The effect of interleukin-2 on suppressor T
lymphocytes in autoimmune thyroid disease
Norio Yoshikawa
Tetsuya Morita
Guillermo Arreaza
Erika Resetkova
Toshio Mukuta
Robert Volpé
Endocrinology Research Laboratory,
Department of Medicine, The Wellesley Hospital,
University of Toronto, Toronto, Ontario
(Original manuscript submitted 18/1/94; received in revised form
19/9/94; accepted 19/9/94)
Résumé
Nous avons évalué les effets de l'interleukine-2
(IL-2) sur l'activation des lymphocytes T suppresseurs au cours des
maladies thyroïdiennes autoimmunes (AITD) en utilisant le
diabète sucré insulino-dépendant comme
maladie autoimmune témoin. Nous avons mesuré
l'expression des complexes majeurs d'histocompatibilité de
classe II (HLA-DR), CD25 (IL-2alpha récepteur (R)), et IL-2betaR à la surface cellulaire par cytométrie en flux.
Les cellules mononucléaires périphériques
obtenues de 10 patients porteurs de maladie de Grave (GD), de 11
patients porteurs d'une thyroïdite d'Hashimoto (HT) et de 9
patients porteurs d'un diabète sucré (IDDM), ainsi
que de 10 personnes normales, ont été
cultivées pendants 7 j en présence ou en absence
d'IL-2 à une concentration de 50 U/mL. Les cellules CD8+
ont été isolées de la culture avec des billes
immunomagnétiques et marquées avec des anticorps
monoclonaux fluorescents (anti-CD11b, anti-IL2alphaR, anti-IL-2betaR et anti-HLA-DR); l'activation des cellules T CD8+ CD11b+
(cellules suppressives) par l'IL-2 a ensuite été
analysée sur le cytomètre. En l'absence d'IL-2 les
cellules T suppressives de patients porteurs de GD, HT et IDDM
présentaient une activation moindre que les cellules des
normaux lorsqu'analysées pour l'expression du HLA-DR, mais
n'exprimaient pas le IL-2R de façon différente. Nous
avons mesuré un Index de Stimulation (SI) de l'activation des
lymphocytes T par l'IL-2 pour comparer les patients et les normaux.
Avec une stimulation de 50 U/mL d'IL-2, cet index des cellules T
suppressives HLA-DR+ était significativement
(p < 0.05 à 0.01) plus bas chez les GD, HT et
IDDM que chez les normaux. Nous n'avons pas retrouvé de
différences entre les maladies autoimmunes. Ceci signifie
qu'un niveau abaissé de l'expression d'HLA-DR chez les
cellules T suppressives induites par l'IL-2 n'est pas
spécifique aux maladies autoimmunes de la thyroïde
mais se rencontre également dans le diabète. Le SI
des cellules T suppressives chez les patients porteurs de maladie de
Grave corrélait inversement avec le niveau de
T3 sérique (r = -0.65,
p < 0.05). D'un autre côté, le SI de
l'expression d'IL-2alphaR et IL-2betaR n'était pas
différent dans les cellules T suppressives chez les patients
et chez les témoins après stimulation à l'IL-2.
En conclusion, nous démontrons q'une réaction
autologue lymphocytaire mixte et une activation par l'IL-2
altérée sont retrouvées chez les patients
porteurs de maladies autoimmunes de la thyroïde ou de
diabète lorsqu'on examine l'expression du HLA-DR. Celle-ci
n'est pas différente pour l'expression des autres
protéines de surfaces. Ceci suggère que l'IL-2 joue
un rôle de stimulateur non-spécifique dans la
pathogénèse des maladies autoimmunes.
Clin Invest Med 1995; 18 (2) : 91-98
Table des matières : MCE vol. 18, no. 2
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