Numéro d’enregistrement de
la ROP : 074-18
Numéro de contrat SPAC :
35035-181804/001/CY
Date d’octroi du contrat :
26 novembre 2018
Date de livraison : 19
février 2019
Coût du contrat : 218 920
$ (taxes en sus)
Groupes de discussion – Hiver 2019
Premier cycle
Sommaire
Rédigé par :
Corporate Research
Associates Inc.
Rédigé pour le compte du :
Bureau du Conseil privé
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Pour de plus amples renseignements sur le rapport,
écrivez à :
7071, Bayers Road, bureau 5001
Halifax (Nouvelle-Écosse) B3L 2C2
1 888 414-1336
Corporate Research Associates Inc.
Numéro de contrat : 35035-181804/001/CY
Numéro d’enregistrement de la ROP : 074-18
Date d’octroi du contrat : 26 novembre 2018
Coût du contrat : 218 920 $ (taxes en sus)
Le Secrétariat
des communications et des consultations du Bureau du Conseil privé (BCP) a
mandaté Corporate Research Associates Inc. (CRA) d’entreprendre une recherche
sur l’opinion publique au moyen de méthodes qualitatives afin d’explorer les perceptions
des adultes canadiens quant aux événements actuels liés au gouvernement
fédéral. Les résultats de la recherche serviront à élaborer des stratégies et
des produits de communication efficaces afin d’assurer que les communications
avec la population canadienne concernant les enjeux importants demeurent
claires et faciles à comprendre. Plus précisément, les objectifs du premier
cycle des groupes de discussions sont d’évaluer les opinions et les perceptions
relativement à la situation économique et au marché de l’emploi, à l’environnement,
à la Garde côtière canadienne, à la gestion des migrants irréguliers et aux
enjeux les plus importants aux yeux des jeunes Canadiens.
Le premier
cycle de l’étude consiste en un total de douze (12) groupes de discussion en
personne tenus du 15 janvier au 4 février 2019. Deux séances
françaises ont été menées à Saint-Hyacinthe (Québec), puis deux séances
anglaises ont été menées dans chacune des villes suivantes : Peterborough
(Ontario), Coquitlam (Colombie-Britannique), St. John’s
(Terre-Neuve-et-Labrador), North York (Ontario) et Calgary (Alberta). Les
participants des groupes de discussions comprennent des résidents du Canada
âgés de 18 à 74 ans; chaque groupe présente un mélange de niveaux d’éducation,
de revenus familiaux et de responsabilités parentales. Dans tous les lieux de
rencontre, sauf à Calgary, les groupes de discussion ont été divisés selon le
sexe. À Calgary, les groupes de discussion ont été divisés selon l’âge (de 18 à
34 ans et 35 ans et plus). Tous les
participants habitent dans leur marché respectif depuis au moins deux ans. Dans
tous les groupes, 118 participants au total ont participé à cette étude.
Le présent rapport présente les constatations de l’étude. Notons qu’il convient d’interpréter les résultats de la présente étude avec précaution, car les recherches qualitatives ne peuvent fournir qu’une idée générale d’une situation. Les résultats ne peuvent pas être extrapolés avec confiance à l’ensemble de la population étudiée.
À titre de cadre supérieur de Corporate Research Associates Inc., j’atteste que les résultats livrés sont entièrement conformes aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications et l’image de marque et la Directive sur la gestion des communications. Plus précisément, les résultats attendus n’incluent pas de renseignements sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques ou les positions des partis ou les cotes de performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.
Signature
Margaret Brigley, présidente-directrice générale et associée |
Corporate Research Associates
Date : 19 février 2019
La section suivante présente un résumé des principaux résultats des Groupes de discussion – Hiver 2019 – Premier cycle pour chaque sujet discuté.
L’économie et le marché de l’emploi (tous les lieux de
rencontre)
Il existe une certaine incertitude quant à la situation économique, particulièrement en ce qui a trait à ce qui est perçu comme un marché de l’emploi comptant de plus en plus d’enjeux au cours de la dernière année. La diminution du nombre d’emplois disponibles et de la qualité de ceux-ci est très préoccupante. En même temps, on remet en question le futur du marché de l’emploi dans les cinq à dix prochaines années. L’impression générale est que le marché de l’emploi continuera d’être touché par l’automatisation, l’externalisation, les récessions, l’immigration économique, le coût du logement et les salaires qui ne suivent pas les augmentations du coût de la vie. Dans certaines villes, les participants sont surpris par le faible taux de chômage publié par Statistique Canada, soit de 5,6 %.
Différents facteurs sont utilisés pour aider à évaluer la vigueur de l’économie. Un robuste milieu de la vente au détail, un faible taux de chômage et l’offre d’emplois de bonne qualité et bien rémunérés constituent les facteurs les plus révélateurs d’une économie forte. En revanche, les facteurs révélateurs de difficultés financières dans les ménages, dont la faiblesse des revenus dans les ménages, la hausse des prix des biens et de services, les niveaux élevés de faillite, les taux d’intérêt élevés et l’inflation, sont généralement perçus comme les signes d’une économie anémique. Toutefois, il est largement perçu que le gouvernement du Canada peut influencer la situation économique, principalement au moyen de l’établissement de politiques, de l’encouragement du commerce, de la gestion de l’immigration, du financement des industries clés, de l’établissement du taux d’intérêt et de l’ajustement des paiements de péréquation aux provinces. On a présenté aux participants une liste de sept enjeux liés à l’emploi que le gouvernement pourrait aborder. Les participants en ont classifié certains comme prioritaires. L’enjeu des salaires qui ne suivent pas l’augmentation du coût de la vie est nommé comme une priorité absolue dans l’ensemble des villes, suivi de la sécurité d’emploi ainsi que de la formation pour l’acquisition et le renouvellement de compétences.
Possibilités économiques offertes aux jeunes (Calgary)
À Calgary, les jeunes ont
généralement l’impression qu’on offre beaucoup plus de possibilités aux jeunes
d’aujourd’hui qu’aux jeunes du passé, particulièrement en raison de l’accroissement
de la technologie et du commerce mondial. Cela dit, les participants ont le
sentiment que les jeunes se heurtent à de nombreux défis qui n’existaient pas
auparavant, surtout en ce qui a trait à l’environnement, au coût de la vie, à
la dépendance accrue à l’égard des relations internationales et à la moindre
importance accordée aux économies axées sur les ressources. Alors que les
participants perçoivent le Canada comme un pays dépendant grandement de ses
ressources naturelles (quelle que soit la région), le paysage mondial actuel
exerce une forte pression sur cette dépendance et remet en question sa
pertinence.
Lorsqu’on a demandé aux jeunes de Calgary de nommer les plus grands défis qui se posent aux jeunes Canadiens, ils citent systématiquement la recherche d’un emploi convenable à temps plein, le coût élevé des études (et les dettes qui en découlent) et une incapacité perçue de devenir un jour propriétaire de leur propre logement. De plus, les participants croient que, en général, les jeunes d’aujourd’hui sont incapables de gérer les compétences de vie de base et manquent de connaissances quant à la manière de faire face à la vie de tous les jours.
Au moment de se
pencher sur la façon dont le gouvernement pourrait aider les jeunes adultes,
les participants mettent l’accent sur les mesures qui pourraient aider à rendre
la vie plus abordable, en priorisant l’aide aux jeunes familles pour subvenir
aux besoins des enfants, les mesures pour rendre plus abordable l’achat d’une
première habitation et l’allègement de l’endettement des étudiants.
Les participants
perçoivent les facteurs influençant l’accès à une habitation abordable comme
les plus gros problèmes affectant la capacité des jeunes de devenir
propriétaires d’une habitation; les participants croient donc qu’il serait
utile de déployer des efforts pour faciliter l’accès à la propriété d’habitations
et d’appuyer les projets d’habitations de taille plus modeste. Par ailleurs,
les participants jugent utile l’adoption de lois visant à réglementer l’achat d’habitations
par les acheteurs étrangers et les opérations d’achat-revente (flip) sans
habiter le logement. Les participants expriment tous leur appui pour un
programme qui facilite l’achat d’une première habitation.
L’environnement
(Peterborough, Saint-Hyacinthe, Coquitlam, North York et Calgary)
Le pipeline Trans Mountain, le réchauffement climatique/les changements
climatiques et la pollution plastique dans les océans sont les enjeux
environnementaux nommés le plus souvent par les participants. Ainsi, les
priorités environnementales pour le gouvernement du Canada comprennent (parmi
une liste de dix mesures) : investir dans l’énergie propre,
encourager les nouvelles occasions d’affaires et créer des emplois dans les
industries de demain, protéger nos océans, nos lacs et nos rivières contre la
pollution plastique, et améliorer le transport en commun. En revanche, les
participants considèrent que le gouvernement n’a aucun rôle à jouer dans le
financement de nouvelles bornes de recharge pour les véhicules électriques, et
ce, en raison de la faible incidence de ce type de véhicule au sein de la
population canadienne et d’une croyance que cette initiative devrait être
entreprise par les fabricants de véhicules électriques.
Les participants signalent souvent que les changements climatiques au
cours des dernières années ont eu une incidence sur les comportements et les
habitudes des gens. En même temps, les participants croient qu’il incombe à
tout un chacun d’aider le Canada à réduire ses émissions de gaz à effet de
serre. Nombre des participants des groupes de discussion ont déjà adopté des
comportements plus écologiques. Les principaux facteurs de motivation pour
modifier les comportements et les habitudes des individus sont le désir d’améliorer
l’environnement pour les générations futures et le désir d’économiser de l’argent.
En revanche, les participants nomment les coûts initiaux, les habitudes bien
ancrées et les inconvénients du transport en commun comme les principaux
obstacles.
Bien que les participants soient au courant de l’existence d’un plan
pour mettre un prix à la pollution, peu de participants connaissent le plan et
comprennent ce qu’il englobe. De nombreux participants en parlent comme une
« taxe » sur la pollution. Les participants à North York ne savent
rien au sujet de l’incitatif à agir pour le climat. Indépendamment des
connaissances ou des opinions à l’égard des changements climatiques, les
participants sont d’accord que le gouvernement joue un rôle de chef de file en
matière de protection de l’environnement et de lutte contre les changements
climatiques.
La Garde
côtière canadienne (St. John’s)
La Garde côtière canadienne est perçue de manière favorable par les participants
du groupe de discussion à St. John’s, où une discussion a été menée à ce sujet.
Elle est largement perçue comme un acteur essentiel en ce qui a trait à la
sécurité des océans canadiens; les participants considèrent également que la
Garde côtière canadienne est bien gérée dans son ensemble. Parmi une liste de
six mesures pour la Garde côtière, assurer la sécurité maritime des
Canadiens est largement perçu comme un élément important pour appuyer le mandat
de l’organisme. Les participants considèrent également que le renouvellement de
la flotte de la Garde côtière est important, soit en construisant de nouveaux
navires ou en modernisant les navires existants avec la plus récente
technologie.
Les participants appuient donc le gouvernement du Canada pour investir
dans la construction ou la modernisation de navires, notamment l’achat de
nouvel équipement novateur pour moderniser les capacités de la Garde côtière.
Par contre, les opinions sont mitigées concernant le besoin d’agrandir la
flotte de brise-glace; les participants sont peu au courant de la situation
actuelle et en présentent peu de connaissances.
Migration
irrégulière (Peterborough, Saint-Hyacinthe, Coquitlam, St. John’s, North York)
Les participants sont au courant d’une augmentation du nombre de
demandeurs d’asile à la frontière entre le Canada et les États-Unis au cours de
la dernière année; cependant, ils n’en savent guère plus sur la situation. Les
opinions des participants sont mitigées quant au rendement du gouvernement du
Canada en matière de gestion de l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile.
Quatre moyens de dissuasion potentiels ont été présentés et
discutés lors des groupes de discussion. On a expliqué brièvement chaque option
et on a demandé aux participants dans quelle mesure ils sont en accord ou en
désaccord avec chaque option. À mesure que les moyens de dissuasion potentiels
étaient présentés, les participants disaient souvent que c’était une situation compliquée,
qu’il n’était pas facile de régler. En somme, aucun des quatre moyens de
dissuasion présentés ne suscite un grand appui de la part des participants dans
les différentes villes. L’option la plus attrayante aux yeux des participants
est peut-être la collaboration avec une organisation non gouvernementale pour gérer
l’afflux de demandeurs d’asile, puisqu’elle offre la possibilité d’un processus
plus structuré tout en veillant à ce que les migrants demeurent aux États-Unis
jusqu’à une date désignée, ce qui semble juste aux yeux des participants. Toutefois,
certains se sont également dits préoccupés par la faisabilité de cette solution
et par la façon dont elle serait accueillie aux États-Unis.
Les participants jugent que la mise en place d’une manière différente
de traiter les demandes de migrants irréguliers, en accélérant l’évaluation de
leurs demandes en vue d’accélérer l’expulsion des demandeurs qui ne sont pas
admissibles, est injuste pour les migrants ayant recours aux points d’entrée
établis, puisqu’ils croient que ces derniers auraient à attendre plus longtemps
pour le traitement de leurs demandes. Les participants estiment également que
cette approche pourrait être un facteur incitatif pour les migrants irréguliers,
compte tenu du fait que leur demande serait évaluée plus rapidement.
En général, les participants étaient en désaccord avec la troisième
idée, selon laquelle les demandeurs d’asile seraient renvoyés aux États-Unis et
qu’on les inviterait à revenir à une date précise. Ce désaccord est
principalement fondé sur une méfiance à l’égard du gouvernement des États-Unis
en ce qui a trait au traitement des migrants durant la période d’attente. De
même, en général, les participants étaient en désaccord avec l’option de renvoyer
les demandeurs d’asile aux États-Unis pour qu’ils y fassent leur demande,
puisque les États-Unis ont en place un système juridique bien établi qui
respecte le droit international des réfugiés. Les participants estiment que
cette approche ne cadre pas avec les valeurs du Canada voulant l’accueil des
personnes qui ont besoin d’aide.
Malgré les sentiments mitigés suscités par les différentes options
présentées, il est évident que les participants croient que le gouvernement du
Canada devrait trouver des façons d’accélérer le traitement des demandes d’asile,
et ce, même si cela entraîne des coûts supplémentaires. Les participants
croient que des économies seraient réalisées à long terme. Ils croient
également que les demandeurs d’asile en général devraient toujours avoir le
droit d’interjeter appel des décisions de la Commission de l’immigration et du
statut de réfugié (CISR), mais les opinions sont mitigées quant à savoir si les
migrants irréguliers devraient avoir le droit de lancer un appel.