Evidence
Études

 

Cholesterol screening of children at high risk: behavioural and psychological effects

Ellen Rosenberg, MD; Donna L. Lamping, PhD; Lawrence Joseph, PhD; Ivan Barry Pless, MD; Eliane D. Franco, MD, MPH

CMAJ 1997;156:489-96

[résumé]


Drs. Rosenberg and Franco are with the Department of Family Medicine, McGill University, Montreal, Que.; Dr. Lamping is with the Health Services Research Unit, London School of Hygiene and Tropical Medicine, London, England; Dr. Joseph is with the Division of Clinical Epidemiology, Montreal General Hospital, and the Department of Epidemiology and Biostatistics, McGill University, Montreal, Que.; and Dr. Pless is with the Department of Epidemiology and Biostatistics, McGill University, and the Department of Pediatrics, Montreal Children's Hospital, Montreal, Que.

This article has been peer reviewed.

Paper reprints may be obtained from: Dr. Ellen Rosenberg, Department of Family Medicine, McGill University, 517 Pine Ave. W, Montreal QC H2W 1S4

© 1997 Canadian Medical Association (text and abstract/résumé)


Abstract

Objective: To assess the behavioural and psychosocial effects of screening asymptomatic children at high risk for hyperlipidemia.

Design: Observational study involving prospective longitudinal and cross-sectional portions.

Setting: Two tertiary care pediatric lipid clinics in Montreal.

Subjects: Longitudinal portion: all children aged 4 to 17 years who presented for screening at the lipid clinics between April 1990 and June 1991. Of the 56 eligible children 52 (93%) (and their mothers) agreed to participate, 34 with hyperlipidemia (case subjects) and 18 without hyperlipidemia (control subjects). Thirty-five children (67%) completed 3 assessments over 12 months. Cross-sectional portion: all children aged 4 to 17 years in whom hyperlipidemia had been diagnosed 2 to 5 years earlier at one of the lipid clinics. Of the 58 eligible children 48 (83%) (and their mothers) participated.

Outcome measures: For children, mean scores on the Child Behavior Checklist (Behavior Problems subscale) (CBCL), the Children's Depression Inventory (CDI) and the State­Trait Anxiety Inventory for Children (STAIC); for mothers, mean scores on the Beck Depression Inventory (BDI) and the State­Trait Anxiety Inventory (STAI).

Results: In the longitudinal portion of the study, there was no significant difference between the case and control subjects in the mean CDI or STAIC scores at 1 or 12 months. At 1 month after diagnosis the case subjects in the longitudinal portion had a significantly higher mean CBCL score than the children in the cross-sectional component (p = 0.01). With the control group as the reference group, the adjusted odds ratios for a high CBCL score (greater than 62) for the case subjects were 15.5 (95% confidence interval [CI] 2.4 to 99.8) at 1 month and 15.8 (95% CI 1.1 to 223.4) at 12 months. The corresponding values for the children in the cross-sectional component were 1.3 (95% CI 0.3 to 6.2) and 5.0 (95% CI 0.5 to 50.9).

Conclusions: The observed behavioural problems in children with a recent diagnosis of hyperlipidemia were independent of other risk factors, such as age and sex of child and mother's age and BDI score. Our results suggest that identification of hyperlipidemia in children may have harmful psychological effects in the families involved. This evidence strengthens arguments for the exclusion of cholesterol measurement from the periodic health examination of children at moderately high risk.


Résumé

Objectif : Évaluer les effets comportementaux et psychosociaux du dépistage des enfants asymptomatiques à risque élevé d'hyperlipidémie.

Conception : Étude par observation portant sur des groupes longitudinaux et transversaux prospectifs.

Contexte : Deux cliniques de soins tertiaires et de traitement de la lipidémie pédiatrique à Montréal.

Sujets : Groupe longitudinal : tous les enfants âgés de 4 à 17 ans qui se sont présentés pour dépistage aux cliniques de traitement de la lipidémie entre avril 1990 et juin 1991. Sur les 56 enfants admissibles, 52 (93 %) (et leurs mères) ont consenti à participer à l'étude : 34 présentaient de l'hyperlipidémie (sujets cas) et 18 n'en avaient pas (sujets témoins). Trente-cinq enfants (67 %) ont subi 3 évaluations en 12 mois. Groupe transversal : tous les enfants âgés de 4 à 17 ans chez lesquels on avait diagnostiqué une hyperlipidémie de 2 à 5 ans plus tôt à une des cliniques de traitement de la lipidémie. Sur les 58 enfants admissibles, 48 (83 %) (et leurs mères) ont participé à l'étude.

Mesures des résultats : Dans le cas des enfants, le résultat moyen obtenu à la suite de l'établissement d'une liste de contrôle du comportement des enfants (sous-échelle des problèmes de comportement) («Child Behavior Checklist [Behavior Problems subscale]», CBCL), d'un inventaire de dépression des enfants («Children's Depression Inventory», CDI) et d'un questionnaire sur l'anxiété chronique et réactionnelle pour les enfants («State­Trait Anxiety Inventory for Children», STAIC). Pour les mères, les résultats moyens obtenus à la suite d'un inventaire de dépression («Beck Depression Inventory», BDI) et d'un questionnaire sur l'anxiété chronique et réactionnelle («State­Trait Anxiety Inventory», STAI).

Résultats : Dans le groupe longitudinal, on n'a constaté aucune différence significative entre les patients et les sujets témoins quant aux résultats moyens CDI ou STAIC à 1 ou 12 mois. Un mois après le diagnostic, les patients du groupe longitudinal présentaient un résultat CBCL moyen beaucoup plus élevé que les enfants du groupe transversal (p = 0,01). Si l'on utilise le groupe de sujets témoins comme groupe de référence, les risques relatifs corrigés pour un résultat CBCL élevé (plus de 62) chez les patients étaient de 15,5 (intervalle de confiance [IC] à 95 % de 2,4 à 99,8) à 1 mois et de 15,8 (IC à 95 %, 1,1 à 223,4) à 12 mois. Les valeurs correspondantes dans le cas des enfants du groupe transversal étaient de 1,3 (IC à 95 %, 0,3 à 6,2) et 5,0 (IC à 95 %, 0,5 à 50,9).

Conclusions : Les problèmes de comportement observés chez les enfants chez lesquels on a diagnostiqué récemment une hyperlipidémie n'avaient aucun lien avec d'autres facteurs de risque comme l'âge et le sexe de l'enfant et l'âge et le résultat BDI de la mère. Nos résultats indiquent que le diagnostic d'hyperlipidémie chez des enfants peut avoir des répercussions psychologiques nuisibles chez les membres de leur famille. Ces données probantes donnent du poids aux arguments de ceux qui préconisent d'exclure la mesure du cholestérol de l'examen médical périodique des enfants à risque moyen.


| CMAJ February 15, 1997 (vol 156, no 4) / JAMC le 15 février 1997 (vol 156, no 4) |