Attitudes, préférences et perceptions des voyageurs à l’égard des risques, en 2023 - Sommaire exécutif

Préparé pour l’Agence de la santé publique du Canada

Nom du fournisseur : Abacus Data

Numéro de contrat : CW2273736

Valeur du contrat : 139 037,46

Date d’attribution : Le 15 février 2023

Date de livraison : 21 novembre 2023

Numéro d’enregistrement : POR 128-22

Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez envoyer un courriel à Santé Canada :
cpab_por-rop_dgcap@hc-sc.gc.ca

Ce rapport est aussi disponible en français

Attitudes, préférences et perceptions des voyageurs à l’égard des risques, en 2023 - Sommaire exécutif

Préparé par Abacus Data, pour l’Agence de la santé publique du Canada

Novembre 2023

L’Agence de la santé publique du Canada a demandé à Abacus Data d’effectuer un sondage de l’opinion publique pour comprendre comment les voyageurs internationaux ont modifié leurs habitudes de voyage, et en particulier la façon dont ils se préparent à voyager depuis l’apparition de la COVID-19. Ce sondage a également pour but de déterminer les endroits où ils cherchent à obtenir des conseils sur la santé des voyageurs (à supposer que ce soit le cas). Au total, 3 200 Canadiens ayant voyagé ou ayant l’intention de voyager à l’étranger ont été interrogés par le biais d’un panel en ligne. Le sondage en ligne a été réalisé entre le 18 avril et le 5 mai 2023.

This publication is also available in English under the title : 2023 Travellers’ Risk Perceptions, Attitudes and Preferences.

Autorisation de reproduction

Cette publication ne peut être reproduite qu’à des fins non commerciales. Une autorisation écrite préalable doit être obtenue auprès de l’Agence de la santé publique du Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez envoyer un courriel à :

cpab_por-rop_dgcap@hc-sc.gc.ca

Santé Canada, CCRC

200 Eglantine Driveway, Tunney’s Pasture

Immeuble Jeanne Mance, AL 1915C

Ottawa, Ontario K1A 0K9

Numéro de catalogue : H14-323/2023F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-68712-4

Publications connexes (numéro d'enregistrement : 128-22) :

Numéro de catalogue : H14-323/2023E-PDF (Rapport, Anglais)

Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-68711-7 (Anglais)

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par l’Agence de la santé publique du Canada, 2023

1. Sommaire exécutif

1.1. Objet de l’étude

Le Programme de santé des voyageurs de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) est chargé de promouvoir une communication efficace des risques pour la santé liés aux voyages, et des stratégies d’atténuation auprès des Canadiens, des partenaires et des parties prenantes. Ce programme a pour but d’aider les Canadiens à prendre des décisions en connaissance de cause au moment de voyager, afin de protéger leur santé (au quotidien, et en cas d’urgence), et de réduire au minimum l’importation et l’exportation de maladies infectieuses au-delà des frontières du Canada.

En 2019, l’ASPC avait mené un précédent sondage auprès des voyageurs se rendant dans des destinations internationales autres que les États-Unis. Depuis ce premier sondage, la pandémie et les mesures frontalières qui ont été mises en œuvre au Canada et dans le monde entier ont pu modifier la façon dont les voyageurs perçoivent les risques, et prennent des mesures pour protéger leur santé. Une évaluation des attitudes et des pratiques actuelles concernant les voyages planifiés contribuera à la planification des programmes futurs, et permettra d’améliorer le programme et le contenu du site Web.

1.2. Objectifs de l’étude

L’objectif principal de cette étude est d’évaluer les attitudes et la perception du risque des voyageurs internationaux (qu’ils aient voyagé, ou qu’ils aient l’intention de le faire) depuis 2019 et l’apparition de la COVID-19.

Plus précisément, le sondage servira à :

1.3. Méthodologie

Étude quantitative

Le sondage quantitatif en ligne a été réalisé entre le 18 avril et le 5 mai 2023. Au total, 3 200 sondages ont été effectués dans tout le Canada par le biais d’un panel en ligne. Pour être qualifiée, la personne interrogée doit, soit avoir l’intention de voyager au cours de l’année à venir, soit avoir voyagé au cours de l’année écoulée vers une destination internationale. Pour pouvoir comparer les résultats avec ceux du sondage effectué en 2019, 2 000 sondages ont été adressés aux personnes qui se rendent dans des destinations internationales autres que les États-Unis. Les 1 000 autres sondages ont été adressés aux personnes voyageant aux États-Unis. Un suréchantillon supplémentaire de 100 migrants récents (arrivés au Canada au cours des cinq dernières années), et de 100 grands voyageurs a également été constitué.

Comme il s’agit d’un échantillon non probabiliste, les résultats ne peuvent pas être extrapolés à un public plus large, et aucune marge d’erreur n’est associée aux conclusions.

Pour plus de clarté, les « voyageurs internationaux » sont les personnes interrogées qui ont voyagé au cours de l’année écoulée, ou qui ont l’intention de voyager au cours de l’année à venir vers une destination autre que les États-Unis. Les « voyageurs américains » sont ceux qui ont voyagé aux États-Unis au cours de l’année écoulée, ou qui ont l’intention de le faire au cours de l’année à venir. Il faut noter que certains éléments se chevauchent (une personne peut voyager aux États-Unis, ainsi que vers des destinations autres que les États-Unis).

Les données sont présentées sans pondération, comme c’était le cas pour le sondage réalisé en 2019, auquel le présent rapport fait référence. Étant donné que les données ne sont pas pondérées en fonction d’une population connue dans le cadre des deux sondages, il est possible que les différences de valeurs entre les deux sondages reflètent la variabilité de l’échantillonnage et le biais de non-réponse entre les deux sondages.

Les « migrants récents » sont définis comme des personnes n’ayant pas la nationalité canadienne, qui sont arrivés au Canada au cours des cinq dernières années.

Les « grands voyageurs » sont définis comme des personnes qui effectuent au moins deux voyages par année vers des destinations internationales autres que les États-Unis, ou qui effectuent au moins deux voyages aux États-Unis et un voyage par année vers des destinations internationales autres que les États-Unis.

Analyses de sous-groupes et arrondissements

En complément de l’analyse descriptive, une analyse a été réalisée pour établir les éventuelles différences d’opinions en fonction des caractéristiques démographiques personnelles telles que le lieu de résidence (province et zone rurale ou zone urbaine), le genre et l’âge, ainsi que les caractéristiques liées aux voyages telles que les destinations, la fréquence et la raison des voyages. La fiabilité des comparaisons est établie en fonction de deux considérations : le nombre de cas des groupes analysés, et l’importance des différences entre les groupes. Les tests statistiques standards utilisant des colonnes de pourcentages avec une valeur p de < 0,05 ont été appliqués dans les tableaux.

Veuillez noter qu’en raison des arrondissements, il se peut que dans certains cas, les catégories regroupées diffèrent d’un point de pourcentage par rapport à leur présentation individuelle, et que les totaux n’atteignent pas 100 %.

La ventilation complète des résultats est présentée dans les tableaux de données ci-joints, sous pli distinct.

Étude qualitative

La phase qualitative de la recherche a consisté en six (6) groupes de discussion en ligne avec le public canadien, qui se sont déroulés entre le 28 et le 30 août 2023. Au total, 65 personnes ont pris part aux six groupes de discussion.

Tous les participants doivent avoir voyagé à l’étranger au cours des 12 derniers mois, ou avoir l’intention de voyager à l’étranger au cours des 12 prochains mois. Chaque groupe de discussion a duré 90 minutes.

Des observateurs de l’ASPC ont assisté à chaque groupe de discussion.

Les groupes de discussion ont été animés selon un guide de discussion approuvé, et comprenaient un examen des documents élaborés par l’ASPC.

1.4. Valeur du contrat

La valeur totale du contrat pour le projet s’élevait à 139 037,46 $, y compris les taxes applicables.

1.5. Déclaration de neutralité politique

Je certifie par la présente, en tant que représentant d’Abacus Data, que les produits fournis sont entièrement conformes aux exigences de neutralité politique du gouvernement du Canada décrites dans la Politique de communication du gouvernement du Canada, et dans les Procédures de planification et d’attribution des contrats de recherche sur l’opinion publique. De manière plus précise, les produits fournis ne comprennent pas d’informations sur les intentions de vote, les préférences des partis politiques, les positions auprès de l’électorat ou l’évaluation des performances d’un parti apolitique ou de ses dirigeants.

Richard Jenkins, titulaire d’un doctorat, PAIM

1.6. Sommaire des constatations

Afin de répondre aux objectifs de cette étude et de pouvoir établir des comparaisons avec le sondage réalisé en 2019 auprès des voyageurs internationaux, l’accent est mis sur les Canadiens ayant voyagé en dehors du Canada et des États-Unis, y compris l’Alaska et Hawaï, au cours des 12 derniers mois ou ceux ayant l’intention de le faire au cours des 12 prochains mois (ci-après désignés « voyageurs internationaux »).

Habitudes de voyage des voyageurs internationaux canadiens

Plus des deux tiers des voyageurs internationaux interrogés effectuent au moins un voyage à l’étranger par an (69 %), ce qui représente une hausse par rapport au chiffre de 53 % enregistré en 2019. Conformément aux résultats de 2019, au cours des 12 (douze) derniers mois, les voyages internationaux ont été le plus souvent effectués en Europe (28 %), au Mexique (19 %), dans les Caraïbes (17 %) et en Asie (15 %). Une proportion moindre s’est rendue en Amérique centrale (8 %), dans les territoires des États-Unis (7 %), en Amérique du Sud (5 %), au Moyen-Orient (5 %), en Afrique (5 %), en Australie ou en Nouvelle-Zélande (3 %), ou dans les îles du Pacifique (1 %). Près de la moitié (45 %) ont également voyagé aux États-Unis.

Les intentions de voyage au cours des 12 (douze) prochains mois suivent une tendance similaire avec des projets de voyages en Europe (38 %), aux Caraïbes (21 %), au Mexique (20 %), ou en Asie (17 %). Un nombre moins important de voyageurs prévoit de se rendre en Amérique centrale (9 %), dans les territoires des États-Unis (7 %), en Amérique du Sud (7 %), au Moyen-Orient (5 %), en Afrique (4 %), en Australie ou en Nouvelle-Zélande (4 %), ou dans les îles du Pacifique (1 %).

Plus de la moitié des voyageurs internationaux (54 %) réservent généralement leur voyage deux mois, ou plus à l’avance. Les autres voyageurs réservent un mois, ou moins à l’avance. En 2019, ils étaient nettement plus nombreux (65 %) à réserver leur voyage deux mois, ou plus à l’avance.

Les participants aux groupes de discussion indiquent ne pas avoir changé leur façon de planifier un voyage avant l’apparition de la COVID-19 ni depuis. Certains participants reconnaissent qu’ils vérifient désormais les exigences en matière de vaccination ou autres conditions nécessaires à l’entrée sur le territoire, mais ces vérifications sont généralement très spécifiques à une destination (à savoir qu’elles ne sont pas effectuées pour toutes les destinations) et tendent à être effectuées uniquement pour garantir l’accès au pays, plutôt que pour des raisons de santé.

Attitudes à l’égard des risques pour la santé des voyageurs

De nombreux voyageurs internationaux (63 %) sont d’accord (tout à fait d’accord, ou plutôt d’accord) pour dire que les voyages à l’étranger comportent des risques pour la santé qui ne sont pas présents au Canada, mais ce chiffre accuse une baisse considérable par rapport à 2019 (75 %). Un peu plus de la moitié (56 % contre 64 % en 2019) pensent (tout à fait / plutôt) que tous les voyageurs internationaux devraient consulter un professionnel de la santé avant de partir en voyage, ou qu’un rendez-vous devrait être pris avec un professionnel de la santé au moins six semaines avant de partir en voyage à l’étranger (57 % contre 62 %). Par conséquent, si les risques perçus ont diminué, le sentiment de devoir consulter un professionnel de la santé avant un voyage international n’a guère évolué.

Les voyageurs internationaux estiment que le niveau de risque pour la santé est faible ou moyen pour la plupart des types de voyages. Les voyages à des fins de bénévolat ou d’action humanitaire (38 % élevé contre 55 % en 2019), les voyages d’aventure (32 % et 45 %) et les voyages pour des interventions médicales (30 %) sont considérés comme présentant un risque « élevé » par un plus grand nombre de voyageurs internationaux, comparé aux autres types de voyages. Il convient de noter que les voyages liés au bénévolat ou à l’action humanitaire, et les voyages d’aventure sont perçus comme moins risqués qu’en 2019. On observe peu de changement dans le niveau de risque perçu pour les voyages de tourisme ou de loisirs, les voyages dans un lieu habituel, les visites à des amis ou à des membres de la famille, les voyages liés aux études ou à la recherche, ou pour une destination fréquemment visitée.

Pour la plupart des voyageurs internationaux, les risques pour la santé liés aux voyages influencent le choix de leur destination. Près d’un quart d’entre eux (26 %) indiquent que les risques pour la santé liés aux voyages influencent fortement leur choix de destination, et 38 % indiquent que les risques pour la santé influencent modérément leur destination. Ces chiffres sont pratiquement inchangés par rapport à 2019, où 30 % des personnes interrogées se disaient fortement influencées par les risques pour la santé.

Les groupes de discussion ont fait ressortir le fait que les risques pour la santé ne sont pas une considération primordiale lorsque les voyageurs planifient leurs voyages. En effet, lors de la planification d’un voyage, les coûts, la logistique du voyage (vols, hébergement, etc.), les activités (attractions, choses à faire), le but du voyage (visite à la famille, travail), l’envie de visiter une destination particulière (sur leur liste de rêves), et même la météo (vacances d’hiver ensoleillées) sont considérés comme plus importants que les risques pour la santé.

Recherche concernant les risques pour la santé et les recommandations liées aux voyages

La grande majorité (92 % contre 89 % en 2019) des voyageurs internationaux se renseignent sur les risques pour la santé et les recommandations sanitaires associées avant de partir en voyage. Certaines personnes (29 % en baisse par rapport à 40 %) consultent les risques pour la santé plus de six semaines avant leur voyage, tandis que 63 % le font dans les six semaines précédant leur voyage. Cela peut indiquer une prise de conscience des changements rapides en ce qui concerne les risques et les recommandations en matière de santé.

Le choix de la destination est apparu dans les groupes de discussion comme un facteur déterminant des efforts déployés par les voyageurs pour s’informer sur les risques pour la santé et s’y préparer. Pour les destinations perçues comme présentant un risque plus élevé, les voyageurs prennent généralement des mesures avant le départ, notamment en se renseignant sur les risques pour la santé et en consultant un professionnel de la santé (p. ex., se faire vacciner ou obtenir les médicaments nécessaires). À leur arrivée à destination, les voyageurs prendront les mesures qui s’imposent, comme faire preuve de prudence en consommant des aliments et de l’eau de la région, en utilisant un répulsif contre les insectes et en adoptant une bonne hygiène des mains.

Moins de la moitié (46 %) des voyageurs internationaux prennent en compte les risques pour la santé à chaque fois qu’ils se rendent dans un pays étranger. Ce pourcentage est inchangé par rapport à celui enregistré en 2019. Un quart des personnes interrogées (25 % en baisse par rapport à 31 % en 2019) se renseigne lorsqu’elles voyagent dans des endroits qui, selon elles, présentent des risques pour la santé, et elles sont 19 % à se renseigner lorsqu’elles se rendent dans une certaine destination pour la première fois. Le fait d’entendre parler de risques pour la santé dans les actualités ou sur les médias sociaux (19 % contre 21 %), ou par la famille ou les amis (15 % contre 14 %) sont également des situations qui amèneraient certains voyageurs à se renseigner.

Il est intéressant de noter que si moins de la moitié (46 %) des voyageurs internationaux s’intéressent aux risques pour la santé chaque fois qu’ils se rendent dans une destination internationale, ils sont moins nombreux qu’en 2019 à juger qu’il est très important de s’informer à ce sujet :

Les principales sources d’information utilisées par les voyageurs internationaux pour planifier ou réserver un voyage vers une destination internationale sont les moteurs de recherche sur Internet (51 % contre 58 % en 2019), les sites de réservation en ligne (44 %, soit le même pourcentage qu’en 2019), les sites gouvernementaux (42 %, soit le même pourcentage qu’en 2019), les sites Web de voyage (40 % contre 49 %), et les amis et la famille (soit presque le même pourcentage qu’en 2019; 40 % contre 41 %).

Les participants aux groupes de discussion ont indiqué qu’ils utilisent « Google », et se fient aux sites Web de voyage en ligne tels que Tripadvisor, Expedia, et aux blogues de voyage (p. ex., YouTube et autres médias sociaux) pour obtenir des informations sur les vols, l’hébergement, les attractions et autres aspects de la destination et de l’expérience de voyage. Le bouche-à-oreille (par la famille et les amis) est également une source d’information importante au sujet des destinations de voyage (p. ex., activités, restaurants, excursions locales, etc.). Plusieurs voyageurs ont mentionné le site Web du gouvernement du Canada pour les conditions d’entrée, tandis que quelques voyageurs plus âgés se renseignent auprès d’un agent de voyage.

Les voyageurs internationaux font confiance à diverses sources pour obtenir des informations précises sur la santé des voyageurs. Les sites Web du gouvernement du Canada sont jugés dignes de confiance par près de six voyageurs internationaux sur dix (60 % contre 63 % en 2019), suivis par les professionnels de la santé (41 % contre 56 %), les agences internationales (33 % contre 41 %), les sites Web des gouvernements provinciaux (33 % contre 29 %), ou les cliniques de santé-voyage (30 % contre 40 %). Bien que la confiance dans les sources du gouvernement canadien n’ait pas changé, la proportion de personnes faisant confiance aux agences internationales, aux professionnels de la santé et aux cliniques de santé-voyage a diminué de façon notable depuis 2019.

Conformément aux résultats quantitatifs des groupes de discussion, les sources d’information les plus fiables sont les médecins, le gouvernement (en particulier le gouvernement fédéral), et la famille.

Comportements d’atténuation des risques

En matière de comportements liés à l’atténuation des risques, les voyageurs internationaux accordent la plus grande importance à l’achat ou à la possession d’une assurance maladie de voyage (61 % très important). Ce chiffre est nettement inférieur à celui de 2019 (72 %). Par ailleurs, on retrouve d’autres mesures importantes à prendre avant de voyager, dont le degré d’importance est également beaucoup plus faible, à savoir :

Ils sont peu nombreux à penser qu’il est très important de consulter un professionnel de la santé (35 % en baisse par rapport à 49 % en 2019), de se rendre dans une clinique de santé-voyage (30 % par rapport à 38 %), ou de consulter un pharmacien (26 % par rapport à 29 %). Seul ce dernier point ne représente pas une baisse notable par rapport à 2019.

Moins de 1 % des voyageurs internationaux indiquent qu’ils ne suivraient pas du tout les recommandations pour la santé des voyageurs s’ils se rendaient dans une destination où les autorités auraient émis un avis de santé publique pour une maladie infectieuse particulière, ou autre maladie. La grande majorité des voyageurs suivraient tout à fait (62 %), ou probablement (28 %) les recommandations en matière de santé des voyageurs.

Presque tous les voyageurs internationaux (96 %) déclarent entreprendre diverses activités d’atténuation des risques avant de partir en voyage. Ce chiffre est pratiquement inchangé par rapport à celui de 2019, où 94 % d’entre eux avaient pris certaines initiatives. Les principales mesures adoptées consistent à souscrire ou à disposer d’une assurance maladie de voyage (47 % contre 58 % en 2019), et à vérifier que leurs vaccinations de routine soient à jour (46 % contre 48 %). Parmi les autres initiatives, on trouve :

Dans les groupes de discussion, les participants ont indiqué qu’ils prenaient diverses mesures pour atténuer les risques pour la santé, dont certaines ont été influencées par la COVID-19. Les principales activités des voyageurs sont de s’assurer qu’ils emportent suffisamment de médicaments, de confirmer ou de souscrire une assurance médicale de voyage, de se munir de désinfectant pour les mains et de masques, de se rendre dans une clinique de santé-voyage ou chez un médecin pour se faire vacciner, et de faire attention à rester en bonne santé avant le voyage. La COVID-19 et la publicité qui en a découlé autour des vaccins n’ont toutefois pas augmenté la probabilité que ces voyageurs consultent un médecin ou une clinique de santé-voyage lors de la planification de leurs voyages.

Presque tous les voyageurs internationaux (98 %) déclarent avoir pris au moins quelques initiatives d’atténuation des risques pour protéger leur santé au cours de leur voyage, et ce pourcentage n’a pas changé par rapport à 2019. L’initiative la plus fréquente est de se laver régulièrement les mains (62 % contre 68 % en 2019). Les autres initiatives les plus fréquentes sont d’éviter tout contact rapproché avec des personnes malades (56 % contre 67 %), de respecter les bonnes règles en matière de toux et d’éternuement (55 % contre 57 %), ou d’être prudent en mangeant et en buvant (55 % contre 76 %). Moins de la moitié d’entre eux se protègent contre les piqûres d’insectes (48 % contre 65 %), évitent les contacts rapprochés avec les animaux sauvages (45 % contre 56 %), portent un masque dans les avions et autres transports publics (41 %; ajouté en 2023) ou pratiquent la distanciation sociale (37 %; ajouté en 2023).

Les voyageurs internationaux doivent tenir compte de plusieurs facteurs lorsqu’ils décident de suivre, ou pas les recommandations visant à les protéger contre les maladies durant un voyage à l’étranger. Les principaux facteurs incluent :

Par rapport à 2019, les voyageurs sont moins nombreux à consulter un professionnel de la santé, ou à se rendre dans une clinique de santé-voyage. Les principales raisons ou opinions portent sur la notion d’être déjà préparé, ou conscient des risques liés à leur voyage, par exemple :

Tout comme en 2019, ils sont moins nombreux à citer les coûts qu’ils ne veulent pas payer, ou qu’ils ne peuvent pas se permettre (9 % contre 9 %), le manque de temps (9 % contre 7 %), ou le manque de rendez-vous disponibles (8 % contre 7 %).

En ce qui concerne les raisons de ne pas suivre les recommandations en matière de santé des voyageurs, 60 % des voyageurs (en hausse par rapport à 53 % en 2019) ont cité au moins une raison qui les a empêchés de suivre les recommandations en matière de santé des voyageurs par le passé.

De nombreux voyageurs internationaux ont cité des obstacles liés au temps, comme le fait de ne pas avoir assez de temps pour que les vaccins ou les médicaments recommandés fassent effet avant leur voyage (9 % contre 8 %), de ne pas avoir assez de temps pour recevoir les vaccins ou les médicaments recommandés (10 % contre 8 %), de ne pas avoir assez de temps pour consulter un professionnel de la santé des voyageurs ou se rendre dans une clinique de santé-voyage (8 % contre 7 %), ou le fait qu’aucun rendez-vous n’était disponible avant leur voyage (9 % contre 5 %). Certains d’entre eux ne disposent pas d’un médecin de famille ou d’une clinique de santé-voyage sur leur lieu de résidence (7 %), ou ne se sentent pas en sécurité ou à l’aise pour faire appel à des services de santé (6 %).

Voyages en période de pandémie et perceptions

Compte tenu de la situation liée à la pandémie, les personnes interrogées ont été invitées en 2023 (mais pas en 2019) à indiquer s’il était probable qu’elles entreprennent des activités dans les autres pays qu’elles visitent. La majorité d’entre elles sont très susceptibles de faire du tourisme (58 %) et d’aller au restaurant, ou dans un bar (56 %). Il est également très probable qu’elles fassent des achats (48 %). Toutefois, un nombre relativement faible de personnes interrogées (22 %) sont très susceptibles d’assister à un événement de grande envergure. En outre, 27 % sont très susceptibles d’éviter les endroits à forte affluence.

Deux tiers des personnes interrogées ont voyagé à l’étranger pendant la pandémie. Trois personnes sur dix se sont senties très à l’aise de le faire, et 51 % se sont senties plutôt à l’aise.

Les voyageurs internationaux se sentent en général à l’aise pour effectuer un test de dépistage de la COVID-19 lorsqu’ils voyagent (81 % sont au moins plutôt d’accord) et sont susceptibles de prendre des précautions supplémentaires (81 %). Ils se déclarent également convaincus que les compagnies aériennes, les hôtels et autres entreprises de voyage font le nécessaire pour empêcher la propagation de la COVID-19 (81 %). Malgré ces points de vue positifs sur les voyages, 65 % des personnes interrogées sont au moins d’accord pour dire que dans la mesure du possible, elles préfèrent se déplacer en voiture plutôt qu’en avion, et 52 % sont plus susceptibles de voyager dans leur propre pays plutôt qu’à l’étranger au cours de l’année à venir.

Mémorisation de la publicité

Près de la moitié (44 %) des voyageurs internationaux se souviennent de la publicité effectuée par le gouvernement du Canada à propos de la santé des voyageurs avant, ou pendant leur voyage.

Les endroits les plus propices à la diffusion de l’information sont les médias sociaux (51 %), les dépliants, les affiches ou autres panneaux publicitaires (41 %), les panneaux d’affichage dans les aéroports (37 %) et les brochures ou dépliants distribués dans les aéroports ou aux points d’entrée (34 %). Un tiers des personnes interrogées qui se souviennent d’une publicité mentionnent de nombreux avertissements et conseils à l’intention des voyageurs. Parmi les autres mentions, on note des informations sur la COVID-19, la promotion de vaccins, et des conseils en matière de distanciation sociale et de port de masque.

Voyageurs à destination des États-Unis

Selon les résultats du sondage, les personnes qui voyagent aux États-Unis ont tendance à ressembler beaucoup à celles qui voyagent vers des destinations internationales autres que les États-Unis. Cela est vrai en ce qui concerne la perception globale du risque, les méthodes de recherche, et le comportement en matière d’atténuation des risques.