Points de vue sur les Forces armées canadiennes – Étude de
suivi 2021-2022
Résumé du rapport
Préparé pour le ministère de la Défense nationale
Nom du fournisseur : Earnscliffe Strategy Group
Numéro de contrat : W8484-201020/001/CY
Valeur du contrat : 131 712,52 $ (TVH incluse)
Date d’attribution des services : Le 11 décembre 2020
Date de livraison : Le 31 mars 2022
Numéro d’enregistrement : POR-084-20
Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce résumé du rapport, veuillez communiquer
avec le MDN à l’adresse :
POR-ROP@forces.gc.ca
This executive summary is also available in English.
Points de vue sur les Forces armées canadiennes – Étude de
suivi 2021-2022
Préparé pour le ministère de la Défense nationale
Nom du fournisseur : Earnscliffe Strategy Group
Mars 2022
Le présent résumé du rapport sur l’opinion publique présente les résultats de séances de
discussion et d’un sondage téléphonique et en ligne réalisés par Earnscliffe Strategy Group pour
le compte du ministère de la Défense nationale. La recherche s’est déroulée en août 2021 et en
janvier 2022.
This publication is also available in English under the title: Views of the Canadian Armed Forces
– 2021-2022 Tracking Study
La présente publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut
avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite du ministère de la Défense nationale. Pour
obtenir de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec le MDN à
l’adresse : POR-ROP@forces.gc.ca ou par la poste à l’adresse :
Le ministère de la Défense nationale
1745, promenade Alta Vista,
Ottawa (Ontario) K1A 0K6
Nº de catalogue : D2-434/2022F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-42601-3
Publications connexes (numéro d’enregistrement) : POR-084-20
Views of the Canadian Armed Forces – 2021-2022 Tracking Study (rapport final, anglais) ISBN :
978-0-660-42600-6
Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de la Défense
nationale, 2022
Ministère de la Défense nationale – Points de vue sur les Forces armées canadiennes (FAC) – Étude de suivi 2021-
2022 – résumé du rapport
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Résumé du rapport
Earnscliffe Strategy Group a le plaisir de présenter au ministère de la Défense nationale (MDN) ce rapport
résumant les résultats de son étude de suivi 2021.
Les Forces armées canadiennes (FAC) ont pour mission de protéger le Canada ainsi que les intérêts et les
valeurs des Canadiens au pays et à l’étranger, en particulier dans un contexte de sécurité mondiale en
évolution rapide et de plus en plus instable comme celui dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. Afin
de contribuer à l’élaboration de politiques, de programmes, de services et d’initiatives en réponse à cette
nouvelle politique, le ministère de la Défense nationale (MDN) a exigé des recherches sur l’opinion
publique pour comprendre les points de vue, les perceptions et les opinions des Canadiens. Le MDN
effectue régulièrement des recherches de suivi pour mesurer les changements dans l’opinion publique
concernant les Forces armées canadiennes et le personnel militaire du pays. L’étude de suivi concernant
les points de vue sur les Forces armées canadiennes est une source importante d’information pour
appuyer le processus décisionnel et permettre l’élaboration de stratégies de communication réfléchies.
La recherche examine des questions telles que l’image des FAC, leur rôle au pays et à l’étranger ainsi que
les allégations d’inconduite sexuelle au sein des FAC. Les résultats de la recherche seront utilisés par le
MDN et les FAC pour surveiller l’environnement public, éclairer le processus décisionnel, élaborer des
stratégies et des messages de communication, améliorer les communications avec les Canadiens et rendre
compte du rendement du ministère.
La valeur du contrat pour ce projet de recherche s’élève à 131 712,52 $ (TVH comprise).
Pour atteindre ces objectifs, Earnscliffe a mené un programme de recherche en deux parties. Pour la
première partie, nous avons mené un sondage à double mode auprès de 1 501 Canadiens de 18 ans et
plus, dont 525 par téléphone et 976 en ligne, en collaboration avec notre sous-traitant quantitatif, Léger.
La partie téléphonique a été réalisée à partir du centre d’appel centralisé de Léger, à l’aide de son système
d’entrevue téléphonique assistée par ordinateur (ETAO) de pointe, et le sondage en ligne a été réalisé à
l’aide du panel en ligne exclusif de Léger. Le sondage a été mené du 27 juillet au 10 août 2021 et a duré
en moyenne 20 minutes par téléphone et 11 minutes sur le Web.
La phase qualitative comprenait une série de dix séances de discussion virtuelles en groupe. Deux séances
en groupe étaient constituées de participants vivant dans un rayon de 100 km des villes suivantes :
Toronto, Montréal, Winnipeg, Vancouver et Moncton. Les groupes ont été séparés par âge et par sexe.
Dix participants ont été recrutés pour chacun des groupes. Les discussions ont été menées auprès de cinq
groupes de Canadiens âgés de 18 à 34 ans, dont deux groupes de personnes s’identifiant comme des
hommes et trois groupes de personnes s’identifiant comme des femmes. Les autres discussions ont été
menées auprès de cinq groupes de Canadiens âgés de 35 à 65 ans, dont trois groupes de personnes
s’identifiant comme des hommes et deux groupes de personnes s’identifiant comme des femmes. Les
séances de discussion avec les groupes provenant de Montréal se sont déroulées en français. La séance
de discussion avec le groupe de femmes de 35 à 65 ans à Moncton s’est également déroulée en français
pour assurer la représentation des communautés minoritaires de langue officielle. Les séances de
discussion en groupe ont duré environ 90 minutes, et les participants ont reçu une somme de 100 $.
Ministère de la Défense nationale – Points de vue sur les Forces armées canadiennes (FAC) – Étude de suivi 2021-
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Les principales constatations de cette recherche sont présentées ci-dessous.
Principales constatations quantitatives
Le pourcentage des personnes qui connaissent très bien ou plutôt bien les FAC a légèrement diminué,
passant de 46 % en 2020 à 41 % cette année.
Les deux tiers (65 %) ont une impression positive des FAC. Peu (11 %) ont une impression négative.
Bien que les impressions générales des FAC soient surtout positives ou neutres, les données de suivi
démontrent une baisse des répondants ayant une impression favorable des FAC, mais sans être
fortement favorable.
− Par exemple, alors que 76 % ont une opinion favorable des personnes qui servent au sein des
FAC, 35 % disent que cette impression est fortement positive, comparativement à une
proportion de 43 % en 2020 et de 57 % en 2018.
− De même, 21 % des répondants disent qu’ils percevraient favorablement la décision d’une
personne de se joindre aux FAC, comparativement à une proportion de 27 % en 2020.
− Le pourcentage de ceux pour qui les FAC sont une source de fierté a également diminué. Invités
à évaluer la mesure dans laquelle les FAC sont une source de fierté sur une échelle de 1 à 5,
18 % donnent la note de 5 et 29 % la note de 4. En 2020, 28 % ont donné une note de 5 et 34 %,
une note de 4.
Le pourcentage de répondants qui estiment que les FAC constituent un bon choix de carrière tant
pour les femmes que pour les hommes ou que l’environnement de travail est respectueux des femmes
a diminué depuis 2020.
− Environ la moitié des répondants (56 %) sont d’avis que les FAC constituent un bon choix de
carrière tant pour les femmes que pour les hommes, comparativement à une proportion de
70 % en 2020.
− Un peu plus du tiers des personnes (36 %) estiment que l’environnement de travail des FAC est
respectueux des femmes, tandis que la moitié des participants (48 %) ne sont pas de cet avis.
En 2020, 50 % des répondants étaient d’accord pour dire que l’environnement de travail des
FAC était respectueux des femmes.
Bien que 60 % sont d’avis qu’une carrière dans les FAC est un bon choix tant pour les minorités visibles
que pour quiconque, plus de la moitié des répondants (56 %) s’inquiètent du racisme systémique au
sein des FAC.
− En outre, moins de répondants de cette vague s’entendent pour dire que les comportements
racistes ou haineux ne sont pas tolérés dans les FAC. Un peu moins de la moitié des participants
(46 %) estiment qu’ils ne sont pas tolérés, contre 61 % en 2020.
− Seulement 32 % affirment que les FAC font ce qu’il faut pour corriger les comportements
haineux, racistes ou sexistes, alors que 46 % n’abondent pas en ce sens.
Peu (8 %) estiment que les FAC sont surfinancées. Plus des deux tiers affirment qu’elles sont sous-
financées (40 %) ou reçoivent le bon financement (29 %).
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− Environ le tiers des répondants (31 %) croient que les FAC ont l’équipement dont elles ont
besoin pour faire leur travail. Le même pourcentage (33 %) estime que les FAC n’ont pas
l’équipement nécessaire.
− Seulement 28 % sont d’avis que les FAC planifient bien leurs futurs besoins en équipement,
tandis que 24 % estiment que les achats des FAC de matériel militaire sont bien gérés. Notez
qu’environ la moitié des répondants ne sont ni d’accord, ni en désaccord, ni ne fournissent de
réponse lorsqu’on leur pose des questions sur ces deux sujets.
En ce qui concerne les attitudes à l’égard des rôles des FAC à l’échelle internationale, peu de choses
ont changé depuis 2020. La vaste majorité des répondants (80 %) sont d’avis que les FAC doivent
participer aux secours aux sinistrés ou à l’aide humanitaire. Les répondants soutiennent également
largement la participation des FAC aux opérations de soutien de la paix (76 %), aux rôles non liés au
combat visant à appuyer les missions des Nations Unies ou de l’OTAN (75 %) et à la surveillance et la
défense dans le Nord (73 %).
− Bien que peu s’opposent à ce que les FAC assument à l’échelle internationale l’une ou l’autre
des fonctions présentées dans cette étude, les rôles de combat en appui aux missions des
Nations Unies et de l’OTAN (56 %) et de formation des forces armées ou de police d’autres pays
(54 %) ne bénéficient pas du même soutien général. Cette constatation ressort plutôt des
résultats de vagues précédentes.
Les attitudes à l’égard de l’importance des rôles des FAC au pays n’ont pas beaucoup changé depuis
2020.
− La réponse aux catastrophes naturelles reste le rôle plus important (68 % le jugent « très
important »), suivi de la protection contre le terrorisme (66 %) et des opérations de recherche
et de sauvetage (63 %).
− Environ la moitié des répondants estiment que la protection contre les cyberattaques (52 %) et
la prévention des activités illégales comme le trafic (48 %) sont des rôles très importants.
− Les répondants sont un peu moins nombreux à dire que la patrouille dans l’Arctique (44 %) et le
soutien aux communautés dans le cadre de la pandémie de COVID-19 (42 %) sont des rôles très
importants, bien que plus des deux tiers s’accordent à dire qu’ils sont au moins plutôt
importants.
Plus des trois quarts (79 %) sont d’avis que les FAC font du bon travail au Canada. Toutefois, le
pourcentage de répondants fortement en accord avec cette idée a diminué depuis 2018, passant de
50 % en 2018 à 44 % en 2020 et à 34 % dans cette vague.
Les trois quarts (77 %) s’entendent également pour dire que la population peut compter sur les FAC
pour obtenir de l’aide dans le cadre de la pandémie de COVID-19.
− Près de la moitié des répondants (46 %) se rappellent clairement que les FAC ont participé à la
lutte contre la pandémie de COVID-19.
Bien que moins d’un répondant sur cinq (15 %) dit avoir accordé beaucoup d’attention aux allégations
d’inconduite sexuelle au sein des FAC, 81 % admettent avoir prêté peu d’attention à la question, à
tout le moins.
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− Un répondant sur cinq (21 %) dit être persuadé que les FAC prendront les mesures appropriées
face à ces allégations (8-10 sur une échelle de 10 points), alors que 37 % sont plutôt confiants
(5-7) et 38 % ne sont pas du tout confiants (1-4).
− Après avoir lu/vu une explication de l’examen indépendant réalisé par le juge Morris Fish et la
réponse du ministre de la Défense nationale, le quart des répondants (25 %) disent être
persuadés que la culture au sein des FAC changera en fonction de ces actions. Un peu moins de
la moitié des répondants sont plutôt confiants (46 %), alors que le quart des personnes (25 %)
ne le sont pas du tout.
Principales constatations qualitatives
Dans la plupart des groupes, certains participants avaient l’impression de ne pas connaître les FAC,
soutenant parfois qu’elles n’étaient pas très visibles.
− Lorsqu’on a demandé aux participants ce qu’évoquaient pour eux les FAC, ils ont souvent
mentionné le rôle des FAC en matière de protection du pays et de réponse en cas d’urgence
nationale (y compris les feux de forêt, les inondations et la COVID). Certains ont aussi associé
les FAC au maintien de la paix. D’autres ont fait remarquer que les FAC sont disciplinées,
professionnelles et honorables.
On a demandé aux participants de nommer les meilleurs et les pires aspects des FAC. Parmi les
meilleurs aspects, ils ont mentionné que les Canadiens sentent qu’ils peuvent compter sur les FAC
pour obtenir de l’aide. Certains des participants plus jeunes ont également noté les possibilités
d’éducation et de formation que les FAC peuvent offrir aux recrues. Parmi les pires aspects, ils se sont
montrés préoccupés par la santé mentale des membres des FAC, notamment l’ESPT, et ont mentionné
à quelques reprises les allégations d’inconduite sexuelle au sein des rangs des FAC.
La plupart des participants font confiance aux FAC, bien que leur confiance semble découler
davantage d’impressions générales, de relations personnelles avec des membres et d’attentes quant
au rôle que devrait jouer l’armée d’un pays, plutôt que d’une connaissance approfondie de ce que les
FAC font.
Au départ, la plupart des participants ont semblé incertains lorsqu’on leur a demandé de nommer le
rôle principal des FAC. Cependant, après qu’on leur a présenté des rôles et au fil de discussions, ils
ont été en mesure d’en nommer quelques-uns. Les rôles évoqués ont tendance à être nationaux
plutôt qu’internationaux. Par exemple, beaucoup ont estimé que le rôle principal des FAC était de
protéger les Canadiens et de répondre aux urgences nationales, notamment aux catastrophes
naturelles. Les rôles internationaux mentionnés par les participants comprennent les opérations de
maintien de la paix et les missions non liées au combat.
Pour les répondants, les FAC jouent souvent un rôle de soutien et de maintien de la paix, plutôt qu’un
rôle militaire qui exige fréquemment d’engager des combats. Certaines personnes ont également
estimé que les FAC n’étaient pas une force assez importante ou puissante pour jouer un rôle de
combat prédominant.
Lorsqu’on leur a présenté des rôles nationaux des FAC, les participants les ont jugés appropriés et
importants. La réponse aux catastrophes naturelles semble particulièrement importante pour les
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participants. Ils ont d’ailleurs estimé que ce rôle des FAC serait encore plus essentiel en raison des
changements climatiques qui provoquent des événements météorologiques majeurs plus inhabituels,
comme les inondations et les feux de forêt de la dernière année.
Quelques-uns ont récemment entendu parler du rôle des FAC en Afghanistan. Ces répondants en ont
eu connaissance dans l’actualité. Pour certains, il était important pour les FAC de s’engager. Un ou
deux participants se sont montrés critiques, mais leurs propos concernaient plus souvent le retrait
des États-Unis, jugé trop rapide pour les personnes ayant besoin d’être évacuées.
La participation des FAC à la lutte contre la pandémie de COVID-19 a été plus souvent mentionnée, et
maintes fois, de façon spontanée. Parmi les personnes au courant de ce rôle, la plupart ont affirmé
que les FAC ont été déployées pour prêter main forte dans les établissements de soins de longue
durée. Un participant a fait remarquer que les FAC se sont rendues dans les collectivités du Nord pour
contribuer à l’administration de vaccins et à la prestation de fournitures. Un autre a mentionné l’aide
apportée en matière de protection vaccinale ou de distribution des vaccins.
Quelques-uns se sont rappelé de façon positive le déploiement des FAC en réponse aux inondations
qui ont eu lieu récemment en Colombie-Britannique.
Lorsqu’on leur a demandé quelles étaient les plus grandes menaces à la souveraineté canadienne, les
participants ont proposé différentes réponses. Beaucoup ont fait remarquer que les ressources du
Canada, y compris le pétrole et l’accès à l’eau douce, pourraient faire du pays une cible dans le cadre
de futurs conflits. D’autres ont mentionné le terrorisme, l’espionnage étranger et les cyberattaques.
Quelques pays – la Chine, la Russie et la Corée du Nord – ont été désignés comme plus menaçants
que d’autres pour le Canada.
La plupart des répondants ont été d’avis qu’il est important que le Canada travaille avec ses alliés.
Selon eux, la plus petite taille du Canada fait en sorte que nous dépendons de nos alliés en ce qui a
trait à la protection et aux ressources.
Les participants ont eu une impression mitigée des soins et du soutien que les FAC fournissent aux
membres de leur personnel et à leurs familles. Par ailleurs, beaucoup se sont montrés incertains des
types de soutien offerts par les FAC.
− Certains ont jugé que les membres du personnel et leurs familles étaient bien pris en charge,
mentionnant les logements sur les bases, les possibilités de formation et l’aide aux études
postsecondaires. D’autres ont entendu dire que l’armée offrait une assurance maladie et une
assurance des soins dentaires complètes, ainsi que des régimes de retraite.
Parmi ceux qui ont douté que les FAC en fassent assez pour appuyer leurs membres, la plupart se sont
dits préoccupés par les services de santé mentale. Ils ont entendu des histoires, racontées par des
amis ou des médias, sur l’ESPT dont sont atteints certains membres des FAC et vétérans. Même si les
répondants ne savaient pas grand-chose sur les mesures de soutien en santé mentale actuellement
offertes, ils avaient l’impression qu’elles étaient insuffisantes et qu’il pourrait y avoir des obstacles à
l’accès, surtout lorsqu’un membre prend sa retraite des FAC.
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Certains ont entendu parler des récentes allégations d’inconduite sexuelle au sein des FAC. Les
femmes âgées de 18 à 34 ans étaient un peu moins nombreuses que les femmes de 35 à 65 ans ou les
hommes à en avoir entendu parler. Par ailleurs, il faut dire que, peu importe le groupe, le pourcentage
de personnes qui se souviennent d’avoir eu vent des allégations n’est jamais de 100 %.
De nombreux répondants – hommes et femmes – ont fait observer que les questions de
discrimination et de harcèlement sont omniprésentes à l’échelle de la société. Ainsi, ils n’ont pas été
surpris d’entendre que les FAC sont aux prises avec des problèmes de cette nature.
L’effet de ces allégations sur les impressions des FAC est mitigé. Certains, les hommes en particulier,
étaient plus susceptibles de dire que même si les incidents dont ils avaient entendu parler étaient
horribles, le comportement des auteurs de ces actes ne reflétait pas l’ensemble des FAC.
− D’autres répondants ont estimé que, même si les allégations n’ont pas altéré leur confiance
envers la capacité des FAC d’assumer leurs rôles, ils ont remis en question le traitement
équitable de tous les membres des FAC.
− Quelques participants (des femmes pour la plupart) ont fait valoir que les efforts des FAC pour
« étouffer » les allégations (selon leur perception) entretenaient une vision négative de
l’ensemble de l’armée.
La plupart des répondants ont semblé douter que les FAC donnent suite aux allégations et aux cas
inconduites. Il est à noter que les femmes de 18 à 34 ans étaient moins convaincues que les autres
groupes que la culture des FAC changera dans le futur. On remarque toutefois un certain scepticisme
au sein de la plupart des groupes.
− Une partie de leur pessimisme semble provenir de ce qu’ils ont vécu ou entendu en matière de
sexisme, de harcèlement et d’agression dans la société en général. Ils ont noté que la société
elle-même a « encore énormément de travail à faire », qu’il faut beaucoup de temps pour
changer une culture et qu’il faut peut-être encore plus de temps pour que s’opère un
changement au sein des FAC.
Certains groupes, en particulier des hommes, se sont montrés plus confiants dans la réponse des FAC.
Les personnes convaincues que les FAC donneront suite aux allégations ont soutenu que la pression
médiatique pourrait forcer l’armée à changer, faute de quoi cela nuirait aux efforts de recrutement.
Les participants espèrent qu’à l’avenir, les FAC nommeront un plus grand nombre de femmes à des
postes de direction et faciliteront le signalement d’inconduite. Plusieurs ont souligné qu’il était
nécessaire de déployer des efforts d’éducation et de prévention, notamment au moyen d’une
formation obligatoire pour tous les membres des FAC.
− Quelques répondants ont demandé l’imposition de « véritables » conséquences pour les
personnes reconnues coupables d’inconduite. Selon eux, cela n’est possible que si l’armée n’est
pas responsable de prendre les décisions relatives à ces cas.
− Quelques-uns ont également souligné qu’il était important que les FAC fassent preuve de
transparence au moment de mettre de l’avant tout plan visant à s’attaquer au problème
d’inconduite.
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Lorsqu’on leur a demandé s’ils envisageraient de se joindre aux FAC, les jeunes hommes étaient plus
enclins que les jeunes femmes à répondre par l’affirmative. Toutefois, dans l’ensemble, moins de la
moitié des groupes ont généralement indiqué qu’ils le considéreraient.
− Les hommes comme les femmes ont été découragés par l’idée d’avoir à quitter leur famille ou à
se déplacer fréquemment, ce qui les obligerait à déraciner leur famille. Certains ont aussi dit se
préoccuper des dangers et des entraînements éprouvants. Quelques-uns ne voyaient pas
comment adapter leur parcours de carrière actuel à un enrôlement dans les FAC.
− Quelques participants ont également été dissuadés de se joindre aux FAC en raison de ce qu’ils
avaient entendu au sujet des allégations d’inconduite sexuelle.
En sachant qu’ils n’auraient pas nécessairement à se déplacer ou à servir directement au front dans
un rôle de combat, certains ont été plus enclins à dire qu’ils envisageraient une carrière dans les FAC.
La plupart des participants encourageraient une personne qu’ils connaissent à se joindre aux FAC, ou
du moins ils n’essayeraient pas de l’en empêcher. Cependant, quelques-uns ont dit que s’il s’agissait
d’une femme, d’une personne de couleur ou membre de la communauté LGBTQ, ils veilleraient sans
doute à ce qu’elle soit au courant des problèmes passés de discrimination et d’inconduite avant
qu’elle ne prenne sa décision définitive.
Société responsable de la recherche :
Earnscliffe Strategy Group Inc. (Earnscliffe)
Numéro de contrat : W8484-201020/001/CY
Date d’attribution du contrat : Le 11 décembre 2021
Par la présente, je certifie, en ma qualité de représentante pour la société Earnscliffe Research Group, que
les produits livrables définitifs sont entièrement conformes aux exigences du gouvernement du Canada
en matière de neutralité politique, telles que définies dans la politique de communication du
gouvernement du Canada et dans la procédure de planification et d’attribution de marchés de services de
recherche sur l’opinion publique. Plus particulièrement, les produits livrables ne font aucune mention des
intentions de vote électoral, des préférences quant aux partis politiques, des positions des partis ou de
l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de son chef.
Signature : Date : 31 mars 2022
Doug Anderson
Partenaire, Earnscliffe