Gregory Baum

Afin de promouvoir la paix, la justice et la liberté dans un monde divisé, l’Église catholique et le IIe concile œcuménique du Vatican a fait la promulgation de la déclaration Nostra aetate en 1965, exprimant son respect pour les religions du monde et recommandant le dialogue ainsi que la coopération avec leurs disciples. Ceci était un événement surprenant, car, depuis son début, l’Église catholique et toutes les églises chrétiennes voulaient convertir le monde au complet à la foi chrétienne. La Nostra aetate a aussi transformé la relation entre l’Église catholique et les juifs et le judaïsme. Cet enseignement innovateur a soulevé des questions théologiques qui n’ont pas encore été résolues. Un certain manque de précision a permis à certains catholiques conservateurs de faire semblant que l’Église n’a pas changé d’avis. Cet article examine les nouveaux enseignements en ce qui concerne le judaïsme et le monde religieux et fait le bilan du changement graduel vers une plus grande ouverture d`esprit de la part du cardinal Ratzinger/Benedict XVI. Ce dialogue interreligieux a la capacité de transformer les participants. Tandis que les religions ont aussi une face obscure, parfois même rendant légitime des régimes injustes ou encourageant le mépris d’autrui, il sera débattu que le dialogue interreligieux devrait aussi prendre les propos des penseurs critiques des Lumières en considération.