employeur donné (25 %).
Le taux de satisfaction générale à l’égard du programme EIC est stable par rapport à l’année dernière, la majorité des participants se disant très satisfaits ou plutôt satisfaits (86 %). Lorsqu’on leur a demandé de préciser leur raisonnement, la moitié d’entre eux (parmi les personnes satisfaites) ont déclaré que le programme EIC était simplement une excellente expérience personnelle (51 %), qu’ils avaient reçu un soutien important (10 %) et que c’était un bon programme pour apprendre (9 %). La probabilité de recommander le programme est également élevée, 85 % des anciens participants étant très ou plutôt susceptibles de recommander le programme EIC à un ami ou à un membre de leur famille.
Par rapport à 2021, on observe un changement dans le niveau de satisfaction et la probabilité de recommandation, avec moins de participants se disant très satisfaits ou très susceptibles de recommander le programme; les totaux nets restent cohérents avec plus de participants se disant plutôt satisfaits et plutôt susceptibles de recommander le programme. Ce changement peut traduire un certain degré d’hésitation ou une crainte que les voyages soient plus difficiles en raison de la pandémie.
Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes (n = 1 331) | Total en 2021 (n = 2 500) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Oui | 9 % | 11 % | 9 % | 8 % | 14 % | 5 % | 9 % |
Non | 87 % | 83 % | 87 % | 90 % | 81 % | 92 % | 87 % |
Incertain(e) | 4 % | 6 % | 4 % | 2 % | 5 % | 3 % | 4 % |
Total (n = 220) | 18-24 (n = 115) | 25-30 (n = 47) | 31-35 (n = 58) | Hommes (n = 164) | Femmes (n = 55) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Avant la pandémie de COVID-19 (avant mars 2020) | 87 % | 90 % | 85 % | 82 % | 85 % | 92 % |
Après le début de la pandémie de COVID-19 (mars 2020 ou plus tard) | 21 % | 19 % | 20 % | 26 % | 21 % | 23 % |
Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Oui – Programme de stages internationaux pour les jeunes (PSIJ) | 7 % | 9 % | 6 % | 5 % | 10 % | 3 % | 7 % |
Oui – Stages internationaux pour les jeunes Autochtones (SIJA) | 2 % | 4 % | 1 % | 2 % | 4 % | 1 % | 2 % |
Oui - Autre | 1 % | 1 % | <1 % | 1 % | <1 % | 1 % | 1 % |
Non | 87 % | 82 % | 89 % | 91 % | 81 % | 93 % | 87 % |
Incertain(e) | 4 % | 5 % | 3 % | 2 % | 5 % | 2 % | 3 % |
Total (n = 220) | 18-24 (n = 115) | 25-30 (n = 47) | 31-35 (n = 58) | Hommes (n = 164) | Femmes (n = 55) | Total en 2021 (n = 204) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Australie | 18 % | 19 % | 16 % | 17 % | 18 % | 16 % | 23 % |
France | 17 % | 13 % | 16 % | 25 % | 19 % | 12 % | 16 % |
Allemagne | 12 % | 8 % | 26 % | 5 % | 13 % | 7 % | 13 % |
Royaume-Uni | 11 % | 11 % | 15 % | 9 % | 11 % | 12 % | 16 % |
Costa Rica | 8 % | 12 % | 2 % | 7 % | 8 % | 9 % | 9 % |
Italie | 7 % | 8 % | 3 % | 8 % | 6 % | 8 % | 9 % |
Japon | 6 % | 7 % | 5 % | 6 % | 7 % | 4 % | 6 % |
Hong Kong | 6 % | 3 % | 12 % | 7 % | 6 % | 7 % | 9 % |
Grèce | 6 % | 10 % | 0 % | 4 % | 5 % | 9 % | 5 % |
Espagne | 5 % | 3 % | 4 % | 10 % | 5 % | 5 % | 8 % |
Mexique | 5 % | 9 % | 2 % | 1 % | 6 % | 4 % | 6 % |
Norvège | 5 % | 1 % | 7 % | 9 % | 7 % | 0 % | 2 % |
Danemark | 5 % | 5 % | 8 % | 1 % | 6 % | 1 % | 7 % |
Irlande | 4 % | 4 % | 2 % | 5 % | 5 % | 0 % | 5 % |
Nouvelle-Zélande | 4 % | 1 % | 5 % | 7 % | 4 % | 3 % | 5 % |
Autriche | 4 % | 4 % | 5 % | 2 % | 5 % | 0 % | 5 % |
Belgique | 3 % | 2 % | 4 % | 4 % | 3 % | 5 % | 10 % |
Portugal | 3 % | 2 % | 3 % | 5 % | 4 % | 1 % | 3 % |
Suisse | 3 % | 1 % | 3 % | 5 % | 4 % | 0 % | 4 % |
Chili | 3 % | 3 % | 1 % | 4 % | 2 % | 6 % | 7 % |
République de Corée | 3 % | 2 % | 3 % | 3 % | 4 % | 0 % | 6 % |
République tchèque | 3 % | 6 % | 0 % | 0 % | 3 % | 2 % | 4 % |
Croatie | 2 % | 4 % | 0 % | 2 % | 1 % | 5 % | 5 % |
Estonie | 2 % | 4 % | 0 % | 2 % | 1 % | 6 % | 2 % |
Pologne | 2 % | 1 % | 3 % | 2 % | 3 % | 0 % | 1 % |
Pays-Bas | 2 % | 1 % | 0 % | 5 % | 2 % | 1 % | 5 % |
Ukraine | 2 % | 4 % | 0 % | 0 % | 2 % | 0 % | 2 % |
Suède | 2 % | 2 % | 2 % | 0 % | 2 % | 0 % | 3 % |
Slovénie | 1 % | 1 % | 3 % | 1 % | 1 % | 1 % | 2 % |
Andorre | 1 % | 2 % | 2 % | 0 % | 2 % | 0 % | 1 % |
Lettonie | 1 % | 1 % | 3 % | 0 % | 1 % | 0 % | 4 % |
Taiwan | 1 % | 2 % | 0 % | 1 % | 1 % | 1 % | 2 % |
Slovaquie | 1 % | 0 % | 2 % | 0 % | 1 % | 0 % | 2 % |
Lituanie | <1 % | 1 % | 0 % | 0 % | 1 % | 0 % | 1 % |
Saint-Marin | <1 % | 1 % | 0 % | 0 % | <1 % | 0 % | 1 % |
Luxembourg | 0 % | 0 % | 0 % | 0 % | 0 % | 0 % | 1 % |
Autre | 7 % | 5 % | 7 % | 10 % | 6 % | 10 % | 9 % |
Total (n = 220) | 18-24 (n = 115) | 25-30 (n = 47) | 31-35 (n = 58) | Hommes (n = 164) | Femmes (n = 55) | Total en 2021 (n = 204) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Permis de travail ouvert | 68 % | 69 % | 70 % | 64 % | 70 % | 61 % | 68 % |
Permis de travail lié à un employeur donné (un contrat d’emploi préalable était requis) | 25 % | 27 % | 22 % | 23 % | 23 % | 31 % | 21 % |
Je ne sais pas | 7 % | 4 % | 8 % | 13 % | 7 % | 8 % | 11 % |
Total (n = 220) | 18-24 (n = 115) | 25-30 (n = 47) | 31-35 (n = 58) | Hommes (n = 164) | Femmes (n = 55) | Total en 2021 (n = 204) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Net : Satisfait(e) | 86 % | 83 % | 90 % | 89 % | 90 % | 74 % | 84 % |
Très satisfait(e) | 35 % | 42 % | 28 % | 32 % | 35 % | 35 % | 41 % |
Plutôt satisfait(e) | 51 % | 41 % | 62 % | 57 % | 55 % | 40 % | 42 % |
Ni satisfait(e) ni insatisfait(e) | 9 % | 13 % | 8 % | 3 % | 6 % | 19 % | 12 % |
Plutôt insatisfait(e) | 1 % | 2 % | 0 % | 1 % | 1 % | 1 % | 1 % |
Très insatisfait(e) | 1 % | 1 % | 0 % | 1 % | 1 % | 1 % | <1 % |
Je ne sais pas | 3 % | 1 % | 2 % | 6 % | 2 % | 4 % | 3 % |
Total (n = 190) | 18-24 (n = 98) | 25-30 (n = 41) | 31-35 (n = 51) | Hommes (n = 147) | Femmes (n = 42) | Total en 2021 (n = 163) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Expérience très positive/ épanouissement personnel | 51 % | 49 % | 63 % | 44 % | 50 % | 54 % | 37 % |
Processus simple/ bon soutien | 10 % | 7 % | 9 % | 16 % | 11 % | 9 % | 5 % |
Un bon programme pour apprendre | 9 % | 7 % | 6 % | 13 % | 10 % | 7 % | 10 % |
C’était une expérience divertissante | 9 % | 14 % | 3 % | 6 % | 8 % | 10 % | 5 % |
Possibilité de voyager/découvrir de nouveaux endroits/rencontrer des gens | 7 % | 6 % | 7 % | 8 % | 6 % | 13 % | 8 % |
Tout était planifié/organisé de façon professionnelle | 6 % | 8 % | 3 % | 4 % | 5 % | 8 % | 7 % |
Certains aspects négatifs (p. ex. processus compliqué) | 6 % | 2 % | 6 % | 10 % | 6 % | 4 % | 2 % |
C’était correct/ça aurait pu être mieux | 4 % | 7 % | 2 % | 2 % | 4 % | 7 % | 3 % |
J’ai eu du mal à trouver du travail | 1 % | 1 % | 0 % | 3 % | 1 % | 2 % | 2 % |
J’ai pu travailler et gagner de l’argent | 1 % | 0 % | 3 % | 1 % | 1 % | 2 % | 10 % |
Autre | 3 % | 6 % | 0 % | 2 % | 2 % | 7 % | 7 % |
Aucune raison/ma perception/j’ai juste participé | 5 % | 3 % | 8 % | 5 % | 6 % | 0 % | 9 % |
Incertain(e) | 4 % | 5 % | 3 % | 4 % | 4 % | 4 % | 9 % |
Total (n = 24) | Total en 2021 (n = 32) | |
---|---|---|
Certains aspects négatifs (p. ex. processus compliqué) | 21 % | 22 % |
C’était correct/ça aurait pu être mieux | 20 % | 7 % |
Expérience très positive/ épanouissement personnel | 12 % | 5 % |
Je ne suis pas resté(e) longtemps | 6 % | 4 % |
Possibilité de voyager/découvrir de nouveaux endroits/rencontrer des gens | 5 % | 8 % |
Autre | 6 % | 14 % |
Aucune raison/ma perception/j’ai juste participé | 23 % | 19 % |
Incertain(e) | 15 % | 13 % |
Total (n = 220) | 18-24 (n = 115) | 25-30 (n = 47) | 31-35 (n = 58) | Hommes (n = 164) | Femmes (n = 55) | Total en 2021 (n = 204) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Net : Probable | 85 % | 86 % | 81 % | 87 % | 86 % | 83 % | 80 % |
Très probable | 33 % | 39 % | 22 % | 34 % | 33 % | 33 % | 41 % |
Plutôt probable | 52 % | 47 % | 59 % | 53 % | 53 % | 50 % | 38 % |
Ni probable ni improbable | 13 % | 13 % | 17 % | 8 % | 13 % | 11 % | 16 % |
Plutôt improbable | 1 % | 0 % | 0 % | 2 % | 0 % | 3 % | 2 % |
Très improbable | 1 % | 0 % | 1 % | 1 % | 0 % | 2 % | <1 % |
Incertain(e) | 1 % | 1 % | 1 % | 2 % | 1 % | 1 % | 2 % |
Connaissance du programme EIC (parmi tous les jeunes Canadiens)
La connaissance générale du programme EIC est limitée chez les jeunes Canadiens. Les jeunes qui connaissent le programme sont plus susceptibles d’en avoir entendu parler par des amis et des membres de leur famille ou en faisant des recherches générales sur Internet. Parmi les trois jeunes sur cinq qui ne connaissent pas le programme, environ un sur trois souhaiterait en savoir plus. Les jeunes sont susceptibles de suggérer Internet, les ressources scolaires ou le bouche-à-oreille comme sources d’information privilégiées.
Tout comme les résultats de l’année dernière, la connaissance du programme EIC chez les jeunes est limitée, avec seulement 4 p. cent qui disent bien connaître le programme et 7 p. cent qui disent plutôt bien connaître le programme. Treize autres p. cent affirment connaître un peu le programme. Les personnes qui connaissent le programme EIC sont plus susceptibles d’en avoir entendu parler par leurs amis et les membres de leur famille (37 %), ainsi que par des recherches générales sur Internet (24 %). Une autre source répandue est celle des ressources de l’université ou du campus (21 %), et les médias sociaux généraux (15 %). Au total, 23 % d’entre eux mentionnent en avoir entendu parler par une source d’information du programme EIC, notamment sur le Web (13 %), les médias sociaux (14 %), ou lors d’une session ou d’une foire en personne.
Parmi les jeunes qui n’étaient pas au courant de l’existence du programme EIC, le tiers (30 %) ont indiqué vouloir en apprendre davantage, de préférence par des recherches sur Internet (50 %), par l’entremise de leur école (33 %) ou des amis et des membres de leur famille (25 %).
Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Je connaissais bien le programme | 4 % | 5 % | 3 % | 4 % | 7 % | 1 % | 3 % |
Je connaissais plutôt bien le programme | 7 % | 8 % | 7 % | 7 % | 10 % | 5 % | 7 % |
Je connaissais un peu le programme | 13 % | 13 % | 12 % | 13 % | 14 % | 11 % | 13 % |
Je connaissais seulement le nom du programme | 12 % | 11 % | 14 % | 11 % | 13 % | 10 % | 11 % |
Je n’avais jamais entendu parler du programme | 61 % | 60 % | 61 % | 62 % | 54 % | 69 % | 62 % |
Incertain(e) | 3 % | 3 % | 3 % | 3 % | 3 % | 4 % | 3 % |
Total (n = 887) | 18-24 (n = 361) | 25-30 (n = 239) | 31-35 (n = 287) | Hommes (n = 505) | Femmes (n = 373) | Total en 2021 (n = 830) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Par des amis ou de la famille | 35 % | 29 % | 39 % | 39 % | 36 % | 34 % | 37 % |
Recherche générale sur Internet | 24 % | 22 % | 22 % | 27 % | 24 % | 23 % | 28 % |
NET : IRCC / EIC Source | 23 % | 25 % | 23 % | 20 % | 26 % | 18 % | 22 % |
Site Web d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (Canada.ca/iec) | 13 % | 15 % | 11 % | 12 % | 14 % | 13 % | 13 % |
Compte Facebook Canadiens à l’étranger - EIC : @CanadiensaletrangerEIC | 7 % | 6 % | 9 % | 5 % | 8 % | 4 % | 9 % |
Compte Instagram Canadiens à l’étranger (EIC) : @eic_aletranger | 7 % | 8 % | 9 % | 4 % | 9 % | 4 % | 6 % |
Séminaire ou séance d’information d’Expérience internationale Canada (veuillez indiquer de quel événement il s’agit) | <1 % | 0 % | <1 % | <1 % | <1 % | <1 % | 1 % |
Campus d’établissement universitaire ou d’école | 21 % | 23 % | 27 % | 15 % | 21 % | 21 % | 17 % |
Dans le cadre de mon travail | 14 % | 14 % | 13 % | 16 % | 17 % | 10 % | 12 % |
Personne ou groupe que je suis sur les médias sociaux | 13 % | 17 % | 11 % | 9 % | 13 % | 13 % | 15 % |
Par une agence de presse (publication imprimée ou en ligne) | 9 % | 11 % | 9 % | 6 % | 10 % | 7 % | 10 % |
Par l’entremise d’une organisation reconnue par Expérience internationale Canada (AIESEC, SWAP, etc.) | 8 % | 9 % | 5 % | 8 % | 8 % | 7 % | 7 % |
Sites Web particuliers que je visite (veuillez indiquer de quels sites Web il s’agit) | <1 % | 1 % | 1 % | 0 % | <1 % | 1 % | 1 % |
Autre | 2 % | 1 % | 2 % | 3 % | 1 % | 4 % | 2 % |
Je ne sais pas | 7 % | 6 % | 8 % | 9 % | 7 % | 7 % | 7 % |
Total (n = 1 617) | 18-24 (n = 556) | 25-30 (n = 473) | 31-35 (n = 588) | Hommes (n = 647) | Femmes (n = 958) | Total en 2021 (n = 1 670) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Oui | 30 % | 33 % | 29 % | 28 % | 29 % | 31 % | 31 % |
Non | 54 % | 50 % | 56 % | 57 % | 59 % | 51 % | 52 % |
Incertain(e) | 16 % | 17 % | 15 % | 15 % | 12 % | 19 % | 17 % |
Total (n = 743) | 18-24 (n = 270) | 25-30 (n = 215) | 31-35 (n = 258) | Hommes (n = 270) | Femmes (n = 463) | Total en 2021 (n = 779) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Recherche générale sur Internet | 50 % | 49 % | 57 % | 45 % | 51 % | 49 % | 52 % |
Campus d’établissement universitaire ou d’école | 33 % | 42 % | 28 % | 25 % | 33 % | 33 % | 33 % |
Par des amis ou de la famille | 25 % | 27 % | 25 % | 21 % | 21 % | 26 % | 26 % |
Dans le cadre de mon travail | 22 % | 20 % | 24 % | 23 % | 22 % | 21 % | 20 % |
Site Web d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (Canada.ca/iec) | 20 % | 17 % | 19 % | 23 % | 20 % | 19 % | 17 % |
Séminaire ou séance d’information d’Expérience internationale Canada | 17 % | 17 % | 16 % | 17 % | 13 % | 20 % | 15 % |
Compte Instagram Canadiens à l’étranger (EIC) : @eic_aletranger | 16 % | 20 % | 15 % | 10 % | 11 % | 18 % | 16 % |
Compte Facebook Canadiens à l’étranger - EIC : @CanadiensaletrangerEIC | 15 % | 15 % | 16 % | 15 % | 14 % | 16 % | 16 % |
Par une organisation reconnue (AIESEC, SWAP [Vacances-travail], etc.) | 18 % | 18 % | 16 % | 19 % | 15 % | 19 % | 15 % |
Par une agence de presse (publication imprimée ou en ligne) | 15 % | 15 % | 17 % | 15 % | 20 % | 13 % | 15 % |
Personne ou groupe que je suis sur les médias sociaux | 15 % | 19 % | 16 % | 9 % | 11 % | 17 % | 14 % |
Sites Web particuliers que je visite | 1 % | <1 % | 2 % | 2 % | 2 % | 1 % | 2 % |
Autre | 4 % | 2 % | 5 % | 6 % | 6 % | 3 % | 3 % |
Je ne sais pas | 11 % | 11 % | 8 % | 14 % | 12 % | 11 % | 13 % |
Sous-section D : Motivations et obstacles pour le travail, les études et le bénévolat à l’extérieur du Canada (jeunes)
Répercussions de la COVID-19 sur les attitudes en matière de voyages
L’intérêt pour les voyages à l’étranger après la pandémie est assez fort chez les jeunes, la plupart d’entre eux prévoyant qu’ils voyageront probablement à l’extérieur du Canada avant d’avoir 36 ans. Les jeunes Canadiens sont généralement conscients des problèmes de sécurité liés à la COVID-19 et la plupart d’entre eux disent qu’ils se sentent à l’aise pour voyager tant qu’ils sont vaccinés (58 %). Par rapport aux résultats de 2021, les jeunes semblent plus à l’aise avec l’idée de voyager à ce stade de la pandémie. Ils sont plus nombreux à exprimer un sentiment de demande refoulée et moins nombreux à dire qu’ils ne seront pas à l’aise tant qu’un pays n’aura pas atteint des taux d’infection à la COVID-19 proches de zéro.
La plupart des jeunes Canadiens espèrent pouvoir voyager à l’étranger une fois la pandémie terminée, les trois quarts d’entre eux (74 %) étant très ou assez susceptibles de faire un voyage d’agrément ou d’affaires avant l’âge de 36 ans. Un tiers (34 %) se disent susceptibles de voyager spécifiquement pour travailler dans un autre pays et un jeune sur cinq a l’intention de se rendre à l’étranger pour étudier (20 %) ou pour faire du bénévolat (20 %).
Alors que six jeunes Canadiens sur dix (56 %) se disent à l’aise à l’idée de voyager tant qu’ils sont vaccinés, ils sont plus nombreux à indiquer une attitude en faveur d’un sentiment de demande refoulée; la proportion de ceux qui sont d’accord pour dire qu’ils sont plus susceptibles de voyager parce que les restrictions ont rendu la chose difficile pendant si longtemps a grimpé depuis l’année dernière (64 % en 2022; 58 % en 2021); cela reflète probablement à la fois le temps qui s’est écoulé avec de nombreuses restrictions toujours en place, et l’augmentation générale du niveau de confiance à l’égard des voyages pendant cette période. Environ quatre personnes sur dix reconnaissent qu’il existe des endroits dans le monde où elles n’envisageraient plus de vivre (39 %), un résultat stable par rapport à 2021. Cette année, les jeunes Canadiens sont moins nombreux à déclarer qu’ils se sentiraient mal à l’aise de vivre dans un autre pays jusqu’à ce que les taux d’infection à la COVID-19 soient proches de zéro (34 % en 2022; 53 % en 2021).
Net : Très probable ou plutôt probable | Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voyage d’agrément ou d’affaires | 76 % | 77 % | 79 % | 74 % | 77 % | 76 % | 75 % |
Travail | 34 % | 42 % | 33 % | 26 % | 41 % | 27 % | 35 % |
Bénévolat | 20 % | 26 % | 18 % | 14 % | 21 % | 19 % | 21 % |
Études | 20 % | 30 % | 16 % | 13 % | 24 % | 17 % | 21 % |
Net : Fortement en accord ou plutôt en accord | Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Il est plus probable que je voyage à l’étranger lorsque les restrictions auront été assouplies et qu’il sera plus facile de voyager | 64 % | 63 % | 67 % | 62 % | 64 % | 64 % | 58 % |
Je me sens à l’aise de voyager à l’étranger, tant que je suis complètement vacciné(e) | 56 % | 58 % | 58 % | 53 % | 59 % | 54 % | 58 %* |
Il y a des endroits dans le monde où je n’envisagerais plus de vivre, au cas où il y aurait une autre pandémie | 39 % | 38 % | 39 % | 39 % | 41 % | 37 % | 40 % |
Je ne me sentirai pas à l’aise de vivre dans un autre pays tant que les taux d’infection à la COVID-19 ne seront pas proches de zéro | 34 % | 36 % | 33 % | 33 % | 35 % | 34 % | 53 % |
La pandémie a fait en sorte qu’il est moins probable que je m’installe un jour à l’extérieur du Canada | 33 % | 32 % | 33 % | 34 % | 37 % | 29 % | 38 % |
Facteurs de motivation et obstacles futurs pour les jeunes Canadiens
Les possibilités d’aventure et de découverte d’une nouvelle culture sont les principaux facteurs de motivation pour les jeunes Canadiens. L’obstacle de la langue, les préoccupations financières et les obligations personnelles figurent parmi les raisons les plus fréquemment invoquées pour ne pas voyager. Environ un tiers d’entre eux disent qu’ils sont susceptibles de participer au programme EIC ou à un programme international similaire à l’avenir, très probablement en raison de leurs impressions positives sur ce type d’expérience.
En ce qui concerne les facteurs qui incitent les jeunes Canadiens à voyager pour travailler, étudier ou faire du bénévolat, la plupart sont motivés par l’exploration et l’aventure (84 %) et la découverte d’un nouveau pays ou d’une nouvelle culture (81 %). L’épanouissement personnel (72 %) et l’amélioration des compétences en langue seconde (65 %) sont également de fortes motivations. Ces résultats, auxquels s’ajoute la moitié (55 %) des personnes motivées par une expérience de carrière internationale et le perfectionnement professionnel, sont cohérents avec l’année 2021.
Les obstacles les plus courants qui empêchent les jeunes Canadiens de vivre des expériences de voyage sont l’obstacle de la langue (59 %), les problèmes financiers (58 %) et les obligations familiales (58 %). Un peu plus de la moitié des jeunes s’accordent à dire qu’ils ne savent tout simplement pas par où commencer (56 %), qu’ils auront des difficultés à trouver un emploi à l’extérieur du Canada (49 %) ou qu’ils craignent l’isolement et la solitude (46 %). Les autres facteurs courants qui peuvent empêcher les jeunes de travailler, d’étudier ou de faire du bénévolat à l’extérieur du Canada sont les obligations personnelles à la maison (22 %) et/ou les problèmes financiers pour financer une expérience de voyage (16 %).
En ce qui concerne le programme EIC ou d’autres programmes similaires, un jeune Canadien sur trois (30 %) déclare qu’il est plutôt probable ou très probable qu’il participe à un programme de mobilité internationale à l’avenir. Parmi les jeunes susceptibles de le faire, les raisons les plus courantes en faveur d’un programme de mobilité internationale comme le programme EIC sont les impressions positives sur ce type d’expérience (30 %), la possibilité de découvrir une nouvelle culture (19 %) et l’intérêt général pour les voyages (14 %). Parmi ceux qui déclarent ne pas être susceptibles ou peu susceptibles de poursuivre une expérience de mobilité internationale (23 % des jeunes), l’incertitude ou le manque d’intérêt est la principale raison invoquée (25 %), suivie d’obstacles liés d’une manière générale à l’étape de leur vie ou aux obligations familiales (15 %). Ces raisons sont partagées par les quatre jeunes sur dix (43 %) qui déclarent ne pas être intéressés par un programme de mobilité internationale : la première raison étant les obstacles liés d’une manière générale à l’étape de leur vie, avec les obligations familiales ou le moment du départ (35 %), ainsi que l’incertitude ou le manque d’intérêt (34 %).
Net : Fortement en accord ou plutôt en accord | Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Explorer et partir à l’aventure | 84 % | 84 % | 83 % | 85 % | 81 % | 87 % | 83 % |
Apprendre à connaître un nouveau pays ou une nouvelle culture | 81 % | 80 % | 82 % | 83 % | 78 % | 85 % | 82 % |
Vivre une expérience de travail à l’étranger qui contribue à mon épanouissement personnel (augmentation de la confiance, de l’adaptabilité ou de la conscience de soi) | 72 % | 72 % | 71 % | 71 % | 70 % | 73 % | 70 % |
Apprendre ou améliorer une langue seconde | 65 % | 69 % | 64 % | 62 % | 63 % | 67 % | 65 % |
Obtenir une expérience internationale de travail ou de perfectionnement professionnel | 55 % | 60 % | 52 % | 50 % | 57 % | 52 % | 55 % |
Net : Fortement en accord ou plutôt en accord | Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Je me heurterai à des obstacles linguistiques | 59 % | 65 % | 59 % | 52 % | 55 % | 62 % | 58 % |
J’ai trop d’obligations ici au Canada (p. ex. famille, enfants, carrière) | 58 % | 50 % | 61 % | 64 % | 54 % | 61 % | 57 % |
J’aurai des difficultés financières pour financer mon expérience de voyage | 58 % | 63 % | 56 % | 53 % | 50 % | 65 % | 58 % |
Je ne sais pas par où commencer | 56 % | 63 % | 54 % | 49 % | 52 % | 59 % | 54 % |
J’aurai des difficultés à trouver un emploi à l’extérieur du Canada | 49 % | 52 % | 49 % | 46 % | 46 % | 52 % | 52 % |
J’éprouverai un sentiment de solitude ou d’isolement | 46 % | 53 % | 44 % | 41 % | 43 % | 50 % | 46 % |
J’ai des inquiétudes à propos de la pandémie de COVID-19 et d’autres pandémies éventuelles | 44 % | 45 % | 43 % | 43 % | 41 % | 46 % | 49 % |
Je ne me sentirai pas protégé ou en sécurité (p. ex. préoccupations concernant la sécurité personnelle, l’orientation raciale, religieuse ou sexuelle ou la discrimination fondée sur le sexe) | 39 % | 43 % | 37 % | 38 % | 33 % | 45 % | 40 % |
J’aurai des difficultés pour les documents ou les permis de voyage, de résidence ou d’emploi | 34 % | 37 % | 35 % | 32 % | 34 % | 35 % | 35 % |
J’aurai des difficultés avec les coutumes, les lois et les normes culturelles du pays, ou je crains de subir un choc culturel | 33 % | 39 % | 30 % | 29 % | 32 % | 33 % | 33 % |
Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
J’ai trop d’obligations ici au Canada (p. ex. famille, enfants, carrière) | 22 % | 18 % | 24 % | 27 % | 19 % | 26 % | 23 % |
J’aurai des difficultés financières pour financer mon expérience de voyage | 16 % | 19 % | 16 % | 13 % | 15 % | 16 % | 18 % |
Aucun intérêt/je préfère rester au Canada/je suis bien ici/je ne voyagerais que par agrément | 7 % | 7 % | 8 % | 8 % | 7 % | 8 % | 7 % |
Problèmes personnels de santé ou de bien-être | 5 % | 7 % | 5 % | 3 % | 4 % | 6 % | 5 % |
J’ai des inquiétudes à propos de la pandémie de COVID-19 et d’autres pandémies éventuelles | 5 % | 6 % | 4 % | 4 % | 5 % | 4 % | 4 % |
Je ne sais pas par où commencer/je manque de confiance en moi pour ça/je ne suis pas assez à l’aise | 4 % | 5 % | 5 % | 3 % | 4 % | 4 % | 5 % |
Manque de temps/pas assez de vacances | 3 % | 3 % | 5 % | 2 % | 4 % | 2 % | 3 % |
Total (n = 2 504) | 18-24 (n = 917) | 25-30 (n = 712) | 31-35 (n = 875) | Hommes (n = 1 152) | Femmes ((n = 1 331)) | Total en 2021 (n = 2 500) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Net : Probable | 30 % | 37 % | 28 % | 22 % | 35 % | 24 % | 31 % |
Très probable | 7 % | 9 % | 7 % | 6 % | 9 % | 6 % | 7 % |
Plutôt probable | 22 % | 29 % | 21 % | 16 % | 26 % | 18 % | 24 % |
Ni probable ni improbable | 23 % | 27 % | 20 % | 21 % | 24 % | 22 % | 22 % |
Plutôt improbable | 18 % | 17 % | 20 % | 18 % | 14 % | 22 % | 17 % |
Très improbable | 25 % | 13 % | 27 % | 36 % | 23 % | 26 % | 24 % |
Je ne sais pas | 4 % | 5 % | 5 % | 4 % | 4 % | 5 % | 6 % |
Total (n = 713) | 18-24 (n = 356) | 25-30 (n = 182) | 31-35 (n = 175) | Hommes (n = 424) | Femmes (n = 282) | Total en 2021 (n = 679) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Impression positive du programme/ curiosité/Ça a l’air intéressant | 30 % | 32 % | 30 % | 27 % | 29 % | 32 % | 21 % |
Découvrir d’une nouvelle culture et vivre/travailler à l’étranger | 19 % | 17 % | 18 % | 25 % | 20 % | 18 % | 19 % |
J’aime voyager/découvrir de nouveaux endroits | 14 % | 14 % | 13 % | 13 % | 12 % | 16 % | 15 % |
Cela ajouterait une expérience à mon CV/Cela m’offrira plus de chance de trouver du travail au Canada | 8 % | 7 % | 6 % | 10 % | 8 % | 8 % | 4 % |
Âge/famille/étape de la vie/moment où il faut partir | 5 % | 5 % | 6 % | 4 % | 3 % | 7 % | 4 % |
Besoin de plus d’information/Si l’occasion se présente | 4 % | 3 % | 3 % | 7 % | 5 % | 3 % | 6 % |
Cela dépend des opportunités offertes à l’international | 4 % | 2 % | 6 % | 5 % | 3 % | 4 % | 1 % |
Craintes à propos de la carrière/finances/visas/processus/sécurité | 3 % | 4 % | 4 % | 1 % | 3 % | 4 % | 4 % |
Incertain(e) à propos de l’avenir/Je ne suis pas intéressé(e)/J’aime le Canada | 3 % | 2 % | 5 % | 4 % | 3 % | 3 % | 3 % |
Facile à faire/Le programme offrirait un soutien/tout est préparé à l’avance | 3 % | 3 % | 3 % | 3 % | 3 % | 3 % | 4 % |
Total (n = 580) | 18-24 (n = 254) | 25-30 (n = 152) | 31-35 (n = 174) | Hommes (n = 283) | Femmes (n = 290) | Total en 2021 (n = 550) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Incertitude quant à l’avenir/Pas intéressé/J’aime le Canada | 25 % | 29 % | 21 % | 22 % | 25 % | 25 % | 22 % |
Âge/famille/étape de la vie/moment où il faut partir | 15 % | 8 % | 13 % | 26 % | 14 % | 16 % | 13 % |
Besoin de plus d’information/Si l’occasion se présente | 11 % | 14 % | 11 % | 6 % | 7 % | 12 % | 13 % |
Craintes à propos de la carrière/finances/visas/processus/sécurité | 9 % | 8 % | 11 % | 10 % | 10 % | 9 % | 10 % |
Cela dépend des opportunités offertes à l’international | 8 % | 9 % | 6 % | 9 % | 6 % | 11 % | 1 % |
Impression positive du programme/ curiosité/Ça a l’air intéressant | 6 % | 6 % | 6 % | 8 % | 3 % | 10 % | 1 % |
Incapable de participer/Je pourrais ne pas être admissible/Trop de restrictions/Trop de travail à faire | 4 % | 4 % | 6 % | 4 % | 2 % | 7 % | 3 % |
Restrictions liées à la COVID | 4 % | 3 % | 6 % | 3 % | 5 % | 2 % | 6 % |
Je n’y avais jamais pensé avant | 3 % | 2 % | 4 % | 2 % | 2 % | 4 % | 3 % |
Total (n = 1 097) | 18-24 (n = 263) | 25-30 (n = 341) | 31-35 (n = 493) | Hommes (n = 403) | Femmes (n = 687) | Total en 2021 (n = 1 136) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Âge/famille/étape de la vie/moment où il faut partir | 35 % | 24 % | 30 % | 45 % | 29 % | 41 % | 32 % |
Incertain(e) à propos de l’avenir/Je ne suis pas intéressé(e)/J’aime le Canada | 34 % | 40 % | 38 % | 27 % | 33 % | 34 % | 35 % |
Craintes à propos de la carrière/finances/visas/processus/sécurité | 20 % | 15 % | 26 % | 19 % | 23 % | 17 % | 22 % |
Incapable de participer/Je pourrais ne pas être admissible/Trop de restrictions/Trop de travail à faire | 4 % | 6 % | 3 % | 4 % | 5 % | 4 % | 3 % |
Préfère les voyages d’agrément | 3 % | 4 % | 1 % | 4 % | 3 % | 3 % | 3 % |
Mon poste n’est pas transférable/Ça ne s’applique pas à ma profession/Ça n’est pas offert par mon employeur | 3 % | 2 % | 4 % | 3 % | 2 % | 4 % | 3 % |
Sous-section E : Parents de jeunes qui poursuivent des études secondaires ou postsecondaires
Expérience antérieure en matière de voyages à l’étranger (enfants des répondants)
Peu de parents de jeunes Canadiens déclarent que leurs enfants ont obtenu des visas, participé au programme EIC ou voyagé dans le cadre d’un autre programme de mobilité des jeunes.
Parmi les parents dont les enfants poursuivent des études secondaires ou postsecondaires, un sur dix (11 %) déclare que son enfant a obtenu un visa pour travailler, étudier ou faire du bénévolat à l’étranger. Seulement 6 % disent que leur enfant a participé au programme EIC dans le passé. Parmi eux, deux sur cinq (35 %) ont un enfant qui a participé au programme après mars 2020. La participation à d’autres programmes comme le PSIJ ou SIJA est de 5 %. Lorsqu’ils sont comparables, ces résultats sont globalement conformes à ceux de 2021.
Total (n = 1 050) | 36-40 (n = 108) | 41-50 (n = 521) | Plus de 51 (n = 421) | Hommes (n = 545) | Femmes (n = 501) | Total en 2021 (n = 1 004) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Travail | 6 % | 10 % | 5 % | 6 % | 6 % | 5 % | 4 % |
Études | 9 % | 15 % | 8 % | 9 % | 11 % | 7 % | 6 % |
Bénévolat | 6 % | 14 % | 6 % | 5 % | 8 % | 5 % | 4 % |
Total ayant obtenu un visa | 11 % | 18 % | 10 % | 11 % | 13 % | 10 % | 8 % |
Total (n = 1 050) | 36-40 (n = 108) | 41-50 (n = 521) | Plus de 51 (n = 421) | Hommes (n = 545) | Femmes (n = 501) | Total en 2021 (n = 1 004) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Oui | 6 % | 15 % | 5 % | 5 % | 7 % | 5 % | 5 % |
Non | 90 % | 80 % | 92 % | 91 % | 89 % | 92 % | 92 % |
Incertain(e) | 4 % | 6 % | 3 % | 4 % | 4 % | 3 % | 3 % |
Total (n = 63) | |
---|---|
Avant la pandémie de COVID-19 (avant mars 2020) | 70 % |
Après le début de la pandémie de COVID-19 (mars 2020 ou plus tard) | 35 % |
Total (n = 1 050) | 36-40 (n = 108) | 41-50 (n = 521) | Plus de 51 (n = 421) | Hommes (n = 545) | Femmes (n = 501) | Total en 2021 (n = 1 004) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Oui – Programme de stages internationaux pour les jeunes (PSIJ) | 4 % | 13 % | 5 % | 2 % | 5 % | 4 % | 4 % |
Oui – Stages internationaux pour les jeunes Autochtones (SIJA) | <1 % | 0 % | 0 % | <1 % | 0 % | <1 % | 1 % |
Oui, autre | <1 % | 0 % | 0 % | 1 % | 1 % | 0 % | 1 % |
Non | 92 % | 83 % | 93 % | 94 % | 91 % | 93 % | 93 % |
Incertain(e) | 3 % | 4 % | 2 % | 4 % | 3 % | 3 % | 2 % |
Connaissance du programme EIC (parmi les parents)
Les parents connaissent généralement peu le programme EIC. Comme pour les jeunes Canadiens, les personnes qui connaissent le programme EIC sont plus susceptibles d’en avoir entendu parler par des amis ou des membres de la famille ou par des recherches générales sur Internet. Près de la moitié des parents disent qu’ils aimeraient en savoir plus sur le programme, préférant obtenir des renseignements en faisant des recherches sur Internet ou par l’intermédiaire de l’école de leur enfant.
La connaissance générale du programme EIC est faible parmi les parents de jeunes, avec seulement trois p. cent qui disent bien le connaître, cinq p. cent qui disent le connaître « plutôt bien » et un sur dix qui disent le connaître « un peu ». Ces résultats de notoriété sont cohérents avec les résultats de 2021. Comme pour les jeunes, les parents qui connaissent le programme EIC ont le plus souvent entendu parler du programme par des amis et des membres de la famille (41 %), par Internet (21 %) ou par l’école (17 %).
Environ quatre parents sur dix (44 %) qui ne connaissent pas le programme se disent intéressés à en savoir plus, ce qui représente une baisse par rapport à 2021. Les recherches générales sur Internet (43 %), les ressources scolaires (33 %) et les séances d’information sur le programme EIC (18 %) constituent les sources d’information privilégiées des parents qui souhaitent en savoir plus sur le programme.
Total (n = 1 050) | 36-40 (n = 108) | 41-50 (n = 521) | Plus de 51 (n = 421) | Hommes (n = 545) | Femmes (n = 501) | Total en 2021 (n = 1 004) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Je connaissais bien le programme | 3 % | 7 % | 3 % | 2 % | 4 % | 2 % | 2 % |
Je connaissais plutôt bien le programme | 5 % | 10 % | 6 % | 3 % | 6 % | 4 % | 5 % |
Je connaissais un peu le programme | 12 % | 11 % | 12 % | 12 % | 13 % | 11 % | 13 % |
Je connaissais seulement le nom du programme | 13 % | 15 % | 13 % | 13 % | 12 % | 15 % | 10 % |
Je n’avais jamais entendu parler du programme | 64 % | 52 % | 65 % | 67 % | 63 % | 66 % | 68 % |
Incertain(e) | 3 % | 5 % | 2 % | 3 % | 3 % | 2 % | 2 % |
Total (n = 350) | 36-40 (n = 47) | 41-50 (n = 175) | Plus de 51 (n = 128) | Hommes (n = 189) | Femmes (n = 161) | Total en 2021 (n = 300) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Par des amis ou de la famille | 41 % | 43 % | 40 % | 41 % | 41 % | 40 % | 44 % |
Recherche générale sur Internet | 21 % | 25 % | 20 % | 21 % | 24 % | 18 % | 17 % |
Campus d’établissement universitaire ou d’école | 17 % | 9 % | 18 % | 17 % | 15 % | 18 % | 18 % |
NET : EIC Source | 12 % | 15 % | 14 % | 9 % | 15 % | 8 % | 13 % |
Site Web d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (Canada.ca/iec) | 6 % | 2 % | 8 % | 5 % | 9 % | 3 % | 6 % |
Compte Facebook Canadiens à l’étranger - EIC : @CanadiensaletrangerEIC | 3 % | 8 % | 3 % | 2 % | 3 % | 3 % | 5 % |
Compte Instagram Canadiens à l’étranger (EIC) : @eic_aletranger | 4 % | 6 % | 5 % | 2 % | 5 % | 2 % | 3 % |
Séminaire ou séance d’information d’Expérience internationale Canada (veuillez indiquer de quel événement il s’agit) | 0 % | 0 % | 0 % | 0 % | 0 % | 0 % | <1 % |
Dans le cadre de mon travail | 10 % | 6 % | 11 % | 9 % | 13 % | 7 % | 8 % |
Par une agence de presse (publication imprimée ou en ligne) | 9 % | 11 % | 6 % | 13 % | 12 % | 6 % | 11 % |
Ma propre expérience liée au programme | 8 % | 13 % | 8 % | 6 % | 11 % | 5 % | 8 % |
Personne ou groupe que je suis sur les médias sociaux | 7 % | 6 % | 7 % | 9 % | 8 % | 7 % | 5 % |
Par l’entremise d’une organisation reconnue par Expérience internationale Canada (AIESEC, SWAP, etc.) | 4 % | 4 % | 6 % | 2 % | 5 % | 3 % | 5 % |
Sites Web particuliers que je visite | <1 % | 0 % | 1 % | 0 % | 0 % | 1 % | <1 % |
Autre | 3 % | 2 % | 1 % | 5 % | 2 % | 3 % | 3 % |
Je ne sais pas | 10 % | 4 % | 12 % | 10 % | 6 % | 15 % | 10 % |
Total (n = 700) | 36-40 (n = 61) | 41-50 (n = 346) | Plus de 51 (n = 293) | Hommes (n = 356) | Femmes (n = 340) | Total en 2021 (n = 704) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Oui | 44 % | 44 % | 44 % | 45 % | 43 % | 47 % | 50 % |
Non | 34 % | 28 % | 36 % | 33 % | 35 % | 33 % | 30 % |
Incertain(e) | 22 % | 28 % | 21 % | 22 % | 23 % | 20 % | 20 % |
Total (n = 462) | 36-40 (n = 44) | 41-50 (n = 222) | Plus de 51 (n = 196) | Hommes (n = 233) | Femmes (n = 226) | Total en 2021 (n = 490) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Recherche générale sur Internet | 43 % | 37 % | 41 % | 46 % | 47 % | 39 % | 45 % |
Campus d’établissement universitaire ou d’école | 33 % | 20 % | 38 % | 31 % | 31 % | 37 % | 35 % |
Séminaire ou séance d’information d’Expérience internationale Canada | 18 % | 7 % | 22 % | 16 % | 17 % | 19 % | 18 % |
Par l’entremise d’une organisation reconnue par Expérience internationale Canada (AIESEC, SWAP, etc.) | 15 % | 7 % | 13 % | 20 % | 16 % | 15 % | 10 % |
Compte Facebook Canadiens à l’étranger - EIC : @CanadiensaletrangerEIC | 13 % | 11 % | 12 % | 13 % | 13 % | 12 % | 14 % |
Par des amis ou de la famille | 13 % | 23 % | 15 % | 9 % | 11 % | 15 % | 12 % |
Par une agence de presse (publication imprimée ou en ligne) | 11 % | 2 % | 10 % | 13 % | 13 % | 8 % | 9 % |
Personne ou groupe que je suis sur les médias sociaux | 10 % | 11 % | 13 % | 6 % | 8 % | 12 % | 10 % |
Compte Instagram Canadiens à l’étranger (EIC) : @eic_aletranger | 7 % | 4 % | 8 % | 6 % | 6 % | 7 % | 5 % |
Dans le cadre de mon travail | 6 % | 7 % | 8 % | 4 % | 8 % | 4 % | 7 % |
Sites Web particuliers que je visite | 1 % | - | <1 % | 2 % | 1 % | 1 % | 1 % |
Autre | 9 % | 5 % | 9 % | 10 % | 7 % | 10 % | 9 % |
Je ne sais pas | 12 % | 30 % | 10 % | 11 % | 12 % | 12 % | 15 % |
Expérience de voyage antérieure des parents
Un parent sur cinq dit avoir obtenu un visa ou un permis pour travailler, étudier ou faire du bénévolat à l’extérieur du Canada, et 5 % ont participé eux-mêmes au programme EIC.
Si cinq p. cent des parents ont participé au programme EIC en particulier, près de deux sur dix (17 %) disent avoir obtenu un visa pour un voyage à l’étranger, que ce soit pour travailler, étudier ou faire du bénévolat.
Total (n = 1 050) | 36-40 (n = 108) | 41-50 (n = 521) | Plus de 51 (n = 421) | Hommes (n = 545) | Femmes (n = 501) | Total en 2021 (n = 1 004) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Travail | 13 % | 17 % | 13 % | 12 % | 15 % | 11 % | 11 % |
Études | 8 % | 16 % | 8 % | 6 % | 7 % | 9 % | 8 % |
Bénévolat | 5 % | 16 % | 5 % | 3 % | 6 % | 5 % | 5 % |
Total ayant obtenu un visa | 17 % | 26 % | 17 % | 15 % | 19 % | 16 % | 16 % |
Total (n = 1 050) | 36-40 (n = 108) | 41-50 (n = 521) | Plus de 51 (n = 421) | Hommes (n = 545) | Femmes (n = 501) | Total en 2021 (n = 1 004) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Oui | 5 % | 16 % | 5 % | 2 % | 4 % | 5 % | 3 % |
Non | 94 % | 83 % | 94 % | 97 % | 94 % | 94 % | 95 % |
Incertain(e) | 1 % | 1 % | 1 % | 1 % | 2 % | 1 % | 1 % |
Attitudes des parents à l’égard des voyages après la pandémie
D’après les parents, le désir de leurs enfants de voyager une fois la pandémie terminée est généralement élevée; ce résultat est conforme à celui de 2021. Bien que les parents aient certaines inquiétudes quant à la sécurité à l’extérieur du Canada en raison de la pandémie, ils sont encore largement disposés à recommander à leurs enfants de voyager pour étudier, travailler ou faire du bénévolat.
En ce qui concerne le désir de leur enfant de voyager lorsque la pandémie sera terminée, il n’y a pas de changement significatif depuis 2021; les trois quarts (74 %) disent qu’il est très ou plutôt probable que leur enfant voyage pour le plaisir ou pour affaires avant l’âge de 35 ans. Ces résultats sont comparables à ceux des jeunes Canadiens (76 % sont assez ou très susceptibles de voyager).
Une fois la pandémie terminée, les parents de jeunes Canadiens sont plus enclins à dire que leur enfant est susceptible de voyager pour étudier (37 %) que les jeunes eux-mêmes (20 %). Cette tendance se confirme lorsqu’on demande aux parents si leur enfant est susceptible de voyager pour le travail (37 % des parents contre 34 % des jeunes) et pour faire du bénévolat (29 % des parents contre 20 % des jeunes).
Plus de la moitié des parents (58 %) se disent prêts à recommander à leur enfant un voyage à l’étranger pour étudier, travailler ou faire du bénévolat une fois la pandémie terminée. Interrogés sur la façon dont la pandémie a modifié leur point de vue sur cette question, environ la moitié (48 %) ont indiqué que la pandémie a eu un effet négatif sur leur opinion, tandis que 18 % ont donné des points de vue positifs.
Ayant fait l’expérience de la COVID-19 et de son impact sur les voyages et les attitudes géopolitiques, les parents ont manifesté un certain degré de réticence et d’inquiétude quant aux décisions futures de voyager. Plus de six parents sur dix (63 %) sont tout à fait ou plutôt en accord pour dire qu’il y a certains endroits dans le monde où ils déconseilleraient à leurs enfants de vivre, et près de la moitié (46 %) s’accordent à dire qu’ils sont moins susceptibles de recommander à leurs enfants de vivre à l’extérieur du Canada, ce qui est assez similaire aux attitudes des parents observées en 2021.
Net : Très probable ou plutôt probable | Total (n = 1 050) | 36-40 (n = 108) | 41-50 (n = 521) | Plus de 51 (n = 421) | Hommes (n = 545) | Femmes (n = 501) | Total en 2021 (n = 1 004) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voyage d’agrément ou d’affaires | 74 % | 65 % | 76 % | 74 % | 76 % | 72 % | 75 % |
Études | 37 % | 46 % | 37 % | 34 % | 37 % | 38 % | 39 % |
Travail | 37 % | 42 % | 38 % | 35 % | 37 % | 38 % | 39 % |
Bénévolat | 29 % | 37 % | 29 % | 27 % | 28 % | 30 % | 30 % |
Total (n = 1 050) | 36-40 (n = 108) | 41-50 (n = 521) | Plus de 51 (n = 421) | Hommes (n = 545) | Femmes (n = 501) | Total en 2021 (n = 1 004) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Net : Probable | 58 % | 56 % | 59 % | 57 % | 58 % | 57 % | 60 % |
Très probable | 26 % | 22 % | 28 % | 24 % | 25 % | 27 % | 27 % |
Plutôt probable | 32 % | 34 % | 31 % | 33 % | 33 % | 30 % | 33 % |
Ni probable ni improbable | 22 % | 23 % | 23 % | 20 % | 23 % | 21 % | 22 % |
Plutôt improbable | 6 % | 6 % | 6 % | 6 % | 6 % | 6 % | 5 % |
Très improbable | 8 % | 7 % | 7 % | 10 % | 8 % | 9 % | 8 % |
Je ne sais pas | 6 % | 7 % | 6 % | 6 % | 6 % | 7 % | 5 % |
Total (n = 1 050) | 36-40 (n = 108) | 41-50 (n = 521) | Plus de 51 (n = 421) | Hommes (n = 545) | Femmes (n = 501) | Total en 2021 (n = 1 004) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
NET : Opinion négative | 48 % | 51 % | 46 % | 50 % | 44 % | 53 % | 49 % |
Je le lui déconseillerais/Pour l’instant ce n’est pas sûres/sage de faire du tourisme/Il devrait rester à la maison | 11 % | 11 % | 10 % | 12 % | 11 % | 11 % | 23 % |
Ne pas avoir envie de voyager avec COVID autour | 7 % | 6 % | 8 % | 7 % | 6 % | 9 % | 2 % |
Incertain(e) du sérieux avec lequel les autres pays gèrent la pandémie/incertitude à propos des projections sur les cas de COVID/situation dans les autres pays | 6 % | 4 % | 7 % | 6 % | 6 % | 7 % | 4 % |
Nous devrions être plus prudents | 6 % | 5 % | 5 % | 7 % | 5 % | 7 % | 3 % |
Elle a changé mon point de vue de manière négative | 6 % | 9 % | 5 % | 5 % | 6 % | 5 % | 6 % |
L’assurance-maladie de voyage serait un problème | 5 % | 3 % | 3 % | 7 % | 4 % | 6 % | 1 % |
Tous les voyages non essentiels sont annulés/Les frontières sont fermées | 3 % | 4 % | 3 % | 3 % | 3 % | 3 % | 5 % |
Je ne voudrais pas qu’ils soient bloqués quelque part et que notre gouvernement ne puisse pas nous aider | 3 % | 1 % | 4 % | 2 % | 2 % | 4 % | 2 % |
COVID a tout suspendu/affecté l’économie/la société/nos vies | 3 % | 4 % | 3 % | 2 % | 2 % | 3 % | 2 % |
NET : Opinion positive | 18 % | 15 % | 18 % | 18 % | 18 % | 18 % | 22 % |
Une fois que nous serons venus à bout de la COVID, tout pourra reprendre | 7 % | 5 % | 7 % | 7 % | 7 % | 6 % | 9 % |
C’est l’expérience d’une vie/Il est toujours bon de voyager et de découvrir le monde | 5 % | 3 % | 5 % | 6 % | 4 % | 6 % | 5 % |
Net : Fortement en accord ou plutôt en accord | Total (n = 1 050) | 36-40 (n = 108) | 41-50 (n = 521) | Plus de 51 (n = 421) | Hommes (n = 545) | Femmes (n = 501) | Total en 2021 (n = 1 004) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Il y a des endroits dans le monde où je recommanderais à mes enfants de ne pas habiter, au cas où il y aurait une autre pandémie | 63 % | 57 % | 60 % | 68 % | 63 % | 63 % | 60 % |
La pandémie a fait en sorte qu’il est moins probable que je recommande à mes enfants de vivre à l’extérieur du Canada | 46 % | 46 % | 46 % | 46 % | 45 % | 49 % | 49 % |
Les parents ayant déjà voyagé sont plus susceptibles de connaître le programme EIC et de recommander des expériences à l’étranger à leurs enfants, ce qui est cohérent avec les résultats de 2021. Les parents sont tout aussi réticents à l’idée de voyager après la pandémie de COVID-19, qu’ils aient voyagé auparavant ou non.
Les tableaux suivants présentent les principaux résultats ventilés selon les expériences de voyage des parents, c’est-à-dire selon qu’ils ont ou non voyagé pour le travail, les études ou pour faire du bénévolat avant l’âge de 35 ans. Les parents ayant l’expérience des voyages sont plus susceptibles de connaître le programme EIC dans les grandes lignes, avec 10 p. cent qui disent bien connaître le programme et 13 p. cent qui disent plutôt bien connaître le programme. Au contraire, le niveau de connaissance des parents n’ayant pas voyagé lorsqu’ils étaient jeunes n’était que de 1 % et 3 %, respectivement. Parmi les parents qui connaissent le programme, ceux qui ont une expérience antérieure de voyage sont plus susceptibles de mentionner les amis et les membres de la famille, Internet et les sources sur le programme EIC comme base de leur connaissance du programme. Il est intéressant de noter que les personnes qui connaissent le programme, mais qui n’ont pas d’expérience de voyage personnelle, sont deux fois plus susceptibles d’en avoir entendu parler par des amis ou des membres de leur famille.
Alors que les parents ayant une expérience à l’extérieur du Canada sont plus susceptibles de recommander une expérience à l’étranger à leurs propres enfants en général (79 %, comparativement à 53 % des parents sans expérience de voyage à l’étranger), il n’y a pas de différence statistiquement significative entre ces groupes en ce qui concerne l’impact de la pandémie sur leurs préoccupations concernant les voyages dans des pays particuliers à l’extérieur du Canada. Ces résultats restent similaires à ceux de l’année dernière.
Le parent a une expérience de voyage à l’extérieur du Canada (n = 181) | Le parent n’a pas d’expérience de voyage à l’extérieur du Canada (n = 869) | |
---|---|---|
Je connaissais bien le programme | 10 % | 1 % |
Je connaissais plutôt bien le programme | 13 % | 4 % |
Je connaissais un peu le programme | 15 % | 11 % |
Je connaissais seulement le nom du programme | 12 % | 13 % |
Je n’avais jamais entendu parler du programme | 46 % | 68 % |
Je ne sais pas | 3 % | 2 % |
Le parent a une expérience de voyage à l’extérieur du Canada (n = 92) | Le parent n’a pas d’expérience de voyage à l’extérieur du Canada (n = 258) | |
---|---|---|
Par des amis ou de la famille | 28 % | 45 % |
Recherche générale sur Internet | 23 % | 21 % |
Ma propre expérience liée au programme | 21 % | 3 % |
NET : EIC Source | 23 % | 8 % |
Site Web d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (Canada.ca/iec) | 10 % | 5 % |
Compte Facebook Canadiens à l’étranger - EIC : @CanadiensaletrangerEIC | 7 % | 2 % |
Compte Instagram Canadiens à l’étranger (EIC) : @eic_aletranger | 10 % | 2 % |
Séminaire ou séance d’information d’Expérience internationale Canada (veuillez indiquer de quel événement il s’agit) | 0 % | 0 % |
Campus d’établissement universitaire ou d’école | 19 % | 16 % |
Dans le cadre de mon travail | 16 % | 8 % |
Par une agence de presse (publication imprimée ou en ligne) | 14 % | 7 % |
Par l’entremise d’une organisation reconnue par Expérience internationale Canada (AIESEC, SWAP, etc.) | 9 % | 2 % |
Personne ou groupe que je suis sur les médias sociaux | 7 % | 7 % |
Sites Web particuliers que je visite | 1 % | 0 % |
Autre | 1 % | 3 % |
Je ne sais pas | 6 % | 12 % |
Le parent a une expérience de voyage à l’extérieur du Canada (n = 181) | Le parent n’a pas d’expérience de voyage à l’extérieur du Canada (n = 869) | |
---|---|---|
Net : Probable | 79 % | 53 % |
Très probable | 52 % | 20 % |
Plutôt probable | 27 % | 33 % |
Ni probable ni improbable | 9 % | 24 % |
Plutôt improbable | 3 % | 7 % |
Très improbable | 5 % | 9 % |
Je ne sais pas | 3 % | 7 % |
Net : Fortement en accord ou plutôt en accord | Le parent a une expérience de voyage à l’extérieur du Canada (n = 181) | Le parent n’a pas d’expérience de voyage à l’extérieur du Canada (n = 869) |
---|---|---|
Il y a des endroits dans le monde où je recommanderais à mes enfants de ne pas habiter, au cas où il y aurait une autre pandémie | 66 % | 63 % |
La pandémie a fait en sorte qu’il est moins probable que je recommande à mes enfants de vivre à l’extérieur du Canada | 45 % | 47 % |
Annexe A : Méthodologie de recherche
Afin d’atteindre les objectifs de recherche d’IRCC, trois phases de recherche ont été menées, axées sur différents publics cibles.
Phase qualitative : méthode du babillard
Le public cible du babillard qualitatif comprenait deux groupes :
- Des jeunes Canadiens issus de la population générale, y compris des quotas pour les groupes à faible incidence (des jeunes de la communauté LGBTQ2+, des jeunes femmes dans les STIM et des jeunes à mobilité réduite ou ayant une déficience auditive) afin de déterminer si et comment leurs opinions diffèrent de celles du grand public.
- Parents de jeunes Canadiens âgés de 35 ans ou moins qui sont actuellement inscrits dans un établissement d’enseignement secondaire ou postsecondaire.
Des communautés anglophones et francophones distinctes ont été gérées simultanément.
Au total, 147 participants (108 jeunes et 39 parents) ont réalisé l’exercice du babillard sur une période de trois jours, du 2 au 4 mars 2022. Les participants ont été recrutés dans le cadre de la phase quantitative. Tous les répondants qui ont répondu au sondage en ligne ont fait l’objet d’une présélection pour le recrutement (y compris des questions pour évaluer leur aptitude); ceux qui se sont identifiés comme étant des jeunes Autochtones ou des parents de jeunes Autochtones ont été dirigés vers la présélection pour des entrevues individuelles, plutôt que vers l’exercice du babillard.
Les participants à l’exercice du babillard ont été informés de l’objectif de l’exercice, du temps qu’ils devaient y consacrer et de la récompense qu’ils recevraient, et ont reçu des conseils sur la manière de protéger leur vie privée. La méthode a permis d’éviter de perdre des participants en minimisant le délai entre le recrutement et le début de l’exercice qualitatif; les participants au sondage qui ont choisi de participer à l’exercice qualitatif ont également reçu un rappel la veille du début de l’exercice. Chaque personne ayant participé à l’exercice qualitatif a reçu une rétribution de 100 dollars en remerciement du temps qu’elle y a consacré.
Groupe cible | Total du babillard | Babillard anglais | Babillard français |
---|---|---|---|
Population générale | 47 | 34 | 13 |
Jeunes ayant des déficiences | 10 | 8 | 2 |
Jeunes LGBTQ2 | 34 | 26 | 8 |
Jeunes femmes dans les STIM | 27 | 24 | 3 |
Parent | 39 | 32 | 7 |
Total | 147 | 116 | 31 |
Les babillards ont utilisé la plateforme en ligne Recollective (programmée et hébergée au Canada). Cette plateforme a généré un fil de discussion asynchrone qui s’est développé au fur et à mesure que les participants avançaient dans l’étude. Le guide de discussion pour cette étude a été élaboré par Environics Research, avec des versions distinctes pour les jeunes et les parents participants.
Il s’agit d’une étude de nature qualitative, et non pas quantitative. Ainsi, les résultats donnent une indication des opinions des participants sur les questions étudiées, mais ils ne peuvent pas être généralisés à l’ensemble de la population des membres du grand public ou des membres des segments de public ciblés.
Phase qualitative : méthode des entrevues individuelles
Le public cible des entrevues individuelles se composait de deux groupes :
- Jeunes Autochtones de 35 ans ou moins vivant au Canada.
- Parents de jeunes Autochtones de 35 ans ou moins qui vivent au Canada et qui sont actuellement inscrits dans un établissement d’enseignement secondaire ou postsecondaire.
Au total, 30 participants (21 jeunes et 9 parents) ont participé aux entrevues qui se sont déroulées du 7 février au 1er mars 2022. Les entrevues ont été menées par vidéoconférence Zoom ou par téléphone (au choix de chaque participant) et la durée de l’entrevue était d’environ 60 minutes. Chaque personne ayant participé à une entrevue a reçu une rétribution de 150 dollars en remerciement du temps qu’elle y a consacré.
Les participants ont été recrutés pour les entrevues de deux façons :
- Au moyen d’une approche de réseautage et d’aiguillage : Le personnel du gouvernement du Canada (IRCC) a fourni à Environics Research une liste d’organisations canadiennes qui travaillent avec les jeunes Autochtones. Six de ces organisations, basées dans différentes régions du Canada, ont été sélectionnées pour un premier contact.
Ces six organisations ont reçu des informations générales sur l’étude, des définitions claires de la population cible et une lettre à transmettre aux participants potentiels. La lettre décrivait l’objectif de l’étude, mentionnait la récompense et invitait les personnes qualifiées à contacter Environics Research par courriel. Les organisations ont été invitées à partager la lettre au sein de leurs propres réseaux. Les participants aux premières entrevues ont été encouragés à partager la lettre avec leurs connaissances et leurs réseaux personnels également.
Les participants potentiels qui ont contacté Environics Research ont dû répondre à des questions de présélection de base, afin d’établir leur admissibilité et leur aptitude à participer. Les participants qualifiés ont ensuite été invités à participer aux entrevues, lesquelles ont été organisées à leur convenance. La plupart des participants ont été recrutés par cette méthode.
- Recrutement parmi les répondants qualifiés dans le sondage quantitatif en ligne : Dans le cadre du sondage quantitatif en ligne, les participants qualifiés (c’est-à-dire les jeunes Autochtones et les parents de jeunes Autochtones) ont rempli un questionnaire de présélection et ont été invités à consentir à être contactés pour une entrevue. Les participants admissibles et consentants ont été contactés par courriel pour confirmer leur intérêt et les détails pertinents d’admissibilité. Sur une vingtaine de participants qui ont consenti au sondage, cinq ont répondu au contact par courriel, trois ont accepté une entrevue, et un seul a réalisé l’entrevue prévue.
Au total, 32 participants qualifiés (21 jeunes et 11 parents) ont été programmés; 30 entrevues ont finalement été réalisées.
Au début de chaque entrevue, les participants ont été informés de l’objectif de l’exercice, du temps qu’ils devaient y consacrer et de la récompense qu’ils recevraient, ainsi que du fait que leurs réponses resteraient anonymes dans les rapports produits dans le cadre de l’étude. Le guide de discussion pour cette étude a été adapté du guide de discussion du babillard qualitatif, avec des versions distinctes pour les jeunes et les parents participants. Les entrevues comportaient une série de questions similaires à celles de l’exercice du babillard, mais les questions ont été simplifiées et adaptées au format de l’entrevue.
Le guide a été traduit en français, mais toutes les entrevues ont été menées en anglais. Au cours du recrutement, des efforts ont été faits pour établir des liens avec des organisations représentant ou travaillant avec des jeunes Autochtones francophones, mais ces efforts n’ont abouti à aucun participant francophone.
Il s’agit d’une étude de nature qualitative, et non pas quantitative. Par conséquent, les résultats donnent une indication des points de vue des participants sur les questions étudiées, mais ils ne peuvent être généralisés à l’ensemble de la population des jeunes Autochtones ou des parents de jeunes Autochtones.
Méthodologie de la phase quantitative
Le sondage quantitatif en ligne a été mené pour comprendre les comportements et les motivations des jeunes Canadiens en matière de voyages, du point de vue des jeunes eux-mêmes et de parents de jeunes Canadiens qui poursuivent des études secondaires ou postsecondaires. Il a permis de recueillir des informations auprès de ces groupes (jeunes, parents de jeunes) sur leur expérience de voyage, leurs points de vue sur les voyages en général et les voyages près la pandémie, leurs points de vue sur le programme EIC et leurs intentions futures concernant les expériences de voyage à l’étranger.
Conception et pondération de l’échantillon
Un échantillon de 2 504 citoyens canadiens âgés de 18 à 35 ans et de 1 050 parents de citoyens canadiens fréquentant un établissement d’enseignement secondaire ou postsecondaire a été extrait d’un panel en ligne de Canadiens ayant consenti à participer à des sondages en ligne. Ces participants au sondage ont été qualifiés au moyen d’un questionnaire de présélection au début du sondage. L’échantillon de jeunes a été réparti par région, âge et genre afin de correspondre aux proportions fournies par IRCC, sur la base du recensement de 2016.
% de la population | % de l’échantillon | Réel non pondéré | Réel pondéré | |
---|---|---|---|---|
Masculin | 50,3 % | 46,0 % | 1 152 | 1 260 |
Féminin | 49,7 % | 53,2 % | 1 331 | 1 216 |
% de la population | % de l’échantillon | Réel non pondéré | Réel pondéré | |
---|---|---|---|---|
18 à 24 ans | 38,8 % | 36,6 % | 917 | 972 |
25 à 35 ans | 61,2 % | 63,4 % | 1 587 | 1 532 |
% de la population | % de l’échantillon | Réel non pondéré | Réel pondéré | |
---|---|---|---|---|
Atlantique | 6,2 % | 6,2 % | 155 | 155 |
Québec | 22,6 % | 23,0 % | 575 | 566 |
Ontario | 38,5 % | 39,8 % | 991 | 964 |
Manitoba et Saskatchewan | 6,9 % | 5,7 % | 142 | 172 |
Alberta | 12,8 % | 12,4 % | 310 | 320 |
Colombie-Britannique | 13,0 % | 13,4 % | 331 | 327 |
L’échantillon de parents de 1 050 participants a été réparti par région. Conformément à l’objectif d’IRCC de constituer un échantillon équilibré et représentatif de parents, cet échantillon comprenait des mères et des pères âgés de 36 ans et plus.
% de la population | % de l’échantillon | Réel non pondéré | Réel pondéré | |
---|---|---|---|---|
Atlantique | 7,0 % | 7,7 % | 81 | 73 |
Québec | 23,4 % | 23,2 % | 244 | 246 |
Ontario | 38,3 % | 38,8 % | 407 | 407 |
Manitoba et Saskatchewan | 6,3 % | 6,1 % | 64 | 66 |
Alberta | 11,3 % | 10,9 % | 114 | 119 |
Colombie-Britannique | 13,7 % | 13,3 % | 140 | 144 |
Les panels en ligne n’étant pas des échantillons probabilistes, aucune estimation formelle de l’erreur d’échantillonnage ne peut être calculée. Bien que les panels de volontaires ne soient pas des échantillons probabilistes, les enquêtes en ligne peuvent être utilisées pour des enquêtes auprès de la population générale, à condition qu’elles soient bien conçues et qu’elles utilisent un panel important et bien administré. Les répondants ont reçu des informations sur la protection de la vie privée et l’anonymat.
Conception du questionnaire et essai préalable
Environics a adapté le questionnaire de sondage fourni par IRCC afin de répondre aux objectifs de cette étude et de servir à la fois d’instrument de sondage quantitatif et de méthode efficace pour recruter des participants qualifiés et de qualité pour l’exercice du babillard qualitatif. Dans le cadre du sondage, les répondants ont été sélectionnés de façon à s’assurer de leur admissibilité à l’aide de questions de présélection sociodémographiques et liées au programme, afin d’identifier le public cible du sondage quantitatif et les participants potentiels de la recherche qualitative. Une fois finalisé, le sondage en ligne a été traduit en français. La version finale du sondage et du questionnaire de présélection en ligne est incluse dans l’annexe B.
Les analystes de données d’Environics ont programmé le questionnaire, puis ont réalisé des essais approfondis pour vérifier l’exactitude de la configuration et de la collecte des données. Cet exercice de validation a servi à vérifier que le processus de saisie de données était conforme à la logique de base de l’enquête. Le système de collecte des données gère les invitations à l’échantillonnage, les quotas et la logique du questionnaire (les instructions « passez à », l’enchaînement des questions et les écarts valides).
Avant d’apporter la touche finale à l’enquête, nous avons procédé à un essai préalable (prélancement) en anglais et en français. Ce prélancement avait pour objectif d’évaluer le questionnaire sous le rapport de la formulation et de l’ordre des questions, de la sensibilité des répondants à certaines questions et à l’enquête en général, mais aussi de déterminer la longueur de l’enquête. Il a également évalué le critère d’aptitude à participer à l’exercice du babillard qualitatif. Comme aucun changement n’a été nécessaire après l’essai préalable, les cas de l’essai préalable (60 en anglais, 23 en français) ont été inclus dans l’analyse.
Travail sur le terrain
Le sondage a été mené par Environics à l’aide d’un environnement de sondage en ligne sécurisé et aux fonctionnalités étendues. Les entrevues ont eu lieu du 3 février (essai préalable au lancement) au 4 mars 2022. La durée moyenne de l’entrevue parmi les personnes ayant répondu au sondage quantitatif complet était de 10 minutes.
Tous les répondants ont eu l’occasion de répondre au sondage dans la langue officielle de leur choix. Tous les travaux de recherche étaient conformes aux « Normes pour la recherche sur l’opinion publique effectuée par le gouvernement du Canada – Sondages en ligne », ainsi qu’aux normes reconnues de l’industrie et à la législation fédérale pertinente (à savoir la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques, ou LPRPDE).
Taux de participation
Le taux de participation au sondage était de 9 % (calculé comme le nombre d’unités répondantes, divisé par la somme des unités non résolues, des unités admissibles non répondantes et des unités répondantes).
Les résultats obtenus sont les suivants :
- Le nombre total d’unités d’échantillonnage invitées à participer : 84 134
- Cas non valides : 63
- Unités non résolues : 75 981
- Invitations non parvenues au destinataire : 0
- Invitations sans réponse : 75 981
- Unités admissibles non répondantes : 725
- Absence de réponse de la part des répondants admissibles : 0
- Refus du répondant : 0
- Problème de langue : 0
- Répondant sélectionné non disponible (maladie, congé autorisé, vacances, autre) : 0
- Désistements rapides : 725
- Unités répondantes : 7 365
- Sondages remplis par des répondants disqualifiés — quota atteint : 2 336
- Sondages remplis par des répondants disqualifiés pour d’autres raisons : 1 475
- Sondages remplis : 3 554
Analyse du biais de non-réponse
Le tableau ci-dessous présente un profil de l’échantillon final de la population générale des jeunes Canadiens de 18 à 35 ans (non pondéré), comparé à la population réelle des jeunes Canadiens de 18 à 35 ans (données du recensement de 2016). Les échantillons d’âge non pondérés sont presque identiques aux proportions du recensement. Les hommes sont légèrement sous-représentés dans l’échantillon non pondéré en raison des taux de participation généralement plus faibles aux enquêtes par panel en ligne.
Échantillon (non pondéré) | Statistique Canada (Recensement de 2016) | |
---|---|---|
Masculin | 46 % | 50 % |
Féminin | 54 % | 50 % |
Échantillon (non pondéré) | Statistique Canada (Recensement de 2016) | |
---|---|---|
18 à 24 | 37 % | 38 % |
25 à 30 | 28 % | 28 % |
31 à 35 | 35 % | 34 % |
Comme il n’existe pas de données de recensement sur la composition démographique de la population cible des parents qualifiés (parents de jeunes Canadiens inscrits dans un établissement d’enseignement secondaire ou postsecondaire), une analyse du biais de non-réponse n’est pas possible.
Énoncé des limites
La recherche qualitative offre un aperçu de la diversité des opinions exprimées au sein d’une population, plutôt que du poids des opinions exprimées, comme le mesurerait un sondage quantitatif. Les résultats de la recherche qualitative devraient plutôt être pris à titre indicatif, car ils ne peuvent être extrapolés à l’ensemble de la population.
Comme les enquêtes par panel en ligne ne sont pas des échantillons probabilistes, aucune estimation structurée de l’erreur d’échantillonnage ne peut être calculée. Même si elles n’utilisent pas d’échantillons probabilistes, les enquêtes en ligne peuvent être utilisées pour les enquêtes réalisées auprès de la population générale à condition qu’elles soient bien conçues et qu’elles utilisent un panel important et bien administré.
Annexe B : Instruments quantitatifs et qualitatifs
Les instruments quantitatifs et qualitatifs en anglais et en français sont fournis dans un document distinct.