Banu Dağtaş

Prenant son origine en Tunisie et se propageant rapidement en Égypte, au Yémen, au Bahreïn et en Libye, la récente vague des mouvements populaires dans les médias occidentaux a été intitulée “le printemps arabe” et a été suivie de près par le monde entier, incluant la Turquie, un pays géographiquement près de la région et où le parti au pouvoir, Parti pour la justice et le développement (AKP) a pris part au développement des politiques étrangères en relation avec les pays-clés impliqués. Cet article analyse le discours des nouvelles dans les rapports publiés entre le 25 janvier et le 25 février 2011 dans six journaux nationaux turcs. Cette période coïncide avec les soulèvements à Tahrir Square au Caire, le plus puissant symbole du printemps arabe. L’échantillon des journaux est divisé en deux catégories: ceux qui supportent le gouvernement AKP (Star, Zaman, et Sabah) et ceux qui ceux qui ne le soutiennent pas (Cumhuriyet, Hürriyet, et Taraf). S’inspirant de méthodes d’analyse de discours critique, cette recherche examine les nouveaux acteurs et les modèles de leur citation, lexique et préférences de syntaxe afin de schématiser les champs discursifs employés dans les articles.