La perception du risque, les valeurs et les préférences des voyageurs - Résumé

Préparé pour l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC)

Nom du fournisseur : Kantar
Numéro du contrat : 6D026-184081/001/CY
Valeur du contrat : 79 422,26 $ (y compris la TVH)
Date d'attribution du contrat : 16 janvier 2019
Date de livraison : Juin 2019

Numéro d'enregistrement : POR # 110-18

Pour plus d'informations au sujet de ce rapport, veuillez communiquer avec :
hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca

Ce rapport est aussi disponible en anglais.

1. Résumé

1.1. But et objectifs de la recherche

Les risques pour la santé associés aux voyages constituent un problème de santé publique puisque les voyageurs risquent de contracter de graves maladies infectieuses au cours de leur voyage, qui pourraient ensuite se propager à d'autres Canadiens à leur retour. L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) collabore avec les principaux intervenants afin de sensibiliser davantage les gens aux risques pour la santé liés aux voyages et développer des produits et des rapports d'information à l'intention des Canadiens. Un des principaux défis était d'atteindre efficacement les voyageurs avec des messages qui les inciteraient à agir afin de protéger leur santé.

À ce titre, l'ASPC avait besoin d'informations additionnelles sur la perception du risque, les attitudes et les comportements des voyageurs canadiens. De plus, le plan ministériel 2017-2018 indique que « l'ASPC améliorera et intégrera ses programmes de santé en matière de voyage afin de mieux prévenir, répondre aux questions des voyageurs et minimiser l'impact des risques pour la santé publique liés aux voyages tels que le paludisme (la malaria), le virus Zika, et les maladies transmises par l'eau et la nourriture ». La programmation intégrée mettra l'accent sur le voyageur, répondra à une gamme de risques pour la santé publique liés aux voyages et identifiera les priorités afin d'améliorer les communications avec les Canadiens au sujet des risques liés aux voyages.

L'information recueillie dans le cadre de cette recherche sera utilisée pour appuyer les messages futurs et améliorer les communications avec les Canadiens au sujet de la santé des voyageurs. De plus, elle appuiera la stratégie de communication sur la santé aux frontières et dans les voyages, un plan marketing détaillé et ciblé ainsi que l'approche globale de la communication externe avec les Canadiens. Enfin, les conclusions tirées du sondage seront utilisées pour appuyer les travaux en cours avec les professionnels de la santé lors de l'élaboration de recommandations fondées sur des preuves concernant les risques pour la santé liés aux voyages.

Objectifs de la recherche

L'objectif de cette recherche dans l'ensemble était de mieux comprendre les connaissances, attitudes et comportements des Canadiens à l'égard des risques pour la santé liés aux voyages.

Les objectifs spécifiques de la recherche comprenaient ce qui suit :

1.2. Résumé des résultats

Afin de répondre aux objectifs de cette recherche, certains groupes de personnes ont été ciblés pour répondre au sondage. Spécifiquement, il s'agissait de Canadiens qui avaient voyagé à l'extérieur du Canada et des États-Unis, y compris l'Alaska et Hawaii, au cours des 12 derniers mois ou ceux qui avaient l'intention de voyager à l'extérieur du Canada et des États-Unis, y compris l'Alaska et Hawaii, au cours des 12 prochains mois (dénommés ci-après « voyageurs internationaux »). En tout, des sondages ont été menés auprès de 2 000 voyageurs internationaux âgés de 18 ans et plus. Les quotas ont été fixés de manière à atteindre 1 000 complétés parmi ceux qui avaient voyagé au cours des 12 derniers mois et 1 000 complétés parmi ceux qui avaient l'intention de voyager à l'étranger au cours des 12 prochains mois. Parmi les 2 000 complétés, on a obtenu une bonne répartition par âge, genre et région. Spécifiquement, 27 pour cent étaient âgés de 18 à 34 ans, 40 pour cent étaient âgés de 35 à 54 ans et 34 pour cent étaient âgés de 55 ans ou plus; 54 pour cent étaient des femmes et 45 pour cent étaient des hommes et, au niveau régional, les sondages complétés ont été répartis conformément à leurs quotas afin de permettre la réalisation d'analyses parmi les régions d'intérêt : Atlantique (13 %), Québec (25 %), Ontario (35 %), Prairies (10 %) et C.-B./ Territoires (18 %).

Ce qui suit est un résumé des résultats qui, à un haut niveau, démontrent que les voyageurs internationaux comprennent généralement et sont d'accord que les voyages internationaux peuvent poser certains risques pour la santé pour les voyageurs. Les résultats démontrent aussi que de nombreux voyageurs internationaux souhaiteraient avoir des informations sur les risques pour la santé et des recommandations avant d'entreprendre leur voyage et se disent prêts à suivre les conseils recommandés. De fait, bon nombre de voyageurs internationaux adoptent divers comportements d'atténuation des risques avant et après leur voyage afin de protéger leur santé.

Bien que la plupart des voyageurs internationaux sont disposés à suivre des recommandations, bon nombre ne croient pas qu'il soit important de consulter un professionnel de la santé ou de se rendre dans une clinique pour voyageurs avant d'entreprendre un voyage. Cela tient en grande partie à leur conviction qu'ils sont déjà préparés (ex. ont reçu les vaccins nécessaires) ou sont conscients des risques associés à leur voyage.

Étant donné que les ressources en ligne concernant les informations sur la santé des voyageurs sont très populaires et que la plupart des voyageurs internationaux ont confiance au site Web du gouvernement du Canada, il est de plus en plus important de veiller à ce que les informations sur la santé des voyageurs soient facilement disponibles, qu'elles soient mises à jour et qu'elles soient facilement accessibles en ligne afin que les voyageurs internationaux soient informés et suivent les recommandations sur les mesures à prendre pour atténuer les risques pour la santé auxquels ils peuvent faire face à leur destination.

1.2.1. Habitudes de voyage des voyageurs internationaux canadiens

Plus de la moitié des voyageurs internationaux sondés font au moins un voyage international par année (53 %). Au cours des 12 (douze) derniers mois, les voyages internationaux étaient le plus souvent à destination de l'Europe (27 %), des Caraïbes (18 %), de l'Amérique centrale et du Mexique (15 %, de l'Asie (12 %) et/ou des Territoires des États-Unis (10 %). Moins de voyages ont été faits à destination de l'Amérique du Sud (4 %), du Moyen-Orient (3 %), de l'Afrique (3 %), de l'Australie ou de la Nouvelle-Zélande (2 %), des Îles du Pacifique (1 %) ou ailleurs (3 %)

Les voyages prévus au cours des 12 (douze) prochains mois suivent un modèle similaire, avec des plans de voyage susceptibles de comporter des voyages en Europe (36 %), aux Caraïbes (28 %), en Amérique centrale et au Mexique (19 %), dans les Territoires des États-Unis (13 %) et/ou en Asie (13 %). Moins de répondants avaient l'intention de voyager à destination de l'Amérique du Sud (7 %), de l'Australie ou de la Nouvelle-Zélande (5 %), de l'Afrique (3 %), du Moyen-Orient (3 %), des Îles du Pacifique (2 %) ou ailleurs (4 %).

La plupart (65 %) des voyageurs internationaux font habituellement leurs réservations de voyage deux mois ou plus à l'avance alors que les autres (35 %) réservent un mois ou moins à l'avance. Les voyageurs internationaux consultent une variété de ressources lorsqu'ils planifient et réservent leur voyage. Les sources en ligne sont les plus populaires et comprennent les moteurs de recherche habituels sur Internet (58 %), les sites Web de voyages (49 %), les sites de réservations en ligne (44 %) et les sites Web du gouvernement (42 %). Un peu plus d'un tiers font appel à des fournisseurs de voyages tels que les compagnies aériennes, les voyagistes, etc. (36 %) et/ou des agents de voyage (35 %).

1.2.2. Attitudes à l'égard des risques pour la santé des voyageurs

Trois quarts (75 %) des voyageurs internationaux sondés sont d'accord que les voyages internationaux posent des risques pour la santé qui ne sont pas présents au Canada. Moins de répondants, cependant, croient que tous les voyageurs internationaux devraient consulter un professionnel de la santé avant de partir en voyage (64 %) ou qu'on devrait prendre un rendez-vous avec un professionnel de la santé au moins six semaines avant de faire un voyage international (62 %).

En général, la plupart des voyageurs internationaux (72-82 %) évaluent le niveau de risque comme étant faible ou moyen pour la plupart des types de voyages. Les voyages entrepris pour faire du bénévolat /du travail humanitaire et les voyages d'aventure sont considérés comme étant à risque élevé par plus de voyageurs internationaux que d'autres types de voyages (55 % et 45 % respectivement).

De plus, une proportion faible mais non négligeable de voyageurs internationaux sont d'avis que les voyages à une destination connue (18 %) et/ou les voyages pour visiter des parents et amis (16 %) ne présentent aucun risque pour leur santé.

Pour la plupart des voyageurs internationaux, le risque pour la santé joue un rôle dans le choix de la destination. Peu de voyageurs internationaux (8 %) indiquent que les risques pour la santé n'influencent pas leur choix de destination de voyage. Près d'un quart (24 %) indiquent que le risque pour la santé influence le choix de la destination à un moindre degré alors que le reste des répondants (66 %) indiquent que les risques pour la santé influencent leur choix de destination à un degré modéré (36 %) ou degré élevé (30 %).

1.2.3. Recherche sur les risques pour la santé liés aux voyages et recommandations

La vaste majorité (89 %) des voyageurs internationaux font des recherches sur les risques pour la santé et cherchent des recommandations de santé-voyage avant d'entreprendre un voyage. Bon nombre (40 %) s'informent sur les risques pour la santé plus de six semaines avant leur voyage, alors que près de la moitié (49 %) font des recherchent dans les six semaines précédant leur voyage.

Les circonstances dans lesquelles les voyageurs internationaux font des recherches sur les risques pour la santé varient, moins de la moitié (45 %) faisant des recherches chaque fois qu'ils voyagent vers une destination internationale. Près d'un tiers (31 %) font des recherches lorsqu'ils voyagent vers des endroits qu'ils croient présenter des risques pour la santé et un cinquième (21 %) font des recherches lorsqu'ils entreprennent un voyage vers une destination pour la première fois et/ou lorsqu'ils entendent parler de risques pour la santé aux nouvelles ou sur les médias sociaux.

Fait intéressant, alors que moins de la moitié (45 %) des voyageurs internationaux s'informent sur les risques pour la santé chaque fois qu'ils entreprennent un voyage vers une destination internationale, environ les trois quarts des voyageurs internationaux considèrent qu'il est très important d'être informés au sujet des :

Les voyageurs internationaux se fient à différentes sources pour obtenir des informations exactes au sujet des voyages et de la santé. Les sites Web du gouvernement du Canada représentent une source fiable pour près de deux tiers (63 %) des voyageurs internationaux, suivis par les professionnels de la santé (56 %), les Agences internationales (41 %) et les cliniques pour voyageurs (40 %).

1.2.4. Comportements pour atténuer les risques

Lorsqu'il est question de l'importance d'avoir divers comportements pour atténuer les risques, environ sept voyageurs internationaux sur dix croient qu'il est très important :

Malgré cela, moins de répondants croient qu'il est très important de voir un professionnel de la santé (49 %), de visiter une clinique pour voyageurs (38 %) et/ou de consulter un pharmacien (29 %).

Un pour cent seulement des voyageurs internationaux ne suivront pas les recommandations de santé-voyage lorsqu'ils voyagent vers une destination où il y a une maladie infectieuse connue. Presque tous les voyageurs internationaux ont l'intention d'entreprendre une variété d'activités d'atténuation des risques avant de partir (94 %) ou pendant (98 %) un voyage.

Les activités d'atténuation des risques communes pendant la préparation d'un voyage comprennent :

Tel que prévu, compte tenu du peu d'importance perçue, accordée aux cliniques pour voyageurs et aux pharmaciens, peu visiteront une clinique pour voyageurs (22 %) ou consulteront un pharmacien (20 %) avant d'entreprendre un voyage.

Les activités communes d'atténuation des risques pendant le voyage comprennent :

Divers facteurs peuvent influencer les voyageurs internationaux à suivre des recommandations pour se protéger contre la maladie lors d'un voyage international. Ces facteurs sont :

Il y a diverses raisons pour lesquelles les répondants ne consultent pas habituellement un professionnel de la santé ou ne se rendent pas dans une clinique pour voyageurs avant de partir (50 %). Bon nombre sont liées au fait d'être préparé ou informé au sujet des risques associés à leur voyage telles que :

Peu mentionnent les coûts (8 %), le manque de temps (7 %) ou la difficulté à obtenir un rendez-vous (7 %) comme étant des raisons de ne pas consulter un professionnel de la santé ou de ne pas se rendre à une clinique pour voyageurs.

Il y a plusieurs obstacles qui empêchent les voyageurs internationaux de suivre les recommandations de santé-voyage. De fait, presque la moitié (53 %) des voyageurs internationaux mentionnent au moins une raison qui les a déjà empêchés de suivre les recommandations de santé-voyage suivantes. Les raisons ont tendance à être plutôt variés, aucune raison n'empêchant une forte proportion de voyageurs internationaux de suivre les recommandations de santé-voyage, à savoir :

Peu (10 %) ont déclaré des obstacles liés aux coûts tels que penser que le coût était trop élevé par rapport au risque et/ou qu'ils ne pouvaient pas se permettre le coût des recommandations (6 %). Enfin, un petit nombre (6 %) ont déclaré que les vaccins/médicaments n'étaient pas disponibles.

En ce qui concerne les voyageurs internationaux, tous n'ont pas les mêmes attitudes et comportements à l'égard des risques associés au voyage. Plusieurs facteurs semblent jouer un rôle et devraient être pris en considération lorsqu'il s'agit de cibler certains types de voyageurs ou de transmettre des messages spécifiques. L'âge, le genre, le fait d'être né à l'extérieur du Canada et le but du voyage semblent tous jouer un rôle dans les attitudes et les comportements liés à la santé des voyageurs.

Âge

Le choix de la destination ainsi que les attitudes et les comportements relatifs aux risques pour les voyageurs varient selon l'âge. Les voyageurs internationaux plus jeunes (18-34 ans) sont plus susceptibles d'avoir voyagé en Asie (18 % vs 7-12 %), en Amérique du Sud (8 % vs 1-4 %) et/ou dans les Territoires des États-Unis (13 % vs 6-10 %) que leurs homologues plus âgés (35 ans et plus) et ils sont plus susceptibles d'avoir des plans pour voyager en Asie (20 % vs 6-12 %). Ils sont aussi plus susceptibles que leurs homologues plus âgés de faire leurs réservations de voyages plus près de leur date de départ (trois semaines ou moins)(24 % vs 5-16 %).

Les voyageurs internationaux plus jeunes (18-34 ans) et d'âge moyen (35-54 ans) ont aussi une perception différente du risque que les voyageurs plus âgés (55 ans et plus). Les 18-54 ans sont plus susceptibles d'évaluer les destinations qui leur sont familières (12-13 % vs 2-5 %), les destinations vers lesquelles ils voyagent fréquemment (10-13 % vs 2-5 %) et les visites chez les parents et amis (12-14 % vs 5 %) comme étant à haut risque comparativement aux voyageurs internationaux plus âgés (55 ans et plus).

Les voyageurs internationaux plus jeunes (18-34 ans) et les plus âgés (71 ans et plus) sont moins susceptibles que les 35-69 ans à faire des recherches sur les risques pour la santé chaque fois qu'ils voyagent (40-41 % vs 47 %). De plus, lorsque les voyageurs plus jeunes et ceux d'âge moyen (18-54 ans) font des recherches sur les risques pour la santé liés au voyage, ils le font plus près de leur date de départ (3 semaines ou moins avant leur voyage) (26-39 % vs 14-15 %). Fait intéressant, cependant, les voyageurs internationaux plus jeunes et ceux d'âge moyen sont moins susceptibles que leurs homologues plus âgés (55 ans et plus) de croire qu'il est très important :

Aussi, ceux âgés de 18-54 ans sont moins susceptibles que leurs homologues plus âgés d'entreprendre la plupart des activités d'atténuation de risques avant et pendant leur voyage, sauf se rendre dans une clinique pour voyageurs, consulter un pharmacien, s'inscrire au Service d'inscription des Canadiens à l'étranger, et/ou télécharger l'application Travel Smart où l'incidence est similaire, indépendamment de l'âge. De plus, les voyageurs internationaux plus jeunes (18-34 ans) sont plus susceptibles de rapporter qu'ils se protègent eux-mêmes des infections transmissibles sexuellement comparativement à leurs homologues plus âgés (54 % vs 34-43 %) lorsqu'ils voyagent.

Les voyageurs internationaux plus jeunes (18-34 ans) ont également tendance à rapporter une incidence plus élevée de tous les obstacles les empêchant de suivre les recommandations de santé-voyage comparativement à leurs homologues plus âgés. À mesure que les voyageurs internationaux vieillissent, ils sont plus susceptibles de rapporter qu'ils n'ont rencontré aucun obstacle (70 % pour les 18-34 ans vs 25 % pour les 71 ans et plus).

Genre

Il y a plusieurs différences fondées sur le genre lorsqu'il s'agit de perception des risques pour la santé liés aux voyages et des actions entreprises afin d'atténuer les risques. En particulier, les femmes sont plus susceptibles que les hommes de faire des recherches sur les risques pour la santé présents à leur destination (53 % vs 45 %), de s'informer des risques pour la santé chaque fois qu'elles voyagent (43 % vs 48 %) et de demander conseil sur la façon de se protéger des risques de santé à leur destination (44 % vs 39 %). Les hommes sont plus susceptibles de réserver leur voyage plus près de la date de départ (3 semaines ou moins avant leur voyage) que les femmes (22 % vs 10 %).

Comparativement aux hommes, les femmes sont plus susceptibles de penser qu'il est très important de connaître tous les aspects des maladies infectieuses et des vaccins spécifiques à la destination, et elles sont plus susceptibles de penser qu'il est très important :

De plus, les femmes sont également plus susceptibles que les hommes de prendre toutes les précautions lorsqu'elles voyagent, sauf se protéger elles-mêmes des infections transmissibles sexuellement et éviter tout contact avec des animaux de compagnie où les deux genres prennent des précautions similaires. Enfin, les femmes rapportent qu'il y a moins d'obstacles pour elles à suivre les recommandations de santé-voyage que les hommes (50 % vs 56 %).

Naissance à l'extérieur du Canada

Comme on pourrait s'y attendre, les voyageurs internationaux qui sont nés à l'extérieur du Canada ont des habitudes, des perspectives et des comportements un peu différents en matière de santé-voyage comparativement à ceux qui sont nés au Canada. Tout d'abord, les voyageurs internationaux nés à l'extérieur du Canada sont plus susceptibles que ceux nés au Canada d'avoir voyagé au cours des douze derniers mois en Asie (26 % vs 8 %), au Moyen-Orient (5 % vs 2 %) et/ou en Afrique (5 % vs 2 %). Ceux nés à l'extérieur du Canada sont aussi plus susceptibles d'avoir des plans pour voyager en Asie (25 % vs 9 %) et/ou au Moyen-Orient (5 % vs 2 %) au cours des douze prochains mois que ceux nés au Canada. Ceux qui sont nés à l'extérieur du Canada sont aussi plus susceptibles de faire leurs réservations de voyages au moins quatre mois à l'avance de leur date de départ (31 % vs 25 %).

Non seulement les habitudes des voyageurs internationaux nés à l'extérieur du Canada sont différentes mais leurs attitudes et leurs comportements relativement aux risques pour la santé liés aux voyages sont également différents. Plus spécifiquement, les voyageurs internationaux nés à l'extérieur du Canada sont moins susceptibles que ceux nés au Canada d'être d'accord que le fait de voyager à l'étranger pose des risques pour la santé qui ne sont pas présents au Canada (67 % vs 78 %); sont moins susceptibles de croire que tous les voyageurs internationaux devraient consulter un professionnel de la santé avant d'entreprendre un voyage (55 % vs 66 %); et/ou qu'un rendez-vous devrait être pris avec un professionnel de la santé au moins 6 semaines avant un voyage international (56 % vs 64 %).

Les voyageurs internationaux nés à l'extérieur du Canada sont aussi moins susceptibles de faire des recherches sur les risques pour la santé liés aux voyages chaque fois qu'ils voyagent (34 % vs 48 %) et lorsqu'ils le font, ils sont plus susceptibles de le faire plus près de la date de leur voyage (3 semaines ou moins avant leur voyage) (33 % vs 22 %). Comparativement à ceux nés au Canada, les voyageurs internationaux nés à l'extérieur du Canada sont moins susceptibles de croire qu'il est très important :

Enfin, les voyageurs internationaux qui sont nés à l'extérieur du Canada sont plus susceptibles de souligner des obstacles aux recommandations de santé-voyage suivantes que ceux qui sont nés au Canada (59 % vs 51 %). Les obstacles varient et peuvent comprendre mais ne sont pas limités à un manque de sensibilisation, au coût ou au manque de temps. Ils sont aussi moins susceptibles d'entreprendre des activités d'atténuation de risques, y compris :

But du voyage

En se penchant sur les habitudes de voyage, les voyageurs internationaux qui voyagent pour des raisons de bénévolat/de travail humanitaire, pour affaires et pour parfaire leur éducation/faire de la recherche font leurs réservations de voyages plus près de la date de départ (trois semaines ou moins) que ceux qui voyagent pour le tourisme/le plaisir, pour visiter des parents et amis ou pour l'aventure (30-43 % vs 11-20 %).

Les évaluations de risques diffèrent elles aussi. Les voyageurs internationaux qui voyagent surtout pour le tourisme/le plaisir ou pour visiter des parents et amis sont moins susceptibles d'évaluer tous les types de voyages (sauf ceux pour faire du bénévolat/du travail humanitaire ou pour faire un voyage d'aventure) comme étant à risque élevé comparativement à ceux qui voyagent pour des raisons de bénévolat/de travail humanitaire, pour affaires, pour parfaire leur éducation/faire de la recherche et pour l'aventure. Ils sont aussi moins susceptibles de faire des recherches sur les risques pour la santé et les recommandations de santé-voyage qui s'y rapportent comparativement à ceux qui voyagent pour des raisons de bénévolat/de travail humanitaire, pour affaires, pour parfaire leur éducation/faire de la recherche et pour l'aventure (88-89 % vs 94-97 %).

Les touristes/ceux qui voyagent pour le plaisir qui cherchent des recommandations de santé-voyage ont tendance à le faire plus à l'avance de leurs voyages (plus de six semaines avant de partir en voyage) (44 %) comparativement à ceux qui voyagent pour d'autres raisons (c'est-à-dire pour faire du bénévolat/du travail humanitaire, pour affaires, pour parfaire leur éducation/faire de la recherche et pour l'aventure (28-37 %)) et ils sont aussi plus susceptibles de prendre bon nombre des précautions recommandées pendant leur voyage. Ils rapportent moins d'obstacles à suivre les recommandations de santé-voyage (49 % vs 66-89 %). Ils sont aussi plus susceptibles de dire qu'ils suivraient certainement les recommandations de santé-voyage (73 % vs 61-69 %).

En résumé, les voyageurs internationaux sont habituellement intéressés à protéger leur santé pendant qu'ils voyagent et bon nombre d'entre eux cherchent activement des recommandations sur la santé des voyageurs et les suivent. Toutefois, il y a certaines disparités entre les différents types de voyageurs et le but de leur voyage; par conséquent, des approches ou des messages ciblés visant à informer les Canadiens au sujet des risques pour la santé liés aux voyages peuvent être nécessaires pour divers groupes.

1.3. Méthodologie

Les résultats de cette étude sont fondés sur des sondages en ligne réalisés entre le 14 mars et le 26 mars 2019. Les répondants ont été sélectionnés aléatoirement à partir du panel en ligne de Kantar et ont été invités, par le biais d'un courriel, à participer au sondage. En tout, les sondages ont été menés auprès de 2 000 Canadiens âgés de 18 ans et plus. Les quotas ont été fixés de manière à obtenir 1 000 complétés parmi les Canadiens qui avaient voyagé à l'extérieur du Canada et des États Unis, y compris l'Alaska et Hawaii, au cours des 12 derniers mois, et 1 000 complétés auprès de ceux qui avaient l'intention de voyager à l'extérieur du Canada et des États Unis, y compris l'Alaska et Hawaii, au cours des 12 prochains mois. Un prétest composé de 10 sondages français complétés et de 10 sondages anglais complétés a été effectué le 13 mars 2019 avant le début de l'étude sur le terrain.

Les résultats des sondages auprès du panel et des membres sont considérés comme étant un échantillon non probabiliste, ce qui signifie qu'ils ne constituent pas une sélection aléatoire de la population générale du Canada, mais plutôt un sous-ensemble de personnes qui, dans ce cas, se sont inscrites pour participer à des sondages en ligne. En tant que telle, la marge d'erreur ne s'applique pas et les conclusions de ces résultats ne peuvent être appliquées à une partie quelconque de la population.

Le sondage a été mené dans la langue officielle de choix du répondant et a pris en moyenne 15 minutes à remplir. Une méthodologie détaillée est présentée au Chapitre 3.

1.3.1. Analyses des sous-groupes, pertinence statistique et arrondissement

Une analyse a été entreprise afin d'établir les différences entre la population totale qui était sondée et un certain nombre de données démographiques au sein du groupe. Plus spécifiquement, l'analyse a été entreprise afin d'identifier les différences selon l'âge, le genre, la région, l'éducation, la naissance au Canada ou à l'extérieur du Canada, le but du voyage, la composition du groupe de voyageurs, le voyageur des 12 derniers et 12 prochains mois, les réservations habituelles d'hébergement, la fréquence des voyages, l'influence du risque pour la santé sur la destination de voyage et si oui ou non les voyageurs s'informaient au sujet des risques pour la santé. Les répartitions exactes sont présentées dans les tableaux détaillés. Seules les différences significatives au niveau de confiance de 95 % sont présentées dans ce rapport. Toute différence statistiquement significative (test t) entre ces sous-groupes est indiquée par la lettre de la colonne dans les tableaux partout dans le rapport. Par exemple, dans le tableau ci-dessous, les voyageurs internationaux plus jeunes (18-34 ans) et d'âge moyen (35-54 ans) sont beaucoup plus susceptibles d'indiquer que le fait de voyager vers une destination qui leur est familière constitue un risque élevé comparativement aux voyageurs internationaux plus âgés (55 ans et plus).

    Âge
  Total
(A)
18-34
(B)
35-54
(C)
55-70
(D)
71+
(E)
Base = actuelle (2000)
%
(535)
%
(792)
%
(565)
%
(108)
%
Voyage à une destination connue 10 13 DE 12 DE 5 2

Les chiffres présentés dans ce rapport sont arrondis au nombre entier le plus près. En raison de cet arrondissement, il peut sembler, dans certains cas, que les évaluations regroupées diffèrent d'un point de pourcentage par rapport à ce qu'elles étaient lorsque présentées individuellement et les totaux ne correspondent peut-être pas à 100 %.

1.4. Valeur du contrat

La valeur totale du contrat pour le projet a été de 79 422,26 $ y compris les taxes applicables.

1.5. Énoncé de neutralité politique

Par la présente, je certifie, à titre de représentante de Kantar TNS, que les produits finaux sont pleinement conformes aux exigences de neutralité politique du gouvernement du Canada établies dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d'attribution de marchés de services de recherche sur l'opinion publique. Plus particulièrement, les produits finaux ne comprennent pas de renseignements sur les intentions de vote aux élections, sur les préférences de partis politiques, sur les positions vis-à-vis de l'électorat ou sur l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de ses dirigeants.

Tanya Whitehead
Kantar
Directrice principale, Leader du secteur public