Recherche sur la sensibilisation au problème de la traite des personnes

SOMMAIRE

Préparé à l’intention de Sécurité publique Canada

Nom du fournisseur : Environics Research Group

Numéro de contrat : 0D160-204152/001/CY

Numéro d’enregistrement ROP : ROP 058-19

Date du contrat : 2019-12-23

Date du rapport : 2020-03-30

Travail sur le terrain : du 2 au 27 mars 2020

This executive summary is also available in English.

Pour de plus amples renseignements sur ce rapport :

ps.communications-communications.sp@canada.ca

Recherche sur la sensibilisation au problème de la traite des personnes
Sommaire

Préparé à l’intention de Sécurité publique Canada par Environics Research

Mars 2020

Permission de reproduire

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© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, 2020.

Nº de catalogue : PS4-269/2020F-PDF

ISBN : 978-0-660-35667-9

This publication is also available in English under the title Human Trafficking Public Awareness Research.


Sommaire du rapport

1.             Contexte et objectifs

Faisant suite à son annonce du budget de 2019 et à l’évaluation officielle du Plan d’action national de lutte contre la traite de personnes, le gouvernement du Canada a présenté une nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes exposant de façon exhaustive les moyens d’aborder ce problème complexe. La stratégie réunira en un plan stratégique unique l’ensemble des efforts du gouvernement fédéral pour contrer la traite des personnes au Canada et à l’étranger. Elle encadrera les activités fédérales menées en vertu des quatre piliers reconnus mondialement, soit la prévention, la protection, les poursuites et les partenariats, et ajoutera un nouveau pilier, l’« autonomisation ». De vastes consultations menées par Sécurité publique Canada ont mis en lumière la nécessité de sensibiliser davantage la population et de mieux faire connaître ce problème afin d’aider les communautés et les intervenants à reconnaître les premiers signes de traite des personnes, à réduire la stigmatisation des victimes et à améliorer les interventions proactives lors d’incidents.

Pour répondre aux besoins en matière de sensibilisation de la population, l’équipe du marketing de Sécurité publique Canada a, dans un premier temps, retenu les services d’Environics pour que celle-ci réalise un sondage en ligne auprès des Canadiens. Ce sondage avait pour but d’établir des données quantitatives de référence sur l’état actuel de l’opinion publique des Canadiens relativement au problème de la traite de personnes et de fournir les renseignements requis pour analyser les connaissances, les attitudes et les comportements de la population canadienne dans le but de définir les segments de la population (principaux et secondaires) qui devraient être ciblés par une future campagne de marketing sur la traite des personnes.

2.             Méthodologie

Environics Research a mené un sondage en ligne auprès de 2 236 Canadiens âgés de 16 ans et plus. Les sondages ont été remplis du 2 au 26 mars 2020. En plus du sondage mené auprès de la population générale, la recherche a surreprésenté des sous-groupes d’intérêt : 500 parents d’enfants âgés de 13 à 19 ans, 250 jeunes âgés de 16 à 19 ans, 250 jeunes adultes âgés de 20 à 25 ans et 230 parents et jeunes autochtones. Un échantillon de cette taille permet d’obtenir des données fiables pour comprendre les comportements, les opinions et les attitudes au sein de la population totale et des sous-groupes d’intérêt tant chez les parents que chez les jeunes. Environics a fixé des quotas selon l’âge, le sexe et la région, et les données ont été pondérées de façon à ce que l’échantillon soit représentatif de ces populations en fonction des plus récentes données de recensement disponibles.

Un suréchantillon a été établi auprès de 230 répondants autochtones faisant partie des sous-groupes cibles, soit les parents d’enfants âgés de 13 à 19 ans ou les jeunes eux-mêmes âgés de 16 à 25 ans. En raison de la difficulté à pondérer le suréchantillon d’Autochtones, une série de tableaux distincts a été préparée d’après un échantillon de 290 répondants. Ces tableaux présentent les réponses des 230 répondants du suréchantillon d’Autochtones, de même que celles de 60 répondants autochtones qui ont répondu au sondage auprès de la population générale et qui étaient aussi soit des parents soit des jeunes.

Les répartitions suivantes ont été obtenues pour le sondage :

Grand public, avec les suréchantillons de la population générale

Groupe cible

Nombre réel
non pondéré

Nombre réel
pondéré*

Population générale

2 006

2 006

Jeunes et jeunes adultes

570

301

De 16 à 19 ans

259

114

De 20 à 25 ans

311

188

Parents d’enfants âgés de 13 à 19 ans

586

566

Canadiens autochtones

308

66

Nombre total de répondants

2 006

2 006

Canada atlantique

142

145

Québec

489

491

Ontario

772

767

Prairies

336

333

Colombie-Britannique

204

203

Les résultats sont pondérés par région, sexe et âge conformément aux données de recensement de 2016.

Suréchantillons d’Autochtones

Groupe cible

Nombre réel
non pondéré

Nombre réel
pondéré*

Autochtones

290

290

Jeunes et jeunes adultes

194

194

De 16 à 19 ans

79

79

De 20 à 25 ans

115

115

Parents d’enfants âgés de 13 à 19 ans

96

96

Aucune marge d’erreur ne peut être établie ici, puisqu’un sondage en ligne constitue un échantillon non probabiliste. De plus amples renseignements quant à la méthodologie utilisée pour ce sondage se trouvent à l’annexe A.

3.             Valeur du contrat

La valeur de ce contrat s’élève à 106 720,48 $ (TVH incluse).


 

4.             Principales constatations

Les constatations de cette étude peuvent être résumées comme suit :

Sécurité et traite des personnes en contexte/connaissances générales

·       Des huit problèmes liés à la sécurité des jeunes qui leur sont présentés, les Canadiens sont plus susceptibles de considérer comme extrêmement graves l’exploitation sexuelle et le harcèlement sexuel d’enfants, la traite des personnes et la cyberintimidation, avec six répondants sur dix estimant que la traite des personnes menace énormément la sécurité des jeunes.

·       La cyberintimidation, l’exploitation sexuelle d’enfants, les changements climatiques et la consommation de drogues illégales sont perçus comme les principales menaces à la sécurité des jeunes Canadiens. Une personne sur dix est d’avis que la traite des personnes constitue la plus grande menace, tandis que le tiers des répondants considèrent ce problème comme l’une des trois principales menaces.

·       Les deux tiers des Canadiens estiment comprendre au moins assez bien le problème de la traite des personnes, et les trois quarts des répondants croient savoir ce qu’est le « conditionnement ».

·       Les Canadiens définissent le plus souvent la traite des personnes comme le fait de forcer quelqu’un à travailler dans le commerce du sexe ou encore, de façon plus générale, le commerce d’êtres humains.

·       La plupart des Canadiens considèrent que la traversée clandestine des frontières à des fins d’exploitation, le commerce du sexe forcé, le travail contre son gré ou le prélèvement d’organes sont des exemples de traite de personnes. La moitié des répondants croient à tort que de traverser clandestinement des frontières en donnant son consentement est un exemple de traite de personnes.

·       Les Canadiens prennent au sérieux le problème de la traite des personnes. La plupart sont d’avis qu’il s’agit d’un problème croissant au Canada et rejettent l’idée que les jeunes Canadiens sont protégés contre les cyberprédateurs, que la traite des personnes sévit principalement dans d’autres pays ou que les crimes liés au travail forcé sont rares au pays.

Perception des risques et fréquence

·       Huit Canadiens sur dix sont d’avis que la traite des personnes constitue un problème au moins assez présent au Canada, et la majorité estime qu’il s’est aggravé. La plupart des répondants croient cependant que ce problème est peu présent dans leur communauté locale.

·       La majorité des Canadiens estiment que seule une minorité des jeunes au Canada courent un sérieux risque d’être victimes de la traite des personnes.

·       La moitié des parents canadiens se disent au moins assez préoccupés à l’idée que leurs propres enfants puissent être victimes de la traite des personnes.

·       Trois Canadiens sur dix sont d’avis que la traite des personnes est assez fréquente et qu’elle touche beaucoup de jeunes, tandis que la majorité croit que c’est un problème plutôt rare ou qui survient seulement à l’occasion et qui touche relativement peu de jeunes.

·       Les Canadiens tendent à penser que ce sont les jeunes fugueurs, les jeunes femmes ou filles, les jeunes issus de familles à faible revenu, les jeunes aux prises avec des problèmes de santé mentale et les jeunes autochtones qui sont les plus susceptibles d’être victimes de la traite des personnes.

·       Les Canadiens croient généralement que ce sont les membres d’organisations criminelles ou les étrangers qui rôdent en ligne qui sont les plus susceptibles de s’adonner à la traite de personnes. Ils sont moins portés à croire que ce crime est surtout commis par des personnes connues des victimes, comme un partenaire sexuel actuel ou ancien.

·       Les Canadiens tendent à croire que la traite des personnes est plus susceptible de survenir dans les grandes villes, bien que de fortes minorités estiment que ce problème se produit le plus souvent dans les villes côtières ou frontalières. Les répondants sont aussi plus enclins à penser que le problème de traite des personnes est plus fréquent en Ontario.

·       Les Canadiens ont tendance à associer la traite des personnes à des entreprises ou à des secteurs d’activité tels que les salons de massage, le travail domestique et l’industrie du tourisme d’accueil.

Perception de la sécurité et reconnaissance des signaux d’alarme

·       La vaste majorité des jeunes Canadiens se sentent au moins plutôt en sécurité à la maison, au travail, à l’école et lorsqu’ils se promènent dans leur quartier.

·       Huit jeunes sur dix seraient au moins assez à l’aise de parler de problèmes liés à leur sécurité personnelle à leurs parents ou à des adultes de confiance.

·       Neuf jeunes Canadiens sur dix informeraient généralement ou toujours un ami ou un membre de leur famille s’ils devaient aller rencontrer une personne qu’ils ont connue sur Internet.

·       Le tiers des jeunes Canadiens se disent au moins assez préoccupés à l’idée qu’ils puissent eux-mêmes être victimes de traite de personnes; un jeune sur dix est très préoccupé à cette idée

·       Les Canadiens sont plus susceptibles de soupçonner fortement une situation de traite de personnes lorsque quelqu’un n’a pas le contrôle de documents importants, a beaucoup d’argent en surplus, a plus d’un téléphone cellulaire ou a été trompé quant à la nature de son emploi.

Connaissance des campagnes de sensibilisation à la traite des personnes, des organismes de lutte contre la traite des personnes et des façons de réagir

·       La vaste majorité des Canadiens ne connaissent aucun organisme précis consacré à la lutte contre la traite des personnes.

·       Trois Canadiens sur dix se souviennent d’avoir vu ou entendu une publicité ou une annonce d’intérêt public sur la traite des personnes au cours de la dernière année. La plupart d’entre eux se rappellent vaguement le commanditaire de la publicité ou de l’annonce.

·       Sept Canadiens sur dix communiqueraient avec leur service de police local s’ils soupçonnaient un crime lié à la traite des personnes. Le quart des répondants ne sauraient pas comment réagir.

·       Neuf Canadiens sur dix ne connaissent aucune ligne d’aide précise ni aucun site Web consacrés à la lutte contre la traite des personnes, tandis que 6 % des répondants disent avoir déjà entendu parler de la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes lorsque celle-ci leur est mentionnée.

Attestation de neutralité politique

Énoncé de neutralité politique et coordonnées

Par la présente, je certifie, en tant que cadre supérieur d’Environics, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique, comme elles sont définies dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus particulièrement, les produits livrables ne font aucune mention des intentions de vote électoral, des préférences quant aux partis politiques, des positions des partis ou de l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de son chef.

Derek Leebosh

Vice-président, Affaires publiques

Environics Research Group

derek.leebosh@environics.ca

416 820-1963

Nom du fournisseur : Environics Research Group

Numéro de contrat de TPSGC : 0D160-204152/001/CY

Date du contrat : 2019-12-23

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