Original research / Nouveautés en recherche

Alberta Euthanasia Survey: 3-year follow-up

Marja J. Verhoef, PhD; T. Douglas Kinsella, CM, MD, FRCPC

Canadian Medical Association Journal 1996; 155: 885-890

[résumé]


Dr. Verhoef is in the Department of Community Health Sciences and Dr. Kinsella the Office of Medical Bioethics, Faculty of Medicine, University of Calgary, Calgary, Alta.

Paper reprints may be obtained from: Dr. Marja J. Verhoef, Department of Community Health Sciences, University of Calgary, 3330 Hospital Dr. NW, Calgary AB T2N 4N1; mverhoef@acs.ucalgary.ca

The full text may also be ordered from the Canada Institute for Scientific and Technical Information (CISTI) or Ovid Technologies.

© 1996 Canadian Medical Association (text and abstract/résumé)


Abstract

Objective: To determine whether the opinions of Alberta physicians about active euthanasia had changed and to assess the determinants of potential changes in opinion.

Design: Follow-up survey (mailed questionnaire) of physicians included in the 1991 Alberta Euthanasia Survey.

Setting: Alberta.

Participants: Of the 1391 physicians who participated in the 1991 survey 1291 (93%) had indicated that they were willing to take part in a follow-up survey. A follow-up questionnaire was mailed in 1994 to 1146 physicians who could be traced through the 1994 Medical Directory of the provincial college of physicians and surgeons; 25 questionnaires were returned because they could not be delivered.

Outcome measures: Physicians' opinions about (a) the morality of active euthanasia, (b) changes in the law to permit active euthanasia and (c) the practice of legalized euthanasia.

Results: Of the 1121 physicians sent a follow-up questionnaire 866 (77%) returned it completed. The responses of these same 866 physicians in 1991 provided a basis for comparison. Of the 866, 360 (42%) stated in the 1994 survey that it is sometimes right to practise active euthanasia; a similar proportion (384 [44%]) gave this response in 1991. However, other opinions changed significantly. In 1991, 250 of the respondents (29%) indicated that they would practise active euthanasia if it were legalized, as compared with 128 (15%) in 1994 (p < 0.01). In 1991, 429 (50%) of the respondents thought that the law should be changed to permit active euthanasia, as compared with 316 (37%) in 1994 (p < 0.01). Religious activity was the most important characteristic associated with changes in opinion. Despite the decrease in support for the practice and legalization of active euthanasia between 1991 and 1994, in both surveys at least 70% of those who responded to this question indicated that active euthanasia, if it were legalized, should be performed only by physicians and should be taught at medical sites.

Conclusion: Alberta physicians' support for the practice and legalization of active euthanasia decreased considerably between 1991 and 1994. However, most physicians remain in favour of restricting active euthanasia, if it were legalized, to the medical profession. These results suggest a need for caution and deliberation when changes in the law concerning active euthanasia are examined.


Résumé

Objectif : Déterminer si les médecins de l'Alberta ont changé d'avis au sujet de l'euthanasie active et évaluer les facteurs déterminants de changements d'avis possibles.

Conception : Enquête de suivi (questionnaire postal) auprès des médecins incluse dans le sondage de 1991 sur l'euthanasie en Alberta.

Contexte : Alberta.

Participants : Sur les 1391 médecins qui ont participé au sondage de 1991, 1291 (93 %) ont indiqué qu'ils étaient disposés à participer à une enquête de suivi. Un questionnaire de suivi a été envoyé par la poste en 1994 à 1146 médecins qu'on a pu retracer grâce au répertoire 1994 du collège des médecins et chirurgiens de la province; 25 questionnaires sont revenus sans avoir pu être livrés.

Mesures des résultats : Opinions des médecins sur a) la moralité de l'euthanasie active, b) les modifications législatives nécessaires pour permettre l'euthanasie active et c) la pratique de l'euthanasie légalisée.

Résultats : Sur les 1121 médecins ayant reçu le questionnaire de suivi, 866 (77 %) ont renvoyé un questionnaire rempli. Les réponses de ces 866 médecins en 1991 ont servi de base de comparaison. Sur les 866, 360 (42 %) ont déclaré au cours de l'enquête de 1994 que l'euthanasie active est parfois justifiée; une proportion semblable (384 [44 %]) de répondants ont donné cette réponse en 1991. Cependant, d'autres répondants ont changé d'avis pour la peine. En 1991, 250 des répondants (29 %) ont indiqué qu'ils pratiqueraient l'euthanasie active si elle était légalisée, comparativement à 128 (15 %) en 1994 (p < 0,01). En 1991, 429 des répondants (50 %) étaient d'avis qu'il faudrait modifier la loi pour permettre l'euthanasie active, comparativement à 316 (37 %) en 1994 (p < 0,01). L'activité religieuse était la caractéristique la plus importante liée au changement d'avis. Malgré la diminution de l'appui accordé à la pratique et à la légalisation de l'euthanasie active entre 1991 et 1994, au cours des deux enquêtes, au moins 70 % de ceux qui ont répondu à la question ont indiqué que, si elle était légalisée, l'euthanasie active ne devrait être pratiquée que par des médecins et devrait être enseignée dans les facultés de médecine.

Conclusion : L'appui que les médecins de l'Alberta accordent à la pratique et à la légalisation de l'euthanasie active a diminué considérablement entre 1991 et 1994. La plupart des médecins préconisent toutefois de limiter l'euthanasie active, si elle était légalisée, à la profession médicale. Ces résultats indiquent qu'il faut agir avec prudence et après réflexion lorsqu'on examine des modifications de la loi qui régit l'euthanasie active.


| CMAJ October 1, 1996 (vol 155, no 7)  /  JAMC le 1er octobre 1996 (vol 155, no 7) |