Résumé:
William Lyon Mackenzie King a été le Premier ministre en poste le plus longtemps de toutes les démocraties de type Westminster. Il a également été le seul Premier ministre canadien à travailler comme journaliste pour un quotidien. Sa bonne compréhension des techniques de manipulation des médias faisait partie de ses mécanismes pour obtenir et maintenir le pouvoir. King s’efforçait d’attirer les bonnes grâces des journalistes et éditeurs les plus influents du Canada et entretenait des relations étroites avec ceux qui se montraient discrets dans leurs rapports avec le Premier ministre. King n’avait pas de conseiller de presse ou de relations publiques et ne tenait pas de conférences de presse. Il maintenait par contre des relations étroites avec les membres clés de l’alors modeste Tribune de la presse canadienne et avec leurs employeurs. Bien que la plupart des historiens et des journalistes qui ont consacré leurs efforts à analyser les stratégies médias de King aient conclu qu’il était prudent et discret, un examen plus attentif montre, en effet, qu’il a soigneusement utilisé le contrôle de l’information afin de tisser des liens avec de nombreux journalistes d’élite au Canada. Il a perfectionné ces techniques alors qu’il travaillait comme négociateur de travail et consultant en médias aux États-Unis pour la famille Rockefeller, et pendant ses années comme journaliste.
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