Faiza Hirji

Dans les dix ans qui ont passé depuis le 11 septembre 2001, les discours médiatiques concernant les musulmans ont changé de façons superficielles pendant que l’essentialisation des stéréotypes a été renforcée au public général. Ceci est vrai pour plusieurs formes de médias. Mais cet article se concentre sur la télévision de divertissement populaire et de la façon dont celle-ci a représenté la femme musulmane. Les médias ont une fascination de longue date avec la femme musulmane, mais ceci semble avoir augmenté pendant la guerre en Afghanistan. Au mépris de l’attention grandissante à ce sujet, le discours global ne semble pas être plus complexe que ceux d’événements précédents, tels que la révolution de 1979 en Iran. À vrai dire, les représentations des femmes musulmanes à la télévision sont sans doute plus régressives maintenant que le 10 septembre 2001. Certes, à ce moment-là, il aurait été probablement inconcevable d’imaginer une série telle que La petite mosquée dans la prairie (version française de Little Mosque on the Prairie),et cette émission constitue une source signifiante de changement. Cependant, quand nous regardons les représentations de personnages musulmanes féminines sur des émissions telles que La petite mosquée ainsi que d’autres émissions populaires des derniers dix ans, telles que l’émission 24, nous constatons que la télévision après le 11 septembre n’a pas évolué dans ces représentations de la femme musulmane. En se basant sur la littérature existante en ce qui concerne la représentation historique et en utilisant une analyse textuelle d’émission contemporaine telle que 24, La petite mosquée dans la prairie et Perdu (version française de Lost) cet article vérifie les limites ainsi que les possibilités des représentations historiques et contemporaines de la femme musulmane dans ces médias.