Does the community want devolved authority? Results of deliberative polling in Ontario

Julia Abelson, MSc; Jonathan Lomas, MA; John Eyles, PhD; Stephen Birch, DPhil; Gerry Veenstra, MA

Canadian Medical Association Journal 1995; 153: 403

[résumé]


Paper reprints of the full text may be obtained from: Mr. Jonathan Lomas, coordinator, Centre for Health Economics and Policy Analysis, Rm. 3H1D, Health Sciences, McMaster University, 1200 Main St. W, Hamilton ON L8N 3Z5; fax 905 546-5211. Copies of the workbook and script used during the meetings are also available from Mr. Lomas.

Abstract

Objective: To obtain and contrast the informed opinions of people in five decision-making groups that could have a role in devolved governance of health care and social services.

Design: Deliberative polling.

Setting: Three rural and three urban communities selected from the 32 areas covered by a district health council in Ontario.

Participants: A total of 280 citizens from five potential decision-making groups: randomly selected citizens, attendees at town-hall meetings, appointees to district health councils, elected officials and experts in health care and social services.

Intervention: Participants' opinions were polled during 29 structured 2-hour meetings.

Main outcome measures: Participants' opinions on their personal willingness and their group's suitability to be involved in devolved decision making, desired type of decision-making involvement, information preferences, preferred areas of decision-making involvement and preferred composition of decision-making bodies.

Results: Mean attendance at each meeting was 9.6 citizens. Although there were some significant differences in opinion among the five potential decision-making groups, there were few differences among citizens from different geographic areas. A total of 189 (72%) of people polled were personally willing to take on a role involving responsibility for overall decision-making, but far fewer thought that their group was suited to taking on responsibility (30%) or a consulting role (55%). Elected officials were the most willing (85% personally willing, 50% thought their group was suitable) and randomly selected citizens the least willing (60% personally willing, 17% thought their group was suitable) to take responsibility for overall decision making. Most citizens polled indicated less interest in involvement in specific types of decisions, except for planning and setting priorities, than in overall decision making. Only 24 participants (9%) rated their own group as suitable to take responsibility for raising revenue, 91 (33%) deemed their group suited to distribution of funds and 108 (39%) felt their group was suitable for management of services. People in all five groups ranked health care needs (mean rank 1.5 out of four options) as the most important and preferences (mean rank 3.6) as the least important information. They rated a combination body involving several community groups as the most suitable overall decision-making body (8.8 on 10-point scale). Participants favoured the representation of elected officials, the provincial government and experts on combination bodies responsible for the specific types of decisions. Overall, as the complexity of devolved decision making became clear, participants tended to assign authority to traditional decision makers such as elected officials, experts and the provincial government, but also favoured a consulting role for attendees at town-hall meetings (i.e., interested citizens).

Conclusion: There are significant differences among groups in the community in their willingness to be involved, desired roles and representation in devolved decision making on health care and social services in Ontario.

See editorial Community participation in health care decision making: is it feasible?


Résumé

Objectif : Obtenir et comparer l'avis éclairé de membres de cinq groupes décisionnels qui pourraient avoir un rôle à jouer en cas de dévolution de l'administration des soins de santé et des services sociaux.

Conception : Sondage délibérant.

Contexte : Trois communautés rurales et trois communautés urbaines choisies parmi les 32 régions d'un conseil régional de santé en Ontario.

Participants : Au total, 280 personnes de cinq groupes décisionnels possibles : personnes choisies au hasard, personnes présentes à des réunions publiques, personnes nommées à des conseils régionaux de santé, dirigeants élus et experts des domaines des soins de santé et des services sociaux.

Intervention : On a sondé l'avis des participants au cours de 29 réunions structurées de 2 heures.

Principales mesures des résultats : Avis des participants sur leur volonté personnelle et la capacité de leur groupe de participer à la prise de décisions déléguée, type souhaité de participation à la prise de décisions, préférences quant à l'information, secteur préféré de participation à la prise de décisions et composition préférée des organismes décisionnels.

Résultats : L'assistance moyenne à chaque réunion a été de 9,6 personnes. Même si l'on a constaté des divergences de vues importantes entre les cinq groupes décisionnels possibles, ces divergences ont été peu nombreuses entre des personnes provenant de régions géographiques différentes. Au total, 189 (72 %) des personnes interrogées étaient disposées personnellement à assumer un rôle comportant la responsabilité globale de la prise de décisions, mais beaucoup moins étaient d'avis que leur groupe pouvait assumer un rôle de responsabilité (30 %) ou de consultation (55 %). Les dirigeants élus étaient les plus disposés (85 % étaient disposés personnellement, et 50 % étaient d'avis que leur groupe était capable) et les personnes choisies au hasard étaient les moins disposées (60 % étaient disposées personnellement, et 17 % étaient d'avis que leur groupe était capable) d'assumer la responsabilité globale de la prise de décisions. La plupart des personnes interrogées étaient moins intéressées à participer à certaines décisions en particulier, sauf dans le cas de la planification et de l'établissement des priorités, qu'à la prise de décisions globale. Vingt-quatre participants (9 %) ont déclaré que leur propre groupe pouvait se charger de réunir des fonds, 91 participants (33 %) ont jugé que leur groupe était capable de distribuer des fonds et 108 (39 %) étaient d'avis que leur groupe pouvait gérer des services. Dans les cinq groupes, on a déterminé que l'information au sujet des besoins en services de santé avait le plus d'importance (classement moyen de 1,5 sur 4) et l'information au sujet des préférences (classement moyen de 3,6 sur 4), le moins d'importance. Ils ont coté un organisme mixte constitué de plusieurs groupes communautaires comme l'organisme décisionnel qui conviendrait le plus dans l'ensemble (8,8 sur une échelle de 10). Les participants étaient en faveur de la représentation de dirigeants élus, du gouvernement provincial et d'experts à des organismes mixtes chargés des types précis de décisions. Dans l'ensemble, plus la complexité de la prise de décisions délégué devenait claire, plus les participants avaient tendance à confier l'autorité aux décideurs habituels comme les dirigeants élus, les experts et le gouvernement provincial. Ils souhaitaient aussi que les personnes présentes aux réunions publiques (c.-à-d. les personnes intéressées) aient un rôle consultatif.

Conclusion : Il y a des différences importantes parmi les groupes de la communauté quant à leur volonté d'intervenir, au rôle qu'ils recherchent et à leur représentation dans la prise de décisions déléguée au sujet des services de santé et des services sociaux en Ontario.

Voir l'éditorial, Community participation in health care decision making: is it feasible? [résumé]


CMAJ August 15, 1995 (vol 153, no 4) / JAMC le 15 août 1995 (vol 153, no 4)