Chromogranin A
Geoffrey N. Hendy
Sarah Bevan
Marie-Geneviève Mattei
Andrew J. Mouland
Calcium Research Laboratory and Departments of
Medicine and Physiology, McGill University and
Royal Victoria Hospital, Montreal, Quebec;
Hôpital d'Enfants de la Timone, Centre de
Génétique Medicale, Marseille, France
(Original manuscript submitted 10/3/94; received in revised form
1/6/94; accepted 7/6/94)
Résumé
La chromogranine A (CgA) est le principal élément d'une
famille de glycoprotéines acides, appelées granines, qui
sont exprimées et sécrétées par toutes
les cellules endocriniennes et neuroendocriniennes. Les granines
participent à la régulation de la sécrétion
de l'hormone ou du neurotransmetteur produit par ces cellules. Au
niveau intracellulaire, les granines dirigent les hormones peptidiques
et les neurotransmetteurs vers les granules de sécrétion
grâce à leur capacité d'agréger dans le
milieu acide et riche en calcium de l'appareil de Golgi. Au niveau
extracellulaire, les peptides produits par la protéolyse des
granines contrôlent la sécrétion hormonale. Parmi
les caractéristiques structurelles de la CgA, on note la
présence d'acides polyglutamiques, de sites de liaisons du
calcium, et de plusieurs paires d'acides aminés basiques. Les
2 premières caractéristiques sont importantes pour lui
permettre d'accomplir ses fonctions intracellulaires alors que la
dernière suggère que la CgA puisse être
scindée en différents peptides sous l'action d'enzymes
protéolytiques. De ces divers peptides, plusieurs
possèdent une activité biologique tels la beta-granine,
la chromostatine, la pancréastatine, et la parastatine qui
agissent essentiellement en inhibant la relâche du principal
produit de sécrétion des cellules par une action
autocrine ou paracrine. La synthèse de la CgA est
influencée par de multiples facteurs, hormones
stéroïdiennes, et substances agissant via divers
messagers. Toutefois, le contrôle de la synthèse de la
CgA par la cellule diffère généralement de celui
de son hormone ou de son neurotransmetteur principal. En clinique,
le dosage sérique de la CgA immunoréactive peut
contribuer au diagnostic des tumeurs neuroendocriniens, et
l'étude immunohistochimique de la CgA peut aider à
démontrer la nature neuroendocrinienne d'une tumeur. Les
développements récents dans la compréhension
moléculaire de la CgA visent à identifier les
éléments du promoteur du gène responsable
pour son expression spécifique dans les cellules neuroendocriniennes.
Clin Invest Med 1995; 18 (1) : 47-65
Table des matières : MCE vol. 18, no. 1
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