Compte rendu sommaire
Préparé pour Femmes et Égalité des genres Canada
Nom du fournisseur : Environics Research
Numéro de contrat : 1W001-180235/001/CY
Valeur du contrat : 243 418,39 $ (TVH incluse)
Date d’attribution des services : 2018-11-20
Date de livraison des services : 2019-09-10
Numéro d’enregistrement : ROP 070-18
Pour de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez communiquer avec Femmes et Égalité des genres Canada, à l’adresse : communications@cfc-swc.gc.ca.
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de Femmes et Égalité des genres Canada, 2020.
This executive summary is also available in English.
Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) a demandé que soit menée, auprès d’un échantillon nationalement représentatif d’individus de 16 ans et plus vivant au Canada, une recherche sur l’opinion publique devant permettre de comprendre les attitudes de la population sur un éventail d’enjeux liés à l’égalité des genres et à la violence fondée sur le sexe. Cette recherche a pour but d’aider au développement de connaissances fondamentales sur les attitudes des personnes vivant au Canada en ce qui concerne :
Cette recherche a pour objectif de guider les efforts visant à modifier les attitudes favorisant les inégalités de genre et la violence fondée sur le sexe au Canada. Elle doit également servir à établir une mesure de référence à partir de laquelle évaluer les répercussions de ces efforts au fil du temps.
Pour atteindre les objectifs de la recherche, un sondage téléphonique quantitatif à échantillon aléatoire a été mené du 22 mai au 27 juin 2019 auprès de 3 033 personnes (de 16 ans et plus) vivant au Canada. Un échantillon de cette taille donne des résultats présentant une marge d’erreur de plus ou moins 1,8 point de pourcentage, 19 fois sur 20.
En parallèle, un sondage en ligne a été effectué du 29 mai au 10 juin 2019 auprès de 1 040 participants (de 16 ans et plus) à un panel en ligne vivant au Canada. Cette façon de faire a permis de comparer les résultats obtenus dans le cadre des deux sondages, et d’ainsi de mesurer le biais de désirabilité sociale associé aux questions relatives à ce sujet délicat. Une marge d’erreur ne peut être établie ici, car un sondage en ligne ne constitue pas un échantillon probabiliste aléatoire.
Les résultats présentés ci-dessous sont fondés uniquement sur les données du sondage téléphonique, à l’exception de la section qui vient résumer l’influence exercée par le mode de sondage.
De plus amples renseignements quant à la méthodologie utilisée pour ce sondage se trouvent à l’annexe A du présent rapport.
La valeur de ce contrat s’élève à 243 418,39 $ (TVH incluse).
La plupart des personnes au Canada sont d’avis que l’égalité des genres n’est toujours pas absolument réalisée au pays. Seule une personne sur cinq (21 %) croit qu’elle est absolument réalisée. Les opinions sont partagées lorsqu’il est question d’évaluer si la société canadienne y est allée d’efforts suffisants (48 %) ou non (42 %) pour faire progresser cette égalité. Les résultats obtenus suggèrent qu’indépendamment de ce qu’elles pensent des efforts déployés à ce jour, les personnes vivant au Canada appuient largement l’idée que de nouvelles mesures soient mises en place pour répondre aux inégalités entre les genres. Ainsi, la plupart des individus (81 %) sont d’avis que tous bénéficient des investissements faits au profit des femmes et des filles, et que ceux-ci ne se font pas au détriment des hommes et des garçons.
De façon générale (mais pas universelle), les individus vivant au Canada expriment des points de vue progressistes sur les rôles et les responsabilités associés aux genres. À titre d’exemple, une majorité de personnes sont d’accord pour dire que les hommes devraient prendre un congé parental (83 %), et en désaccord pour dire que les hommes ne devraient pas avoir à payer de pension alimentaire s’ils ne peuvent voir leurs enfants assez souvent (63 %), que les familles souffrent du travail à temps plein des femmes (64 %) et que la responsabilité de la contraception incombe uniquement aux femmes (73 %).
Quels facteurs sont perçus comme contribuant à l’inégalité des genres? La majorité des individus vivant au Canada associent la sous-représentation des femmes dans certains emplois et secteurs d’activité (comme les STIM) au fait que certains environnements de travail s’avèrent hostiles pour ces dernières (83 %) et à la discrimination dans le processus de recrutement et d’embauche (76 %). Les opinions s’avèrent plus partagées lorsqu’il s’agit de déterminer si un manque d’intérêt chez les femmes elles-mêmes contribue à leur sous-représentation (47 % des gens croient qu’il s’agit d’une raison majeure ou mineure expliquant cette situation, alors que 50 % affirment que cela n’y contribue aucunement).
Les opinions sur les enjeux reliés à l’identité et à l’expression de genre, de même qu’à l’orientation sexuelle s’avèrent positives dans de nombreux cas, mais pas dans tous les cas. Par exemple, de manière générale, il semble y avoir un plus haut niveau d’acceptation et de confort dans la population vis-à-vis les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles (LGB) qu’auprès des gens transgenres ou dont l’expression de genre diffère des normes sociales dominantes. Les gens sont également divisés sur les enjeux d’identité et d’expression de genre qui viennent remettre en question les idées reçues voulant que le genre d’une personne soit nécessairement aligné avec le sexe qui lui a été assigné à la naissance – et qu’il n’existe donc que deux genres, soit les hommes et les femmes. Environ six personnes sur dix se montrent d’avis que le genre d’une personne peut être différent du sexe qui lui a été assigné à la naissance, et environ un individu sur deux croit qu’une personne peut s’identifier à un autre genre que celui d’homme ou de femme.
Une forte majorité de personnes estiment que la violence à l’endroit des femmes et des filles est courante au Canada, et que des agressions sexuelles se produisent plus souvent que ce que l’on croit. La plupart des individus sont d’avis que les amis et les voisins qui sont témoins de violence conjugale devraient en faire le signalement à la police (97 %), que le fait de contrôler un ou une partenaire en l’empêchant d’accéder à de l’argent est une forme de violence (79 %) et que le fait pour un homme de retirer son condom durant une relation sexuelle sans avoir d’abord obtenu le consentement de son ou sa partenaire constitue une agression sexuelle (80 %). Une majorité de personnes sont en désaccord pour dire qu’une femme pourrait sortir d’une relation de couple violente si elle le voulait (56 %). Enfin, une vaste majorité de personnes affirment qu’il revient aux hommes d’agir de façon à prévenir les agressions sexuelles commises pas ces derniers sur des femmes (84 %), alors qu’un individu sur dix (10 %) est d’avis que la responsabilité incombe aux femmes.
Les personnes qui se montrent plus ouvertes sur ce qui constitue une famille et qui ont une opinion positive de l’immigration ont également tendance à exprimer un point de vue plus progressiste sur les questions de genre, alors que des caractéristiques démographiques telles que le genre et la religion jouent un rôle relativement moins important dans la détermination de ces attitudes. Dans l’ensemble, les normes de genre traditionnelles se retrouvent systématiquement plus souvent (bien que pas entièrement) chez les hommes, les minorités visibles et les personnes nées à l’extérieur du Canada, de même que parmi les individus dont le statut socio-économique est moins favorable (particulièrement parmi ceux dont le niveau d’éducation est plus faible). Une analyse plus poussée démontre cependant que les attitudes associées aux questions de genre sont d’abord déterminées par les valeurs sociales d’une personne, c’est-à-dire la façon dont elle perçoit le monde.
Par la présente, je certifie, en tant que cadre supérieur d’Environics, que les produits livrables sont entièrement conformes aux exigences du gouvernement du Canada en matière de neutralité politique, comme elles sont définies dans la Politique de communication du gouvernement du Canada et dans la Procédure de planification et d’attribution de marchés de services de recherche sur l’opinion publique. Plus particulièrement, les produits livrables ne font aucune mention des intentions de vote électoral, des préférences quant aux partis politiques, des positions des partis ou de l’évaluation de la performance d’un parti politique ou de son chef.
Sarah Roberton
Vice-présidente, Affaires publiques