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Alimentation hypoprotéique et progression de la néphropathie

Journal de l'Association médicale canadienne 1996; 155 : 735
Source : Pedrini MT, Levey AS, Lau J, Chalmers TC, Wang PH. The effect of dietary protein restriction on the progression of diabetic and nondiabetic renal diseases: a meta-analysis. Ann Intern Med 1996; 124: 627-32.
Des chercheurs aux États-Unis ont mis en commun les résultats d'études contrôlées et croisées comportant une période de suivi d'au moins 9 mois pour déterminer l'effet d'une alimentation hypoprotéique (0,4 à 0,85 g/kg de masse corporelle par jour) sur le progrès de la néphropathie diabétique et non diabétique. Une méta-analyse de cinq études randomisées portant sur 1413 patients atteints de néphropathie non diabétique a démontré qu'une alimentation hypoprotéique réduit considérablement le risque d'insuffisance rénale ou de mort comparativement à la non-restriction des protéines. Une méta-analyse de cinq études randomisées ou croisées portant sur 108 patients atteints de diabète sucré insulinodépendant a indiqué qu'une alimentation hypoprotéique ralentissait considérablement l'augmentation de l'albuminurie, la diminution du débit de filtration glomérulaire ou la clairance de la créatinine. Les effets bénéfiques d'une alimentation hypoprotéique n'ont pas semblé découler de changements de la tension artérielle ou, chez les patients diabétiques, du contrôle de la glycémie.


| JAMC le 15 septembre 1996 (vol 155, no 6) |