The discovery of human prolactin: a very personal account

Henry G. Friesen

Medical Research Council of Canada, Ottawa, Ontario


Résumé

Même si la prolactine a été découverte chez le mouton, la vache, l'oiseau, notamment, au début des années 30, aucune forme humaine ne l'a cependant été, car on croyait qu'il s'agissait d'une hormone de croissance humaine (HCH). De fait, avant 1970, la plupart des endocrinologues doutaient même de l'existence de la prolactine humaine. Il était possible de montrer des effets semblables à ceux de la prolactine à partir d'un homogénat de l'hypophyse humaine, mais toute tentative de la purifier n'a permis de reconnaître que l'hormone de croissance. Il y avait quand même des raisons valables de soutenir son existence. Des études histologiques indépendantes avaient déjà décelé des "cellules de grossesse" sécrétant de la prolactine, ajoutant à la conviction que la prolactine était une hormone hypophysaire distincte. On a donc commencé à chercher la prolactine en synthétisant des protéines provenant de l'hypophyse de primates gravides et postpartum. Les protéines obtenues à un pic radioactif avaient une masse moléculaire et une mobilité électrophorétique semblables, mais non identiques, à celles de l'hormone de croissance. L'hypothèse voulant que le pic des protéines inconnues provenait d'une synthèse de la prolactine plutôt que de l'hormone de croissance s'avéra exacte. On a alors confirmé qu'une distinction pouvait s'établir entre la prolactine et l'hormone de croissance de l'hypophyse grâce à des anticorps de l'hormone de croissance humaine ou de la prolactine de mouton. La prolactine hypophysaire humaine purifiée à l'aide d'outils immunologiques capables de faire la distinction entre les deux hormones a été l'ultime preuve qu'il existait une prolactine humaine distincte, hormone qui a d'énormes répercussions aujourd'hui dans le domaine de l'endocrinologie et de la médecine génésique. Cette découverte a véritablement été le fruit d'une passionnante collaboration internationale.
Clin Invest Med 1995; 18 (1) : 66-72

Table des matières : MCE vol. 18, no. 1


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