L'émigration de médecins
CMAJ 1997;156:744
© 1997 Association médicale canadienne
En 1995, le nombre des médecins canadiens actifs qui ont émigré (674) a diminué de 13 % par rapport au record établi en 1994 (777). Des données préliminaires compilées par l'AMC en janvier indiquent que le nombre des médecins qui sont partis en 1996 est demeuré à peu près au niveau de 1995, mais on a enregistré d'importantes différences entre les régions. Certaines provinces, comme la Nouvelle-Écosse, la Saskatchewan et l'Alberta, ont perdu un pourcentage excessivement élevé de leurs médecins actifs en 1996.
Chaque année, de nombreux médecins reviennent pratiquer activement au Canada : 256 l'ont fait en 1995. Si le nombre des médecins qui reviennent demeure plus ou moins stable depuis les années 80, le nombre de ceux qui partent a augmenté considérablement au cours des années 90 et la perte nette de médecins a augmenté de façon correspondante. En 1995, la perte s'est établie à 418 médecins, soit deux fois plus qu'en 1990 (207 médecins). [Même si ce chiffre représente moins de 1 % de l'effectif des médecins actifs, il équivaut au nombre de diplômés de premier cycle qui sortiront, en 19961997, de cinq facultés de médecine choisies au hasard -- Memorial, Dalhousie, Laval, Ottawa et Queen's. La rédaction.]
La demande de médecins de première ligne aux États-Unis fait couler beaucoup d'encre depuis quelques années. Il est intéressant de constater que la proportion des omnipraticiens et des médecins de famille qui ont quitté le Canada est passée de 40 % du total en 1993 à plus de 54 % en 1995 et 1996.
Ces données proviennent du Fichier principal de l'AMC et de l'Institut canadien de l'information sur la santé.
Tableau 1
Cette chronique a été rédigée par Lynda Buske, chef, Information sur les effectifs médicaux et planification, AMC. Les lecteurs peuvent proposer des sujets de recherche à Patrick Sullivan (sullip@cma.ca; 613 731-8610 ou 800 663-7336, poste 2126; télécopieur 613 523-0937).
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