Screening for thyroid disease at the menopausal
clinic
Marie Faughnan
Raymond Lepage
Pierre Fugère
François Bissonnette
Jean-Hugues Brossard
Pierre D'Amour
Centre de recherche clinique André-Viallet and Departments
of Medicine, Biochemistry and Gynecology, Hôpital Saint-Luc,
and Université de Montréal, Montréal,
Québec
(Original manuscript submitted 10/1/94; received in revised form
2/8/94; accepted 9/8/94)
Résumé
La prévalence de l'hypothyroïdie augmente avec
l'âge et atteint environ 10% chez les femmes
âgées. Nous avons voulu vérifier si un
dépistage de routine de l'hypothyroïdie peut être
justifié dans une population de femmes âgées
consultant pour la première fois à une clinique de
ménopause. Des profils thyroïdiens classiques (T4
total, captation de T3, index de thyroxine libre et TSH) ont
été obtenus chez 500 patientes ayant
consulté de façon consécutive dans une
clinique au cours d'une période de 18 mois. Les titres
d'anticorps anti-microsomes et anti-thyroglobuline ont
également été mesurés chez la
moitié de ces patientes. Trente-trois employées
d'hôpital appariées pour l'âge ont servi de groupe
de référence pour le test de réponse à
la TRH. Treize femmes (2.6 %) étaient connues
hypothyroïdiennes et 4 d'entre elles étaient
traitées de façon suboptimale. Cinquante autre sujets
(10%) présentaient des valeurs de TSH anormales, 7 en
dessous et 43 en dessus de la fourchette de
référence. Chez celles-ci, 3 (0.6 %) ont
été démontrées
hyperthyroïdiennes, alors que dans l'autre groupe 8
(1.6 %) ont été démontrées
hypothyroïdiennes sur la base d'un niveau de TSH
supérieur à 10 mU/L en présence de signes et
de symptômes caractéristiques. Douze autres sujets
(2.4 %) présentaient une hypothyroïdie sous-clinique diagnostiquée sur la base d'une réponse
positive au test à la TRH, d'une prévalence accrue de
goitre et de la présence d'anticorps antithyroïdiens.
Vingt-trois patientes présentaient une réponse
normale au TRH quoique leur niveau moyen de TSH 30 min
après le TRH et la prévalence d'anticorps
antithyroïdiens étaient significativement plus
élevés que dans le groupe témoin ou que chez
les sujets normaux. Connaissant la prévalence
générale de 7.2 % de la maladie
thyroïdienne (6.6 % d'hypothyroïdie) et la
détection de 4.6 % des nouveaux cas de dysfonction
thyroïdienne (la moitié d'entre eux avec une maladie
cliniquement décelable), nous concluons que le
dépistage pour les maladies thyroïdiennes est
justifié chez les femmes qui consultent pour la
première fois avec un syndrome de ménopause. Nos
données indiquent également que la TSH seule
devrait être suffisante comme méthode de
dépistage si des valeurs de référence
adéquates sont choisies.
Clin Invest Med 1995; 18 (1) : 11-18
Table des matières : MCE vol. 18, no. 1
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