Préparé à l’intention de Ressources naturelles Canada
Nom du fournisseur : Earnscliffe Strategy Group
Numéro du contrat : CW2280370
Valeur du contrat : 144 919,11 $
Date d’attribution du contrat : 21 février 2023
Date de livraison : 30 décembre 2023
Numéro d’enregistrement : POR 136-22
Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Ressources naturelles Canada à l’adresse : nrcan.por-rop.rncan@canada.ca
This report is also available in English.
Rapport final
Préparé à l’intention de Ressources naturelles Canada
Nom du fournisseur : Earnscliffe Strategy Group
March 2024
Le présent rapport de recherche sur l’opinion publique présente les résultats d’un sondage en ligne et de forums virtuels menés par Earnscliffe Strategy Group pour le compte de Ressources naturelles Canada. Le volet quantitatif s’est déroulé du 21 avril au 30 juin 2023, tandis que le volet qualitatif a eu lieu du 12 au 15 septembre 2023.
This publication is also available in English under the title: National State of Professional Workforce Knowledge and Skills to Action Climate Change Adaptation Survey
La présente publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite de Ressources naturelles Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Ressources naturelles Canada à l’adresse : nrcan.por-rop.rncan@canada.ca
No de catalogue : M174-31/2023F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-70558-3
Publications connexes (numéro d’enregistrement : POR 136-22)
Sondage national sur l’état des connaissances et des compétences de la main-d’œuvre professionnelle en matière d’adaptation aux changements climatiques
Ó Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, 2024
Table des matières
Section C : les ingénieurs et ingénieures
Section D : les architectes paysagistes
Annexe A : Rapport de méthodologie quantitative
Annexe B : Rapport de méthodologie qualitative
Annexe C : Questionnaire du sondage
Annexe D : Questionnaire de recrutement
Annexe E : Guide de discussion
Earnscliffe Strategy Group (Earnscliffe) a le plaisir de présenter à Ressources naturelles Canada (RNCan) le présent rapport, qui vient résumer les résultats d’une étude quantitative et qualitative menée dans le but de mieux comprendre dans quelle mesure les professionnels visés détiennent les compétences nécessaires pour intégrer les considérations futures d’adaptation aux changements climatiques à leur travail.
Contexte
La Stratégie nationale d’adaptation a établi, dans le cadre du système Économie et travailleurs, la nécessité d’une main-d’œuvre qualifiée pour bâtir des collectivités et des économies résilientes au climat. Alors qu’il devient de plus en plus pressant de s’adapter aux impacts des changements climatiques, on observe une demande croissante en main-d’œuvre qualifiée, en particulier pour les professionnels jouant un rôle clé dans l’adaptation aux changements climatiques comme les ingénieurs et ingénieures, les urbanistes, les comptables et les architectes paysagistes, qui possède les compétences nécessaires (soit les connaissances théoriques et pratiques) pour intégrer les considérations futures liées aux changements climatiques dans leur travail. Il faut toutefois faire croître davantage cette main-d’œuvre, et les études nationales documentant cette lacune du marché du travail canadien sont limitées.
Objectifs de recherche
Cette étude avait pour objectif de documenter dans quelle mesure les professionnels visés (soit les ingénieurs et ingénieures, les urbanistes, les comptables et les architectes paysagistes) détiennent les compétences nécessaires pour intégrer les considérations futures liées aux changements climatiques dans leur travail, de mettre en évidence les lacunes et les perspectives en matière de formation et de guider les futurs efforts déployés pour constituer une main-d’œuvre qualifiée.
De façon plus précise, l’étude a été conçue pour :
· orienter la conception et la mise en œuvre de programmes d’adaptation aux changements climatiques visant à accélérer le développement d’une main-d’œuvre qualifiée;
· cerner la situation de la main-d’œuvre professionnelle du Canada en termes d’apprentissage et d’application de compétences en adaptation aux changements climatiques dans le cadre de leur travail (et caractériser les lacunes du marché du travail);
· établir une base de référence nationale permettant de suivre l’évolution de la main-d’œuvre canadienne au fil du temps.
Les constatations décrites dans le présent rapport permettent de mieux comprendre le contexte du marché du travail en matière d’adaptation, les obstacles et les difficultés, et aident à cibler des ressources qui permettront de constituer une main-d’œuvre canadienne qualifiée qui répond aux valeurs de l’équité, de la diversité et de l’inclusivité et qui dispose des outils nécessaires pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation dans tous les secteurs de l’économie, y compris les secteurs des ressources naturelles. L’objectif est d’aider à accroître la résilience du Canada face aux changements climatiques.
Approche méthodologique
Pour atteindre ses objectifs, Earnscliffe a mené un projet de recherche en deux volets comprenant une phase quantitative et une phase qualitative.
La phase quantitative a pris la forme d’un sondage en ligne effectué en collaboration avec notre sous-traitant, Léger. Le sondage s’est déroulé en ligne à partir de liens uniques fournis à chaque association professionnelle nationale, en français et en anglais. L’échantillon total comptait 693 personnes, soit 84 comptables, 161 ingénieurs et ingénieures, 89 architectes paysagistes et 359 urbanistes. Le sondage, d’une durée moyenne de 24 minutes, s’est déroulé du 21 avril au 30 juin 2023. Comme il s’agit d’un échantillon non probabiliste, aucune marge d’erreur ne peut être calculée.
La phase qualitative a pris la forme de sept forums virtuels, chacun comptant jusqu’à 10 personnes. Chaque profession était associée à un forum en français et un en anglais; les architectes paysagistes et les urbanistes francophones ont toutefois été rassemblés en un même groupe en raison du nombre limité de participants et participantes. La phase qualitative de la recherche visait à approfondir des points de vue précis qui n’auraient pu être explorés en détail dans le sondage. Les forums virtuels ont eu lieu du 12 au 15 septembre 2023.
Au moment de prendre connaissance des résultats de la recherche, en particulier ceux de la phase quantitative, il est important de se rappeler que la méthode d’échantillonnage utilisée était inhabituelle à plusieurs égards.
D’abord, comme indiqué dans l’énoncé des travaux, l’échantillon n’était pas simplement composé de personnes occupant chacune des professions visées, mais plus précisément de personnes membres de chacune des quatre associations professionnelles :
· Ingénieurs Canada
· Institut canadien des urbanistes (ICU)
· Comptables professionnels agréés du Canada (CPA)
· Association des architectes paysagistes du Canada (AAPC)
Ensuite, en raison des coûts et de la difficulté de trouver un nombre suffisant de membres de chacune de ces associations professionnelles par échantillonnage au hasard ou à partir de panels à participation volontaire, RNCan a obtenu auprès de ces associations l’autorisation d’inviter leurs membres à prendre part au sondage.
Troisièmement, puisque les associations ne pouvaient fournir ni à RNCan ni à Earnscliffe la liste de leurs membres à partir de laquelle tirer un échantillon probabiliste au hasard, la promotion et la diffusion du sondage ont été effectuées par chaque association de façon indépendante. Par conséquent, bien qu’elle ait fourni les directives, les lettres d’invitation et les liens menant au sondage, Earnscliffe n’a pas supervisé elle-même le processus d’échantillonnage.
Quatrièmement, comme il nous était impossible d’associer une invitation à un répondant en particulier, les liens fournis dans les invitations étaient les mêmes pour tous et pouvaient en théorie être transmis à d’autres, y compris à des personnes n’occupant pas la profession, et plusieurs réponses étaient donc possibles.
Cinquièmement, puisque le nombre de membres de chaque association était connu, le taux de participation au sein de chaque profession variait grandement. Nous ne disposons d’aucune donnée en expliquant la raison, mais il existe plusieurs causes possibles, y compris les problèmes de diffusion, comme les courriels non reçus, les adresses électroniques inexactes, le manque d’intérêt des membres pour de telles communications ou pour la participation, entre autres possibilités qui ne s’excluent pas nécessairement mutuellement.
En raison de cette approche de collecte de données, les renseignements dont nous disposons sur la représentativité de l’échantillon, les taux d’ouverture et l’absence de réponse sont beaucoup moins nombreux qu’en temps normal.
Un autre facteur devrait être pris en compte au moment de prendre connaissance des résultats chez les comptables, comparativement aux membres des trois autres associations professionnelles. En effet, les réponses fournies dans les forums virtuels ont démontré que, alors que les architectes paysagistes, les ingénieurs et ingénieures et les urbanistes étaient presque toujours en mesure de décrire le lien entre les changements climatiques et leur travail et l’incidence du climat sur leurs activités, c’était plus rarement le cas des comptables, et ceux-ci interprétaient souvent le concept d’« adaptation aux changements climatiques » différemment. L’échantillon de comptables était plutôt diversifié et a démontré que la profession englobe des gens dont le rôle ne nécessite souvent pas de bien comprendre les impacts des changements climatiques sur la ou les entreprises pour lesquelles ils travaillent, les analyses coûts-avantage des approches d’adaptation aux changements climatiques ou en quoi consisterait une telle approche dans le cadre de leur travail. À l’avenir, il serait probablement plus utile d’affiner davantage l’échantillon de comptables de façon à inclure exclusivement ceux et celles dont le rôle consiste notamment à analyser les impacts et options sur les entreprises ou à fournir des conseils à ce sujet.
Principales constatations
Pour les besoins du présent rapport, lorsque les constatations issues des forums virtuels sont présentées, il est important de mentionner qu’une recherche qualitative s’avère une forme de recherche scientifique, sociale, sur les politiques et sur l’opinion publique. Une étude qualitative vise à recueillir un éventail d’idées, de réactions, d’expériences et de points de vue auprès d’un échantillon choisi de participants s’exprimant sur un sujet donné. En raison de leur faible nombre, les participants et participantes ne peuvent être considérés comme étant statistiquement représentatifs de l’ensemble de la population dont ils sont un échantillon. Les résultats obtenus ne peuvent donc pas être généralisés au-delà de ces échantillons.
Les principales constatations de la recherche sont présentées ci-dessous séparément pour chacun des quatre échantillons professionnels, soit les comptables, les ingénieurs et ingénieures, les architectes paysagistes et les urbanistes.
Avant d’analyser chaque échantillon, cependant, il convient de noter certains éléments communs et thèmes généraux (en précisant toutefois qu’en raison de la taille restreinte des échantillons, ces tendances constituent des suggestions plutôt que des indications).
Cela dit, selon les constatations de l’étude, les participants et participantes se sont entendus sur le fait que les changements climatiques sont une réalité, qu’ils sont importants et que l’on doit en faire plus à cet égard. Ce sentiment d’importance découle de la connaissance approfondie que les gens jugent avoir des changements climatiques, ainsi que de l’adaptation aux changements climatiques dans un contexte professionnel.
La deuxième tendance générale concerne le manque perçu de connaissances en matière d’adaptation aux changements climatiques chez les personnes avec qui la main-d’œuvre professionnelle interagit dans le cadre de son travail, ce qui rend difficile l’intégration des considérations futures liées aux changements climatiques dans leur travail, ou même la communication à ce sujet. Malgré ces obstacles, une majorité des gens dans la plupart des professions (à l’exception des comptables) étaient d’avis que les mesures d’adaptation aux changements climatiques devraient influencer leurs activités professionnelles.
Cette constatation ne signifie pas pour autant un fort niveau d’accord avec tous les sujets abordés dans le cadre de l’étude. Il existe d’importantes distinctions entre les professions, et au sein même des professions, dont certaines ont déjà été mentionnées. En prenant connaissance des constatations détaillées qui suivent, en particulier des sections sur la phase qualitative, il devient évident que chaque profession apporte une perspective unique sur le sujet.
Importance et connaissance des changements climatiques et de leurs impacts
· Près du tiers (30 %) des comptables étaient d’avis que les changements climatiques constituent l’enjeu le plus important auquel le Canada fait face. Les membres de ce groupe étaient toutefois beaucoup moins nombreux à considérer qu’il s’agit de l’enjeu le plus important pour leur travail (12 %) ou leur profession (10 %).
· Le quart (23 %) des comptables ont affirmé très bien comprendre les changements climatiques et leurs impacts sur la comptabilité.
• La majorité des participants et participantes aux forums virtuels n’ont pas interprété le concept d’adaptation aux changements climatiques dans l’optique de leur profession. Ils ont plutôt discuté de façon plus générale des changements qui pourraient être apportés à l’échelle de la société ou qu’ils pourraient personnellement mettre en œuvre. La compréhension du concept d’adaptation aux changements climatiques dans le contexte de leur profession semblait donc limitée.
· Le pourcentage de comptables qui ont dit toujours prendre en compte les impacts des changements climatiques dans leur travail et leurs décisions professionnelles (14 %) était égal au pourcentage de ceux qui n’en tiennent jamais compte (14 %).
• Le volet qualitatif a révélé que plusieurs personnes ont mal interprété le sens de cette question et ont fait référence à leurs actions personnelles (comme de ne pas imprimer de documents) plutôt qu’aux mesures d’adaptation dans le contexte de leur profession.
Compétences professionnelles en adaptation
· Le quart (23 %) des comptables estimaient très bien comprendre les changements climatiques et leurs impacts, tandis que 10 % jugeaient être très bien équipés des compétences nécessaires pour appliquer les outils et les informations sur l’adaptation aux changements climatiques à leur travail ou pour communiquer à leurs clients ou parties prenantes les arguments en faveur des mesures d’adaptation.
· Parmi ceux et celles qui ont indiqué avoir suivi au moins une quelconque formation sur l’adaptation aux changements climatiques, un peu plus du quart (28 %) ont acquis ces compétences dans le cadre d’activités de perfectionnement professionnel, tandis qu’une minorité l’a fait durant ses études postsecondaires (8 %). Ces constatations ont été reprises dans les forums virtuels, où de tels apprentissages étaient considérés au mieux comme marginaux.
· La vaste majorité des comptables qui ont acquis des compétences en matière d’adaptation aux changements climatiques par l’intermédiaire du perfectionnement professionnel ont dit se sentir au moins un peu mieux équipés (30 %), voire mieux (60 %) ou beaucoup mieux équipés (5 %) depuis leur formation.
• Dans les forums virtuels, presque personne au sein de cette profession n’a indiqué avoir suivi une forme ou une autre de formation continue portant précisément sur ce sujet. Toutefois, quelques personnes ont mentionné une formation plus générale sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
· Les trois principaux domaines de compétences relatifs à l’adaptation aux changements climatiques qui, selon les comptables, ne sont pas abordés de manière significative par leur profession étaient les données climatiques (38 %), les impacts des changements climatiques (37 %) et le financement lié au climat (37 %).
· En ce qui concerne les obstacles à l’acquisition de compétences supplémentaires en matière d’adaptation aux changements climatiques, une majorité (51 %) a relevé le manque de temps et les priorités concurrentes, une constatation reprise dans les forums virtuels.
Ressources sur les changements climatiques et leurs impacts
· Bien que seulement un peu plus de la moitié (56 %) des comptables aient indiqué qu’ils et elles étaient au moins assez susceptibles, voire très susceptibles, de chercher des renseignements précis sur l’adaptation aux changements climatiques au cours des 12 prochains mois, un pourcentage égal (56 %) a dit ignorer où trouver de l’information ou des ressources à ce sujet qui pourraient être utiles à leur pratique.
• Dans les forums virtuels, certaines personnes ont relevé des sources de renseignements généraux sur les changements climatiques plutôt que des outils d’adaptation pertinents sur le plan professionnel. La plupart se sont dits surpris que des outils soient accessibles, se demandant pourquoi ceux-ci n’étaient pas mieux diffusés.
· En ce qui concerne la façon de mieux outiller les comptables, les participants et participantes aux forums virtuels ont fait ressortir que des études de cas et des exemples concrets pourraient les aider à se représenter la façon d’intégrer de considérations futures liées aux changements climatiques dans le cadre de leur travail.
Contextualisation des compétences en matière d’adaptation aux changements climatiques
· Le quart (23 %) des comptables étaient d’avis que leur propre travail n’avait aucune incidence sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de ses impacts, alors que 14 % estimaient que leur travail pouvait avoir une incidence considérable.
• Dans les forums virtuels, les participants et participantes ont fourni des réponses très partagées concernant leur travail en particulier, certains affirmant n’avoir aucune marge pour agir concrètement. D’autres, en revanche, ont dit occuper une position exceptionnelle leur permettant de changer les choses, même si, pour plusieurs, cela dépendait du type de comptabilité ou du secteur dans lequel ils travaillaient.
· Les comptables se sont montrés plutôt optimistes quant à leur profession dans son ensemble, 30 % étant d’avis que celle-ci pouvait avoir une incidence considérable sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de ses impacts.
• Quelques personnes ont parlé plus précisément des caractéristiques qui rendent la profession comptable bien placée pour apporter les changements requis à l’adaptation aux changements climatiques, notamment l’intégrité et la réputation inhérentes au rôle, ainsi que la capacité d’évaluer des situations complexes, comme la gestion des risques.
Ingénieurs et ingénieures
Importance et connaissance des changements climatiques et de leurs impacts
· Plus de la moitié des ingénieurs et ingénieures jugeaient que les changements climatiques constituent un enjeu important, mais pas le plus important, dans chacune des catégories évaluées; pratiquement personne n’était d’avis qu’il ne s’agissait pas du tout d’un enjeu. Le tiers (34 %) des membres de ce groupe estimaient qu’il s’agissait de l’enjeu le plus important touchant leur profession.
· La vaste majorité (83 %) des ingénieures et ingénieures ont indiqué que les changements climatiques auront un impact modéré ou considérable sur leur profession.
· Lorsqu’il a été question des changements climatiques et de leurs conséquences sur la pratique professionnelle, les trois quarts des répondants et répondantes ont dit bien ou très bien les comprendre (75 %), tandis qu’un pourcentage semblable (72 %) en a dit de même à propos de l’adaptation aux changements climatiques.
o Lorsqu’on leur a demandé dans quelle mesure ils croyaient comprendre en quoi consiste l’adaptation aux changements climatiques, la grande majorité des ingénieurs et ingénieures ont dit avoir l’impression d’en avoir une bonne compréhension, quoique pas nécessairement exhaustive. Quelques personnes ont relevé que les mesures d’adaptation aux changements climatiques constituaient un prolongement naturel du travail dans des conditions climatiques déjà extrêmes.
· Les deux tiers des ingénieurs et ingénieures (66 %) ont dit habituellement ou toujours tenir compte des impacts des changements climatiques dans le cadre de leur travail et de leurs décisions professionnelles. À titre de comparaison, le quart (24 %) des membres de cette profession jugeaient que l’adaptation aux changements climatiques devrait influencer leur travail. Cette constatation était reflétée dans le volet qualitatif.
· Plusieurs ingénieurs et ingénieures ont mentionné que les clients comme les employeurs ne se montraient souvent pas ouverts à l’idée d’intégrer des mesures d’adaptation à leur pratique. Certains ont toutefois souligné que, même s’il ne s’agissait pas d’une priorité pour le client, les mesures d’adaptation aux changements climatiques répondaient tout de même aux obligations primordiales de protéger son personnel et ses actifs, et étaient par conséquent intégrées.
• Les participants et participantes ont aussi relevé les différents degrés de connaissances des employeurs et des clients en matière d’adaptation aux changements climatiques comme étant un obstacle à cet égard.
Compétences professionnelles en adaptation
· Bien qu’une majorité d’ingénieurs et d’ingénieures aient indiqué tenir compte toujours ou habituellement des impacts des changements climatiques sur leur pratique professionnelle, ils étaient beaucoup moins nombreux (44 %) à se dire bien ou très bien équipés des compétences requises à cet effet.
· La plupart des membres de la profession (79 %) ont dit avoir acquis leurs compétences professionnelles en matière d’adaptation aux changements climatiques par l’intermédiaire de l’apprentissage autonome, suivi du perfectionnement professionnel (58 %). Seuls 29 % ont acquis ces compétences dans le cadre d’études postsecondaires.
· Lorsqu’on leur a demandé si ces sujets devraient être abordés dans les programmes d’études postsecondaires, la plupart des participants et participantes étaient d’accord, qu’ils aient ou non déjà reçu une telle formation.
· Les sujets les plus souvent couverts par le perfectionnement professionnel étaient les impacts des changements climatiques (76 %), les données climatiques (72 %) et la science du climat (66 %).
· Les répondants et répondantes au sondage estimaient qu’il serait utile de fournir davantage de formation sur les règlements, les codes et les normes (40 %), les impacts sociaux (40 %), la politique climatique (38 %) ainsi que l’évaluation et la gestion des risques (38 %).
• Plusieurs ingénieurs et ingénieures ayant pris part aux forums virtuels ont indiqué qu’ils souhaiteraient suivre une formation sur la plupart, voire la majorité des sujets énumérés.
· Le manque de temps et les priorités concurrentes (68 %) étaient le principal obstacle à l’acquisition de compétences supplémentaires en matière d’adaptation aux changements climatiques relevés par les ingénieurs et ingénieures. Le manque de financement suivait en deuxième place (42 %). Toutes ces préoccupations ont été relevées également dans les forums virtuels.
Ressources sur les changements climatiques et leurs impacts
· Les trois quarts (77 %) des ingénieurs et ingénieures ont indiqué qu’ils étaient très ou assez susceptibles de chercher des renseignements précisément sur l’adaptation aux changements climatiques dans le cadre de leur profession au cours des 12 prochains mois. Près des deux tiers (64 %) ont dit savoir où trouver de tels renseignements.
• Dans les forums virtuels, il est apparu clairement que bon nombre d’ingénieurs et d’ingénieures connaissaient bien les ressources utiles à leur pratique qui sont à leur disposition. Ce n’était toutefois pas le cas de tous, et une faible minorité a indiqué simplement effectuer des recherches sur Internet au besoin.
· Bien que plusieurs ingénieurs et ingénieures (41 %) aient affirmé ne compter sur aucune des sept sources du gouvernement fédéral évaluées concernant les changements climatiques, celle la plus souvent relevée était la page « Adaptation aux changements climatiques : outils et ressources » de RNCan, avec 26 %.
• Lorsqu’on a présenté aux participants et participantes des forums virtuels les données relatives à l’accessibilité des ressources fédérales, une majorité s’est dite surprise de leur existence ou a reconnu ne jamais en avoir entendu parler jusqu’à récemment. Plusieurs ont mentionné que ces ressources devraient être mieux diffusées.
Contextualisation des compétences en matière d’adaptation aux changements climatiques
· La vaste majorité des ingénieurs et ingénieures (86 %) étaient d’avis que leur propre travail pouvait avoir au moins une incidence modérée sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs impacts.
• Dans les forums virtuels, certains ont indiqué, dans leurs commentaires, que l’ampleur de leur travail était trop petite pour avoir une incidence, surtout lorsque d’autres participants ont mentionné les projets d’envergure systémique sur lesquels ils travaillaient.
· Les trois quarts (74 %) des ingénieurs et ingénieures étaient d’avis que leur profession dans son ensemble pouvait avoir une incidence considérable sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs impacts.
• Dans les forums en ligne, plusieurs jugeaient que le potentiel de leur profession d’avoir une incidence en matière d’adaptation et d’atténuation n’avait pas encore été concrétisé, ou qu’il dépendait d’autres facteurs, notamment de formation supplémentaire ainsi que des changements sur le plan des politiques et de la réglementation.
Importance et connaissance des changements climatiques et de leurs impacts
· Près de la moitié (47 %) des architectes paysagistes étaient d’avis que les changements climatiques constituent l’enjeu le plus important pour leur profession, tandis qu’un peu plus de deux personnes sur cinq (44 %) en ont dit de même pour le Canada.
· Quatre architectes paysagistes sur cinq (80 %) estimaient bien ou très bien comprendre les changements climatiques et leurs conséquences dans le contexte de leur pratique professionnelle. Un pourcentage presque égal (79 %) a indiqué bien ou très bien comprendre en quoi consiste l’adaptation aux changements climatiques.
• Dans les forums virtuels, les gens ont interprété de plusieurs façons différentes la définition de l’adaptation aux changements climatiques présentée, et plusieurs ont relevé que cela dépendait de la spécialité en question.
· La grande majorité (85 %) des architectes paysagistes étaient d’avis que l’adaptation aux changements climatiques devrait influencer énormément, voire complètement, leur pratique professionnelle.
· Les architectes paysagistes ont évalué leurs propres connaissances de l’adaptation aux changements climatiques de façon bien supérieure à celles des personnes avec lesquelles ils et elles interagissent dans le cadre de leur travail.
• Presque tous les participants et participantes aux forums virtuels étaient d’accord avec cette évaluation, mais ils ont toutefois relevé d’importantes distinctions, notamment le rôle du professionnel en question et la personne avec qui il interagit (par exemple, si les clients sont bien nantis et les difficultés précises auxquelles ils font face).
Compétences professionnelles en adaptation
· Seulement 17 % des architectes paysagistes estimaient être très bien équipés des compétences nécessaires pour appliquer les outils et les renseignements sur l’adaptation aux changements climatiques à leur travail.
· Lorsqu’il a été question de leurs compétences professionnelles en matière d’adaptation aux changements climatiques, quatre architectes paysagistes sur cinq (79 %) ont affirmé les avoir acquises par apprentissage autonome. À titre de comparaison, les trois quarts (75 %) ont indiqué avoir suivi des cours de perfectionnement professionnel à ce sujet. Deux personnes sur cinq (38 %) ont relevé avoir appris sur cette question dans le cadre de leurs études postsecondaires.
• Tous les participants et participantes aux forums virtuels ont suggéré que l’adaptation aux changements climatiques devrait prendre une plus grande place dans les programmes d’études postsecondaires, plusieurs ayant mentionné à quel point il serait utile de fournir un cours d’introduction obligatoire à ce sujet afin d’assurer un niveau de connaissances de base.
· Les trois quarts (73 %) des architectes paysagistes ont affirmé que leur perfectionnement professionnel avait eu une incidence modérée ou considérable sur leur pratique professionnelle.
· Les gens ont dit souhaiter qu’il y ait davantage de formation sur le financement lié au climat (47 %), le droit du climat (42 %), les règlements, les codes et les normes (38 %) ainsi que la gestion des actifs (38 %).
• Les participants et participantes aux forums virtuels ont souligné la nécessité d’offrir davantage de formation sur la façon de tirer le maximum de la collaboration interdisciplinaire et d’expliquer aux clients pourquoi certaines de ces interventions en matière d’adaptation aux changements climatiques sont nécessaires.
· Les principaux obstacles à l’acquisition de compétences sur l’adaptation aux changements climatiques étaient le manque de temps et les priorités concurrentes (73 %), suivis du manque de financement (52 %).
• Dans les forums virtuels, une personne a aussi relevé le manque de courage de la part des employeurs et des clients, un sentiment qui a été repris par d’autres.
Ressources sur les changements climatiques et leurs impacts
· La grande majorité (88 %) des architectes paysagistes ont dit être au moins assez susceptibles de chercher de l’information sur l’adaptation aux changements climatiques dans le cadre de leur travail au cours des 12 prochains mois. Plus des deux tiers (69 %) ont affirmé savoir où trouver de telles ressources.
· Bien que près de la moitié (48 %) des architectes paysagistes aient affirmé ne compter sur aucune des sept ressources du gouvernement fédéral évaluées concernant les changements climatiques, celle la plus souvent relevée était la page « Adaptation aux changements climatiques : outils et ressources » de RNCan, avec 22 %.
• Dans les forums virtuels, une majorité a confirmé le manque de connaissance de ces ressources et a indiqué qu’on pourrait en faire plus, notamment en en faisant la promotion par l’entremise de leur association professionnelle.
• Plusieurs participants et participantes ont aussi exprimé leur frustration quant à l’accès payant de certaines ressources.
Contextualisation des compétences en matière d’adaptation aux changements climatiques
· Quatre architectes paysagistes sur cinq (80 %) étaient d’avis que leur propre travail pouvait avoir au moins une incidence modérée sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs impacts, dont 45 % qui estimaient cette incidence considérable.
• Dans les forums virtuels, plusieurs ont noté que leur formation de généralistes les rendait mieux à même d’avoir une vue d’ensemble de la situation et de comprendre la façon dont tous les aspects s’intègrent les uns aux autres.
· Lorsque la discussion a été élargie au-delà du travail de chacun et chacune, le pourcentage d’architectes paysagistes qui estimaient que la profession dans son ensemble pouvait avoir une incidence au moins modérée sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs impacts est passé à 92 %, dont les deux tiers (65 %) qui trouvaient cette incidence considérable.
• Dans les forums virtuels, une majorité a constaté l’énorme potentiel pour les architectes paysagistes d’exercer une influence positive. Au-delà de l’incidence de projets précis, plusieurs personnes ont dit voir l’architecture du paysage comme un point de rencontre entre différentes perspectives, permettant d’adopter une approche plus globale, comparativement aux autres professions.
Importance et connaissance des changements climatiques et de leurs impacts
· Le tiers (32 %) des urbanistes étaient d’avis que les changements climatiques constituent l’enjeu le plus important pour le Canada, tandis que deux personnes sur cinq (22 %) en ont dit de même en ce qui concerne leur profession.
· Lorsqu’il a été question des changements climatiques et de leurs conséquences sur leur travail, la plupart des urbanistes ont dit bien ou très bien les comprendre (77 %), tandis qu’un pourcentage semblable (80 %) a indiqué bien ou très bien comprendre ce qu’est l’adaptation aux changements climatiques.
• Lorsqu’on a demandé aux participants et participantes des forums virtuels dans quelle mesure ils comprenaient ce que signifie l’adaptation aux changements climatiques, plusieurs ont dit en avoir au moins une connaissance de base, mais ont rapidement émis des réserves. On a souvent relevé l’énorme complexité du sujet, ce qui rendait difficile l’acquisition de connaissances exhaustives.
· La majorité (83 %) des urbanistes étaient d’avis que l’adaptation aux changements climatiques devrait influencer énormément ou complètement leur pratique professionnelle. Dans les forums virtuels, cette influence était considérée comme essentielle, et quelques personnes ont même indiqué qu’il s’agissait de la base même de leur rôle d’urbanistes.
o En ce qui a trait aux obstacles à la mise en œuvre de ces mesures dans le cadre de leur travail, les participants et participantes ont relevé le financement, le manque de volonté politique, ainsi que la nécessité de fournir une meilleure éducation, de mieux sensibiliser la population et de mettre en place une réglementation rigoureuse.
Compétences professionnelles en adaptation
· Bien que 83 % des urbanistes aient dit croire que l’adaptation aux changements climatiques devrait influencer énormément ou complètement leur pratique professionnelle, ils étaient beaucoup moins nombreux (37 %) à se dire bien ou très bien équipés des compétences requises pour appliquer les outils à ce sujet.
· Un peu moins des trois quarts (72 %) des urbanistes ont indiqué avoir suivi un cours de perfectionnement professionnel sur l’adaptation aux changements climatiques. Près de la moitié (45 %) ont aussi affirmé avoir reçu une telle formation dans le cadre de leurs études postsecondaires.
• Lors des forums virtuels, on a observé un fossé considérable entre les participants et participantes en fonction du moment où ils ont poursuivi leurs études postsecondaires. En effet, ceux et celles ayant obtenu leur diplôme il y a plus de 20 ans ont admis n’avoir été que peu exposés, voire pas du tout, aux sujets relatifs au climat.
· Bien que l’exposition à l’adaptation aux changements climatiques dans le cadre des études postsecondaires n’ait pas été généralisée, le désir que ce sujet soit intégré aux futurs programmes était unanime.
· Lorsqu’on leur a présenté une liste de sujets possibles, la moitié (52 %) des urbanistes ont dit souhaiter recevoir davantage de formation sur l’évaluation et la gestion des risques et de la vulnérabilité, un pourcentage en hausse par rapport aux 40 % qui estimaient que ce sujet n’était pas suffisamment abordé dans la profession.
· Comme au sein des autres professions, le manque de temps et les priorités concurrentes (69 %) ainsi que le manque de financement (47 %) étaient les principaux obstacles à l’acquisition de nouvelles compétences sur l’adaptation aux changements climatiques.
• Dans les forums en ligne, certaines personnes ont relevé que les efforts déployés pour mieux outiller les urbanistes resteraient sans importance en l’absence d’interventions systémiques plus larges qui leur permettraient de faire leur travail.
Ressources sur les changements climatiques et leurs impacts
· La majorité (83 %) des urbanistes ont indiqué qu’ils étaient au moins assez susceptibles de chercher de l’information sur l’adaptation aux changements climatiques dans le contexte de leur travail au cours des 12 prochains mois, dont près de la moitié (47 %) affirmant qu’ils étaient très susceptibles de le faire. Les deux tiers (67 %) ont dit savoir où trouver de telles ressources.
• Ces réponses ont aussi été relevées dans les forums virtuels, où les urbanistes semblaient les mieux outillés, ou du moins les mieux en mesure de puiser dans une vaste gamme de ressources pertinentes d’un point de vue professionnel.
· Malgré tout, plusieurs urbanistes (42 %) ont affirmé ne compter sur aucune des sept sources d’information du gouvernement fédéral concernant les changements climatiques. La ressource la plus susceptible d’être sélectionnée était la page « Adaptation aux changements climatiques : outils et ressources » de RNCan, choisie par 25 % des répondants et répondantes.
• Tout comme les membres des autres professions, plusieurs des urbanistes ayant pris part aux forums virtuels étaient surpris des ressources offertes par le gouvernement fédéral et RNCan. Pour accroître leur visibilité, on a suggéré d’en faire la promotion par l’entremise des associations professionnelles concernées et de les centraliser dans un même endroit facilement accessible.
• Lorsqu’on leur a demandé quelles autres ressources ou sources d’information leur seraient utiles, quelques personnes ont ramené la conversation au financement, puisque les ressources accessibles importaient peu sans le financement nécessaire pour mettre les projets en œuvre.
Contextualisation des compétences en matière d’adaptation aux changements climatiques
· Presque tous les urbanistes se sont entendus pour dire que leur propre travail pouvait avoir au moins une incidence mineure sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs impacts, dont le tiers (32 %) qui jugeaient cette incidence potentielle considérable.
• Dans les forums virtuels, plusieurs ont formulé des réserves à cet égard. En effet, certains ont indiqué que cela dépendait du projet en question, des priorités politiques locales, de l’accès à du financement ou si l’on faisait appliquer la réglementation en place.
· Presque tous les urbanistes ont affirmé que leur profession dans son ensemble pouvait avoir une incidence sur l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs impacts, les deux tiers (65 %) qualifiant cette incidence considérable.
• Dans les forums virtuels, lorsque la discussion a été élargie à la profession dans son ensemble, les réserves étaient moins nombreuses, et les urbanistes ont su voir le grand potentiel de leur travail dans ce secteur.
Les prochaines sections du présent rapport fournissent une analyse plus détaillée des constatations.
Société responsable de la recherche : Earnscliffe Strategy Group (Earnscliffe)
Numéro du contrat : CW2280370
Valeur du contrat : 144 919,11 $
Date d’attribution du contrat : 21 février 2023
Par la présente, je certifie, en ma qualité de représentant pour la société Earnscliffe Research Group, que les produits livrables définitifs sont entièrement conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique, comme elles sont définies dans la politique de communication du gouvernement du Canada et dans la procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus particulièrement, les produits livrables ne font aucune mention des intentions de vote électoral, des préférences quant aux partis politiques, des positions des partis ou de l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de son chef.
Signature : Date : 30 décembre 2023
Doug Anderson
Partenaire, Earnscliffe