Groupes de discussion sur la bioéconomie forestière

Sommaire exécutif

Préparé pour Ressources naturelles Canada

Nom du fournisseur : Sage Research Corporation
Numéro du contrat : no 23483-210404/001/CY
Valeur du contrat : 25 918,25 $, y compris la TVH
Date de l’attribution du contrat : 5 octobre 2020
Date de remise : janvier 2021

Numéro d’enregistrement : POR 044-20

Pour obtenir plus de renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Ressources naturelles Canada au: nrcan.por-rop.rncan@canada.ca

This report is also available in English.

Groupes de discussion sur la bioéconomie forestière

Sommaire exécutif

Préparé pour Ressources naturelles Canada par Sage Research Corporation

Janvier 2021
Le but de cette recherche consistait à permettre à Ressources naturelles Canada (NRCan) de comprendre la notoriété, la compréhension et les perceptions du grand public au sujet de la bioéconomie forestière. Les résultats serviront à alimenter de futures recherches sur l’opinion publique et à aider dans l’élaboration de communications visant à mieux faire connaître au grand public le potentiel économique de nouvelles technologies et de bioproduits pour l’industrie des produits forestiers

Deux groupes de discussion en ligne – un en anglais et un en français – ont eu lieu les 14 et 18 novembre 2020. Les participants qualifiés étaient des membres du grand public âgés de 18 ans et plus mais excluait les personnes qui œuvraient dans les secteurs de la foresterie ou de l’énergie.

Permission pour la reproduction

Cette publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Une autorisation écrite préalable doit être obtenueauprès de Ressources naturelles Canada. Pour obtenir plus de renseignements sur ce rapport veuillez communiquer avec Ressources naturelles Canada au: nrcan.por-rop.rncan@canada.ca

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, telle que représentée par le ministre de Ressources naturelles Canada, 2021

Numéro du catalogue : Fo4-147/2-2021F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN): 978-0-660-37208-2

This document is also available in English under the title : Focus Groups on the Forest Bioeconomy

1. Sommaire exécutif

1.1 Contexte et objectif  général

Au cours des dernières années, le développement d’une bioéconomie concurrentielle est devenu une priorité pour les gouvernements fédéral et provinciaux. La bioéconomie forestière représente une occasion spécifique pour le secteur forestier de diversifier ses produits et d’accéder à de nouveaux marchés; elle fait partie intégrante de la transition vers un avenir faible en carbone. Le Conseil canadien des ministres des forêts (CCMF) a entrepris certaines recherches sous forme de consultations auprès des gouvernements et des intervenants de l’industrie forestière. Cependant, peu de recherches ont été effectuées sur les perceptions du public face à la bioéconomie forestière au Canada.

L’objectif général de la recherche consistait à permettre à Ressources naturelles Canada (RNCan) de comprendre la notoriété, la compréhension et les perceptions du grand public au sujet de la bioéconomie forestière. Les sujets abordés comprenaient:

Les résultats de la recherche serviront à :

1.2 Méthode

Deux groupes de discussion en ligne ont été réalisés les 14 et 18 novembre 2020, un groupe en anglais et un en français. Chaque groupe de discussion comprenait sept participants.

Les participants du groupe anglophone provenaient de Colombie-Britannique, des Territoires du Nord-Ouest, de Saskatchewan et de Terre-Neuve. Les participants du groupe francophone provenaient du Québec, du Manitoba, d’Ontario et du Nouveau-Brunswick.

Issus du grand public, les participants étaient âgés de 18 ans et plus. Les personnes œuvrant dans les domaines de la foresterie ou de l’énergie en ont été exclues. Dans chacun des groupes, on retrouvait une combinaison d’hommes et de femmes, d’âges et de taille de la communauté (grande ville / banlieue d’une grande ville par opposition à une ville petite / moyenne / un village / une région rurale).

1.3 Note relative à l’interprétation des résultats

Cette recherche était de nature qualitative plutôt que quantitative. En tant que tels, les résultats donnent un aperçu des points de vue des participants relativement aux sujets explorés, mais ils ne peuvent pas être statistiquement généralisés pour représenter la population dans son ensemble. De plus, en raison de la petite taille de ce projet (deux groupes de discussion, 14 participants), il n’y a pas suffisamment de données pour suggérer des hypothèses sur la prévalence de thèmes en matière de connaissances et d’attitudes, au sein du grand public dans son ensemble. La valeur de cette recherche qualitative repose sur le fait qu’elle donne une idée de la variété et des types de points de vue que l’on pourrait retrouver dans le grand public au sujet des pratiques forestières durables et de la bioéconomie forestière.

1.4 Principaux résultats

Impressions sur l’industrie forestière canadienne

Les participants ne pensaient pas qu’ils étaient bien informés au sujet de l’industrie forestière au Canada. À des degrés variables quoiqu’assez limités, ils avaient certaines impressions basées sur ce qu’ils avaient vu ou entendu dans les médias mais, globalement, leurs connaissances étaient très limitées et superficielles.

En général, les participants reconnaissaient que l’industrie foresterie joue un rôle important au Canada en termes d’emplois et de commerce, mais ils n’avaient aucune connaissance particulière de l’envergure du secteur en termes de nombre d’emplois.

Un assez grand nombre de participants a fait des commentaires sur l’importance de planter de nouveaux arbres afin de remplacer tout au moins ceux qui ont été coupés. Essentiellement, ils disaient qu’il est important d’assurer la santé à long terme des forêts au Canada. Toutefois, on a constaté l’existence d’opinions partagées et d’un manque de connaissances quant à l’étendue de cette pratiques et du degré de réussite des programmes de régénération des forêts.

Impressions au sujet des pratiques forestières durables

La grande majorité des participants a affirmé ne pas savoir comment le Canada se compare aux autres pays sur le plan des pratiques forestières durables. Ils espéraient que le Canada se comparait bien et certains supposaient que c’était probablement le cas, mais ils avaient une connaissance limitée de ce qui se fait au Canada, et une connaissance encore moindre de ce qui est fait dans d’autres pays.

Les renseignements suivants ont été donnés aux participants : Le Canada exploite moins de 1 % de ses forêts chaque année, et, en raison des exigences en matière de gestion forestière, on y plante plus de 500 millions de semis d’arbres chaque année. Ceci constituait de la nouvelle information pour presque tous les participants. Cet énoncé a été perçu comme positif sur les pratiques de foresterie durables, mais plusieurs participants se sont demandé si cette information était aussi bonne qu’elle semblait l’être à prime abord. Des questions ont surgi au sujet de la signification du 1 %,et du niveau de réussite atteint par la plantation de semis d’arbres pour assurer la santé des forêts ainsi que des répercussions de la récolte sur les forêts anciennes.

Les renseignements suivants ont été donnés aux participants : Il y a plusieurs organismes tiers indépendants qui certifient si certaines forêts spécifiques sont gérées de façon durable ou non. Il s’avère que le Canada compte la plus grande superficie de forêts certifiées par des tiers dans le monde, c’est-à-dire la plus grande superficie de forêts gérées de façon durable dans le monde. La majorité des participants était méfiante ou, au mieux, sceptique à propos de cette information sans en savoir davantage au sujet de ces organismes: qui sont-ils, comment fonctionnent-ils, quelles normes appliquent-ils pour certifier les pratiques de gestion forestière. Malgré le scepticisme, certains participants ont fait remarquer qu’il est nécessaire que le public soit rassuré sur le fait que les forêts sont gérées de manière durable. Selon eux, c’est une bonne idée d’avoir des organismes qui sont neutres, impartiaux et rigoureusement scientifiques pour évaluer les pratiques de durabilité et la conformité avec les règlements. L’enjeu consiste donc à convaincre les gens qu’un organisme rencontre bien ces critères.

Certains participants ont également soulevé la question de savoir si l’affirmation « la plus grande superficie de forêts certifiées par des tiers dans le monde » pourrait être quelque peu trompeuse :

Connaissance du terme « Bioéconomie forestière »

Aucun des participants n’avait vu ni entendu parler de l’expression « bioéconomie forestière ». Si la phrase doit être utilisée dans les communications, il faudra qu’elle soit expliquée.

Présentation de l’information sur la bioéconomie forestière

Afin d’aider à faciliter une discussion éclairée, les participants ont reçu de l’information sur ce qu’est la bioéconomie forestière, une description des diverses sources de biomasse forestière pouvant être utilisées dans la bioéconomie forestière ainsi que plusieurs exemples de produits pouvant être fabriqués à l’aide de la biomasse forestière.

Notamment l’information lue aux participants au sujet de la bioéconomie forestière leur était en grande partie inconnue c’est-à-dire que non seulement le terme « bioéconomie forestière » n’était pas connu des participants, mais également que les informations sur les sources et les utilisations de la biomasse forestière ne l’étaient pas non plus.

Perceptions des aspects positifs de la bioéconomie forestière et des utilisations de la biomasse dans la fabrication de produits et de divers types de biocarburants

L’idée d’utiliser davantage la biomasse forestière, lorsque cela est possible, ainsi que l’aspect environnemental de l’utilisation de la fibre de bois et de toutes les parties de l’arbre comme ressources pour fabriquer une variété de produits, en plus du bois d’œuvre traditionnel, a plu aux participants. Parmi les avantages perçus, on retrouve ceux-ci :

Les participants percevaient que la bioéconomie forestière avait le potentiel de stimuler l’économie canadienne et de créer des emplois grâce à l’apparition de nouvelles industries. Étant donné l’importance du commerce pour l’économie canadienne, les participants percevaient également le potentiel de favoriser les exportations.

Préoccupations ou questions au sujet de la bioéconomie forestière et des utilisations de la biomasse pour fabriquer des produits ainsi que divers types de biocarburants

Les participants ont soulevé plusieurs préoccupations ou questions sur la bioéconomie forestière ainsi que sur les utilisations de la biomasse. Elles portaient sur (a) l’efficacité et la sécurité des produits fabriqués à partir de biomasse forestière ainsi que la longévité de ces produits, (b) la viabilité de l’industrie et des produits qu’elle fabriquerait, (c) qui bénéficie de la bioéconomie forestière et qui souffrira potentiellement de l’avènement de la bioéconomie forestière, (d) les préoccupations environnementales et (e) les coûts et le caractère abordable des produits à base de biomasse.

Le nombre de participants ayant des questions ou des préoccupations, ainsi que la diversité des types de questions et de préoccupations, fait ressortir l’importance d’informer le public au sujet de la bioéconomie forestière dans le cadre du développement de ce secteur de l’économie.

Globalement, que souhaiteriez-vous voir pour obtenir l’assurance que la bioéconomie forestière apportera une contribution positive forte au Canada maintenant et dans l’avenir?

Les participants ont insisté sur la nécessité que les produits fabriqués à partir de la biomasse forestière soient abordables, que c’est un point essentiel à prendre en considération. Leur argumentaire se résume ainsi : bien qu’ils croient en la responsabilité sociale et qu’ils veuillent la pratiquer pour le bien de l’environnement et de la société dans son ensemble, ce qu’il en coûte pour acheter ces produits est l’argument ultime. À moins que ces produits soient abordables, les gens et les entreprises n’adopteront pas les produits fabriqués à partir de biomasse forestière.

Plusieurs participants ont fait remarquer que l’utilisation des ressources forestières ne doit pas dépasser la capacité de les renouveler et de les soutenir c’est-à-dire que la bioéconomie forestière ne doit pas avoir un impact net négatif sur les forêts au Canada.

Croyez-vous que les gouvernements au Canada devraient investir pour encourager un plus grand développement de la bioéconomie forestière et que le Canada devrait essayer d’être un leader mondial dans ce secteur?

Il y avait accord général sur le fait que les gouvernements au Canada ont un rôle important à jouer au niveau de l’investissement dans la recherche et le développement, dans l’adoption de mesures d’aide et d’encouragement à adopter de nouveaux produits et dans la communication d’information objective au public. Certains participants ont également observé que la participation du gouvernement contribuera également à assurer le respect de la durabilité et des normes de protection environnementale.

Qu’aimeriez-vous savoir de plus sur les utilisations de la biomasse forestière ou sur la bioénergie pour vous sentir à l’aise d’appuyer ces genres d’utilisations des ressources forestières?

Les participants ont identifié les types d’information suivants qui leur permettrait de :

Intérêt des consommateurs pour des produits fabriqués à partir de biomasse de source durable

Les participants ont manifesté un intérêt pour les produits fabriqués avec de la fibre de bois d’origine durable et indiqué qu’ils feraient des efforts pour trouver des produits de ce genre. Toutefois, ces produits devront également offrir un rapport qualité-prix comparable à celui qu’ils obtiennent présentement.

Les emballages faits à partir de la biomasse forestière constituent un secteur d’intérêt comme solution de rechange aux emballages alimentaires, pour réduire ou remplacer les emballages ou contenants traditionnels en plastique. En général, les participants ont dit qu’ils pourraient être prêts à payer un petit peu plus pour des produits qui ne sont pas à usage unique ou qui, s’ils l’étaient, pourraient être recyclés, compostés ou réutilisés à d’autres fins. Toutefois, là encore, certains participants ont fait une mise en garde en rappelant que les produits doivent constituer un bon rapport qualité-prix c'est-à-dire qu’ils ne paieraient pas plus cher pour obtenir un produit qui serait significativement inférieur à celui qu’ils achètent présentement, tout simplement parce qu’il serait fabriqué à partir de biomasse forestière.

Lorsqu’on leur a demandé ce qu’ils voudraient voir sur l’emballage pour être certains que le produit est fabriqué en respectant la durabilité des matériaux et des pratiques, la plupart des participants d’une session ont mentionné que, ce qui serait le plus crédible, c’est que l’emballage comporte un sceau gouvernemental certifiant que le produit répond aux normes requises.

1.5 Valeur du contrat

La valeur du contrat est de 25 918,25 $, y compris la TVH.

1.6 Énoncé de neutralité politique

J’atteste par les présentes, à titre d’agent principal de Sage Research Corporation, que les produits livrables se conforment entièrement aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Anita Pollak
Présidente
Sage Research Corporation