Préparé par : Phoenix Strategic Perspectives Inc.
Préparé pour : Ressources naturelles Canada
POR Number: 057-17
Numéro de contrat : 23483-181003/001/CY
Date d'attribution du contrat : 2017-12-11
Date de présentation : 2018-03-29
Mars 2018
This report is also available in English.
Ressources naturelles Canada (RNCan) a confié à Phoenix Strategic Perspectives (Phoenix SPI) le mandat de réaliser auprès des Canadiens une recherche sur l’opinion publique concernant des enjeux liés aux ressources naturelles. Cette recherche a été menée afin d’évaluer, au moyen de méthodologies qualitatives et quantitatives, l’opinion publique des Canadiens au sujet de divers enjeux relatifs aux ressources naturelles. Les résultats de cette recherche aideront le gouvernement du Canada à comprendre les opinions et les perceptions des Canadiens relativement aux principaux enjeux liés aux ressources et permettront de s’assurer que les plans, les politiques et les communications du Ministère répondent aux besoins de la population.
Afin d’atteindre les objectifs, une recherche comportant un volet qualitatif et un volet quantitatif a été menée auprès des Canadiens. Une série de 10 groupes de discussion en personne dans cinq villes au Canada et un sondage téléphonique de 11 minutes à composition aléatoire auprès de 2 200 Canadiens âgés de 18 ans ou plus ont été réalisés.
Dix groupes de discussion en personne ont été menés entre le 24 janvier et le 1er février 2018. Deux séances ont été organisées dans chacune des villes suivantes : Mississauga, Chicoutimi (en français), Victoria, Edmonton et Moncton. Les participants étaient des Canadiens âgés de 18 à 74 ans. Les groupes étaient répartis selon le revenu familial. Le premier groupe dans chaque ville était constitué de Canadiens dont le revenu familial est plus faible ou moyen et le deuxième groupe comprenait des Canadiens touchant des revenus plus élevés. De cinq à huit participants ont pris part à chaque groupe. En tout, 76 Canadiens ont participé aux groupes de discussion de 90 minutes. En guise de remerciement pour leur temps, les participants ont reçu une somme en argent de 100 $. Cette partie de la recherche était de nature qualitative et, bien que les résultats fournissent une indication des points de vue des participants au sujet des enjeux abordés, ils ne peuvent pas être généralisés à l’ensemble de la population.
Un sondage téléphonique à composition aléatoire qui durait 11 minutes a été mené auprès de 2 200 adultes canadiens du 5 au 25 mars 2018. Un échantillon à deux bases de sondage (ligne terrestre et cellulaire) a été utilisé pour minimiser l’erreur de couverture. Les entrevues ont été réalisées par Elemental Data Collection (EDCI) à l’aide de la technologie d’interviews téléphoniques assistées par ordinateur. La marge d’erreur pour cet échantillon est de ±2,3 %, à un niveau de confiance de 95 % (ajusté pour l’échantillon stratifié). Les données du sondage ont été pondérées par région, par âge et par sexe pour s’assurer que les résultats sont représentatifs de la population canadienne. Les chiffres relatifs à la population ont été tirés du Recensement de 2016 de Statistique Canada pour les fins de pondération. L’annexe 2b renferme de plus amples renseignements au sujet de la méthodologie.
Les forêts, le secteur forestier et le bois sont les mots qui sont revenus le plus souvent lorsque les participants pensaient aux ressources naturelles du Canada. L’eau, le pétrole et le gaz l’ont été dans une moindre mesure. Les participants ont également utilisé des mots pour décrire la production de revenus, l’appauvrissement des ressources et la gouvernance. Certains participants associaient les ressources naturelles du Canada à la nature et ont parlé de leur abondance au Canada.
Les participants ont collectivement cerné divers enjeux importants liés aux ressources naturelles. Ils ont fait mention le plus souvent de l’eau propre, puis de la surexploitation et de l’appauvrissement des ressources naturelles; plusieurs ont souligné l’importance de la conservation et des mesures correctives appropriées. Parmi les autres enjeux mentionnés, notons les préoccupations concernant la compétitivité sur la scène mondiale et les obstacles au commerce, la propriété étrangère des ressources naturelles, l’énergie propre et le recyclage des déchets.
Les participants s’entendaient pour dire que les industries liées aux ressources naturelles sont importantes pour l’économie canadienne. Ils ont notamment indiqué qu’elles constituaient un important moteur de l’économie et que les ressources du Canada étaient abondantes, en plus de faire état de la demande internationale.
Le secteur forestier ainsi que le pétrole et les sables bitumineux sont considérés comme les plus importantes industries relatives aux ressources naturelles à l’heure actuelle, suivis du secteur minier et de l’hydroélectricité. En réfléchissant aux 20 prochaines années, les participants s’attendent à une importance accrue de l’énergie solaire et, dans une moindre mesure, de l’énergie éolienne. Quelques participants dans certains groupes ont également mentionné la possibilité d’un plus grand recours à l’énergie nucléaire et l’importance moins grande du secteur minier, des forêts ainsi que du pétrole et des sables bitumineux.
Le gouvernement du Canada devrait appuyer, de l’avis du plus grand nombre de participants, les industries énergétiques renouvelables au moyen de financement pour la recherche et le développement, de subventions et d’incitatifs pour les entreprises qui investissent dans ces secteurs, ainsi que des incitatifs pour motiver les citoyens à opter pour d’autres sources d’énergie.
Les participants étaient plus nombreux à être d’avis que les industries sont engagées à minimiser les effets de leurs activités sur l’environnement. Certains ont ajouté qu’ils avaient toutefois très peu d’information concernant les mesures concrètes prises par l’industrie. De plus, certains ont fait remarquer que les pressions exercées par les groupes environnementaux et la population, ainsi que la réglementation et la supervision du gouvernement, ont obligé les industries à témoigner de leur engagement. Les participants qui estiment que les industries ne sont pas engagées croient qu’elles ont tendance à accorder la priorité aux profits plutôt qu’à réduire les effets de leurs activités sur l’environnement.
Les participants avaient en général l’impression que le gouvernement du Canada est résolu à développer les ressources naturelles du Canada de façon à minimiser les effets sur l’environnement. Certains croient, par contre, que le gouvernement du Canada n’abandonnera pas les secteurs liés aux ressources traditionnelles parce que les coûts économiques seraient trop élevés.
Aux yeux des participants, le changement climatique et les enjeux liés au changement climatique devraient être prioritaires pour le gouvernement du Canada. Parmi les raisons invoquées pour expliquer l’importance des enjeux environnementaux, notons la perception que le changement climatique est un phénomène omniprésent qui touche tous les aspects de la vie sur la planète. La disponibilité et la qualité de l’eau, la pollution de l’eau, de l’air et du sol et, dans une moindre mesure, le recyclage des déchets constituent également des priorités environnementales pour les participants.
Un certain nombre de participants ont indiqué que peu de choses avaient changé relativement à leur utilisation de l’énergie au cours de leur vie. Les changements mentionnés comprenaient l’achat d’appareils ménagers et d’ampoules écoénergétiques ainsi qu’une utilisation moindre de la chaleur et de l’air climatisé. Un petit nombre de participants ont parlé du fait qu’ils se déplacent à vélo, font du covoiturage ou utilisent le transport en commun, de l’installation de thermopompes et de la modernisation de l’isolation, des fenêtres et des portes.
L’énoncé préféré par le plus grand nombre de participants pour décrire la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone était « Assurer la transition des combustibles fossiles aux énergies renouvelables », principalement parce que la formulation suggère que la transition se ferait de façon progressive. L’énoncé qui a récolté le moins de commentaires positifs était « Abandonner progressivement les combustibles fossiles » parce qu’il était perçu comme étant trop radical et qu’il ne proposait pas de solution de rechange.
En discutant de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, les participants avaient souvent de la difficulté à identifier les effets positifs et négatifs sur eux personnellement; plusieurs ont indiqué que ces effets se feraient sentir seulement sur les prochaines générations. Les avantages les plus fréquemment mentionnés comprenaient généralement une meilleure santé, un environnement plus sain et de nouveaux emplois dans de nouveaux secteurs. Parmi les inconvénients dont ont fait mention le plus grand nombre de participants, notons les coûts directs et indirects accrus et la perte d’emplois dans des industries traditionnelles liées aux ressources naturelles.
Les participants avaient de la difficulté à évaluer la mesure dans laquelle le gouvernement du Canada collabore avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, les peuples autochtones et d’autres pays. En fait, plusieurs ont indiqué qu’ils n’en avaient tout simplement aucune idée. La plupart d’entre eux présumaient qu’une telle collaboration avait lieu, mais ne connaissaient pas les détails de ces interactions.
Aucun enjeu lié aux ressources naturelles n’a été mentionné par les répondants avec une fréquence significative. Par contre, les principaux enjeux, mentionnés par 11 % des répondants, étaient les suivants : s’assurer d’avoir suffisamment de ressources pour les générations futures, la protection de nos forêts, de nos lacs et de nos habitats et la pollution ou la contamination de l’eau.
En moyenne, un tiers des Canadiens croit que le gouvernement du Canada gère bien les ressources naturelles du pays. Plus particulièrement, entre trois et quatre Canadiens sur 10 ont indiqué que, selon eux, le gouvernement fédéral faisait un bon travail dans chacun des cinq secteurs évalués. Les secteurs évalués de la manière la plus favorable étaient les suivants : s’assurer que les ressources naturelles sont développées de façon à respecter l’environnement (39 %), veiller à ce que les ressources naturelles du Canada soient développées de façon à assurer une croissance économique (37 %) et travailler en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux (36 %).
En ce qui concerne l’importance des secteurs liés aux ressources naturelles pour l’économie canadienne, les Canadiens étaient plus susceptibles d’accorder une importance à l’hydroélectricité (78 %) et aux forêts (75 %). Vient tout de suite après le pétrole, qui a été considéré comme important par sept Canadiens sur dix. Les Canadiens étaient moins susceptibles de considérer l’énergie nucléaire (37 %) comme un moteur important de l’économie canadienne.
Lorsqu’on leur a demandé de réfléchir à l’avenir et d’indiquer quels secteurs liés aux ressources naturelles deviendraient, selon eux, plus importants pour l’économie canadienne, la plupart des Canadiens ont parlé de l’énergie solaire (81 %), suivie de l’énergie éolienne (70 %). Un peu plus de la moitié (58 %) ont mentionné l’hydroélectricité. Par contre, 44 % des répondants croient que l’importance du secteur pétrolier diminuera.
Lorsqu’on leur a demandé ce qui devrait le plus orienter les décisions au sujet de l’avenir énergétique du Canada, trois Canadiens sur dix (29 %) ont dit que réduire les émissions de gaz à effet de serre devrait être la priorité, suivi de veiller à ce que les coûts énergétiques demeurent abordables (26 %) et s’assurer que notre énergie est produite, transportée et utilisée de manière sécuritaire (21 %). Environ une personne sur dix accordait la priorité à créer un plus grand nombre d’emplois dans le domaine de l’énergie (12 %) et mettre nos produits énergétiques sur le marché (10 %).
Accroître l’utilisation de l’énergie solaire était, pour la plupart des Canadiens (78 %), un moyen de contribuer à un air plus propre au Canada. De plus, 70 % ont dit qu’un plus grand recours à l’énergie éolienne serait utile. Par contre, moins d’un Canadien sur trois (27 %) estiment qu’une utilisation accrue de l’énergie nucléaire contribuerait à un air plus propre.
Pour la majorité des Canadiens (79 %), le gaz naturel est l’énergie la plus abordable pour les résidences. L’hydroélectricité arrive au deuxième rang, sept répondants sur dix trouvant qu’elle est plutôt ou très abordable. Un peu plus de la moitié des Canadiens estiment que l’énergie solaire (59 %), le pétrole (55 %) et l’énergie éolienne (55 %) sont des sources d’énergie plutôt ou très abordables. À l’opposé, bon nombre de participants (44 %) ont indiqué que l’énergie nucléaire n’était pas très abordable, voire pas du tout.
Renseignements supplémentaires
Contract value:
Valeur du contrat :
La valeur du contrat s’élevait à 157 780,21 $ (y compris les taxes applicables).
Déclaration de neutralité politique :
J’atteste, par les présentes, à titre d’agente principale de Phoenix Strategic Perspectives, que les produits livrables se conforment entièrement aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications et l’image de marque du gouvernement du Canada et les Procédures de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.
Alethea Woods
Présidente
Phoenix Strategic Perspectives Inc.