Interactions with the pharmaceutical industry: experiences and attitudes of psychiatry residents, interns and clerks

Brian Hodges, MD, FRCPC

Canadian Medical Association Journal 1995; 153: 553-559

[résumé]


Paper reprints of the full text may be obtained from: Dr. Brian Hodges, Clarke Institute of Psychiatry, G41-250 College St., Toronto ON M5T 1R8

Abstract

Objective: To examine the type and number of interactions of psychiatry residents, interns and clerks with sales representatives of pharmaceutical companies and the attitudes of physicians-in-training toward these interactions.

Design: Survey conducted with the use of a self-report questionnaire.

Setting: Seven teaching hospitals affiliated with the Department of Psychiatry, University of Toronto.

Participants: All 105 residents, interns and clerks training in psychiatry at the seven teaching hospitals between October 1993 and February 1994 were eligible; 74 completed questionnaires, for a response rate of 70%. One respondent was excluded from the analysis.

Outcome measures: Number of personal meetings and "drug lunches" attended, number of drug samples and promotional items received and estimated value of gifts received by each physician-in-training during a 1-year period as well as attitudes of residents, interns and clerks about interactions with pharmaceutical representatives.

Results: Median number of personal meetings reported was 1 (range 0 to 35), of drug lunches attended was 10 (range 0 to 70), of promotional items received was 2 (range 0 to 75) and of drug samples received was 1 (range 0 to 20). Trainees' median estimate of the value of gifts received was $20 (range $0 to $800). Fewer than one third felt that pharmaceutical representatives were a source of accurate information about drugs; however, 71% (52/73) disagreed with the statement that representatives should be banned from making presentations. Although only 15% (11/73) felt they had sufficient training about meeting with pharmaceutical representatives, 34% (25/73) felt that discussions with representatives would have no impact on their prescribing practices, and 56% (41/73) felt that receiving gifts would have no impact on prescribing. Fewer than half said they would maintain the same degree of contact with representatives if they did not receive promotional gifts. The more money and promotional items a physician-in-training had received, the more likely he or she was to believe that discussions with representatives did not affect prescribing (p < 0.05). Clerks, interns and junior (first-year and second-year) residents attended two to three times more drug lunches than senior (third-year and fourth-year) residents, and significantly more junior than senior residents felt that pharmaceutical representatives have a valuable teaching role. Junior residents were three times more likely than senior residents to have received drug samples.

Conclusions: Interactions between pharmaceutical representatives and psychiatry residents, interns and clerks are common. The physicians-in-training perceive little educational value in these contacts and many, especially clerks, interns and junior residents, disavow the potential of these interactions to influence prescribing. Therefore, supervisors of postgraduate medical training programs may wish to provide instruction concerning potential conflicts of interest inherent in these types of interactions.


Résumé

Objectif : Examiner le type et le nombre de contacts entre les résidents, les internes et les commis en formation en psychiatrie, d'une part, et les représentants aux ventes de sociétés pharmaceutiques, d'autre part, ainsi que les attitudes des médecins en formation à l'égard de ces contacts.

Conception : Enquête par questionnaire à remplir soi-même.

Contexte : Sept hôpitaux d'enseignement affiliés au Département de psychiatrie de l'Université de Toronto.

Participants : Les 105 résidents, internes et commis en formation en psychiatrie aux sept hôpitaux d'enseignement entre octobre 1993 et février 1994 étaient admissibles; 74 ont rempli le questionnaire, ce qui a donné un taux de réponse de 70 %. Un répondant a été exclu de l'analyse.

Mesures des résultats : Nombre de contacts en personne et de «promo-déjeuners», nombre d'échantillons de médicaments et d'articles promotionnels reçus, valeur estimative des cadeaux reçus par chaque médecin en formation pendant 1 an, attitudes des résidents, des internes et des commis au sujet des contacts avec les représentants de sociétés pharmaceutiques.

Résultats : Le nombre médian de contacts personnels signalés s'est établi à 1 (fourchette de 0 à 35), de promo-déjeuners, à 10 (fourchette de 0 à 70), d'articles de promotion reçus, à 2 (fourchette de 0 à 75) et d'échantillons de médicaments reçus, à 1 (fourchette de 0 à 20). L'estimation médiane de la valeur des cadeaux reçus a été établie par les médecins en formation à 20 $ (fourchette de 0 $ à 800 $). Moins du tiers étaient d'avis que les représentants de sociétés pharmaceutiques étaient une source exacte d'information sur les médicaments, mais 71 % (52/73) n'étaient pas d'accord pour interdire aux représentants d'effectuer des présentations. Même si 15 % (11/73) seulement pensaient avoir reçu suffisamment de formation en des rencontres avec des représentants de sociétés pharmaceutiques, 34 % (25/73) étaient d'avis que les entretiens avec les représentants n'auraient aucune incidence sur leurs habitudes d'ordonnance et 56 % (41/73) étaient d'avis que les cadeaux reçus n'auraient aucun effet sur leurs habitudes d'ordonnance. Moins de la moitié ont déclaré qu'ils auraient les mêmes contacts avec les représentants, même sans recevoir de cadeaux promotionnels. Plus un médecin en formation a reçu d'argent et d'articles promotionnels, plus il aura de chances de croire que les entretiens avec des représentants n'affecteront pas ses habitudes d'ordonnance (p < 0,05). Les commis, les internes et les résidents débutants (première et deuxième années) ont assisté à deux ou trois fois plus de promo-déjeuners que les résidents principaux (troisième et quatrième années) et beaucoup plus de résidents débutants que de résidents principaux étaient d'avis que les représentants de sociétés pharmaceutiques ont un rôle pédagogique valable à jouer. Les résidents débutants étaient trois fois plus susceptibles que les résidents principaux d'avoir reçu des échantillons de médicaments.

Conclusion : Les contacts entre les représentants de sociétés pharmaceutiques et les résidents, les internes et les commis en psychiatrie sont fréquents. Les médecins en formation y voient peu de valeur éducative et beaucoup d'intervenants, et surtout de commis, d'internes et de résidents débutants, nient que ces contacts pourraient avoir un effet sur leurs habitudes d'ordonnance. C'est pourquoi les superviseurs de programmes de formation médicale postdoctorale voudront peut-être donner des cours sur les conflits d'intérêts possibles inhérents à de telles relations.


CMAJ September 1, 1995 (vol 153, no 5) / JAMC le 1er septembre 1995 (vol 153, no 5)