Inhaled nitric oxide monitoring

Carlos A. Fajardo
Jim Prokopowich
Jaques Belik

Department of Pediatrics, University of Manitoba and Manitoba Department of Environment and Workplace Safety and Health, Winnipeg, Manitoba

(Original manuscript submitted 12/4/94; received in revised form 4/10/94; accepted 5/10/94)


Résumé

L'administration d'oxyde nitrique (NO) par voie respiratoire est utilisée dans le traitement de l'hypertension pulmonaire persistante chez les nouveau-nés. Cette technique demande la mesure continue de très basses concentrations de NO afin de prévenir toute administration excessive. Étant donné le manque de données sur la fiabilité de la mesure continue du NO dans ces circonstances, nous avons évalué la performance respective d'un détecteur par chemiluminescence et d'un détecteur électrochimique de NO placés dans le circuit de ventilation. L'analyseur par chemiluminescence démontre des différences significatives dans la lecture du NO lorsque la concentration d'oxygène est modifiée. Lorsque la FiO2 est augmentée de 0.21 à 1, une chute de 4.5 % ± 0.3 est retrouvée dans la lecture du NO (p < 0.01). De même, l'addition d'humidité dans le circuit a réduit les valeurs de NO de 4.8 % ± 0.9 (p < 0.01). L'effet de la pression des gaz est proportionnelle à celle-ci et similaire, que le flux de gaz soit pulsatile ou continu. À une pression moyenne de 15 cm H2O, la lecture du NO augmente de 3.94 % ± 0.05 (NO = 10 parties par million) et de 3.97 % ± 0.02 (40 parties par million) (p < 0.01). Le détecteur électrochimique donne aussi une réponse directement proportionnelle à la pression dans le circuit de ventilation, qu'un flux pulsatile ou continu de gaz soit utilisé. À une pression de 15 cm H2O, la lecture augmente de 25.39 % ± 0.04 (NO 40 parties par million) (p < 0.01) et de 1.07 % 0.16 (NO = 10 parties par million) (p NS). La plus grande différence observée avec le NO à 10 parties par million est retrouvée avec une pression de 6 cm H2O (6.67% ± 0.23; p < 0.01). Nous concluons que les mesures de NO par chemiluminescence sont influencées par l'humidité, la concentration d'oxygène et la pression de gaz dans le circuit. Les changements sont cependant petits et probablement non significatifs sur le plan clinique, faisant de cette technique une procédure adéquate pour le monitoring des patients recevant le NO. Au contraire, l'effet marqué de la pression des gaz sur le détecteur électrochimique rend cette méthode non acceptable pour le suivi du NO dans l'air inspiré de patients ventilés.
Clin Invest Med 1995; 18 (2) : 114-121

Table des matières : MCE vol. 18, no. 2


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