Comparison of activity level and service intensity of male and female physicians in five fields of medicine in Ontario

Christel A. Woodward, PhD; Jeremiah Hurley, PhD

Canadian Medical Association Journal 1995; 153: 1097-1106

[résumé]


Paper reprints of the full text may be obtained from: Dr. Christel A. Woodward, Centre for Health Economics and Policy Analysis, Health Sciences Centre, Rm. 3H4, McMaster University, Hamilton ON L8N 3Z5

Abstract

Objective: To examine the extent to which physician's sex explains variation in the activity level and service intensity of a cohort of physicians in each of five medical fields after other sources of variation are taken into account.

Design: Data from the Ontario Ministry of Health (MOH) and the CMA were analysed by means of multivariate regression techniques for panel data.

Setting: Ontario.

Participants: A total of 137 dermatologists, 974 general internists, 330 pediatricians and 941 psychiatrists and a random sample of 2771 family physicians and general practitioners who met the eligibility cri-teria. Physicians were eligible if they billed the MOH for at least three quarters in 1983, did not bill as a medical laboratory director, provided direct patient care, did not have an alternative funding arrangement with the MOH, remained in the same specialty throughout the study period (1983-90) and billed from an Ontario address.

Outcome measures: Three measures of total activity level (annual number of services provided, annual fee-for-service billings and annual mean number of patients seen per quarter) and one measure of service intensity (annual mean number of services per patient per quarter).

Results: Although several variables (e.g., full-time work status, age, type of practice and recent practice move) influenced the four measures examined, physician's sex contributed significantly to explaining variation in activity in 70% of the regression equations. The women provided 33.0% fewer services per year than the men in family and general practice (p < 0.001), 25.0% fewer services in general internal medicine (p < 0.01), 22.1% fewer services in pediatrics (p < 0.05) and 22.3% fewer services in psychiatry (p < 0.001). Total billings by the women in these fields were also significantly less than those of their male colleagues, the difference being greatest among the family physicians and general practitioners (28.0%) and the general internists (27.0%) ( p < 0.001). The women in these four fields saw significantly fewer patients per quarter than their male colleagues, the difference being greatest in psychiatry (33.0%) (p < 0.001). Sex affected service intensity in three fields. The female psychiatrists (14.8%) (p < 0.001) and general internists (5.5%) (p < 0.10) provided more services per patient per quarter than their male colleagues, whereas the female family physicians and general practitioners delivered 2.2% fewer services per patient per quarter than their male colleagues (p < 0.01). In two specialties differences between women aged 40 years or less and those over 40 years were observed. In general internal medicine the younger women had higher activity levels than the older women (p < 0.01). Conversely, in dermatology the younger women had lower activity levels (p < 0.05) and provided fewer services per patient per quarter (p < 0.001) than the older women.

Conclusions: Although physician's sex explained much of the variation in activity level and service intensity, even after other important correlates were controlled for, the type and extent of differences observed between female and male physicians depended on the particular medical field examined. To understand the effect of the large increase in the number of women on the physician workforce, more detailed analyses by medical field are needed of the volume, mix and intensity of services provided by men and women, with adjustment for any possible differences in the patients seen in their practices.


Résumé

Objectif : Examiner dans quelle mesure le sexe du médecin explique la variation du taux d'activité et de l'intensité du service chez une cohorte de médecins dans cinq disciplines de la médecine, compte tenu d'autres sources de variation.

Conception : Des données du ministère de la Santé de l'Ontario et de l'AMC ont été analysées à l'aide de techniques de régression multivariées appliquées à des données recueillies au moyen d'un panel.

Contexte : Ontario.

Participants : Au total, 137 dermatologues, 974 internistes généraux, 330 pédiatres et 941 psychiatres, ainsi qu'un échantillon choisi au hasard de 2771 médecins de famille et omnipraticiens qui répondaient aux critères d'admissibilité. Les médecins étaient admissibles s'ils avaient envoyé des factures au ministère de la Santé pendant au moins trois trimestres en 1983, n'avaient pas envoyé de facture comme directeur d'un laboratoire médical, avaient prodigué des soins directement à des patients, n'avaient pas conclu d'autre mode de rémunération avec le ministère de la Santé, étaient demeurés dans la même spécialité pendant toute la période d'étude (1983 à 1990) et avaient facturé à partir d'une adresse en Ontario.

Mesures des résultats : Trois mesures du niveau total d'activité (nombre annuel de services fournis, facturation annuelle pour rémunération à l'acte et nombre annuel moyen de patients reçus par trimestre) et une mesure de l'intensité du service (nombre annuel moyen de services par patient par trimestre).

Résultats : Même si plusieurs variables (p. ex., travail à plein temps, âge, type de pratique et déménagement récent de la pratique) ont agi sur les quatre mesures examinées, le sexe du médecin a contribué d'une façon significative à expliquer la variation de l'activité dans 70 % des équations de régression. Les femmes ont fourni 33,0 % de moins de services par année que les hommes en pratique générale et familiale (p < 0,001), 25,0 % de moins en médecine interne générale (p < 0,01), 22,1 % de moins en pédiatrie (p < 0,05) et 22,3 % de moins en psychiatrie (p < 0,001). Dans ces disciplines, les femmes ont facturé au total beaucoup moins que leurs collègues de sexe masculin, l'écart le plus important s'établissant entre les médecins de famille et les omnipraticiens (28,0 %) et les internistes généraux (27,0 %) (p < 0,001). Les femmes dans ces quatre disciplines ont accueilli beaucoup moins de patients par trimestre que leurs collègues masculins, la différence la plus élevée étant en psychiatrie (33,0 %) (p < 0,001). Le sexe a affecté l'intensité du service dans trois domaines. Les femmes psychiatres (14,8 %) (p < 0,001) et les internistes générales (5,5 %) (p < 0,10) ont fourni plus de services par patient par trimestre que leurs collègues masculins, tandis que les femmes médecins de famille et omnipraticiennes ont fourni 2,2 % de moins de services par patient par trimestre que leurs collègues masculins (p < 0,01). Dans deux spécialités, on a observé des écarts entre les femmes de 40 ans ou moins et celles de plus de 40 ans. En médecine interne générale, les femmes jeunes avaient des niveaux d'activité plus élevés que les femmes âgées (p < 0,01). En dermatologie, par ailleurs, les femmes jeunes avaient un niveau d'activité moins élevé (p < 0,05) et fournissaient moins de services par patient par trimestre (p < 0,001) que les femmes âgées.

Conclusions : Même si le sexe du médecin expliquait une grande partie de la variation sur les plans du niveau d'activité et de l'intensité des services, même compte tenu d'autres corrélations importantes, le type et l'étendue des différences observées entre les femmes et les hommes médecins étaient liés à la discipline médicale examinée. Pour comprendre l'effet de l'augmentation importante du nombre de femmes sur les effectifs médicaux, il faut procéder à des analyses plus détaillées par discipline médicale sur le volume, la composition et l'intensité des services fournis par les hommes et par les femmes et les corriger de tout écart possible au niveau des patients accueillis dans leur pratique.


CMAJ October 15, 1995 (vol 153, no 8) / JAMC le 15 octobre 1995 (vol 153, no 8)