Lies and professionalism

Bruce P. Squires, MD, PhD Editor-in-chief

Canadian Medical Association Journal 1995; 153: 511

[texte complet]


I was surprised and dismayed upon reading an article in the Annals of Internal Medicine (1995; 123 (1): 38-41) that reported the results of a review of 236 applications for gastroenterology fellowships submitted to an academic medical centre in Pennsylvania. Of the 53 applicants who reported that they had published articles, 16 had cited nonexistent articles in real or nonexistent journals or indicated that articles were "in press" when, indeed, they probably were not.

It would be very comfortable to dismiss the study as specific to a discipline, a centre or a national culture and to protest self-righteously that similar events could not happen in Canada. But it is clear from recent incidents of scientific misconduct that Canadian physicians are not immune to temptation.

The article's authors advance five recommendations: demand copies of every published article listed by applicants; require applicants to attest in writing to the accuracy of the information they provide; persuade writers of letters of recommendation to verify the information; teach medical students that giving false information is wrong; and develop institutional and professional policies to deal with the problem.

The first recommendation is the simplest; it would identify transgressors readily and, if used by program directors, should suppress any temptation to deceive admissions committees. Indeed, implementation of this recommendation would probably render the next three superfluous.

Nevertheless, in the interest of the profession's public credibility, educational institutions and professional organizations need to develop policies to deal with the consequences of such transgressions. Whom should be notified? What should happen to transgressors and their professional privileges?

Some may argue that deceit that does no harm to patients is minor and not worthy of drastic punishment. But a profession that turns a blind eye to minor misconduct is in imminent danger of being thought more interested in protecting its members than serving its patients.


Un article publié dans Annals of Internal Medicine (1995; 123 (1) : 38-41), qui exposait les résultats de l'examen de 236 demandes de bourse en gastroentérologie présentées à un centre médical universitaire de Pennsylvanie, m'a à la fois surpris et consterné. Des 53 candidats qui prétendaient avoir publié, 16 avaient cité des articles inexistants dans des journaux réels ou inexistants, ou des articles qui étaient «sous presse» alors qu'ils ne l'étaient probablement pas.

Il serait très gratifiant de balayer l'étude de la main parce qu'elle s'applique à une discipline, à un centre ou à une culture nationale, puis de protester d'un air pharisaïque qu'une chose semblable ne pourrait pas se produire au Canada. Toutefois, si l'on se fie aux incidents récents, il est clair que les médecins canadiens ne sont pas immunisés contre ce genre d'inconduite scientifique.

Les auteurs de l'article avancent cinq recommandations : exiger des exemplaires de tous les articles publiés cités en référence par les candidats; exiger des candidats qu'ils attestent par écrit de la véracité de leurs renseignements; persuader les auteurs de lettres de recommandation de vérifier l'information; enseigner aux étudiants en médecine qu'il est mal de donner de fausses informations; et élaborer des politiques institutionnelles et professionnelles pour aborder le problème.

La première recommandation est aussi la plus simple; elle permettrait d'identifier rapidement les contrevenants et, si les directeurs de programme l'utilisent, elle devrait éliminer toute tentative de fraude contre un comité d'admission. De fait, la mise en oeuvre de cette recommandation rendrait probablement les autres superflues.

Quoi qu'il en soit, pour favoriser la crédibilité de la profession aux yeux du public, les établissements d'éducation et les organismes professionnels doivent élaborer des politiques pour faire face aux conséquences de ce genre de transgres- sion. Qui devrait-on informer? Qu'arriverait-il des contrevenants et de leurs privilèges professionnels?

D'aucuns prétendront que si une tromperie ne lèse pas les patients, sa faible importance ne justifie pas un remède drastique. Cependant, une profession qui ferme les yeux sur des inconduites mineures court le risque de laisser transparaître davantage son intérêt à protéger ses membres qu'à servir ses patients.


CMAJ September 1, 1995 (vol 153, no 5) / JAMC le 1er septembre 1995 (vol 153, no 5)