Do Canadian female surgeons feel discriminated against as women?

Lorraine E. Ferris, PhD, CPsych; Susan E. Mackinnon, MD, FRCSC; Cynthia L. Mizgala, MD, FRCSC; Irene McNeill, BSc (Pharm)

Journal de l'Association médicale canadienne 1995; 154 : 21-27


Dr. Ferris is in the Department of Behavioural Science, Faculty of Medicine, University of Toronto, and the Clinical Epidemiology Unit, Sunnybrook Health Science Centre, Toronto, Ont.; Dr. Mackinnon is in the Division of Plastic Surgery, Department of Surgery, Washington University School of Medicine, St. Louis, Mo.; Dr. Mizgala is in the Section of Plastic Surgery, Department of Surgery, Ochsner Medical Institutions, New Orleans, La.; and Ms. McNeill is with the Clinical Epidemiology Unit, Sunnybrook Health Science Centre, Toronto, Ont.

On peut obtenir des réimpressions du texte complet en s'adressant à : Dr. Lorraine E. Ferris, Clinical Epidemiology Unit, Sunnybrook Health Science Centre, 2075 Bayview Ave., North York ON M4N 3M5; fax 416 480-6048


Résumé

Objectif : Décrire les perceptions que les chirurgiennes ont de la discrimination dont elles sont la cible comme femmes à l'égard de la sélection et de la formation, de l'évolution de leur carrière et de leur avancement, et décrire les tendances dans le temps.

Conception : Sondage démographique auprès des chirurgiennes actives au Canada.

Contexte : Canada.

Participantes : Les 459 femmes membres en règle du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada ou de la Corporation professionnelle des médecins du Québec, ou des deux, qui pratiquaient au Canada en mars 1990. Les participantes ont répondu à un questionnaire de sondage entre mars 1990 et mai 1992 et le taux de réponse s'est établi à 91 % (419/459).

Mesures des résultats : Niveaux signalés de discrimination à l'égard de la sélection et de la formation, de l'évolution de leur carrière et de leur avancement, politiques des établissements sur les congés de maternité et le partage des emplois, et existence d'exemples ou de mentors féminins.

Résultats : Parmi les répondantes, 15 % (63/413) ont fait état de discrimination au cours du processus de sélection pour la résidence. Un peu plus de la moitié des répondantes (206/405) ont signalé avoir été la cible de discrimination par le personnel traitant masculin au cours de la formation et 41 % (168/407) ont déclaré que le personnel infirmier se livrait à de la discrimination. Presque la moitié des répondantes (199/408) ont indiqué que la discrimination n'a pas nui du tout à l'évolution de leur carrière ou à leur avancement et 29 % (118) ont indiqué qu'elle avait eu peu d'effet. Presque les deux tiers (245/381) ont signalé qu'il n'y avait pas de politique sur les congés de maternité pendant qu'elles étaient résidentes ou qu'elles pratiquaient et 78 % (296/379) ont signalé n'avoir aucune possibilité de partage des emplois. Même si 82 % (338/413) ont convenu que les étudiantes en médecine ont besoin d'exemples féminins, 80 % (330/415) ont signalé n'avoir aucun mentor féminin.

Conclusions : Même si la plupart de nos répondantes n'ont pas perçu de discrimination pendant le processus de sélection pour la résidence et ont signalé que la discrimination n'a pas nui à leur plan de carrière ou à leur avancement, la discrimination perçue au cours de la formation en chirurgie indique qu'un effort concentré s'impose pour définir et régler les problèmes. De plus, comme peu de répondantes ont signalé avoir un mentor féminin ou que leur établissement avait des politiques sur les congés de maternité et sur le partage des emplois, il faut se pencher sur ces questions.


| JAMC le 1er janv. 1996 (vol 154, no 1) |
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