Ce rapport de recherche sur l'opinion publique présente les résultats d'un sondage en ligne mené par Les Associés de recherche Ekos inc. pour le compte d'Anciens Combattants Canada (ACC). L'étude de recherche a été menée auprès de 645 vétérans canadiens âgés de moins de 65 ans qui ont actuellement droit à une prestation d'invalidité d'ACC ou à la prestation de remplacement du revenu d'ACC. Le sondage a été mené du 14 mars au 14 avril 2022.
This report is also available in English under the title: 2022 Financial Literacy Survey.
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Numéro de catalogue :
V32-442/2022F-PDF
Numéro international normalisé du livre (ISBN) :
978-0-660-44437-6
Publications connexes (numéro d'enregistrement : POR 126-21)
Le mandat d'Anciens Combattants Canada (ACC) est de soutenir les vétérans et leur famille par le biais de programmes et de services, et de promouvoir la reconnaissance et la commémoration des réalisations et des sacrifices de ceux et celles qui ont servi le Canada en temps de guerre et de conflit comme en temps de paix.
Au 31 mars 2021, la population totale de vétérans au Canada était estimée à 617 800 personnes[1], ce qui comprenait 25 500 anciens combattants du service de guerre et 592 300 vétérans des Forces armées canadiennes (FAC). Les personnes desservies par ACC représentent environ 19 % de la population générale de vétérans du Canada. En outre, ACC a fourni des prestations à 50 127 survivants ayant servi en temps de guerre et vétérans des FAC, et a géré pour le compte de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) les prestations de 17 957 membres ou anciens membres de la GRC, ou à leurs survivants.
ACC cherche à mieux comprendre le bien-être financier et la littératie financière des vétérans des FAC. En ayant recours au sondage de Statistique Canada s'intitulant « Enquête canadienne sur les capacités financières » (ECCF), des mesures validées traitant de littératie financière et de bien-être financier sont établies pour les vétérans du Canada qui profitent de programmes d'ACC. Le projet cerne les domaines dans lesquels la littératie financière peut être améliorée afin de créer des approches utiles aux vétérans, notamment en déterminant les outils et ressources qu'ils pourraient utiliser pour améliorer leur littératie financière et leur bien-être financier.
B. Méthodologie
Le sondage a été mené auprès de vétérans des FAC. Un échantillon aléatoire a été tiré de la base de données administratives d'ACC (le réseau de prestation des services à la clientèle). L'échantillon se composait des personnes suivantes : vétérans des FAC âgés de moins de 65 ans, résidents du Canada, personnes ayant un compte actif de « Mon dossier ACC », et personnes touchant des prestations financières, des prestations d'invalidité d'ACC, ou les deux. ACC a prélevé un échantillon aléatoire de 2 000 personnes parmi les personnes admissibles à une participation.
Les Associés de recherche Ekos ont fourni à ACC un lien vers un sondage pour l'étude, qui était inclus dans les invitations distribuées par l'intermédiaire de la plate-forme « Mon compte ACC ». Le sondage se fondait sur l'ECCF, laquelle est régulièrement menée auprès de Canadiens par l'Agence de la consommation en matière financière du Canada, mais comprenait de légères modifications afin de tenir compte de la réalité des vétérans des FAC. Le sondage, hébergé sur un site Web sécurisé, était proposé dans les deux langues officielles et dans un format mobile, avec l'option d'un format pour technologies adaptatives.
Le sondage a été mené du 14 mars au 14 avril 2022 à la suite de l'envoi d'une invitation initiale par courriel et d'un rappel. En tout, 645 des 2 000 clients échantillonnés d'ACC ont participé au sondage, pour un taux de réponse de 32 %. En ce qui concerne le biais de non-réponse, une comparaison de caractéristiques de l'échantillon et de statistiques disponibles sur la population générale (comme le montre le Tableau 1) démontre que l'échantillon ressemble beaucoup à la population générale pour ce qui est du genre et du niveau de scolarité. Toutefois, les membres de l'échantillon sont en général plus âgés que ceux de la population générale, et il y a une légère surreprésentation de résidents du Canada atlantique et de vétérans séparés, divorcés ou veufs. Les résultats des réponses au sondage ont été pondérés par région, par genre, par âge, par niveau de scolarité et par situation de famille afin de refléter les clients d'ACC qui sont des vétérans des FAC. Il est possible d'extrapoler les résultats pondérés à la population générale de vétérans des FAC âgés de moins de 65 ans qui touchent des prestations d'invalidité d'ACC.
Bien qu'aucun test statistique d'importance n'ait été effectué, des comparaisons de haut niveau avec les résultats issus de la population générale des Canadiens de moins de 65 ans de l'ECCF de 2019 font également l'objet d'une analyse tout au long du rapport.
C. Principales constatations
Vous trouverez ci-dessous un sommaire des résultats. Pour de plus amples renseignements, veuillez vous reporter à la section des résultats détaillés du présent rapport.
Profil des vétérans
La plupart des répondants du sondage sont des hommes (81 %), ce qui est semblable à la proportion de clients d'ACC âgés de moins de 65 ans.
La plupart des répondants (70 %) sont âgés de 50 ans ou plus. Près de la moitié (46 %) est âgée de 50 à 59 ans et 24 % sont âgés de 60 à 64 ans. Les répondants du sondage sont en général plus âgés que les clients d'ACC où seuls 56 % sont âgés de 50 à 64 ans.
Tout comme la population de clients d'ACC âgés de moins de 65 ans, la grande majorité des répondants (73 %) est mariée (55 %) ou vit avec un conjoint ou une conjointe (18 %). Aussi, un peu plus de la moitié de ces clients a fait des études postsecondaires et possède un diplôme ou un certificat collégial (36 %) ou un diplôme universitaire (17 %). Plusieurs ont un diplôme d'études collégiales ou universitaires (19 %), tandis qu'une personne sur quatre (26 %) possède un diplôme d'études secondaires ou moins.
La majorité (66 %) des répondants déclare que son revenu personnel est de à 60 000 dollars ou plus en 2021 (soit de 60 000 à 80 000 dollars [30 %], de 80 000 à 100 000 dollars [20 %], de 100 000 à 150 000 dollars [12 %], ou plus de 150 000 dollars [4 %]). Dans l'ensemble, le revenu personnel de ces vétérans est plus élevé que celui que déclarent les membres de la population générale de moins de 65 ans dans l'ECCF de 2019, où seulement 40 % déclarent un revenu personnel de 60 000 dollars ou plus).
Quarante pour cent des vétérans disent avoir un emploi, dont 28 % en possèdent un à temps plein. Trente pour cent affirment ne pas être en mesure de travailler en raison d'une maladie ou d'une incapacité, et 22 % ont pris leur retraite des FAC et ne travaillent pas.
Les sources de revenus de ces vétérans proviennent principalement de la prestation de remplacement du revenu d'ACC (46 %), d'un régime de retraite ou de rente (42 %), d'un régime de retraite privé (42 %) ou de prestations d'invalidité ou médicales (32 %).
Gestion financière
Quatre-vingt-treize pour cent des vétérans disent avoir un compte de chèque ou d'épargne avec une banque, une caisse populaire ou une société de fiducie. Ce taux est légèrement inférieur aux 98 % des membres de la population générale de l'ECCF de 2019.
La plupart des vétérans surveillent le solde de leur compte bancaire toutes les semaines (47 %) ou tous les jours (34 %), ce qui s'apparente aux résultats obtenus dans l'ECCF de 2019.
Cinquante-neuf pour cent ont un budget de ménage, ce qui est plus élevé que ce que déclaraient les répondants de l'ECCF de 2019 (50 %). Parmi ceux qui n'en ont pas, 47 % déclarent n'avoir pas besoin d'un budget pour gérer leur argent, ce qui est inférieur aux 62 % obtenus dans l'ECCF de 2019. Vingt-et-un pour cent n'a pas de budget parce qu'ils trouvent accablante la gestion de leur argent (une proportion beaucoup plus élevée que les 9 % de l'ECCF de 2019).
Les questions financières sont une responsabilité partagée dans certains ménages pour les paiements réguliers (31 %) ou pour les investissements financiers (45 %).
Au cours de la dernière année, 41 % des vétérans indiquent avoir dépensé moins que leur revenu et 33 % disent dépenser à peu près leur revenu. Cependant, près d'un de ces répondants sur cinq (19 %) dépense plus que son revenu sur une base mensuelle. Ce dernier groupe est beaucoup plus important parmi ceux qui trouvent accablante la gestion d'un budget.
Alors que 54 % des personnes assurent le suivi des factures et d'autres engagements financiers, 33 % affirment éprouver des difficultés, au moins en partie, et 7 % disent avoir du retard, ce qui correspond aux résultats obtenus dans l'ECCF de 2019.
Bien que la grande majorité des répondants indiquent qu'ils pourraient avoir accès à 2 000 dollars en cas d'urgence, 16 % ne sont pas convaincus qu'ils y parviendraient.
Quarante-cinq pour cent affirment avoir toujours payé le solde de leur carte de crédit en entier au cours de l'année précédant le sondage. Toutefois, 45 % reportent un solde tous les mois, ce qui est en harmonie avec les résultats obtenus dans l'ECCF de 2019.
À l'instar des résultats de l'ECCF de 2019, 4 % des vétérans déclarent avoir eu recours à un prêt sur salaire au cours des douze mois précédant le sondage et 7 % ont déclaré faillite au cours des sept années antérieures. La fréquence est plus élevée dans chaque cas, cependant, parmi ceux qui ne font pas de budget parce qu'ils trouvent accablante la gestion d'un budget.
Huit vétérans sur dix disent prévoir un achat ou une dépense majeure au cours des trois prochaines années, ce qui est plus élevé que les sept répondants sur dix obtenus dans l'ECCF de 2019. Pour un répondant sur quatre (26 %), cette dépense implique une amélioration ou une réparation domiciliaire (16 % dans l'ECCF de 2019).
Cinquante-six pour cent des vétérans qui ont des enfants déclarent avoir des REEE (alors que cette proportion était d'un peu moins de 61 % dans l'ECCF de 2019).
Retraite
Vingt-deux pour cent des vétérans de l'échantillon ont pris leur retraite des FAC et ne travaillent pas. Parmi les 78 % des autres répondants, 63 % indiquent s'être préparé financièrement à leur départ à la retraite, ce qui correspond aux résultats obtenus dans l'ECCF de 2019. Outre des prestations du régime de pension de l'État, la moitié des participants mentionne un régime de pension privé comme une source de revenus prévue lors de leur départ à la retraite. Quarante-trois pour cent affirment qu'ils auront recours à des REER, proportion qui était de 62 % dans l'ECCF de 2019. Trois répondants sur dix mentionnent aussi des économies d'un CELI (47 % dans l'ECCF de 2019).
La moitié des vétérans en préretraite (49 %) ont une bonne idée de la quantité d'argent dont ils auront besoin, ce qui est semblable aux 46 % obtenus dans l'ECCF de 2019. Néanmoins, 46 % indiquent ne pas avoir une bonne idée ou ne pas savoir. Seuls 15 % sont convaincus que les sources qu'ils mentionnent seront adéquates pour s'assurer d'avoir le niveau de vie qu'ils espèrent.
Parmi les vétérans qui ont déjà pris leur retraite, la plupart indiquent que leur niveau de vie correspond à ce qu'ils attendaient (43 %) ou est mieux (24 %), mais 28 % affirment qu'il est pire que prévu, ce qui est en harmonie avec les résultats obtenus dans l'ECCF de 2019.
Actifs et dette
Les réponses obtenues démontrent que 79 % des vétérans sont propriétaires de leur maison, tandis que 17 % la louent. La plupart sont propriétaires de leur maison en vertu d'un prêt hypothécaire (63 %), ce qui est considérablement plus élevé que la proportion de répondants de l'ECCF de 2019 qui disaient avoir un tel prêt (43 %), alors que 19 % sont propriétaires, mais n'ont pas d'hypothèque, et 35 % sont locataires.
Parmi les vétérans en préretraite qui ont des REER, 39 % disent en posséder pour une valeur allant de 10 000 à 99 999 dollars. Outre les REER, 72 % des vétérans déclarent une certaine forme d'actifs financiers, le CELI étant déclaré par la plus grande proportion (52 %), suivi par des économies en espèces (44 %), des placements (30 %) et un deuxième bien immobilier (8 %).
Tout comme les 64 % obtenus dans l'ECCF de 2019, 67 % des vétérans déclarent une ou plusieurs sources de dette. Les deux principales sources sont un prêt automobile (48 %; plus que les 30 % de la population générale en 2019) et des soldes de cartes de crédit (26 % contre 33 % dans la population générale en 2019).
Presque tous les vétérans de l'échantillon ont au moins un produit d'assurance, notamment une assurance automobile (91 %), une assurance vie (76 %), une assurance habitation (75 %) et une assurance maladie et contre les frais dentaires (74 %). Un peu plus d'un de ces répondants sur trois a une assurance invalidité (38 %).
Autoévaluation de la compétence en gestion financière
Conformément aux résultats obtenus dans l'ECCF de 2019, la majorité des vétérans (75 %) considère avoir un niveau de connaissances très bon (7 %), bon (26 %) ou plutôt bon (42 %) en matière de gestion financière. Vingt-et-un pour cent croient que leur niveau de connaissances n'est pas très bon.
Les capacités en gestion financière étaient mesurées dans quatre domaines. Un peu plus d'un répondant sur trois (33 %; inférieur aux 41 % obtenus dans l'ECCF de 2019) pense être très bon pour « joindre les deux bouts ».
Lorsqu'il est question d'assurer le suivi de leur argent, 63 % (semblable aux 68 % de l'ECCF de 2019) affirment être bons (34 %) ou très bons (29 %).
Les vétérans n'ont pas l'impression d'être très bons lorsque vient le temps de magasiner pour obtenir le meilleur produit financier ou le meilleur taux financier. Toutefois, les résultats sont comparables à ceux obtenus auprès de la population générale dans l'ECCF de 2019. Seuls 19 % croient être très bons dans ce domaine, alors que 31 % déclarent être bons. Vingt-deux disent n'être pas très bons pour rechercher les meilleurs tarifs ou produits.
Une proportion encore moins élevée (19 %) se considère comme très bonne pour rester à jour sur des enjeux financiers, alors que 29 % croient être bons. Néanmoins, plus de la moitié déclare être seulement plutôt bonne (33 %) ou pas très bonne (20 %) pour rester à jour, ce qui est également comparable aux résultats obtenus dans l'ECCF de 2019.
Conseils et éducation sur des questions financières
Plus de huit vétérans sur dix (83 %) de l'échantillon indiquent avoir cherché des conseils sur des placements financiers, notamment auprès d'un conseiller financier professionnel (48 %) ou d'une banque (43 %). Trente-et-un pour cent préfèrent rechercher eux-mêmes des informations sur Internet.
Seul un de ces répondants sur trois (32 %) a eu recours à des conseils sur les produits financiers au cours des douze mois précédant le sondage, proportion semblable à celle observée dans la population générale en 2019 (39 %). Vingt-et-un pour cent payent pour obtenir des conseils de cette nature, qui est semblable aux 25 % ayant déclaré la même chose dans l'ECCF de 2019.
Trente-deux pour cent des vétérans déclarent avoir accru leurs connaissances et leur compréhension des questions financières au cours des cinq dernières années, ce qui implique généralement la lecture d'un ouvrage sur les affaires financières personnelles (17 %) ou le recours à un cours sur le Web utilisant des documents en ligne (12 %).
Littératie financière
Soixante-dix pour cent des répondants savent que si le taux d'inflation est de 5 % et que l'intérêt sur l'épargne est de 3 %, ils n'auront pas autant de pouvoir d'achat un an plus tard. Ce pourcentage est légèrement inférieur aux 77 % qui répondaient correctement à cette question dans l'ECCF de 2019.
La même proportion (70 %) sait également qu'une mère célibataire avec deux enfants aurait besoin d'une meilleure assurance vie, proportion qui était de 78 % dans l'ECCF de 2019.
Seuls 26 % (proportion considérablement inférieure aux 45 % de l'ECCF de 2019) reconnaissent qu'il serait financièrement avantageux d'emprunter de l'argent si cela contribuait à l'obtention d'un emploi mieux rémunéré.
D. Note aux lecteurs
Les résultats détaillés de l'étude sont présentés dans les sections ci-dessous. Les résultats globaux sont présentés dans la partie principale du descriptif. Des comparaisons avec l'ECCF de 2019[2] sont également décrites pour les mêmes questions qui ont été utilisées dans l'ECCF. Les résultats sont généralement appuyés par une présentation graphique ou tabulaire des résultats. Les résultats pour la proportion de répondants de l'échantillon qui ont répondu « je ne sais pas » ou qui n'ont pas fourni une réponse peuvent ne pas être indiqués dans tous les cas dans la représentation graphique des résultats, particulièrement lorsqu'ils ne sont pas appréciables (p. ex., 10 % ou moins). Aussi, il est possible que les résultats ne donnent pas 100 % en raison des arrondissements.
Des textes à puces sont également utilisés pour mettre en évidence des différences statistiques importantes entre des sous-groupes de répondants. Les principaux modèles démographiques d'intérêt sont décrits dans le rapport, sous des rubriques spécifiques : vétérans ou leur famille, région, urbain ou rural, âge, genre, niveau de scolarité, revenu et handicap. Seules les différences qui sont statistiquement et considérablement différentes (p. ex., normalement cinq points de pourcentage de différence avec la moyenne globale) sont présentées. Le questionnaire du sondage se trouve à l'annexe B.
E. Valeur de l'entente
La valeur du contrat du présent projet de sondage sur l'opinion publique est de 34 809,49 $ (TVH incluse).
À titre de cadre supérieur des Associés de recherche Ekos Inc., j'atteste par la présente que les documents remis sont entièrement conformes aux exigences de neutralité politique du gouvernement du Canada exposées dans la Politique sur les communications et l'image de marque et Directive sur la gestion des communications. En particulier, les documents remis ne contiennent pas de renseignements sur les intentions de vote électoral, les préférences quant aux partis politiques, les positions des partis ou l'évaluation de la performance d'un parti politique ou de ses dirigeants.