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CMAJ
CMAJ - July 13, 1999CMAJ - le 13 juillet 1999

Communiqué de presse

Le thiazide, meilleur médicament contre l'hypertension

p. 25  Systematic review of antihypertensive therapies: Does the evidence assist in choosing a first-line drug? — James M. Wright, MD, PhD; Cheng-Han Lee, BSc; G. Keith Chambers, MD [full article]

Un des principaux éléments du traitement d'un patient hypertendu consiste à décider quel médicament prescrire comme thérapie de première intention. Beaucoup de médicaments nouveaux (et coûteux) sont maintenant disponibles pour le traitement de l'hypertension, mais on ne dispose pas toujours de données probantes claires sur la capacité des médicaments de prévenir les résultats défavorables pour la santé.

Dans le contexte de l'étude la plus détaillée jamais publiée, James Wright et ses collaborateurs ont analysé 23 études cliniques (portant sur 50 853 patients) portant sur des médicaments anti-hypertenseurs utilisés comme thérapie de première intention contre l'hypertension sans complication et ont comparé non seulement l'efficacité avec laquelle ces médicaments ont réussi à abaisser la tension artérielle, mais aussi la mesure dans laquelle ils ont réussi à prévenir des résultats indésirables. Les auteurs indiquent qu'aucun autre traitement ne s'est révélé plus efficace pour prévenir les résultats indésirables que le traitement à la thiazide à faible dose, normalisé et peu coûteux.


La détection de la dépression aux premières lignes

p. 37  Effectiveness of an educational strategy to improve family physicians' detection and management of depression: a randomized controlled trial — G. Worrall, MB, BS, MSc; et al [full article]

La dépression est un trouble répandu souvent traité par les médecins de famille. C'est parce qu'ils craignent que la dépression ne soit sous-diagnostiquée et sous-traitée que Graham Worrall et ses collaborateurs ont décidé de vérifier si une meilleure éducation inciterait les médecins de famille à recourir davantage aux guides de pratique clinique (GPC) pour mieux détecter et prendre en charge ce trouble commun.

Entre juillet et décembre 1997, Worrall et ses collaborateurs ont affecté au hasard 42 médecins de famille de Terre-Neuve à l'un ou l'autre de deux groupes. Les médecins des deux groupes ont reçu des GPC sur la dépression, mais ceux du premier groupe ont aussi suivi une séance de formation fondée sur les cas d'une durée de trois heures, qui a porté sur les GPC, et ils ont aussi pu consulter un psychiatre.

Les auteurs signalent que même si les médecins de famille du groupe de ceux qui ont reçu une formation supplémentaire n'ont pas diagnostiqué beaucoup plus de cas de dépression (4,1 c. 2,8), beaucoup plus de leurs patients prenaient encore leurs médicaments au suivi à six mois (56 % c. 39,3 %). De même, les médecins de famille du premier groupe ont référé beaucoup plus de patients à des psychiatres (15,4 % c. 3,5 %) que ceux de l'autre groupe. Les auteurs concluent que même si la stratégie d'éducation a eu des effets favorables pour les patients atteints de dépression, il persiste encore d'importantes préoccupations au sujet des faibles taux de traitement aux médicaments et de référence à des professionnels de la santé mentale par les médecins de famille.


Les médecins ratent-ils le bateau de l'hormonothérapie de remplacement?

p. 33  Use of hormone replacement therapy among cardiac patients at a Canadian academic centre — Michelle R. Wise, MD; Donna E. Stewart, MD; Peter Liu, MD; Beth L. Abramson, MD [full article]

p. 42  Estrogen replacement for women with cardiovascular disease: Why don't physicians and patients follow the guidelines? — Steven A. Grover, MD, MPA [full article]

Même si l'on a établi un lien entre l'hormonothérapie de remplacement et une baisse du risque de coronaropathie, l'utilisation de ce traitement chez les femmes ménopausées n'est pas répandue.

Michelle Wise et ses collaborateurs ont étudié le recours à l'hormonothérapie de remplacement chez 80 femmes ménopausées qui avaient souffert d'une coronaropathie ou y étaient exposées. Ils ont constaté que 13 % seulement des femmes atteintes d'une coronaropathie certaine et 22 % de celles qui risquaient d'en avoir une suivaient une hormonothérapie de remplacement. Les auteurs recommandent de sensibiliser davantage les médecins pour qu'ils s'en tiennent davantage à l'information optimale sur la prise en charge des patients.

Dans un éditorial d'accompagnement, Steven Grover discute des répercussions de la faible utilisation de l'hormonothérapie de remplacement chez les femmes ménopausées vulnérables à la coronaropathie, particulièrement à la lumière d'une étude clinique randomisée récente qui montre que l'hormonothérapie de remplacement n'est pas bénéfique pour les femmes qui ont déjà une coronaropathie.


Une initiative novatrice en Alberta

p. 52  Assessment of physician performance in Alberta: the Physician Achievement Review — William Hall, MD; et al [full article]

p. 44  Power to the people: taking the assessment of physician performance outside the profession — V.A. Kazandjian, PhD, MPH [full article]

Le Collège des médecins et chirurgiens de l'Alberta a mis au point une façon de vérifier la compétence des médecins aux cinq ans. Dans le contexte d'une étude-pilote conçue pour évaluer le processus, William Hall et ses collaborateurs ont demandé à 308 médecins de s'évaluer et d'identifier des collègues, des consultants à qui ils réfèrent des patients, des collègues non médecins et des patients qui pourraient les évaluer. L'étude a révélé que 28 (9,1 %) seulement des médecins ont enregistré des résultats qui variaient de plus d'un écart type par rapport à ceux du groupe de pairs pour trois ou plus des cinq principaux éléments d'évaluation (soi, patients, pairs, consultants et collègues).

Les auteurs signalent qu'une évaluation plus poussée ou une éducation dirigée pourrait convenir à environ 10 % des effectifs médicaux. Les deux tiers des médecins qui ont participé à l'étude envisageaient de modifier leur pratique en fonction de leurs résultats, ce qui est encourageant.

Dans un éditorial d'accompagnement, Vahé Kazandjian, spécialiste des indicateurs de rendement, recommande d'éviter de confondre les variations et le manque de qualité. Il conclut que le fait de tenir compte des attentes de personnes autres que des médecins dans l'outil d'évaluation peut constituer une initiative novatrice dans le domaine de l'évaluation.