Mise à l’essai ciblée concernant les practiques exemplaires de communication en matière de sécurité à bord d’embarcations de location - Sommaire

Préparé pour :
Transports Canada

No d’enregistrement de ROP : 022-18
No du contrat : T8053-180055/001/CY
Date d’attribution du contrat : 25 juillet 2018
Date de livraison : 6 février 2019

This report is also available in English

Pour de plus amples renseignements :
TC.Publicopinion-Opinionpublique.TC@tc.gc.ca

Mise à l’essai ciblée concernant les practiques exemplaires de communication en matière de sécurité à bord d’embarcations de location

Sommaire

Préparé à l’intention de Transports Canada
Nom du fournisseur: Sage Research Corporation
Février 2019

Cette recherche sur l’opinion publique présente les résultats des entretiens téléphoniques assistés par Internet auprès de 50 agences de location de bateaux, entre le 2 et le 30 octobre 2018.

This publication is also available in English under the title: Focus Testing on Best Practices in Rental Boating Safety Communications

Cette publication peut être reproduite à des fins non commerciales seulement. Il faut obtenir une permission écrite au préalable de Transports Canada. Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez écrire à Transports Canada à l’adresse électronique : TC.Publicopinion-Opinionpublique.gc.ca ou au:

Groupe des Communications
Transports Canada
Place de Ville Tour C
AECB
330 rue Sparks
Ottawa ON K1A 0N5

Numéro de catalogue :
T29-150/2019F-PDF

Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
978-0-660-29400-8

Publications connexes (numéro d’enregistrement : POR 022-18) :

Numéro de catalogue T29-150/2019E-PDF (Rapport final, anglais)
ISBN 978-0-660-29400-1

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le minister de Transports Canada, 2019

Sommaire

Dans le cadre de son mandat d’élaborer et de promouvoir les directives sur la sécurité nautique, Transports Canada conçoit présentement une campagne de sécurité nautique pour les embarcations louées. L’objectif de la campagne est d’outiller le personnel des agences de location, afin de lui permettre de promouvoir la sécurité nautique.

Les plaisanciers ne sont pas toujours au courant ni informés des risques de la navigation, et ils ne respectent pas toujours les pratiques de la sécurité nautique. Les plaisanciers occasionnels et les plaisanciers en vacances, qui respectent les procédures de sécurité, peuvent aider à réduire le nombre d’incidents ou d’accidents de navigation pouvant causer la mort, des blessures et des dommages aux biens.

La Direction de la sécurité et de la sûreté nautiques de Transports Canada met au point et offre des outils et des renseignements sur la sécurité nautique au public et aux agences de location d’embarcations par le biais du site Web du Conseil canadien de la sécurité nautique. Transports Canada est en train de transmettre le matériel sur son site Web et prévoit ainsi étendre sa portée.

Une recherche qualitative a été effectuée auprès des agences de location d’embarcations. Les objectifs de cette recherche étaient les suivants :

Les résultats de la recherche seront utilisés dans le cadre de la campagne nationale de communication de Transports Canada sur la sécurité nautique des embarcations louées, afin d’aider à déterminer les moyens les plus efficaces permettant de renforcer les comportements sécuritaires des plaisanciers et de mieux aider les agences de location d’embarcations à déterminer les moyens les plus efficaces pour accroître les comportements sécuritaires des plaisanciers.

Des entrevues téléphoniques d’une durée de 45 à 75 minutes, assistées par Internet, ont été menées auprès de 50 agences de location de bateaux. Elles ont eu lieu du 2 au 30 octobre 2018.

La plupart des participants louaient des bateaux autant à des clients très expérimentés qu’à d’autres qui n’avaient aucune expérience bien que le degré d’expérience des clients variait grandement selon l’entreprise. Les plaisanciers débutants suscitent davantage de préoccupations en matière de sécurité, et la plupart des préoccupations décrites dans ce rapport s’appliquent surtout aux plaisanciers débutants.

Sources d’information sur la sécurité

Les participants étaient d’avis qu’ils connaissaient les caractéristiques de sécurité et l’équipement de sécurité requis pour les types d’embarcations qu’ils louent. Cela dit, nous avons l’impression qu’il n’y pas une seule et unique source autorisée « fiable » pour les exigences en matière de sécurité qui soit consultée régulièrement (au moins une fois par année) par tous. Il nous semble aussi que bon nombre des participants ne vérifient pas les mises à jour annuelles des exigences. Voici les sources mentionnées par les clients :

Guide de sécurité nautique : Environ un cinquième des participants ont avoué ne pas connaître le Guide de sécurité nautique. La majorité de ceux qui disaient le connaître ont indiqué qu’ils l’utilisaient comme référence pour les exigences en matière de sécurité, mais certains ont dit ne pas l’utiliser ou ne pas l’avoir consulté au cours des dernières années.

Certains participants ont affirmé qu’ils laissaient – actuellement ou par le passé – une copie du guide sur les bateaux loués aux clients ou en les ayant dans le bureau de location que les clients peuvent consulter ou emporter. Cependant, les participants ont souligné qu’il était difficile, voire impossible d’obtenir des copies papier du Guide de sécurité nautique, ce qui en limite considérablement l’utilisation, surtout pour les partager avec les clients. Ils ont fait remarquer qu’il a déjà été plus simple d’obtenir des copies papier, mais il semble maintenant que le guide est uniquement accessible en ligne ou disponible en quantités très limitées et donc difficile à obtenir en version papier.

Transports Canada : Transports Canada a été mentionné comme source donnant accès à de l’information de trois façons, soit en visitant le site Web de l’organisme, en rencontrant l’un de ses représentants ou en communiquant avec l’organisme par téléphone ou par courriel.

Expérience personnelle : Bon nombre de participants ont affirmé que leur longue expérience comme plaisancier et dans l’industrie de la navigation de plaisance expliquait en partie leurs connaissances des caractéristiques de sécurité et des exigences relatives aux embarcations qu’ils louaient. Cependant, bien que l’expérience personnelle ait sans aucun doute été importante, il s’agit intrinsèquement de ce que les exigences ont été par le passé et pourrait ne pas répondre aux nouvelles exigences et technologies à l’avenir.

Fabricant ou fournisseur : Le fabricant ou le fournisseur n’était généralement pas considéré comme une source importante d’information sur la sécurité. Les renseignements sur la capacité de charge offerts par le fabricant ainsi que les manuels d’utilisateur pour les grosses embarcations ou les maisons-bateaux représentent les principales exceptions dans ce cas.

Associations industrielles : Certains participants (la minorité d’entre eux) ont mentionné qu’ils comptaient sur une association industrielle pour les tenir au courant de l’évolution de la réglementation. Ces participants ont perçu que l’association industrielle était efficace pour les tenir informés et s’occuper des intérêts de l’industrie. Ils ont suggéré que Transports Canada collabore avec les associations industrielles pour transmettre l’information aux agences de location.

Séances d’information sur la sécurité

Les deux principaux éléments de la séance d’information sur la sécurité sont la documentation et l’orientation à bord d’un bateau (accosté au quai).

De nombreux participants ont souligné que l’importance de l’orientation à bord d’un bateau dépassait le besoin fondamental d’indiquer où se trouve l’équipement de sécurité et de donner des consignes d’utilisation.

La séance d’information sur la sécurité peut comporter les deux autres éléments suivants :

En ce qui concerne la liste de vérification de sécurité pour embarcations de location, elle sert bien sûr pour tous les clients qui conduisent le bateau et qui n’ont pas de CCEP ou une autre preuve de compétence reconnue.

Difficultés à donner une séance d’information efficace sur la sécurité

Manque d’attention ou de sérieux : Les participants ont indiqué que même si cette situation n’était généralement pas problématique, elle survenait de temps à autre. Les facteurs qui contribuent à ce problème sont les suivants :

Voici les approches mentionnées par les participants pour pallier le manque d’attention et de sérieux pendant la séance d’information sur la sécurité :

Barrières linguistiques : Plusieurs participants ont affirmé qu’il existait parfois des barrières linguistiques. Selon eux, certains clients internationaux s’y heurtent, mais la plupart du temps, ce sont les nouveaux arrivants au Canada qui y sont confrontés.

On a observé qu’il y a souvent un membre du groupe qui parle plus couramment les langues officielles et qui joue le rôle du traducteur. Il s’agit dans bien des cas d’une jeune personne, voire d’un enfant. Par contre, certains participants ont fait remarquer qu’ils n’étaient pas toujours à l’aise à ce qu’un membre du groupe traduise pour les autres et ne sont pas tout à fait convaincus que cette personne traduit correctement tout le message. À cet égard, un participant a indiqué qu’il n’était pas certain de ses droits juridiques en ce qui concerne le refus de louer et a suggéré que Transports Canada émette des lignes directrices sur les droits et obligations juridiques de l’entreprise en pareilles circonstances.

Liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada

On a montré aux participants un exemple de l’actuelle liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada et on leur a demandé s’ils avaient déjà vu une liste du genre et ce qu’ils en pensaient en général. Environ le tiers des participants avaient consulté la liste de vérification actuelle de sécurité des embarcations de location de Transports Canada et environ les deux tiers ne l'avaient pas vue.

Parmi les participants qui ont vu la liste de vérification, la majorité s’en servait, bien que quelques-uns utilisaient une version personnalisée incluant, entre autres, le nom de leur entreprise, le numéro de téléphone que le locataire doit composer pour appeler l’entreprise en cas de problème sur l’eau, ainsi que des renseignements spécifiques sur la sécurité.

Parmi les deux-tiers des participants qui n’ont pas vu la liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada, certains ont dit qu’ils ne pouvaient pas clairement se rappeler de la provenance du formulaire qu’ils utilisent avec les clients qui n’ont pas de CCEP. Sinon, la source la plus souvent citée était Transports Canada. Certains participants ont indiqué qu’elle contenait 15 cases à cocher, ce qui semble correspondre à l’exemple de liste de vérification qui figure dans le document de Transports Canada, intitulé Norme pour la liste de vérification de sécurité pour embarcations de location. Parmi les autres sources mentionnées, il y a la documentation et le matériel d’étude pour l’examen de la CCEP ou leur compagnie d’assurance.

La majorité des participants qui ne connaissent pas l’actuelle liste de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada se sont dit intéressés à l’utiliser en totalité ou en partie, peut-être même en version personnalisée. À cet égard, plusieurs ont suggéré que Transports Canada prenne l’initiative d’envoyer du matériel et des ressources aux entreprises de location, car il se peut que les entreprises ne pensent pas à s’en procurer.

Préoccupations en matière de sécurité

Même si les participants n’ont pas été expressément invités à aborder les cas de blessures graves ou de décès chez les clients, bon nombre d’entre eux ont fait remarquer que depuis qu’ils étaient en affaires, ils n’en avaient pratiquement jamais vu. Le problème le plus fréquent auquel ils ont tous été confrontés est le risque de dommages à l’embarcation, quoiqu’ils reconnaissent que les circonstances entraînant ces dommages peuvent poser un risque pour la sécurité du client. Par conséquent, la discussion sur les préoccupations en matière de sécurité portait tant sur la sécurité des clients que sur celle des embarcations.

Types de clients et préoccupations en matière de sécurité

En général, les participants sont davantage préoccupés par la sécurité des locataires qui n’ont pas ou presque pas d’expérience en navigation de plaisance. Bon nombre des préoccupations en matière de sécurité abordées dans ce rapport s’appliquent particulièrement aux plaisanciers débutants.

Voici quelques types de clients plus spécifiques mentionnés par au moins certains participants en rapport avec la sécurité.

Raison de la location – sports nautiques
Les préoccupations particulières étaient :

Raison de la location – fête : Les groupes qui louent un bateau ponton ou un bateau-maison pour faire la fête sont perçus comme étant beaucoup plus exposés à la consommation d’alcool et aux problèmes pouvant découler de la conduite en état d’ébriété. Plusieurs participants ont dit qu’ils ne louaient pas à des groupes qui vont faire la fête.

Groupe de jeunes hommes : De nombreux participants ont désigné les « jeunes hommes » comme étant plus susceptibles à faire l’objet de préoccupations en matière de sécurité, même si, d’après leurs commentaires, il semble plus juste de parler d’un « groupe de jeunes hommes », parce que le type de dynamique qui règne au sein des groupes semble accentuer les problèmes. En parlant de « jeunes », la plupart des participants faisaient référence aux hommes âgés de 20 à 30 ans. Les participants ont mentionné que les jeunes hommes étaient :

Les participants ont avancé que leurs comportements s’expliquaient par le fait :

Aucun conseil particulier sur les mesures à prendre à l’égard de ce groupe cible n’a été donné, si ce n’est que d’être ferme et clair pendant la séance d’information sur la sécurité.

Locataires à la fois gênés par les barrières linguistiques et peu expérimentés en navigation de plaisance : On a abordé plus tôt la question des barrières linguistiques pendant la séance d’information. D’ailleurs, des participants ont indiqué que ces locataires semblaient parfois se comporter de façon plus risquée sur l’eau. Certains d’entre eux attribuaient ces comportements aux différences culturelles, alors que d’autres croyaient qu’il s’agissait plutôt d’un manque de compréhension pendant la séance d’orientation découlant des barrières linguistiques et du manque d’expérience en navigation de plaisance.

Autres préoccupations sur la sécurité fréquemment mentionnées

Consommation d’alcool : La majorité des participants ont avoué que la conduite en état d’ébriété sur l’eau les inquiétait. Ils ne croient pas qu’il s’agisse d’un problème récurrent, même si des incidents surviennent de temps à autre. Les groupes qui louent un bateau pour une fête et les groupes de jeunes hommes sont perçus comme étant les plus à risque de consommer de l’alcool, mais ils ne sont quand même pas les seuls. La principale raison invoquée par les participants pour expliquer pourquoi les gens sont susceptibles de boire à bord d’un bateau est qu’ils pensent comme des « vacanciers ». Parmi les autres facteurs contributifs parfois mentionnés, notons :

De nombreux participants ont dit que pour insister sur l’interdiction de boire de l’alcool à bord d’un bateau, ils se faisaient un devoir de souligner :

  1. que la police applique la loi sur le lac et plusieurs d’entre eux ont affirmé exagérer la probabilité réelle de se faire arrêter;
  2. que la police imposera des amendes; et
  3. qu’un conducteur en état d’ébriété sur l’eau sera traité de la même façon que s’il était pris sur la route et que son permis de conduire pourrait également lui être retiré.

Selon les participants, les locataires sont rarement au courant du dernier point et que celui-ci attire vraiment l’attention et dissuade la conduite en état d’ébriété.

Contact avec des roches et des débris : La majorité des participants ont mentionné que le risque qu’un locataire heurte des roches ou des débris submergés était preoccupant.

Un contact avec une roche peut ne pas causer de blessures, mais causer de lourds dommages à l’embarcation. Voici les moyens mentionnés pour contrer ce risque :

Gilets de sauvetage et vêtements de flottaison individuels : La loi exige aux plaisanciers d’avoir un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel (VFI) pour chaque personne à bord d’embarcations, motorisées ou non. Elle n’exige toutefois pas le port du gilet de sauvetage ou du VFI. Veuillez prendre note que les participants ont utilisé le mot « gilet de sauvetage » dans un sens général pour désigner les gilets de sauvetage et les VFI, et ce terme est utilisé ici dans ce sens général. Les participants ont indiqué que, comme l’exige la loi, ils fournissaient un gilet de sauvetage qui convient à chaque personne à bord.

Dans le contexte de la discussion sur les gilets de sauvetage, on a interrogé les participants sur les risques d’hypothermie et la capacité de nager :

Habituellement, les agences de location fournissent aux locataires des gilets de sauvetage et leur montrent où ils se trouvent, mais elles laissent aux locataires le soin de les porter ou non. Certains participants échappent toutefois à cette règle générale :

On a demandé aux participants pourquoi, selon eux, certaines personnes ne portent pas de gilet de sauvetage. Diverses raisons possibles ont été mentionnées :

Surcharge du bateau et ajout d’autres personnes : Un bateau a une capacité maximale qui s’exprime en poids et en nombre de personnes. Un bon nombre de participants ont exprimé leurs préoccupations quant au risque de surcharge d’un bateau. La principale préoccupation exprimée concerne les locataires qui font monter à bord d'autres personnes (sans en aviser l'agence de location) après avoir quitté le quai. Plusieurs conséquences négatives peuvent se produire dans ces circonstances :

Deux autres questions ont été abordées par certains participants relativement à la surcharge du bateau et à l’ajout d’autres personnes :

Départ du quai et accostage : Les participants sont principalement préoccupés par les éventuels dommages causés à l’embarcation et à d’autres embarcations, particulièrement en ce qui concerne les plaisanciers peu expérimentés. Cependant, cela peut également s’avérer un problème avec les plaisanciers plus expérimentés : un locataire pourrait avoir eu une expérience avec de plus petites embarcations, mais s’il loue une embarcation plus grande – telle qu’un bateau-ponton ou un bateau-maison ou un bateau encore beaucoup plus grand – il pourrait ne pas réaliser que l’embarcation réagit plus lentement aux commandes. Parmi les moyens d’aborder cette préoccupation, il était notamment demandé aux navigateurs de faire un essai routier pour avoir une idée des contrôles ou de laisser le personnel de l'agence gérer ces manœuvres.

Collision avec d’autres bateaux : Ceci peut être un problème si le locataire, qui conduit l’embarcation, ne se concentre que sur ce qui est devant lui, puis s’il décide de faire un virage sans regarder tout d’abord en arrière. Les participants essaient d’insister auprès des locataires pour qu’ils soient toujours conscients de tout ce qui les entoure et qu’ils évitent généralement de s’approcher d’autres bateaux.

Problèmes causés par d’autres bateaux : Le comportement d’autres plaisanciers peut compromettre la sécurité d’un locataire. À cet égard, certains participants sont principalement préoccupés par le sillage que d’autres bateaux laissent derrière eux. Un important sillage peut être produit par un bateau qui circule trop rapidement et trop près de celui du locataire. Certains ont également affirmé que la popularité croissante des wakeboats, qui peuvent laisser de grandes vagues de 200 à 300 pieds derrière eux, était particulièrement inquiétante. Un grand sillage peut nuire à la stabilité d’un petit bateau et causer des dommages à un gros bateau, comme un bateau-maison. Le locataire n’y peut à peu près rien dans cette situation. Idéalement, il doit faire virer le bateau dans le sillage, mais il se peut qu’il n’ait pas reçu d’instructions sur ce qu’il faut faire dans cette situation, ou qu’il n’ait pas le temps d’effectuer la manœuvre ou qu’il ne sache pas comment évaluer la longueur du sillage que peut laisser derrière lui un wakeboat.

Motomarines : Parmi les participants qui louent des motomarines, la plupart ont dit que leur principale préoccupation était la location à des groupes, plus particulièrement composés de jeunes hommes. Le problème est qu’ils peuvent conduire trop vite et trop près les uns des autres, risquant ainsi une collision qui pourrait causer des dommages à l’embarcation et des blessures aux passagers. Les facteurs contributifs perçus comprennent :

  1. les membres de groupes ne comprennent pas bien les limites de la motomarine quant à sa manœuvrabilité, notamment le fait qu’elle « glisse » lors des virages, ils oublient qu’ils ne peuvent plus diriger la motomarine après avoir relâché la commande des gaz, et ils ne comprennent pas l’incidence de « ne pas avoir de frein »;
  2. ils sont excités d’être sur l’eau entre amis;
  3. ils veulent s’éclabousser les uns les autres; et
  4. ils conduisent généralement trop près les uns des autres.

De plus, dans le cas d’un groupe d’hommes plus jeunes, on retrouve les facteurs en général notés plus tôt, qui les associent à des préoccupations plus grandes pour la sécurité.

Les participants ont mentionné qu’ils essayaient de régler ce problème en mettant l’accent sur le dépôt de garantie et le coût pour le locataire. Quelques-uns racontent des anecdotes au sujet de blessures causées par des collisions de motomarines et disent au locataire, par exemple, « il pourrait casser la jambe de son ami ».

Canoës et kayaks – Les préoccupations pour la sécurité mentionnées tout particulièrement dans le cas des canoës/kayaks étaient les suivantes :

Une instruction générale que les participants ont dit donner aux pagayeurs consiste à rester près du rivage afin de réduire les risques au cas où l’embarcation se renverserait ou le vent se lèverait.

Bateaux-maisons – Les préoccupations pour la sécurité associées aux bateaux-maisons sont les suivantes :

Suggestions des participants à l’égard de Transports Canada

On a encouragé les participants à faire part de leurs suggestions quant aux aspects dont Transports Canada devrait se concentrer ou faire au cours de la prochaine campagne sur la sécurité des embarcations de location. Un grand nombre de participants ont dû y réfléchir un peu et certains d’entre eux n’avaient aucune suggestion à proposer. Bien que certains types de suggestions étaient plus communs que d’autres, les suggestions n’ont pas vraiment convergé vers des priorités particulières. Cela pourrait bien être probable parce que, dans l’ensemble, les participants étaient d’avis qu’ils géraient bien les risques de sécurité et, par conséquent, les suggestions relatives aux priorités de Transports Canada pour la campagne ne venaient pas toujours immédiatement à l’esprit. Certaines des suggestions exprimées sont indiquées ci-dessous.

Prévoir une section sur le site Web de Transports Canada pour les entreprises de location : Ainsi, tout ce qui est pertinent pour les entreprises de location se retrouvera dans un endroit facile à trouver et servira de source d’informations unique. Cela pourrait également s’agir d’une section s’adressant aux consommateurs que les entreprises de location pourraient recommander aux gens intéressés à louer une embarcation nautique.

Faciliter la diffusion de copies imprimées du Guide de sécurité nautique : Il est difficile de se procurer des exemplaires du Guide, et des copies papier pourraient s’avérer un meilleur format dans le but de partager le guide avec les locataires d’embarcations.

Envoyer de manière proactive de l’information à propos des ressources élaborées par Transports Canada aux agences de location : Cette suggestion a été soumise tout particulièrement suite à la liste actuelle de vérification de sécurité pour embarcations de location de Transports Canada, qu’un bon nombre de participants n’avaient pas vue. Le plus important à retenir est que si Transports Canada n’envoie pas les informations sur les ressources qu’il a élaborées, alors les entreprises de location pourraient ne pas connaître l’existence même de ces ressources.

Aborder les sujets de la consommation d’alcool et la navigation : Se concentrer sur l’amélioration de la connaissance des règles et des conséquences si la personne est prise à enfreindre les règles.

Aborder le sujet du cannabis et de la navigation de plaisance : Le cannabis est devenu légal au Canada, au moment où les interviews pour cette étude étaient en cours. Lorsqu’on leur a demandé s’il serait utile si Transports Canada envoyait des renseignements de manière proactive sur ce sujet, incorporant les règlements fédéraux et provinciaux aux agences de location d’embarcations, les participants ont dit que cela serait une bonne chose à faire.

Informer les entreprises de location de leurs droits et obligations quant au cannabis : Puisque le cannabis n’a été légalisé que très récemment, la plupart des participants n’ont pas encore reçu les informations sur ce que cela signifie pour leur entreprise.

Fournir des dépliants / du matériel d’affichage : Un bon nombre de participants ont mentionné une certaine version de ce type de matériel. Ces participants apprécieraient obtenir du matériel et de la documentation axés sur la sécurité pour mettre dans leur bureau de location, et que les clients pourraient voir et, peut-être, apporter. Ça serait bien de pouvoir montrer aux gens ou leur donner quelque chose lorsqu’ils entrent. Plus important, ils ont dit que cela peut aider à renforcer les messages sur la sécurité, puisqu’il peut ajouter plus d’autorité au message : « ce n’est pas juste moi qui dis cela, le gouvernement le dit aussi ». Cela est utile généralement, et tout particulièrement pour les messages qui pourraient être reçus avec un peu de résistance ou de scepticisme tels que « ne pas boire d’alcool » ou « porter un gilet de sauvetage ». Par conséquent, il serait important qu’il soit clairement indiqué sur le matériel ou la documentation que ces messages proviennent du gouvernement.

Messages aux locataires – Soyez conscient de ce qui est autour de vous : Les participants s’inquiétaient fréquemment des risques pour l’embarcation nautique dans l’environnement près du locataire : frapper des hauts-fonds, aller à l’eau peu profonde, collision avec d’autres bateaux, des gens dans l’eau, l’impact du sillage produit par d’autres embarcations. Le thème de la communication « Soyez conscient de ce qui est autour de vous » pourrait englober tous ces types de risques pour la sécurité.

Gilets de sauvetage : Certains participants suggèrent d’inclure la promotion du port des gilets de sauvetage dans la campagne. On doit prendre note que la majorité des participants n’encouragent pas activement les locataires à porter un gilet de sauvetage tout le temps, mais certains le font et encouragent le gilet de sauvetage dans des circonstances particulières. Selon les interviews, nous avons eu l’impression qu’un message sur le gilet de sauvetage doit donner des raisons d’en porter un et il doit mettre l’accent sur les circonstances où il est particulièrement important d’en porter un.

Coût du contrat : 78 252,50 $, y compris la TVH

Attestation de neutralité politique

J’atteste, par la présente, à titre d’agent principal de Sage Research Corporation, que les produits livrables se conforment entièrement aux exigences en matière de neutralité politique du gouvernement du Canada énoncées dans la Politique sur les communications du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus précisément, les produits livrables ne comprennent pas d’information sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de ses dirigeants.

Rick Robson
Vice-président
Sage Research Corporation