Sondage auprès des Canadiens sur la prévention de la démence

SOMMAIRE

Préparé pour l'Agence de la santé publique du Canada.

Fournisseur : LES ASSOCIÉS DE RECHERCHE EKOS INC.
No du contrat : 6D016-215153/001/CY
Valeur du contrat : 99 981,78 $ (TVH incluse)
Date du contrat : 20 janvier 2022
Date de livraison : 7 septembre 2022
No d'inscription : POR-104-21

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le présent rapport, veuillez communiquer avec l'Agence de la santé publique du Canada à hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca.

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Sondage auprès des Canadiens sur la prévention de la démence

Sommaire

Préparé pour l'Agence de la santé publique du Canada.
Nom du fournisseur : LES ASSOCIÉS DE RECHERCHE EKOS INC.
Date : Septembre 2022

Ce rapport de recherche sur l'opinion publique présente les résultats d'un sondage en ligne mené par les Associés de recherche EKOS Inc. pour le compte de l'Agence de la santé publique du Canada. L'étude de recherche a été menée auprès de 2 050 Canadiens et Canadiennes âgés de 18 à 74 ans pendant les mois de février et de mars 2022.

This report is also available in English under the title: Survey of Canadians Regarding Dementia Prevention

Cette publication ne peut être reproduite qu'à des fins non commerciales. Une autorisation écrite préalable doit d'abord être obtenue de Services publics et Approvisionnement Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Santé Canada à hc.cpab.por-rop.dgcap.sc@canada.ca ou à l'adresse suivante :

Ministère de la Santé
200, promenade Églantine
A.L. 1915C
Ottawa, Ontario
K1A 0K9

Numéro de catalogue : HP14-414/2022F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-45400-9

Publications connexes (numéro d'enregistrement : POR-104-21)

Numéro de catalogue : HP14-414/2022E-PDF (Final English Report)
ISBN 978-0-660-45399-6 (Final English Report)

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le ministre de la Santé, 2022

Sommaire

A. Contexte et objectifs

La démence est un terme générique utilisé pour décrire un ensemble de symptômes affectant la fonction cérébrale qui sont causés par des maladies ou des blessures neurodégénératives et vasculaires. Elle se caractérise par un déclin des capacités cognitives, notamment de la mémoire, de la conscience de soi, du lieu et du temps, du langage, des compétences de base en mathématiques, du discernement et de la planification. La démence peut également affecter l'humeur et le comportement. De plus en plus de preuves et des directives récentes donnent à penser qu'environ 40 % des cas de démence dans le monde pourraient être évités en traitant douze facteurs de risque : niveaux inférieurs d'éducation à la petite enfance, perte auditive, lésion cérébrale traumatique, hypertension artérielle, consommation excessive d'alcool, obésité, tabagisme, dépression, isolement social, inactivité physique, diabète et pollution de l'air [i]. Avec une population croissante et vieillissante, le nombre de Canadiens aux prises avec la démence devrait augmenter au cours des prochaines décennies[ii].

La première stratégie nationale du Canada sur la démence, Une stratégie sur la démence pour le Canada : Ensemble, nous y aspirons, publiée en juin 2019, cerne trois objectifs nationaux : prévenir la démence; faire progresser les thérapies et trouver un remède, et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de démence et des aidants naturels. Afin d'appuyer l'objectif national de la stratégie de prévention de la démence au Canada et d'appuyer les rapports annuels au Parlement concernant la stratégie nationale sur la démence, une recherche sur l'opinion publique (ROP) a recueilli de l'information sur la sensibilisation et les connaissances des Canadiens à l'égard de la démence en se concentrant sur les expériences et attitudes liées à la réduction des risques. L'objectif principal de la recherche consistait à explorer la sensibilisation aux facteurs de risque modifiables, aux défis, aux obstacles, aux catalyseurs et aux facteurs d'influence qui ont un impact sur l'adoption de comportements sains prévenant le développement de la démence.

B. Méthodologie

Dans le cadre du sondage, 2 050 Canadiens et Canadiennes âgés de 18 à 74 ans ont répondu au questionnaire, y compris des sur échantillons de Canadiens qui s'identifient comme des Noirs (139), des Asiatiques du sud (135), des personnes 2ELGBTQI+ (370) ainsi que des résidents du Canada atlantique (211) ou des territoires (107).

L'échantillon du sondage est issu du panel Probit des Associés de recherche EKOS, assemblé au moyen de la composition aléatoire pour échantillonnage à partir d'une base composée de personnes dotées d'un téléphone cellulaire ou filaire, ce qui offre un recoupement de l'ensemble des Canadiens munis d'un accès téléphonique. Le processus de recrutement était réparti de manière à refléter fidèlement la population du Canada (selon la définition de Statistique Canada). Ainsi, avec plus de 120 000 membres actifs, le panel Probit peut être considéré comme représentatif de la population canadienne (c'est-à-dire qu'une population cible donnée comprise dans notre panel correspond de près à l'ensemble de la population), et il est donc possible de lui attribuer une marge d'erreur. Une majorité de l'échantillon a été recueillie par le biais d'un questionnaire en ligne autoadministré, alors que le quart de l'échantillon a été recueilli au téléphone par des enquêteurs bilingues formés.

La durée moyenne des entretiens était de 15 minutes en ligne et de 23 minutes au téléphone, et les résultats ont été recueillis entre le 25 février et le 12 mars 2022, à la suite d'une période d'essais (51 cas en tout : 33 en anglais, 18 en français, 37 en ligne et 25 au téléphone). Le taux de participation a été de 19 % (22 % en ligne et 13 % au téléphone). Des détails sur le taux de participation sont disponibles à l'annexe A. Le questionnaire est fourni à l'annexe B.

Cet échantillon probabiliste recruté de façon aléatoire a une marge d'erreur de +/- 2,1 % à un intervalle de confiance de 95 %. La marge d'erreur de chacun des groupes cibles oscille entre 3,5 et 7,0 %. Les résultats sont pondérés en fonction des proportions de populations selon la région, l'âge, le genre et le niveau de scolarité, ainsi qu'en tenant compte des répondants qui s'identifient comme des Noirs, des Asiatiques du sud et des personnes 2ELGBTQI+. Un test du chi carré a été utilisé pour comparer les sous-groupes du reste de l'échantillon (p. ex., Ontario par rapport au reste du Canada, groupe des 65 ans à 74 ans par rapport au reste du Canada, femmes par rapport aux hommes) et des données pondérées ont été utilisées lorsqu'il était pertinent de le faire.

C. Principales constatations

Connaissances

Environ trois Canadiens sur quatre connaissent quelqu'un qui est atteint ou a été atteint de démence. Pour près de la moitié (48 %), cela comprend un membre de la famille élargie. D'autres évoquent un parent (19 %), un voisin, un collègue au travail ou un client (19 %), un ami (16 %), un conjoint ou un partenaire (1 %), ou eux-mêmes (1 %).

Huit répondants sur dix (79 %) croient que la démence a un impact modéré ou important au Canada en ce moment. À l'instar des résultats obtenus en 2020, plus d'un Canadien sur cinq (28 %) estime être très bien informé sur la démence. Environ la moitié d'entre eux croit être moyennement informé et un peu plus d'un sur quatre considère ne pas être très bien informé. La vaste majorité des répondants (entre 85 et 90 %) est capable de nommer correctement les signes et les symptômes communs de la démence, y compris le jugement amoindri, les changements d'humeur, de comportement ou de personnalité, le rangement inapproprié d'objets et la difficulté à exécuter des tâches de tous les jours.

Près de trois personnes sur cinq (58 %) croient à tort qu'il existe des traitements efficaces qui peuvent retarder l'apparition de symptômes et ralentir la progression de la démence. Il s'agit d'une diminution par rapport à 2020, alors que 67 % affirmaient que des traitements efficaces existaient.

La moitié des Canadiens (50 %) estime à juste raison que le risque de développer la démence est lié à des problèmes de santé chroniques, comme l'hypertension, les maladies du cœur et le diabète. La sensibilisation a augmenté dans ce domaine depuis 2020, alors que 37 % des répondants avaient identifié ces problèmes de santé comme des facteurs de risque. Près d'un répondant sur trois sait que certains groupes ethniques ou culturels présentent un risque plus élevé de développer la démence (comme le suggèrent certaines données disponibles), même si, à peu de choses près, la même proportion ne pense pas que ce soit le cas, et une proportion plus élevée est incertaine (40 %). Assez peu de répondants (19 %) croient à tort que la démence est une conséquence inévitable du vieillissement.

Attitudes et perceptions

Un peu plus de la moitié des Canadiens (51 %) affirme craindre d'être un jour atteint de démence. Ce pourcentage est en baisse par rapport aux 64 % obtenus dans le sondage de 2020. La plupart des Canadiens croient présenter un risque modéré ou faible de développer la démence. Avant de consulter une liste de facteurs de risque dans le cadre du sondage, 15 % des Canadiens considéraient comme élevé leur risque personnel de développer la démence. Une personne sur trois (32 %) estime que son risque est faible et une proportion un peu plus élevée (37 %) croit présenter un risque modéré.

Bien que les données actuelles suggèrent que le risque génétique ne détermine pas tout à fait si une personne va développer la démence dans la plupart des cas, trois Canadiens sur cinq qui considèrent que leur risque de développer la démence est modéré ou élevé (61 %) affirment croire cela parce que des membres de leur famille sont atteints ou ont été atteints de démence. Quatre répondants sur dix (41 %) perçoivent leur risque comme modéré ou élevé parce qu'ils ne font pas assez d'exercice. Environ trois personnes sur dix (34 %) disent que c'est parce qu'elles ont au moins un problème de santé chronique ou parce qu'elles ont du mal à maintenir une saine alimentation (28 %). Parmi les Canadiens qui estiment que leur risque de développer la démence est faible, 72 % croient que c'est parce qu'ils mettent régulièrement leur cerveau au défi. Près de deux personnes sur trois (64 %) disent que c'est parce que personne dans leur famille n'a été atteint de démence.

Seul un Canadien sur cinq (20 %) croit avoir une capacité élevée de réduire son risque personnel de développer la démence à l'avenir, et près de la moitié (47 %) estime que sa capacité de réduire le risque est modérée.

Deux Canadiens sur trois (66 %, comparativement à 71 % en 2020) se sentent à l'aise de discuter avec un fournisseur de soins de leur risque personnel de développer la démence et plus de quatre répondants sur dix (42 %, en baisse par rapport aux 50 % de 2020) se sentiraient à l'aise de parler d'un diagnostic de démence à des amis. Un peu moins de la moitié des Canadiens (47 %, comparativement à 51 % en 2020) se sentiraient à l'aise d'interagir avec une personne atteinte de démence.

Mesures pour réduire le risque de développer la démence

Plus de la moitié des Canadiens croit qu'il est important de commencer à prendre des mesures pour réduire le risque de développer la démence entre 35 et 54 ans (31 %) ou « à tout âge » (25 %). Seule une personne sur quatre (25 %) est d'avis qu'il faut commencer à 55 ans ou plus.

Seuls 27 % des Canadiens déclarent avoir intentionnellement pris des mesures pour réduire leur risque de développer la démence au cours des douze derniers mois. Parmi ceux qui prennent intentionnellement des mesures, la mesure la plus courante consiste à mettre son cerveau au défi pour qu'il reste actif (74 %), à avoir une saine alimentation (68 %) et à faire régulièrement des activités physiques (65 %). Le fait de socialiser souvent (41 %) ainsi que la surveillance et la gestion de tout problème de santé chronique (39 %) sont également des mesures populaires. La plupart des répondants (83 %) prévoient de continuer à prendre toutes mes mesures préventives. Parmi les 69 % de Canadiens qui déclarent ne pas prendre de mesures intentionnelles visant spécifiquement à réduire leur risque de développer la démence, plusieurs participent néanmoins à des activités liées à un risque réduit de démence, y compris des défis pour stimuler leur cerveau (68 %), d'avoir une saine alimentation (62 %) et de faire régulièrement des activités physiques (54 %). Sept répondants sur dix (72 %) prévoient de continuer à prendre ces mesures.

Parmi ceux qui prennent intentionnellement des mesures pour réduire leur risque de développer la démence, le facteur de motivation le plus souvent mentionné est le fait de connaître quelqu'un qui est atteint de démence (50 %). Ce facteur est suivi de loin par des preuves scientifiques crédibles (28 %) et un changement de l'état de santé (28 %). Les médias ainsi que les conseils d'amis proches et de membres de la famille jouent également un rôle pour environ un Canadien sur sept (15 % et 14 %, respectivement). Parmi tous les répondants, 60 % disent souhaiter en faire plus pour réduire leur risque de développer la démence. Parmi les autres répondants, un peu plus du quart (27 %) déclare ne pas s'en sentir capables ou ne pas avoir besoin d'en faire plus pour réduire leur risque, la raison la plus souvent mentionnée étant de ne pas en savoir assez sur les mesures qu'ils devraient prendre (33 %). Un peu plus d'une personne sur dix (14 %) affirme en faire déjà assez, et une proportion semblable croit ne pas avoir le temps (12 %), est d'avis que cela ne changera rien (13 %) ou dit avoir des problèmes de santé qui l'empêchent d'en faire plus (11 %). Six répondants sur dix qui déclarent ne pas prendre de mesures disent ne pas souhaiter en faire plus pour réduire leur risque de développer la démence. Cependant, une personne sur trois croit ne pas connaître assez de mesures à prendre. Même s'ils déclarent ne pas prendre intentionnellement des mesures pour réduire leur risque de développer la démence, de nombreux Canadiens prennent des mesures liées à la réduction du risque de démence, comme stimuler leur cerveau (68 %), avoir une saine alimentation (62 %) et faire régulièrement des activités physiques (54 %).

D. Note aux lecteurs

Les résultats détaillés de l'étude sont présentés dans les sections ci-dessous. Les résultats globaux sont présentés dans la section principale du rapport et sont normalement appuyés par un graphique ou une présentation tabulaire. Les résultats pour la proportion de répondants de l'échantillon qui ont répondu « je ne sais pas » ou qui n'ont pas fourni une réponse peuvent ne pas être indiqués dans la représentation graphique des résultats dans tous les cas, particulièrement lorsqu'ils ne sont pas appréciables (p. ex., 10 % ou moins). Aussi, il est possible que les résultats ne donnent pas 100 % en raison des arrondissements. Pour une douzaine de questions posées en 2022, les résultats sont comparés à ceux du sondage sur la démence de 2020, mené auprès de 4 200 Canadiens. Aux fins d'une comparaison plus directe, les résultats de 2020 présentés dans le présent rapport excluent 7 % des répondants qui étaient âgés de 75 ans ou plus au moment de répondre au sondage. Il peut également y avoir une plus grande concentration d'aidants naturels dans l'échantillon du sondage de 2020, bien que cela soit difficile à établir puisque ce sondage établissait une distinction entre la prestation de soins rémunérés et de soins non rémunérés, ce qui n'est pas le cas dans la version actuelle du sondage[iii].

Des textes à puces sont également utilisés pour mettre en évidence des différences statistiques importantes[iv] entre des sous-groupes de répondants. Les principaux profils démographiques d'intérêt sont décrits dans le rapport, suivant un ordre précis sous des rubriques particulières (genre, âge, région et groupes présentant un risque plus élevé de développer la démence). Cette dernière catégorie comprend les personnes qui s'identifient comme des Noirs, des Asiatiques du sud ou des Autochtones et des personnes 2ELGBTQI+, ainsi que celles qui ont reçu un diagnostic d'un problème de santé chronique. D'autres modèles démographiques, comme le niveau de scolarité ou le revenu annuel du ménage, sont également présentés lorsqu'ils sont particulièrement pertinents. Seules les différences qui sont statistiquement et considérablement différentes (p. ex., au moins cinq points de pourcentage de différence avec la moyenne globale) sont présentées.

Les différences statistiques entre les sous-groupes et le reste des Canadiens sont analysées dans les groupes démographiques (p. ex., les moins de 35 ans par rapport aux Canadiens âgés, l'Ontario par rapport au reste du Canada). Les groupes de populations susceptibles de présenter un risque plus élevé de développer la démence sont également soumis à des analyses afin de trouver des différences entre ces groupes et les autres répondants. Par exemple, les répondants qui s'identifient comme des Noirs sont comparés à tous les autres répondants qui ne s'identifient pas comme tels, et ceux qui ont un problème de santé chronique sont comparés aux répondants qui n'en ont pas. Dans la plupart des cas, les résultats sont décrits pour le sous-groupe par rapport à tous les autres, généralement appelés « les autres répondants ». Lorsque cela est pertinent, les résultats de sous-groupes clés sont décrits pour obtenir une comparaison plus éclairante.

Des détails sur la méthodologie et les caractéristiques de l'échantillon sont disponibles à l'annexe A. Le questionnaire du sondage se trouve à l'annexe B.

E. Certification de neutralité politique

À titre de cadre supérieur des Associés de recherche EKOS Inc., j'atteste par la présente que les documents remis sont entièrement conformes aux exigences de neutralité politique du gouvernement du Canada exposées dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d'attribution de marchés de services de recherche sur l'opinion publique. En particulier, les documents remis ne contiennent pas de renseignements sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de ses dirigeants.

Signé par :

Susan Galley (vice-présidente)

F. Valeur de l'entente

Valeur de l'entente : 99 981,78 $ (TVH incluse)