Exploitation sexuelle des enfants Étude de sensibilisation du public Rapport final

Préparé pour Sécurité publique Canada

Nom du fournisseur : Ipsos Affaires publiques

Numéro de contrat : D-160-201019/001/CY

Valeur du contrat : 130 429,18 $ – phase 1/2

Date d’attribution des services : Fevrier 2020

Date de livraison des services : Mars 2020

Numéro d’enregistrement : POR 018-19

Pour en savoir plus sur ce rapport, veuillez communiquer avec Services publics et Approvisionnement Canada à tpsgc.questions-questions.pwgsc@tpsgc-pwgsc.gc.ca.

This report is also available in English.

Mars 2020

Le présent rapport de recherche sur l’opinion publique présente les résultats d’un sondage en ligne mené par Affaires publiques Ipsos pour le compte de Sécurité publique Canada. L’étude a été menée auprès de plus de 2 000 Canadiens, y compris les parents, en février et en mars 2020.

Cette publication peut être reproduite à des fins non commerciales uniquement. Une autorisation écrite doit être obtenue au préalable auprès de Sécurité publique Canada.

Numéro de catalogue : PS4-270/1-2020F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-35724-9

Publications connexes :

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, 2020

Énoncé de neutralité politique

À titre de cadre dirigeant d’Ipsos, j’atteste par la présente que les documents remis sont entièrement conformes aux exigences de neutralité politique du gouvernement du Canada exposées dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Mike Colledge
Président
Affaires publiques Ipsos

Contenu

Liste des figures

1. Introduction

1.1 Contexte

L’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un problème de sécurité publique urgent et grave sur les scènes nationale et internationale. Il s’agit d’un crime qui connaît une hausse importante en raison des nouvelles avancées technologiques. Combinées à un faible coût et à l’anonymat, ces avancées technologiques sont des facteurs qui contribuent à ce problème croissant et qui permettent aux délinquants sexuels de recruter facilement des enfants (cyberprédation et manipulation psychologique) ou de les forcer à se livrer à des actes sexuels (sextorsion).

Il est urgent de mettre l’accent sur des mesures de prévention et de sensibilisation efficaces relatives à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, compte tenu de la progression alarmante de ce crime et de la nécessité d’améliorer la collecte de données, les efforts de recherche et l’échange de renseignements à l’échelle nationale afin de mieux comprendre les fondements de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et les facteurs qui y contribuent.

Sécurité publique Canada dirige la Stratégie nationale pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle sur Internet depuis son lancement en 2004. La Stratégie vise à centraliser les efforts de gouvernement fédéral pour lutter contre ce crime. Elle met l’accent sur la capacité d’application de la loi, les activités de recherche, de prévention et d’éducation, ainsi que sur le soutien à Cyberaide.ca, la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet. Le paysage technologique a considérablement changé depuis le renouvellement de la Stratégie en 2009. De ce fait, celle-ci a été améliorée pour refléter la réalité d’aujourd’hui.

1.2 Objectifs de l’étude

Recherche

La présente étude vise à recueillir des données sur la perception, la connaissance et la compréhension des gens à l’égard des activités d’exploitation sexuelle des enfants en ligne partout au Canada. Elle a pour objectif d’établir une base de référence quantitative de l’état de l’opinion – dont la sensibilisation, la connaissance, les attitudes et les comportements – du public sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Les données recueillies aideront à déterminer les segments de la population canadienne qui devraient être ciblés par une campagne de marketing social. Cette campagne visera à accroître la sensibilisation, la connaissance et l’appui du public afin de mieux protéger les enfants contre l’exploitation sexuelle en ligne. L’étude permettra aussi de déterminer comment modifier le comportement des Canadiens en comblant les lacunes relatives aux causes et aux effets de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, en plus d’améliorer la capacité et la volonté des Canadiens à signaler les cas d’exploitation sexuelle des enfants en ligne.

1.3 Méthodologie

Voici les résultats du sondage sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne de Sécurité publique Canada mené du 25 février au 4 mars 2020.

Le sondage a été mené auprès de deux groupes-échantillons :

La taille de l’échantillon total du sondage était de n = 2 072, soit n = 1 119 citoyens canadiens âgés de 18 ans ou plus (population générale) et n = 953 parents canadiens ayant un enfant âgé de 8 à 17 ans (parents). Les répondants du sondage ont été tirés d’une source d’échantillonnage d’un panel en ligne d’Ipsos, d’où la nature non aléatoire de l’échantillonnage. 

Étant donné la nature non probabiliste de l’étude, l’échantillonnage présente une limite connue : les résultats ne peuvent pas être extrapolés au reste de la population canadienne.  Toutefois, les sondages auprès de panels en ligne semblables à celui qui a été mené sont régulièrement utilisés dans le domaine de l’opinion publique et celui des études de marché. Ils fournissent également des renseignements utiles sur les connaissances et les opinions de la population canadienne, car les échantillons sont conçus pour être représentatifs de la population d’un point de vue régional, démographique et socioéconomique.  De plus, la grande taille de l’échantillon sur lequel repose le sondage actuel (supérieure à n = 2 000) garantit une haute fiabilité des données.

Des quotas et des pondérations ont été utilisés pour faire en sorte que la composition de chaque échantillon reflète les caractéristiques des données du dernier recensement (2016). Le groupe-échantillon de la population générale a été pondéré par :

Le groupe-échantillon des parents a été pondéré par :

La précision des sondages en ligne est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans ce cas, les résultats généraux de l’étude sont fiables à ±3,3 %, 19 fois sur 20, pour la population générale et à ±3,6 %, 19 fois sur 20, pour les parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans. L’intervalle de crédibilité sera plus important au sein des sous-groupes de la population.

Pour aider le lecteur à comprendre les convergences et les divergences d’opinions de la population générale et des parents à ce sujet, les résultats obtenus dans ces groupes sont présentés séparément.  Bien qu’il y ait une incidence naturelle de parents dans le groupe-échantillon de la population générale, aux fins du présent rapport, les résultats présentés pour les questions jugées pertinentes pour la population des parents sont fondés uniquement sur le groupe-échantillon des parents (n = 953).

Le sondage comportait une série de questions fermées et ouvertes élaborées en collaboration avec Sécurité publique Canada. Il était proposé dans les deux langues officielles et durait en moyenne 14 minutes pour les parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans et 5 minutes pour la population générale.

2. Principales conclusions

3. Contenu et cibles de marketing social

4. Résultats détaillés

4.1 Compréhension de base de l’exploitation sexuelle des enfants

Avant d’évaluer la connaissance ou la compréhension de l’exploitation sexuelle des enfants par les Canadiens, le sondage quantitatif a d’abord servi à recueillir l’opinion générale des Canadiens sur la sécurité des enfants sur Internet. Cela indique dans quelle mesure la sécurité des enfants sur Internet est une préoccupation répandue parmi la population générale et les parents. En fait, les parents canadiens d’enfants âgés de 8 à 17 ans (ci-après désignés « parents ») sont préoccupés par cette question.  Près des deux tiers (63 %3) des parents ne sont pas d’avis que les enfants d’aujourd’hui vivent dans un environnement en ligne sûr, alors que seulement 11 % des parents sont de cet avis.4 Les femmes (67 % par rapport à 57 % des hommes) et les parents préoccupés par l’exploitation sexuelle des enfants à l’échelle locale5 (70 %) et au Canada (71 % par rapport à 65 % dans le reste du monde)6 ont plus tendance à ne pas être d’avis que les enfants d’aujourd’hui vivent dans un environnement en ligne sûr.

Parallèlement à la perception qu’Internet est un environnement en grande partie dangereux pour les enfants, les parents participants sont fortement d’accord pour dire que les fournisseurs de services numériques devraient être en mesure de rechercher de façon proactive du matériel d’exploitation juvénile sur leurs plateformes, même si cela se traduit par un moins grand respect de la vie privée en ligne pour les Canadiens. En effet, 68 % des parents sont en accord avec cette affirmation7, tandis que 10 % sont en désaccord.8 Les parents qui détiennent un diplôme universitaire (81 % par rapport à 67 % qui détiennent un diplôme d’études postsecondaires et à 68 % qui détiennent un diplôme d’études secondaires), qui ont une fille (73 % par rapport 65 % qui ont un garçon) et qui ont récemment entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne9 (72 % par rapport à 64 % qui n’en ont pas entendu parler) ont plus tendance à être d’avis que les fournisseurs de services numériques devraient être en mesure de rechercher du matériel d’exploitation juvénile sur leurs plateformes.

Ces chiffres sont en grande partie les mêmes dans la population générale : 9 %10 des répondants sont d’avis que les enfants vivent dans un environnement en ligne sûr et 65 %11 sont d’avis que les fournisseurs de services numériques devraient être en mesure de rechercher de façon proactive du matériel d’exploitation juvénile sur leurs plateformes, ce qui indique que cette mesure de référence est uniforme dans les deux groupes-échantillons. À l’instar des parents, les femmes (76 % par rapport à 63 % des hommes) et les répondants préoccupés par l’exploitation sexuelle des enfants à l’échelle locale (77 %) et au Canada (75 % par rapport à 71 % dans le reste du monde) ont plus tendance à ne pas être d’avis que les enfants d’aujourd’hui vivent dans un environnement en ligne sûr. Fait intéressant, dans la population générale, les répondants plus jeunes (18 à 34 ans) ont plus tendance à croire que les enfants d’aujourd’hui vivent dans un environnement en ligne sûr (16 % des 18 à 34 ans comparativement à 9 % des 35 à 54 ans et à 5 % des 55 ans ou plus). De même, ils sont aussi ceux qui ont le moins tendance à être d’avis que les fournisseurs de services numériques devraient être en mesure de chercher de façon proactive du matériel d’exploitation juvénile sur leurs plateformes (56 % chez les 18 à 34 ans par rapport à 64 % chez les 35 à 54 ans et à 72 % chez les 55 ans ou plus). Par conséquent, ce groupe d’âge devrait être la cible d’une campagne de sensibilisation sur l’exploitation sexu elle des enfants en ligne.

QA. Pour commencer, dans quelle mesure êtes-vous d’accord ou en désaccord avec les énoncés suivants?

Base de référence : tous les répondants; parents (n = 953), population générale (n = 1 116).

Figure 1: Attitudes à l’égard de la sécurité sur Internet

La plupart des Canadiens ont une compréhension générale de ce désigne l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.  Seulement 6 % de la population générale et 6 % des parents indiquent franchement qu’ils ignorent la signification de ce terme. Toutefois, les réponses des parents qui en ont donné une (94 %) sont très variées. Très peu d’entre eux, voire aucun, mentionnent les aspects importants de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.

Les Canadiens définissent le plus souvent l’exploitation sexuelle des enfants en ligne comme suit : photos d’enfants nus ou sexuellement explicites (31 % des parents; 30 % de la population générale); pornographie ou pornographie juvénile (26 % des parents; 30 % de la population générale); exploitation (21 % des parents; 18 % de la population générale); abus, abus sexuels ou violence envers les enfants (18 % des parents; 15 % de la population générale). Bien que ces réponses soient uniformes chez les parents, les femmes de la population générale ont plus tendance à mentionner les photos d’enfants nus ou sexuellement explicites (39 % par rapport à 20 % des hommes) et la pornographie ou pornographie juvénile (33 % par rapport à 26 % des hommes) dans leurs définitions de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.

Des proportions plus faibles de parents mentionnent le leurre d’enfants (12 %), les prédateurs en ligne (6 %), la traite et le commerce du sexe (5 %) et le fait de se faire passer pour un enfant en ligne ou de créer un faux profil (5 %). Moins de 5 % des parents mentionnent la manipulation psychologique (3 %), l’intimidation (2 %), le cyberharcèlement (1 %) et le chantage (<1 %).  Ces réponses sont également uniformes dans l’ensemble des sous-groupes des parents. Certains parents songent peut-être au sextage (envoi de photos ou de messages à caractère sexuel explicite par téléphone cellulaire) ou à la sextorsion (extorsion d’argent ou de services sexuels sous la menace de révéler des preuves d’activité sexuelle) dans leurs commentaires, mais ils mentionnent rarement ces termes précis.

Figure 2: Définitions de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne

Les réponses mentionnées par moins de 4 % des répondants ne sont pas présentées.

Q1. Ce sondage porte sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.   Par souci de clarté, nous tenons à préciser que le terme « enfant » désigne toute personne de moins de 18 ans.  Nous savons qu’il s’agit d’un sujet sensible, mais c’est un sujet important.  Nous vous remercions de votre participation à cette étude visant à accroître la sensibilisation et la prévention en matière d’exploitation sexuelle des enfants en ligne.  À votre connaissance, que désigne l’exploitation sexuelle des enfants en ligne?  Veuillez être aussi précis que possible. Base de référence : tous les répondants; parents (n = 953), population générale (n = 1 116).

Au cours des trois derniers mois, près de six parents canadiens sur dix (57 %) ont beaucoup ou un peu vu du contenu12 relatif à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, lu à ce sujet ou ont entendu parler de ce sujet.  En comparaison, 46 % des répondants de la population générale indiquent avoir beaucoup ou un peu entendu parler de la question, ce qui montre que les parents sont plus « à l’affût » de la couverture médiatique et des discussions liées à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, probablement en raison de leur désir d’être au courant et de protéger leurs propres enfants.

Figure 3 : Personnes ayant entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne

Q2a. Au cours des trois derniers mois, dans quelle mesure avez-vous vu du contenu relatif à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, lu à ce sujet ou entendu parler de ce sujet comme d’un problème?  Base de référence : tous les répondants; parents (n = 953), population générale (n = 1 116).

Parmi les parents, ceux qui surveillent l’utilisation des médias sociaux de leur enfant ont beaucoup plus tendance à avoir entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne au cours des trois derniers mois (62 % comparativement à 43 % de ceux qui ne surveillent pas l’utilisation des médias sociaux de leur enfant et à 54 % de ceux dont l’enfant n’utilise pas les médias sociaux). Fait intéressant, les résultats donnent à penser que les parents doivent entendre parler de la question dans les médias ou ailleurs pour être d’avis que c’est un problème, p. ex. dans leur quartier.  Les parents qui considèrent que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème13 dans le « reste du monde » ont aussi beaucoup plus tendance à dire qu’ils n’ont pas beaucoup ou pas du tout entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne au cours des trois derniers mois (39 % comparativement à 33 % à l’échelle locale et à 34 % au Canada). On observe le même phénomène dans la population générale. Les répondants qui considèrent que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème dans le « reste du monde » ont plus tendance à n’avoir pas beaucoup ou pas du tout entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne au cours des trois derniers mois (51 % par rapport à 39 % à l’échelle locale et à 43 % au Canada). Fait important, les répondants de la population générale qui considèrent que l’exploitation sexuelle des enfants est un grand problème à l’échelle locale sont aussi ceux qui affirment avoir beaucoup ou un peu entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne au cours des trois derniers mois (61 % à l’échelle locale par rapport à 57 % au Canada et à 49 % dans le reste du monde), ce qui révèle un lien entre le fait d’avoir entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et la compréhension des répercussions de ce problème à l’échelle locale. Ce lien est particulièrement significatif, car il porte à croire que les rappels concernant l’exploitation sexuelle des enfants en ligne aident à combler l’écart entre le fait de considérer l’exploitation sexuelle des enfants en ligne comme quelque chose qui se passe « ailleurs » et quelque chose qui se passe « près de chez soi ».

Parmi les parents qui ont récemment beaucoup ou un peu entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, 14 % ont précisément entendu parler de criminels et de personnes arrêtées, 10 % ont entendu parler de l’exploitation des enfants et 10 % ont entendu que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un problème croissant. Un autre 10 % mentionnent avoir vu du contenu relatif à l’exploitation sexuelle des enfants ou entendu parler de ce sujet dans les médias (p. ex. télé, radio, médias d’information, etc.). Les mêmes sujets ont été rapportés dans la population générale. En effet, parmi les répondants qui ont beaucoup ou un peu entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, 13 % mentionnent l’arrestation de criminels, 12 % mentionnent le fait que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un problème croissant et 11 % indiquent avoir vu du contenu relatif à l’exploitation sexuelle des enfants ou entendu parler de ce sujet dans les médias (p. ex. télé, radio, médias d’information, etc.), ce qui montre que les sujets les plus prévalents chez les parents et la population générale sont semblables.  Parmi les parents et la population générale, les femmes ont plus tendance à souligner la prévalence de l’exploitation sexuelle des enfants sur les médias sociaux (10 % des femmes par rapport à 3 % des hommes chez les parents; 9 % des femmes par rapport à 2 % des hommes dans la population générale), la plupart des autres mentions étant uniformes dans les sous-groupes des parents et de la population générale.

Très peu de répondants ont entendu parler du sextage, et ils sont encore moins nombreux à l’associer à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne – même si les mineurs qui s’y adonnent s’exposent à des risques d’exploitation sexuelle des enfants en ligne.  Lorsqu’on demande aux répondants ce qu’ils ont entendu à propos de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne au cours des trois derniers mois, 4 % des parents et 5 % de la population générale disent avoir vu ou lu du contenu relatif au sextage ou en avoir entendu parler. Moins de 1 % des parents ou des répondants de la population générale considèrent le sextage comme un aspect de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.

Les parents entendent parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne principalement à la télévision (53 %), sur les médias sociaux (Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, LinkedIn, Snapchat, etc.) (47 %) et sur le Web (38 %), et dans des proportions plus faibles dans les journaux (35 %), à la radio (31 %) ou par des amis et de la famille (28 %). De même, dans la population générale, les renseignements sur l’exploitation sexuelle des enfants sont principalement véhiculés par la télévision (59 %) ou les médias sociaux (45 %). Des proportions plus faibles de la population générale ont entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne dans les journaux (33 %) ou sur un site Web (29 %). Parmi les parents et la population générale, les femmes ont plus tendance à avoir entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants par des amis (33 % des femmes par rapport à 23 % des hommes chez les parents; 28 % des femmes par rapport à 16 % des hommes dans la population générale) ou sur les médias sociaux (56 % des femmes par rapport à 37 % des hommes chez les parents; 54 % des femmes par rapport à 35 % des hommes dans la population générale), autre signe que les modes de consommation de l’information sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne des parents et de la population générale sont semblables à bien des égards.

Alors qu’une grande majorité de parents considèrent que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème dans le reste du monde, il est étonnant de constater que très peu d’entre eux considèrent qu’il s’agit d’un problème à l’échelle locale. Au total, 84 % des parents estiment que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème14 dans le reste du monde. Ils sont toutefois moins nombreux à considérer qu’il s’agit d’un grand problème au Canada (59 %), dans leur province (50 %), dans leur ville (28 %) et encore moins dans leur quartier (12 %). Bien que la plupart des parents aient entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, très peu croient encore que cela se produit près de chez eux. Ce phénomène est perçu de la même façon dans la population générale, la majorité (83 %) considérant que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème15 dans le reste du monde, mais moins au Canada (54 %), dans leur province (43 %), dans leur ville (26 %) ou dans leur quartier (9 %).

Sur le plan géographique, les parents de l’Ontario ont plus tendance que ceux de la Colombie-Britannique ou des Prairies à considérer l’exploitation sexuelle des enfants en ligne comme un problème dans leur province (55 % des parents de l’Ontario par rapport à 41 % de ceux de la Colombie-Britannique et à 42 % de ceux de la Saskatchewan et du Manitoba) ou dans leur ville (32 % des parents de l’Ontario par rapport à 22 % de ceux de la Colombie-Britannique et à 22 % de ceux du Québec). Les répondants ontariens de la population générale ont aussi plus tendance à croire que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème dans leur province (49 % par rapport à 38 % des répondants de la Colombie-Britannique, à 36 % des répondants de l’Alberta et à 33 % des répondants de l’Atlantique) et dans leur ville (32 % par rapport à 20 % des répondants de l’Atlantique et à 16 % des répondants du Québec). De plus, les parents qui habitent dans des communautés rurales ont beaucoup plus tendance à considérer que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème dans leur province (59 % comparativement à 48 % dans les communautés urbaines) et au Canada (72 % comparativement à 57 % dans les communautés urbaines).

Figure 4 : Personnes considérant l’exploitation sexuelle des enfants en ligne comme un problème aux échelles locale et internationale

Les réponses mentionnées par moins de 5 % des répondants ne sont pas présentées.

Q4. Selon vous, dans quelle mesure l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est-elle un problème dans…?

Base de référence : tous les répondants; parents (n = 953), population générale (n = 1 116).

Les parents de sexe féminin figurent parmi les répondants qui ont davantage tendance à reconnaître que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne se produit près de chez eux; elles ont beaucoup plus tendance à considérer l’exploitation sexuelle des enfants en ligne comme un grand problème dans leur quartier (15 % comparativement à 9 % des parents de sexe masculin), dans leur ville (33 % comparativement à 23 % des parents de sexe masculin), dans leur province (55 % comparativement à 43 % des parents de sexe masculin) et au Canada (64 % comparativement à 53 % des parents de sexe féminin). L’engagement témoigne d’une attitude semblable, puisque les parents qui surveillent l’utilisation des médias sociaux de leur enfant ont plus tendance à penser que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un gros problème dans leur ville (32 % par rapport à 23 % de ceux qui ne surveillent pas l’utilisation des médias sociaux de leur enfant et à 24 % de ceux qui croient que leur enfant n’utilise pas les médias sociaux) et dans leur quartier (16 % par rapport à 8 % de ceux qui croient que leur enfant n’utilise pas les médias sociaux). La connaissance de Cyberaide.ca indique aussi une meilleure compréhension de la prévalence de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, puisque les parents qui connaissent ce site ont plus tendance à considérer que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème dans leur quartier (21 % des répondants qui connaissent le site comparativement à 9 % des répondants qui ne le connaissent pas), dans leur ville (41 % des répondants qui connaissent le site comparativement à 26 % des répondants qui ne le connaissent pas), dans leur province (61 % des répondants qui connaissent le site comparativement à 47 % des répondants qui ne le connaissent pas) ou au Canada (73 % des répondants qui connaissent le site comparativement à 56 % des répondants qui ne le connaissent pas). Cet aspect est important à souligner, car il indique que les parents qui sont plus engagés dans l’expérience en ligne de leur enfant et qui connaissent des outils en ligne comme Cyberaide.ca ont aussi plus tendance à comprendre la prévalence de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne au Canada et dans leur propre quartier. Par conséquent, le fait d’encourager les parents à participer à l’expérience en ligne de leur enfant et de mieux faire connaître Cyberaide.ca permettrait d’accroître la compréhension de la nature omniprésente de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne au Canada.

On observe une variation entre les parents et la population générale. En effet, les répondants plus âgés de la population générale ont davantage tendance à considérer que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème dans leur ville (32 % des 55 ans ou plus par rapport à 41 % des 35 à 54 ans et à 21 % des 18 à 34 ans), dans leur province (53 % des 55 ans ou plus par rapport à 41 % des 35 à 54 ans et à 31 % des 18 à 34 ans) et au Canada (65 % des 55 ans ou plus par rapport à 53 % des 35 à 54 ans et à 41 % des 18 à 34 ans). Si la sensibilisation accrue des répondants plus âgés ne se reflète pas dans le groupe des parents, c’est probablement parce que les parents sont définis comme ceux ayant un enfant âgé de 8 à 17 ans. Étant donné que les répondants de 55 ans ou plus ont moins tendance à avoir un enfant de moins de 17 ans, ils sont moins nombreux dans le groupe-échantillon des parents. Ce que l’on peut tirer de cette information, c’est qu’au fur et à mesure que les parents (et leurs enfants) vieillissent, la compréhension de la prévalence de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne augmente. Par conséquent, le matériel éducatif devrait cibler les parents plus jeunes (54 ans et moins).

4.2 Comportements des parents

La grande majorité des parents indiquent que leur enfant va sur Internet à partir d’un téléphone ou d’une tablette (92 %), d’un ordinateur à la maison (79 %) ou d’un ordinateur ou d’une tablette à l’école (79 %). Des proportions moins élevées indiquent que leur enfant va sur Internet à partir d’une console de jeu à la maison (58 %) ou ailleurs (44 %).  Les parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus (ci-après désignés « enfants plus âgés ») ont plus tendance à affirmer que leur enfant va sur Internet à partir d’un ordinateur à la maison (85 % comparativement à 72 % chez les parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins), d’un téléphone ou d’une tablette (94 % comparativement à 90 % chez les parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins) ou « ailleurs » (51 % comparativement à 36 % chez les parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins).

Parmi les parents dont l’enfant va sur Internet à la maison, 14 % disent « toujours » surveiller l’activité de leur enfant, 31 % disent la surveiller souvent, 35 % disent la surveiller parfois, 15 % disent la surveiller rarement, tandis que 4 % disent ne jamais la surveiller. La fréquence de la surveillance varie selon l’âge de l’enfant, les parents d’enfants plus jeunes (13 ans ou moins) ayant beaucoup plus tendance à toujours ou souvent surveiller l’activité de leur enfant (64 % par rapport à 31 % chez les parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus). Les parents qui n’ont pas récemment entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne16 ont également plus tendance à surveiller rarement ou jamais l’activité en ligne de leur enfant (26 % comparativement à 15 % de ceux qui en ont entendu parler), tandis que les parents qui connaissent Cyberaide.ca ont plus tendance à toujours ou souvent surveiller l’activité en ligne de leur enfant (63 % comparativement à 37 % de ceux qui ne connaissent pas le site).

Parmi les parents qui surveillent leur enfant, la mesure la plus couramment utilisée pour surveiller son activité est de vérifier l’historique de son navigateur (57 %) et d’installer l’ordinateur dans une salle commune (54 %). Trente-sept pour cent (37 %) des parents qui surveillent l’activité en ligne de leur enfant disent bloquer les sites, et 27 % disent rester avec leur enfant pendant qu’il va sur Internet. Une proportion plus faible de répondants choisissent d’avoir une conversation avec leur enfant (9 %), d’installer une application de sécurité pour enfants (2 %) ou de faire des vérifications périodiques (2 %), tandis que 9 % affirment ne rien faire.

Les mesures prises par les parents pour surveiller leur enfant varient selon l’âge de l’enfant. Les parents d’enfants plus jeunes (13 ans ou moins) adoptent une approche plus « directe » : ils vérifient l’historique du navigateur de leur enfant (62 % par rapport à 53 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus), installent l’ordinateur dans une salle commune (60 % par rapport à 49 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus), bloquent des sites (45 % par rapport à 30 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus) ou restent avec leur enfant pendant qu’il va sur Internet (36 % par rapport à 19 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus).

On observe que la connaissance de Cyberaide.ca incite les parents à surveiller l’activité en ligne de leur enfant, étant donné que les parents qui connaissent ce site ont beaucoup plus tendance à consulter l’historique du navigateur de leur enfant (73 % comparativement à 50 % de ceux qui ne connaissent pas le site), à installer l’ordinateur dans une salle commune (65 % comparativement à 49 % de ceux qui ne connaissent pas le site), à bloquer des sites (61 % comparativement à 29 % de ceux qui ne connaissent pas le site) ou à rester avec leur enfant pendant qu’il va sur Internet (35 % comparativement à 25 % de ceux qui ne connaissent pas le site).

Il convient de noter que, bien que la plupart des enfants soient actifs en ligne, trois parents sur dix (29 %) indiquent que leur enfant n’utilise pas les médias sociaux, une proportion beaucoup plus élevée chez les parents de jeunes enfants (52 % chez les parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins comparativement à 10 % chez les parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus).  On ne sait pas dans quelle mesure ces parents bloquent activement les médias sociaux ou croient simplement que leur enfant n’utilise ne les utilise pas.

Parmi les parents dont l’enfant va sur Internet à l’école (79 %), plus de la moitié (55 %) ne savent pas quelles sont les mesures de protection en place à l’école de leur enfant. Ce pourcentage est beaucoup plus élevé chez les parents de sexe féminin (59 % comparativement à 51 % chez les parents de sexe masculin) et chez les parents qui n’ont pas récemment entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne (66 % comparativement à 47 % de ceux qui en ont entendu parler). Deux répondants sur dix (22 %) mentionnent l’utilisation d’un bloqueur de sites Web ou de Wi-Fi, et une proportion plus faible mentionne la supervision ou la surveillance en général (6 %) ou exercée par un enseignant ou un superviseur adulte (6 %).

Figure 5 : Surveillance par les parents de l’utilisation des médias sociaux des enfants

Seulement la moitié (54 %) des parents suivent leur enfant sur les médias sociaux. Les parents de sexe féminin (58 % par rapport à 49 % de ceux de sexe masculin), les parents qui ont récemment entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne (59 % par rapport à 47 % de ceux qui n’en ont pas entendu parler) et les parents qui ont été témoins d’exploitation sexuelle des enfants en ligne17 (67 % par rapport à 50 % de ceux qui n’en ont pas été témoins) ont nettement plus tendance à surveiller l’utilisation des médias sociaux de leur enfant. Les parents qui choisissent de ne pas surveiller l’utilisation des médias sociaux de leur enfant ont plus tendance à être des hommes (21 % comparativement à 14 % des femmes), à être âgés de 55 ans ou plus (26 % comparativement à 14 % étant âgés de 35 à 54 ans) et à ne pas avoir entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants (23 % comparativement à 13 % en ayant entendu parler).

Q14a. Est-ce que vous « surveillez » l’utilisation des médias sociaux de votre enfant? Base : parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans (n = 953).

Q14b. Connaissez-vous les mots de passe de son compte ou de ses comptes? Base : Parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans qui utilisent les médias sociaux (n = 666).

Parmi les parents qui indiquent que leur enfant utilise les médias sociaux, un tiers d’entre eux (34 %) possèdent les mots de passe de tous les comptes de leur enfant, 31 % possèdent les mots de passe de certains de leurs comptes et 35 % n’en possèdent aucun. Les parents d’enfants plus âgés ont trois fois plus tendance à choisir de ne pas surveiller l’utilisation des médias sociaux de leur enfant (24 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus comparativement à 8 % des parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins). Ils ont également davantage tendance à déclarer ne pas avoir les mots de passe des comptes de médias sociaux de leur enfant (41 % par rapport à 20 % des parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins), ce qui pourrait indiquer que les parents ressentent moins la nécessité de surveiller les médias sociaux de leur enfant ou d’accéder à ses profils à mesure qu’il vieillit.

Figure 6 : Plateformes sur lesquelles les enfants ont des interactions en ligne

Plus de la moitié (53 %) des parents indiquent que leur enfant interagit avec d’autres personnes sur YouTube, tandis 47 % mentionnent Instagram. D’autres répondants mentionnent Facebook (41 %), Snapchat (40 %), Minecraft (27 %), TikTok (26 %) et Fortnite (23 %), et seulement 4 % des parents indiquent qu’ils ne savent pas sur quelles plateformes leur enfant a des interactions en ligne.

Les réponses mentionnées par moins de 2 % des répondants ne sont pas présentées.

Q15. À votre connaissance, sur quelles plateformes votre enfant interagit-il avec d’autres personnes (médias sociaux, jeux ou autres sites Web)? Veuillez cocher toutes les réponses qui s’appliquent. Base : parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans (n = 953).

Lorsqu’on demande aux répondants avec qui leur enfant interagit en ligne, 65 % des parents déclarent que leur enfant n’interagit qu’avec des amis ou des membres de la famille; il s’agit de la proportion de loin la plus importante. Les parents de sexe masculin (69 % comparativement à 61 % des parents de sexe féminin) et les parents âgés de 55 ans ou plus (74 % comparativement à 62 % des parents âgés de 35 à 54 ans) ont plus tendance à déclarer que leur enfant n’interagit qu’avec des amis et des membres de la famille, tout comme les parents d’enfants plus jeunes (70 % par rapport à 61 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus). Un répondant sur quatre (25 %) affirme que son enfant interagit en ligne avec des amis d’amis, et 16 % affirment qu’il interagit avec des célébrités ou des influenceurs populaires (vedettes de YouTube, joueurs professionnels, etc.) en ligne. Environ un parent sur dix (12 %) admet que son enfant interagit avec des étrangers en ligne.

Figure 7 : Personnes avec lesquelles les enfants ont des interactions en ligne

Q16. Avec qui votre enfant a-t-il des interactions en ligne? N’oubliez pas que vos réponses honnêtes sont très utiles et resteront anonymes. Veuillez choisir tout ce qui s’applique. Base : parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans dont les enfants ont des interactions en ligne (n = 894).

Les parents qui parlent à leur enfant du problème de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne ont surtout des discussions avec leur enfant à propos des personnes avec qui il interagit en ligne, 48 % des parents abordant ce sujet chaque semaine ou plus avec leur enfant.18 Un peu moins de la moitié des parents ont des discussions chaque semaine ou plus avec leur enfant à propos de ce dont il parle aux autres en ligne (44 %) ou des sites qu’il visite (43 %). Vingt-cinq pour cent (25 %) ont des discussions chaque semaine ou plus souvent avec leur enfant à propos des paramètres de confidentialité et de la marche à suivre si on lui demande de faire quelque chose qui le rend mal à l’aise (26 %).19 Peu de parents ont des discussions chaque semaine20 avec leur enfant à propos de sujets difficiles, comme la marche à suivre s’il sait qu’une personne est victime d’exploitation sexuelle en ligne (18 %), l’envoi d’images ou de vidéos à caractère sexuel en ligne (16 %), le sextage (13 %) ou la sextorsion (13 %). En fait, les sujets les plus difficiles sont ceux dont les parents ne parlent pas du tout à leur enfant : 46 % des parents n’ont jamais parlé de sextorsion à leur enfant et 42 % n’ont jamais parlé de sextage à leur enfant.

Les parents qui reconnaissent n’avoir jamais parlé de sextage ni de sextorsion à leur enfant ont plus tendance à être les parents de garçons (58 % comparativement à 50 % des parents qui ont abordé ces sujets avec leur enfant) et de jeunes enfants âgés de 13 ans ou moins (55 % comparativement à 36 % de ceux qui ont abordé ces sujets avec leur enfant). Bien que les parents à temps plein ou au foyer soient plus disposés à admettre qu’ils n’ont jamais abordé ces sujets délicats avec leur enfant (13 % par rapport à 10 % de ceux qui ont abordé ces sujets avec leur enfant), aucune variation par niveau de scolarité, région, âge ou sexe ne permet de déterminer les groupes démographiques de parents pouvant avoir plus ou moins tendance à aborder ces questions avec leur enfant.

Pour ce qui est des sujets plus faciles à aborder, comme les paramètres de confidentialité ou les sites que visite leur enfant, les réponses des parents de garçons et de filles sont les mêmes. Pour ce qui est des sujets les plus délicats, les parents de garçons ont beaucoup moins tendance à parler à leur enfant de sujets comme le sextage (47 % par rapport à 37 % des parents de filles), la sextorsion (51 % par rapport à 40 % des parents de filles), l’envoi d’images ou de vidéos à caractère sexuel en ligne (38 % par rapport à 28 % des parents de filles), la marche à suivre si on lui demande de faire quelque chose qui le rend mal à l’aise (19 % par rapport à 12 % des parents de filles) et la marche à suivre s’il sait qu’une personne est victime d’exploitation sexuelle en ligne (34 % par rapport à 23 % des parents de filles). Cela donne à croire que les parents de garçons pourraient être un groupe cible pour les communications de marketing social.

Les parents de sexe féminin ont beaucoup plus tendance à parler à leur enfant de sujets très variés liés à Internet, notamment : les personnes avec qui il interagit (58 % par rapport à 37 % des parents de sexe masculin), ce dont il parle aux autres (49 % par rapport à 37 % des parents de sexe masculin), les sites qu’il visite (47 % par rapport à 39 % des parents de sexe masculin), la marche à suivre si on lui demande de faire quelque chose qui le rend mal à l’aise (29 % par rapport à 23 % des parents de sexe masculin) et les paramètres de confidentialité (29 % par rapport à 20 % des parents de sexe masculin). Les parents d’enfants plus jeunes sont également plus nombreux à avoir des discussions chaque semaine (ou plus) avec leur enfant à propos des personnes avec il interagit en ligne (58 % par rapport à 40 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus), de ce dont il parle aux autres (53 % par rapport à 36 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus), des sites qu’il visite (55 % par rapport à 34 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus) ou de la marche à suivre si on lui demande de faire quelque chose qui le rend mal à l’aise (34 % par rapport à 21 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus).  Pour ce qui est de l’envoi en ligne d’images à caractère sexuel ou du sextage, les parents autochtones donnent le ton. En effet, ils ont beaucoup plus tendance que les parents non autochtones à parler à leurs enfants de l’envoi en ligne d’images ou de vidéo à caractère sexuel (40 % comparativement à 15 % des parents non autochtones) et du sextage (27 % comparativement à 13 % des parents non autochtones).

Les parents qui n’ont récemment pas entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne ont plus tendance à aborder tous les aspects du sujet de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne avec leur enfant. Par ailleurs, les parents qui n’en ont pas entendu parler ont plus tendance à admettre n’avoir jamais parlé à leur enfant de sextage (53 % n’en ont jamais parlé par rapport à 34 %) ou de sextorsion (56 % n’en ont jamais parlé par rapport à 38 %). Les parents qui estiment que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un problème « dans le reste du monde » ont également davantage tendance à ne jamais avoir abordé ces sujets avec leur enfant (sextage – 41 % dans le reste du monde par rapport à 36 % à l’échelle locale et à 38 % au Canada; sextorsion – 46 % dans le reste du monde par rapport à 40 % à l’échelle locale et à 43 % au Canada).

Seulement deux parents sur dix (22 %) ont cherché de l’information sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et sur les moyens de protéger leur enfant. Les répondants qui ont le plus tendance à avoir fait des recherches en ligne sont : les parents de filles (25 % comparativement à 19 % des parents de garçons), les parents qui ont récemment entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne (32 % comparativement à 9 % de ceux qui n’en ont pas entendu parler) et les répondants préoccupés par l’exploitation sexuelle des enfants à l’échelle locale (27 % comparativement à 25 % au Canada et à 24 % dans le reste du monde). Lorsqu’on demande aux parents les renseignements qu’ils aimeraient avoir pour protéger leur enfant contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, 71 % déclarent vouloir des renseignements sur la façon de reconnaître les signes et 66 % répondent vouloir des renseignements sur les mesures de confidentialité et de sécurité. Plus de la moitié (57 %) des parents veulent des conseils sur la façon de parler à leur enfant de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, alors que près de la moitié aimeraient en savoir plus sur les lois (48 %) ou les ressources et les lignes d’aide (46 %). Les parents de sexe féminin ont plus tendance à vouloir de l’information sur la façon de reconnaître les signes (74 % par rapport à 68 % des parents de sexe masculin), la façon de parler à leur enfant (61 % par rapport à 52 % des parents de sexe masculin) et les lois (51 % par rapport à 44 % des parents de sexe masculin), tandis que les parents qui ont été témoins21 d’exploitation sexuelle des enfants en ligne ont plus tendance à vouloir connaître les effets sur les victimes (35 % par rapport à 26 % de ceux qui n’en ont pas été témoins).

Parmi les parents qui aimeraient avoir plus d’information sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, 71 % préféreraient trouver cette information en ligne, tandis que 62 % aimeraient que cette information soit fournie par l’école de leur enfant. Près de la moitié des répondants (48 %) préféreraient recevoir des communications sur l’exploitation sexuelle des enfants par l’entremise d’une brochure ou d’un dépliant reçu par la poste, alors que 44 % préféreraient trouver cette information sur les médias sociaux (Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, LinkedIn, Snapchat, etc.). Les parents de sexe féminin ont davantage tendance à vouloir recevoir cette information par l’entremise de l’école (67 % par rapport à 56 % des parents de sexe masculin) ou d’une brochure ou d’un dépliant reçu par la poste (52 % par rapport à 43 % des parents de sexe masculin), sur les médias sociaux (48 % par rapport à 39 % des parents de sexe masculin) ou au cabinet d’un médecin (32 % par rapport à 23 % des parents de sexe masculin).

4.3 Discussion sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne : motivations et obstacles

On a posé aux parents une série de questions sur leurs contextes physique et social en ce qui a trait à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, leur capacité psychologique à faire face à ce problème ainsi que leur motivation automatique et réfléchie à aborder ce sujet avec leur enfant.

Contexte physique

Si 39 % des parents sont d’accord22 pour dire qu’ils savent où aller pour obtenir de l’aide sur la sécurité sur Internet, un quart (25 %) disent également qu’ils n’arrivent pas à suivre la technologie et les applications que leur enfant utilise, un taux plus élevé chez les parents d’enfants plus âgés (28 % des parents d’enfants âgés de 14 ans ou plus comparativement à 22 % des parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins). Le quart (23 %) des parents sont d’accord23 pour dire qu’ils ont des renseignements et des ressources sur la sécurité sur Internet à portée de la main, et 79 % ne sont pas d’accord24 pour dire qu’ils n’ont pas le temps de parler à leur enfant des son activité en ligne, ce qui montre un engagement à l’égard de la sécurité en ligne. Les hommes (45 % par rapport à 34 % des femmes), les parents qui ont récemment entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne (43 % par rapport à 34 % de ceux qui n’en ont pas entendu parler) ou les parents qui connaissent Cyberaide.ca (62 % par rapport à 32 % de ceux qui ne connaissent pas le site) ont beaucoup plus tendance à savoir où obtenir de l’aide sur la sécurité sur Internet. Les parents ont plus tendance à avoir des renseignements ou des ressources sur la sécurité sur Internet à portée de main s’ils ont entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne récemment (29 % des parents en ont entendu parler tandis que 16 % n’en ont pas entendu parler) et s’ils connaissent Cyberaide.ca (49 % des parents connaissent ce site tandis que 16 % ne le connaissent pas).

Contexte social

La majorité (85 %) des parents assument la responsabilité de parler à leur enfant de la sécurité sur Internet et 70 % sont d’accord25 pour dire que leur enfant serait à l’aise de se tourner vers eux ou leur partenaire pour obtenir des conseils sur l’activité en ligne. Les répondants sont peu préoccupés par le fait que leur propre enfant soit victime d’exploitation sexuelle en ligne26 (29 %). Seulement 11 % des parents estiment qu’il est difficile de parler d’exploitation sexuelle à leur enfant, et 12 % d’entre eux croient que le fait de leur parler de la sécurité sur Internet à leur enfant pousserait celui-ci à s’éloigner d’eux. Malgré cela, il est possible de faire mieux, puisque seulement 43 % des parents sont d’accord27 pour dire que leur enfant s’attend à ce qu’ils lui parlent de la sécurité sur Internet, ce qui marque un écart possible dans l’échange des connaissances.

Le contexte social en ce qui a trait à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne varie selon le sexe des parents. Les parents de sexe masculin ont beaucoup plus tendance à mentionner que des obstacles les empêchent de parler avec leurs enfants. Ils affirment craindre que le fait de parler de la sécurité sur Internet avec leur enfant le pousse à s’éloigner (15 % par rapport à 10 % des parents de sexe féminin) et trouvent qu’il est difficile et embarrassant d’aborder le sujet de la sécurité sur Internet avec leur enfant (14 % par rapport à 8 % des parents de sexe féminin). À l’inverse, les femmes font preuve d’une grande part de responsabilité et de confiance – elles ont plus tendance à dire qu’elles sont responsables de parler à leur enfant de la sécurité sur Internet (88 % comparativement à 82 % des hommes), que leur enfant s’attend à ce qu’elles leur parlent de la sécurité sur Internet (47 % comparativement à 39 % des hommes) et que leur enfant serait à l’aise de se tourner vers elles pour obtenir des conseils sur l’activité en ligne (75 % comparativement à 64 % des hommes). Fait intéressant, les parents qui ont récemment entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne (15 % par rapport à 8 % de ceux qui n’en ont pas entendu parler) et qui connaissent Cyberaide.ca (24 % par rapport à 10 % de ceux qui ne connaissent pas le site) ont encore plus tendance à croire que parler à leurs enfants de la sécurité sur Internet peut les pousser à s’éloigner, ce qui signifie que la sensibilisation ne mène pas nécessairement à l’action.

Aptitude psychologique

Moins de deux tiers des parents (62 %) ont l’assurance de savoir comment parler de la sécurité sur Internet avec leur enfant. Toutefois, 15 % admettent ne pas savoir comment persuader leur enfant qu’il leur parle de ses activités en ligne 28, un chiffre qui est élevé chez les parents de sexe masculin (20 % comparativement à 11 % chez les parents de sexe féminin). Les parents qui ont récemment entendu parler de l’exploitation en ligne (68 % comparativement à 54 % de ceux qui n’en ont pas entendu parler) et qui connaissent Cyberaide.ca (78 % comparativement à 56 % de ceux qui ne le connaissent pas) ont plus tendance à dire qu’ils savent comment parler à leur enfant de la sécurité sur Internet, ce qui signifie qu’une meilleure base de connaissances peut accroître la confiance des parents à parler de l’exploitation sexuelle des enfants avec leurs enfants.

Motivation automatique

Plus de la moitié des parents affirment que le fait de parler de la sécurité sur Internet avec leur enfant les rassure (63 %) et les sécurise (58 %), et 45 % considèrent qu’il est de coutume de parler de la sécurité sur Internet à la maison29. Les parents qui ont récemment entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne ont beaucoup plus tendance à affirmer que le fait de parler de la sécurité sur Internet avec leur enfant les sécurise (61 % par rapport à 54 % de ceux qui n’en ont pas entendu parler) et les rassure (69 % par rapport à 56 % de ceux qui n’en ont pas entendu parler). De même, les parents qui connaissent Cyberaide.ca affirment que le fait de parler à leur enfant les sécurise (72 % par rapport à 53 %) et les rassure (74 % par rapport à 60 %). Malgré le fait que parler de la sécurité sur Internet avec leur enfant les sécurise et les rassure, les parents qui connaissent Cyberaide.ca ont aussi plus tendance à affirmer que parler à leur enfant de la sécurité sur Internet peut pousser celui-ci à s’éloigner30. Il faut cependant établir une distinction entre la motivation des parents à parler à leur enfant et leur capacité à le faire. Effectivement, il faut comprendre que le fait de parler de la sécurité sur Internet avec son enfant peut être rassurant et sécurisant pour le parent, mais pas nécessairement pour l’enfant, car ce même parent pourrait avoir du mal à aborder le sujet de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne avec son enfant en dépit de sa motivation émotive et de sa connaissance de Cyberaide.ca

Motivation de réflexion

Alors que la moitié (51 %) des parents sont d’accord pour dire que parler à leur enfant de son activité en ligne l’aidera à le protéger contre l’exploitation sexuelle, ils sont moins nombreux à affirmer (36 %) que parler à leur enfant est le seul moyen de les empêcher d’être victimes d’exploitation sexuelle.31 Les répondants qui connaissent Cyberaide.ca ont plus tendance à être d’accord avec les deux énoncés. 

Un parent sur trois (33 %) affirme que son enfant est venu lui parler d’une activité douteuse qu’il a vécue en ligne ou dont il a entendu parler par un ami ou un pair, une proportion beaucoup plus élevée chez les parents de filles (38 % comparativement à 29 % des parents de garçons).

4.4 Expérience personnelle

Près du quart (23 %) des parents ont eu connaissance d’un comportement inapproprié en ligne envers leur enfant, et 4 % indiquent que leur enfant a été victime d’exploitation sexuelle en ligne. Les deux chiffres sont beaucoup plus élevés chez les parents autochtones. En effet, 50 % d’entre eux affirment avoir été témoins de comportements inappropriés en ligne envers leur enfant (par rapport à 21 % des parents non autochtones) et 16 % disent que leur enfant a été victime d’exploitation sexuelle en ligne (par rapport à 4 % des parents non autochtones). Les parents d’enfants plus âgés (14 ans ou plus) ont aussi plus tendance à avoir été témoins de comportements inappropriés (26 % comparativement à 19 % des parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins) ou à affirmer que leur enfant a été victime d’exploitation sexuelle en ligne (6 % comparativement à 2 % des parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins).

Figure 8 : Témoins de situations d’exploitation sexuelle des enfants en ligne

Q19. Avez-vous déjà eu connaissance d’un comportement inapproprié en ligne envers votre enfant ou d’autres jeunes?  Les exemples peuvent inclure des commentaires inquiétants écrits envoyés à un enfant ou des images inquiétantes partagées entre des pairs. Base : parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans (n = 953).

Q21. À votre connaissance, votre enfant a-t-il déjà été victime d’une forme quelconque d’exploitation sexuelle en ligne?  C’est-à-dire la cyberprédation (leurre d’enfants) ou l’offre d’une récompense en échange de quelque chose, la pornographie juvénile en ligne, la prostitution en ligne forcée, le sextage et la distribution non consensuelle d’images intimes. Base : parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans (n = 953).

Lorsqu’on leur demande de décrire ce qui est arrivé à leur enfant ou le comportement inapproprié dont ils ont été témoins, 15 % des parents affirment avoir vu ou reçu du matériel sexuel ou offensant dans les médias, y compris des vidéos, des photos ou des messages. Dix pour cent (10 %) expliquent qu’une personne a demandé ou offert à leur enfant de prendre part à des vidéos ou des photos à caractère sexuel ou explicite. Un parent sur dix (8 %) mentionne des cas de cyberintimidation, alors que 40 % préfèrent ne pas détailler l’incident.

Les parents et les enfants autochtones sont les plus touchés par l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Bien qu’il n’y ait pas d’écart significatif entre les répondants autochtones et ceux non autochtones en ce qui concerne la fréquence des infractions dont ils ont été témoins, le sondage révèle que 26 % des parents autochtones affirment que leur enfant a vu ou reçu des vidéos ou des messages à caractère sexuel ou offensant. Dix pour cent (10 %) expliquent qu’une personne a offert ou demandé à leur enfant de prendre part à de telles vidéos ou que leur enfant a reçu une demande d’ami d’un étranger ou d’un adulte prétendant être un enfant (10 %). Quarante-sept pour cent (47 %) des parents autochtones préfèrent ne pas détailler l’incident.

Après avoir été témoins de comportements inappropriés ou avoir découvert que leur enfant avait été victime d’exploitation sexuelle en ligne, 80 % des parents ont parlé à leur enfant, tandis que 27 % ont signalé l’incident à l’école et que deux parents sur dix (18 %) ont signalé l’incident à la police ou demandé l’aide d’autres adultes comme des amis ou des membres de la famille (18 %). Les parents d’enfants plus âgés (14 ans ou plus) ont beaucoup plus tendance à signaler l’incident à la police (24 % par rapport à 6 % chez les parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins), à le signaler sur la plateforme en ligne (18 % par rapport à 8 % chez les parents d’enfant âgés de 13 ans ou moins) ou à obtenir de l’aide pour leur enfant (14 % par rapport à 5 % chez les parents d’enfants âgés de 13 ans ou moins). Parmi les parents qui n’ont rien fait (8 %), la moitié (50 %) n’ont pas su expliquer leur inaction. Parmi les parents qui ont pris des mesures après avoir été témoins de comportements inappropriés ou avoir découvert que leur enfant avait été victime d’exploitation sexuelle en ligne, 86 % se sont dits satisfaits de l’issue de l’incident; ceux qui se sont dits insatisfaits estiment que les conséquences n’étaient pas suffisantes (3 %) ou que les responsables auraient dû payer pour leurs crimes (3 %).

Chez les parents d’enfants ayant été victimes d’exploitation sexuelle, un tiers (34 %) estiment que l’incident n’a eu aucun effet à long terme sur leur enfant, un autre tiers (33 %) déclarent que l’incident a eu des répercussions sur la santé mentale et l’estime de soi de leur enfant, et un quart disent que l’incident a eu des répercussions sur les liens et amitiés (25 %) et les rapports familiaux (25 %) de leur enfant.

Interrogés sur ce qu’ils feraient s’ils avaient connaissance d’un incident d’exploitation sexuelle des enfants en ligne, la grande majorité des parents qui n’ont pas été témoins de comportements inappropriés ou dont l’enfant n’a pas été victime d’exploitation sexuelle en ligne (88 %) ont répondu qu’ils auraient une discussion avec leur enfant. Soixante-dix-sept pour cent (77 %) ont répondu qu’ils signaleraient l’incident à la police, 46 % qu’ils signaleraient l’incident à l’école et 38 % qu’ils signaleraient l’incident à la plateforme en ligne où il s’est produit – un chiffre qui est plus élevé chez les femmes (41 % par rapport à 34 % chez les hommes) et chez les parents d’enfants qui utilisent Internet à l’extérieur de la maison (37 % par rapport à 36 % chez les parents d’enfants qui utilisent Internet à la maison). Seulement 29 % des parents signaleraient l’incident à Cyberaide.ca.

Un peu moins de deux parents sur dix (17 %) n’ayant pas été témoins d’un incident d’exploitation sexuelle des enfants en ligne savent qu’un incident est survenu dans leur communauté, une proportion beaucoup plus élevée chez les parents de filles (21 % par rapport à 13 % chez les parents de garçons). Quarante et un pour cent (41 %) des parents affirment qu’aucun incident d’exploitation sexuelle des enfants n’est survenu dans leur communauté, une proportion beaucoup plus élevée au Québec (58 %) que dans toute autre région, ainsi que dans les communautés rurales (54 % par rapport 40 % dans les communautés urbaines). Quarante-deux pour cent (42 %) sont incertains.

4.5 Connaissance de Cyberaide.ca

Seulement 16 % des parents disent connaître32 Cyberaide.ca ou le Centre canadien de protection de l’enfance. Les parents autochtones (28 % par rapport à 15 % des parents non autochtones), les parents qui suivent leurs enfants sur les médias sociaux (21 % par rapport à 9 % de ceux qui ne les suivent pas et à 11 % de deux dont les enfants n’utilisent pas les médias sociaux) et les parents des Prairies (23 %), des provinces de l’Atlantique (21 %) et de l’Ontario (19 %) ont beaucoup plus tendance à connaître Cyberaide.ca (par rapport aux parents du Québec [10 %] et ceux de l’Alberta [9 %]). Parmi les parents qui connaissent le site, 35 % ont consulté ou téléchargé des ressources éducatives, 22 % se sont inscrits pour recevoir des alertes et 15 % ont fait un signalement. Les parents de sexe masculin (22 % comparativement à 9 % des parents de sexe féminin) ont plus tendance à avoir utilisé Cyberaide.ca pour faire un signalement, tandis que les parents qui ont été témoins d’exploitation sexuelle des enfants ont plus tendance à avoir fait un signalement (33 % comparativement à 5 % de ceux qui n’en ont pas été témoins) ou téléchargé des ressources éducatives (54 % comparativement à 25 % de ceux qui n’en ont pas été témoins). Les parents de filles ont plus tendance que les parents de garçons à avoir fait toutes les activités sur Cyberaide.ca.

La proportion de répondants dans la population générale qui indiquent connaître Cyberaide.ca diminue de moitié pour atteindre 8 %, sans variation par sous-groupe.33 Parmi les 8 % des répondants de la population générale qui connaissent Cyberaide.ca, 39 % ont consulté ou téléchargé des ressources éducatives, 29 % se sont inscrits pour recevoir des alertes et 19 % ont fait un signalement, des proportions très semblables à celles des parents.

Figure 9 : Degré de connaissance de Cyberaide.ca ou du Centre canadien de protection de l’enfance

Q8. Dans quelle mesure connaissez-vous Cyberaide.ca ou le Centre canadien de protection de l’enfance? Base de référence : tous les répondants; parents (n = 953), population générale (n = 1 116).

Les deux tiers des parents (66 %) et une proportion identique de membres de la population générale (66 %) accepteraient de renoncer à certains de leurs droits à la vie privée en ligne afin de mieux protéger les enfants de l’exploitation sexuelle en ligne.34 Bien que seulement 9 % des parents soient en désaccord et refusent de renoncer à certains de leurs droits à la vie privée en ligne pour protéger les enfants, cette proportion est beaucoup plus élevée chez les parents de sexe masculin (12 % comparativement à 6 % chez les parents de sexe féminin). Au sein de la population générale, les répondants de 55 ans ou plus (72 % comparativement à 64 % des 18 à 34 ans et à 62 % des 35 à 54 ans) et les femmes (71 % comparativement à 62 % des hommes) auraient plus tendance à accepter de renoncer à leur droit à la vie privée en ligne.

5. Composition de l’échantillon

Profil des parents
ÂGE
18 à 34 ans 1 %
35 à 54 ans 76 %
55 ans ou plus 23 %
SEXE
Homme 46 %
Femme 54 %
RÉGION
Colombie-Britannique 12 %
Alberta 11 %
Manitoba/Saskatchewan 6 %
Ontario 41 %
Québec 23 %
Atlantique 7 %
Profil de la population générale
ÂGE et SEXE
Homme de 18 à 34 ans 14 %
Homme de 35 à 54 ans 17 %
Homme de 55 ans ou plus 18 %
Femme de 18 à 34 ans 14 %
Femme de 35 à 54 ans 17 %
Femme de 55 ans ou plus 20 %
RÉGION
Colombie-Britannique 14 %
Alberta 11 %
Manitoba/Saskatchewan 7 %
Ontario 38 %
Québec 23 %
Atlantique 7 %

6. Annexe

Questionnaire

[Section 1: Notoriété spontanée et aidée]

[ASK ALL]

QA. Pour commencer, dans quelle mesure êtes-vous d’accord ou en désaccord avec les énoncés suivants?

[SCALE]

[RANDOMIZE]

Les enfants d’aujourd’hui vivent dans un environnement en ligne sûr

Les fournisseurs de services numériques devraient être en mesure de rechercher de façon proactive du matériel de maltraitance des enfants sur leurs plateformes, même si cela signifiait moins de confidentialité personnelle en ligne pour les Canadiens

[ASK ALL]

[OPEN]

Q1. Ce sondage porte sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.   Par souci de clarté, lorsque nous disons « enfant », nous faisons référence à toute personne de moins de 18 ans.  Nous savons qu’il s’agit d’un sujet sensible, mais important.  Nous apprécions votre participation à cette étude visant à accroître la sensibilisation et la prévention en matière d’exploitation sexuelle des enfants en ligne.  Autant que vous sachiez, à quoi l’exploitation sexuelle des enfants en ligne fait-elle référence?  Veuillez donner une réponse aussi précise que possible.

[TEXT BOX – MAKE MANDATORY]

[ASK ALL]

Q2. En fait, l’exploitation sexuelle des enfants en ligne fait référence à ce qui suit :

Q2a. Au cours des trois derniers mois, dans quelle mesure avez-vous vu, lu ou entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne en tant que problème?

[IF A LOT/SOME]

Q3. Qu’avez-vous entendu au sujet de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne en tant que problème?  Veuillez donner une réponse aussi précise que possible.

[TEXT BOX – MAKE MANDATORY]

[IF A LOT/SOME AT Q2A]

Q3B. Et, où avez-vous entendu ces propos? Veuillez cocher toutes les réponses qui s’appliquent.

[RANDOMIZE]

[ASK ALL]

Q4. Selon vous, dans quelle mesure l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est-elle un problème dans…?

[GRID ROWS]

[GRID COLUMNS]

[SCALE]

[SECTION 2: Comportements des parents]

[PARENTS OF KIDS 8-18]

Voici maintenant quelques questions sur les discussions que vous avez pu avoir avec votre enfant ou vos enfants âgés de 8 à 18 ans

[IF MORE THAN ONE CHILD 8-18] Pour le reste de ce sondage, lorsque nous disons « votre enfant », veuillez vous référer à un seul de vos enfants âgés de 8 à 18 ans – celui qui fêtera son anniversaire le prochain – et ne faites référence qu’à cet enfant tout au long.

Merci encore de prendre le temps de répondre à ce très important sondage pour assurer la sécurité de tous les Canadiens. Nous vous rappelons que vous pouvez abandonner votre participation au sondage à tout moment.

[PARENTS OF KIDS 8-18]

Q10. Votre enfant utilise-t-il Internet…

[GRID ROWS. RANDOMIZE]

[GRID COLUMNS]

[IF YES AT HOME TO ANY AT Q10]

Q11. Et, lorsque votre enfant est en ligne à la maison, dans quelle mesure diriez-vous que vous surveillez son activité?  N’oubliez pas que vos réponses honnêtes sont très utiles et resteront anonymes.

[IF NOT NEVER AT Q11]

Q12. Et quelles mesures de protection, le cas échéant, prenez-vous pour surveiller les activités en ligne de votre enfant à la maison?  Veuillez cocher toutes les réponses qui s’appliquent.

[IF YES AT SCHOOL AT Q10]

Q13. Et, autant que vous sachiez, quelles mesures de protection sont en place à l’école de votre enfant?  N’oubliez pas que vos réponses honnêtes sont très utiles et resteront anonymes. Veuillez donner une réponse aussi précise que possible.

[TEXT BOX – MAKE MANDATORY]

Je ne sais pas

Q14a. Est-ce que vous « suivez » votre enfant sur les médias sociaux?

[IF NOT ” My child does not use social media”  AT Q14A]

[PARENTS OF KIDS 8-18]

Q15. Autant que vous sachiez, sur quel(s) site(s) votre enfant interagit-il avec d’autres personnes au moyen des réseaux sociaux, des jeux ou d’autres sites Internet? Veuillez cocher toutes les réponses qui s’appliquent.

[IF ANY AT Q15]

Q16. Et, avec qui votre enfant interagit-il en ligne? N’oubliez pas que vos réponses honnêtes sont très utiles et resteront anonymes. Veuillez cocher toutes les réponses qui s’appliquent.

[PARENTS OF KIDS 8-18]

Q17. À quelle fréquence discutez-vous de chacune des activités suivantes en ligne avec votre enfant?

[GRID ROWS]

[COLUMNS]

Q17A. Avez-vous déjà recherché des informations sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et ce qu’il faut faire pour protéger vos enfants?

Q17AA. Quelles informations souhaiteriez-vous avoir pour mieux protéger votre enfant contre l’exploitation sexuelle en ligne?

[IF ANY AT Q17AA, ASK Q17AAA]

Q17AAA. Et où souhaitez-vous recevoir ou trouver ces informations?  Veuillez cocher toutes les réponses qui s’appliquent.

[PARENTS OF KIDS 8-18]

Q17B. Sur une échelle de 1 à 5, où « 1 » signifie « Fortement en désaccord » et « 5 » signifie « Tout à fait d’accord », veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d’accord ou en désaccord avec chacun des énoncés suivants lorsqu’il s’agit de parler de sécurité sur Internet à votre enfant.

[SCALE]

[RAMDOMIZE STATEMENTS BETWEEN AND WITHIN GROUPINGS]

(Contexte physique)

(Contexte social)

(Aptitude psychologique)

(Motivation automatique)

(Motivation de réflexion)

[PARENTS OF KIDS 8-18]

Q18. Votre enfant est-il déjà venu vous parler d’une activité douteuse en ligne qu’il a vécue ou dont il a entendu parler d’un ami ou d’un pair?  N’oubliez pas que vos réponses honnêtes sont très utiles et resteront anonymes.

[SECTION 3: Expériences personnelles]

[PARENTS OF KIDS 8-18]

Q19. Avez-vous déjà eu connaissance d’un comportement inapproprié dirigé vers votre enfant ou d’autres jeunes en ligne?  Les exemples peuvent inclure des commentaires inquiétants écrits envoyés à un enfant ou des images inquiétantes partagées entre des pairs.

Q21. Autant que vous sachiez, votre enfant a-t-il déjà été victime d’une forme quelconque d’exploitation sexuelle des enfants en ligne?  C’est-à-dire, la cyberprédation (leurre d’enfants) en offrant une récompense en échange de quelque chose; la pornographie juvénile en ligne; les contraintes à se prostituer en ligne; le sextage; et la distribution non consensuelle d’images intimes.

[IF YES AT Q19 OR Q21]

Q21A. Si vous êtes à l’aise de le faire, pouvez-vous nous communiquer plus de détails sur ce qui s’est passé? 

[TEXT BOX]

Je préfère ne pas répondre

[IF YES AT Q19 OR Q21]

Q20. Et, qu’avez-vous fait?  Veuillez cocher toutes les réponses qui s’appliquent.

[IF NOTHING AT Q20]

Q20A. Pouvez-vous nous dire pourquoi vous n’avez rien fait? 

[IF ANY AT Q20]

Q23. Et, avez-vous été satisfait du résultat? 

Q23B. Et, diriez-vous qu’il y a eu des effets à long terme sur l’un des éléments suivants en raison de l’incident? Veuillez sélectionner toutes les réponses qui s’appliquent.

[RANDOMIZE]

[IF NO AT Q19 OR Q21]

Q24. Que feriez-vous si vous trouviez des images ou vidéos inappropriées liées au compte de votre enfant? Veuillez sélectionner toutes les réponses qui s’appliquent.

[PARENTS OF KIDS 8-18, IF NO AT Q19]

Q19B. Autant que vous sachiez, y a-t-il eu des cas d’exploitation sexuelle en ligne dans votre communauté?

[SECTION 4: Données démographiques]

[ALL]

Q8. Dans quelle mesure connaissez-vous le site Web www.cybertip.ca et le Centre canadien de protection de l’enfance?

[IF VERY/SOMEWHAT FAMILIAR]

Q9. En pensant au site Web www.cybertip.ca, avez-vous déjà…?

[GRID ROWS. RANDOMIZE]

[GRID COLUMNS]

[ASK ALL]

Q. Enfin, acceptez-vous de renoncer à certains de vos droits de confidentialité en ligne afin de mieux protéger les enfants de l’exploitation sexuelle en ligne?  Par exemple, en permettant aux fournisseurs de services numériques de rechercher de manière proactive des contenus de maltraitance d’enfants sur leurs plateformes.

[SCALE]

Nos dernières questions serviront à aider à regrouper vos réponses.

[ASK ALL]

D1. Vous identifiez-vous comme une…? Veuillez sélectionner toutes les réponses qui s’appliquent.

[DOWN, MULTI PUNCH]

[ASK ALL]

D2. Où êtes-vous né(e)?

 [ASK If D2= OUTSIDE CANADA]

D3. En quelle année êtes-vous arrivé(e) au Canada?

_ _ _ _

(PLAGE ADMISSIBLE : 1900 à 2019)

D3B Êtes-vous Autochtone, c’est-à-dire appartenant à une Première nation (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuit? Les Premières Nations (Indien de l’Amérique du Nord) incluent des Indiens inscrits et non-inscrits.

[ASK ALL]

D4. Quelle est la langue que vous avez apprise pour la première fois à la maison en tant qu’enfant et que vous comprenez toujours?  CHOISISSEZ JUSQU’À DEUX RÉPONSES

[PARENTS OF KIDS 8-18]

D5. Autant que vous sachiez, votre enfant s’identifie-t-il à une…? Veuillez cocher toutes les réponses qui s’appliquent.

Merci de votre participation. Nous n’avons plus de questions à vous poser aujourd’hui. Veuillez consulter le site Web www.cybertip.ca, https://www.justice.gc.ca/fra/jp-cj/victimes-victims/rsv-vsd/index.html, ou www.jeunessejecoute.ca, n’importe quand pour obtenir des ressources supplémentaires ou pour signaler un crime.


Notes de bas de page

1 Avoir entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne au cours des trois derniers mois

2 Les parents d’enfants plus âgés ont davantage tendance à affirmer qu’ils surveillent « rarement ou jamais » l’activité en ligne de leur enfant. Ils ont moins tendance à surveiller l’utilisation des médias sociaux de leur enfant et à connaître les mots de passe des comptes de leur enfant. Les parents d’enfants plus âgés ont moins tendance à adopter une approche directe en restant avec leur enfant pendant qu’il navigue sur Internet ou en bloquant des sites. Même si les parents d’enfants plus âgés ont davantage tendance à affirmer qu’ils n’arrivent pas à suivre le rythme de la technologie employée par leur enfant, ils ont aussi plus tendance à dire que leur enfant va sur Internet « ailleurs » (à l’extérieur de la maison ou à l’école). C’est d’autant plus important que les parents d’enfants plus âgés ont nettement plus tendance à avoir été témoins de comportements inappropriés ou à dire que leur enfant a été victime d’exploitation sexuelle en ligne.

3 RÉSUMÉ – % BOT2BOX (COTES DE 1 OU 2)

4 RÉSUMÉ – % TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

5 DÉFINIS COMME CEUX QUI ONT FOURNI UNE COTE 4 OU 5 POUR LES CARACTÉRISTIQUES « VOTRE PROVINCE », « VOTRE VILLE », « VOTRE QUARTIER »

6 RÉSUMÉ – % TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

7 RÉSUMÉ – % TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

8 RÉSUMÉ – % BOT2BOX (COTES DE 1 OU 2)

9 A BEAUCOUP OU UN PEU VU DU CONTENU RELATIF À L’EXPLOITATION SEXUELLE DES ENFANTS EN LIGNE, LU À CE SUJET OU ENTENDU PARLER DE CE SUJET AU COURS DES TROIS DERNIERS MOIS

10 RÉSUMÉ – % TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

11 RÉSUMÉ – % TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

12 VU – % TOP2BOX (BEAUCOUP/UN PEU)

13 COTES DE 4 OU 5 SUR UNE ÉCHELLE DE 5 POINTS

14 RÉSUMÉ – % TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

15 RÉSUMÉ – % TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

16 DÉFINIS COMME CEUX N’AYANT PAS BEAUCOUP OU PAS DU TOUT ENTENDU PARLER DE L’EXPLOITATION SEXUELLE DES ENFANTS EN LIGNE AU COURS DES TROIS DERNIERS MOIS

17 DÉFINIS COMME CEUX QUI ONT EU CONNAISSANCE D’UN COMPORTEMENT INAPPROPRIÉ ENVERS LEUR ENFANT OU UN AUTRE JEUNE EN LIGNE

18 CHAQUE SEMAINE OU PLUS – % TOP2BOX (CHAQUE SEMAINE/CHAQUE JOUR/PRESQUE CHAQUE JOUR)

19 CHAQUE SEMAINE OU PLUS – % TOP2BOX (CHAQUE SEMAINE/CHAQUE JOUR/PRESQUE CHAQUE JOUR)

20 CHAQUE SEMAINE OU PLUS – % TOP2BOX (CHAQUE SEMAINE/CHAQUE JOUR/PRESQUE CHAQUE JOUR)

21 DÉFINIS COMME CEUX QUI ONT EU CONNAISSANCE D’UN COMPORTEMENT INAPPROPRIÉ ENVERS LEUR ENFANT OU UN AUTRE JEUNE EN LIGNE

22 RÉSUMÉ – % D’ACCORD TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

23 RÉSUMÉ – % D’ACCORD TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

24 RÉSUMÉ – % EN DÉSACCORD BOT2BOX (COTES DE 1 OU 2)

25 RÉSUMÉ – % D’ACCORD TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

26 RÉSUMÉ – % D’ACCORD TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

27 RÉSUMÉ – % D’ACCORD TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

28 RÉSUMÉ – % D’ACCORD TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

29 RÉSUMÉ – % D’ACCORD TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

30Les parents qui connaissent Cyberaide.ca (24 % comparativement à 10 % de ceux qui ne connaissent pas le site) ont plus tendance à croire que le fait de parler à leur enfant de la sécurité sur Internet peut pousser celui-ci à s’éloigner.

31 RÉSUMÉ – % D’ACCORD TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)

32 CONNAISSANCE – % TOP2BOX (TRÈS BIEN/ASSEZ BIEN)

33 CONNAISSANCE – % TOP2BOX (TRÈS BIEN/ASSEZ BIEN)

34 D’ACCORD – % TOP2BOX (COTES DE 4 OU 5)