Osmotic diuresis: the importance of counting
the number of osmoles excreted
Adeera Levin
Judy Klassen
Mitchell L. Halperin
Renal Division, St. Paul's Hospital, University of
British Columbia, Vancouver, British Columbia; St.
Michael's Hospital, University of Toronto, Toronto,
Ontario
Résumé
La polyurie résulte soit d'une diurèse aqueuse soit
d'une diurèse osmotique. De façon traditionnelle,
l'évaluation de l'état d'expansion du volume extracellulaire
et la concentration du sodium dans le plasma sont
utilisées pour différencier ces 2 situations. Nous
rapportons un cas où nous utilisons la mesure de
l'excrétion urinaire d'osmoles pour ce diagnostic. Un patient
porteur d'un diabète mellitus et d'un lymphome
associé avec un virus HTLV-1, ainsi que d'une
hypercalcémie, se présente avec une contraction
marquée du volume extracellulaire et une polyurie d'environ
6 L/jour. Un échantillon d'urine démontre une
osmolarité à 567 mOsm/kg. Le diagnostic initial est
celui d'une diurèse osmotique. L'analyse quantitative
démontre que l'excrétion importante d'osmoles est
incompatible avec ce diagnostic. On postule donc qu'une
diurèse aqueuse entreine la polyurie. Pour confirmer cette
hypothèse, nous mesurons la densité urinaire
à plusieurs moments de la journée, et confirmons
que la densité évolue entre 1.005 et 1.022, de
même que le volume urinaire. En dépit d'une
natrémie à 147 mmol/L, le patient n'a pas soif.
Réunis, ces éléments suggèrent la
présence d'une lésion hypothalamique qui cause un
diabète insipide central avec une excrétion variable
d'hormone antidiurétique en même temps qu'une
réponse rénale partielle à cette hormone.
Nous illustrons ici l'utilité d'une approche quantitative au
diagnostic de la polyurie.
Clin Invest Med 1995; 18 (5) : 401-405
Table des matières : MCE vol. 18, no. 5
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