|
Augmentation des dépenses du secteur privéJAMC 1998;158:848 © 1998 Association médicale canadienne L'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) indique que le Canada a dépensé 74,5 milliards de dollars en soins de santé en 1995, dont la plus grande partie (70,9 %) provenait des deniers publics. Cependant, le pourcentage du financement de l'État ne cesse de régresser depuis 1983, année où il s'était établi à 76,7 %. L'ICIS prévoit que les chiffres pour 1996 et 1997 diminueront respectivement à 69,8 % et à 68,7 %. En 1995, les dépenses du secteur privé s'étaient élevées à 21,7 milliards de dollars, c'est-à-dire 29,1 % de l'ensemble. En dollars constants, les dépenses du secteur privé au titre des soins de santé ont donc augmenté de 19,4 % entre 1990 et 1995.
Toujours selon l'ICIS, les dépenses réelles totales par habitant au chapitre des soins de santé s'élevaient à 2515 $ en 1995. Elles ont été les plus élevées en Colombie-Britannique (3278 $) et les moins élevées à Terre-Neuve (2244 $). Selon les estimations, la Nouvelle-Écosse présentera vraisemblablement les plus faibles dépenses par habitant (2258 $) en 1997. Les dépenses du secteur public par habitant ont atteint 1783 $ en 1995, mais devraient diminuer à 1757 $ pour 1996 et à 1738 $ pour 1997, selon les prévisions de l'ICIS. Les données pour la plus récente période quinquennale (de 1993 à 1997) révèlent en moyenne une diminution annuelle de 0,9 % des dépenses par habitant du secteur public au Canada, bien que certaines provinces aient enregistré une baisse plus marquée à ce titre. Les compressions en Alberta ont fait diminuer en moyenne les dépenses publiques de 3,7 %, tandis que Terre-Neuve et le Nouveau-Brunswick connaissaient une augmentation moyenne supérieure à 1 % dans chacune des années.
Cet article a été rédigé par Mme Lynda Buske, chef, information sur la planification des effectifs médicaux, AMC. Nous invitons les lecteurs à faire parvenir des sujets possibles de recherche à l'attention de M. Patrick Sullivan (sullip@cma.ca; 613 731-8610 ou 800 663-7336 poste 2126; télécopieur 613 523-0937).
Autres chroniques Médicogramme | |