Meera Nair

Le système des droits d’auteur offre plus que les perceptions contemporaines nous laissent croire. Intégrées dans le modèle de contrôle sont des mesures éthiques qui améliorent la liberté créative. Manipulées correctement, ces mesures facilitent l’utilisation et la protection de la provision commune de la connaissance. Cet article examine les subtilités des droits d’auteur via la contribution de Harold A. Innis (1894-1952). Son expertise dans le domaine de la communication, de l’économie et de la loi touche l’étendue des droits d’auteurs et sa passion pour créer une atmosphère conductrice à la liberté créative individuelle a une pertinence directe aux objectifs des droits d’auteur. On considère que les droits d’auteurs fonctionnent comme des moyens d’encourager la créativité ainsi que le respect de l’individualité. Le défunt James Carey (1934-2006) a dit: “Innis’ books . . . are not merely things to read, but things to think with” (Carey, 1981: 73). Les idées d’Innis, particulièrement sa croyance que la créativité est nourrie à travers l’interaction entre la pensée populaire et les conditions façonnées par la vie dans la périphérie, sont présentes non seulement dans la construction du droit d’auteur canadien, mais aussi dans les interprétations récentes.