Résultats de l'étude d'évaluation cardiaque au trandolapril (TRACE)

Journal de l'Association médicale canadienne 1996; 154 : 865
Source : Køber L, Torp-Pedersen C, Carlsen JE et al : A clinical trial of the angiotensin-converting-enzyme inhibitor trandolapril in patients with left ventricular dysfunction after myocardial infarction. N Engl J Med 1995; 333 : 1670-1676
Pour déterminer si une inhibition de longue durée de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (ECA) peut être bénéfique pour des patients atteints d'un dysfonctionnement du ventricule gauche peu après un infarctus aigu du myocarde (IAM), des chercheurs danois ont réparti au hasard 1749 patients qui ont reçu du trandolapril (1 à 4 mg/j) ou un placebo, de 3 à 7 jours après un IAM, pendant 2 à 4 ans. Le risque relatif de décès lié à n'importe quelle cause a diminué considérablement chez les sujets traités, tout comme le risque de décès lié à des problèmes cardiovasculaires, de mort subite et d'évolution vers une insuffisance cardiaque grave. La toux et l'hypotension ont été les effets secondaires les plus fréquents du traitement. Comme des études antérieures portant sur des groupes plus restreints ou sur des patients non sélectionnés n'ont pas révélé d'avantage significatif de l'inhibition de l'ECA après un IAM, les chercheurs soutiennent que la présence d'un dysfonctionnement du ventricule gauche peut aider à repérer les patients qui devraient bénéficier de cette thérapie.
| JAMC : le 15 mars 1996 (vol 154, no 6) |