Mise à l’essai ciblée concernant les practiques exemplaires de communication en matière de sécurité à bord d’embarcations de location - Rapport final

Préparé pour :
Transports Canada

No d’enregistrement de ROP : 022-18
No du contrat : T8053-180055/001/CY
Date d’attribution du contrat : 25 juillet 2018
Date de livraison : 6 février 2019

This report is also available in English

Pour de plus amples renseignements :
TC.Publicopinion-Opinionpublique.TC@tc.gc.ca

Mise à l’essai ciblée concernant les practiques exemplaires de communication en matière de sécurité à bord d’embarcations de location

Rapport final

Préparé à l’intention de Transports Canada
Nom du fournisseur: Sage Research Corporation
Février 2019

Cette recherche sur l’opinion publique présente les résultats des entretiens téléphoniques assistés par Internet auprès de 50 agences de location de bateaux, entre le 2 et le 30 octobre 2018.

This publication is also available in English under the title: Focus Testing on Best Practices in Rental Boating Safety Communications

Cette publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut obtenir une permission écrite au préalable de Transports Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez écrire à Transports Canada à l’adresse électronique : TC.Publicopinion-Opinionpublique.gc.ca ou au:

Groupe des Communications
Transports Canada
Place de Ville Tour C
AECB
330 rue Sparks
Ottawa ON K1A 0N5

Numéro de catalogue :
T29-150/2019F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
978-0-660-29400-8

Publications connexes (numéro d’enregistrement : POR 022-18) :

Numéro de catalogue T29-150/2019E-PDF (Rapport final, anglais)
ISBN 978-0-660-29400-1

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le minister de Transports Canada, 2019

Table des matières

Sommaire

Dans le cadre de son mandat d’élaborer et de promouvoir les directives sur la sécurité nautique, Transports Canada conçoit présentement une campagne de sécurité nautique pour les embarcations louées. L’objectif de la campagne est d’outiller le personnel des agences de location, afin de lui permettre de promouvoir la sécurité nautique.

Les plaisanciers ne sont pas toujours au courant ni informés des risques de la navigation, et ils ne respectent pas toujours les pratiques de la sécurité nautique. Les plaisanciers occasionnels et les plaisanciers en vacances, qui respectent les procédures de sécurité, peuvent aider à réduire le nombre d’incidents ou d’accidents de navigation pouvant causer la mort, des blessures et des dommages aux biens.

La Direction de la sécurité et de la sûreté nautiques de Transports Canada met au point et offre des outils et des renseignements sur la sécurité nautique au public et aux agences de location d’embarcations par le biais du site Web du Conseil canadien de la sécurité nautique. Transports Canada est en train de transmettre le matériel sur son site Web et prévoit ainsi étendre sa portée.

Une recherche qualitative a été effectuée auprès des agences de location d’embarcations. Les objectifs de cette recherche étaient les suivants :

Les résultats de la recherche seront utilisés dans le cadre de la campagne nationale de communication de Transports Canada sur la sécurité nautique des embarcations louées, afin d’aider à déterminer les moyens les plus efficaces permettant de renforcer les comportements sécuritaires des plaisanciers et de mieux aider les agences de location d’embarcations à déterminer les moyens les plus efficaces pour accroître les comportements sécuritaires des plaisanciers.

Des entrevues téléphoniques d’une durée de 45 à 75 minutes, assistées par Internet, ont été menées auprès de 50 agences de location de bateaux. Elles ont eu lieu du 2 au 30 octobre 2018.

La plupart des participants louaient des bateaux autant à des clients très expérimentés qu’à d’autres qui n’avaient aucune expérience bien que le degré d’expérience des clients variait grandement selon l’entreprise. Les plaisanciers débutants suscitent davantage de préoccupations en matière de sécurité, et la plupart des préoccupations décrites dans ce rapport s’appliquent surtout aux plaisanciers débutants.

Sources d’information sur la sécurité

Les participants étaient d’avis qu’ils connaissaient les caractéristiques de sécurité et l’équipement de sécurité requis pour les types d’embarcations qu’ils louent. Cela dit, nous avons l’impression qu’il n’y pas une seule et unique source autorisée « fiable » pour les exigences en matière de sécurité qui soit consultée régulièrement (au moins une fois par année) par tous. Il nous semble aussi que bon nombre des participants ne vérifient pas les mises à jour annuelles des exigences. Voici les sources mentionnées par les clients :

Guide de sécurité nautique : Environ un cinquième des participants ont avoué ne pas connaître le Guide de sécurité nautique. La majorité de ceux qui disaient le connaître ont indiqué qu’ils l’utilisaient comme référence pour les exigences en matière de sécurité, mais certains ont dit ne pas l’utiliser ou ne pas l’avoir consulté au cours des dernières années.

Certains participants ont affirmé qu’ils laissaient – actuellement ou par le passé – une copie du guide sur les bateaux loués aux clients ou en les ayant dans le bureau de location que les clients peuvent consulter ou emporter. Cependant, les participants ont souligné qu’il était difficile, voire impossible d’obtenir des copies papier du Guide de sécurité nautique, ce qui en limite considérablement l’utilisation, surtout pour les partager avec les clients. Ils ont fait remarquer qu’il a déjà été plus simple d’obtenir des copies papier, mais il semble maintenant que le guide est uniquement accessible en ligne ou disponible en quantités très limitées et donc difficile à obtenir en version papier.

Transports Canada : Transports Canada a été mentionné comme source donnant accès à de l’information de trois façons, soit en visitant le site Web de l’organisme, en rencontrant l’un de ses représentants ou en communiquant avec l’organisme par téléphone ou par courriel.

Expérience personnelle : Bon nombre de participants ont affirmé que leur longue expérience comme plaisancier et dans l’industrie de la navigation de plaisance expliquait en partie leurs connaissances des caractéristiques de sécurité et des exigences relatives aux embarcations qu’ils louaient. Cependant, bien que l’expérience personnelle ait sans aucun doute été importante, il s’agit intrinsèquement de ce que les exigences ont été par le passé et pourrait ne pas répondre aux nouvelles exigences et technologies à l’avenir.

Fabricant ou fournisseur : Le fabricant ou le fournisseur n’était généralement pas considéré comme une source importante d’information sur la sécurité. Les renseignements sur la capacité de charge offerts par le fabricant ainsi que les manuels d’utilisateur pour les grosses embarcations ou les maisons-bateaux représentent les principales exceptions dans ce cas.

Associations industrielles : Certains participants (la minorité d’entre eux) ont mentionné qu’ils comptaient sur une association industrielle pour les tenir au courant de l’évolution de la réglementation. Ces participants ont perçu que l’association industrielle était efficace pour les tenir informés et s’occuper des intérêts de l’industrie. Ils ont suggéré que Transports Canada collabore avec les associations industrielles pour transmettre l’information aux agences de location.

Séances d’information sur la sécurité

Les deux principaux éléments de la séance d’information sur la sécurité sont la documentation et l’orientation à bord d’un bateau (accosté au quai).

En ce qui concerne la liste de vérification de sécurité pour embarcations de location, elle sert bien sûr pour tous les clients qui conduisent le bateau et qui n’ont pas de CCEP ou une autre preuve de compétence reconnue.

Difficultés à donner une séance d’information efficace sur la sécurité

Manque d’attention ou de sérieux : Les participants ont indiqué que même si cette situation n’était généralement pas problématique, elle survenait de temps à autre. Les facteurs qui contribuent à ce problème sont les suivants :

Voici les approches mentionnées par les participants pour pallier le manque d’attention et de sérieux pendant la séance d’information sur la sécurité :

Barrières linguistiques : Plusieurs participants ont affirmé qu’il existait parfois des barrières linguistiques. Selon eux, certains clients internationaux s’y heurtent, mais la plupart du temps, ce sont les nouveaux arrivants au Canada qui y sont confrontés.

On a observé qu’il y a souvent un membre du groupe qui parle plus couramment les langues officielles et qui joue le rôle du traducteur. Il s’agit dans bien des cas d’une jeune personne, voire d’un enfant. Par contre, certains participants ont fait remarquer qu’ils n’étaient pas toujours à l’aise à ce qu’un membre du groupe traduise pour les autres et ne sont pas tout à fait convaincus que cette personne traduit correctement tout le message. À cet égard, un participant a indiqué qu’il n’était pas certain de ses droits juridiques en ce qui concerne le refus de louer et a suggéré que Transports Canada émette des lignes directrices sur les droits et obligations juridiques de l’entreprise en pareilles circonstances.

Liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada

On a montré aux participants un exemple de l’actuelle liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada et on leur a demandé s’ils avaient déjà vu une liste du genre et ce qu’ils en pensaient en général. Environ le tiers des participants avaient consulté la liste de vérification actuelle de sécurité des embarcations de location de Transports Canada et environ les deux tiers ne l'avaient pas vue.

Parmi les participants qui ont vu la liste de vérification, la majorité s’en servait, bien que quelques-uns utilisaient une version personnalisée incluant, entre autres, le nom de leur entreprise, le numéro de téléphone que le locataire doit composer pour appeler l’entreprise en cas de problème sur l’eau, ainsi que des renseignements spécifiques sur la sécurité.

Parmi les deux-tiers des participants qui n’ont pas vu la liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada, certains ont dit qu’ils ne pouvaient pas clairement se rappeler de la provenance du formulaire qu’ils utilisent avec les clients qui n’ont pas de CCEP. Sinon, la source la plus souvent citée était Transports Canada. Certains participants ont indiqué qu’elle contenait 15 cases à cocher, ce qui semble correspondre à l’exemple de liste de vérification qui figure dans le document de Transports Canada, intitulé Norme pour la liste de vérification de sécurité pour embarcations de location. Parmi les autres sources mentionnées, il y a la documentation et le matériel d’étude pour l’examen de la CCEP ou leur compagnie d’assurance.

La majorité des participants qui ne connaissent pas l’actuelle liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada se sont dit intéressés à l’utiliser en totalité ou en partie, peut-être même en version personnalisée. À cet égard, plusieurs ont suggéré que Transports Canada prenne l’initiative d’envoyer du matériel et des ressources aux entreprises de location, car il se peut que les entreprises ne pensent pas à s’en procurer.

Préoccupations en matière de sécurité

Même si les participants n’ont pas été expressément invités à aborder les cas de blessures graves ou de décès chez les clients, bon nombre d’entre eux ont fait remarquer que depuis qu’ils étaient en affaires, ils n’en avaient pratiquement jamais vu. Le problème le plus fréquent auquel ils ont tous été confrontés est le risque de dommages à l’embarcation, quoiqu’ils reconnaissent que les circonstances entraînant ces dommages peuvent poser un risque pour la sécurité du client. Par conséquent, la discussion sur les préoccupations en matière de sécurité portait tant sur la sécurité des clients que sur celle des embarcations.

Types de clients et préoccupations en matière de sécurité

En général, les participants sont davantage préoccupés par la sécurité des locataires qui n’ont pas ou presque pas d’expérience en navigation de plaisance. Bon nombre des préoccupations en matière de sécurité abordées dans ce rapport s’appliquent particulièrement aux plaisanciers débutants.

Voici quelques types de clients plus spécifiques mentionnés par au moins certains participants en rapport avec la sécurité.

Raison de la location – sports nautiques
Les préoccupations particulières étaient :

Raison de la location – fête : Les groupes qui louent un bateau ponton ou un bateau-maison pour faire la fête sont perçus comme étant beaucoup plus exposés à la consommation d’alcool et aux problèmes pouvant découler de la conduite en état d’ébriété. Plusieurs participants ont dit qu’ils ne louaient pas à des groupes qui vont faire la fête.

Groupe de jeunes hommes : De nombreux participants ont désigné les « jeunes hommes » comme étant plus susceptibles à faire l’objet de préoccupations en matière de sécurité, même si, d’après leurs commentaires, il semble plus juste de parler d’un « groupe de jeunes hommes », parce que le type de dynamique qui règne au sein des groupes semble accentuer les problèmes. En parlant de « jeunes », la plupart des participants faisaient référence aux hommes âgés de 20 à 30 ans. Les participants ont mentionné que les jeunes hommes étaient :

Les participants ont avancé que leurs comportements s’expliquaient par le fait :

Aucun conseil particulier sur les mesures à prendre à l’égard de ce groupe cible n’a été donné, si ce n’est que d’être ferme et clair pendant la séance d’information sur la sécurité.

Locataires à la fois gênés par les barrières linguistiques et peu expérimentés en navigation de plaisance : On a abordé plus tôt la question des barrières linguistiques pendant la séance d’information. D’ailleurs, des participants ont indiqué que ces locataires semblaient parfois se comporter de façon plus risquée sur l’eau. Certains d’entre eux attribuaient ces comportements aux différences culturelles, alors que d’autres croyaient qu’il s’agissait plutôt d’un manque de compréhension pendant la séance d’orientation découlant des barrières linguistiques et du manque d’expérience en navigation de plaisance.

Autres préoccupations sur la sécurité fréquemment mentionnées

Consommation d’alcool : La majorité des participants ont avoué que la conduite en état d’ébriété sur l’eau les inquiétait. Ils ne croient pas qu’il s’agisse d’un problème récurrent, même si des incidents surviennent de temps à autre. Les groupes qui louent un bateau pour une fête et les groupes de jeunes hommes sont perçus comme étant les plus à risque de consommer de l’alcool, mais ils ne sont quand même pas les seuls. La principale raison invoquée par les participants pour expliquer pourquoi les gens sont susceptibles de boire à bord d’un bateau est qu’ils pensent comme des « vacanciers ». Parmi les autres facteurs contributifs parfois mentionnés, notons :

De nombreux participants ont dit que pour insister sur l’interdiction de boire de l’alcool à bord d’un bateau, ils se faisaient un devoir de souligner :

  1. que la police applique la loi sur le lac et plusieurs d’entre eux ont affirmé exagérer la probabilité réelle de se faire arrêter;
  2. que la police imposera des amendes; et
  3. qu’un conducteur en état d’ébriété sur l’eau sera traité de la même façon que s’il était pris sur la route et que son permis de conduire pourrait également lui être retiré.

Selon les participants, les locataires sont rarement au courant du dernier point et que celui-ci attire vraiment l’attention et dissuade la conduite en état d’ébriété.

Contact avec des roches et des débris : La majorité des participants ont mentionné que le risque qu’un locataire heurte des roches ou des débris submergés était preoccupant.

Un contact avec une roche peut ne pas causer de blessures, mais causer de lourds dommages à l’embarcation. Voici les moyens mentionnés pour contrer ce risque :

Gilets de sauvetage et vêtements de flottaison individuels : La loi exige aux plaisanciers d’avoir un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel (VFI) pour chaque personne à bord d’embarcations, motorisées ou non. Elle n’exige toutefois pas le port du gilet de sauvetage ou du VFI. Veuillez prendre note que les participants ont utilisé le mot « gilet de sauvetage » dans un sens général pour désigner les gilets de sauvetage et les VFI, et ce terme est utilisé ici dans ce sens général. Les participants ont indiqué que, comme l’exige la loi, ils fournissaient un gilet de sauvetage qui convient à chaque personne à bord.

Dans le contexte de la discussion sur les gilets de sauvetage, on a interrogé les participants sur les risques d’hypothermie et la capacité de nager :

Habituellement, les agences de location fournissent aux locataires des gilets de sauvetage et leur montrent où ils se trouvent, mais elles laissent aux locataires le soin de les porter ou non. Certains participants échappent toutefois à cette règle générale :

On a demandé aux participants pourquoi, selon eux, certaines personnes ne portent pas de gilet de sauvetage. Diverses raisons possibles ont été mentionnées :

Surcharge du bateau et ajout d’autres personnes : Un bateau a une capacité maximale qui s’exprime en poids et en nombre de personnes. Un bon nombre de participants ont exprimé leurs préoccupations quant au risque de surcharge d’un bateau. La principale préoccupation exprimée concerne les locataires qui font monter à bord d'autres personnes (sans en aviser l'agence de location) après avoir quitté le quai. Plusieurs conséquences négatives peuvent se produire dans ces circonstances :

Deux autres questions ont été abordées par certains participants relativement à la surcharge du bateau et à l’ajout d’autres personnes :

Départ du quai et accostage : Les participants sont principalement préoccupés par les éventuels dommages causés à l’embarcation et à d’autres embarcations, particulièrement en ce qui concerne les plaisanciers peu expérimentés. Cependant, cela peut également s’avérer un problème avec les plaisanciers plus expérimentés : un locataire pourrait avoir eu une expérience avec de plus petites embarcations, mais s’il loue une embarcation plus grande – telle qu’un bateau-ponton ou un bateau-maison ou un bateau encore beaucoup plus grand – il pourrait ne pas réaliser que l’embarcation réagit plus lentement aux commandes. Parmi les moyens d’aborder cette préoccupation, il était notamment demandé aux navigateurs de faire un essai routier pour avoir une idée des contrôles ou de laisser le personnel de l'agence gérer ces manœuvres.

Collision avec d’autres bateaux : Ceci peut être un problème si le locataire, qui conduit l’embarcation, ne se concentre que sur ce qui est devant lui, puis s’il décide de faire un virage sans regarder tout d’abord en arrière. Les participants essaient d’insister auprès des locataires pour qu’ils soient toujours conscients de tout ce qui les entoure et qu’ils évitent généralement de s’approcher d’autres bateaux.

Problèmes causés par d’autres bateaux : Le comportement d’autres plaisanciers peut compromettre la sécurité d’un locataire. À cet égard, certains participants sont principalement préoccupés par le sillage que d’autres bateaux laissent derrière eux. Un important sillage peut être produit par un bateau qui circule trop rapidement et trop près de celui du locataire. Certains ont également affirmé que la popularité croissante des wakeboats, qui peuvent laisser de grandes vagues de 200 à 300 pieds derrière eux, était particulièrement inquiétante. Un grand sillage peut nuire à la stabilité d’un petit bateau et causer des dommages à un gros bateau, comme un bateau-maison. Le locataire n’y peut à peu près rien dans cette situation. Idéalement, il doit faire virer le bateau dans le sillage, mais il se peut qu’il n’ait pas reçu d’instructions sur ce qu’il faut faire dans cette situation, ou qu’il n’ait pas le temps d’effectuer la manœuvre ou qu’il ne sache pas comment évaluer la longueur du sillage que peut laisser derrière lui un wakeboat.

Motomarines : Parmi les participants qui louent des motomarines, la plupart ont dit que leur principale préoccupation était la location à des groupes, plus particulièrement composés de jeunes hommes. Le problème est qu’ils peuvent conduire trop vite et trop près les uns des autres, risquant ainsi une collision qui pourrait causer des dommages à l’embarcation et des blessures aux passagers. Les facteurs contributifs perçus comprennent :

  1. les membres de groupes ne comprennent pas bien les limites de la motomarine quant à sa manœuvrabilité, notamment le fait qu’elle « glisse » lors des virages, ils oublient qu’ils ne peuvent plus diriger la motomarine après avoir relâché la commande des gaz, et ils ne comprennent pas l’incidence de « ne pas avoir de frein »;
  2. ils sont excités d’être sur l’eau entre amis;
  3. ils veulent s’éclabousser les uns les autres; et
  4. ils conduisent généralement trop près les uns des autres.

De plus, dans le cas d’un groupe d’hommes plus jeunes, on retrouve les facteurs en général notés plus tôt, qui les associent à des préoccupations plus grandes pour la sécurité.

Les participants ont mentionné qu’ils essayaient de régler ce problème en mettant l’accent sur le dépôt de garantie et le coût pour le locataire. Quelques-uns racontent des anecdotes au sujet de blessures causées par des collisions de motomarines et disent au locataire, par exemple, « il pourrait casser la jambe de son ami ».

Canoës et kayaks – Les préoccupations pour la sécurité mentionnées tout particulièrement dans le cas des canoës/kayaks étaient les suivantes :

Une instruction générale que les participants ont dit donner aux pagayeurs consiste à rester près du rivage afin de réduire les risques au cas où l’embarcation se renverserait ou le vent se lèverait.

Bateaux-maisons – Les préoccupations pour la sécurité associées aux bateaux-maisons sont les suivantes :

Suggestions des participants à l’égard de Transports Canada

On a encouragé les participants à faire part de leurs suggestions quant aux aspects dont Transports Canada devrait se concentrer ou faire au cours de la prochaine campagne sur la sécurité des embarcations de location. Un grand nombre de participants ont dû y réfléchir un peu et certains d’entre eux n’avaient aucune suggestion à proposer. Bien que certains types de suggestions étaient plus communs que d’autres, les suggestions n’ont pas vraiment convergé vers des priorités particulières. Cela pourrait bien être probable parce que, dans l’ensemble, les participants étaient d’avis qu’ils géraient bien les risques de sécurité et, par conséquent, les suggestions relatives aux priorités de Transports Canada pour la campagne ne venaient pas toujours immédiatement à l’esprit. Certaines des suggestions exprimées sont indiquées ci-dessous.

Prévoir une section sur le site Web de Transports Canada pour les entreprises de location : Ainsi, tout ce qui est pertinent pour les entreprises de location se retrouvera dans un endroit facile à trouver et servira de source d’informations unique. Cela pourrait également s’agir d’une section s’adressant aux consommateurs que les entreprises de location pourraient recommander aux gens intéressés à louer une embarcation nautique.

Faciliter la diffusion de copies imprimées du Guide de sécurité nautique : Il est difficile de se procurer des exemplaires du Guide, et des copies papier pourraient s’avérer un meilleur format dans le but de partager le guide avec les locataires d’embarcations.

Envoyer de manière proactive de l’information à propos des ressources élaborées par Transports Canada aux agences de location : Cette suggestion a été soumise tout particulièrement suite à la liste actuelle de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada, qu’un bon nombre de participants n’avaient pas vue. Le plus important à retenir est que si Transports Canada n’envoie pas les informations sur les ressources qu’il a élaborées, alors les entreprises de location pourraient ne pas connaître l’existence même de ces ressources.

Aborder les sujets de la consommation d’alcool et la navigation : Se concentrer sur l’amélioration de la connaissance des règles et des conséquences si la personne est prise à enfreindre les règles.

Aborder le sujet du cannabis et de la navigation de plaisance : Le cannabis est devenu légal au Canada, au moment où les interviews pour cette étude étaient en cours. Lorsqu’on leur a demandé s’il serait utile si Transports Canada envoyait des renseignements de manière proactive sur ce sujet, incorporant les règlements fédéraux et provinciaux aux agences de location d’embarcations, les participants ont dit que cela serait une bonne chose à faire.

Informer les entreprises de location de leurs droits et obligations quant au cannabis : Puisque le cannabis n’a été légalisé que très récemment, la plupart des participants n’ont pas encore reçu les informations sur ce que cela signifie pour leur entreprise.

Fournir des dépliants / du matériel d’affichage : Un bon nombre de participants ont mentionné une certaine version de ce type de matériel. Ces participants apprécieraient obtenir du matériel et de la documentation axés sur la sécurité pour mettre dans leur bureau de location, et que les clients pourraient voir et, peut-être, apporter. Ça serait bien de pouvoir montrer aux gens ou leur donner quelque chose lorsqu’ils entrent. Plus important, ils ont dit que cela peut aider à renforcer les messages sur la sécurité, puisqu’il peut ajouter plus d’autorité au message : « ce n’est pas juste moi qui dis cela, le gouvernement le dit aussi ». Cela est utile généralement, et tout particulièrement pour les messages qui pourraient être reçus avec un peu de résistance ou de scepticisme tels que « ne pas boire d’alcool » ou « porter un gilet de sauvetage ». Par conséquent, il serait important qu’il soit clairement indiqué sur le matériel ou la documentation que ces messages proviennent du gouvernement.

Messages aux locataires – Soyez conscient de ce qui est autour de vous : Les participants s’inquiétaient fréquemment des risques pour l’embarcation nautique dans l’environnement près du locataire : frapper des hauts-fonds, aller à l’eau peu profonde, collision avec d’autres bateaux, des gens dans l’eau, l’impact du sillage produit par d’autres embarcations. Le thème de la communication « Soyez conscient de ce qui est autour de vous » pourrait englober tous ces types de risques pour la sécurité.

Gilets de sauvetage : Certains participants suggèrent d’inclure la promotion du port des gilets de sauvetage dans la campagne. On doit prendre note que la majorité des participants n’encouragent pas activement les locataires à porter un gilet de sauvetage tout le temps, mais certains le font et encouragent le gilet de sauvetage dans des circonstances particulières. Selon les interviews, nous avons eu l’impression qu’un message sur le gilet de sauvetage doit donner des raisons d’en porter un et il doit mettre l’accent sur les circonstances où il est particulièrement important d’en porter un.

Coût du contrat : 78 252,50 $, y compris la TVH

Attestation de neutralité politique

J’atteste, par la présente, à titre d’agent principal de Sage Research Corporation, que les produits livrables se conforment entièrement aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Rick Robson
Vice-président
Sage Research Corporation

Méthode

Des entrevues téléphoniques d’une durée de 45 à 75 minutes, assistées par Internet, ont été menées auprès de 50 agences de location de bateaux. Elles ont eu lieu du 2 au 30 octobre 2018.

Source de l’échantillon : La base de sondage utilisée pour le recrutement était une liste fournie par Transports Canada et complétée par une liste achetée d’infoCanada. Le critère de sélection pour la liste d’infoCanada était SIC 7993-13 (Bateaux – Location et affrètement).

Qualifications des participants : Les entreprises admissibles participantes louaient des embarcations à des fins récréatives et satisfaisaient aux critères supplémentaires suivants :

Types d’embarcations Cible de quota minimum Nombre d’entreprises ayant participé aux entrevues
Petites embarcations à moteur hors-bord ou embarcations motorisées à conduite centrale 16 41
Motomarines 8 28
Bateaux-maisons 4 7
Bateaux pontons 4 34
Voiliers 4 5
Embarcations non motorisées (kayaks, canoës, chaloupes ou embarcations à environs) 4 28

À titre de référence, voici le nombre de personnes employées, au plus fort de la saison de location, par les agences de location ayant participé à la recherche :

Nombre d’employés durant la haute saison Nombre de participants
1 à 2 employés 10
3 à 5 employés 17
6 à 9 employés 10
10 employés ou plus 13
Total 50

À titre de référence, le tableau suivant indique depuis combien de temps les entreprises participantes exerçaient leurs activités. On peut constater que la majorité d’entre elles les exerçaient depuis plus de 10 ans. De plus, certains propriétaires d’entreprises œuvrant dans l’industrie depuis moins longtemps ont mentionné qu’ils travaillaient dans l’industrie en tant qu’employés avant d’avoir leur entreprise.

Durée des activités des entreprises Nombre de participants
1 an ou moins 2
2 à 3 ans 6
4 à 5 ans 4
6 à 10 ans 6
Plus de 10 ans 32
Total 50

Le participant qualifié au sein de l’agence de location était un propriétaire ou un gestionnaire qui fournissait des renseignements sur la sécurité nautique. Sur les 50 participants, 43 étaient propriétaires et 7 étaient gestionnaires.

Répartition géographique : Voici la répartition géographique des agences de location citées dans les listes combinées de Transports Canada et d’infoCanada fournies pour le recrutement, ainsi que le nombre d’entrevues réalisées :

Région % de l’échantillon Nombre de participants
Ontario 33 % 20
Colombie-Britannique 32 % 14
Québec 12 % 4
Reste du Canada 23 % 12
Total 100 % 50

Il est à noter que cinq entrevues ont été réalisées en français, soit quatre au Québec et une au Nouveau-Brunswick.

Administration des entrevues : Les entrevues ont été réalisées par téléphone et assistées par Internet, c’est-à-dire que les participants devaient également ouvrir une session sur un site Web. Le recours à Internet avait pour but de permettre de présenter un exemple d’une des listes de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada et ensuite d’en discuter. La plupart des participants ont pu consulter la liste de vérification, mais plusieurs n’ont pas pu le faire en raison de problèmes de connexion à Internet.

Honoraires des participants : Les participants à l’entrevue ont reçu des honoraires de 150 $.

Type de voie navigable utilisé par les locataires

Presque toutes les agences de location participantes utilisaient de vastes plans d’eau, notamment des lacs de grande superficie ou interconnectés, des réseaux hydrographiques, des réseaux de canaux et des eaux de marée. Cette utilisation de vastes plans d’eau suscitait deux préoccupations générales en matière de sécurité : l’impossibilité de repérer le locataire ainsi que les conditions météorologiques.

Impossibilité de repérer le locataire : En général, le locataire est hors de vue pendant la majeure partie de la période de location, c’est-à-dire que l’entreprise ne peut pas s’assurer directement que le locataire respecte toutes les consignes de sécurité, notamment celles de conduire de façon sécuritaire, de demeurer en eaux sûres et de porter un gilet de sauvetage. Ils ne peuvent pas non plus voir si le locataire éprouve des difficultés.

Des stratégies qui ont été employées pour surveiller les locataires qui sont hors de vue inclus :

Conditions météorologiques : Les tempêtes qui frappent brusquement les grands lacs ou les eaux de marée peuvent créer de grandes vagues qui présentent un risque pour les plaisanciers. Les participants ont affirmé que s’il fait mauvais au moment du départ, ils ne laissent pas partir le locataire. Cependant, l'inquiétude concerne davantage les tempêtes qui surviennent une fois que le locataire a quitté le quai. Quelques participants ont aussi avoué être inquiets lorsque des locataires partent par mauvais temps avec un bateau loué pour plusieurs jours. Plusieurs d’entre eux ont indiqué qu’ils donnaient régulièrement des instructions sur ce qu’il faut faire en cas de tempête (c.-à-d. trouver un abri sans se soucier de retourner au quai, et comment accoster un bateau loué pour plusieurs jours), mais nous avons l’impression que la plupart n’abordent pas systématiquement cette situation dans leur séance d’information sur la sécurité.

Des stratégies pour faire face à ce mentionné par certains participants inclus :

Diversité des degrés d’expérience en navigation de plaisance

La plupart des participants louaient des bateaux autant à des clients très expérimentés qu’à d’autres qui n’avaient aucune expérience. Le degré d’expérience des clients variait grandement selon l’entreprise. Par exemple, la proportion de clients débutants était plus faible parmi les entreprises qui ont beaucoup de clients réguliers ou qui louent surtout des bateaux à des pêcheurs (qui ont souvent de l’expérience en navigation de plaisance ou qui ont leur propre bateau mais ne l’a pas apporté).

Les plaisanciers débutants suscitent davantage de préoccupations en matière de sécurité, et la plupart des préoccupations décrites plus loin s’appliquent surtout aux plaisanciers débutants. Cependant, on pourra aussi constater que même les plaisanciers qui ont une certaine expérience suscitent des préoccupations. Par exemple, il se peut qu’ils ne prêtent pas autant d’attention qu’ils le devraient pendant la séance d’information sur la sécurité.

Certains participants exigeaient une expérience en navigation de plaisance comme condition préalable à la location :

Certains participants ont fait remarquer que certains locataires exagèrent ou surestiment leur expérience et leurs capacités, du moins en ce qui concerne le bateau qu’ils désirent louer. Pour cette raison, ils ont insisté sur l’importance d’avoir une conversation avec le locataire pendant la séance d’information sur la sécurité pour évaluer la facilité avec laquelle ils comprennent ce qu’on leur dit et s’ils utilisent la même terminologie qu’un plaisancier expérimenté utiliserait.

Sources d’information sur la sécurité

Les participants étaient d’avis qu’ils connaissaient les caractéristiques de sécurité et l’équipement de sécurité requis pour les types d’embarcations qu’ils louent. Cela dit, nous avons l’impression qu’il n’y a pas une seule et unique source autorisée « fiable » pour les exigences en matière de sécurité qui soit consultée régulièrement (au moins une fois par année) par tous. Il nous semble aussi que bon nombre des participants ne vérifient pas les mises à jour annuelles des exigences, même si certains disent que ce n’est pas nécessaire parce qu’ils pensent que les exigences ne sont pas mises à jour très souvent.

Voici les sources mentionnées par les clients

Guide de sécurité nautique : Environ un cinquième des participants ont avoué ne pas connaître le Guide de sécurité nautique. La majorité de ceux qui disaient le connaître ont indiqué qu’ils l’utilisaient comme référence pour les exigences en matière de sécurité, mais certains ont dit ne pas l’utiliser ou ne pas l’avoir consulté au cours des dernières années.

Certains participants ont affirmé qu’ils laissaient – actuellement ou par le passé – une copie du guide sur les bateaux loués aux clients ou en les ayant dans le bureau de location que les clients peuvent consulter ou emporter.

Cependant, les participants ont souligné qu’il était difficile, voire impossible d’obtenir des copies papier du Guide de sécurité nautique, ce qui en limite considérablement l’utilisation, surtout pour les partager avec les clients. Ils ont fait remarquer qu’il a déjà été plus simple d’obtenir des copies papier, mais il semble maintenant que le guide est uniquement accessible en ligne ou disponible en quantités très limitées et donc difficile à obtenir en version papier. Ceux qui ont indiqué s’en être procuré des copies récemment disaient qu’ils les avaient obtenues à un salon nautique local, mais seulement en quantités limitées (p. ex., un participant a dit avoir pris toutes les copies du guide qui se trouvaient au kiosque du salon nautique).

Plusieurs participants ont suggéré que Transports Canada facilite l’obtention de copies papier du Guide de sécurité nautique pour en permettre le partage avec les clients. La plupart d’entre eux étaient peu disposés à en faire imprimer beaucoup de copies à partir du site Web. Ils ont également indiqué qu’il était peu probable que les locataires se rendent en ligne pour consulter le guide, soit parce qu’il est gênant pour eux de le faire, soit parce qu’ils ne sont pas suffisamment intéressés pour prendre les devants et aller sur le site, alors qu’ils seraient peut-être plus portés à en prendre une copie dans le bureau de location ou le bateau.

Plusieurs participants ont dit qu’ils utilisaient aussi le Guide de sécurité nautique dans le cadre de la formation de leur personnel.

Règlementation pour petites embarcations : Seuls quelques participants ont indiqué avoir déjà consulté le Règlementation pour petites embarcations, et parmi ceux qui l’ont consulté, la plupart ne l’avaient pas fait récemment et ne considéraient pas le règlementation comme la source qu’ils consulteraient tout de suite. Nous avions l’impression que bon nombre des participants n’avaient jamais entendu parler de la Règlementation pour petites embarcations, car l’intervieweur devait souvent expliquer ce dont il s’agissait.

Transports Canada

Transports Canada a été mentionné comme source donnant accès à de l’information de trois façons, soit en visitant le site Web de l’organisme, en rencontrant l’un de ses représentants ou en communiquant avec l’organisme par téléphone ou par courriel :

Expérience personnelle : Bon nombre de participants ont affirmé que leur longue expérience comme plaisancier et dans l’industrie de la navigation de plaisance expliquait en partie leurs connaissances des caractéristiques de sécurité et des exigences relatives aux embarcations qu’ils louaient. À ce sujet, certains participants qui avaient acquis l’entreprise ont indiqué que son ancien propriétaire était une source de renseignements. Nous devons toutefois souligner que, malgré l’importance incontestable de l’expérience personnelle acquise de l’ancien propriétaire, qu’il a essentiellement tirée des exigences de l’époque, il se peut que cette expérience ne puisse pas être mise à profit compte tenu des nouvelles exigences et technologies à venir.

Fabricant ou fournisseur : Le fabricant ou le fournisseur n’était généralement pas considéré comme une source importante d’information sur la sécurité. Les exceptions étaient les suivantes :

Associations industrielles : Certains participants (la minorité d’entre eux) ont mentionné qu’ils comptaient sur une association industrielle pour les tenir au courant de l’évolution de la réglementation. Ces participants ont perçu que l’association industrielle était efficace pour les tenir informés et s’occuper les intérêts de l’industrie. Ils ont suggéré que Transports Canada collabore avec les associations industrielles pour transmettre l’information aux agences de location.

Autres sources d’information

Chacune des sources suivantes a été nommée par au moins un participant :

Clients qui n’ont pas de carte de conducteur d’embarcation de plaisance

Les personnes qui veulent louer et conduire une embarcation de plaisance doivent avoir une preuve de compétence, notamment une carte de conducteur d’embarcation de plaisance (CCEP). Pour les clients qui n’en ont pas, les agences de location peuvent délivrer un permis temporaire à titre de preuve de compétence pour la période de location en remplissant, avec le client, une liste de vérification de sécurité pour embarcations de location.

La plupart des participants acceptaient les clients qui n’avaient pas de CCEP, mais peu d’entre eux exigeaient la carte. Ceux qui avaient besoin du CCEP l'ont fait car ils croyaient qu’elle signifiait que le locataire avait probablement une certaine connaissance de la sécurité nautique. Cela dit, ils accordaient beaucoup plus d’importance à l’expérience en navigation qu’à la CCEP lorsqu’il s’agissait d’évaluer le degré de préparation du client. Un participant a dit qu’il l’exigeait parce que sa compagnie d’assurance l’exigeait également.

Parmi les participants qui acceptaient des locataires qui n’avaient pas de CCEP, le pourcentage de locataires qui n’avaient pas la CCEP variait d’un minimum de moins de 5 % à un maximum de 95 %. La majorité des participants ont affirmé que plus de la moitié de leurs clients n’ont pas de CCEP.

Il est à noter qu’à des degrés divers, certains participants avaient des clients internationaux qui n’avaient probablement pas de CCEP canadienne. Les clients internationaux peuvent utiliser une preuve de compétence de leur pays d’origine. Or, plusieurs participants ont indiqué qu’ils exigeaient quand même que les clients remplissent leur liste de vérification de sécurité pour embarcations de location, soit :

  1. parce qu’ils ne connaissent pas la preuve de compétence du locataire et qu’ils veulent s’assurer que la personne connaît les exigences canadiennes; ou
  2. parce qu’ils ne sont pas certains que la preuve de compétence étrangère sera acceptée si le locataire se fait arrêter par la police et qu’ils veulent s’assurer que le client s’évite des ennuis.

Opinions au sujet de la CCEP

La plupart des participants ont dit qu’à leur avis, la possession d’une CCEP ne signifiait pas nécessairement grand-chose en soi sur le plan des connaissances et de l’attitude en matière de sécurité. Avoir un CCEP habituellement ne modifie pas en soi ce qui se fait dans la séance d’information sur la sécurité, car les participants ont trouvé par expérience que le client peut manquer quelques connaissances de base.

Selon la perception des participants, le principal problème de la CCEP est que son obtention ne nécessite aucune expérience en navigation et n’est conditionnelle qu’à la réussite d’un examen en ligne. Les « connaissances théoriques » de sujets liés à la sécurité ne sont pas un gage de compréhension ni de connaissances pratiques. À cet égard, certains participants ont dit que la partie de la séance d’information portant sur la sécurité à bord des bateaux était particulièrement importante pour les débutants, justement parce qu’elle était plus « concrète ». Il se peut que l’examen ait été passé il y a longtemps et que la personne ait oublié une partie de la matière apprise. Certains participants ont expliqué que comme il s’agissait d’un examen en ligne, il était impossible de savoir avec certitude si la personne qui présente une demande de CCEP est aussi celle qui a passé l’examen. Du point de vue de l’agence de location de bateaux, l’expérience pratique en navigation est beaucoup plus importante que la possession d’une CCEP pour évaluer si la personne est prête à conduire une embarcation de plaisance.

Certains participants ont suggéré que Transports Canada envisage d’intégrer un examen de conduite comme exigence ou comme option pour l’obtention de la CCEP. Une solution de rechange proposée par un participant serait d’exiger que l’éventuel détenteur suive un cours en personne et passe un examen en personne.

Séances d’information sur la sécurité

Les deux principaux éléments de la séance d’information sur la sécurité sont la documentation et l’orientation à bord d’un bateau (accosté au quai).

Il faut noter que l’un des participants n’était pas installé près du plan d’eau, mais rencontrait plutôt les clients au bureau pour leur donner des explications et leur fournissait une remorque pour transporter eux-mêmes l’embarcation vers le lac de leur choix (ce participant louait principalement des motomarines). Ce participant faisait remplir les documents aux clients et leur donnait une orientation à bord, comme c’est le cas lors d’une séance d’information sur la sécurité, mais il ne pouvait pas faire passer de test de conduite pour évaluer les plaisanciers peu expérimentés. Il n’a pas signalé qu’il s’agissait là d’un problème, mais un autre participant qui a dit avoir déjà travaillé dans une telle entreprise a affirmé qu’il ne serait plus à l’aise de travailler dans ce genre d’entreprise parce qu’elle n’applique aucune disposition relative aux tests de conduite et qu’elle n’offre pas la possibilité d’observer le comportement du locataire sur l’eau.

En ce qui concerne la liste de vérification de sécurité pour embarcations de location, elle sert bien sûr pour tous les clients qui conduisent le bateau et qui n’ont pas de CCEP ou une autre preuve de compétence reconnue, à l’exception des entreprises qui exigent une CCEP pour la location. Voici quelques observations supplémentaires :

En ce qui concerne l’utilisation d’autres documents pendant la séance d’information sur la sécurité :

Plusieurs participants ont suggéré que Transports Canada crée une présentation vidéo qui soulignerait aux locataires les principales mesures de sécurité. Ils voudraient que la vidéo ne dure que de 5 à 10 minutes au plus afin de ne pas trop augmenter le temps consacré à la séance d’information.

Certains participants ont fait mention d’une pratique employée surtout à bord de bateaux pouvant accueillir un groupe de personnes, comme les bateaux pontons, les bateaux-maisons et les gros bateaux. Selon cette pratique, la conduite du bateau est conditionnelle à ce que deux personnes assistent à la séance d’information. Ainsi, si quelque chose arrive à un conducteur (p. ex., s’il tombe par-dessus bord ou s’éloigne du bateau en voulant s’en rapprocher), l’autre personne peut prendre la relève. Par exemple, un participant a indiqué que, selon son expérience, lorsqu’une famille composée d’un mari et d’une femme se trouve à bord d’un bateau, c’est souvent le mari qui conduit. Cependant, le participant a affirmé qu’il insisterait à ce que la femme soit également renseignée sur la conduite du bateau, au cas où un incident survenait.

Difficultés à donner une séance d’information efficace sur la sécurité

Les participants ont été interrogés sur les difficultés qu’ils ont éprouvées à donner une séance d’information efficace sur la sécurité. Les deux défis les plus souvent cités étaient les personnes qui manquaient d’attention ou de sérieux pendant la séance d’information et les barrières linguistiques.

Manque d’attention ou de sérieux : Les participants ont indiqué que même si cette situation n’était généralement pas problématique, elle survenait de temps à autre. Les facteurs qui contribuent à ce problème sont les suivants :

Voici les approches mentionnées par les participants pour pallier le manque d’attention et de sérieux pendant la séance d’information sur la sécurité :

Barrières linguistiques : Plusieurs participants ont affirmé qu’il existait parfois des barrières linguistiques. Selon eux, certains clients internationaux s’y heurtent, mais la plupart du temps, ce sont les nouveaux arrivants au Canada qui y sont confrontés. La fréquence de ce problème varie d’une entreprise à l’autre et dépend de la clientèle de chaque entreprise. Dans l’ensemble, il s’agit d’un problème qui ne survient que de temps à autre. La préoccupation tourne plutôt autour de la pleine compréhension de l’information sur la sécurité et d’autre nature.

On a observé qu’il y a souvent un membre du groupe qui parle plus couramment les langues officielles et qui joue le rôle du traducteur. Il s’agit dans bien des cas d’une jeune personne, voire d’un enfant. Habituellement, l’agence de location fait appel à cette personne pour faire la traduction et accorde un peu plus de temps pour s’assurer que l’information passe bien.

Par contre, certains participants ont fait remarquer qu’ils n’étaient pas toujours à l’aise à ce qu’un membre du groupe traduise pour les autres et ne sont pas tout à fait convaincus que cette personne traduit correctement tout le message, même s’ils n’ont aucun moyen fiable de l’évaluer. Plusieurs d’entre eux ont dit avoir refusé de louer lorsqu’ils jugeaient que l’information n’avait pas été bien transmise et comprise. À cet égard, un participant a indiqué qu’il n’était pas certain de ses droits juridiques en ce qui concerne le refus de louer et a suggéré que Transports Canada émette des lignes directrices sur les droits et obligations juridiques de l’entreprise en pareilles circonstances.

Un participant a suggéré que Transports Canada fournisse la liste de vérification de sécurité pour embarcations de location dans d’autres langues courantes au Canada. Cependant, plusieurs autres participants interrogés au sujet de cette possibilité n’étaient pas d’avis que le problème qu’ils éprouvent à bien évaluer la compréhension du client serait ainsi entièrement réglé.

Liste de vérification de sécurité pour embarcations de location

On a montré aux participants un exemple de l’actuelle liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada et on leur a demandé s’ils avaient déjà vu une liste du genre et ce qu’ils en pensaient en général.

Environ le tiers des participants avaient consulté la liste de vérification actuelle de sécurité des embarcations de location de Transports Canada et environ les deux tiers ne l'avaient pas vue.

La majorité des participants qui l’avaient vue s’en servaient, mais certains d’entre eux en consultaient une version personnalisée. Voici les éléments personnalisés qu’elle pouvait comporter :

Quelques-uns ont indiqué qu’il serait utile que Transports Canada fournisse la liste de vérification de sécurité dans un format plus facile à personnaliser.

Certains participants qui connaissaient la liste de vérification actuelle de Transports Canada ne l’utilisaient pas, notamment pour les raisons suivantes :

Comme il a été mentionné, environ deux tiers des participants ont dit ne pas avoir vu l’actuelle liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada. En ce qui concerne la source de la version de la liste de vérification qu’ils utilisaient pour les locataires qui n’avaient pas de CCEP, certains ont avoué ne plus vraiment se rappeler d’où elle provenait. Sinon, la source la plus souvent citée était Transports Canada. Certains participants ont indiqué qu’elle contenait 15 cases à cocher, ce qui semble correspondre à l’exemple de liste de vérification qui figure dans le document de Transports Canada, intitulé Norme pour la liste de vérification de sécurité pour embarcations de location. Ces autres sources ont aussi été mentionnées :

La majorité des participants qui ne connaissent pas l’actuelle liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada se sont dit intéressés à l’utiliser en totalité ou en partie, peut-être même en version personnalisée. À cet égard, plusieurs ont suggéré que Transports Canada prenne l’initiative d’envoyer du matériel et des ressources aux entreprises de location, car il se peut que les entreprises ne pensent pas à s’en procurer.

Les images sont ce que le plus de participants ont dit apprécier au sujet de l’actuelle liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada. Ceux qui ne connaissaient pas la liste de vérification utilisaient tous des listes qui ne comportaient pas d’images informatives comme celles-ci.

Voici d’autres caractéristiques qui ont plu à certains participants :

Compte tenu du fait que l’entreprise de location pourrait personnaliser la liste de vérification en éliminant de celle-ci les sections qui ne sont pas pertinentes ou en y ajoutant des éléments qu’elle juge importants, aucun participant n’a soulevé un commentaire negatif par rapport a l’exemple de la liste de vérification. Il faut cependant garder à l’esprit que les participants n’ont pas été invités à l’examiner en détail, mais plutôt à donner leurs impressions générales. Voici quelques-uns des commentaires formulés par un ou plusieurs d’entre eux :

Préoccupations en matière de sécurité

Même si les participants n’ont pas été expressément invités à aborder les cas de blessures graves ou de décès chez les clients, bon nombre d’entre eux ont fait remarquer que depuis qu’ils étaient en affaires, ils n’en avaient pratiquement jamais vu, ce qui en a amené certains à se demander pourquoi Transports Canada envisage lancer une campagne ciblant spécifiquement le secteur des bateaux de location. Le problème le plus fréquent auquel ils ont tous été confrontés est le risque de dommages à l’embarcation, quoiqu’ils reconnaissent que les circonstances entraînant ces dommages peuvent poser un risque pour la sécurité du client. Par conséquent, la discussion sur les préoccupations en matière de sécurité portait tant sur la sécurité des clients que sur celle des embarcations. Les participants ont souvent fait remarquer que la sécurité des embarcations constituait une préoccupation importante. Il est vrai que le dépôt de garantie que verse le client permet d’absorber une partie du coût de réparation d’une embarcation, mais il n’efface pas les pertes de location. La saison de location des bateaux au Canada est relativement courte, de sorte que lorsqu’une embarcation hors d’usage doit se faire réparer, il en découle d’importantes pertes de revenus.

La discussion sur les préoccupations en matière de sécurité est organisée comme suit. Dans la première section, on aborde les types de clients qui suscitent généralement des préoccupations. Les sections qui suivent présentent diverses préoccupations suscitées par la plupart des types d’embarcations. Enfin, la dernière section aborde des préoccupations propres à certains types d’embarcations.

Types de clients et préoccupations en matière de sécurité

En général, les participants sont davantage préoccupés par la sécurité des locataires qui n’ont pas ou presque pas d’expérience en navigation de plaisance. Bon nombre des préoccupations en matière de sécurité abordées dans ce rapport s’appliquent particulièrement aux plaisanciers débutants.

La présente section vise à décrire cinq types de clients spécifiques mentionnés par certains participants relativement à la sécurité. Trois de ces types sont définis en fonction de la raison pour laquelle ils louent une embarcation, et deux autres sont définis en fonction de leurs caractéristiques démographiques et de leur expérience comme plaisancier.

Raison de la location : sports nautiques

Les sports nautiques englobent les activités de remorquage (le ski nautique, la planche nautique et le remorquage de pneumatiques) ainsi que le surf de sillage.

Ces sports sont perçus comme étant propices aux blessures graves. Cela dit, on a observé que les personnes qui louaient un bateau pour pratiquer des sports nautiques sont souvent expérimentés et donc moins susceptibles d’adopter des comportements à risque. Un participant a affirmé qu’il ne louait le « bateau tracteur » qu’aux clients expérimentés, tandis qu’un autre a dit qu’il ne faisait recours qu’au personnel le plus expérimenté pour informer ces clients en raison des problèmes que ces sports peuvent causer. Les principales préoccupations en matière de sécurité sont les suivantes.

Heurter la personne qui se fait remorquer/qui est sur l’eau : Les plaisanciers peu expérimentés courent le risque de heurter une personne qu’ils vont chercher sur l’eau en s’approchant trop de la personne avec le bateau et en évaluant mal l’impact causé par la vitesse de l’embarcation et la force du vent ou du courant. Les participants essaient de réduire ce risque en donnant des instructions précises sur la manière de récupèrer une personne sur l’eau.

Heurter une personne sur l’eau ou sur un autre bateau : Ce sont ici les autres bateaux, y compris ceux utilisés pour la pratique de sports nautiques lorsque des gens sont sur l’eau, qui suscitent des préoccupations. Un conducteur peut avoir tendance à regarder la personne qu’il remorque au lieu de se concentrer sur l’endroit où il va, et il risque ainsi d’entrer en collision avec un autre bateau, ou pire, avec une personne sur l’eau. Pour contrer ce risque, la séance d’information sur la sécurité met l’accent sur l’importance d’avoir un observateur à bord du bateau. Comme l’a dit un participant, « on insiste sur le fait que c’est au conducteur de conduire et à l’observateur d’observer ce qui se passe derrière le bateau ». Un autre participant a jugé qu’il avait été utile de désigner « officiellement » un membre du groupe qui avait loué le bateau en tant qu’observateur (« nous leur donnons un titre ») et de l’informer des responsabilités qu’il devait assumer. Une autre consigne qui a été mentionnée consiste à dire au conducteur de se tenir loin des autres bateaux sur le lac.

Raison de la location : pêche

Les gens qui louent un bateau pour pêcher sont généralement perçus comme les plaisanciers les plus prudents. Les raisons invoquées pour cette perception étaient les suivantes :

Un participant a fait remarquer qu’il avait décidé de concentrer les activités de son entreprise sur la location à des pêcheurs en raison des risques moindres de blessures et de dommages qu’il associe à ce type de client.

Parmi le peu de préoccupations en matière de sécurité liées à la pêche, les plus mentionnées étaient les suivantes :

Raison de la location : fête

Les groupes qui louent un bateau ponton ou un bateau-maison pour faire la fête sont perçus comme étant beaucoup plus exposés à la consommation d’alcool et aux problèmes pouvant découler de la conduite en état d’ébriété. Plusieurs participants ont dit qu’ils ne louaient pas à des groupes qui vont faire la fête.

Groupe de jeunes hommes

De nombreux participants ont désigné les « jeunes hommes » comme étant plus susceptibles à faire l’objet de préoccupations en matière de sécurité, même si, d’après leurs commentaires, il semble plus juste de parler d’un « groupe de jeunes hommes », parce que le type de dynamique qui règne au sein des groupes semble accentuer les problèmes. En parlant de « jeunes », la plupart des participants faisaient référence aux hommes âgés de 20 à 30 ans.

Les participants ont mentionné que les jeunes hommes étaient plus susceptibles de s’impatienter et de manquer de sérieux pendant la séance d’information, plus susceptibles de boire de l’alcool et plus susceptibles de conduire de façon risquée (p. ex., trop vite ou trop près les uns des autres s’ils louent plusieurs embarcations).

Les participants ont avancé que leurs comportements s’expliquaient par le fait :

Aucun conseil particulier sur les mesures à prendre à l’égard de ce groupe cible n’a été donné, si ce n’est que d’être ferme et clair pendant la séance d’information sur la sécurité. Cependant, un participant a affirmé qu’il « doublait le dépôt de garantie » pour les clients de moins de 25 ans.

Locataires à la fois gênés par les barrières linguistiques et peu expérimentés en navigation de plaisance

On a abordé plus tôt la question des barrières linguistiques pendant la séance d’information. D’ailleurs, des participants ont indiqué que ces locataires semblaient parfois se comporter de façon plus risquée sur l’eau. Certains d’entre eux attribuaient ces comportements aux différences culturelles, alors que d’autres croyaient qu’il s’agissait plutôt d’un manque de compréhension pendant la séance d’orientation découlant des barrières linguistiques et du manque d’expérience en navigation de plaisance.

Consommation d’alcool

La majorité des participants ont avoué que la conduite en état d’ébriété sur l’eau les inquiétait. Ils ne croient pas qu’il s’agisse d’un problème récurrent, même si des incidents surviennent de temps à autre. Une minorité d’entre eux ont indiqué que ce problème ne les préoccupait pas vraiment, particulièrement parce que leurs clients sont surtout des familles avec enfants et que, selon eux, la conduite en état d’ébriété n’est pas fréquente au sein de ce groupe.

Les groupes qui louent un bateau pour une fête et les groupes de jeunes hommes sont perçus comme étant les plus à risque de consommer de l’alcool, mais ils ne sont quand même pas les seuls. La principale raison invoquée par les participants pour expliquer pourquoi les gens sont susceptibles de boire à bord d’un bateau est qu’ils pensent comme des « vacanciers ». Voici d’autres facteurs contributifs parfois mentionnés :

D’après notre interprétation des règles1, qui ne s’appliquent pas au Québec,

  1. le conducteur est passible des mêmes amendes et sanctions imposées pour cause de conduite en état d’ébriété sur l’eau en vertu des lois provinciales, et
  2. une personne ne peut boire à bord d’un bateau que si celui-ci dispose d’installations permanentes de toilette, de cuisine et de couchage et qu’il est ancré ou accosté.

Au Québec, la consommation d’alcool n’est autorisée qui si le taux d’alcoolémie ne dépasse pas la même limite imposée pour la conduite sur la route; en cas d’infraction, les amendes et sanctions applicables sont les mêmes.

Les participants ont affirmé que même si les consignes relatives à la consommation d’alcool faisaient partie de la séance d’information sur la sécurité, des problèmes survenaient à l’occasion. Cela peut se produire si le locataire apporte de l’alcool à bord en secret ou qu’il s’en procure ailleurs après avoir quitté le quai.

De nombreux participants ont dit que pour insister sur l’interdiction de boire de l’alcool à bord d’un bateau, ils se faisaient un devoir de souligner :

  1. que la police applique la loi sur le lac et plusieurs d’entre eux ont affirmé exagérer la probabilité réelle de se faire arrêter;
  2. que la police imposera des amendes; et
  3. qu’un conducteur en état d’ébriété sur l’eau sera traité de la même façon que s’il était pris sur la route et que son permis de conduire pourrait également lui être retiré.

Selon les participants, les locataires sont rarement au courant du dernier point et que celui-ci attire vraiment l’attention et dissuade la conduite en état d’ébriété.

Il faut noter que plusieurs participants ont affirmé que des clients leur disaient qu’ils pouvaient boire à bord d’un bateau tant qu’il disposait d’une toilette. L’un d’eux a dit qu’il pensait que c’était le cas « il y a des années », mais que ce n’était plus le cas, tandis que les autres ont avoué ne pas savoir d’où venait cette idée. Voici ce que nous pouvons en déduire :

  1. Certains locataires d’embarcations de plaisance ont compris l’obligation qu’il y ait une toilette à bord, mais pas les autres exigences qui s’y rattachent (voir les règles ci-dessus).
  2. Il semble que certaines agences de location de bateaux elles-mêmes ne soient pas tout à fait au courant des règles.

Lorsqu’on leur a demandé ce sur quoi Transports Canada devrait axer principalement sa prochaine campagne de sécurité à bord d’embarcations de location, certains participants ont suggéré d’aborder la question de la consommation d’alcool à bord d’embarcations de plaisance. Les objectifs suggérés sont notamment d’améliorer la connaissance des règles et des conséquences si attrapé.

Même si les participants étaient d’avis que le conducteur devait rester sobre, certains estimaient que les règles étaient irréalistes et trop strictes à l’égard des passagers. Ce dernier point de vue était partagé par certains participants qui louaient des bateaux pontons, des bateaux-maisons ou de plus gros bateaux. Ils ont suggéré que les règles soient assouplies pour les passagers qui ne conduisent pas le bateau. Cela dit, un autre participant jugeait que les passagers en état d’ébriété pouvaient aussi compromettre la sécurité et que les règles actuelles étaient donc appropriées.

Cannabis

La consommation de cannabis a été légalisée au Canada en octobre dernier (c’est durant ce mois que les entrevues ont été réalisées pour ce projet). La consommation de cannabis n’a pas été spontanément soulevée comme un problème par la plupart des participants, peut-être parce qu’au moment de l’entrevue, ils en étaient à conclure leurs activités de location et n’avaient pas encore eu à composer avec l’incidence du cannabis sur la location de bateaux. Par contre, l’intervieweur leur a demandé ce qu’ils savaient au sujet de son incidence sur leur entreprise.

Certains participants présumaient qu’en ce qui concerne les locataires, les règles sur le cannabis seraient les mêmes que celles sur l’alcool, alors que d’autres ont indiqué ne pas savoir quelles seraient les règles ou ne pas y avoir encore pensé. Lorsqu’on leur a demandé s’il serait utile que Transports Canada prenne l’initiative d’envoyer aux agences de location des documents d’information renfermant notamment les règlements fédéraux et provinciaux sur la consommation de cannabis, les participants ont répondu que ce serait une bonne chose.

Contact avec des roches et des débris

La majorité des participants ont mentionné que le risque qu’un locataire heurte des roches ou des débris submergés était préoccupant, particulièrement dans le détroit de Georgia où il peut y avoir du « bois fondrier », c’est-à-dire des billes de bois s’étant détachées d’estacades flottantes. La géologie de certains lacs, particulièrement dans le nord de l’Ontario mais aussi ailleurs, est telle qu’il peut y avoir des roches submergées à bonne distance du rivage. Un contact avec une roche peut ne pas causer de blessures, mais causer de lourds dommages à l’embarcation.

Voici les moyens mentionnés pour contrer ce risque :

Certaines entreprises de location sont situées près de lacs ou de rivières dont le niveau d’eau, régulé par un barrage, peut varier considérablement au cours d’une saison, voire en l’espace de quelques jours. Si le plaisancier n'est pas au courant de cette possibilité, une zone dans laquelle il naviguait auparavant pourrait être dangereuse à un autre moment en raison d'un niveau d'eau plus bas.. Quelques participants ont suggéré que Transports Canada encourage un meilleur balisage des zones dangereuses en période de faible niveau d’eau.

La conduite en eau peu profonde près du rivage constitue une préoccupation connexe. Il s’agit particulièrement d’un risque pour les plaisanciers peu expérimentés qui ne connaissent pas la profondeur d’eau nécessaire à l’utilisation d’embarcations sans danger.

Plusieurs participants ont dit avoir des bateaux munis d’échosondeurs. Cependant, l’un d’eux a expliqué que ces appareils n’étaient pas très utiles pour éviter les collisions avec des roches « parce qu’ils montrent à quelle profondeur se trouvaient les roches il y a cinq secondes, à 30 pieds derrière vous ». Ils ont indiqué qu’il faudrait un système beaucoup plus dispendieux pour montrer aux plaisanciers les obstacles à venir.

Gilets de sauvetage et vêtements de flottaison individuels

La loi exige aux plaisanciers d’avoir un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel (VFI) pour chaque personne à bord d’embarcations, motorisées ou non. Elle n’exige toutefois pas le port du gilet de sauvetage ou du VFI.

Remarque sur la terminologie utilisée par les participants et dans le rapport : Dans les principales questions qu’il a posées aux participants au sujet des gilets de sauvetage et des VFI, l’intervieweur a fait référence aux deux types de vêtements. Par contre, dans leurs commentaires, les participants ne faisaient presque toujours référence qu’aux « gilets de sauvetage ». Même s’il existe des différences techniques entre les gilets de sauvetage et les VFI, nous avions l’impression que les participants employaient le terme « gilet de sauvetage » dans un sens général et que ce terme englobait aussi les VFI. Dans le présent rapport, nous parlerons des gilets de sauvetage dans ce sens général.

Les participants ont indiqué que, comme l’exige la loi, ils fournissaient un gilet de sauvetage qui convient à chaque personne à bord, à l’exception d’un participant qui n’a pas de gilets pour enfants et qui demande donc aux parents d’en apporter pour leurs enfants; les autres participants fournissent des gilets de sauvetage pour enfants.

Plusieurs participants ont fait remarquer que, parfois, les personnes qui apportent leur propre gilet de sauvetage en apportent un qui ne leur va pas bien, ils le vérifient donc régulièrement et fournissent un gilet de sauvetage si nécessaire. Ils ont mentionné que cette erreur pouvait surtout causer un problème aux enfants, lorsque leurs parents leur apportent un gilet trop grand ou trop petit.

Dans le contexte de la discussion sur les gilets de sauvetage, on a interrogé les participants sur les risques d’hypothermie et la capacité de nager :

Habituellement, les agences de location fournissent aux locataires des gilets de sauvetage et leur montrent où ils se trouvent, mais elles laissent aux locataires le soin de les porter ou non. Certains participants échappent toutefois à cette règle générale :

On a demandé aux participants pourquoi, selon eux, certaines personnes ne portent pas de gilet de sauvetage. Diverses raisons possibles ont été mentionnées :

Surcharge du bateau et ajout d’autres personnes

Un bateau a une capacité maximale qui s’exprime en poids et en nombre de personnes. Un bon nombre de participants ont exprimé leurs préoccupations quant au risque de surcharge d’un bateau. La principale préoccupation exprimée concerne les locataires qui font monter à bord d'autres personnes (sans en aviser l'agence de location) après avoir quitté le quai. Les participants ont dit penser que les locataires le faisaient parfois volontairement, par exemple lorsqu’un grand groupe arrive et découvre que le bateau ne peut accueillir tout le monde, et que le locataire s’organise en cachette pour récupèrer les autres personnes ailleurs. La surcharge du bateau peut aussi être imprévue, par exemple lorsque des gens à un campement ou à un chalet font monter d’autres personnes à bord ultérieurement.

Plusieurs conséquences négatives peuvent se produire dans ces circonstances :

Deux autres questions ont été abordées par certains participants relativement à la surcharge du bateau et à l’ajout d’autres personnes :

Départ du quai et accostage

Certains participants ont exprimé des préoccupations au sujet des locataires qui quittent le quai pour ensuite y retourner pour l’accostage. Ces préoccupations sont amplifiées si l’espace est restreint dans la marina utilisée par l’agence de location. Les participants sont principalement préoccupés par les éventuels dommages causés à l’embarcation et à d’autres embarcations, particulièrement en ce qui concerne les plaisanciers peu expérimentés. Un plaisancier peut être peu expérimenté sur ces deux plans:

Pour pallier ce problème, certains participants font subir un court test de conduite aux plaisanciers peu expérimentés. En plus d’aider l’agence de location à évaluer les compétences du locataire, cela lui donne une chance de se familiariser avec les contrôles du bateau.

Plusieurs participants, en particulier ceux qui louent de gros bateaux, évitent le problème en ne laissant pas le locataire manœuvrer le bateau au départ du quai et à l’accostage. Ils conduisent le locataire à l’eau libre et lui demandent de téléphoner avant leur retour ou lui fournissent un espace temporaire où il peut accoster le bateau plus facilement.

Un participant qui loue de gros bateaux a indiqué qu’il demandait au locataire de s’exercer à « accoster » à côté d’un morceau de bois de grève qui flotte en eau libre avant de revenir accoster le bateau au quai.

Les collisions autour du quai peuvent causer de graves dommages, mais ne causent généralement pas de problèmes de sécurité pour les gens (à moins que la vitesse entre en ligne de compte). Plusieurs participants qui louent de gros bateaux affirment qu’il peut y avoir un problème de sécurité pour les gens pendant l’accostage si une personne saute du bateau pour essayer de l’amarrer. Dans cette situation, la personne essaie en vain d’utiliser son corps pour arrêter le bateau et risque de se blesser. Quelques participants qui louent des bateaux-maisons affirment qu’ils tentent de faire comprendre aux locataires de ne pas se servir de leur corps pour arrêter le bateau. Par exemple, l’un d’eux leur dit que le bateau « pèse autant que trois éléphants » pour essayer de faire passer le message.

Collision avec d’autres bateaux

Certains participants étaient sur des plans d’eau où se trouvaient beaucoup d’autres bateaux. Ils ont dit s’inquiéter du fait que le locataire puisse heurter un autre bateau, surtout lorsqu’il y a beaucoup d’autres plaisanciers qui conduisent relativement vite. Des problèmes peuvent survenir si le locataire qui conduit le bateau se concentre uniquement sur ce qui se trouve devant lui, puis effectue un virage sans d’abord regarder en arrière. Les participants essaient d’insister auprès des locataires pour qu’ils soient toujours conscients de tout ce qui les entoure et qu’ils évitent généralement de s’approcher d’autres bateaux.

Problèmes causés par d’autres bateaux

Le comportement d’autres plaisanciers peut compromettre la sécurité d’un locataire. À cet égard, certains participants sont principalement préoccupés par le sillage que d’autres bateaux laissent derrière eux. Un important sillage peut être produit par un bateau qui circule trop rapidement et trop près de celui du locataire. Certains ont également affirmé que la popularité croissante des wakeboats, qui peuvent laisser de grandes vagues de 200 à 300 pieds derrière eux, était particulièrement inquiétante. Un grand sillage peut nuire à la stabilité d’un petit bateau et causer des dommages à un gros bateau, comme un bateau-maison. Par exemple, un participant qui louent des bateaux-maisons a affirmé que des locataires « avaient été projetés hors de leur chaise » et que « de la vaisselle s’était brisée » à la suite du balancement de leur bateau causé par un grand sillage.

Le locataire n’y peut à peu près rien dans cette situation. Idéalement, il doit faire virer le bateau dans le sillage, mais il se peut qu’il n’ait pas reçu d’instructions sur ce qu’il faut faire dans cette situation, ou qu’il n’ait pas le temps d’effectuer la manœuvre ou qu’il ne sache pas comment évaluer la longueur du sillage que peut laisser derrière lui un wakeboat.

Une autre source de problèmes mentionnée par quelques participants qui louent de gros bateaux est le comportement des plaisanciers sur les petites embarcations, en particulier les motomarines. Ils ont expliqué que certains de ces plaisanciers ne savent pas combien de temps il faut à un gros bateau pour virer ou ralentir. Il se peut donc qu’ils s’approchent trop du bateau ou qu’ils ne suivent pas le « code de la route », risquant ainsi une collision. Un participant a particulièrement pointé du doigt les « locataires horaires » qui ont peu d’expérience en navigation de plaisance. Ils estimaient que les autres entreprises de location ne devraient pas louer de bateau à des personnes inexpérimentées ou qu’elles devraient au moins donner de meilleures instructions sur les comportements à adopter sur l’eau.

Motomarines

Parmi les participants qui louent des motomarines, la plupart ont dit que leur principale préoccupation était la location à des groupes, plus particulièrement composés de jeunes hommes. Le problème est qu’ils peuvent conduire trop vite et trop près les uns des autres, risquant ainsi une collision qui pourrait causer des dommages à l’embarcation et des blessures aux passagers.

Les facteurs contributifs perçus comprennent :

  1. les membres de groupes ne comprennent pas bien les limites de la motomarine quant à sa manœuvrabilité, notamment le fait qu’elle « glisse » lors des virages (un participant a indiqué qu’il disait aux locataires que « c’était comme faire virer une voiture sur la glace »), ils oublient qu’ils ne peuvent plus diriger la motomarine après avoir relâché la commande des gaz, et ils ne comprennent pas l’incidence de « ne pas avoir de frein »;
  2. ils sont excités d’être sur l’eau entre amis;
  3. ils veulent s’éclabousser les uns les autres; et
  4. ils conduisent généralement trop près les uns des autres.

De plus, pour les groupes de jeunes hommes, il faut tenir compte des facteurs généraux dont il était question plus tôt dans le rapport et qui font en sorte que ces groupes sont associés à de grandes préoccupations en matière de sécurité (se reporter à la section Types de clients et préoccupations en matière de sécurité).

Les participants ont mentionné qu’ils essayaient de régler ce problème en mettant l’accent sur le dépôt de garantie et le coût pour le locataire. Quelques-uns racontent des anecdotes au sujet de blessures causées par des collisions de motomarines et disent au locataire, par exemple, « il pourrait casser la jambe de son ami ». En ce qui concerne les virages, quelques participants ont affirmé qu’ils disaient aux gens d’agir comme ils le font en voiture, c’est-à-dire de regarder avant de virer et de signaler leur intention de le faire.

Quelques participants se sont dit préoccupés par les groupes qui louent un bateau et une motomarine. Sur l’eau, certains locataires essaient de transférer des gens du bateau à la motomarine ou vice-versa, risquant ainsi une collision.

Il est à noter que plusieurs participants qui avaient déjà loué des motomarines ont indiqué qu’ils n’en louaient plus en raison des préoccupations liées à la sécurité et à la responsabilité.

Canoës et kayaks

Voici les préoccupations en matière de sécurité liées aux canoës et aux kayaks mentionnées par les participants et qui concernent particulièrement les débutants.

Les embarcations sont instables : Il se peut que les débutants ne se rendent pas compte à quel point les embarcations sont instables. Ce qui peut causer des problèmes avant même de quitter le quai, par exemple, un participant a affirmé que, pendant l’année, des gens sont tombés à l’eau en tentant d’embarquer dans le canoë à partir du quai. L’agence de location peut intervenir après une chute à l’eau à partir du quai, mais toute chute en eau libre peut s’avérer plus grave. Un participant a affirmé que des personnes ont dû être secourues après être tombées de l’embarcation.

Remonter à bord après une chute : Pour revenir au point précédent, les débutants peuvent avoir de la difficulté à remonter à bord de l’embarcation qui s’est renversée. Par exemple, un participant a parlé d’une situation où deux personnes âgées en kayak avaient vu leur embarcation se renverser et n’arrivaient pas à y remonter; un plaisancier qui passait les avait secourues. Un participant a fait remarquer que, pour une courte location, il n’était pas possible d’enseigner à une personne la façon de redresser un kayak renversé.

Incidence du vent : Plusieurs participants ont affirmé que les débutants ne comprennent pas à quel point il est difficile de pagayer contre le vent. L’un d’eux a dit s’être déjà fait appeler par des gens qui n’étaient pas capable de retourner au quai à cause du vent. Un participant a indiqué qu’un groupe de gens étaient retournés au quai à pied parce qu’ils n’arrivaient pas à s’y rendre sur l’eau.

Un problème qui peut toucher tous les pagayeurs, mais surtout les débutants, est l'impact du sillage produit par le passage des embarcations motorisée. Comme ces embarcations sont de petite taille et ont tendance à basculer, elles sont particulièrement touchées par le sillage.

Une instruction générale que les participants ont dit donner aux pagayeurs consiste à rester près du rivage afin de réduire les risques au cas où l’embarcation se renverserait ou le vent se lèverait.

Bateaux-maisons

Les participants ont mentionné les préoccupations suivantes relatives à la sécurité et associées aux bateaux-maisons.

Impact du vent : Les participants ont remarqué que la conception des bateaux-maisons est telle que ces derniers sont souvent affectés par le vent. Les plaisanciers novices de bateaux-maisons, et même les personnes qui louent ces embarcations sans avoir d’expérience sur de plus petits bateaux, pourraient ne pas comprendre complètement les effets du vent sur un bateau-maison. Selon quelques commentaires recueillis auprès des clients qui ont de l’expérience avec les plus petits bateaux, on doit vraiment souligner l’importance de l’impact du vent lors de la séance d’information sur la sécurité, parce que ces clients pourraient ne pas prendre ces informations aussi sérieusement qu’ils le devraient.

Le vent affecte le bateau-maison non seulement lorsqu’il est sur l’eau, mais également lorsqu’il est amarré et les participants s’inquiétaient particulièrement des bateaux qui ne sont pas amarrés adéquatement. Le consignes de sécurité inclut des instructions sur la façon d'arrimer le bateau, mais les locataires ne le font pas toujours correctement. C’était un problème avec les locataires expérimentés avec d’autres types d’embarcation, qui pourraient croire qu’ils savent comment arrimer adéquatement un bateau. Un participant a mentionné qu’en cas de préoccupations au sujet d’un locataire, on pourrait se déplacer et aller vérifier sur place si le bateau est amarré adéquatement.

On ne manœuvre pas un bateau-maison comme on le fait de plus petits bateaux : En raison de son poids, un bateau-maison ne répond pas aussi rapidement aux commandes que les plus petites embarcations légères. Un locataire ayant de l’expérience avec les plus petits bateaux pourrait ne pas s’attendre à la maniabilité et au comportement différents de l’embarcation, et cela pourrait mener à un risque de collision. Selon les participants, le meilleur moyen d’aborder ce problème est de faire un bref essai de navigation avec le locataire, afin qu’il puisse maîtriser les commandes.

Les enfants : En raison de la grosseur et du modèle d’un bateau-maison, les enfants disposent d’espace où ils pourraient « courir » (par exemple, lorsqu’ils sont excités à l’idée d’utiliser la glissoire). Les surfaces d’un bateau peuvent être mouillées et glissantes si les gens vont se baigner (par exemple, en utilisant une glissoire sur le bateau-maison). Un participant a commenté qu’on essaie de « faire peur » un peu aux parents en mettant l’accent sur le risque qu’un enfant tombe par-dessus bord s’il « court ». Tel que noté plus tôt, plusieurs participants ont dit qu’ils encouragent les enfants à porter un gilet de sauvetage lorsqu’ils sont à l’extérieur de la cabine, ou qu’ils exigent que les enfants en portent un.

Personnes âgées : Certains participants ont des inquiétudes lorsqu’ils louent un bateau-maison aux personnes âgées. C’est en raison des exigences physiques de l’amarrage du bateau, qui implique de sauter hors du bateau ainsi que de bien attacher le bateau au quai. Un participant a déclaré que des préposés vont occasionnellement aider ces gens lors de l’amarrage.

Bateaux pontons

Quelques participants ont déclaré que les bateaux pontons sont généralement plus sécuritaires que les autres bateaux, parce qu’ils ne couleront pas, sont plus stables et voguent lentement.

Les préoccupations exprimées pour la sécurité des bateaux pontons étaient semblables à celles des bateaux-maisons :

  1. les gens ayant de l’expérience sur les plus petits bateaux pourraient ne pas apprécier le fait que le bateau ponton se manie différemment de ces bateaux; et
  2. les locataires – y compris ceux ayant de l’expérience avec les plus petits bateaux – pourraient ne pas anticiper le plus grand impact du vent sur les bateaux pontons.

Tel que discuté plus tôt, la consommation d’alcool est une préoccupation répandue. Certains participants ont déclaré qu’il s’agit ici d’une préoccupation particulière pour les locations de bateau pontons, car certains locataires sont d’avis, ou croient, qu’il est acceptable de boire sur un bateau ponton.

Suggestions des participants à l’égard de Transports Canada

On a encouragé les participants à faire part de leurs suggestions quant aux aspects dont Transports Canada devrait se concentrer ou faire au cours de la prochaine campagne sur la sécurité des embarcations de location. Un grand nombre de participants ont dû y réfléchir un peu et certains d’entre eux n’avaient aucune suggestion à proposer. Bien que certains types de suggestions étaient plus communs que d’autres, les suggestions n’ont pas vraiment convergé vers des priorités particulières. Cela pourrait bien être probable parce que, dans l’ensemble, les participants étaient d’avis qu’ils géraient bien les risques de sécurité et, par conséquent, les suggestions relatives aux priorités de Transports Canada pour la campagne ne venaient pas toujours immédiatement à l’esprit.

Suggestions indiquées plus tôt dans le rapport

Les suggestions indiquées plus tôt dans le rapport sont résumées ci-dessous et les références au numéro des pages sont également indiquées. Ces suggestions sont divisées dans celles qui étaient les plus fréquemment mentionnées et celles qui étaient mentionnées par un participant ou plusieurs.

Suggestions les plus fréquemment mentionnées précédemment :

Prévoir une section dans le site Web de Transports Canada pour les entreprises de location (p. 21) :

Ainsi, tout ce qui est pertinent pour les entreprises de location se retrouvera dans un endroit facile à trouver et servira de source d’informations unique. Cela pourrait également s’agir d’une section s’adressant aux consommateurs que les entreprises de location pourraient recommander aux gens intéressés à louer une embarcation nautique.

Faciliter la diffusion de copies imprimées du Guide de sécurité nautique (p. 21) : Il est difficile de se procurer des exemplaires du Guide, et des copies papier pourraient s’avérer un meilleur format dans le but de partager le guide avec les locataires d’embarcations.

Envoyer de manière proactive de l’information à propos des ressources élaborées par Transports Canada aux agences de location (p. 30) : Cette suggestion a été soumise tout particulièrement suite à la liste actuelle de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada, qu’un bon nombre de participants n’avaient pas vue. Le plus important à retenir est que si Transports Canada n’envoie pas les informations sur les ressources qu’il a élaborées, alors les entreprises de location pourraient ne pas connaître l’existence même de ces ressources.

Aborder les sujets de la consommation d’alcool et la navigation (p. 36) : Se concentrer sur l’amélioration de la connaissance des règles et des conséquences si la personne est prise à enfreindre les règles.

Informer les entreprises de location de leurs droits et obligations quant au cannabis (p. 37) : Puisque le cannabis n’a été légalisé que très récemment, la plupart des participants n’ont pas encore reçu les informations sur ce que cela signifie pour leur entreprise.

Suggestions les moins fréquemment mentionnées précédemment :

Travailler avec les associations de l’industrie (p. 22) : Les associations de l’industrie communiquent bien avec leurs membres et elles peuvent donc être un bon réseau de communication, afin de rejoindre des entreprises de location.

Ajouter l’élément du test de conduite au CCEP (p. 24): L’objectif serait de fournir aux locataires – ainsi qu’aux nouveaux plaisanciers – une formation pratique de base sur la conduite d’une embarcation nautique.

Prévoir une courte vidéo (p. 26) : Cette courte vidéo mettrait en lumière les points essentiels de la sécurité.

Fournir la liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada dans un format facile à personnaliser (p. 29) : Cela permettrait, par exemple, à l’agence de location d’inscrire son nom/d’apposer sa marque sur la liste de vérification, de fournir les coordonnées du locataire si le locataire a besoin d'aide pendant la navigation et de personnaliser le contenu en fonction des risques et de la sécurité des bateaux.

Inciter les locataires à être conscients des dangers des hauts-fonds (p. 37) : La possibilité de frapper des hauts-fonds et d’endommager l’embarcation étaient une préoccupation commune. Par conséquent, on a suggéré que ce soit l’une des cibles de la campagne de Transports Canada.

Fournir un point de contact désigné chez Transports Canada pour les agences de location (p. 22) : Ceci pourrait compléter la suggestion de prévoir une section sur le site Web de Transports Canada pour les agences de location.

Travailler avec les services de police sur les politiques d’application de la réglementation (p. 18) : La préoccupation particulière qui a mené à cette suggestion était l’observation faite par un participant que la police ne semblait pas mettre les règles de conduite sécuritaires, telles que les limites de vitesses, en application.

Fournir un soutien financier pour l’installation de systèmes GPS (p. 18) : Cela pourrait aider les agences de location à surveiller les locataires lorsqu’ils sont hors de vue.

Autres suggestions de la part des participants

Veuillez lire ci-dessous d’autres suggestions des participants qui n’étaient pas mentionnées plus tôt dans le rapport.

Autres suggestions le plus fréquemment mentionnées

Fournir des dépliants / du matériel d’affichage : Un bon nombre de participants ont mentionné une certaine version de ce type de matériel. Ces participants apprécieraient obtenir du matériel et de la documentation axés sur la sécurité pour mettre dans leur bureau de location, et que les clients pourraient voir et, peut-être, apporter. Ça serait bien de pouvoir montrer aux gens ou leur donner quelque chose lorsqu’ils entrent. Plus important, ils ont dit que cela peut aider à renforcer les messages sur la sécurité, puisqu’il peut ajouter plus d’autorité au message : « ce n’est pas juste moi qui dis cela, le gouvernement le dit aussi ». Cela est utile généralement, et tout particulièrement pour les messages qui pourraient être reçus avec un peu de résistance ou de scepticisme tels que « ne pas boire d’alcool » ou « porter un gilet de sauvetage ». Par conséquent, il serait important qu’il soit clairement indiqué sur le matériel ou la documentation que ces messages proviennent du gouvernement.

Deux types de matériel ou de documentation, en termes de format, ont été suggérés – les affiches et les dépliants. En ce qui a trait aux dépliants, les participants ont souligné le fait qu’ils doivent être brefs, parce que les gens ne veulent pas lire beaucoup de texte. Un très bref sommaire des règlements de sécurité de base et des recommandations, que les gens pourraient apporter avec eux, était une des suggestions.

Messages aux locataires – Soyez conscient de ce qui est autour de vous : Cette suggestion est une généralisation d’une suggestion plus précise qui a été mentionnée plus tôt au sujet de la sensibilisation des gens aux dangers des hauts-fonds. Les participants s’inquiétaient fréquemment des risques pour l’embarcation nautique dans l’environnement près du locataire : frapper des hauts-fonds, aller à l’eau peu profonde, collision avec d’autres bateaux, des gens dans l’eau, l’impact du sillage produit par d’autres embarcations. Le thème de la communication « Soyez conscient de ce qui est autour de vous » pourrait englober tous ces types de risques pour la sécurité.

Gilets de sauvetage : Certains participants suggèrent d’inclure la promotion du port des gilets de sauvetage dans la campagne. On doit prendre note que la majorité des participants n’encouragent pas activement les locataires à porter un gilet de sauvetage tout le temps, mais certains le font et encouragent le gilet de sauvetage dans des circonstances particulières. Selon les interviews, nous avons eu l’impression qu’un message sur le gilet de sauvetage doit donner des raisons d’en porter un et il doit mettre l’accent sur les circonstances où il est particulièrement important d’en porter un.

Suggestions exprimées par un participant ou plusieurs

Inclure les communautés ethniques au Canada comme groupe cible : Selon les participants, encourager les nouveaux arrivants au Canada à essayer la navigation de plaisance peut s’avérer bénéfique pour le commerce. Cependant, tel que discuté plus tôt, la langue peut parfois créer une barrière et ne pas transmettre l’information sur la sécurité. Par conséquent, il a été suggéré de cibler ce segment de personnes dans le cadre de la campagne sur la sécurité des embarcations de location de Transports Canada.

Ne pas faire peur aux gens : Quelques participants se souciaient du fait que la campagne de Transports Canada pourrait aller trop loin en soulignant les risques plutôt que la sécurité, de telle manière que les plaisanciers novices auraient peur de louer une embarcation. Les participants ont suggéré que le message doit inclure l’idée que les risques peuvent être efficacement gérés.

Encourager les novices intéressés à essayer la navigation de plaisance pour obtenir leur carte de conducteur d’embarcation de plaisance : Cela ne fera pas de ces personnes des plaisanciers sécuritaires, parce que cette carte n’inclut pas d’expérience pratique sur l’eau, mais elle donne aux gens un niveau d’éducation de base sur la sécurité.

Promouvoir « Faites attention à votre sillage »: Cette suggestion fut présentée en raison de la popularité grandissante perçue des wakeboats, qui produisent un sillage pouvant s’avérer un problème pour les autres plaisanciers ainsi que les quais et les rives.

Offrir un modèle pour effectuer une orientation efficace sur la sécurité que les nouvelles entreprises de location utiliseront : Ce modèle pourrait aider une nouvelle entreprise à réduire ses essais et erreurs dans la conception de son processus d’orientation sur la sécurité.

Exiger de l’expérience en voile avec documentation pour les gens qui louent un voilier : Le participant a dit qu’une expérience en voile n’est plus nécessaire maintenant pour louer un voilier et a dit que les demandes techniques de la voile sont telles que l’expérience en voile devrait être exigible pour louer un voilier.

Annexe A – Questionnaire de pré-sélection

Agences de location de bateaux – Entrevues téléphoniques

– Questionnaire de pré-sélection –

Utilisez ce questionnaire de pré-sélection pour le recrutement à partir de la liste fournie.

Dans le profil du participant, incluez également les informations de la liste suivantes:

INTRODUCTION :

Bonjour, je m’appelle ___________ de la firme (Synchro/Ad hoc recherche), une firme de recherche sur l’opinion publique. Nous organisons un projet de recherche au nom du gouvernement du Canada, plus précisément pour Transports Canada. L'étude porte sur les expériences des agences de location avec les locataires de bateaux de plaisance en relation avec la sécurité nautique. Les résultats de la recherche aideront à orienter l'élaboration d'une campagne sur la sécurité concernant les bateaux de location.

S’IL Y A UN NOM DE LA LISTE D’ÉCHANTILLON :

Pourrais-je parler à (NOM DE LA LISTE)?

Si non disponible : Quel serait le meilleur moment pour rappeler (NOM DE LA LISTE)? __________________

Si la personne n’est plus là :

Nous aimerions parler avec le propriétaire ou un gestionnaire de l'entreprise qui donnerait des informations sur la sécurité nautique aux locataires de bateaux de plaisance. À qui devrais-je parler dans votre entreprise pour voir si cette personne serait intéressée à participer à cette étude?

Inscrivez :

Nom : ___________________________________________
No de téléphone : _____________________________________

Une fois que vous avez la personne-ressource au téléphone, présentez-vous de nouveau (premier paragraphe ci-dessus), et continuez :

Préférez-vous continuer en français ou en anglais? Would you prefer that I continue in English or in French? [Si la personne préfère continuer en anglais, passez à l’écran anglais et continuez ou dites ce qui suit puis raccrochez et planifiez le rappel en anglais] We will call you back to continue this research interview in English. Thank you. Goodbye.

Passez à la partie « Introduction pour la personne-ressource qualifiée ».

S’IL N’Y A AUCUN NOM DE LA LISTE D’ÉCHANTILLON :

Nous aimerions parler avec le propriétaire ou un gestionnaire de l'entreprise qui donnerait des informations sur la sécurité nautique aux locataires de bateaux de plaisance. À qui devrais-je parler dans votre entreprise pour voir si cette personne serait intéressée à participer à cette étude?

Inscrivez :

Nom : ___________________________________________
No de téléphone : _____________________________________

Si non disponible : Quel serait le meilleur moment pour rappeler (NOM DE LA PERSONNE)? ____________________

Quand vous avez la personne-ressource au téléphone, lisez l’introduction et ce qui suit :

Préférez-vous continuer en français ou en anglais? Would you prefer that I continue in English or in French? [Si la personne préfère continuer en anglais, passez à l’écran anglais et continuez ou dites ce qui suit puis raccrochez et planifiez le rappel en anglais] We will call you back to continue this research interview in English. Thank you. Goodbye.

Passez à la partie « Introduction pour la personne-ressource qualifiée ».

INTRODUCTION POUR LA PERSONNE-RESSOURCE QUALIFIÉE

Note au recruteur : Lorsque vous terminez un appel en raison du profil du répondant, dites : Merci de votre coopération. Nous avons déjà suffisamment de participants ayant un profil similaire au vôtre, nous ne pouvons malheureusement pas vous inviter à participer à l’étude pour le moment.

Merci. Nous organisons un projet de recherche au nom du gouvernement du Canada, plus précisément pour Transports Canada. Dans le cadre de son mandat qui est de développer et de promouvoir la sécurité nautique, Transports Canada (TC) élabore une campagne sur la sécurité concernant les bateaux de location. Le but de ce projet de recherche est d’en apprendre davantage sur les expériences des agences de location avec les locataires de bateaux de plaisance en relation avec la sécurité nautique.

Louez-vous différents types d’embarcation aux plaisanciers?

Oui 1
Non 2 Remerciez et terminez l’entrevue

Êtes-vous le propriétaire de l'entreprise ou un gestionnaire qui serait responsable de donner des informations sur la sécurité nautique aux locataires de bateaux de plaisance?

Oui 1 Continuez
Non 2 Demandez à parler à la personne-ressource

J’aimerais vous en dire un peu plus au sujet de l’étude et vous poser quelques questions pour voir si vous correspondez au profil des personnes que nous recherchons pour cette étude. Cela prendra 4 ou 5 minutes. Puis-je continuer?

Oui 1
Non 2 Remerciez et terminez l’entrevue

Dans ce projet de recherche, vous participeriez à une entrevue en ligne de 45 à 60 minutes, qui consiste à vous connecter à un site Web et à utiliser le téléphone pour la partie audio de l’entrevue. Je planifierais l'entrevue à une heure ultérieure, à votre convenance. Suite à cette entrevue, vous recevriez des honoraires en guise de remerciement pour votre temps.

La participation à cette recherche est complètement volontaire et votre décision d’y participer n’affectera en rien les relations que vous pourriez avoir avec le gouvernement du Canada. Votre identité restera confidentielle et ni votre nom ni celui de votre entreprise ne sera donné au gouvernement. Vous êtes libre de vous désister à tout moment. Toutes les informations recueillies seront utilisées à des fins de recherche uniquement, conformément aux exigences de la Loi sur la protection des renseignements personnels.

Puis-je continuer?

Oui 1
Non 2 Remerciez et terminez l’entrevue

Merci.

1) Êtes-vous …… ? (Lisez la liste)

Propriétaire 1
Gestionnaire 2
Ou occupez-vous un autre poste dans l'entreprise? (Demandez de préciser) 3 _____________________________

2a) Parmi les types d'embarcations suivants, lesquels mettez-vous à la disposition des plaisanciers pour la location? Veuillez inclure uniquement les locations sans équipage lorsque vous ne fournissez pas d'équipage. (Lisez la liste, acceptez toutes les réponses)

A Petites embarcations à moteur hors-bord, à l'exclusion des voiliers 1
A Embarcations motorisées à conduite centrale, à l’exclusion des voiliers 2
B Bateaux-maisons 3
C Bateaux pontons 4
D Voiliers 5
E Motomarines 6
F Canoës, kayaks, chaloupes ou autres petites embarcations non motorisées 7 Posez la Q. 2b
Aucun de ces types d’embarcations 8 Remerciez et terminez l’entrevue

2b) [Soit le code 7 à la Q. 2a, posez la Q. 2b.] Est-ce que ce sont des locations guidées seulement, c’est-à-dire, accompagnées par un guide dans une autre embarcation, des locations non guidées ou proposez-vous les deux types de location?

Locations guidées 1 Si c’est le seul type d’embarcation loué, remerciez et terminez l’entrevue
Locations non guidées 2
Les deux types de location 3

3a) [Si le répondant a mentionné plus d’un type à la Q. 2a, poser la Q. 3a.] Vous avez mentionné que vous louiez plus d'un type d’embarcation. Y a-t-il un type d'embarcation qui est loué davantage que les autres?

Oui 1 Posez la Q. 3b
Non 2 Inscrivez tous les types loués à la Q. 2a dans la grille des quotas

3b) Quel type d’embarcation est-ce? (Inscrivez ce type dans la grille des quotas)

A Petites embarcations à moteur hors-bord, à l'exclusion des voiliers 1
A Embarcations motorisées à conduite centrale, à l'exclusion des voiliers 2
B Bateaux-maisons 3
C Bateaux pontons 4
D Voiliers 5
E Motomarines 6
F Canoës, kayaks, chaloupes ou autres petites embarcations non motorisées 7

QUOTAS

Cible de quota minimum Type d’embarcation
16 Type A : Petites embarcations à moteur hors-bord et embarcations motorisées à conduite centrale
4 Type B : Bateaux-maisons
4 Type C : Bateaux pontons
4 Type D : Voiliers
8 Type E : Motomarines
4 Type F : Non motorisée – kayaks, canoës, chaloupes

Ces quotas représentent 40 des 50 entrevues à compléter. Les 10 entrevues restantes peuvent provenir de n'importe quelle catégorie, à condition qu'au moins 8 d'entre elles soient de type A, B, C, D ou E.

4a) Combien de personnes travaillent dans votre entreprise de location d’embarcations au plus fort de la saison, vous inclus?

1-2 employés 1
3-5 employés 2
6-9 employés 3
10 employés ou plus 4

4b) Depuis combien de temps votre entreprise est-elle dans le secteur de la location d'embarcations?

1 an ou moins 1
2 à 3 ans 2
4 à 5 ans 3
6 à 10 ans 4
Plus de 10 ans 5

Permettez-moi de vous en dire un peu plus sur cette étude pour voir si vous souhaitez y participer.

5) Comme je vous l’ai mentionné plus tôt, l’étude consiste en une entrevue en ligne. Pour participer, vous devrez vous connecter à un site Web et utiliser le téléphone pour la partie audio de l’entrevue. L’entrevue durera 45 à 60 minutes. Êtes-vous à l’aise de le faire?

Oui 1
Non 2 Remerciez et terminez l’entrevue

Il se peut qu’un représentant de Transports Canada impliquée dans ce projet écoute l’entrevue en ligne. Cependant, cette personne ne prendra pas part à l’entrevue et n’aura pas accès à votre nom ni au nom de votre entreprise. Est-ce acceptable pour vous?

Oui 1
Non 2 Remerciez et terminez l’entrevue

L'intervieweur effectuera un enregistrement audio de l’entrevue. Ces enregistrements aident à analyser les résultats et à rédiger le rapport. Votre nom et le nom de votre entreprise n'apparaîtront pas dans le rapport de recherche. Est-ce acceptable pour vous?

Oui 1
Non 2 Remerciez et terminez l’entrevue

INVITATION

Merci. J’aimerais planifier l’entrevue avec vous. Elle durera environ 45 à 60 minutes et suite à votre participation, nous vous remettrons des honoraires de 150 $.

Fixez une date et une heure selon les renseignements donnés par l’intervieweur

Dans l’horaire des entrevues, inscrivez l’heure de l’entrevue dans l’heure locale du participant et dans l’heure normale de l’Est.

[Si en dehors du Québec :] L’entrevue sera effectuée par Rick Robson de Sage Research. Rick vous téléphonera à [heure] le [date].

[Si au Québec :] L’entrevue sera effectuée par Sylvain Laroche de Sage Research. Sylvain vous téléphonera à [heure] le [date].
Juste pour confirmer, le nom que j’ai inscrit pour vous est [insérer le nom]. Est-ce exact?

Oui 1
Non 2 Inscrivez le nom correctement

Nom : __________________________________________________________

Quel numéro de téléphone devons-nous utiliser pour l’entrevue?

Numéro de téléphone : ____________________________

J’aimerais vous envoyer un courriel confirmant la date et l'heure ainsi que le nom de la personne qui vous interviewera. Pourriez-vous me donner une adresse électronique à cette fin?

Courriel : __________________________________________________________

Comme nous invitons seulement un petit nombre de personnes à participer à cette étude, votre participation est très importante pour nous. Si pour une raison quelconque vous ne pouvez pas passer l'entrevue à l'heure convenue, veuillez nous téléphoner pour que nous puissions la reporter ou trouver une autre entreprise pour participer. Vous pouvez nous joindre au [insérez le no de téléphone du recruteur]. Veuillez parler à [nom du recruteur].

[Le cas échéant, donnez aussi l’adresse électronique :] Vous pouvez également communiquer avec nous par courriel. L'adresse électronique est [insérez l’adresse électronique du recruteur].

Veuillez noter que vous ne pouvez pas vous faire remplacer par une autre personne pour l’entrevue.

Quelqu’un de notre entreprise vous téléphonera avant l’entrevue pour confirmer votre participation.

Merci d’avoir accepté de participer à cette étude!

Inscrivez le sexe selon l’observation :

Homme 1
Femme 2

Recruté par :

Confirmé par :

Note au recruteur

Si en dehors du Québec 

Si le répondant souhaite obtenir plus d’informations à propos de l’entrevue, veuillez le référer à l’intervieweur Rick Robson et lui offrir l’une des options de personne-ressource suivantes :

  1. Communiquer directement avec Rick au 905-577-4040, poste. 5
  2. Rick peut communiquer avec le répondant à un moment qu’il juge opportun
  3. Rick peut être joint par courriel à cette adresse : rick.robson@sageresearch.ca

Si le répondant souhaite valider qu’il s’agit d’un projet légitime, le référer à :

Carol Lau
Transports Canada
613-991-0043

Si au Québec

Si le répondant souhaite obtenir plus d’informations à propos de l’entrevue, veuillez le référer à l’intervieweur Sylvain Laroche et lui offrir l’une des options de personne-ressource suivantes :

  1. Communiquer directement avec Sylvain au 514-572-1489
  2. Sylvain peut communiquer avec le répondant à un moment qu’il juge opportun
  3. Sylvain peut être joint par courriel à cette adresse : sylvainlaroche@videotron.ca

Si le répondant souhaite valider qu’il s’agit d’un projet légitime, le référer à :

Carol Lau
Transports Canada
613-991-0043

Annexe B – Ordre du jour de l’entrevue

Étude sur les expériences des agences de location de bateau

avec les personnes qui louent des embarcations à des fins récréatives se rapportant à la sécurité en matière de navigation de plaisance

- Ordre du jour de l’entrevue -

Afin de participer à l’entrevue, vous devrez ouvrir une session dans un site Web et utiliser votre téléphone pour la partie audio de l’entrevue. Veuillez vous assurer d’avoir ces renseignements à portée de la main pour l’appel. La durée de l’entrevue sera de 45 à 60 minutes.

L’intervieweur vous téléphonera et, dès que vous établirez une connexion au téléphone, l’intervieweur vous demandera d’ouvrir une session dans le site Web en utilisant le lien fourni ci-dessous.

Date et heure de l’entrevue

Date :

Heure :

Intervieweur : La personne effectuant l’entrevue sera Rick Robson/Sylvain Laroche de Sage Research Corporation. Il vous téléphonera à la date et à l’heure indiquées ci-dessus à [insérez le numéro de téléphone donné par le participant à partir de la feuille du profil].

Lien du site Web iTracks

Voici le lien menant au site Web que vous devrez utiliser dès que vous et Rick/Sylvain serez connectés au téléphone.

XXXXXX

Nous vous remercions d’avoir accepté de participer à cette entrevue de recherche!

Cette recherche est effectuée au nom du Gouvernement du Canada et tout particulièrement un groupe au sein de Transports Canada qui fait la promotion de la sécurité en matière de navigation de plaisance.

Transports Canada élabore une campagne de sécurité en matière d’embarcations de plaisance de location. Les résultats de cette recherche seront utilisés pour aider à développer cette campagne, qui visera les agences de location de bateaux, leurs employés ainsi que les membres du public qui louent des bateaux à l’occasion.

Voici quelques-uns des sujets dont nous discuterons lors de l’entrevue :

Annexe C – Programme d’entrevue

Agences de location de bateaux
– Programme d’entrevue –

1) Introduction (5 minutes)

  1. Présentez-vous et expliquez l’objectif de la recherche : Je m’appelle (nom de la personne qui réalise l’entrevue) et je travaille pour Sage Research, une entreprise d’études de marché. Cette recherche est effectuée au nom du gouvernement du Canada, plus précisément, le groupe qui parraine cette recherche est un groupe de Transports Canada qui fait la promotion de la sécurité en matière de navigation de plaisance.

    L’un de ses principaux domaines d’intérêt est la sécurité des personnes qui louent des embarcations à des fins récréatives. Dans le cadre de cette recherche, je discute avec des agences de location pour connaître leur point de vue. Pendant cette entrevue, je vais vous interroger au sujet de vos expériences avec les locataires de bateaux de plaisance en ce qui concerne la sécurité nautique. Le type de bateau de location qui m’intéresse est celui sans équipage, ni guide-accompagnateur.

    Transports Canada travaille à la mise au point d’une campagne sur la sécurité à bord de bateaux de location, à laquelle serviront les résultats de la présente recherche. La campagne s’adressera aux agences de location de bateaux, leurs employés ainsi qu’aux membres du public qui louent des bateaux à l’occasion. Je m’intéresserai particulièrement à savoir si vous avez des suggestions de mesures que pourrait prendre Transports Canada pour aider les agences de location à fournir à leurs clients des renseignements sur la sécurité nautique.
  2. Passez en revue le déroulement de l’entrevue :
  3. Des questions?

2) Renseignements sur l’entreprise (6 minutes)

Quel est votre poste au sein de l’entreprise et quel est votre rôle pour ce qui est de fournir des renseignements sur la sécurité nautique aux locataires de bateaux de plaisance?

À part vous, combien de personnes dans votre établissement fournissent des renseignements sur la sécurité nautique aux locataires de bateaux de plaisance?

Où se situe votre agence de location? Sur quels types de cours d’eau (lacs, rivières, canaux, eaux côtières) vos locataires naviguent-ils?

Quels types d’embarcations louez-vous? (Gardez le focus sur les locations sans équipage).
Quels types d’embarcations louez-vous le plus souvent?
Quelle est la durée générale d’une location?

Note à l'intervieweur : Adaptez les questions et les sondes dans le guide d’entrevue selon les types d’embarcations louées.

Quel est le degré d’expérience de navigation de vos locataires? Y a-t-il un degré d’expérience général?

Sondez : Par type d’embarcation?
Embarcations motorisées : Louez-vous à des clients qui n’ont ni carte de conducteur d’embarcation de plaisance (CCEP) ni autre preuve de compétence? (Sondez) Environ quel pourcentage de vos locataires possèdent une CCEP ou une autre preuve de compétence?

3) Sources des exigences en matière d’information/réglementation de sécurité nautique (5 minutes)

En général, comment vous renseignez-vous sur les caractéristiques de sécurité ou les exigences des embarcations que vous louez?

Sondez : Auprès du fournisseur?

Dans le manuel d’utilisateur?

Guide de sécurité nautique disponible auprès de Transports Canada

Sondez: S’il n’est pas mentionné, demandez aux répondants s’ils ne connaissent

S’ils le connaissent : l’ont-ils utilisé?

S’ils le connaissent/ne l’ont pas utilisé : Quelles sont vos impressions du guide? Avez-vous des raisons particulières pour lesquelles vous ne l’avez pas utilisé?

S’ils le connaissent/l’utilisent : Est-ce que c’est utile pour vous? Pourquoi/pourquoi pas?

Réglementation pour petites embarcations

Sondez: Si non mentionné, demandez-leur s’ils le connaissent?

S’ils le connaissent : L’ont-ils utilisé?

S’ils le connaissent/ne l’ont pas utilisé : Quelles sont vos impressions du guide? Avez-vous des raisons particulières pour lesquelles vous ne l’avez pas utilisé?

S’ils le connaissent/l’utilisent : Est-ce que c’est utile pour vous? Pourquoi/pourquoi pas?

[Si le temps le permet :] À quoi ressemble le calendrier d’entretien des embarcations que vous louez?

Sondez: À quelle fréquence l’équipement de sécurité à bord de l’embarcation est-il vérifié?

4) Séance d’information sur la sécurité (13 minutes)

Quelle approche votre entreprise adopte-t-elle pour donner une séance d’information sur la sécurité aux locataires de bateaux de plaisance?

Sondez : L’approche varie-t-elle selon le degré d’expérience du client ou selon la preuve de compétence qu’il possède? Dans l’affirmative, de quelles manières et pour quelles raisons varie-t-elle?

Quels sujets abordez-vous principalement pendant la sécurité d’information sur la sécurité?

Utilisez-vous des documents imprimés ou électroniques ou des vidéos dans le cadre de la séance d’information sur la sécurité? Dans l’affirmative, lesquels utilisez-vous et quel est leur rôle?

Vous servez-vous de listes de vérification avec les clients? Dans l’affirmative, utilisez-vous celles du Conseil canadien de la sécurité nautique ou d’autres listes?

À ce stade-ci, présentez une liste de vérification pertinente de Transports Canada provenant du site Web du CCSN. Voici un exemple de liste de vérification accessible auprès du Conseil canadien de la sécurité nautique (CCSN) :

Quelles défis votre entreprise doit-elle parfois surmonter pour garantir l’efficacité des séances d’information sur la sécurité offertes aux clients locataires? Y a-t-il des défis propres à certains types d’embarcations?

(À mesure que les défis vous sont mentionnés, demandez comment l’agence s’y prend pour les surmonter et s’il y a des ressources utiles que Transports Canada pourrait fournir, par exemple des dépliants, des vidéos ou des manuels de formation pour le personnel.)

Sondez : Personnel (Note à l'intervieweur : Ne posez les questions que si l’agence a du personnel) :

Clients locataires :

5) Navigation dangereuse par les locataires (14 minutes)

Une fois que le client est sur l’eau et peut-être hors de vue, vous n’exercez aucun contrôle direct sur sa conduite et vous ne pouvez pas savoir s’il respecte ou non les consignes de sécurité que vous lui avez données.

Sondez : Ne pas porter un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage; ne pas évaluer correctement les dangers de souffrir d’hypothermie lorsqu’une personne tombe à l’eau. (Sondez) Avez-vous déjà posé des questions sur la capacité de nager?

Consommer de l’alcool

Ne pas suivre les règles de route sur l’eau, notamment conduire trop rapidement ou poser des gestes inappropriés à l’égard d’autres plaisanciers ou de nageurs ou près du rivage

Ne pas utiliser adéquatement les aides à la navigation sur l’eau, notamment les bouées et les balises

Ne pas se souvenir ou ne pas savoir comment faire face à des situations d’urgence

6) Questions de synthèse (1 minute)

7) Conclusion (1 minute)

Merci de votre aide! Le rapport sur ce projet sera rendu public, et vous pourrez y accéder en ligne sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada. Tel que j’ai mentionné plus tôt, aucun nom ne figurera au rapport, et votre contribution sera donc anonyme.

L’entreprise qui vous a recruté pour cette entrevue, à savoir [Synchro Research; Ad Hoc Recherche], vous fera parvenir un chèque de 150 $ par la poste pour vous remercier d’avoir participé à cette entrevue.

Merci encore!


1BOATSmart, Know the Facts about Drinking and Boating in Canada!, 18 mai 2018 (anglais seulement) https://www.boatsmartexam.com/know-the-facts-about-drinking-and-boating-in-canada/