Thérapie à la morphine par voie orale contre
les douleurs non cancéreuses chroniques
Journal de l'Association médicale canadienne 1996; 155 : 202-203
Source : Moulin DE, Iezzi A, Amireh R et al : Randomised trial of oral morphine for chronic non-cancer pain. Lancet 1996; 347 : 143-147
Quarante-six adultes recommandés à une clinique ontarienne multidisciplinaire de traitement de la douleur qui souffraient de douleurs non cancéreuses chroniques ne réagissant pas au traitement classique ont participé à une étude croisée et randomisée à double insu qui visait à comparer l'effet de la morphine (jusqu'à 6 mg par voie orale deux fois par jour) à celui de la benztropine (jusqu'à 1 mg deux fois par jour). La benztropine n'a aucune propriété analgésique, mais elle a servi de «placebo actif» pour imiter les effets secondaires de la morphine. Les phases initiales et croisées de l'étude ont comporté une période de titrage de 3 semaines, 6 semaines de traitement avec évaluation, suivies d'une période d'élimination de 2 semaines. Les sujets qui ont reçu de la morphine ont ressenti une réduction beaucoup plus considérable de l'intensité moyenne de la douleur que ceux qui ont reçu le placebo, sans déficience de la cognition ou sans que des données probantes significatives indiquent une accoutumance. Il n'y a toutefois eu aucune différence significative entre les deux groupes en ce qui a trait aux résultats psychologiques et fonctionnels, et la thérapie à la morphine a eu des effets indésirables plus fréquents que la thérapie à la benztropine.
| JAMC le 15 juill. 1996 |
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