Points de vue sur les Forces armées canadiennes – Étude de suivi 2022-2023

Ministère de la Défense nationale

Sommaire

Février 2023

Préparé pour :

Ministère de la Défense nationale

Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus Inc.

Date d’octroi du contrat : 9 juin 2022

Date de livraison : février 2023

Valeur du contrat (TVH incluse) : 138 444,78 $

Numéro du contrat : CW2234859

Numéro de ROP : 007-22

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

POR-ROP@forces.gc.ca

This report is also available in English.

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Points de vue sur les Forces armées canadiennes – Étude de suivi 2022-2023

Sommaire

Préparé pour la Défense nationale

Fournisseur : Le groupe-conseil Quorus

Février 2023

Le présent rapport de recherche sur l’opinion publique contient les résultats de 10 groupes de discussion en ligne ainsi qu’un sondage en mode mixte, réalisés par le groupe-conseil Quorus Inc. au nom du ministère de la Défence nationale. Les groupes de discussion ont eu lieu du 8 au 15 septembre 2022 avec des participants de deux segments de la population : les personnes âgées de 18 à 34 ans et celles âgées de 35 ans ou plus. Nous avons organisé un groupe de discussion en ligne avec chacun de ces segments dans les villes suivantes et leurs environs : Toronto, Moncton, Winnipeg, Montréal (en français) et Vancouver. Nous avons mené le sondage en mode mixte du 19 décembre 2022 au 15 janvier 2023 auprès d’adultes canadiens âgés de 18 ans ou plus. Près de la moitié des données recueillies (1001 réponses au sondage) proviennent de Canadiens inscrits à un panel en ligne composé de ménages canadiens, et l’autre moitié (1000 réponses au sondage) proviennent d’un échantillon aléatoire stratifié d’entretiens téléphoniques.

This publication is available in English, entitled Views of the Canadian Armed Forces – 2022-2023 Tracking Study.

Le présent document peut être reproduit pour des fins non commerciales uniquement. Une permission écrite doit être obtenue au préalable auprès du ministère de la Défense nationale. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le présent rapport, veuillez communiquer avec le MDN à : POR-ROP@forces.gc.ca ou par la poste à l’adresse suivante :

Ministère de la Défense nationale

60, promenade Moodie

Ottawa (Ontario)

K1A 0K2

Numéro de catalogue :

D2-434/2023F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) :

ISBN 978-0-660-46566-1

Publications connexes (numéro d’enregistrement: POR #007-22):

Numéro de catalogue : D2-434/2023E-PDF (rapport final en anglais)

ISBN 978-0-660-46565-4

© Sa Majesté le roi du chef du Canada, représenté par le ministre de la Défense nationale, 2023

Imprimé au Canada et logo de recyclage.

Attestation de neutralité politique

J’atteste, par les présentes, à titre de président du groupe-conseil Quorus, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications et l’image de marque et la Directive sur la gestion des communications – Annexe C.

Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Signé :

Signature de Rick Nadeau, président Groupe Conseil Quorus Inc.

février 2023 Rick Nadeau, président Le groupe-conseil Quorus Inc.

Sommaire

Contexte et objectifs de la recherche

Le MDN et les FAC doivent rester en phase avec les points de vue, les perceptions et les opinions de la population canadienne. La recherche sur l’opinion publique (ROP) aide le gouvernement du Canada et le ministère de la Défense nationale (MDN) à tenir compte du point de vue des Canadiens et Canadiennes lorsqu’ils élaborent des politiques, des programmes, des services et des initiatives, comme la politique de défense du Canada et le rôle militaire du Canada sur la scène internationale. L’enquête annuelle Points de vue sur les Forces armées canadiennes – Étude de suivi fournit des renseignements importants qui contribuent à soutenir la prise de décision et éclairer les stratégies de communication.

Chaque année depuis 1998, le MDN utilise Points de vue sur les Forces armées canadiennes – Étude de suivi pour cerner les changements dans l’opinion publique canadienne sur les forces armées canadiennes (FAC) et les questions militaires connexes. Pour maintenir la validité de l’étude, certaines questions de suivi restent les mêmes. Toutefois, il se peut que certains modules du questionnaire sur des sujets particuliers fassent l’objet d’ajouts, de modifications ou d’élimination pour tenir compte des réalités actuelles au Canada et au niveau de la communauté de la défense. La dernière étude, Points de vue sur les Forces armées canadiennes – Étude de suivi, a été réalisée entre les mois de juillet 2021 et janvier 2022.

La recherche vise à évaluer les changements et déceler les tendances dans l’opinion des Canadiens et Canadiennes concernant les FAC et les enjeux militaires connexes à l’aide de méthodes quantitatives et qualitatives.

Les objectifs de l’enquête comprennent entre autres l’obtention de données à jour pour le MDN et les FAC aux fins suivantes :

  • La Directive sur la gestion des communications du Secrétariat du Conseil du Trésor exige que les ministères surveillent et analysent l’environnement public en ce qui a trait aux politiques, aux programmes, aux services et aux initiatives.

  • La recherche soutient l’engagement prioritaire du gouvernement de consulter les Canadiens et Canadiennes, y compris sur des questions de sécurité nationale.

  • Les Canadiens et Canadiennes tireront parti de la recherche grâce à des communications améliorées concernant le MDN et les FAC.

Méthodologie

Quorus a utilisé une approche semblable à celles utilisées lors de vagues antérieures dans le but de fournir des données de suivi fiables, à la fois pour la recherche quantitative et la recherche qualitative. Plus précisément, l’étude s’est déroulée de la façon suivante :

  • Phase qualitative : Cette phase du projet de recherche porte sur les discussions entretenues auprès de dix groupes de discussion en ligne. Les groupes étaient composés de membres de la population générale de cinq villes (et de leurs régions avoisinantes respectives) du Canada : Toronto, Moncton, Winnipeg, Montréal et Vancouver. Nous avons sélectionné les participants en fonction de deux groupes d’âge dans chaque région, soit les participants âgés de 18 à 34 ans et les participants âgés de 35 ans et plus. Les groupes formés au Québec se sont déroulés en français alors que ceux des autres régions se sont déroulés en anglais. La collecte de ces données a eu lieu du 8 au 15 septembre 2022. Chaque groupe de discussion avait une durée d’environ 90 minutes. Nous avons informé tous les participants que nous menions cette recherche pour le compte du gouvernement du Canada, et chaque participant a reçu la somme de 100 $ pour sa participation. Au total, 67 personnes ont participé à l’étude.

  • Phase quantitative : Nous avons réalisé cette phase du projet de recherche grâce à un sondage en mode mixte auprès d’adultes canadiens âgés de 18 ans et plus. Près de la moitié des données recueillies (1 001 réponses au sondage) proviennent de Canadiennes et Canadiens inscrits à un panel en ligne composé de ménages canadiens, et l’autre moitié (1 000 réponses au sondage) proviennent d’entrevues sélectionnées grâce à un échantillon aléatoire stratifié selon la méthode d’interviews téléphoniques assistées par ordinateur (ITAO). Le sondage s’est tenu du 19 décembre 2022 au 15 janvier 2023. Il fallait en moyenne 15 minutes pour répondre au questionnaire.

Résultats de la recherche

Recherche qualitative

Connaissance, impressions et perception des FAC

Lorsque nous avons demandé aux participants ce qui leur venait spontanément à l’esprit en pensant aux FAC, certains ont évoqué des expressions et objets militaires, le maintien de la paix et l’aide humanitaire. Certains participants se sont montrés critiques envers l’institution, en utilisant des termes comme « désuète », « sous-financée » et « scandales ».

Dans les questions portant sur les meilleures facettes des FAC, des thèmes semblables sont ressortis, notamment le maintien de la paix et l’aide apportée aux pays dans le besoin et aux communautés canadiennes en temps de crise ou de catastrophes naturelles. Quant aux questions sur les pires aspects des FAC, rien de particulier n’est venu à l’esprit de beaucoup des répondants. Certains ont indiqué ne pas connaître les FAC suffisamment pour formuler des commentaires et semblaient croire que nous entendons davantage parler des forces armées d’autres pays, notamment celles des États-Unis.

Parmi les répondants qui ont soulevé des aspects négatifs, plusieurs ont mentionné le manque de financement et l’utilisation d’équipements désuets. Certains estimaient toutefois que le financement des FAC était trop élevé, alors que d’autres ont mentionné les scandales, la mauvaise couverture médiatique, le harcèlement, l’intimidation, la discrimination et l’abus de pouvoir. Quelques répondants ont évoqué la « violence » de manière générale, ou les difficultés en matière de santé mentale qu’éprouvent certains membres des FAC.

Pour le reste de la discussion, les impressions et les opinions relatives aux FAC étaient en grande partie limitées, principalement parce que de nombreux participants estimaient se sentir peu informés quant aux activités réalisées par les FAC et aux rôles qu’elles jouent. Peu d’entre eux se souvenaient de quoi que ce soit dans les médias ou ailleurs au sujet des FAC. Parmi les quelques personnes qui avaient remarqué quelque chose, l’information se rapportait surtout à des allégations d’inconduite et à des activités associées au conflit en Ukraine.

Bien que les participants connaissaient peu de choses au sujet des rôles et des activités des FAC, et plus particulièrement concernant les activités quotidiennes de base, leurs impressions générales des personnes qui servent dans les FAC étaient favorables. Plusieurs participants percevaient les personnes qui s’enrôlent dans les FAC comme étant très disciplinées. Pour plusieurs, la « mauvaise presse » n’influençait pas nécessairement leurs sentiments à l’égard des militaires en général.

Dans la mesure où ils estiment que les FAC participent au maintien de la paix, aident d’autres pays en temps de crise et viennent en aide aux communautés locales lors de catastrophes naturelles, les participants ont également une impression favorable du travail effectué par les personnes qui servent dans les FAC.

Les participants avaient tendance à qualifier leur degré de confiance dans les FAC comme étant modéré à élevé. Certains estimaient n’avoir aucune raison de se méfier des FAC, tandis que pour d’autres, la confiance reposait sur le fait qu’ils connaissaient des gens dans les FAC. Quelques-uns ont dit avoir un degré de confiance élevé en ce qui a trait au Canada, donc aussi les FAC. Les personnes plus neutres sur la question ont expliqué qu’elles n’étaient pas suffisamment familières avec les FAC. Les quelques personnes qui se sont dites méfiantes à l’endroit des FAC avaient généralement tendance à se méfier ou être sceptiques de toute institution en position de pouvoir.

Quand on a demandé aux participants si le travail des FAC était plus facile ou plus difficile qu’il y a 10 ans, leur opinion était partagée. Certains étaient d’avis que les améliorations technologiques ainsi qu’une plus grande reconnaissance et un meilleur soutien en matière de santé mentale pourraient faciliter le travail et améliorer la qualité de vie des militaires. À l’opposé, certains ont indiqué que l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles qui nécessitent l’intervention des FAC et le sentiment qu’il y a un plus grand nombre de conflits qu’il y a 10 ans pourraient rendre le travail des membres des FAC plus difficile. Quelques-uns estimaient aussi que les équipements vieillissants et la politisation croissante de l’appareil militaire compliquaient leur travail.

Enfin, on a demandé aux participants de donner leur avis sur le rôle principal des FAC. Certains ont indiqué qu’étant donné l’absence de guerre et de conflits au Canada, le rôle principal des FAC est d’être prêtes à aider d’autres pays en cas de besoin, ce qui montre à la communauté internationale que le Canada est disposé à jouer son rôle.

Rôles nationaux

Peu de participants pouvaient nommer des rôles que jouent les FAC au pays, autres qu’un soutien aux communautés en cas de besoin, y compris des catastrophes naturelles, et, plus récemment, lors la pandémie de COVID-19. Certaines personnes ont affirmé que les FAC mènent également des activités de surveillance le long de nos frontières et dans l’Arctique. Quelques participants ont indiqué que les membres des services militaires effectuent aussi des exercices d’entraînement, de l’apprentissage, de l’entretien d’équipement, du recrutement et de la sensibilisation du public canadien sur l’importance de se souvenir des personnes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, etc.

Les participants ont ensuite pris connaissance d’une liste de rôles que jouent les FAC au Canada1. La plupart des participants ont jugé important que les FAC jouent ces rôles. Outre le fait de remarquer que les FAC s’acquittaient très bien de leurs fonctions lors de catastrophes naturelles, les participants ne se pensaient pas suffisamment informés sur les autres rôles pour évaluer dans quelle mesure elles les remplissaient bien ou non.

Bon nombre de participants avaient entendu parler du déploiement des FAC pour aider à lutter contre la pandémie de COVID-19, tout particulièrement pour soutenir les établissements de soins de longue durée. Toutefois, peu de participants connaissaient les autres activités que les FAC avaient menées. Lorsque nous leur avons donné plus de détails, les participants ont eu une impression favorable de la manière dont les FAC avaient géré les divers rôles qu’on leur avait assignés pendant la pandémie.

Rôles internationaux

Les participants en savent très peu sur les rôles des FAC à l’échelle internationale. Ils croyaient qu’il s’agissait de fonctions de maintien de la paix et de soutien, mais ne savaient pas où ces activités se déroulaient ni le niveau d’efforts et de ressources déployés à ces fins. Dans la plupart des cas, les participants étaient favorables à ce genre de rôle, et certains ont dit que leur opinion pourrait être encore plus positive s’ils en connaissaient davantage, par exemple, quels sont les efforts internationaux et où ils sont déployés.

Compte tenu de leurs connaissances très limitées en ce qui a trait à la présence des FAC à travers le monde, peu de participants pouvaient suggérer avec assurance les domaines où elles devraient ou ne devraient pas intervenir. Pour certains, le soutien à l’Ukraine devrait être une priorité en ce moment et les FAC devraient s’engager davantage dans l’aide humanitaire internationale, sauf que leurs connaissances limitées les privaient de savoir ce qui s’y faisait déjà.

Il est généralement admis que les FAC font partie de diverses alliances afin de contribuer à la paix et la sécurité internationales. La plupart pensent que les avantages de ce genre de collaboration l’emportent sur les préoccupations s’y rattachant. Les participants estiment que le fait de travailler avec d’autres pays permet d’atteindre une masse critique, de partager des pratiques exemplaires de même qu’assurer un certain degré de protection afin d’aider le Canada si cela s’avérait nécessaire. Bien que peu de participants aient des inquiétudes, la principale consistait à devoir participer à un conflit qui pourrait aller à l’encontre des priorités du Canada.

Cela dit, peu de gens semblaient croire que nous aurions un jour besoin de ce genre d’alliance pour défendre le Canada contre une menace externe. Peu de participants semblaient pouvoir penser à une menace crédible pour la sécurité et la souveraineté des Canadiens et Canadiennes et du Canada à l’heure actuelle. Parmi les commentaires échangés, les plus courants touchaient les menaces environnementales et les préoccupations en matière de cybersécurité.

Soins accordés aux militaires et à leurs familles

La plupart des participants n’étaient pas suffisamment au courant de ce qui était fourni pour avoir une opinion sur la manière dont les FAC répondent aux besoins de leurs membres.

Quelques participants avaient le sentiment que le niveau de soutien et des avantages internes n’est pas aussi élevé qu’il le devrait, compte tenu des manchettes récentes au sujet des allégations d’inconduite. Ceux qui connaissaient des personnes qui avaient déjà servi dans les FAC et qui étaient désormais dans la communauté aux prises avec de graves problèmes de santé mentale partageaient cette impression. D’autre part, certains affirmaient que le soutien et la reconnaissance de troubles mentaux chez le personnel actif s’amélioraient.

Certains estiment que les FAC répondent bien aux besoins en matière d’éducation, de formation et de prise en charge des frais de déménagement. Enfin, quelques participants semblaient penser que les membres actifs ne sont pas très bien rémunérés et qu’il faudrait en faire plus à ce sujet.

Couverture médiatique concernant les FAC

Quelques participants de la fourchette d’âge de 18 à 34 ans ont dit avoir envisagé de s’enrôler dans les FAC à un certain moment. L’attrait reposait surtout sur le fait qu’il s’agissait d’un moyen de payer leurs études et, pour certains, c’était pour orienter leur vie ou acquérir le sens de la discipline. Autrement, peu de jeunes adultes envisageraient de se joindre aux FAC.

Peu de participants des deux groupes d’âge se disaient prêts à décourager un ami qui envisage de s’inscrire dans les FAC. Néanmoins, des participants, surtout des femmes, n’étaient pas convaincus qu’il s’agissait d’un choix de carrière avisé pour une femme, surtout en raison des allégations d’inconduite entendues récemment.

Nous avons demandé aux participants si l’identité de genre de leur ami, la couleur de sa peau, ou s’il s’identifiait en tant que membre de la communauté LGBTQ2S+ influenceraient leur recommandation de quelque manière que ce soit. Certains participants décourageraient sans contredit ces amis de s’inscrire. Toutefois, de nombreux participants s’assureraient simplement que cette personne comprenne qu’elle serait probablement traitée différemment et qu’elle risquerait de faire face à davantage d’obstacles.

Certains participants avaient récemment entendu parler des allégations d’inconduite formulées à l’endroit des FAC. Ces allégations ont surtout, mais pas exclusivement, laissé une impression aux femmes dans les groupes. Les participants craignaient que les FAC ne traitent pas ces allégations de manière appropriée et plusieurs considéraient qu’un examen externe indépendant des allégations était la meilleure solution. En fin de compte, le fait de voir ou d’entendre un plus grand nombre de personnes accusées d’inconduite et de voir des conséquences claires et appropriées en convaincrait plusieurs que les FAC traitent ces allégations correctement. Les participants avaient le sentiment que la culture au sein des FAC est en train de changer, mais que les changements se produisent très lentement. Ils pensent que, tout comme dans la société en général, les FAC deviendront plus diversifiées et plus inclusives au fur et à mesure que les attitudes et les croyances plus modernes remplacent les plus désuètes.

Recherche quantitative

Connaissance des FAC

Questionnés au sujet de leur niveau de connaissance des FAC, près de la moitié des répondants (45 %) ont dit qu’ils les connaissaient à tout le moins un peu. Parmi les trois armées des FAC, l’Armée canadienne était la mieux connue (45 %), suivie de l’Aviation royale canadienne (33 %) et de la Marine royale canadienne (27 %).

Dans la comparaison des catégories de service des FAC, la Force régulière (41 %), la Réserve (33 %) et les Services de santé (27 %) étaient les mieux connus. Les Rangers et le Commandement des Forces d’opérations spéciales du Canada étaient les plus méconnus (15 % et 14 % respectivement).

Information récente au sujet des FAC

Environ deux répondants sur cinq (40 %) avaient récemment lu, vu ou entendu quelque chose au sujet des FAC. Ces résultats sont semblables à de l’année précédente (42 %). Parmi les répondants qui avaient lu, vu ou entendu parler des FAC (37 %), les allégations d’inconduite sexuelle a été de loin le sujet le plus souvent mentionné, suivies du recrutement (19 %), de l’achat des avions de chasse F-35 (13 %) et de la guerre en Ukraine (9 %).

Impressions générales

Les impressions générales des FAC étaient essentiellement favorables, 64 % des répondants ayant une opinion à tout le moins plutôt positive. En parlant des principaux enjeux que doivent affronter les FAC, les problèmes les plus souvent mentionnés étaient le recrutement ou le maintien en poste (26 %), suivis des problèmes budgétaires ou de financement (18 %) et de l’utilisation d’un équipement désuet (12 %).

Plus des trois quarts (77 %) des répondants avaient à tout le moins une impression plutôt positive des personnes qui servent dans les FAC. Invités à préciser leur impression des soins fournis au personnel militaire actif, 48 % étaient d’avis que les FAC faisaient du bon ou du très bon travail. Dans l’ensemble, les résultats sont demeurés stables depuis 2021.

Fierté à l’égard des FAC

Si une jeune personne de leur entourage prévoyait de se joindre aux FAC, 53 % des répondants seraient favorables à cette décision. Dans l’ensemble, les résultats sont en déclin depuis 2018. La plupart des notes « très favorable » sont passées de 30 % en 2018 à 20 % en 2022.

Près de la moitié des répondants considèrent les FAC comme une source de fierté pour les Canadiens (49 %), alors qu’un sur cinq (20 %) a donné la plus haute note (5 sur une échelle de 5 points). Les résultats sont demeurés stables depuis 2021.

Pertinence des FAC à l’ère moderne

Plus d’un répondant sur cinq (22 %) était d’avis que les FAC étaient modernes, des résultats légèrement supérieurs à ceux de 2021 (16 %). D’autre part, 29 % avaient l’impression que les FAC étaient désuètes, un résultat qui est demeuré relativement constant depuis 2016.

Les trois quarts des répondants (75 %) croyaient que les FAC étaient essentielles. Ces résultats sont demeurés stables depuis 2020.

Environnement de travail

En ce qui concerne le caractère inclusif de l’environnement de travail, 63 % des répondants étaient à tout le moins plutôt en accord pour dire que les FAC étaient un choix de carrière aussi bon pour les membres des minorités visibles que pour toute autre personne. Une proportion légèrement inférieure était d’accord pour dire que les FAC constituaient un bon choix de carrière pour les femmes, comme pour les hommes (58 %). Le niveau d’accord était beaucoup plus bas pour les membres de la communauté LGBTQ2+ (41 %) comparativement à tout autre groupe.

La majorité des répondants (54 %) s’entendaient pour dire qu’ils étaient préoccupés par le racisme systémique au sein des FAC. Une proportion similaire était d’accord que les attitudes ou les comportements racistes ou haineux n’étaient pas tolérés dans les FAC (52 %). Un peu plus du tiers des répondants étaient d’accord pour dire que les FAC faisaient ce qu’il fallait pour corriger les actes d’inconduite comme les comportements racistes, sexistes ou haineux (36 %).

De plus, 41 % des répondants étaient d’accord avec l’énoncé selon lequel les membres des FAC semblaient aussi diversifiés que la population canadienne (41 %) tandis que 39 % s’accordaient pour dire que l’environnement de travail des FAC était respectueux des femmes.

Près de la moitié des répondants étaient d’accord pour dire que les FAC faisaient ce qu’il fallait pour prendre soin de leurs membres blessés ou malades (48 %). Plus d’un répondant sur cinq (22 %) était à tout le moins plutôt d’accord pour dire qu’ils se verraient joindre les FAC.

Ces résultats sont essentiellement semblables à ceux obtenus en 2021, la plus grande amélioration étant le sentiment que les attitudes ou les comportements racistes ou haineux ne sont pas tolérés au sein des FAC (52 % par rapport à 46 % en 2021).

Lorsqu’on compare ces résultats à ceux de 2020, le niveau d’accord avec l’énoncé selon lequel les FAC sont un bon choix de carrière pour les membres des minorités visibles a augmenté de 44 % à 63 %, alors que celui concernant les femmes a diminué de 70 % à 58 % durant la même période.

Confiance envers les FAC

Plus d’un répondant sur trois (37 %) fait confiance aux FAC et 40 % lui font plutôt confiance. La mesure dans laquelle les répondants ont indiqué une forte confiance dans les FAC a légèrement diminué depuis 2021 (de 43 % à 37 % en 2022).

Menaces pour le Canada

Près d’un répondant sur cinq (16 %) au sondage en ligne considérait que la Russie représentait la plus grande menace pour la sécurité du Canada. Près d’un sur dix a cité la Chine (9 %) dans une proportion semblable à 2020. D’autre part, plus d’un répondant sur cinq (42 %) n’était au courant d’aucune menace ou n’a mentionné aucune menace pour le Canada.

Perceptions du financement des FAC

Questionnés sur leurs perceptions du financement des FAC, 47 % étaient d’avis que celles-ci étaient sous-financées, tandis que 28 % croyaient qu’elles recevaient le bon financement. Les résultats concernant les perceptions selon lesquelles les FAC sont sous-financées (47 %) ont augmenté depuis 2021 (40 %).

Perceptions du matériel militaire des FAC

Plus du tiers des répondants étaient d’accord pour dire que lorsque les FAC achètent du matériel militaire, cela profite généralement aux économies locales et que les FAC ont l’équipement dont elles ont besoin pour faire leur travail (35 % pour chaque énoncé). Dans l’ensemble, la perception selon laquelle les FAC ont l’équipement dont elles ont besoin a chuté par rapport à 2016 (50 %).

Le niveau d’accord avec l’affirmation selon laquelle les FAC planifient bien leurs besoins futurs en équipement a diminué de façon constante (de 58 % en 2016 à 34 % en 2022). Malgré le déclin des résultats depuis 2016, l’accord avec chaque affirmation a augmenté par rapport à la vague précédente de l’enquête. Plus particulièrement, l’accord avec l’affirmation selon laquelle les achats de matériel militaire par les FAC sont globalement bien gérés a augmenté à 32 %, comparativement à 25 % en 2021.

Accord avec les activités des FAC à l’étranger

De façon générale, au moins trois répondants sur cinq étaient à tout le moins plutôt en accord pour dire que les FAC devraient participer à chaque activité internationale qui leur ont été présentées dans le sondage. L’accord était plus élevé pour la participation aux opérations de secours aux sinistrés et d’aide humanitaire (81 %) et de soutien de la paix (80 %).

Environ les trois quarts des répondants étaient à tout le moins plutôt en accord pour dire que les FAC devraient participer à des missions de soutien non liées au combat (78 %) et de surveillance et de soutien dans le Nord (75 %).

Au moins trois répondants sur cinq étaient en accord avec les autres rôles des FAC :

  • Utilisation de satellites spatiaux à des fins de surveillance (70 %)

  • Missions de soutien au combat pour les Nations Unies et l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) (68 %)

  • Missions qui ciblent les trafics illégaux (67 %)

  • Entraînement des forces militaires ou policières d’autres pays (60 %)

Comparativement aux résultats de 2021, les cotes d’accord ont largement augmenté pour les rôles suivants :

  • Missions de combat à l’appui des Nations Unies et de l’OTAN (de 57 % à 68 %)

  • Utilisation de satellites spatiaux à des fins de surveillance (de 61 % à 70 %)

  • Entraînement des forces militaires et policières d’autres pays (de 54 % à 60 %)

En 2022, les répondants étaient plus enclins à se dire « fortement en accord » avec les rôles suivants à l’international :

  • Missions qui ciblent les trafics illégaux (48 %)

  • Opérations de soutien de la paix (46 %)

  • Opérations de soutien non liées au combat (46 %)

Adhésion aux organisations internationales

L’adhésion du Canada à des organisations internationales comme l’OTAN et le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) continue de recevoir un fort appui, avec plus de quatre répondants sur cinq qui étaient à tout le moins plutôt en accord pour dire que cette adhésion est importante pour la sécurité des Canadiens (81 %). Ces résultats représentent une hausse par rapport à l’année précédente, avec une augmentation notable parmi ceux qui étaient « fortement en accord » (de 43 % à 57 %).

Importance des rôles des FAC au pays

Dans l’ensemble, plus de la moitié des répondants étaient d’avis que chaque rôle joué par les FAC au pays était à tout le moins important, en particulier les suivants :

  • Intervention en cas de catastrophes naturelles (86 %)

  • Protection contre les menaces terroristes (83 %)

  • Opérations de recherche et sauvetage (83 %)

Près des trois quarts des répondants étaient d’avis que la protection contre les cyberattaques était un rôle important (73 %), suivi de la prévention des activités illégales (72 %) et la patrouille dans l’Arctique (68 %). L’importance accordée était moindre pour les programmes destinés aux jeunes (59 %) et le soutien aux communautés dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 (53 %).

Les résultats sont similaires à ceux de 2021, en dépit de la diminution pour le soutien dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 (de 69 % à 53 %).

Il convient de noter que les résultats pour la catégorie « très important » ont diminué depuis 2016 pour ce qui suit :

  • Intervention en cas de catastrophes naturelles (de 74 % à 64 %)

  • Protection contre les menaces terroristes (de 75 % à 66 %)

  • Opérations de recherche et sauvetage (de 67 % à 59 %)

Accord avec l’utilité des FAC au pays

Pour la question de savoir si les FAC faisaient du bon travail en accomplissant leurs missions au Canada, 78 % des répondants étaient à tout le moins plutôt en accord. Plus précisément, 33 % étaient fortement en accord avec cette affirmation. D’autre part, 62 % étaient à tout le moins en accord avec l’affirmation selon laquelle les FAC avaient joué un rôle important dans la lutte contre la pandémie de COVID-19.

Rappel du rôle des FAC durant la pandémie de COVID-19

Les répondants au sondage en ligne devaient par la suite indiquer s’ils se rappelaient avoir entendu quoi que ce soit sur le rôle des FAC dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Plus des deux tiers se rappelaient au moins vaguement le rôle des FAC (68 %), et 33 % se rappelaient clairement en avoir entendu parler.

Allégations d’inconduite

En 2022, près de la moitié des répondants au sondage en ligne ont affirmé qu’ils avaient accordé à tout le moins une certaine attention aux nouvelles d’allégations d’inconduite sexuelle au sein des FAC au cours des mois précédant l’enquête (48 %). Plus d’un sur dix y avait accordé beaucoup d’attention (11 %). À l’inverse, 19 % n’avaient accordé aucune attention aux récentes nouvelles.

Ces taux sont à la baisse par rapport à ceux de 2021, les répondants ayant accordé à tout le moins une certaine attention passant de 59 % à 48 %.

Plus du quart des répondants (27 %) étaient persuadés que les FAC prendraient les mesures appropriées face à ces allégations, alors que 44 % avaient une opinion neutre. À l’inverse, 22 % n’étaient pas persuadés. Le degré de confiance dans le fait que les FAC prendraient les mesures nécessaires face aux allégations d’inconduite a augmenté en 2022-2023 depuis 2021, passant de 21 % à 27 %.

En utilisant la même échelle, les répondants étaient invités à dire à quel point ils étaient persuadés que les FAC évolueraient positivement. Près du tiers (31 %) étaient persuadés qu’il y aurait un changement de culture tandis que 47 % avaient une opinion neutre et 15 % n’étaient pas persuadés. La confiance dans la capacité des FAC d’évoluer de façon positive a augmenté depuis 2021, passant de 25 % à 31 %.

Mise en garde concernant la recherche qualitative