Do consensus conferences influence their participants?

A. Mark Clarfield, MD, CCFP, FRCPC; Sandra Kogan, BSc; Howard Bergman, MD, CCFP, CSPQ; David E. Shapiro, PhD; Marie P. Beaudet, PhD

Journal de l'Association médicale canadienne 1995; 154 : 331-336


Dr. Clarfield is director of academic affairs, Herzog Memorial Hospital, Jerusalem, Israel, director of geriatrics, Ministry of Health, Jerusalem, and professor and geriatrician, Sir Mortimer B. Davis-Jewish General Hospital and McGill University, Montreal, Que. Ms. Kogan is research coordinator in the Division of Geriatric Medicine, Sir Mortimer B. Davis-Jewish General Hospital, Montreal. Dr. Bergman is director of the Division of Geriatric Medicine and Aging and associate professor of medicine and family medicine, McGill University, and director of the Division of Geriatric Medicine, Sir Mortimer B. Davis-Jewish General Hospital, Montreal. Dr. Shapiro is research associate in the Department of Biostatistics, Harvard School of Public Health, Boston, Mass. Dr. Beaudet is with Statistics Canada, Ottawa, Ont.; at the time of the study she was in the Division of Geriatric Medicine, Sir Mortimer B. Davis-Jewish General Hospital, Montreal.
On peut obtenir des réimpressions du texte complet en s'adressant à : Dr. A. Mark Clarfield, Herzog Memorial Hospital, PO Box 35300, Jerusalem 91351, Israel; fax 011-972-2-6536075

Résumé

Objectif : Déterminer si la participation à une conférence consensuelle sur l'évaluation de la démence aurait un effet sur les recommandations que les participants formulent aux médecins de première ligne au sujet de l'évaluation de la démence.

Conception : Questionnaire avant et après la conférence.

Contexte : Conférence canadienne pour un consensus sur l'évaluation de la démence, qui a eu lieu à Montréal les 5 et 6 oct. 1989.

Participants : Les 38 experts représentant des disciplines pertinentes de la santé qui ont participé à la conférence consensuelle; 36 ont rempli les deux questionnaires.

Mesures des résultats : Opinion des participants avant et après la conférence quant à la fréquence à laquelle les médecins de première ligne devraient prescrire chacune des 28 interventions (12 analyses sanguines, 4 interventions d'imagerie neurologique, 4 types de consultations et 8 «autres» examens) dans le cadre de l'évaluation des patients chez lesquels on soupçonne une démence pour des raisons cliniques.

Résultats : Dans le cas de 18 (64 %) des 28 interventions (10 des 12 analyses sanguines, 3 des 4 interventions d'imagerie neurologique et 5 des 8 «autres» examens), les participants ont changé d'avis après la conférence et avaient tendance à recommander que les médecins de première ligne les prescrivent moins souvent; dans le cas de 10 de ces 18 interventions (5 analyses sanguines et 5 «autres» examens), le changement était significatif sur le plan statistique. Dans le cas des 10 autres interventions (36 %), ceux qui ont changé d'avis penchaient plutôt pour recommander que les médecins de première ligne les prescrivent plus souvent; le changement n'était significatif sur le plan statistique dans le cas d'aucune de ces 10 interventions.

Conclusion : Les experts qui participent à une conférence consensuelle sont influencés par le fait même de leur participation à une telle conférence, peuvent modifier leurs recommandations initiales face à des données pertinentes et sont prêts à le faire.


| JAMC le 1er février 1996 (vol 154, no 3) |
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