Exploitation sexuelle des enfants Étude de sensibilisation du public Sommaire Exécutif
Préparé pour Sécurité publique Canada
Nom du fournisseur : Ipsos Affaires publiques
Numéro de contrat : D-160-201019/001/CY
Valeur du contrat : 130 429,18 $ – phase 1/2
Date d’attribution des services : Fevrier 2020
Date de livraison des services : Mars 2020
Numéro d’enregistrement : POR 018-19
Pour en savoir plus sur ce rapport, veuillez communiquer avec Services publics et Approvisionnement Canada à tpsgc.questions-questions.pwgsc@tpsgc-pwgsc.gc.ca.
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Mars 2020
Le présent rapport de recherche sur l’opinion publique présente les résultats d’un sondage en ligne mené par Affaires publiques Ipsos pour le compte de Sécurité publique Canada. L’étude a été menée auprès de plus de 2 000 Canadiens, y compris les parents, en février et en mars 2020.
Cette publication peut être reproduite à des fins non commerciales uniquement. Une autorisation écrite doit être obtenue au préalable auprès de Sécurité publique Canada.
Numéro de catalogue : PS4-270/2-2020F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) : 978-0-660-35770-6
Publications connexes :
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, 2020
Énoncé de neutralité politique
À titre de cadre dirigeant d’Ipsos, j’atteste par la présente que les documents remis sont entièrement conformes aux exigences de neutralité politique du gouvernement du Canada exposées dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.
Mike Colledge
Président
Affaires publiques Ipsos
1. Introduction
1.1 Contexte
L’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un problème de sécurité publique urgent et grave sur les scènes nationale et internationale. Il s’agit d’un crime qui connaît une hausse importante en raison des nouvelles avancées technologiques. Combinées à un faible coût et à l’anonymat, ces avancées technologiques sont des facteurs qui contribuent à ce problème croissant et qui permettent aux délinquants sexuels de recruter facilement des enfants (cyberprédation et manipulation psychologique) ou de les forcer à se livrer à des actes sexuels (sextorsion).
Il est urgent de mettre l’accent sur des mesures de prévention et de sensibilisation efficaces relatives à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, compte tenu de la progression alarmante de ce crime et de la nécessité d’améliorer la collecte de données, les efforts de recherche et l’échange de renseignements à l’échelle nationale afin de mieux comprendre les fondements de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et les facteurs qui y contribuent.
Sécurité publique Canada dirige la Stratégie nationale pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle sur Internet depuis son lancement en 2004. La Stratégie vise à centraliser les efforts de gouvernement fédéral pour lutter contre ce crime. Elle met l’accent sur la capacité d’application de la loi, les activités de recherche, de prévention et d’éducation, ainsi que sur le soutien à Cyberaide.ca, la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet. Le paysage technologique a considérablement changé depuis le renouvellement de la Stratégie en 2009. De ce fait, celle-ci a été améliorée pour refléter la réalité d’aujourd’hui.
1.2 Objectifs de l’étude
Recherche quantitative
La présente étude vise à recueillir des données sur la perception, la connaissance et la compréhension des gens à l’égard des activités d’exploitation sexuelle des enfants en ligne partout au Canada. Elle a pour objectif d’établir une base de référence quantitative de l’état de l’opinion – dont la sensibilisation, la connaissance, les attitudes et les comportements – du public sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Les données recueillies aideront à déterminer les segments de la population canadienne qui devraient être ciblés par une campagne de marketing social. Cette campagne visera à accroître la sensibilisation, la connaissance et l’appui du public afin de mieux protéger les enfants contre l’exploitation sexuelle en ligne. L’étude permettra aussi de déterminer comment modifier le comportement des Canadiens en comblant les lacunes relatives aux causes et aux effets de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, en plus d’améliorer la capacité et la volonté des Canadiens à signaler les cas d’exploitation sexuelle des enfants en ligne.
1.3 Méthodologie
Voici les résultats du sondage sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne de Sécurité publique Canada mené du 25 février au 4 mars 2020.
Le sondage a été mené auprès de deux groupes-échantillons :
- Canadiens âgés de 18 ans ou plus (population générale);
- Canadiens âgés de 18 ans ou plus ayant au moins un enfant âgé de 8 à 17 ans (parents).
La taille de l’échantillon total du sondage était de n = 2 072, soit n = 1 119 citoyens canadiens âgés de 18 ans ou plus (population générale) et n = 953 parents canadiens ayant un enfant âgé de 8 à 17 ans (parents). Les répondants du sondage ont été tirés d’une source d’échantillonnage d’un panel en ligne d’Ipsos, d’où la nature non aléatoire de l’échantillonnage.
Étant donné la nature non probabiliste de l’étude, l’échantillonnage présente une limite connue : les résultats ne peuvent pas être extrapolés au reste de la population canadienne. Toutefois, les sondages auprès de panels en ligne semblables à celui qui a été mené sont régulièrement utilisés dans le domaine de l’opinion publique et celui des études de marché. Ils fournissent également des renseignements utiles sur les connaissances et les opinions de la population canadienne, car les échantillons sont conçus pour être représentatifs de la population d’un point de vue régional, démographique et socioéconomique. De plus, la grande taille de l’échantillon sur lequel repose le sondage actuel (supérieure à n = 2 000) garantit une haute fiabilité des données.
Des quotas et des pondérations ont été utilisés pour faire en sorte que la composition de chaque échantillon reflète les caractéristiques des données du dernier recensement (2016). Le groupe-échantillon de la population générale a été pondéré par :
- Âge et sexe
- Région (province)
- Statut parental
Le groupe-échantillon des parents a été pondéré par :
- Âge
- Sexe
- Région (province)
La précision des sondages en ligne est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans ce cas, les résultats généraux de l’étude sont fiables à ±3,3 %, 19 fois sur 20, pour la population générale et à ±3,6 %, 19 fois sur 20, pour les parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans. L’intervalle de crédibilité sera plus important au sein des sous-groupes de la population.
Pour aider le lecteur à comprendre les convergences et les divergences d’opinions de la population générale et des parents à ce sujet, les résultats obtenus dans ces groupes sont présentés séparément. Bien qu’il y ait une incidence naturelle de parents dans le groupe-échantillon de la population générale, aux fins du présent rapport, les résultats présentés pour les questions jugées pertinentes pour la population des parents sont fondés uniquement sur le groupe-échantillon des parents (n = 953).
Le sondage comportait une série de questions fermées et ouvertes élaborées en collaboration avec Sécurité publique Canada. Il était proposé dans les deux langues officielles et durait en moyenne 14 minutes pour les parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans et 5 minutes pour la population générale.
2. Principales conclusions
- Le sondage a révélé que la population générale et les parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans ont une compréhension semblable de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et sont généralement d’avis qu’Internet peut présenter un risque pour les enfants.
- La majorité de la population, y compris les parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans, a au moins une compréhension générale de ce que désigne l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et a souvent mentionné la pornographie juvénile et la violence envers les enfants en ligne. Moins d’un Canadien sur dix (et la même proportion de parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans) « ne sait pas » ce qu’est l’exploitation sexuelle des enfants en ligne.
- Toutefois, certains aspects de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne sont moins connus. Lorsqu’on leur demande de décrire ce que désigne l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, relativement peu de répondants mentionnent le sextage, la sextorsion, la distribution non consensuelle d’images intimes ou les adultes qui communiquent avec des enfants par l’entremise de plateformes en ligne et qui voyagent pour obtenir des services sexuels.
- Bien que la plupart des citoyens et des parents canadiens aient une compréhension de base de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, et que près de la moitié des Canadiens (46 %) et six parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans sur dix (57 %) disent avoir entendu parler de la question de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne au cours des trois derniers mois, peu de répondants sont d’avis que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème dans leur propre quartier. La plupart des répondants considèrent l’exploitation sexuelle des enfants en ligne comme un problème qui arrive « ailleurs ». Seulement 12 % des parents et 9 % des répondants de la population générale considèrent que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème dans leur quartier.
- Fait notable, il n’y a pas de corrélation entre le degré de préoccupation des parents à l’égard du problème de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne à l’échelle locale et le nombre de parents qui savent que leur enfant interagit avec des étrangers en ligne. Un parent sur dix reconnaît que son enfant interagit avec des étrangers en ligne, mais il y a peu de chevauchement avec le même pourcentage de répondants qui considèrent que l’exploitation sexuelle en ligne est un grand problème à l’échelle locale (12 % respectivement).
- En fait, il n’existe qu’une faible corrélation entre les parents qui ont été témoins de comportements inappropriés envers leur enfant, qui comprennent les commentaires écrits à un enfant ou les images partagées entre pairs, et ceux qui croient que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème dans leur quartier. Près du quart (23 %) des parents ont été témoins de comportements inappropriés envers leur enfant en ligne, mais seulement la moitié d’entre eux (12 %) considèrent que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème à l’échelle locale. On observe une certaine corrélation avec la fréquence réelle de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne dans la communauté; cela dit, le lien avec la préoccupation à l’égard de l’exploitation sexuelle des enfants dans le quartier reste faible.
- Le fait que seulement 4 % des parents indiquent que leur enfant a été victime d’exploitation sexuelle en ligne laisse croire que certains parents ont une interprétation assez étroite de ce type d’exploitation et ne considèrent pas que les comportements inappropriés comme les commentaires écrits à un enfant ou les images partagées entre pairs constituent de l’exploitation sexuelle en ligne. Il y aurait lieu de renseigner les parents sur l’exploitation, la sextorsion, le leurre d’enfants, la manipulation psychologique, etc.
- Étant donné que peu de parents croient que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un grand problème dans leur quartier, il n’est peut-être pas étonnant que moins de la moitié des parents protègent activement leurs enfants contre l’exploitation sexuelle en ligne. Quarante-cinq pour cent (45 %) des parents indiquent toujours ou souvent surveiller l’activité en ligne de leur enfant, tandis que près de la moitié ont des discussions chaque semaine ou plus avec leur enfant à propos de leurs interactions en ligne (48 %), de ce dont il parle aux autres (43 %) et des sites qu’il visite (43 %) chaque semaine ou plus souvent. Compte tenu de la faible compréhension des parents de ce que sont le sextage et la sextorsion, il n’est pas étonnant que près de la moitié d’entre eux admettent aussi n’avoir jamais parlé à leur enfant de sextorsion (46 %) ou de sextage (42 %).
- Le tiers des parents (33 %) indiquent que leur enfant leur a parlé d’activités en ligne douteuses et près du quart des parents (23 %) ont été témoins d’un comportement inapproprié envers leur enfant, ce qui est très préoccupant, surtout en association avec la croyance des parents que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne n’est pas un grand problème dans leur quartier.
- Les parents reconnaissent que des obstacles les empêchent de protéger leur enfant contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Les obstacles les plus courants sont : le manque d’information sur la façon de parler à leur enfant, le manque de confiance dans leur capacité à aborder le sujet avec leur enfant et le manque de temps pour surveiller l’activité en ligne de leur enfant et en discuter (moins de la moitié disent qu’il est de coutume de parler de la sécurité sur Internet à la maison). Moins de la moitié des parents ont des discussions chaque semaine ou plus avec leur enfant à propos de ce dont il parle aux autres en ligne (43 %) ou des sites qu’il visite (43 %).
- Les parents cherchent de l’information sur divers sujets liés à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne, notamment : la façon de reconnaître les signes, d’autres mesures de protection de la vie privée auxquelles ils peuvent avoir accès, la façon de parler à leurs enfants de l’exploitation sexuelle en ligne et les lois ou ressources (p. ex. lignes d’aide) auxquelles ils ont accès pour obtenir de l’aide.
- Il y a aussi un manque de connaissances des parents en ce qui concerne les mesures prises par les écoles pour se prémunir contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. En effet, 55 % des parents d’enfants âgés de 8 à 17 ans ne savent pas ce que fait l’école de leur enfant pour se prémunir contre ce crime, ce qui représente une importante occasion de communication.
- Il existe un lien entre le fait d’avoir entendu parler du problème de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne1, le fait de pouvoir prendre les mesures nécessaires pour s’en protéger et la connaissance de Cyberaide.ca. Les parents qui ont récemment (au cours des trois derniers mois) entendu parler du problème de l’exploitation des enfants en ligne sont aussi plus à même de connaître Cyberaide.ca. Ces deux paramètres ont tendance à augmenter et à diminuer de pair, ce qui se traduit souvent par des attitudes plus intransigeantes à l’égard de la surveillance des activités de leurs enfants en ligne. Par conséquent, investir dans la création de contenu médiatique sur l’exploitation sexuelle en ligne peut contribuer à renforcer les comportements de surveillance des parents. Cependant, pour ce qui est d’aborder le sujet de la sécurité sur Internet avec leur enfant, ces parents sont toujours d’avis que cela peut pousser leur enfant à s’éloigner, ce qui indique que les rappels sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne ne favorisent pas nécessairement la conversation en dépit d’une plus grande surveillance.
3. Contenu et cibles de marketing social
- L’étude donne à penser que le marketing social visant à combler les lacunes suivantes dans les connaissances sur l’exploitation sexuelle des enfants en ligne serait utile :
- sensibiliser davantage le public et les parents au fait que les mineurs (personnes de moins de 18 ans) qui s’adonnent au sextage peuvent s’exposer à des risques d’exploitation sexuelle en ligne;
- sensibiliser davantage les gens au fait que l’exploitation sexuelle des enfants en ligne pourrait avoir lieu sous leur toit ou dans leur quartier – ce n’est pas quelque chose qui n’arrive qu’« ailleurs ».
- En indiquant clairement au public et aux parents ce qui constitue de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et que les enfants sont à risque, on augmente la probabilité que les parents surveillent l’activité en ligne de leur enfant et en discutent plus souvent avec celui-ci. Il convient de noter qu’il est plus difficile de favoriser la conversation entre les parents et leurs enfants par une plus grande sensibilisation seulement, mais que cette conversation est importante en particulier pour les enfants plus âgés, dont les parents sont moins portés à surveiller l’activité en ligne ou aptes à le faire. Les parents souhaitent disposer de ressources conçues pour les aider à avoir cette conversation, on peut donc s’attendre à ce que la sensibilisation à la question les encourage à aller chercher ces ressources. Un sujet qui intéresse vivement les parents est la façon de repérer les signes d’exploitation sexuelle des enfants en ligne.
- Quel que soit l’objectif de la campagne de marketing social – favoriser la conversation entre les parents et leurs enfants, renforcer les comportements de surveillance des parents ou aider ceux-ci à repérer les signes de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne –, les données laissent entendre que la campagne doit s’adresser aux personnes suivantes :
- les parents d’enfants plus âgés (14 ans ou plus), qui ont besoin de davantage de rappels sur l’importance de surveiller l’activité en ligne de leur enfant et de conseils sur ce qu’il devrait dire à leur enfant pour lui offrir les meilleures chances de se protéger contre l’exploitation sexuelle en ligne2;
- les parents de sexe masculin, qui ont moins tendance à aborder ce sujet avec leur enfant;
- les parents de garçons, qui ont moins tendance à parler à leur enfant de sextage ou de sextorsion, de l’envoi d’images ou de vidéos à caractère sexuel en ligne, de ce qu’il doit faire si on lui demande de faire quelque chose qui le rend mal à l’aise et de ce qu’il doit faire s’il sait qu’une personne est victime d’exploitation sexuelle en ligne.
- D’un point de vue géographique, la campagne devrait comprendre les parents des régions urbaines, car les données laissent entendre que les parents des régions rurales ont plus tendance à croire qu’il y a des cas d’exploitation sexuelle des enfants en ligne dans leur quartier. À l’échelle régionale, les parents du Québec indiquent avoir de la difficulté à aborder le sujet de la sécurité sur Internet avec leur enfant et à inciter ce dernier à en parler. Par conséquent, ils devraient participer à l’élaboration de la campagne.
- Pour ce qui est de l’envoi d’images à caractère sexuel en ligne ou de sextos, les parents autochtones donnent le ton. Effectivement, ils ont beaucoup plus tendance que les parents non autochtones à parler à leur enfant de l’envoi d’images ou de vidéos à caractère sexuel en ligne (40 % comparativement à 15 % chez les parents non autochtones) et du sextage (27 % comparativement à 13 % chez les parents non autochtones). Malgré cela, le sondage révèle que les parents et les enfants autochtones sont les plus touchés par l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Les parents autochtones ont beaucoup plus tendance à indiquer qu’ils ont été témoins d’exploitation sexuelle des enfants en ligne ou que leur enfant en a été victime. Cela pourrait également être souligné dans la campagne.
Notes de bas de page
1 Avoir entendu parler de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne au cours des trois derniers mois
2 Les parents d’enfants plus âgés ont davantage tendance à affirmer qu’ils surveillent « rarement ou jamais » l’activité en ligne de leur enfant. Ils ont moins tendance à surveiller l’utilisation des médias sociaux de leur enfant et à connaître les mots de passe des comptes de leur enfant. Les parents d’enfants plus âgés ont moins tendance à adopter une approche directe en restant avec leur enfant pendant qu’il navigue sur Internet ou en bloquant des sites. Même si les parents d’enfants plus âgés ont davantage tendance à affirmer qu’ils n’arrivent pas à suivre le rythme de la technologie employée par leur enfant, ils ont aussi plus tendance à dire que leur enfant va sur Internet « ailleurs » (à l’extérieur de la maison ou à l’école). C’est d’autant plus important que les parents d’enfants plus âgés ont nettement plus tendance à avoir été témoins de comportements inappropriés ou à dire que leur enfant a été victime d’exploitation sexuelle en ligne.