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Societas Criticus
Revue de critique sociale et politique
On n'est pas vache…on est critique!
&
D.I. revue d’actualité et de culture
Où la culture nous émeut!
www.homestead.com/societascriticus
Vol. 8 no.
2
Cette revue est éditée à compte d'auteurs.
Pour nous rejoindre:
C.P. 182, Succ. St-Michel
Montréal (Québec) Canada H2A
3L9
Les co-éditeurs:
Michel
Handfield, M.Sc. Sociologie et Délinquant Intellectuel pour penser
autrement!
Gaétan Chênevert, M.Sc. Adm. et Diogénien
Soumission de texte:
Les envoyer par courriel. Si votre texte est en
fichier attaché, si possible le sauvegarder en format "rtf"
(rich text format) sans
notes automatiques.
La sécurité,
ça ne se négocie pas!
Proposition
pour la réforme électorale
L’histoire
se répète dit-on! (Inclus Moment de réflexion et Pour un Parlement de
l’Amérique)
Qui êtes vous
pour dire que Dieu n’a pas le sens de l’humour?
Une
vision d’avenir pour un quartier! Ou le recyclage d’une carrière.
(2 mars 2006)
Vision et union, où ça? (L’affaire Wal-Mart à Saint-Michel) +
Suivi
(14 février 2006 et plus)
Commentaires livresques :
Sous la jaquette!
Juhel,
Jean-Claude, Aider les enfants en difficulté d'apprentissage
Cinéma/Spectacles/Arts/Musiques : Un 10e Festivalíssimo endiablé!;LE REGROUPEMENT NE PRÉSENTERA PAS DE FESTIVAL
DE CINÉMA EN 2006; Rendez-vous du cinéma québécois; Dévoilement des finalistes dans la course aux JUTRA;
Des films en
référence! Sur les rendez-vous du cinéma québécois 2006.
Le chemin d’eau
Au nom de la mère et du fils
Petites mères
Cinéma de la rue!
La classe de Madame Lise
Gilles Carle ou l’indomptable imaginaire
C.R.A.Z.Y.
Hero by Nature (L’Âme d’un héros)
« Pollux, le manège enchanté »
Les rendez-vous
documentaires!
Le Promeneur
du Champs de Mars
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La sécurité, ça ne se
négocie pas!
Michel Handfield, M.Sc.; Délinquant intellectuel pour penser autrement!
5 mars 2006
Le
jugement de la Cour suprême (www.scc-csc.gc.ca) concernant le port du kirpan du
2 mars dernier dans l’affaire Multani contre la Commission
scolaire Marguerite‑Bourgeoys a fait couler
beaucoup d’encre. Les médias interrogeaient les gens sur la rue. Les lignes
ouvertes et les courriers des lecteurs ont reçu des doléances citoyennes. La
sécurité préventive venait au premier plan : il s’agit d’un couteau et
quelqu’un pourrait s’en servir pour blesser ou tuer. Au nom de la morale
sécuritaire il est inacceptable de permettre quelque chose que l’on sait
pouvoir blesser ou tuer les gens! Pourtant la Cour note « que depuis 100 ans, aucun cas de violence
relié au port du kirpan n’a été rapporté. » (2) Mais qu’il n’y
ait pas eu d’incident ne veut pas dire
qu’il n’y en aura pas dans l’avenir. Il faut prévenir; c’est l’obsession
sécuritaire. Prenons acte!
Dans un rapport de
la Société d’Assurance Automobile du Québec, nous apprenons qu’en 2004 il y a
eu 647 décès sur la route. (3) Des morts bien réelles; pas des « il serait
possible que »! En conséquence, il faut interdire les motos et les
véhicules automobiles à usage personnel, incluant les véhicules utilitaires
sport et les camions, avant le kirpan, car les statistiques prouvent hors de
tout doute raisonnable que l’automobile tue. Le gouvernement doit donc
légiférer en ce sens au plus tôt. Pas de ci, ni de ça en matière de sécurité.
Les véhicules moteurs à usage individuel et personnel doivent être condamnés
sur le champ vu les dommages qu’ils occasionnent. Ce n’est pas de hausse des
tarifs dont doit parler la Société de l’Assurance Automobile du Québec, mais de
l’abolition pure et simple de ces véhicules. Rien de moins. Sécurité et vindicte
populaire obligent!
La sagesse nous
indique de revenir au transport collectif et à des modes de transport
individuel plus écologique et sécuritaire : vélo, vélo électrique,
mobylette, scooter de moins de 50cc et cheval! Ce dernier est même le mode de
transport le plus sécuritaire, car même en état d’ébriété votre cheval vous
ramènera à bon port! En prime ces mesures nous aideront à atteindre l’objectif
de Kyoto et à le surpasser! Nous serons tous gagnant tant sur le plan de la
sécurité que de l’environnement.
Notes :
1. Balvir Singh Multani et Balvir Singh Multani, en sa qualité de tuteur à son fils mineur Gurbaj Singh Multani Contre
la Commission scolaire Marguerite‑Bourgeoys et le procureur général du Québec.: Voir : www.lexum.umontreal.ca/csc-scc
2. Au point 59 du jugement (7.2.2.1 Sécurité dans les écoles) il est dit que :
[L]e tribunal est d’avis que la Commission scolaire ne
subirait pas d’inconvénients majeurs si une ordonnance était rendue avec les
modalités voulues pour assurer la sécurité du milieu. Le Tribunal ne
croît pas que la sécurité du milieu serait compromise. Au cours des
arguments, il a été affirmé que depuis 100 ans, aucun cas de violence relié au
port du kirpan n’a été rapporté. En outre, dans un milieu scolaire, il y
a normalement toutes sortes d’instruments qui peuvent devenir une arme et qui
peuvent servir à un événement violent, compas, matériel à dessin, articles de
sports, tel que bâton de « baseball », etc.
(Multani (Tuteur de) c. Commission
scolaire Marguerite-Bourgeois, [2002] J.Q. no 619 (QL) (C.S.),
par. 28)
3. Société d’Assurance Automobile du Québec,
2004, En bref, Profil statistique, p. 17 : http://www.saaq.gouv.qc.ca/publications/nous/enbref_2004f.pdf
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Proposition pour la réforme électorale
Michel Handfield
26 février 2006
Réformer le système
électoral pour davantage de représentativité pourrait être complexe, avec
différents types de proportionnelles, ou plus simple : donner aux citoyens
un droit de révision électoral aux deux ans, ce qui ne serait pas incompatible
avec le régime actuel ni avec une éventuelle proportionnelle! Les élections
auraient lieu aux 4 ans pour chaque comté, mais seraient réparties en deux
élections distinctes, décalée de deux ans. En voici le principe.
La moitié des Comté
du Québec seraient en élection en 2006, l’autre moitié en 2008; ensuite ce
serait 2010 et 2012; et ainsi de suite. Pour que le tout soit juste et
représentatif, un comté sur deux serait en élection à la grandeur du Québec
comme sur un damier, de telle sorte que chaque élection représenterait 50% du
Québec en son ensemble. Par exemple Viau
(St-Michel) serait en élection en 2006, le comté voisin, Rosemont, en 2008 et
ainsi de suite! Ce ne pourrait pas être tout l’est du Québec une année et tout
l’ouest l’autre année, ni tout Montréal une année et toute la Gaspésie une
autre, car il n’y aurait plus cette représentativité recherchée. Seul le
principe du damier l’assure.
Le gouvernement pourrait donc être rappelé à
l’ordre à tous les deux ans, car sa majorité pourrait être réduite (il pourrait
alors devenir minoritaire ou même être défait) ou renforcée selon la
satisfaction de la population. Mais la défaite du gouvernement n’impliquerait
plus une élection générale comme nous la connaissons actuellement. Il devrait
plutôt négocier avec les autres partis pour proposer une nouvelle loi ou, à
défaut de s’entendre, ces partis pourraient en proposer une
répondant mieux aux aspirations de l’Assemblée Nationale du Québec qui, dans
l’idéal, devraient correspondre aux aspirations citoyennes. Là serait le
changement majeur. L’autre serait d’élire le Premier Ministre au suffrage
universel, comme nous le faisons déjà pour les Maires, car si le parti au
pouvoir ne l’est plus suite à un vote, son chef aurait-il encore la crédibilité
pour être Premier Ministre? Des candidats indépendants des partis seraient donc
à considérer pour cette fonction remaniée, car ils devraient être au dessus de
la mêlée partisane.
Ce régime nous
permettrait d’avoir une plus grande ouverture démocratique comme citoyen, car
on aurait moins peur de diviser le vote, sachant déjà l’état des forces en
présence à l’Assemblée Nationale lors des élections. Le vote stratégique
changerait donc de nature. Il serait plus facile d’essayer des partis plus
marginaux et même des candidats indépendants, sachant bien qu’ils ne pourraient
être au pouvoir que pour un maximum de deux ans si l’on n’est pas satisfait -
et probablement moins avec l’usage de la proportionnelle en accord avec ce
système. Une façon de se donner le droit de rappeler nos politiciens à l’ordre
et de leur faire savoir qu’on n’élit pas nos maîtres, mais des gens qui doivent
servir l’État; qu’ils ne sont pas là impunément.
Lien :
Assemblée nationale du Québec : http://www.assnat.qc.ca/
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Societas Criticus est fier de mettre ce
communiqué de Reporters sans frontières
Canada (www.rsfcanada.org) en page éditoriale, car en tant que magazine sociopolitique;
sceptique; cynique, au sens ancien de questionner pour aller plus loin; ironique et documenté; nous promouvons
l’information et l’éducation avant toutes idéologies, quelque qu’elle soit,
sauf la liberté, qui implique aussi des responsabilités, bien entendu!
Michel Handfield, M.Sc. sociologie et co-éditeur de Societas Criticus
Reporters sans frontières Canada invite les médias québécois et
canadiens à se mobiliser en faveur de leur consœur Jill Caroll,
détenue en otage depuis le 7 janvier 2006
Alors que les
ravisseurs de la journaliste Jill Carroll ont fixé un nouvel ultimatum au
dimanche 26 février, Reporters sans frontières lance une semaine de
mobilisation à l’échelle internationale à compter du mardi 21 février en faveur
de sa libération.
Reporters sans
frontières Canada appelle les médias québécois et canadiens à exprimer leur
solidarité en faveur de Jill Carroll et des deux journalistes irakiens toujours
détenus en Irak.
Cinq jours avant
l’expiration du nouvel ultimatum, la mobilisation de tous est essentielle. Si
nous croyons vraiment à la nécessité pour les journalistes d’être présents en
Irak pour témoigner, il est de notre devoir de multiplier nos actions afin de
sauver la vie de cette femme de 28 ans, de Rim Zeid
et de son collègue Marouane Khazaal.
Jill Carroll
travaille pour plusieurs journaux jordaniens, italiens et américains dont le
Christian Science Monitor (www.csmonitor.com). Le 7 janvier, aux environs de 10 heures, elle devait rencontrer un
dirigeant politique sunnite, Adnane al-Doulaïmi,
lorsqu’elle a été kidnappée par des hommes armés dans le quartier d’Adel, à l’ouest de Bagdad. Le corps de son interprète,
Allan Enwiyah, tué par balles, avait été retrouvé sur
les lieux de l’enlèvement.
Le 1er février 2006,
la journaliste Rim Zeid et son collègue Marouane Khazaal, travaillant
pour la chaîne locale Al-sumariya sortaient d’une
conférence de presse au siège du Parti islamique irakien quand ils ont été
interceptés à midi, par quatre hommes armés. Ils ont été emmenés, sous la
menace, vers une destination inconnue.
Depuis le début de
la guerre en Irak en mars 2003, 37 professionnels des médias ont été enlevés
dont huit femmes.
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L’histoire se répète dit-on!
Michel Handfield
5 février 2006
Avec l’élection d’un second gouvernement minoritaire de suite au Canada;
les souverainistes qui croient à un troisième référendum gagnant; la gauche
québécoise qui a formé un nouveau parti politique, Québec Solidaire, la
première fin de semaine de février (1), pour se distancer du PQ, du PLQ et de
l’ADQ trop à droite; j’ai l’impression qu’on fait du surplace!
La souveraineté, pourquoi? Pour reproduire le modèle canadien en
centralisant les pouvoirs rapatriés d’Ottawa à Québec? Pour protéger le fait
français contre le bilinguisme canadien? Mais même les souverainistes insistent
de plus en plus sur l’importance du bilinguisme, voir du trilinguisme, dans le
cadre de leurs visées libre-échangistes avec les États-Unis et le reste du
monde, ce qui rend le facteur linguistique de moins en moins prédominant dans
le débat sur la souveraineté! (2) Alors
moi, comme citoyen, j’y gagne quoi si ce n’est plus une question linguistique?
Plus de démocratie? Je l’ai vu avec les fusions municipales : le parti
souverainiste n’a pas daigné me consulter! Et comme j’étais de Montréal, je
n’ai pas davantage été consulté pour les défusions, même si j’avais des idées à
proposer. Un nationalisme économique? Avec les firmes multinationales cela
aussi est de moins en moins vrai. Même Bombardier serait prêt à produire en
Chine si cela rapportait davantage. Bref, le nationalisme est de plus en plus
une coquille vide. Un trip de politicien, car sans le nationalisme, le PQ et le
Bloc Québécois n’auraient tout simplement plus de raison d’être.
Et le Canada? Quel Canada veut-on? Un Canada décentralisé? Un Canada qui
s’enligne de plus en plus sur les États-Unis? Un Canada qui sera englobé par
les États-Unis? Car, à part le débat entre souverainistes et fédéralistes,
c’est de valeurs dont on parle. Ce n’est pas un hasard si l’on a élu un
deuxième parlement minoritaire de suite le 23 janvier dernier.
Il y a longtemps que je me pose la plupart de ces questions il me
semble. J’ai donc fouillé dans mes archives et j’en ai ressorti deux textes
significatifs qui montrent que les questions que je me posais à l’époque sont
encore là, non résolues. C’est dire notre immobilisme. Pendant qu’on se
questionne sur la souveraineté et le fédéralisme, le train passe. L’Europe à
fait un bout de chemin à côté de nous, même si elle a connu quelques ratées.
Comme pour un film, seul les noms sont changés. Bouchard n’est plus le
Chef du PQ, c’est André Boisclair, ni premier
Ministre, car c’est maintenant Jean Charest (avec le PLQ), un autre
ex-conservateur venu du Fédéral! (3) Au Fédéral, Jean Chrétien s’est retiré –
ou fut tassé – au profit de Paul Martin (Parti Libéral), qui a perdu la
dernière élection aux mains de Stephen Harper (Parti Conservateur), mais avec
une courte avance. Il est donc à la tête d’un gouvernement très minoritaire!
Mais l’essentiel de mon propos s’applique encore. Chers lecteurs, c’est donc à
vous de décider si j’ai raison d’y voir de l’immobilisme au mieux, du recul au
pire.
***
Moment de réflexion
Michel Handfield,
M.Sc.
Montréal, le 26 novembre 1997 (Paru dans La
Presse du 3 décembre 1997, B 2)
A/S M. Lucien Bouchard
Président, PQ
Me questionnant de
plus en plus sur la pertinence de la Souveraineté-Association, du «partenariat»
et de l'indépendance dans le cadre d'un mondialisme grandissant et
d'États-nationaux de moins en moins autonomes au plan économique, politique et
social (car il faut ajuster nos standards à la baisse vu la mondialisation de
l'économie nous disent nos élites politiques), je tiens à prendre mes distances
face à la politique partisane pour réfléchir.
Si les réponses de
nos politiciens sur les questions d'économie et d'emplois sont toujours «On n'a
pas le choix, c'est la mondialisation!», je ne vois pas à quoi servira un
nouvel État. En effet, s'il faut être dans l'ALÉNA, le GATT et autres grands
ensembles pour réussir; si on ne peut plus faire de choix d'investissements
collectifs, car les accords mondiaux nous dictent quoi faire et ne pas faire; à
quoi me servira un État sans choix réels?
Mieux vaut trouver
des moyens de faire fonctionner l'État actuel tant qu'à en sortir pour en
recopier la forme sinon l'esprit, c'est-à-dire centraliser les pouvoirs à
Québec alors qu'on en a après la centralisation à Ottawa; conserver les mêmes
ententes internationales (GATT, ALÉNA et, tant qu'à y être, la monarchie et le
Commonwealth!); et s'en faire un partenaire par la suite dans une nouvelle
entente Québec-Canada! Aussi bien s'en faire un partenaire tout de suite et
travailler à changer les termes de la mésentente actuelle au sein du Canada. On
choisit: on veut être un pays ou on veut une nouvelle entente, mais pas un pays
au sein du Canada (même monnaie, citoyenneté canadienne, parlement commun,
etc.)!
Peut être que le
nationalisme n'est plus la voie. Mais attention, il en va de même du
nationalisme canadien. Il se doit lui aussi de changer. Les pays se doivent peut-être
de céder le pas aux grands ensembles
d'une part et aux régions de l'autre. C'est peut être là le travail à faire
pour les prochaines années. La décentralisation vers les régions autant pour le
Québec que pour le Canada. Qui sait?
Doit-on penser une
nouvelle forme d'État canadien et faire en sorte que nos demandes soient
partagées par les autres provinces? Pourquoi les provinces canadiennes ne
deviendraient-elles pas des États canadiens avec des pouvoirs comparables à
ceux des États américains? D'autres modèles peuvent aussi être vus, comme le
modèle Allemand ou Suisse. Nous cherchons peut être un véritable fédéralisme,
avec moins de pouvoirs à Ottawa, où seules les questions nationales seraient
débattues, et plus de pouvoirs provinciaux, régionaux et municipaux.
De nouvelles voies
sont à penser et c'est ce que je me propose de faire de façon non-partisane.
Seul ou en groupe. Que le PQ, le PLQ, le PLC, le NPD ou tout autre parti ou
groupe de réflexion m'invite à assister à leurs travaux pour penser un nouvel
ensemble national ou régional, je n'y verrai aucun malaise. Je ne serai pas un
partisan, mais un citoyen qui pense à son État! Car c'est de l'association des
citoyens que naît l'État! Mon État. (4)
En conséquence, je
vous demande de retirer mon nom de la liste des membres du PQ, ce qui
n'empêchera pas les discussions franches et cordiales dans l'avenir comme dans
le passé.
***
Pour un Parlement de
l’Amérique
Michel Handfield, M.Sc. Sociologie
Après recherche, car
la mémoire oublie parfois, ce texte ne semble pas avoir été publié ailleurs que
sur le blogue politique de Societas Criticus, « Délinkan Politique », qui est devenu depuis notre page d’archives
politiques : « Criticus Politikos ».
Vendredi 3 décembre
1999
La fin de l'année 1999 est marquée par les débats et questionnements
concernant les règles référendaires au Québec et les négociations de
l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Ces événements, loin en apparence,
sont cependant significatifs d'un malaise et
montrent un besoin de réforme. D’un côté Jean Chrétien dit agir pour éviter le morcellement du
Canada et, de l’autre côté, les négociations de l’OMC semblent signifier le
morcellement du pouvoir et de la souveraineté des États existants. Ceci a le
mérite de soulever le besoin de réforme en Amérique.
On se doit de mettre sur pied un parlement Américain (au sens
continental du terme) comme il y a un parlement Européen, car la tendance qui
se dessine est celle des régionalismes et des blocs continentaux. Dans ces conditions l’Amérique ne pourra se
permettre d’être divisé encore
longtemps. Elle se devra même d'établir
des standards continentaux dans bien des domaines, tels l'environnement et les
protections sociales. Il faut aussi établir des normes minimales communes pour
protéger les citoyens de toute l’Amérique et penser de nouvelles mesures
sociales pour assurer le bon fonctionnement du système économique - car si on a
besoin de moins de gens pour produire, on a par contre besoin de consommateurs
pour faire rouler l’économie!
En même temps on ne doit pas écraser les dynamiques régionales, qui sont
un gage de créativité. Il faut donc penser
de nouvelles structures semblables à celles dont s’est doté l’Europe,
avec des responsabilités continentales, nationales et régionales. Il nous faut
réaliser que nous sommes des américains (au même titre que les français, les
italiens ou les belges sont des européens) et cesser d’identifier les seuls
états-uniens comme étant des américains. Bref il faut se réapproprier
l’Amérique pour notre bien à tous!
***
Conclusion
Maintenant que vous avez lu mes opinions passées, sont-elles encore
d’actualités selon vous? Devrais-je me
présenter à la course à la chefferie du Parti Libéral du Canada? Me
supporteriez-vous dans une telle aventure? Naturellement, je dis ça avec un
brin d’humour, car je n’ai pas les entrées nécessaires ni l’expérience de la
politique active, mais j’avoue que l’expérience politique me plairait parfois.
Imaginez, faire de l’Amérique ce qui fut fait en Europe. Faire comprendre à nos
voisins États-uniens qu’ils ne sont pas les seuls sur ce continent et que l’on
n’est ni leurs serviteurs, ni leurs faire valoir, encore moins serviles. On est
partenaire et égaux! Le rêve, quoi!
Notes :
1. Leur congrès de
fondation s’est tenu les 3, 4 et 5 février 2006 à Montréal.
2. Dans un passage
de l’action nationale concernant le livre «
Une bouteille à la mer? Le Québec et la mondialisation » de Jacques
Parizeau (VLB, 1998) on y dit qu’ « une ouverture confiante sur
l'apprentissage des langues (le débat sur le bilinguisme est dépassé: il faut
encourager l'apprentissage d'au moins trois langues) devraient permettre au
Québec de bien tirer son épingle du jeu. » (Robert Laplante , in Billet,
l’action nationale, 1.2.99 : www.action-nationale.qc.ca/billet/12.htm) De plus, j’ai aussi entendu M. Parizeau parler de l’importance du
bilinguisme à quelques occasions dans les médias électroniques ces dernières
années.
3. Lucien Bouchard
est cependant passé par l’expérience du Bloc Québécois, qu’il a contribué à
fonder, sur la scène fédérale, suite à l’échec des accords du lac Meech avant de venir sur la scène québécoise
4. A ce sujet, la
lecture ou la relecture de Rousseau, Du contrat social, est rafraîchissante. (Cette note était dans le texte original)
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Qui êtes vous pour dire que
Dieu n’a pas le sens de l’humour?
Michel Handfield
3 février 2006
« Dieu a créé
l'homme à son image » (Genèse chapitres 1 et 2), c’est donc qu’il autorise
sa représentation en tant qu’Homme, sinon il ne nous aurait certainement
pas fait à son image; sa représentation
en quelque sorte. Nous voir, c’est le voir si nous croyons que nous sommes à son
image! Simple logique.
Cependant, comme nous ne pouvons pas nous revendiquer
son égal en sagesse, on en est en quelque sorte une caricature. Là aussi,
simple logique. Mais il nous accepte quand même, comme ses enfants, dans sa
grande bonté! C’est dire que Dieu, du moins le mien, est amour, mais qu’il a
surtout le sens de l’humour. D’ailleurs, si Dieu sait tout, s’il n’avait pas le
sens de l’humour et un amour infini, il ne nous aurait jamais créés avec toutes
nos faiblesses! Que doit-il penser de voir
ses « enfants », monothéistes ou non, mais croyants, se battre ainsi entre
eux en son nom?
Si nous sommes tous
ses enfants, même les caricaturistes seront assis à sa table un jour. Alors,
qui peut dire que Dieu n’a pas le sens de l’humour et condamner un de ses
enfants à sa place, parce qu’il a fait une caricature de lui ou d’un des siens?
N’est-il pas amour, bonté et miséricorde? Si c’est le cas, je ne vois pas
pourquoi il n’aurait pas le sens de l’humour lui aussi et ne passerait pas
outre quelques dessins, le sourire en coin. Comme la plupart de ses enfants
d’ailleurs!
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DOSSIER
Une vision d’avenir pour un
quartier!
Ou le recyclage d’une carrière.
Michel Handfield, M.Sc. Sociologie
2 mars
2006
Suite à des discussions entre VSMS,
le maire de Montréal, monsieur Gérald Tremblay, et le président du comité
exécutif, monsieur Frank Zampino, ces derniers ont
convenu de l’importance de se concerter avec le milieu pour développer la
carrière Saint-Michel et ont accepté de prendre un temps d’arrêt dans le
processus en cours avec le promoteur pressenti. (1) C’est dire qu’il faut
trouver des projets structurants à la place d’un centre d’achats et d’un Wal-Mart, comme l’installation d’un
centre de recherche universitaire; un projet de développement du genre d’Angus;
ou un projet touristique et culturel pour aller dans la trame de développement
de la rue Jarry, qui compte déjà le cirque du soleil, la TOHU et la cité des
arts du cirque. Le site est trop exceptionnel – j’ai eu la chance de le voir –
pour s’en départir pour si peu. Quant on veut que Montréal devienne un centre
du savoir, on se doit de préserver un tel endroit pour l’avenir. A vue de nez, trois projets pourraient se
faire dans un tel site. S’ils ne sont pas prêt immédiatement, vaut mieux le
conserver pour l’avenir que de le brader pour quelques dollars à court
terme.
1. L’hôpital universitaire :
Comme il semble que les projets
d’hôpitaux universitaires sont sur la glace en raison d’un dépassement possible
des coûts, l’on devrait regarder attentivement l’hypothèse suivante. Si l’on
compare les coûts de démolition et d’agrandissement au centre ville (Centre
Hospitalier de l’U de M) et les coûts de décontamination d’un ancien site
ferroviaire (McGill University
Health Centre dans la cour Glen) pour le présent
et pour le futur, car l’on peut prévoir quelques agrandissements dans l’avenir,
face aux possibilités qu’offre le site Francon, qui est sur le roc, ce site
serait à considérer. De plus il offre
une certaine « continuité » urbanistique et historique avec
l’Université de Montréal, celle-ci étant aussi construite dans une ancienne
carrière, qui était à flanc de montagne sur le Mont-Royal. Plusieurs autres
arguments, très rationnels ceux là, plaident en faveur de cette idée :
1) Ce site est stratégiquement bien placé à l’angle des rues
Jarry et Pie-IX, soit dans le centre Nord de Montréal, près des transports en commun, notamment de
la future station de métro Pie IX/Jean-Talon de la ligne bleue (Université de
Montréal et gare du parc, avec correspondance pour le train de banlieue); de
Pie IX, qui est une des grandes artères Nord/Sud de Montréal et une porte vers
Laval et le Nord; et, enfin, près de Crémazie (l’autoroute Métropolitaine) au
sud du site;
2) De par sa configuration sous le niveau du sol, ce site
bénéficie d’un micro climat et est à l’abri des bruits de la rue, un plus pour
un hôpital si l’on parle en terme de tranquillité pour les patients; (2)
3) Ce serait là un projet novateur et spectaculaire de
recyclage d’un ancien site industriel (on pourrait par exemple récupérer les
sources d’eaux du site pour refroidir l’édifice et les équipements avant de les
retourner au système de pompage déjà existant). Une vitrine pour l’U de M, le
Gouvernement du Québec et la ville de Montréal qui parlent de développement
durable. Quant aux sceptiques, je vous signale que le palais de justice de
Laval est construit sur le plateau d’une ancienne carrière.
2. Le Centre d'études sur la
pauvreté et l'exclusion sociale :
La ministre de la solidarité sociale, Michelle Courchesne, a
annoncé la création d’un Centre d'études
sur la pauvreté et l'exclusion sociale (CÉPES) il y a peu de temps. Pour
l’instant ce centre n’est peut être que virtuel, regroupant différents
fonctionnaires et organismes déjà existant au sein du gouvernement. Cependant,
vu les relations possibles entre la pauvreté et les transformations du travail,
les technologies, l’éducation, la mondialisation, la criminalité et le
terrorisme dans ses effets et ses causes, un tel centre d’étude pourrait se
transformer dans un avenir plus ou moins rapproché en quelque chose de beaucoup
plus substantiel. Il pourrait se rattacher à des organismes internationaux à
plus ou moins long terme, car les problèmes de pauvretés ont des causes et des
conséquences locales, mais aussi mondiales. S’il est un domaine où l’on peut
dire « penser globalement, agir localement », c’en est un! Le CÉPES pourrait alors prendre la forme d’un
campus multidisciplinaire dans un avenir rapproché.
Ce n’est pas un rêve ou une fantaisie de l’esprit, mais un
besoin; car comprendre la pauvreté c’est du sérieux. Cela implique d’étudier le
contexte sociopolitique autour de la pauvreté, dont les pratiques économiques,
et non seulement les comportements individuels, car la pauvreté est multiple et
complexe. On peut être monétairement pauvre et culturellement riche tout comme
ce peut être l’inverse! Quel est l’apport des pauvres à l’enrichissement
collectif par exemple? Qui se pose la question? Gauguin était pauvre, mais ses
toiles valent des millions aujourd’hui, car le travail créatif est
difficilement monnayable, contrairement au travail d’un commis de bureau ou
d’un livreur. Il a donc créé de la valeur, de la richesse, pour d’autres dans
son dénuement! Des formes de revenus alternatives sont elles possibles pour les
créateurs? La fiscalité est-elle appropriée à la mondialisation et à
l’automatisation du travail que nous connaissons? Voilà des questions
importantes.
Qui parle de pauvreté parle aussi d’exclusion, de
mondialisation et de criminalité. Bref la pauvreté comme objet d’étude est
beaucoup plus vaste que le pauvre lui-même! C’est une étude des antichambres du
pouvoir et de l’économie que cela implique. Il y aurait de quoi placer
plusieurs universitaires ensemble (sociologie, économie, psychologie, médecine
sociale, histoire, travail social, etc.) avec des représentants de divers ONG,
de syndicats, de services publics, de ministères et, finalement, de citoyens
autour de cette problématique. Un tel centre de recherche mériterait
l’équivalent d’un campus universitaire, servant à la recherche et
l’enseignement, ouvert à
l’international.
Encore là le site de la carrière Francon serait approprié.
Il serait même justifié par l’historique du quartier St-Michel qui a vu arriver
de nombreuses vagues d’immigrants depuis l’après guerre (les années 40) et a
servi à leur intégration avant même que ce mot ne soit à la mode. Nos gens et
nos carrières ont bâtit le Québec moderne, car le ciment qui le tient vient de
chez Miron et de chez Francon! Les organismes du quartier et de
l’arrondissement prouvent que nous avons développé une expertise en ce domaine.
On nous a qualifiés de quartier pauvre pour ces raisons alors que nous sommes
un quartier de socialisation et d’intégration, car si chacune
de ces vagues nous a laissé des citoyens d’autres origines, plusieurs d’entre
eux, une fois bien intégrés, sont allés vivres ailleurs; que ce soit à
Montréal, au Québec, au Canada et même aux États-Unis. Nous avons fait la
« job » et nous continuons à la faire.
Si le Centre d'études sur la pauvreté et
l'exclusion sociale doit prendre
la forme d’un institut de recherche avec une structure physique propre,
St-Michel devrait être tout désigné pour l’accueillir. Il y aurait même assez
de place dans l’ex carrière Francon pour l’accueillir avec l’hôpital
universitaire et leur mission ne seraient pas incompatible, mais
complémentaire. C’est pour ces raisons qu’il faut conserver ce site et ne pas
le brader pour quelques mirages à court terme. St-Michel et ce site méritent
mieux qu’un centre commercial au nom de la mémoire, car notre centre ville,
notre métro, notre pont tunnel viennent tous de nos carrières! C’est nous qui
avons respiré la poussière du développement de Montréal et du Québec que l’on a
aujourd’hui.
3. Le Centre
récréotouristique :
Enfin, il y a le projet du centre récréotouristique déjà sur
la table dans le quartier qui serait un moyen d’utiliser le site sans que la
ville n’en perde la propriété, par un partenariat avec l’organisme promoteur et
le privé au besoin, dans un PPP (3), sous le chapeau de l’organisme promoteur
bien entendu. Ce serait une façon de préserver ce site en l’utilisant dans un cadre de développement
harmonieux pour le quartier et la ville en même temps.
Montréal a besoin d’argent frais et le tourisme en amène. Il
n’y a par contre aucune place pour le caravaning à Montréal alors que nous
avons des attraits pour attirer ces touristes, que ce soit nos nombreuses
festivités estivales, les congrès, le caractère européen de notre ville, et les
sites touristiques connus. Vu la grandeur du site il serait possible d’en
dédier une partie en permanence au Centre de Camping et Plein Air St-Michel et
d’en réserver une autre pour accueillir l’hôpital universitaire, le Centre
d'études sur la pauvreté et l'exclusion sociale, ou tout autre
développement dans le domaine du savoir. Cette partie du site, réservé pour
l’avenir, pourrait par contre être utilisée par le Centre de Camping et Plein
Air St-Michel en attendant la réalisation de ces projets.
Conclusion :
Il est temps d’avoir des projets qui font rêver St-Michel;
une façon de voir le site contribuer à notre enrichissement collectif plutôt
que de le voir s’élever en monument à l’appauvrissement d’un milieu, car la
culture et le savoir sont des richesses qui y font
défaut quand l’on regarde nos taux d’inactivité, de scolarité et de décrochage
scolaire. Il nous faut des modèles positifs pour nos jeunes, pas des emplois de
facilité au salaire minimum qui incitent davantage au décrochage qu’aux études.
C’est une question d’avenir. Quoi de mieux qu’un centre de recherche
universitaire pour atteindre cet objectif, surtout lorsqu’on vise d’être une
capitale du savoir! Un tel modèle ne pourrait qu’être positif. Pas un Wal-Mart
ou un centre d’achat, qui sont justement des lieux de flânage pour décrocheurs
en devenir.
Notes :
1. Cette
rencontre a eu lieue à l’Hôtel de Ville, le 27 février 2006 tel que nous
l’apprend le COMMUNIQUÉ de VSMS du 28!
2. Et si les chutes à neige plus à l’Est peuvent être source
de bruits lors des périodes de déneigements, il y 4 ou 5 tempêtes par année à
Montréal, ce qui fait beaucoup moins de bruits qu’au centre ville de Montréal,
entre des voies ferrées ou des bretelles d’autoroutes.
3.
« Partenariat Public-Privé » mis à la mode par le gouvernement
Charest. Voir le site de Partenariats public-privé Québec : www.ppp.gouv.qc.ca/index.asp
Référence :
«Le
gouvernement du Québec a mis en place un Centre d'études sur la pauvreté et
l'exclusion sociale indépendant et rigoureux» - La ministre Michelle
Courchesne : http://www.mrci.gouv.qc.ca/52_2.asp?pid=citoyens/fr/222
---
(L’affaire Wal-Mart à Saint-Michel)
Michel Handfield
14 février 2006
Depuis
des années des organismes travaillent pour que l’ex-carrière Francon ne soit
pas transformée en autre chose qu’un projet structurant pour le milieu. Après des
études de faisabilités, l’idée qui a surgit fut celle d’un centre de caravaning
l’été – une façon d’entrer de l’argent frais dans le quartier et à Montréal par
le tourisme – et un espace récréotouristique pour les citoyens du quartier et
de la ville en hiver. Déjà que l’autre carrière – Miron – a servi de site
d’enfouissement des déchets! On ne voulait pas voir se répéter cette expérience
malheureuse, avec tout ce que cela
comporte de désagrément en milieu fortement urbanisé et peuplé.
On
a toujours parlé d’un projet structurant pour le milieu. Pensons aux shops
Angus par exemple (www.sda-angus.com). Mais que proposent nos conseillers municipaux, qui furent avec Vision
Montréal (www.visionmtl.com) avant de migrer vers
l’Union des citoyens et des citoyennes de l’île de Montréal (www.tremblayalamairie.com) pour certains
d’entre eux: un centre d’achat avec un Wal-Mart en prime! Et cela se tramait
bien avant la dernière élection puisque j’ai assisté à une conférence de presse
sur le sujet le 2 novembre dernier (2005) dans le quartier. (1)
Quelle vision pour
des ex-visions Montréal? Quelle union avec le milieu pour des transfuges à
l’Union! Frank Venneri (François-Perrault), l’ancien
Maire d’arrondissement Paolo Tamburello, cependant
défait à la dernière élection, la nouvelle conseillère du quartier, Soraya
Martinez (Saint-Michel), et le conseiller du district voisin, Sylvain Lachance
(Villeray) connaissaient les revendications du milieu depuis longtemps, car ces
revendications sont là depuis des années. Déjà en 1998, j’avais écris un texte
sur le sujet, qui est paru dans Le Devoir (vous le trouverez en annexe plus
bas), et la ville collaborait avec le projet de Camping Caravaning au moment de
nos études de faisabilité. Quant à Soraya, même si elle est une nouvelle
conseillère, elle fut impliquée dans les organismes porteurs de ce projet.
C’est même autour de ces organismes que je l’ai connu, ce que je trouve
décevant, mais par surprenant. N’ai-je pas écrit, le 7 octobre 2005, ce qui
suit :
« Du coté des conseillers, c’est fort souvent
des « yes man »
interchangeables. Le chef dit blanc, ils votent blanc. Le parti dit noir, ils
votent noir! Bref ce sont des pions qui nous transmettent davantage les
décisions du Maire, que des gens qui transmettent nos demandes à la
Mairie! » (Michel Handfield,
Montréal 2005!) (1)
Voilà la preuve
encore une fois. Je crois qu’il faut en finir avec les partis politiques
porteurs d’une vision unique en politique municipale et revenir à des
conseillers de district indépendants. Mais le monde aime mieux les partis!
Allez comprendre pourquoi. Je le sais, car je me suis présenté comme indépendant
dans mon quartier (François-Perrault) en 1998 et cela ne m’a pas donné 300
votes. J’ai par contre eu le plaisir de pouvoir dire ce que je croyais, parler
de ce que les autres ne parlaient pas, comme de l’impact de la mondialisation
sur notre milieu. (2) On le voit maintenant!
Mais pour en revenir
au terrain de l’ex-carrière Francon, ce n’est pas un centre d’achat qu’il faut
(cela peut même tuer les deux centres d’achats déjà existant sur le boulevard
Pie-IX tout à côté), mais un projet structurant. Pensons au modèle Angus par
exemple. J’ai même proposé, en décembre 2004, dans la page éditoriale de
Societas Criticus, d’y faire le nouveau CHUM à défaut du centre de caravaning,
mais pas un centre d’achat. (1) Mais même si je préfère le centre de caravaning
à n’importe quel centre d’achat, ça ne veut pas dire que d’autres projets ne
sont pas réalisables. Mais il faut qu’ils soient faits en UNION avec les
VISIONS du milieu, mais surtout pas en secret! Citoyens réveillons-nous, ça
presse, car j’ai l’impression qu’on s’en fait passer des «p’tites vite »
par nos élus! Au fait, les voit-on aux tables de concertation une fois élus?
Notes :
1. Les 3 textes que j’ai écrit et dont je parle
ici sont :
« L’ex-carrière Francon. Frilosité politique
face à un projet novateur : le cas de Camping Montréal », Societas
Criticus/Dossiers, Vol. 7, no. 4.
« Un site novateur pour le CHUM! » Societas Criticus/Éditos,
Vol. 6 no. 3.
« Montréal 2005! », Societas
Criticus/ Editos , Vol. 7, no 4;
Ils sont actuellement accessibles sur notre page
Criticus Politikos, mais ils sont aussi accessibles sur l’espace dédié aux archives de
Societas Criticus par Bibliothèque et Archives Canada en choisissant les
volumes et numéro correspondant (Vol. 6. no. 3 et Vol. 7 no.
4). Le lien est :
http://epe.lac-bac.gc.ca/003/008/099/003008-disclaimer.html?orig=/100/201/300/societas_criticus/
2. C’est même de là, car j’avais fait un site
web « délinkanpolitik » pour ma campagne
électorale, qu’a germé l’idée de continuer à écrire sur ces sujets via
l’Internet. L’année suivante, en 1999, j’ai décidé de faire Societas Criticus
avec Gaétan Chênevert, car nous avions de longues
discussions téléphoniques sur les sujets sociopolitiques qui parsemaient
l’actualité. Et comme ces discussions
alimentaient mon écriture, Gaétan aimant lire et discuter, moi lire et écrire,
cette alliance allait de soi pour fonder Societas Criticus. Voilà vous savez
tout de nos débuts.
Annexes
- I -
Dépotoir ou camping?”
Paru dans Le
Devoir, 14 août 1998, A 10
Montréal, le 6 août 1998
Me déplaçant à
bicyclette, aujourd’hui j’ai eu à passer par la piste du parc Maisonneuve.
Malheureusement, le parc est fermé aux citoyens pour deux semaines ; dixit le
“jam” des scouts. Ceci m’amène à faire deux remarques.
D’abord, pourquoi ne
pas partager les lieux avec les citoyens, surtout en période de vacance. Bien
des montréalais n’ont que les parcs pour “espace vert” durant leurs vacances.
D’ailleurs une jeune mère de famille, qui venait faire du patin à roues
alignées avec ses deux enfants, était bien déçue. C’était une de leurs sorties
des vacances !
Ensuite, cela
indique que Montréal manque d’infrastructures pour accueillir les campeurs -
scouts ou autres. Pourtant, le PARI St-Michel a un projet de transformer
l’ex-carrière Francon (qui n’a pas reçu de déchet encore) en terrain de
camping. Ce serait un atout pour Montréal, car on manque d’espaces de camping
pour accueillir les touristes et les grands groupes comme les Scouts, les Lions
ou autres qui viennent à Montréal. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que
le parc Maisonneuve est pris comme terrain d’accueil au détriment des citoyens.
Mais la ville est lente à appuyer notre projet. Un tel événement en souligne
cependant toute la pertinence.
Certains sont
peut-être sceptiques face à la transformation d’une carrière en terrain de
camping, pourtant cela offre un site exceptionnel, qui n’est pas à la vue, avec
un panorama rocheux et faunique particulier. Certaines carrières désaffectées
ont d’ailleurs été transformées en parc ou en jardin botanique, comme Butch
Garden. Pourquoi pas un camping à Montréal ? On veut promouvoir l’écologie, le
recyclage et le tourisme. Ce serait une bien meilleure vocation pour une
carrière en milieu urbain et densément peuplé qu’un centre d’enfouissement des
déchets (une “dump” quoi !) comme c’est le cas de la carrière Miron ! A
St-Michel on sait quoi faire de notre carrière, et on n’attend que l’appui de
la ville.
J’invite les citoyens à nous appuyer dans nos
démarches pour le bien de toute la communauté montréalaise.
Michel Handfield, M.Sc.
Secrétaire du CA
PARI St-Michel
***
- II -
COMMUNIQUÉ Pour diffusion immédiate
Le développement de la carrière Saint-Michel sans concertation c’est
NON!
Saint-Michel, le 14 février 2006
C’est aujourd’hui au
cœur de la carrière de Saint-Michel que les représentants de la concertation
locale, Vivre Saint-Michel en santé (VSMS), ont déclaré qu’ils étaient
favorables au développement de cet énorme terrain vacant, mais qu’il devra se
faire en concertation et en collaboration avec la population locale et les
organismes du milieu.
Rappelons que la
population quartier Saint-Michel a eu confirmation par le biais des médias que
la compagnie Wal-Mart avait l’intention d’acheter la carrière Saint-Michel et
de s’y installer. Malheureusement, ce projet de la célèbre multinationale se développe
sans que la population de Saint-Michel ne soit consultée. Comme le mentionnait
le président du conseil d’administration de VSMS, monsieur Claude Bricault, « Un projet de cet envergure doit se faire en
concertation avec les michelois et les micheloises et
doit se faire en harmonie avec la revitalisation urbaine et sociale qui est en
cours de réalisation depuis deux ans dans le quartier. »
« Plusieurs
partenaires du milieu et extérieurs au quartier tel Centraide
du Grand Montréal, la Fondation McConnell, la Fondation du Grand Montréal
appuient la démarche de revitalisation. Même la Ville centre, partenaire
important de la démarche de revitalisation, par la bouche du maire de Montréal,
monsieur Gérald Tremblay, est venu encourager et féliciter les efforts de
revitalisation du quartier lors d’un grand Rendez-vous de quartier tenu le 7
septembre dernier, d’où notre étonnement face à l’attitude de l’administration
Tremblay dans ce dossier. » soulignait monsieur Pierre
Durocher, chargé de projet pour le Chantier de revitalisation urbaine et
sociale de VSMS.
Le coordonnateur de
VSMS, monsieur Yves Lévesque a mentionné «
La concertation locale sera contre tout projet qui n’aura pas fait
l’objet d’une information ou d’une consultation au préalable. Nous voulons être
informés du contenu des projets et avoir l’opportunité de nous prononcer sur
son implantation dans le quartier. »
La carrière
Saint-Michel occupe 20% du territoire du quartier et représente le dernier site
d’envergure à développer dans cette localité. L’enjeu est énorme pour le
développement du quartier et aura des impacts importants sur la concrétisation
du plan de revitalisation de VSMS. Ce dernier prévoit notamment le
développement d’une artère commerciale sur la rue Jarry qui jouerait le même
rôle que celui de la rue Masson pour le quartier Rosemont ou de la rue Fleury
pour le quartier Ahuntsic. Le développement de la
carrière Saint-Michel doit se faire en tenant compte du projet de la rue Jarry
et ne doit pas le contrecarrer.
Étant donné l’importance
de l’enjeu et l’état d’avancement des négociations avec Wal-Mart, VSMS a
demandé une rencontre avec le maire de Montréal. Jusqu’à maintenant les gens du
Cabinet du maire de Montréal nous ont informés que ce dossier était du ressort
de monsieur Zampino qui n’a toujours pas, lui non
plus, répondu à nos demandes de rencontre.
VSMS tiendra une
assemblée de quartier spéciale pour informer les citoyens et pour discuter avec
eux des actions à entreprendre en lien avec le dossier de la carrière Saint-Michel.
Cette assemblée aura lieu le lundi 20 février à 19h, à la Maison du Citoyen
située au 7501, François-Perrault, Montréal.
Vivre Saint-Michel
en santé est un mouvement de concertation intersectorielle qui réunit des
citoyens, des organismes, institutions et gens d’affaires du quartier
Saint-Michel afin de définir et réaliser des priorités d’action visant
l’amélioration de la qualité de vie du quartier et le développement social et
économique de sa population.
---
Suivi
Développement de la carrière Saint-Michel :
La Ville de Montréal consultera le milieu
COMMUNIQUÉ, Saint-Michel, le 28 février 2006
Les représentants de
Vivre Saint-Michel en santé (VSMS) ont rencontré à l’Hôtel de Ville, hier
après-midi, le maire de Montréal, monsieur Gérald Tremblay, et le président du
comité exécutif, monsieur Frank Zampino, au sujet du
développement de la carrière Saint-Michel. Le maire de Montréal et monsieur Zampino ont fait preuve d’ouverture face aux préoccupations
énoncées par les représentants du quartier Saint-Michel et l’objectif de
rétablir les canaux de communication entre la ville centre et la concertation
locale a été atteint.
Pendant les
discussions, le maire et le président du comité exécutif ont convenu de
l’importance de se concerter avec le milieu pour développer la carrière
Saint-Michel et ont accepté de prendre un temps d’arrêt dans le processus en
cours avec le promoteur pressenti. Monsieur Zampino
s’est d’ailleurs engagé à mandater ses services afin qu’ils proposent un
processus de consultation, avant la signature d’une entente de principe avec le
promoteur, qui permettra à la concertation locale et à l’arrondissement d’être
partie prenante de l’établissement de critères de développement de cet énorme
terrain
Les représentants de
VSMS ont accepté de participer à ce processus de consultation qui leur
permettra de s’assurer que les orientations du chantier de revitalisation du
quartier soient prises en compte dans le développement de la carrière
Saint-Michel.
Vivre Saint-Michel
en santé est satisfait que le climat de confiance soit rétabli et souhaite
continuer de travailler en concertation avec les représentants de la Ville de
Montréal et de l’Arrondissement Villeray/Saint-Michel/Parc-Extension dans
l’intérêt de la population du quartier Saint-Michel.
Vivre Saint-Michel
en santé est un mouvement de concertation intersectorielle qui réunit des
citoyens, des organismes, institutions et gens d’affaires du quartier
Saint-Michel afin de définir et réaliser des priorités d’action visant
l’amélioration de la qualité de vie du quartier et le développement social et
économique de sa population.
***
Les citoyens de Saint-Michel appuient la démarche de
VSMS!
COMMUNIQUÉ, Saint-Michel, le 21 février 2006
C’est hier soir,
dans le cadre d’une assemblée de quartier spéciale, que la table de
concertation du quartier Saint-Michel Vivre Saint-Michel en santé présentait
aux citoyens et organismes du quartier la position qu’elle entend déposer au
maire Tremblay. Une centaine de participants ont unanimement appuyé la démarche
proposée par VSMS.
Plusieurs citoyens
sont inquiets de la venue du géant américain dans le quartier et demandent à
l’administration municipale que le développement de cette importante parcelle
de terrain se fasse dans l’intérêt de la population locale.
Rappelons que depuis
une semaine, le quartier Saint-Michel est en attente d’une réponse de la Ville
de Montréal concernant le développement de la carrière Saint-Michel et la venue
possible d’un Wal-Mart sur ce site. Cependant, une avancée s’est présentée
puisque Vivre Saint-Michel en santé a été convié à une rencontre qui aura lieu
le lundi 27 février avec le maire de Montréal et le président du comité
exécutif pour discuter de ce dossier.
Les représentants de
VSMS demanderont donc au Maire Tremblay et à monsieur Zampino
que le processus issu de l’appel de propositions du 12 décembre 2005 soit
interrompu immédiatement et qu’un comité mixte composé de représentants de la
Ville de Montréal, de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc Extension et
de la concertation locale, avec l’aide d’experts internationaux, soit formé
pour définir une vision concertée et partagée du développement de la carrière
Saint-Michel qui s’inscrive dans la vision de développement de la rue Jarry et
qui tiendra compte à la fois des besoins locaux et des besoins de la Ville
centre.
Vivre Saint-Michel
en Santé est soucieux que le développement de la Carrière Saint-Michel se fasse
en concertation et en consultation avec le milieu et s’opposera à tout projet
qui se fera en marge du chantier de revitalisation urbaine et sociale entrepris
dans le quartier et qui ne servira pas à améliorer les conditions de vie de la
communauté locale.
Vivre Saint-Michel
en santé est un mouvement de concertation intersectorielle qui réunit des
citoyens, des organismes, institutions et gens d’affaires du quartier
Saint-Michel afin de définir et réaliser des priorités d’action visant
l’amélioration de la qualité de vie du quartier et le développement social et
économique de sa population.
---
Le maire Tremblay appuie-t-il une démarche immorale!
COMMUNIQUÉ, Saint-Michel, le 23 février 2006
Vivre Saint-Michel
en santé a appris avec étonnement ce matin, dans un article d’Éric Clément
journaliste à La Presse, que le maire Tremblay ne souhaitait pas pour l’instant
relancer un appel d’offres pour susciter d’autres projets récréotouristiques
pour la carrière Saint-Michel. Toutefois, même si l’appel d’offres public lancé
en décembre est légal, la façon de faire, se veut quant à elle, totalement
immorale.
Considérant que le
promoteur First Pro prépare ce projet depuis 18 mois et qu’il a déjà dépensé
plus de 300 000 $ en étude de faisabilité et considérant que l’appel d’offres
public lancé le 12 décembre et dont la date limite de dépôt des projets s’est
terminée le 21 décembre dernier, il était dans les circonstances impossible
pour d’autres promoteurs intéressants de préparer un projet d’envergure dans un
délai aussi court alors qu’il aura fallu un an et demi pour le promoteur
actuel.
Dans son entrevue au
journal La Presse, le maire Tremblay mentionne qu’il désire rassurer les
citoyens du quartier de Saint-Michel sur la teneur du projet et le leur
présenter. Cependant, les gens de Saint-Michel ont été très clairs lundi soir,
pas de projets sans consultation et sans vision concertée et partagée.
Vivre Saint-Michel
en Santé répète et maintien qu’il est soucieux que le développement de la
Carrière Saint-Michel se fasse en concertation et en consultation avec le
milieu et s’opposera à tout projet qui se fera en marge du chantier de
revitalisation urbaine et sociale entrepris dans le quartier et qui ne servira
pas à améliorer les conditions de vie de la communauté locale.
Le développement de
la rue Jarry en cœur commercial, qui fait partie du plan de revitalisation
triennal appuyé par le maire Tremblay, est un projet important pour le quartier
et VSMS ne veut pas que ce dernier soit menacé par l’implantation de grandes
surfaces qui mettrait en danger la revitalisation locale.
Il est important et
nécessaire pour la communauté locale et VSMS de tisser des liens plus étroits
avec l’administration Tremblay/Zampino. Nous devons
déterminer collectivement et de façon concertée une vision commune du
développement de cet important terrain afin qu’il réponde aux intérêts de tous
en lieu et place de céder 20 % du territoire michelois,
pour et seulement pour, les intérêts de First Pro, bras immobilier de Wal-Mart.
C’est d’ailleurs cette position qui sera défendue lors de la rencontre entre
les représentants de Vivre Saint-Michel en santé et le maire Tremblay et le
président du comité exécutif, Frank Zampino, le lundi
27 février prochain.
Vivre Saint-Michel
en santé est un mouvement de concertation intersectorielle qui réunit des
citoyens, des organismes, institutions et gens d’affaires du quartier
Saint-Michel afin de définir et réaliser des priorités d’action visant
l’amélioration de la qualité de vie du quartier et le développement social et
économique de sa population.
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Commentaires livresques : Sous la
jaquette!
Juhel,
Jean-Claude, 2004, Aider les enfants en difficulté
d'apprentissage, Québec : Coédition :
Chronique sociale / Les Presses de l'université Laval. 4e tirage, www.ulaval.ca/pul
Commentaires d’Audrée Anne Dupont (21 février 2006)
Ce livre aborde la
problématique des difficultés d’apprentissage dans un langage clair et
vulgarisé. De plus, le lecteur peut se
référer au glossaire à la fin du livre pour les termes plus complexes. A toutes
les pages, il y a des mots en caractères gras, auxquels correspond, en bordure
de page, un encadré explicatif.
Chaque chapitre donne des exemples
concrets sur le sujet qu’il aborde. En
effet, il y a des moyens d’intervention pour chacune des difficultés
d’apprentissage abordées dans ce livre (la dyslexie, l’hyperactivité,
l’handicap auditif et l’handicap visuel).
Ces moyens sont précieux pour les gens interviennent avec des enfants
ayant des difficultés d’apprentissages.
J’ai
particulièrement apprécié le chapitre sur l’hyperactivité qui est un des
problèmes les plus présents dans les classes régulières. J’ai noté que l’auteur
insistait sur l’importance de l’élaboration d’un plan d’intervention personnalisé pour les élèves en
difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Il y a même un exemple de plan
d’intervention vierge aux pages 130 à 134.
Ce plan est essentiel pour personnaliser les services, assurer un suivi
et répartir les ressources et les responsabilités. Il est donc important pour
le personnel de l’école, mais aussi pour les parents.
Ce livre est un
excellent outil de références pour comprendre les principales difficultés
d’apprentissage. Si vous voulez
approfondir une des difficultés présentées dans ce livre, vous pouvez consulter
la bibliographie à chacun des chapitres de ce livre.
Arrière de couverture :
Cet ouvrage de Jean-Charles Juhel
est un outil pratique qui a été élaboré tout particulièrement à l'intention des
parents, des intervenants et des pédagogues qui sont en contact, de près ou de
loin, avec un ou plusieurs enfants en difficulté d'apprentissage. Il offre la
possibilité de mieux connaître ces jeunes, de comprendre leurs attitudes et
leurs réactions et, par le fait même, d'être en mesure d'intervenir
efficacement auprès d'eux.
Aider les enfants en difficulté d'apprentissage
est divisé en six chapitres.
Le chapitre 1 aborde les théories de
l'apprentissage et présente les éléments essentiels de ce processus.
Le chapitre 2 traite des causes, des
manifestations et des façons d'intervenir auprès des jeunes en difficulté
d'apprentissage.
Le chapitre 3 est axé sur les problèmes de
lecture, d'orthographe et de dyslexie.
Le chapitre 4 décrit les causes de
l'hyperactivité, les caractéristiques de l'enfant hyperactif et les moyens
d'intervention.
Les chapitres 5 et 6 concernent les enfants et
les adolescents qui ont un handicap sensoriel (visuel ou auditif); on y propose
des attitudes à adopter à leur endroit.
Jean-Charles Juhel
détient une maîtrise en psychopédagogie, un certificat en psychomotricité et un
certificat en andragogie. Il compte trente années d'expérience dans le domaine
de l'éducation et de la rééducation. Il a animé de nombreux ateliers auprès
d'éducateurs, d'enseignants en formation ainsi que de parents. Il est
actuellement responsable du Service aux élèves handicapés du Cégep de
Sainte-Foy (Québec).
©Tous droits réservés aux Presses de
l'Université Laval
###
Reçu le 21 février
2006 : Robbins, Alexandra, 2005, Skull and Bones, Paris: Max Milo/Essais-Documents : http://www.maxmilo.com
Sortie : 19 janvier 2006
Pages : 256
ISBN : 2-914388-78-0
« Lors de ma
dernière année d'étude (à l'université de Yale), j'ai rejoint la société
secrète Skull and Bones,
une société tellement secrète que je ne peux en dire plus. » Georges Bush.
Résumé :
---
Reçu le 14 février 2006 : MESSADIE GERALD, 2005, Saint-Germain, L’homme qui ne voulait pas mourir (Tome I, Le masque venu de nulle part, et
Tome II, Les puissances de l’invisible) Éditeur: ARCHIPEL, ISBN:
2841877302 : www.editionsarchipel.com/
Peu de personnages historiques ont autant échauffé les
imaginations que le comte de Saint-Germain. Umberto
Eco s'en est lui-même inspiré pour écrire Le Pendule de Foucault
. Qui donc était cet énigmatique initié, enveloppé dans son manteau de
courtisan, occupé d'occultisme et d'affaires d'État, sans que l'on sache précisément
lesquelles ? On lui attribue la paternité d'un ouvrage kabbalistique et
alchimique, la Très Sainte Trinosophie, mais
peut-être est-il dû à son disciple, Cagliostro. Quel était donc le secret de Saint-Germain pour paraître trente ans lorsqu'il devait en
avoir le double ? Possédait-il vraiment un élixir d'immortalité ?
Gerald Messadié lève le
voile sur un personnage semi-légendaire. Il décrit l'origine criminelle de son
extraordinaire fortune, raconte sa jeunesse tragique, révèle le véritable objet
de ses voyages incessants en Europe pendant la guerre contre l'Angleterre. Mais
si le masque tombe, on n'en découvre pas moins un homme hors du commun, premier
découvreur du radium, occultiste génial, homme de confiance et conseiller
secret du roi Louis XV et de Curtis, le conquérant des Indes. Un roman
historique fondé sur des documents méconnus, et qui montrent bien mieux qu'un
charlatan : un aventurier de haut vol.
***
Il fut banquier, armateur, grand-maître franc-maçon,
découvreur du radium, agent secret de Louis XV... Gerald Messadié
poursuit la narration de la vie du Comte de Saint-Germain
(1707-1784), le plus fascinant et le plus méconnu des grands personnages du
XVIIIe siècle.
En 1760, le comte de Saint-Germain
a cinquante ans passés. Or, les témoins rapportent avoir vu un homme 'gé de
trente ans... Possède-t-il donc un élixir de jouvence ? Quels sont ses vrais
pouvoirs ?
L'un des frères Orloff,
serviteurs inconditionnels de l'impératrice Catherine II de Russie, la «
Sémiramis du Nord » comme l'appelait Diderot, vient remettre solennellement au
comte de Saint-Germain un diplôme d'amiral de la
marine russe et le manteau d'apparat qui accompagne le titre. L'accolade qu'il
lui donne témoigne des liens de Saint-Germain avec
l'amant de la Grande Catherine. La même année, un témoin rapporte que Saint-Germain a joué un « rôle essentiel » dans la
révolution russe...
La révolution ? Oui, celle entraînée par l'assassinat
du tsar Pierre III en 1762 par... les frères Orloff,
à l'instigation de son épouse Catherine. D'où vient que l'on retrouve encore, à
cette période charnière de l'Histoire, Saint-Germain,
que chacun croit plus occupé de sciences occultes et d'alchimie que de complots
politiques ?
---
Reçu le 13 février 2006 : Fleischhauer, Wolfram, 2005, La ligne
pourpre (Roman historique),
Paris : J C Lattès,
Arrière de couverture
C’est un portrait que nous connaissons tous : deux femmes dans une baignoire,
l’une pinçant le bout de sein de l’autre, laquelle tient une bague entre le
pouce et l’index. Ce tableau, le narrateur de La ligne pourpre, jeune
universitaire un peu désabusé, l’a vu lui aussi au Louvre où il est exposé.
Mais voilà qu’un mystérieux manuscrit découvert par un vieil ami dévoile son
incroyable mystère : le tableau donnerait une explication à la mort, quelques
jours avant son mariage avec le roi, de Gabrielle d’Estrées, maîtresse d’Henri
IV.
Quel est le lien entre cette œuvre et le décès ? D’où proviennent les
différentes versions de cette toile où la belle Gabrielle pose dans une posture
totalement énigmatique ? Est-elle morte empoisonnée
par le grand duc Ferdinand ? Pourquoi les dépêches diplomatiques entre Paris et
Florence s’interrompent-elles mystérieusement quelques jours avant le décès ?
Quelle explication donner à sa mort et aux mystères qui l’entourent ?
Dans ce roman où il manie les documents historiques avec une ironie magistrale
et un sens du suspens affirmé, W. Fleischhauer
emporte son lecteur dans un univers sombre et brutal, à la suite d’un peintre,
le jeune Vignac, qui a juré de faire carrière à la
cour et que son ambition va mener à sa perte. Dans la France d’Henri IV, encore
agitée par les soubresauts de la guerre de religion et les manœuvres politiques
des grandes puissances européennes, un artiste découvre que quelques coups de
pinceaux peuvent suffire à vous entraîner dans les stratagèmes les plus
machiavéliques de la grande politique.
Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni
Code ISBN : 2709626500 / Hachette : 4535845 / EAN : 9782709626507
Prix Public : 22,00 € Format : 230 mm x 150 mm, 450 pages
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Cinéma/Spectacles/Arts/Musiques
Du 2 au 12 mars à Montréal
Mardi, 14 février
2006
Ce matin j’ai
assisté au lancement du 10e Festivalíssimo.
De l’ensemble de ce qui a été dit, je retiens que les espagnols sont latins
comme nous et que l’on peut se retrouver dans leur cinéma. « Il est [donc]
essentiel de découvrir cet autre cinéma » comme l’a dit Claude Chamberlan.
Passion et convivialité y seront au rendez-vous comme l’a par la suite dit
André Melançon, par vidéo interposée.
Michel Handfield
pour Societas Criticus/D.I.
Le communiqué de presse :
Montréal, le mardi 14
février 2006 – Événement unique dans le paysage culturel
montréalais, Festivalissimo, le plus important
festival culturel ibéro-latinoaméricain au Canada,
fête ses 10 ans du 2 au 12 mars prochain sous la Présidence d’honneur du
réalisateur André Melançon, secondé par le
co-président d’honneur Claude Chamberlan. Films, spectacles et expositions sont
au programme… un programme fait sur mesure pour vous entraîner dans un voyage
sans frontière où plaisir et découverte seront à chaque étape. Un moyen idéal
de se réchauffer avant l’arrivée du printemps… alors n’hésitez plus : venez
fêter avec nous ce 10e Festivalissimo
endiablé!
Cinéma
Avec plus de 60 films présentés cette année, Festivalissimo a
enrichi sa programmation cinématographique et créé de nouvelles sections.
Ainsi, le Festival proposera les meilleures productions d’Amérique Latine,
d’Espagne et du Portugal réparties dans les sections sélection officielle,
documentaires, courts métrages, classiques, matinée et latinos del norte (oeuvres
canadiennes). La programmation de cette 10e édition laisse toute la
place à ce cinéma osé, innovateur et contestataire de plus en plus remarqué à
travers le monde.
Comme
toujours, la Sélection Officielle présente
le meilleur et le plus récent cinéma ibéro-latino-américain, dont le très
attendu Batalla en el Cielo,
dernier film au parfum de scandale du réalisateur mexicain Carlos Reygadas, présenté en compétition
au dernier Festival de Cannes qui sera sans aucun doute l’un des moments forts
de ce 10e anniversaire.
Également en sélection, le gagnant du Goya 2006 pour le meilleur film étranger
Iluminados por el fuego de l’argentin Tristan Bauer, présent pour l’occasion. Le film sera d’ailleurs
présenté en ouverture du Festival le jeudi 2 mars à la Grande Bibliothèque du
Québec; Casa de Areia du réalisateur
brésilien Andrucha Waddington qui vient de remporter le
Prix Alfred P. Sloan au Festival de Sundance; ou
encore Cronicas, co-production
Mexique/Équateur, du réalisateur Sébastian
Cordero.
La
sélection officielle comporte 17 films en compétition pour El Sol du meilleur
film, du meilleur acteur, de la meilleure actrice et le prix « Jacques
Cartier » du public.
Cette
année, après avoir braqué les projecteurs sur le cinéma brésilien l’an dernier,
Festivalissimo consacre une section intitulée Regard
Argentin aux films qui ont marqué le début du Nouveau Cinéma Argentin avec
notamment l’étonnant Pizza, birra, faso de Bruno
Stagnaro et Adriàn Caetano en première à
Montréal. Daniel Rosenfeld sera à Montréal pour présenter son film La quimera de los héroes.
L’Argentine
est aussi le pays à l’honneur de la Section Documentaire avec 7 films
parmi les 16 présentés dont : La 40 de Pepe Tobal, où la route, au pied de la
Cordillère des Andes joue un rôle principal pour les oubliés de ce coin maginifique ou Trelew de la
réalisatrice Mariana Arruti,
qui sera à Montréal pour présenter son film relatant le plan d’évacuation de
prisonniers politiques de la prison sous haute sécurité de Rawson en 1972.
Dans la
section Los Clásicos deux bijoux du cinéma
brésilien seront présentés : l’extraordinaire Der leone
have sept cabezas de Glauber Rocha et O pagador de promessas de Anselmo Duarte,
gagnant du Festival de Cannes de 1962.
La
section Latinos del Norte
offre une vitrine pour les talents canadiens. On y retrouve notamment le
premier long métrage de Simon Sauvé,
Jimmywork et le film A Silent
Love de Federico Hidalgo.
La
section Los Cortos prend de l’importance,
comprenant près de 40 films, et présente les meilleurs courts-métrages du
Portugal, d’Espagne, du Mexique, du Canada, du Pérou, de l’Argentine et du Brésil.
On y retrouvera, entre autres, l’un des films nominés au Jutra
pour le meilleur court métrage : Le Rouge au sol de Maxime Giroux.
Les projections prendront place au Cinéma du
Parc, au Cinéma ONF et à l’Université Concordia.
De plus, dans le but
de promouvoir les échanges de productions cinématographiques entre le Canada et
les pays ibéro-latinoaméricains, Festivalíssimo
organise pour la première fois les Rencontres
Nord-Sud. Les objectifs principaux
de ces Rencontres sont de : créer un
espace d’échanges, favoriser et
stimuler les contacts, établir
un réseau dynamique de coproduction et de mise en marché
cinématographique ainsi qu’offrir un
espace et les outils adéquats pour amorcer et faciliter la création de ce
réseau de professionnels.
7 et 8 mars. Salon
Mozart / Hôtel Delta – Réservé aux professionnels
Spectacles
Si le volet cinéma
du Festival a pris de l’ampleur cette année, les spectacles n’en sont pas pour
autant abandonnés, bien au contraire. Ainsi, fidèle à sa tradition, le mercredi
1er mars, pour inaugurer ce volet de sa 10e édition, Festivalissimo vous invite à la Movida de Festivalissimo. L’espace d’une
soirée, laissez vous ennivrer par les rythmes latinos
et venez célébrer, danser, bouger… Saisissez l’occasion de vous entrainer aux danses
flamenco ou tango grâce aux ateliers préparés spécialement pour l’occasion par
les spécialistes à Montréal : l’Académie Flamenca de Montréal et Studio
Tango.
Club Newtown. À
partir de 20h. Entrée Libre
À mi-parcours, les
jeudi 9 et vendredi 10 mars, Festivalissimo vous
convie à un show de tango époustouflant. Après la prestation de flamenco
inoubliable de Maria Pagès l’an dernier, c’est au
tour de la compagnie argentine Tangokinesis de
visiter Montréal. Le Festival présentera en première canadienne, le nouveau
spectacle, Nuevo Tango, de la compagnie de tango moderne
la plus importante d’Argentine, créée et dirigée par la chorégraphe du film
« Tango » de Carlos Saura, Ana María Stekelman
et qui fut la première à fusionner le tango et la danse moderne. En près de
quinze ans d'existence, Tangokinesis a participé aux
principaux festivals à travers le monde. Une première visite à ne manquer sous
aucun prétexte!
Salle Pierre-Mercure
/ Centre Pierre-Peladeau. 20h. 65$ et 70$ (taxes
incluses). Billetterie : (514) 987-6919 ou Admission : (514) 790-1245 /
www.admission.com
Le samedi 11 mars,
en guise de clôture du Festival, Festivalissimo vous
offrira la fête la plus chaude de l’hiver au Club Soda : la Noche Loca. Au
programme cette année, Luisito Rosario. Venu
directement de New York et accompagné de ses 12 musiciens, Luisito
Rosario nous promet une atmosphère survoltée avec sa Rumba del barrio.
Rythmes sensuels et musiques endiablées vous feront, sans aucun doute, danser
jusqu’au bout de la nuit. La soirée sera ensuite animée par D.J. El Padrino.
Un party dans la plus pure tradition espagnole!
Club Soda. 20h. 29,95$
(+ taxes). Billetterie : (514) 286 1010 ext. 200
ArtFeria
Formidable plateforme d’échanges culturels, Festivalíssimo permettra, cette
année encore, à des artistes d’horizons sud-américains, de venir montrer leurs
talents au public montréalais. Pour la dixième édition de Festivalíssimo, le volet ArtFeria propose un panorama de
la peinture ibéro-latinoaméricaine contemporaine.
Cinq galeries d’art de Montréal participent à l’événement en offrant une
vitrine exceptionnelle à douze très grands artistes en provenance de
l’Argentine, du Mexique, du Chili, du Pérou, de Cuba et de la Colombie. Leurs
œuvres, exubérantes, n’ont d’égale que la chaleur de leurs pays et les
splendeurs de leur nature luxuriante. ArtFeria en
ville : une occasion unique de voyager, de se plonger dans des atmosphères
exotiques à travers les talents artistiques de ces peintres. L’entrée de toutes
les expositions est gratuite.
INFORMATIONS :
info@festivalissimo.net/ (514) 737 3033
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LE REGROUPEMENT NE PRÉSENTERA PAS DE FESTIVAL DE CINÉMA EN 2006
Montréal,
le vendredi 10 février 2006
Le Regroupement pour un festival de
cinéma à Montréal a confirmé aujourd’hui qu’il ne présentera pas de Festival
international de films en 2006, après le refus du Festival du Nouveau Cinéma de
se rallier à une nouvelle structure visant à assurer la tenue d’un seul grand
rassemblement du genre dans la métropole, avec l’appui du milieu et des
institutions gouvernementales.
« Dans la conjoncture actuelle
et compte tenu de l’expérience de 2005, nous voulions à tout prix éviter que Montréal projette encore une image incohérente à
l’international avec plusieurs festivals concurrents, d’expliquer Alain Simard,
président du Regroupement. Nous trouvons néanmoins regrettable que le projet de
grand festival qui avait été choisi par les institutions gouvernementales
n’aura pas la chance d’être présenté dans toute son ampleur à l’été
2006. »
C’est dans la foulée de l’appel de
proposition tenu par Téléfilm Canada et la SODEC à la suite du Rapport SECOR
sur les festivals de films canadiens, qu’était fondé le Regroupement pour un
festival de cinéma à Montréal avec la conviction, partagée par la majorité des
intervenants du milieu cinématographique, qu’il était souhaitable que Montréal
ait un seul grand festival international.
C’est l’objectif que le Regroupement
a maintenu en proposant en novembre dernier une fusion avec le Festival du
Nouveau Cinéma (FNC) sur des bases nouvelles pour combiner leurs forces
respectives et réunifier le milieu. Après de multiples rencontres avec des
représentants du C.A. du FNC, le projet d’une nouvelle structure a été refusé
par le FNC.
Tout indique que les raisons qui ont
mené à la création du Regroupement demeurent plus que jamais valables et il est
à espérer, pour le bien de notre métropole, que tous les intervenants du milieu
du cinéma puissent bientôt mettre fin à la situation qui règne encore chez
nous.
Dans ces circonstances, L’Équipe Spectra, qui assumait la production déléguée du FIFM à la
demande du Regroupement, a annoncé qu’elle concentrera dorénavant toutes ses
énergies sur le développement de ses autres événements qui contribuent à la
qualité de vie artistique et culturelle de Montréal et du Québec depuis plus de
25 ans.
Le Regroupement tient à remercier
tous ceux qui ont travaillé très fort pour tenter de doter Montréal d’un grand
festival de films de calibre international, rassembleur et transparent, ainsi
que les gens du milieu qui l'ont appuyé et le public qui y a participé.
Merci à tous les bailleurs de fonds
qui ont appuyé le Regroupement : Toyota, Vidéotron,
le gouvernement du Canada, Téléfilm Canada, le gouvernement du Québec, la
Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC), la
Ville de Montréal, Tourisme Montréal, Loto‑Québec,
Air France, le Lait, Holt Renfrew, Astral Média, Quebecor inc., Hyatt Regency Montréal, Les
Eaux Danone Naya, Vins de France, Technicolor, Pepsi‑Cola, Solotech,
Heineken, l’Office national du film du Canada (ONF), les cinémas Cineplex Odeon, la Cinémathèque
québécoise, Unifrance, la Société immobilière du Québec (SIQ) et l’Université
du Québec à Montréal (UQAM).
Merci aussi aux membres du conseil
des gouverneurs et du comité consultatif qui ont souvent consacré bénévolement
de nombreuses heures à ce projet : Louise Beaudoin,
Louis Bélanger, Jacques Bensimon,
Charles Binamé, Jacques Bonin, Jacquelin Bouchard, Michel Brault, André Bureau,
Denis Chouinard, Mario Fortin, Roger
Frappier, Yves Jacques, Jean‑Claude Labrecque, Luc Lavoie, Robert Lepage,
Édouard Lock, Victor Loewy,
Michel Poulette, Lorraine Richard, Denise Robert,
Ségolène Roederer, Patrick Roy, Robert Roy, Monique Simard
et Michel Trudel.
***
Note de la rédaction : Le Conseil
D’administration est – ou était ? – composé de
Michel Archambault, Chaire de Tourisme (ESG/UQAM);
Pierre Brousseau, Films Séville; Michel Côté, Grande
nuit du cinéma; Marc G. Fortier, Montréal International; Guy Fournier, Académie
Canadienne du Cinéma et de la Télévision; Guy Gagnon, Alliance Atlantis Vivafilm; Jean François Gatti, Association des hôtels du
Grand Montréal; Isabelle Hudon, Chambre de commerce du Montréal métropolitain;
Pierre Lampron, Québécor Media; Daniel Langlois, Ex-Centris; Christian Larouche, Christal
Films; Pierre Roy, Astral Media; et Alain Simard, L’Équipe Spectra.
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8 février 2006
J’ai assisté ce matin à la conférence de presse des rendez-vous du cinéma québécois et ça donne le
goût d’y assister, car c’est notre festival : celui des films du Québec
dans un éventail de longueurs (courts comme longs métrages), de genres
(fictions, documentaires, animation, films étudiants…) et, j’aurai le goût de
dire, de couleurs, les cinéastes reflétant notre multiculturalisme et une
ouverture sur le monde qui ne peut que se refléter dans notre cinéma à son
tour!
Cette ouverture se reflète d’ailleurs dans les
chiffres. Notre cinéma occupe 20% de notre marché, mais est de plus en plus
primé au plan international depuis quelques années, que ce soit dans les
« festivals », en compétition, mais aussi en salle.
Du
16 au 26 février vous aurez donc 10 jours pour venir vous régaler de notre
cinéma, que ce soit pour voir des nouveautés, ce que vous avez raté cette année
ou pour revoir ce que vous avez aimé! Moi, même si j’en vois relativement
beaucoup, je ne vois pas tout, car j’affectionne les créneaux sociaux et
politiques. J’ai ainsi manqué C.R.A.Z.Y., mais je compte bien me reprendre dans
ce festival… à moins qu’il n’y ait encore un film politique qui m’appelle dans
une salle obscure à la même heure! Car avec 198 films en 10 jours, dont 54
documentaires, l’appel des sirènes du 7e art sera fort. Très fort!
Pour
tout savoir et même plus : www.rvcq.com
Michel Handfield
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Dévoilement des finalistes dans
la course aux JUTRA
www.radio-canada.ca/television/jutra2006/
mardi, 7 février
2006
Ce matin j’ai assisté au dévoilement des finalistes de la 8e Soirée des JUTRA au Ritz-Carlton, le
tout animé par Henry Welsh, délégué général, et
Michel Côté, Président de la Soirée des Jutra. Cette soirée sera animée par Normand
Brathwaite.
Il fut souligné, avec justesse d’ailleurs, que depuis 3 ou 4 ans le
cinéma d’ici va à merveille. Il se bonifie, touchant de plus en plus de sujets
et de genres cinématographiques. Cela parait d’ailleurs, la popularité de notre
cinéma allant grandissant.
N’ayant pas vu tous les films je ne ferais pas de pronostic, d’autant
plus que je regarde davantage le contenu social, politique et humain des films
que leur contenu purement cinématographique. Par contre, je ne peux m’empêcher
de souligner la nomination de DEHORS NOVEMBRE (1) dans la catégorie MEILLEUR
FILM D’ANIMATION, car il m’avait vraiment frappé lorsque je l’ai vu dans un
festival montréalais cette année. J’espère d’ailleurs que le court sera
davantage diffusé en salle, avant les projections par exemple, et à la télé,
car il le mérite. Vous rappelez-vous l’époque où il y avait des intermèdes à la
télévision? Il y en eu un avec une orange que je me rappelle encore, car il
était d’un érotisme… (2)
***
A l’occasion des Rendez-vous du cinéma québécois, un grand bal sera
organisé, le 18 février 2006, en
l’honneur de Denise Filiatrault, lauréate du Jutra-Hommage 2006.
Cette soirée dansante et festive sera un témoignage vivant de tous ceux
– cinéphiles, artistes, artisans et techniciens – qui ont à cœur d’exprimer
leur reconnaissance et leur admiration envers une figure imposante dont le
travail continue de marquer notre imaginaire cinématographique.
Notes :
1. http://www.onf.ca/trouverunfilm/fichefilm.php?lg=fr&id=51660&v=h
2. Ça aurait dû être
vers le milieu ou la fin des années 70 de mémoire, car j’étais sois à la fin du
secondaire ou au début du cégep.
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A
l’espace libre!
1945, rue Fullum
Montréal (Québec)
H2K 3N3
(514) 521-3288
Billetterie
(514) 521-4191
Une coproduction du Théâtre Sortie de Secours et du
Théâtre Teesri Duniya
31
JANVIER au 18 FÉVRIER 2006 du mardi au samedi à 20h
INTERPRÉTATION
Pierre Gauvreau – Anderson, le PDG d’Union Carbide
Shalini Lal – Izzat, femme du peuple vivant dans le bidonville
Prasun Lala - Jagan Lal, Ministre
France Larochelle – Sauvé, la fonctionnaire canadienne
Richard Lemire – Devraj, le directeur de l’usine
Tova Roy – Madiha, genre de
« PR » de la compagnie
Marie-France Tanguay – Dr. Labonté, médecin-scientifique, chercheure
d’une ONG canadienne sur le terrain
Amir Amiri - Musicien sur scène
Patrick Graham - Musicien sur scène
Aparna Sindhoor - Chanteuse
et danseuse
ÉQUIPE DE CONCEPTION
Rahul Varma - Texte
Paul Lefebvre - Traduction
Philippe Soldevila - Mise en scène
Céline Brassard - Assistance à la mise en scène
Amir Amiri - Conception sonore
Aparna Sindhoor -
Chorégraphie des danses
Christian Fontaine - Éclairage et conception décors
Marie-France Larivière - Conception costumes
ÉQUIPE DE PRODUCTION
Carmelle Rousselle - Théâtre Teesri
Duniya
Martin Ducharme- Théâtre Teesri Duniya
Stéphanie Averan - Théâtre Teesri
Duniya
Julie Marie Bourgeois - Théâtre Sortie de Secours
Marie-Ève Charlebois - Théâtre Sortie de Secours
Résumé officiel
Il y a maintenant
vingt ans, Bhopal vivait une véritable tragédie humaine et écologique. Le texte
de Rahul Varma nous replonge dans le contexte de ces
bidonvilles voisins de la compagnie Karbide
International, postée à Bhopal, en Inde. Les hauts dirigeants de l’usine
minimisent l’importance des déchets toxiques produits par leurs activités
industrielles et tentent de faire taire ceux qui les dénoncent.
La volonté de réduire
sensiblement les coûts de production a des conséquences désastreuses et le mal
se répand avec les déchets déversés par la compagnie. L’enquête est ardue,
l’information est retenue, la population victime est pauvre et vulnérable, les
mesures de sécurité ne peuvent être mises en place. La catastrophe survient.
Travaillant de pair,
le Théâtre Teesri Duniya et
le Théâtre Sortie de Secours nous rapprochent de ce Bhopal dévasté. Dans un
concert de voix, d'accents et de cultures, ils nous présentent le drame de ces
familles infectées, affectées par l’ambition commerciale démesurée de
l’occident.
Source : Caroline Marois, Cahier d’accompagnement de Bhopal au Théâtre
Périscope
© Den Berg Amir Amiri
© Don Lee
L’auteur
Rahul Varma
est né en Inde. Il a immigré au Canada en 1976. Il fonde le Théâtre Teesri Duniya en 1981 et en
assure la direction artistique depuis 1986. Il a écrit plus d’une dizaine de
pièces de théâtre en hindi et en anglais dont Counter
Offence, qui a été traduite en français et en
italien. En 1999, son texte L’Affaire Farhadi est
joué par le Théâtre Teesri Duniya
à La Licorne. Écrit en 2001, Bhopal a été traduit en français par Paul Lefebvre
pour cette coproduction du Théâtre Sortie de Secours et du Théâtre Teesri Duniya.
Mot de l’auteur
« Dans la nuit du 2
au 3 décembre 1984, la ville de Bhopal a été engloutie dans un nuage mortel de
fumée toxique. Au levée du soleil, 500 personnes
étaient déjà mortes, à la tombée du jour, 2 500 vies s’étaient éteintes.
Ensuite, les chiffres n’avaient plus aucun sens. Les gens tombaient comme des
mouches. Plus de 20 000 personnes sont mortes depuis la catastrophe et il y en
aura d’autres. Cette nuit-là, la ville de Bhopal s’est transformée en chambre à
gaz, la plus grande qui ait jamais existé en temps de paix.
De plus, j’ai écrit
Bhopal parce que même après 20 ans, les mères qui ont respiré le poison après
l’explosion donnent naissance à des bébés horriblement déformés : des membres
atrophiés, de la peau qui fond, des trous dans les tissus cérébraux. Les bébés
héritent des déformations de leur mère alors qu’ils ne sont pas encore nés. Il
s’agit d’une atteinte directe au droit fondamental de chaque enfant à naître en
santé et protégé de toute agression physique. Je crois que cette pièce est un
acte de création qui adapte à la scène, l’affrontement entre les forces de
destruction et de trahison et celles de la résilience, de la survie et de la
justice. »
Rahul Varma
– traduction Marina Thiney
Commentaires de Michel
Handfield (2 février 2006)
Dans une entrevue,
Rahul Varma dit que « la majorité des protagonistes sont des personnages de théâtre
inventés de toutes pièces. » (Michel Bélair, « Théâtre - Pour lutter contre
l'oubli (…) » Le Devoir, samedi 28 et du dimanche 29 janvier 2006)
Par contre, il dit aussi « Je me
suis documenté bien sûr; j'ai lu beaucoup. Il existe d'ailleurs une grande
quantité d'articles, de livres et de films sur l'événement, qui est une
tragédie sociale avant d'être une tragédie chimique. Internet en est farci...
» (Ibid.) Ces deux remarques sont essentielles pour nous, car il est si bien
documenté; l’écriture et les personnages si plausible; que je me demandais si
le médecin de la pièce avait existé, son étude aussi. C’eut pu être du théâtre
documentaire. Ce ne l’est pas, mais ce n’est pas non plus de la fiction, car si
les personnages sont en majorité fictifs, les faits qui sous-tendent leurs
dialogues et leurs interactions sont bien réels. On est face à un condensé, une
fable de la réalité. Une pièce réaliste. Une œuvre ethnométhodologique, qui met
en scène la connaissance du réel pour nous la faire comprendre avec tous ses
sous entendus : la vie indienne, la conception occidentale de cette vie,
l’idée de développement.
Un
personnage est cependant réel, celui d’Anderson, PDG d’Union Carbide à l’époque, joué par Pierre Gauvreau.
Au début de la pièce, où l’on donne les chiffres de la catastrophe, il est même
solennel. Une telle tragédie n’impose rien de moins d’ailleurs. Il marque aussi
les différents temps de la pièce.
***
Le tout débute
quelques temps avant la tragédie, où des indices sont apparents dans la
population, représentée par Izzat, mais camouflé par
le médecin de la compagnie avec la complicité du directeur d’usine. Mais une
femme médecin canadienne, qui fait une étude sur le terrain pour une ONG, est
là pour nous faire savoir les faits. Naturellement, qui dit grande entreprise,
dit retombées économiques pour le pays; des emplois pour la population locale.
Le gouvernement indien ne peut être contre, représenté ici par un Ministre. Il
est donc condescendant. Les opposants sont mal vus, surtout s’ils viennent de
pays développés comme le Canada : des gens qui veulent nous empêcher de
nous développer à notre tour! De quoi vouloir les écarter du paysage.
Il y a là une trame
dramatique intéressante et une façon de faire comprendre les différents points
de vue – et les oppositions – entre pays développés et en voie de
développement; les capitalistes, les spécialistes (médecins), les chercheurs
(environnementalistes, chimistes), les lettrés (écrivains, sciences sociales et
humaines, journalistes, philosophes, éthiciens) et les politiques (membres du
gouvernement, fonctionnaires, juristes). Si la voie du capitalisme n’est pas la
voie à suivre, les critiques des années 80 n’avaient cependant pas de nouvelles
voies à offrir. Depuis, certaines voies alternatives ont par contre émergées,
mais leur progression est limitée par rapport à l’autoroute industrielle qui,
elle, bénéficie de fonds et du support des gouvernements, surtout dans le cadre
de la mondialisation.
***
Cette pièce, en
plusieurs actes, qui va du terrain (Izzat et Dr. Labonté), à la compagnie (le directeur et la
« PR »), au Ministre et au PDG, nous fait saisir « LA »
question : celle du développement, prise ici sous plusieurs angles.
La misère tue! Les
apôtres de l’industrie apportent la bonne nouvelle. On implante une usine
d’insecticide qui aidera à développer l’agriculture, pour nourrir le monde, et,
en prime, elle fera travailler une partie de la population et contribuera à
développer un milieu de vie en bâtissant des maisons à la place des
bidonvilles, à la demande du ministre! L’usine est un facteur de développement
dans un milieu où la survie est souvent difficile à assurer! C’est un plus. Les
apôtres du développement économique ont une mission : aider le monde! On
parle de mission d’entreprises et ils y croient.
Mais un insecticide,
n’est-ce pas un poison? Quels sont les conséquences des rejets de l’usine dans
l’eau et dans l’air? Les rejets tuent-ils le milieu qu’ils croient aider? Ce
sont des questions que posent notre médecin-chercheur, qui représente les ONG
et les écolos, les empêcheurs de tourner en rond, dans cette pièce. Les effets
contreproductifs de l’industrialisation doivent être tenus en compte.
Le peuple, représenté
par le personnage d’Izzat, lui, est balloté entre les
promesses du développement économique et les risques environnementaux que
dénonce Dr. Labonté, chercheure d’une l’ONG
canadienne. Mais sans formation, sans éducation, sans information, l’appât du
gain peut être bien tentant.
L’économisme est une
valeur qui se vend mieux que la bonne conscience sociale et environnementale
quand il s’agit de mettre de la nourriture
dans l’assiette. Accepter la « mort » à long terme pour vivre
à court terme! Mais dans un cas comme dans l’autre, n’était-ce pas la mort à la
clef? « Ils étaient condamné à
mourir de pauvreté de toute manière » dira le directeur de l’usine qui
rêvait qu’Union Carbide fasse reculer la pauvreté
dans son pays d’origine et dans le monde! « On ne les a pas tué, c’était
un accident » ajoutera-t-il! Quelle pièce cornélienne! Car on est ici au
niveau des valeurs. Tous les camps – l’industriel, la scientifique, le ministre
le citoyen - croient avoir fait les bons choix. Des doutes les traversent
parfois, mais ils rationalisent leurs choix, car ils n’en avaient pas d’autres
croient-ils.
Mais si l’entreprise
a une mission (aider le monde et éradiquer la misère comme ils le disent), la
récompense, que ce soit le boni ou la promotion, est souvent liée aux bénéfices
plus qu’à l’atteinte de cette mission. Cela est davantage la part des relations
publiques, se donner une image, car l’entreprise ne peut se contenter de
reproduire le même bénéfice d’année en année, encore moins de le réduire. Il
faut l’accroître pour ne pas être rétrogradé, voir congédié. Pour cela on doit
couper les coins ronds et être moins vigilants sur certaines normes (sécurité),
ce qui ne peut qu’accroître les risques et les bénéfices. Tant que tout va
bien, personne ne veut savoir. Mais si ça dérape, s’il y a catastrophe, la
haute direction, qui n’était pas au courant bien entendu, blâmera le management
local. Mais ce système de récompense, basée sur les chiffres et le rendement,
non sur des critères d’utilités sociales et de sécurité, qui l’a mis en place?
C’est une question importante (1) rarement soulevée dans les « board » des grandes entreprises! Pourtant elle le
devrait.
Ce sont là les questions que soulève cette
pièce en plus de rappeler à la mémoire cette catastrophe qui aurait pu être
évitée avec une usine davantage sécurisée.
Mais plus avant encore, ces produits sont-ils nécessaires? Les
insecticides, contribuant à tuer des insectes qui dévorent les récoltes, contribuent
aussi à des mutations génétiques qui font que d’autres insectes, plus
résistants, prennent leur place dans un effet spirale, où des poisons de plus
en plus puissants sont nécessaires pour tuer des insectes de plus en plus
résistants. Mais l’humain, qui se situe au bout de la chaine alimentaire,
évolue-t-il aussi rapidement pour s’adapter à ces poisons qui se retrouvent tôt
ou tard dans son environnement? Qui pose cette question? Certainement pas
l’industrie, ni l’OMC.
Certains
scientifiques et groupes de la société civiles attirent notre attention sur ces
questions, mais leurs subventions de recherche et de fonctionnement sont de
plus en plus restreintes, car on subventionne de moins en moins la recherche
fondamentale et de plus en plus les travaux commercialement applicables dans un
court délai. Les autres travaux sont confinés à des communications restreintes
entre spécialistes. A l’ère de la commercialisation de l’information, où les
médias pullulent, cette information est de plus en plus restreinte et contrôlée
par les grands groupes de presse, souvent liés à des groupes industriels. C’est
l’un des paradoxes de la société des communications. Une chance qu’ils ont
accès à quelques médias indépendants, l’internet et que des auteurs allumés,
tel Rahul Varma, qui nous passent ces informations
par d’autres médiums : théâtre, cinéma, littérature, chansons, téléromans
et téléséries par exemple!
***
Cette pièce est très
contemporaine non seulement par le sujet, mais par les questions qu’elle soulève.
Elle plonge aux profondeurs de la psychologie, car l’Homme est chevaleresque.
Il veut bien faire; il veut faire le bien. Même le fondement du capitalisme
n’est pas le profit; c’est de rendre les gens heureux et de combattre les
inégalités par le libre marché, la concurrence et, surtout, l’égalité entre les
individus! Tous doivent avoir une chance égale! Sauf qu’entre l’idéologie et
l’instrumentalisation de la chose il y a une marge qui s’appelle la
transmission. Les individus ne naissent pas totalement égaux, car le milieu
socioéconomique dans lequel l’on naît, l’on grandit et l’on vit a un impact sur la suite des événements. D’autre part, les
entreprises et les groupes industriels ont une vie qui leur est propre. Devant
les géants industriels, le simple citoyen n’a que peu de poids. Il n’en est pas
l’égal quoi qu’en dise la loi. Et même l’individu de bonne volonté, avec des
idéaux, s’aperçoit un jour ou l’autre que la machine, l’organisation, le
dépasse. Et enfin, il y a l’appât du gain, plus fort chez certains que leur
côté chevaleresque et éthique!
On
est ici dans la fatalité idéologique; celle qui crée des dialogues de sourd! On
le saisit très bien dans cette pièce.
***
Oui il faut un
développement économique, du progrès, mais pas à n’importe quel prix. D’autres
valeurs doivent être considérées, comme la santé, l’environnement, l’éducation,
la culture, la justice, etc. Un équilibre doit être trouvé entre la
satisfaction des besoins individuels et les capacités de la planète et de
l’espèce humaine à supporter ce développement. L’individu doit il être limité,
au nom du bien collectif, ou les actions individuelles, par le grand jeu du
marché, s’équilibreront-elles? Pour les conservateurs, qui sont actuellement
dans une position dominante au Canada et aux Etats-Unis
:
«
Better government means limited
government, it means free markets, it means accountable politicians; it means
lower taxes, and most of all it means government that truly protects our
democratic and economic freedoms. » (2)
Mais pour quelques
autres, marché et démocratie ne vont pas nécessairement de pairs. Certains pays
non démocratiques, comme la Chine, s’inscrivent d’ailleurs très bien dans la
libéralisation des marchés et savent en tirer profit. Le marché ne peut donc
tout régler; il faut le réglementer, car il ne peut équilibrer ce qui n’est pas
économique. Il est limité! Pour cette raison il faut soutenir les valeurs qui
ne sont pas commerciales, comme les valeurs sociales, la justice, l’éducation
et l’environnement par exemple, ce qui contribue pourtant à une vie convenable.
Combien d’autres
catastrophes de ce genre seront encore nécessaires pour comprendre que le
marché n’est pas tout? Que l’on a des responsabilités individuelles et
collectives envers les autres et cette planète. Qu’on ne peut pas continuer
impunément à ne pas tenir compte des signaux qu’elle nous envoie. Qu’il y aura
un prix à payer un jour.
Il faudra bien
comprendre que l’Homme ne doit pas être au service de l’économie mais que ce
doit être l’inverse. L’économie doit répondre à nos préoccupation d’assurer
notre avenir et celui de la planète. Si les énormes 4X4 sont un danger pour
l’environnement, elle doit nous proposer d’autres moyens de transport plus
écologiques, moins énergivores et plus conviviaux pour la vie urbaine tout en
étant adapté à nos conditions climatiques. Pourquoi pas des petites voitures
hybrides à traction intégrale par exemple à la place des énormes pick-up? On
doit se rendre à l’évidence que la mode et la création artificielle des besoins,
par la publicité et une offre de produits pensés davantage en fonction du
profit que de la demande, ont un prix. Plusieurs fabricants automobiles ont
ainsi réduit ou abandonné l’offre de voitures familiales (« station
wagon ») au profit des Véhicules Utilitaires Sports, beaucoup plus
dommageables pour l’environnement, au cours des deux dernières décennies. Ces
véhicules commencent à refaire leur apparition sur le marché vu les prix élevés
de l’essence. Mais peut-on s’en remettre au seul marché pour défendre la
planète. Les USA, qui plaident la primauté du marché, sont-ils prêt à fermer
leur ministère de la défense et à remettre leur protection aux lois du marché?
Poser la question c’est y répondre. Si les USA ne remettent pas leur défense
entre les mains du marché, pourquoi devrions nous remettre la défense de la
planète – l’environnement – entre les mains du marché?
***
Je ne sais comment
m’arrêter, car cette pièce soulève nombre de réflexions. Mais comme il le faut,
je m’arrête ici. Bref, c’est une pièce qui va beaucoup plus loin que
Bhopal : elle va au cœur de nos valeurs; aux confins de nos visions; aux
antagonismes de ce qu’est le développement! Se rappeler Bhopal, c’est
questionner l’économisme dominant et les valeurs de la société de consommation.
Peut-on produire le bonheur ou n’est-ce qu’un faux semblant qui nous perd? Car
à produire le bonheur on consomme la vie!
Notes :
1. « …
ask the magic question : « What’s being
rewarded? » (p. 13) in LeBoeuf, Michael, 1985, The greatest Management principle in the world, New-York: Berkley book.
2. « Agenda for Canada: The Power of Free Enterprise and Common
Sense », p. 1. Ce document est en ligne à l’adresse suivante: http://morefreedom.org/doc_bin/agenda_canada.pdf
Bibliographie et
hyperliens :
Alternatives, pour un monde
différent : www.alternatives.ca
Bailly, Olivier, « Vivre
et mourir avec le risque industriel : Bhopal, l’infinie catastrophe »,
Le Monde diplomatique, décembre 2004 :
www.monde-diplomatique.fr/2004/12/BAILLY/11723
Bélair,
Michel « Théâtre - Pour lutter contre l'oubli : Le Théâtre Sortie de
secours et la compagnie multiethnique Teesri Duniya Théâtre s'associent pour coproduire Bhopal, récit
d'une catastrophe oubliée », in Le Devoir, samedi 28 et du dimanche 29
janvier 2006 : www.ledevoir.com/2006/01/28/100642.html
Bhopal Information Center (Union
Center) : www.bhopal.com
Dumas, Ève,
« Bhopal : se souvenir de Bhopal », in La Presse, samedi 28
janvier 2006 : www.cyberpresse.ca/article/20060128/CPARTS/60128075/5021/CPARTS
INTERNATIONAL
CAMPAIGN FOR JUSTICE IN BHOPAL : www.bhopal.net
Les nuages de
l’injustice : Bhopal, vingt ans après : http://web.amnesty.org/pages/ec-bhopal-fra
Teesri Duniya Theatre : www.teesriduniyatheatre.com
Vacher, Laurent-Michel, 2000, Histoire d'idées, Québec: Liber
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Des films en référence! Sur
les rendez-vous du cinéma québécois 2006.
Comme je l’ai écrit
le 20 février dernier, j’ai profité es rendez-vous pour voir des documentaires
qui sont soit à venir, soit passés, mais qui pourraient intéresser des
chercheurs. Une façon de me documenter et de me ressourcer; une façon de voir
le cinéma que j’apprécie.
Michel Handfield
---
Le chemin d’eau
Documentaire réalisé par Jean-Claude Labrecque et produit par Les Productions Vic Pelletier
Ce documentaire nous
fait découvrir l'isolement de certaines communautés de la Basse-Côte-Nord, en
l'occurrence Tête-à-la-Baleine, Saint-Augustin et La Romaine, respectivement
habitées par des francophones, des anglophones et des amérindiens. Dans le
sillage du navire ravitailleur Nordik Express, nous
faisons la connaissance de villageois fiers et très attachés à leur coin de
pays, mais également inquiets quant à l'avenir de leurs villages et de leur
mode de vie. La Basse-Côte-Nord est un pays en soi, un autre monde dont les
habitants sont plus indépendants et libres que nous le croyons.
Le cinéaste
Jean-Claude Labrecque a tourné son premier film de
fiction, Les Smattes, en 1972. Il a également été
directeur de la photographie pour Bernard Émond La
femme qui boit (2000) et La Neuvaine (2005). Il a tourné et réalisé entre
autres les documentaires À hauteur d'homme (2003) et Le Grand Dérangement de Saint-Paulin Dalibaire (2004). Le
chemin d'eau est sa toute dernière œuvre. (source :
http://www.pvp.ca/chemindeau/)
Commentaires de Michel Handfield, tenant compte des infos obtenues
durant la période de discussion avec Jean-Claude Labrecque
et autres qui a suivi la projection (24 février 2006)
Ce film a été fait
en avril 2004. La question qu’il soulevait était « Est-ce qu’on occupe le
territoire ou on déménage? » Si on ne l’occupe pas, est-ce encore notre
territoire? La question se pose notamment pour l’Arctique, que l’on dit être
notre territoire, mais que d’autres nous contestent parce que nous ne
l’occupons pas. (1) Sur la basse côte nord le problème n’est pas le même, mais
si l’on ne soutient pas les populations qui y sont installées et qu’elles
quittent le territoire, qui l’occupera? Qui s’en occupera?
Sur la basse côte
nord, au-delà de Natashquan, il n’y a pas de route!
La voie de communication est le golfe St-Laurent, de la fonte des glaces à la
prise des glaces, et les pistes de motoneiges! Le ravitaillement des
populations se fait par navire, le Nordik Express,
avec une période de 10 à 12 semaines où il ne peut venir en hiver! Ce sont donc
des conditions de vie particulières pour ces habitants du Québec. Les matières
périssables sont ainsi transportées par avion, mais à des coûts élevés. Une
pénalité d’éloignement en quelque sorte pour occuper le territoire. Ainsi le 4
litres de lait coûte plus de 9$, avec des périodes de pénurie – 2 jours pas de
pains, 1 semaine pas de bière – selon le climat pour ces petites communautés
(une centaine de personnes).
Devrait-on ouvrir la
138 malgré les coûts de construction et d’entretien par la suite, ou quitter ce
territoire? C’est leur chez-eux et ils craignent de voir leur historicité
disparaître avec leur départ.
Après réflexion, car
j’ai vu ce film il y a quelques jours déjà, il est bien de revendiquer un
territoire pour ses richesses naturelles, mais qu’est-on prêt à investir en
retour? Ainsi, nous avons toujours le Labrador dans la gorge (2), mais si nous
prenons ces communautés de la côte nord, il serait plus facile de les relier au
Labrador et à Terre-Neuve qu’au Québec par la route! La force des choses
fera-t-elle en sorte que le Québec pourrait perdre un jour ces territoires aux
dépends de Terre-Neuve qui pourra s’en occuper? Et après l’on dira qu’on s’est
fait chiper une part de notre territoire et de ses richesses naturelles avec!
Pauvre Québec encore une fois, mais quand il est temps d’investir dans son
avenir il manque de vision à long terme! On donne nos richesses aux entreprises
– comme l’eau – et l’on se plaint de manquer de moyens d’assurer notre
développement. On envie l’Alberta et son pétrole, mais on ne retire rien de la
vente de notre eau en bouteille. Pire, on subventionne les entreprises au nom
de la création d’emplois. Pincez moi quelqu’un que je me réveille, car je dois
rêver. On ne peut avoir des politiciens si cons tous partis confondus…
Notes :
1. Alexandre Carette, « Les enjeux de la souveraineté
canadienne en Arctique »
à « L’heure des comptes », Première chaîne de Radio-Canada, 31
janvier 2006, sur le portail de la Chaire
d’études politiques et économiques américaines de l’Université de Montréal:
http://cepea.cerium.ca/article.php3?id_article=341
2. Les différentes frontières du Québec : http://pages.infinit.net/histoire/g-fr-qc.html
Hyperliens
Carte de la région/transport :
www.mtq.gouv.qc.ca/fr/publications/regions/cotenord/carte_plan.pdf
Sur Wikipédia! http://fr.wikipedia.org/wiki/Basse-C%C3%B4te-Nord
La Basse-Côte-Nord
demande à Québec de reconnaître la 138 comme route nationale :
www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2006/01/31/003-Transport-route138.asp
Perspectives de développement économique
communautaire : 3. Basse-Côte-Nord : www.hrsdc.gc.ca/asp/passerelle.asp?hr=/fr/pip/scmlo/publications/perspective_2000/partie2_3.shtml&hs=oxi
Sur le site de BERNARD CLOUTIER il y a photos et carte :
http://berclo.net/page04/04fr-quebec-1.html
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Un des St-Michel
Au nom de la mère et du fils
2005, 52 min 31 s
Au nom de la mère et du fils brosse un portrait du quartier Saint-Michel, à Montréal, où l'on suit pas
à pas deux jeunes d'origine haïtienne dans leur quête d'espoir et de liberté.
Alors que leurs parents ont quitté Haïti pour venir s'installer au Canada et
ont dû repartir à zéro, James et Le Voyou cherchent eux aussi, chacun à leur façon,
à prendre leur envol. Les deux jeunes hommes lancent un cri du coeur aux femmes haïtiennes qui, comme leurs mères, ont
tant sacrifié pour procurer à leurs enfants un avenir meilleur. Au nom de
la mère et du fils est aussi un récit sensible qui combat avec
intelligence les préjugés qui collent, encore aujourd'hui, injustement à la
peau des jeunes québécois d'origine haïtienne
Commentaires de Michel Handfield (2 mars 2006)
« Au nom de la
mère et du fils brosse un portrait du quartier Saint-Michel, à Montréal »
disent les notes du film. Je ferais ici une nuance : ce film dresse le
portrait d’un des Saint-Michel, car St-Michel est multiple. Il y a une
communauté haïtienne à St-Michel, mais aussi d’autres communautés, car
St-Michel a accueilli plusieurs vagues d’immigrations. Si après chaque vague
des gens ont quitté le quartier pour s’établir ailleurs (c’était en quelque
sorte un quartier d’accueil et d’intégration pour les nouveaux arrivants),
certains y sont restés et en ont fait leur quartier. On a eu des polonais, des
ukrainiens, des italiens, des Haïtiens, et maintenant des magrébins. C’est un
quartier à visage multiple duquel il ne faudrait pas oublier une communauté
francophone d’origine. J’en suis. Les Handfield (mes grands-parents paternels)
sont arrivés de Contrecœur à St-Michel au début des années 30 tout
comme les Benoît (mes grands-parents maternels), qui, eux, venaient de la
rue De Grand-Pré, sur le Plateau Mt-Royal. C’est dire
que mes origines micheloises datent de plus de 70 ans et que mes origines
montréalaises sont encore plus anciennes! Il demeure encore des familles de
cette époque dans mon coin, dont les Rancourt et les Rochon.
Ce film touche la
communauté haïtienne de St-Michel, et je spécifierais du nord de St-Michel,
soit au nord de l’autoroute métropolitaine, car St-Michel fut une ville jusqu’à
son annexion à Montréal à la fin des années 60. En gros, St-Michel se divise en
3 « quartiers », le Métropolitain et les carrières servant de
« frontières naturelles », le transport en commun et les grandes
artères de références. Ainsi nos jeunes du film se qualifient de 6-7 pour
l’autobus 67 St-Michel. J’en ai donc tenu compte dans mon descriptif, tout
comme j’ai tenu compte des anciennes dénominations électorales, plus
descriptives que les nouvelles, qui ont été réduites à deux dénominations pour
couvrir 3 secteurs somme toute différents !
Du sud du Métropolitain
jusqu’à Bélanger (1), entre la 24e avenue et Iberville à peu près,
c’est le secteur François-Perrault. Ce secteur est desservi par les stations de
métro St-Michel et Iberville et ses artères de communication sont
est-ouest (Villeray (99), Jean-Talon (93) et Bélanger (95)) et nord-sud
(Pie IX (139), St-Michel (67) et Iberville (94)). Ce n’est pas un secteur
enclavé, car il est ouvert sur Villeray (Ouest), Rosemont (Sud) et St-Léonard
(Est). C’est mon secteur. Je m’y suis même présenté comme candidat indépendant
aux élections municipales de 1998.
Les deux autres
secteurs de St-Michel sont des secteurs enclavés par les carrières. D’abord, du
nord du Métropolitain jusqu’à la voie ferrée qui borde Montréal-Nord, entre
St-Léonard à l’est et la carrière Francon à l’ouest, c’est l’ancien district
électoral de Jean-Rivard. Sa principale artère de
communication est nord-sud : Pie IX (139). Jarry (193) le traverse aussi
(est-ouest), mais cette artère est située à l’extrémité sud du secteur.
Ensuite, du nord du
Métropolitain jusqu’à la voie ferrée qui borde Montréal-Nord, entre la carrière
Francon à l’est et la carrière Miron à l’ouest, avec une partie habitée au
nord de la carrière Miron, c’est l’ancien district électoral de St-Michel. La
frontière du quartier est d’ailleurs à l’ouest de la carrière Miron : la
rue Papineau (45). Sa principale artère de communication est nord-sud :
St-Michel (67). C’est de ce secteur dont parle ce film. Les jeunes se
qualifient d’ailleurs de 6-7, du numéro de l’autobus St-Michel. Jarry (193) la
traverse aussi (est-ouest), mais elle est à l’extrémité sud du secteur. Ces
deux secteurs du Nord de St-Michel ne communiquent donc pas entre eux, séparé
par la carrière Francon.
Film de l’intérieur, il
laisse la parole aux haïtiens de St-Michel. Ils dressent un portrait de
« leur » quartier et reprochent aux médias d’en donner une image
négative qui n’est pas toujours fidèle à la réalité. Je suis d’accord avec eux.
Ils font aussi une analyse du quartier et de ses problématiques, avec laquelle
je suis en partie d’accord, car vivant au Sud du quartier ce ne sont pas tout à
fait les mêmes problématiques qu’au Nord d’une part (2) et comme je ne suis pas
membre d’une minorité visible, je ne vis pas les mêmes discriminations qu’eux
non plus.
Les jeunes racontent leur quartier,
leur vécu et les préjugés, notamment concernant la criminalité et les gangs de
rue. Tous n’en sont pas et l’habillement, la mode Hip Hop, n’est pas synonyme
de gang. Pas plus que porter un blouson de cuir pour un blanc serait synonyme
d’être dans un gang de motard !
Il y a aussi de
l’incompréhension culturelle. Un été la ville n’a pas mis de paniers de basquet
alors que les jeunes de la communauté jouent au basquet ! Ils se sont donc
amusés autrement et « le quartier a tremblé en Hostie! » Ça a passablement
brassé, mais le politique n’y a rien compris.
J’y
ai trouvé une vision à la fois différente et convergente de mon quartier, car
plusieurs problématiques sont les mêmes. Il serait facile de dire que ces
jeunes devraient s’exprimer au conseil de quartier, mais pour y assister
occasionnellement et pour avoir été impliqué dans des organismes du milieu, je
ne suis pas sûr que si le citoyen est écouté, il est compris! Même moi, qui
suis politisé, le Conseil de quartier me désespère quand j’y vais.
Notes :
1. Quand St-Michel était une ville, la frontière
avec Montréal était la rue Bélair, qui est une petite
rue entre Bélanger et Jean Talon, qui va de Pie IX à St-Michel et qui reprend
entre la 1e avenue et la 6e avenue !
2. Par exemple, au Sud
nous avons l’école secondaire Joseph-François-Perrault (JFP), reconnu pour son
programme de musique. Au Nord, c’est l’école secondaire Louis-Joseph-Papineau
(LJP). Cette dernière n’a pas de fenêtre, contrairement à JFP qui en compte beaucoup, alors il y a de
quoi vouloir faire du vandalisme comme le remarquaient certains des
protagonistes du film : on aurait le goût de percer le mur ou lui mettre
de la couleur! Des graffitis ! Le verdict est clair : St-Michel est
gris ! Le voyou, chanteur Hip Hop, fera d’ailleurs un tag très
artistique sur le mur de l’école Louis-Joseph-Papineau! Il est proche du
graf, mais comme c’est un nom ou une signature, cela demeure un tag selon moi!
Dans le film on ne fait cependant pas cette différence entre les tags – une signature d’un individu, d’un groupe ou
d’un gang (pas nécessairement criminalisé) – et les graffitis, qui sont des
dessins, un art de la rue. Il y a quelques années le PARI
St-Michel (Projet d’Aménagement Résidentiel et Industriel de St-Michel)
avait même organisé une exposition de toiles de graffiteurs à la Maison des citoyens de St-Michel avec
l’éco-quartier et TANDEM dont il était l’organisme promoteur pour le quartier.
Au moment d’écrire ces lignes il est toujours mandataire de l’éco-quartier
St-Michel, mais ne l’est plus de TANDEM, car il s’agit d’appel d’offres et de
programmes municipaux susceptible de changer avec le temps.
Hyperliens :
ZOMBIE (Zone Ouverte de Mobilisation pour Briser
les Injustices et Exclusions) : www.zombiemedia.org/
Film/ONF : http://www.nfb.ca/trouverunfilm/fichefilm.php?id=51881&v=h&lg=fr&exp=
École Louis-Joseph-Papineau (LJP) : www.csdm.qc.ca/ljp/index.html
École Joseph-François-Perrault (JFP), mon école
secondaire dans les années 70 : www.csdm.qc.ca/jfp/
***
Petites
mères
De Judith Brès
Québec / 2005 / Betacam
SP / 33 min / français
Image: Martin Bertrand; montage: Jean-Sébastien Baillat
Description: Lorsqu’on évoque les problèmes des
jeunes de la communauté noire, c’est la question de la délinquance chez les
garçons qui revient inlassablement. Qu’en est-il des filles? Judith Brès s’est penchée sur le phénomène des mères adolescentes,
qui touche particulièrement la communauté haïtienne de milieu défavorisé,
facteur principal de leur sous-scolarisation. Elles sont en effet deux fois
plus nombreuses à avoir des enfants que le reste des adolescentes au Québec. À
travers le portrait attendrissant de quatre d’entre elles qui se livrent avec
candeur à la caméra, on se laisse charmer par leur naïveté, leur fraîcheur et
leur belle jeunesse. Leur courage et leur volonté assumée de prendre en main
leur vie et celle de leur enfant impressionnent également. Mais on ne peut
s’empêcher de penser que leur existence sera à jamais marquée par ce qui peut
être perçu comme un caprice, une erreur de jeunesse, un désir précoce
d’émancipation. Déjà désillusionnées de l’amour, sans un père pour l’enfant,
sauront-elles relever les épreuves à venir? Judith Brès
lève le voile sur une réalité troublante, plus grave qu’il n’y paraît à
première vue.
Biographie: Membre du collectif de création
cinématographique Les Douze Poissons, Judith Brès a coscénarisé et coréalisé quatre courts métrages de fiction.
Elle s’intéresse beaucoup à la direction artistique et a participé à plusieurs
productions de vidéoclips et d’annonces publicitaires. Petites Mères est son
premier film en solo. (Source : http://www.ridm.qc.ca)
Commentaires de Michel Handfield (26 février 2006)
C’est un autre film
dans lequel j’ai beaucoup reconnu St-Michel. Les jeunes filles y font des
réflexions fort lucides sur l’amour, « c’est un virus »; les gars, du
moins certains d’entre eux; et les relations homme/femme.
L’idéologie
féministe se frappe-t-elle à certains écueils culturels? A l’adolescence? Au
rêve de bonheur et de l’homme idéal? A l’idéologie romanesque et romantique du
film pour adolescentes? 33 minutes chargées d’informations à décortiquer.
---
Cinéma de la rue!
Michel Handfield
28 février 2006
J’ai assisté à une projection des vidéos du
projet « vidéo paradisio »
et j’y ai vu des courts métrages marginaux et différents. Des jeunes qui ont
pris une caméra pour nous montrer qui ils étaient; qu’elles étaient leurs
problématiques; ce qui les touchaient; ou pour nous montrer l’espoir! Certains
vidéos étaient dans le genre « j’me film avec ma gang de chum »;
d’autres ont documenté la rue ou leur communauté; et d’autres, enfin, ont
carrément exprimé un point de vue ou pris position. C’est naturellement ce qui
m’a le plus touché, vu mes intérêts sociopolitiques.
Hyperliens :
www.videoparadiso.ca (Le cinéma dans la rue)
www.wapikoni.ca (La wapikoni mobile)
---
Finaliste pour le Jutra du
meilleur documentaire,
La classe de Madame Lise de
Sylvie Groulx
Présenté du 10 au 23 mars en version originale française.
À l’Ex-Centris
Montréal, 20 février 2006
Le
nouveau long métrage de Sylvie Groulx (Chronique d’un temps flou, Qui va
chercher Giselle à 3h45 ?, J’aime, j’aime pas, À
l’ombre d’Hollywood), dont la première aura lieu le 25 février aux
Rendez-vous du cinéma québécois, prendra l’affiche au Cinéma Parallèle (Ex-Centris) du 10 au 23 mars et sortira par la suite à travers
le Québec.
La Classe de Madame Lise, un film qui, au fil d’une année scolaire, trace le
portrait sensible et chaleureux d’une enseignante et de sa classe de première
année dans une école multiethnique de Montréal. Une ode à l’enfance dans ce
qu’elle a d’universel. La langue française pour trait d’union. Un Québec en
mutation.
Commentaires de Michel Handfield (28 février 2006)
30 jours de tournage entre août 2004 et juin 2005 dans
la classe de Lise Coupal, nous font suivre
l’évolution d’une classe de première année, regroupant des enfants de
différentes cultures, pour qui le français est parfois une langue étrangère,
même s’ils sont nés à Montréal. On est dans le Montréal pluriel!
Les différences culturelles conduisent à des
conceptions différentes de la réalité qui font en sorte que ce qui nous paraît
simple peut être fort compliqué pour certains.
Par exemple, si dans le pays de vos parents on ne connaît pas ce qu’est
un sapin et encore moins un sapin de Noël, ce mot n’allume aucune image
symbolique pour le petit même s’il en voit. Il faut donc qu’il apprenne ce
qu’est un sapin et un « sapin de Noël » pour comprendre, d’où
l’importance de l’école comme lieu de socialisation et d’intégration.
Ce film nous fait réaliser ce que signifie le choc des
cultures (multiculturalisme) et des idéologies (nationales et religieuses) par
certaines conversations enfantines, mais
aussi par les difficultés de conserver les enfants à l’école pour toute l’année
scolaire, car dans certaines culture la transmission du savoir se fait
davantage par les aînés que par l’école et on n’hésite pas à retirer les
enfants de l’école de quelques semaines à quelques mois pour les envoyer dans
leur « pays d’origine » (je le
met entre guillemets car ils sont parfois nés ici et non là-bas) avec leurs
grands-parents, cela au dépends de leur progression scolaire.
Il est intéressant de voir les méthodes utilisées pour
aller chercher les enfants et de voir leur progression. Quant aux enfants, ils
viennent aussi te chercher, car ils
deviennent comme tes enfants dira Lise. Surtout à cet
âge j’imagine! Un film heureux et qui vient aussi nous chercher. A voir.
École Barthélemy-Vimont :
http://www.csdm.qc.ca/b_vimont/
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Gilles Carle ou l’indomptable imaginaire
De Charles Binamé
52m00s
Gilles Carle, le cinéaste prolifique de La vraie
nature de Bernadette et de Maria Chapdelaine, lutte
farouchement contre la maladie de Parkinson, depuis près d’une quinzaine
d’années. Tout en prenant pour prétexte le dernier scénario du cinéaste,
terminé en 2000 et intitulé Mona McGill et son vieux père malade, le film de
Charles Binamé, tourné sur une période d’un peu plus
de deux ans, jette un regard pénétrant et amical sur ce créateur, lucide et
courageux, aux prises avec la souffrance et la perspective de la mort. Un
propos grave, mais qui témoigne d’une solide volonté de vivre et de créer. Un
film qui baigne dans toute la lumière et l’amour de Chloé Ste-Marie, celle qui
partage la vie du célèbre réalisateur depuis vingt-deux ans.
Source : Site Internet de Télé
Québec : www.telequebec.tv
Commentaires de Michel Handfield (28 février 2006)
Créer et vivre,
vivre par la création, la création au-delà de la vie! Car l’histoire se
rappelle de ces créateurs qui ont su dresser un portrait de l’humanité en
parlant de l’Homme et de ses valeurs. Mais qui se rappelle des grands managers
grecs et de ceux qui parlaient d’argent et de finance en 300 Avant JC?
Cependant l’on a retenu les noms de Platon, Socrate et de Diogène le cynique,
même si ce dernier n’a pas écrit. Il a par contre marqué ceux qui ont
écrit. Voilà l’essence du créateur, la
supériorité des arts, de la philosophie, de l’humanisme et de la science – bref
de la pensée – sur le management et la gestion!
Si Gilles Carle est
malade, il est toujours lucide derrière l’écran de rigidité du Parkinson, qui
l’empêche de parler, mais pas encore de créer – du moins à l’époque de ce
tournage. Il nous parle, à travers le scénario qu’il écrit et ses toiles; de
lui et de la force de la création qui porte l’homme et l’humanité à la fois.
C’est un film de tête dans lequel le cœur parle!
Et pour l’anecdote,
il a écrit 2 fois « A bas la maudite
morale! » dans son scénario. Parce qu’il a connu Duplessis et le
carcan de l’Église ou parce que la morale est comme une camisole de force, une
forme de Parkinson des idées, que l’on veut faire porter au créateur? Dans
certains pays et dans certaines religions le créateur est passible de mort pour
avoir transgressé cette « maudite
morale » qui est beaucoup plus culturelle et idéologique que naturelle,
car ce qui est immoral ou contre les convenances quelque part peut être très
bien vues ailleurs. Ce n’est pas un absolu, sauf pour quelques grands principes
de vie. C’est ce que nous apprend la lecture des grands philosophes cyniques.
---
C.R.A.Z.Y.
Un film fou, magique, mystique, à la fois
pudique et sexy, drôle et touchant
25 décembre 1960 : Zachary Beaulieu vient au
monde, quatrième d'une famille de cinq garçons. Famille de banlieue sans
histoire avec une mère aimante et un père un peu bourru, mais fier de ses
garçons. Le début d'une belle enfance, où se succèdent les Noël et les
anniversaires avec l'éternel solo du père Beaulieu chantant Aznavour,
Emmène-moi au bout de la terre, les séances de lavage de voiture en plein air
et les visites au casse-croûte pour Zac, le chouchou
de son père pour une fois.
C'est le début de C.R.A.Z.Y., le récit d'un
petit garçon puis d'un jeune homme pas comme les autres, qui va jusqu'à renier
sa nature profonde pour ne pas perdre l'amour de son père.
Un portrait de famille qui dépeint la vie
souvent extraordinaire de gens ordinaires à la poursuite de leur bonheur.
De 1960 à 1980, entouré de ses frères, de Pink Floyd et des Rolling Stones,
entre les promenades en moto pour impressionner les filles, les pétards fumés
en cachette, les petites et grandes disputes et, surtout, un père qu'il cherche
désespérément à retrouver, Zac nous raconte son
histoire. Dans la musique et la révolte, avec humour aussi, jusqu'à un voyage
mystique à Jérusalem, « au bout de la terre » comme chantait son père, où
peut-être si loin, réussira-t-il à le retrouver, enfin…
Un film envoûtant du réalisateur de Liste noire,
Jean-Marc Vallée, qui fait de nouveau équipe avec un des comédiens les plus
respectés du Québec, Michel Côté (Le Dernier tunnel, Sur le seuil, Cruising Bar). Aussi de la distribution : Danielle Proulx, Marc-André Grondin et, pour la première fois à
l'écran, Émile Vallée.
C.R.A.Z.Y, une histoire d'amour entre un fils et
son père, une fable mystique et fantaisiste sur l'âme humaine dans toute sa
beauté, sa folie, sa poésie.
Source : http://concours.canoe.com/concours_crazy/
Commentaires de Michel Handfield (2 mars 2006)
« C’est capoté full bon! » fut ma première réflexion, car ce sont les années 60-80 vu de
l’intérieur; la perception que Zachary, né le jour de Noël 1960, a de sa
famille et de son époque. On est dans le psychosocial et l’intériorité ici,
davantage que dans le sociohistorique. On n’a pas les référents historiques d’Histoire de famille par exemple. C’est
autre chose, même si l’on parle de la même époque.
On a créé une
représentation du Montréal populaire pour ce film qui est une sorte de fable
plutôt qu’un topo historique, car si je crois avoir reconnu l’école Père
Marquette, leur maison ne semble pas du même quartier même si elle est
probablement de l’Est de Montréal. Mais c’est surtout l’évolution des
mentalités et des relations interpersonnelles que ce film touche. La
transformation du Québec vu de l’intérieur.
Solidarité et
conflits, refus et acceptation de nouvelles réalités, car la vie a changé entre
1960 (la révolution tranquille) et 1982 (le rapatriement de la constitution et
la charte des droits et liberté). Je pouvais m’y identifier, car je suis né en
58, ma blonde en 60! A la fois tendre et « tough »
comme la vie.
A un autre niveau on
plonge dans le symbolisme consumériste avec les produits « phares »
de chacune des époques traversées. Ici je pense, entre autres choses, à la
voiture du père! Qui ne trouvait pas la « Chrysler Cordoba » une
voiture de rêve dans les années 75-80 environs? C’est justement l’auto que
conduit le père Beaulieu et ce n’est pas un hasard! (1) Il est fier.
J’ai reconnu des
comportements, des façons de penser, des fiertés et des gens pourrais-je dire.
Je suis content d’avoir enfin vu ce film, car j’en avais manqué la projection
de presse, ayant eu un autre film ou un autre événement à couvrir en même
temps. C’est le plaisirs des rendez-vous du cinéma québécois : nous
permettre de reprendre le temps perdu pour voir ou revoir les films qui ont
marqué l’année écoulée et de voir quelques primeurs.
Note :
1. Pour
en savoir plus sur la Chrysler Cordoba : www.allpar.com/model/cordoba.html
Et même sur l’encyclopédie Wikipédia : http://en.wikipedia.org/wiki/Chrysler_Cordoba
###
Hero by Nature (L’Âme d’un héros) de Roger CANTIN http://www.vikingfilm.com/hero/
Prix du meilleur film et de
la meilleure direction photo du Spanish film festival
de Cartagena
Roger Cantin, réalisateur (Prix meilleur film Spanish
film festival de Cartagena)
Frédéric De Grandpré, acteur (premier rôle en
anglais)
Laurent-Christophe De Ruelle, jeune acteur
Jesse Rath, acteur amérindien
Joe Flo McComber, acteur
amérindien (Mohawk warrior recyclé en acteur)
Bruno Philip, directeur photo (Prix Meilleure direction photo Spanish film festival de Cartagena)
Hero by Nature, un film basé sur la crise d’Oka,
est un drame social qui relate la haine d’après guerre entre les habitants
d’Oka et les amérindiens de Kanesatake.
La sortie en salle débutera le 1er mars 2006 à
l’EX-CENTRIS et sera suivi du film Cache-cache.
Commentaires
de Michel Handfield (2 mars 2006; ajout des photos le 7 mars 2006; légères
corrections le 8)
La crise d’Oka, qui
est le fait d’incompréhensions culturelles avec le recul, a laissé des traces
profondes qui continuent de se creuser entre autochtones et québécois de
souches partageant le même territoire. Ces incompréhensions sont à la source de
préjugés, de manifestations de haine et, parfois, de racisme. Mais si on
revient aux valeurs profondes, aux émotions, on est beaucoup plus près qu’on ne
le croit l’un de l’autre. Un court métrage fort juste qui fait réfléchir.
***
Quelques
questions se posent cependant: Pourquoi cette incompréhension? Pourquoi ne
sommes nous pas capable de vivre ensemble et en harmonie? Depuis quand est-ce
ainsi? Je me pose ces questions car ma mère, aujourd’hui décédée, allait camper
avec sa famille chez une grande tante à Oka, mariée à un mohawk. C’était
probablement dans les années 1920-1930, mais elle était déjà âgée à ce que
disait ma mère. Que s’est-il passé dans l’intervalle pour que cela change à ce
point? Pour qu’on en arrive là?
Ce
conflit, cette incompréhension, a-t-elle aussi des résonances de conflit linguistique?
Je pose la question, car à ce que me racontait ma mère (1), ces iroquois
(Mohawk) étaient francophones - c’était des Roussin – alors que ceux
d’aujourd’hui semblent anglophones. Cela ajoute-t-il au conflit?
***
Cette projection fut
accompagnée de deux autres courts métrages, le « making
off » et un film sur Michel Trudel, fondateur des studios MEL. Ce film
nous présente quelqu’un pour qui le cinéma c’est la vie. Un passionné de ce
qu’il fait, mais aussi de l’art, car il n’hésite pas à aider de jeunes
cinéastes dans leurs premières expériences. L’avenir de notre industrie
cinématographique, ce sont eux. Il a bien raison. Ce sont aussi des gens comme
Michel pour qui ce n’est pas que du business, mais de la passion! Un film qui
m’a fait découvrir quelqu’un de l’industrie que je ne connaissais pas, car je
fréquente beaucoup plus les projections de presse que les premières médiatiques
pour avoir le temps de faire ma recherche avant d’écrire mes textes. Alors coup
de chapeau à Michel Trudel (www.micheltrudel.tv/) et à ce film.
Note :
1. De mémoire de ce que me disait ma mère, la tante de sa mère s’appelait Marie
Richer (une blanche) et était mariée avec un Roussin, qui lui était un mohawk
d’Oka, probablement francophone à l’époque.
(Les photos sont à la suite de ce texte.) Était-ce un cas d’exception,
je ne le sais pas, car j’étais loin d’être dans les pensées de ma mère à cette
époque; elle est née en 1920 et avait probablement une dizaine d’années quand
elle a arrêté d’aller à Oka. Elle n’a jamais eu de nouvelles de ses cousins
suite au décès de sa grande tante, car à l’époque bien des gens ne savaient ni
lire ni écrire et le contact se perdait, mais pas le souvenir, car elle en
parlait occasionnellement.
Cela doit remonter à loin, car cette grande tante,
Marie Richer, était la sœur d’Émilie
(Mélina) RICHER, mon arrière grand-mère, mariée à Antoine II Meilleur à
St-Eustache en 1861 (http://cf.geocities.com/meilleuri/00796-01.htm), de qui est
née ma grand-mère, Parmélia Meilleur (Photo prise
vers 1898, et colorée à l’époque) en 1878; mariée le 4 juillet 1898 à l'église
St-Enfant-Jésus de
Quand on me parle de blancs et d’autochtones comme si
c’était séparé et que ça l’avait toujours été, j’ai des doutes. Avec plus 400
ans d’histoire commune on a probablement eu quelques mélanges qui font en sorte
que ce froid, cette séparation, a des airs de chicane de famille. Je ne suis
pas anthropologue, mais j’ai cette conviction. Et comme pour se marier il
fallait probablement être fait catholique, certains noms autochtones ont dû
être francisés (christianisé), ce qui rend difficile de trouver les origines
autochtones dans les mariages interethniques du passé. (www.francogene.com/quebec/amerin-f.php) L’on se croit séparé, mais l’on ignore plutôt notre
histoire commune.
Hyperliens supplémentaires
:
FICHE DE RENSEIGNEMENTS – KANESATAKE :
www.ainc-inac.gc.ca/nr/prs/m-a2000/00146_fsa_f.html
Photos d’Oka
en 1915 avec l’oncle par alliance (Roussin). C’était 5 ans avant la naissance
de ma mère.
Tante Marie - Oka – mariée à un indien – amis de maman
et de papa (Cette note était de ma mère)
---
« Pollux, le manège enchanté »
http://www.pollux-lefilm.com/site.htm
En salles dès le 24 février
Montréal, le 6
février 2006
Alliance Atlantis Vivafilm est fière d'annoncer que la star française Henri
Salvador viendra au Québec pour présenter le film d'animation « Pollux, le manège enchanté » dont la sortie en salles est
prévue pour la relâche. Dans ce film
d'animation pour toute la famille, Henri Salvador prête sa voix au chien Pollux dont on présente ici l'adaptation cinématographique
de la populaire série télévisée des années 60 et 70. Outre Henri Salvador dans le rôle-titre, « Pollux, le manège enchanté » met en vedette les voix de
Vanessa Paradis, Dany Boon, Michel Galabru, Gérard Jugnot, Valérie Lemercier, Eddy Mitchell et Élie Semoun. « Pollux, le manège enchanté » prendra l'affiche aux quatre
coins du Québec dès le 24 février.
Henri Salvador est
une véritable légende de la chanson. Il
débuta sa carrière dans les années 30 et composa près de 400 titres avec son
grand ami Boris Vian. Son retour sur la
scène musicale à l'âge de 83 ans fut encensé par le public et la critique. Henri Salvador a d'ailleurs reçu les prix
d'interprète masculin de l'année et du meilleur album avec « Chambre avec vue »
lors des victoires de la musique 2001.
Il sortira à l'automne 2006 un nouvel album fort attendu. Dans « Pollux, le manège enchanté », il prête sa voix au chien Pollux en plus d'interpréter deux chansons qu'il a
composées incluant la chanson-thème du film.
Le chien Pollux et ses amis se retrouvent aux prises avec le méchant
sorcier Zabadie, libéré du manège enchanté et
retenant Margote prisonnière des glaces.
Les héros devront se mettre en quête de trois diamants que convoite Zabadie pour diriger la planète.
Distribué au Québec
par Alliance Atlantis Vivafilm, « Pollux,
le manège enchanté » en version française et « Doogal
» en version anglaise prendront l'affiche au Québec le 24 février, de quoi
fêter la relâche en famille au cinéma !
Commentaires
de Michel Handfield (18 février 2006, mis en ligne le 23 février)
Ce qui saute d’abord aux yeux, dès les premières images, c’est la
qualité du dessin et du son! On en a
plein la vue et les oreilles! Pas que c’est fort, mais enveloppant. J’ai
apprécié le son, notamment pour la musique.
Quant au film lui-même, sourire enfantin garanti même pour les adultes,
petit pincement en prime si Pollux et le manège
enchanté font partie de vos souvenirs d’enfance. De mémoire « le
manège enchanté » faisait partie des bandes dessinées que Télécino nous faisait tourner dans Bobino et Bobinette! (1)
On trouve aussi des « insides »
sociopolitiques à l’intérieur de ce film. Ainsi, Zabadie, c’est la soif du Pouvoir! Mais le pouvoir
pour le pouvoir est synonyme du mal : « C’est un tyran, un assassin
et en plus il n’est pas gentil! » C’est un idéologue. Il dira au soldat
« votre devise sera de réussir ou de mourir » Et le soldat sera alors un bon soldat,
c’est-à-dire obéissant. Il dira à Azalée (la vache) « On ne me paie pas
pour réfléchir, je suis militaire. J’obéis aux ordres! » Un vrai
militaire. Il a foi en son supérieur!
Inversement, le pouvoir noble, c’est celui qui sert à aider son
prochain! À rendre le monde meilleur! C’est celui de Zébulon
et de ses amis du manège enchanté. On pardonnera même au soldat, car il a fait
le soldat : il a obéit aux ordres ! Ce n’était pas méchant : un
soldat, ça obéit; ça ne réfléchit pas!
Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble que ça me rappelle des choses
en politique internationale et en économie mondialisée, une autre forme de
guerre que celle là, mais avec les mêmes formes d’exercice du Pouvoir! Je
pourrais presque mettre des noms dessus. Film doux amer pour l’adulte avertit
et fascinant pour l’enfant qui sommeille encore en nous, tout à la fois! A
aller voir seul ou avec vos enfants. Et si vous êtes gêné parce-que vous n’avez
pas d’enfants, empruntez vous un neveu, une nièce, vos petits enfants… ou
surmontez votre gêne. Ça vous fera
du bien!
Note :
1. Une recherche
internet m’indique que la première série date de 1965 ici, J’avais alors 8
ans! De mémoire elle fut télédiffusée dans Bobino (1957-1985), probablement
même après la fin de la série (1975), donc en reprise, ce qui fait que
plusieurs générations de québécois ont dû connaître « Le manège
enchanté »!
Le manège enchanté
(1965-1975) :
http://archives.emissions.ca/793-5455-275241.html
Serge Danot, le créateur original:
www.nouvelouest.com/no/mag/mag/027/a2/art-p50.htm
Bobino (1957-1985) : http://archives.emissions.ca/308-1058-932107.html
---
Dès
le 24 février au cinéma AMC Forum!
Le film sera présenté dans sa version originale
anglaise avec du français et du mandarin et des sous-titres en anglais.
Ralph Fiennes et Natasha Richardson sont les vedettes
de The White Countess, le dernier film du producteur
Ismail Merchant et du réalisateur James Ivory, qui
prend l’affiche après le décès de Merchant survenu en mai 2005, peu avant la
fin du tournage. Le film – un drame
romantique dont l’action se situe à Shanghai dans les années 30 – met un terme
à une collaboration entre Merchant et Ivory qui a
duré 44 ans et a généré plus de 30 films, dont Chambre avec vue, Retour à Howards End, Les Vestiges du jour et autres.
L’impressionnante distribution comprend également la
mère de Richardson, Vanessa Redgrave, sa tante, Lynn Redgrave, Madeleine Potter, la fille de Potter, Madeleine
Daly, ainsi que la vedette japonaise Hiroyuki Sanada (Le Dernier Samuraï). S’appuyant sur un scénario original de Kazuo Ishiguro, auteur du roman
Les Vestiges du jour, l’histoire commence en 1936 à Shanghai, ville qui
grouille d’intrigues politiques, de cultures clandestines et de rassemblements
de forces militaires.
Sophie (Richardson) est une belle comtesse originaire
de Russie blanche qui a perdu sa fortune lors de la Révolution
bolchevique. En tant que réfugiée, elle
vit désormais à Shanghai avec sa petite fille (Daly) et sa famille élargie (les
Redgrave, Potter).
Sophie soutient les siens en travaillant comme entraîneuse dans un bar
mal famé.
Jackson (Fiennes) est un ancien diplomate américain
qui n’a plus d’illusions quant à l’état du monde. Il a perdu le moral, sa
famille et la vue. Toutefois, sa cécité ne l’empêche pas de reconnaître
l’élégance. Ainsi, lorsqu’il décide d’ouvrir
une boîte de nuit chic, il la nomme «The White Countess»
et embauche Sophie comme hôtesse. Jackson et Sophie conviennent de ne jamais
parler de leur vie privée. Avec l’aide
d’un mystérieux Japonais (Sanada), l’endroit devient
le terrain de jeux nocturne de tous les politicards de Shanghai.
Avec le temps – et l’invasion japonaise qui semble
imminente – Jackson et Sophie éprouvent l’envie de revenir sur leur
entente. Mais est-il trop tard?
La cinématographie est de Christopher Doyle (2046, In
the Mood for Love) dont la caméra sensible saisit le
moindre détail, du minuscule appartement de Sophie au bar bon vivant de Jackson
en passant par les rues bondées de Shanghai.
La bande originale – dans laquelle on retrouve la musique envoûtante des
instruments à vent – a été composée par Richard Robbins (son 18e film avec
Merchant et Ivory).
The White Countess est
distribué au Québec par Atopia et dans le reste du
Canada par Mongrel Media.
Commentaires de Michel
Handfield (21 février 2006, mis en ligne le
23)
J’ai aimé le film, car
il mêle histoire et romance, apparence et réalité, intrigues de cœur et
politiques, stratégie et cynisme! On y traite d’un certain aveuglement des
Hommes et de convenances bien entendu.
Dans ce Shanghai des
intrigues les contrastes sont frappants entre l’apparence (la vie de club) et
la réalité (la vie dans un certain dénuement avec les siens); la vie le jour et
la vie nocturne; le passé et le présent; la population locale et les étrangers,
qui sont là pour faire des affaires ou de la politique. C’est un lieu de complots
et d’alliances! S’y croisent les occidentaux, les japonais et les chinois, du
Kouo-Min-Tang (General Chiang Kai-Shek)
et du PC Maoïste! Un film à la fois romantique, historique et politique!
J’ai l’impression
d’avoir suivi un cours d’histoire en même temps que j’ai assisté à un divertissement, car j’y ai appris des choses
qui étaient hors de mes schèmes de références. Et de fait, cela m’a même incité
à faire quelques recherches sur
cette période historique pour mieux
comprendre. C’est ainsi que j’ai trouvé que le Japon a profité du climat
instable en Europe, précédant la guerre 39-45, pour « occuper la Chine
sans qu’on l’en empêche ». (Barreau et Bigot, p. 355). C’est d’ailleurs là
que se termine ce film, en 1937.
Ce conflit fut
long : « Les Japonais capitulèrent devant les Alliés le 14 août 1945
et les troupes japonaises en Chine se rendirent le 9 septembre. »
(Wikipédia, [Seconde] Guerre sino-japonaise) Suivra la conquête de la Chine par
le Parti Communiste Chinois (PCC) sous Mao Zedong, parti qui se transformera
suite au décès de son célèbre leader au point que le PCC, sous Deng Xiaoping,
entamera une libéralisation économique progressive à partir de 1979, ce qui
conduira à « l’économie socialiste de marché » de la Chine actuelle.
(Wikipédia, Chine)
***
Un intérêt particulier
de ce film, c’est qu’aujourd’hui semble être une réverbération de cette
période. Le Shanghai de la fin des
années 30 était un lieu d’intrigues politiques; il est maintenant un lieu
d’intrigues économiques, avec ses agents occidentaux qui cherchent la bonne
affaire. Et si après sa défaite, le Japon a entrepris sa remontée par la guerre
économique que l’on connaît, la Chine est entrée à son tour dans cette sphère.
Elle ne lésine surtout pas sur les moyens. Le troisième volet du conflit
sino-japonais? Au poids démographique de la Chine, cette guerre risque de
changer bien des choses. On le voit avec la hausse fulgurante des exportations
de produits finis « made in China », qui s’accompagnent de pertes
d’emplois en occident et de la réaction nerveuse des marchés à la demande
grandissante de ressources de la part de la Chine industrielle. Que signifie ce
réveil de la Chine au capitalisme de marché pour l’avenir? Quelles en seront
les conséquences au plan politique et diplomatique, car, ne l’oublions pas,
l’idéologie économique fait que désormais « money talk »; que
l’argent est le « nerf de la guerre »? L’échiquier mondial ne pourra
qu’être transformé.
Ces changements
s’accompagneront-ils de changements idéologiques majeurs? La Chine
exportera-t-elle ses idéologies, sa philosophie, sa culture et ses croyances à
moyen terme? On vit présentement un choc des idéologies, incluant les
idéologies religieuses, alors qu’en sera-t-il avec l’arrivée de nouvelles
croyances venant de Chine par exemple? Mais plus encore, qu’en sera-t-il avec
les croyances qu’elle rejette, comme le Falun gong? Pourra-t-elle exercer des
représailles économiques envers les pays qui laisseront cette nouvelle religion
être pratiquée sur leur territoire? Car avec la mondialisation,
l’interdépendance des sites de production, répartit à l’échelle mondiale,
devient de plus en plus stratégique pour en arriver au produit fini (1) et la
Chine devient alors un joueur de plus en plus important dans ce réseau
mondialisé, vu ses ressources, ses capacités de production et son bassin de
main-d’œuvre à bon marché. Elle occupe désormais une position stratégique
qu’elle n’avait pas il y a 25 ans encore et elle n’a pas fini de se développer.
On devra donc s’y faire…
Note :
1. C’est ainsi que même une auto dite
« américaine », « japonaise » ou « européenne »
est en fait une automobile mondialisée, les matières premières, les savoirs
faires et les pièces venant de différentes usines à travers le monde. Ainsi
le design peut avoir été fait dans un
studio de Turin, la technologie et les méthodes de production pensées et
développées à Détroit ou à Windsor, l’aluminium provenir du Saguenay-Lac
St-Jean, le moteur coulé au Japon, des pièces provenant de pays émergents, le
moulage et l’assemblage fait en Chine et le tout vendu par une firme
États-Unienne en alliance avec d’autres entreprises automobiles : par
exemple GM et Toyota; Ford, Mazda et Volvo; Mercedes, Chrysler et Hyundai pour
ne nommer que ces possibilités!
Références
Barreau,
Jean-Claude, et Bigot, Guillaume, 2005, Toute
l'histoire du monde de la préhistoire à nos jours, France : Fayard
(Histoire)
Wikipédia, [Seconde] Guerre sino-japonaise
(1937-1945) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_sino-japonaise_%281937-1945%29
Wikipédia, Chine : http://fr.wikipedia.org/wiki/Chine
Wikipédia,
Mao Zedong : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mao_Zedong
Wikipédia, [Première] Guerre sino-japonaise
(1894-1895) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_sino-japonaise_%281894-1895%29
Wikipédia, Shanghai : http://fr.wikipedia.org/wiki/Shanghai
Wikipédia, Falun gong: http://fr.wikipedia.org/wiki/Falun_gong
---
Les rendez-vous documentaires!
Michel Handfield
Lundi, 20 février
2006
Chers lecteurs, je profite
présentement des rendez-vous pour voir des documentaires qui sont soit à venir,
soit déjà passés, mais qui pourraient être intéressants pour des chercheurs par
exemple. Je prends donc des notes en vue de textes futurs, car contrairement
aux festivals de cinéma, où les films sont quelquefois repris dans le
programme, ceux que j’ai choisis n’ont qu’une diffusion unique. Il ne me sert
donc à rien d’en faire un texte rapide en vue que vous courriez voir le film le
lendemain ou le surlendemain, car tel ne peut être le cas. Je vous incite par
contre à consulter le site des rendez-vous (www.rvcq.com) et à aller découvrir des pans de notre cinéma que vous n’avez peut
être pas vu en salle (répertoire, documentaire). C’est une occasion qui
ne s’offre qu’une fois par année.
Pour ma part je prends des notes et je fais une première recherche sur les différents films/sujets que
je vois en vue de textes ou d’utilisation future. Bref, je profite des
rendez-vous pour me documenter et me ressourcer. Une autre façon de voir le
cinéma que j’apprécie.
---
www.quedieubenisselamerique.com
Montréal et autres
régions : le 17 février 2006
Québec : le 24
février 2006
Durée : 1h50
Un film de Robert
Morin, avec Gildor Roy; Sylvie Léonard; Patrice
Dussault; Marika Lhoumeau;
Sylvain Marcel; René-Daniel Dubois; Gaston Lepage; Dominique Quesnel; Jean-Guy
Bouchard.
Produit par Réal
Chabot, Coop Vidéo de Montréal / Distribution : Christal
Films
SYNOPSIS
Le 11 septembre 2001, en banlieue de Montréal. Pierre St-Roch (Sylvain Marcel), un prédateur sexuel
libéré la veille, est interdit chez lui par son épouse à qui il clame son
innocence. Il doit aussi affronter le jugement silencieux de ses voisins qui
connaissent ses démêlés avec la justice grâce à une liste qui circule
illégalement et qui répertorie les prédateurs sexuels habitant dans le secteur.
Enfin, pour ajouter à sa tragédie, trois des cinq prédateurs listés ont été
assassinés et mutilés par un justicier désaxé.
Insensible à ce qui se déroule à New-York ce jour-là, Pierre dérive dans
l'univers concentrationnaire de la banlieue, se heurtant sans cesse à ses mêmes
voisins, insensibles eux aussi à tout ce qui arrive autour d'eux, mais pour des
raisons plus banales que les siennes.
Ce jour-là, Maurice Ménard (Gildor Roy),
principal enquêteur dans l'affaire du tueur de prédateurs, justifie son
indifférence envers son travail, en se dédiant à Sylvain Sigouin
(Patrice Dussault), son partenaire
et aussi son voisin, aux prises avec les fugues d'une épouse neurasthénique.
Elle s'appelle Angéla di Palma (Sylvie
Léonard). Avec Claude Lemoyne (Gaston
Lepage), un astrologue amateur en proie au verdict des planètes, Richard Poitras (René-Daniel
Dubois), un comptable sous l'influence d'une épouse despotique et Johanne Labossière (Marika Lhoumeau), une mère célibataire en quête d'amour,
Angéla complète le cercle des voisins individualistes auxquels Pierre se bute
sans cesse. Leur habitude «d'ignorer l'autre pour respecter sa vie privée»
appliquée à la bête humaine qu'il est devenu aux yeux de tous, renforce leur
hypocrisie et fait de chacun d'eux un justicier potentiel.
Au fil des hasards toutefois, chacun finira par
aller vers St-Roch, mais d'une façon toute égoïste d'abord : le comptable pour
des raisons matérielles, la mère célibataire pour combler son vide amoureux,
l'épouse en fuite pour se faire un compagnon d'errance et l'astrologue pour
convertir un païen à la nouvelle religion qu'il s'est inventée.
Puis les chassés-croisés les feront passer de
l'égoïsme aux confidences et aux aveux. Le meurtrier sera enfin démasqué,
contre toute attente, mais qui plus est, les voisins se verront transformés.
Au soir du 11 septembre 2001, pendant que le
président Bush demandera à Dieu de bénir l'Amérique dans sa douleur comme dans
sa haine, les irréductibles voisins en seront à s'accepter les uns les autres
tels qu'ils sont. Bref, ils seront sur la voie d'une nouvelle et étrange
amitié.
Commentaires de Michel Handfield (18 février 2006)
Par ce film on pénètre dans la vie
apparemment calme et sans histoire de gens de la banlieue, qui ont aussi leurs
doutes et leurs questionnements existentiels, malgré leur « bulle ».
Le tout est bien caché sous une façade d’apparences et de comportements
programmés, mais leur langage non verbal parle pour eux. Beaucoup plus qu’ils
ne le croient même.
C’eut pu être un film réaliste et sérieux, mais on est dans un mélange
des genres qui mêle tragédie grecque, caricature et triller. Ça donne une
comédie intéressante. J’ai même entendu des critiques rire assez fort, ce qui
est plutôt rare dans une projection de
presse. Moi aussi j’ai ri, mais j’ai aussi trouvé un côté social à ce film.
La trame joue sur « une liste qui circule illégalement et qui
répertorie les prédateurs sexuels habitant dans le secteur », que ce soit
sur les poteaux du quartier ou sur l’internet. Cependant, plus d’une heure de
recherche sur le sujet m’a démontré que ce n’est pas des plus courants, ce qui
ne veut pas dire que de telles listes ne circulent pas sous le couvert de
l’anonymat. Mais elles ne sont pas facilement accessibles d’un clic de
souris : avec « agresseur sexuel » nous avons d’ailleurs droit à
835.000 entrées sur Google et avec
« sexual abuser »
à 1.140.000!
La psychologie du film, elle, pose la question du désespoir : le
désespoir peut-il amener la violence ?
Une citation approximative (telle que notée sur mon PALM) dit tout à ce sujet. Je crois que c’est le
personnage de Johanne Labossière (interprété par Marika
Lhoumeau) qui le dit :
« Des fois, j’ai le goût de
sauter sur le monde juste pour les aimer parce que de l’amour qui ne sert à
rien ça peut rendre fou! »
Quant au justicier, qui assassine et mutile les prédateurs sexuels, ce
pourrait être n’importe qui et vous aurez du plaisir à le chercher. Mais une
réflexion fort intéressante concernant la psychologie
d’un tel être est faite dans le film :
« Le justicier, c’est un meurtrier qui se voit comme l’instrument
de Dieu. De toute façon les prédateurs sexuels ne sont pas bien dans leur peau
et ils seraient morts quand même. C’est leur rendre service… au lieu qu’ils
attendent la mort par un accident ou une maladie en se morfondant de toute
manière ». (Claude Lemoyne interprété par Gaston Lepage)
Comme l’action se passe le 11 septembre 2001, jour de l’attaque du World Trade Center à New-York, on
pourrait y voir un lien avec les
terroristes : ils se voient comme les instruments de Dieu!
Cependant, même si l’action se passe
le jour de l’attaque des tours jumelles de New-York, on n’en parle pas
directement, ni aucun des personnages n’y fait allusion dans le film. On
pourrait mettre cela sur le compte de leur égocentrisme. Ils sont pris dans
leur vie, tournée sur eux même, et ne voient pas le monde autour d’eux. C’est
une possibilité. Ils sont dans leur « bulle » comme je le disais plus
haut, même si je ne faisais pas référence à ce fait de la synchronicité
du 11 septembre dans le scénario. Mais ce pourrait en être une preuve de
plus : ils sont centrés sur eux-mêmes pendant que le Monde s’écroule et
ils ne le voient pas! (1)
Une autre « track » d’interprétation
est la déconnexion! Combien de gens
n’écoutent plus les informations? Les nouvelles à la télé ne sont qu’une ambiance sonore à
laquelle on est habitué en soupant, mais sans y porter attention. Combien de
gens n’écoutent plus la radio, mais leur lecteur MP3? Et s’ils écoutent la
radio, ce n’est que pour cacher les bruits extérieurs, sans porter attention à
ce qui est dit. A preuve, j’ai déjà dit à une voisine, un lundi matin, que
« ce n’était pas drôle les inondations au Saguenay » et elle m’a
répondue, toute surprise, « Je ne sais pas, on a écouté de la musique et
des vidéos avec les enfants toute la fin de semaine. Je n’ai pas vu les
nouvelles! Qu’est-ce qui est arrivé pour que je le sache si on m’en parle au
bureau ce matin? » Je lui en ai alors fait un bref topo. Elle était dans
une autre réalité tout simplement. Combien de gens n’ont pour nouvelles que la
lecture des journaux à distribution gratuite dans le métro ou le journal qu’ils
feuillettent le matin avec leur café au resto? Probablement plus qu’on ne
croit!
Parlez de politique autour de vous et vous verrez que bien des gens ont
mis l’information à off ces dernières années. L’humour et les revues
artistiques ont davantage la cote que les revues de politique et d’affaires
publiques. L’intérêt est tout simplement ailleurs. Je ne serais pas surpris que
des gens n’aient appris le 11 septembre que dans le journal du lendemain, aussi
surréel que cela puisse paraître à certains. S’il y a des maniaques de
l’information comme je le suis (2), il existe aussi, à l’autre extrémité de la
courbe normale (voir la figure 1), des gens qui en sont la contrepartie :
les infos allergiques, qui semblent ne pas avoir d’intérêts pour l’information.
Ces personnes peuvent même écouter un DVD du « Temps d’une paix » ou d’un film plutôt que les nouvelles où
les élections! Entre ces deux extrêmes, il y a finalement les gens dit
« normaux », la majorité; ceux qui écoutent l’information de façon
normale comme ils se plaisent à le dire!
Il m’apparait donc normal que des gens n’aient pas pris connaissance de
l’événement le jour même, comme les personnages
de ce film. Leur personnalité, leur cerveau, est ainsi fait qu’ils
évitent l’information et s’ils ne peuvent l’éviter – les nouvelles sont à la
télé par exemple – ils feront inconsciemment un geste pour l’escamoter, comme
d’entamer une discussion à table ou d’appeler leur mère! La seule chose qui est
invraisemblable, c’est que tous ces gens se retrouvent ensemble dans le même
milieu, sur la même rue, comme dans une secte et que rien ne s’est arrêté pour
eux en ce 11 septembre. Leur petite vie, dans leur bulle, a continué à l’écart
des autres! Mais je l’ai pris comme une prémisse du film. Une hypothèse posée
dans ce jeu entre le cinéaste et le public. Sont-ils centrés sur eux même, des
infos allergiques ou les deux à la fois?
A vous de choisir. A moins que la banlieue, comme une bulle qui protège de
l’effervescence de la ville et de son multiculturalisme, attire davantage ce
genre de personnalité, centrées sur elle-même, fuyant l’information et
l’effervescence de la ville? Fuyant le choc des cultures et le mélange des
genres qui s’y fait? Alors ce film serait une critique de la banlieue!
Au niveau psychologique, c’est aussi une façon de dire que les drames partent
toujours d’individus, avec leur passé, leurs idées, leur moi et leurs dérives
intérieures? Avec leurs folies? Que si l’on se parlait entre voisin, l’on
pourrait éviter des drames, gros et petits! Que même si un drame se passait à
New-York ce jour là, la vie et ses drames quotidiens continuaient ailleurs pour
des milliers d’autres personnes? Plus ou moins grand? Plus ou moins grave? Qui
peut le dire, car le drame des autres n’efface jamais « son » drame
personnel quand on est dedans, même si avec le recul on peut se dire « on
n’était pas si pire »! Bref, bien des interprétations sont possibles. Ce
film est multiple. Mais je ne veux pas pousser trop loin l’analyse, car on est
ici dans une comédie; film de fiction qui rejoint l’actualité malgré tout, avec
un petit côté surréaliste que j’aime bien.
Bon cinéma, que vous intellectualisiez ce film comme moi ou que vous le
preniez tout simplement comme un divertissement; une sorte de bande dessinée
avec de vrais comédiens. A vous de choisir comment vous le regarderez. Reste à
savoir comment vous le recevrez. Vous le saurez plus tard, avec les réflexions
qu’il suscitera ou ne suscitera pas en vous.
Notes :
1. Par contre,
l’entrevue de Robert Morin à Michel Desautels (sur la
Première chaîne de Radio-Canada, mercredi 15 février 2006) m’a fait allumer sur
l’importance de le souligner, ce que je ne faisais pas dans la version
préliminaire de ce texte.
2. Le 11 septembre
je réparais le plafond de ma cuisine en écoutant Indicatif Présent (Bazzo) qui recevait
Denise Bombardier. L’émission s’est rapidement transformée en émission
d’analyse. Pour ma part, j’ai laissé mes travaux en plan, ouvert la télé pour
avoir les images en même temps que Bazzo et
l’internet, car je suis un « info manique »
qui s’accepte! J’ai alors écrit un édito sur le sujet, Horreur… Mardi, 11 septembre, 2001 (10:59), que j’ai mis en ligne
sur Societas Criticus (Vol. 4, no. 1.) mais que j’ai aussi envoyé à La Presse, car comme tout « info
manique » qui se respecte, je crois
que l’information – ce qui inclut l’analyse - doit être partagé par le plus
grand nombre possible! Ce texte est
donc paru le jour même, sous le titre Horreur,
dans l’édition spéciale de La Presse sortie l’après midi même de
l’événement. Mais d’autres auront pu passer complètement à côté de cette chose
et je n’en serai pas surpris.
Hyperliens/Références :
Cyberaide.ca est le
service pancanadien de signalement d’enfants exploités sexuellement sur
Internet : www.cyberaide.ca/fr/cybertip/
Gosselin,
Marie-Chantal, M.A., Sexologue clinicienne et psychothérapeute, L'agresseur
sexuel, Quand la personne est traitée comme un objet : www.servicevie.com/02Sante/Sex/Sex03012001/sex03012001.html
GRC : www.rcmp-grc.gc.ca/
Microsoft France, Prédateurs en ligne : ce que vous pouvez
faire pour réduire les risques : www.microsoft.com/france/securite/gpublic/children/kidpred.mspx
National Center for Missing and Exploited Children
(NCMEC): www.ncmec.org/
NCMEC publications: www.ncmec.org/missingkids/servlet/ResourceServlet?LanguageCountry=en_US&PageId=0#Resource_6
Réseau
Éducation-Médias, Prédateurs sexuels sur
Internet : www.education-medias.ca/francais/ressources/projets_speciaux/toile_ressources/predateurs_sexuels_net.cfm
Service Police Ville
de Montréal : www.spvm.qc.ca
Sûreté du
Québec : www.suretequebec.gouv.qc.ca
---
Le Promeneur du Champs de Mars
Drame, 1h57, 2005
Un film de Rober Guediguian
Avec Michel Bouquet, Jalil Lespert
Alors que
le Président livre les derniers combats face à la maladie, un jeune journaliste
passionné tente de lui arracher des leçons universelles sur la politique et
l’histoire, sur l’amour et la littérature... Des certitudes sur la vie.
Mais le vieil homme n’en a guère à dispenser car
c’est pour lui le moment où passé, présent et futur se confondent en un seul
temps ; ce temps où seuls les doutes demeurent, ce temps où tous les hommes
sont égaux : celui de la proximité avec la mort.
Commentaires de Michel Handfield (2 février 2006)
Mitterrand à la fin de son règne, à la fin de sa vie, car les deux
coïncident presque parfaitement, semblait porter les blessures de l’histoire.
Des gens le questionnaient sur son rôle passé sous Vichy. Les socialistes
perdaient du terrain sur leur droite, son second septennat se terminant avec un
premier ministre de droite : Édouard Balladur. L’homme aurait pu être
brisé, il restait digne : « Je
suis le dernier des présidents de la grande lignée des De Gaule. Après moi ce
seront des financiers avec la mondialisation! »
C’est un personnage intéressant à suivre et s’il dit certaines vérités
politiques – « une victoire à gauche n’est possible que si on n’oublie pas
les ouvriers » - il est finalement beaucoup moins politique que ce à quoi
je me serait attendu d’un tel film. On est beaucoup plus en présence de l’homme
de culture. Il a une connaissance littéraire et une finesse du langage. C’est
d’ailleurs ce qui m’a frappé : l’homme, non la politique! Et Michel
Bousquet « EST » Mitterrand dans ce film!
Par contre, il ne souffrait pas d’un manque de confiance en soi, ni
d’estime. Il se définissait lui-même comme l’un des grands de la France,
surtout qu’il a complété deux septennats! Mais malgré la grandeur du
président, l’homme se défait
physiquement devant nous, ce qui ramène ce film à une dimension humaine. Si
grand fut-il, il est vulnérable.
J’allais voir un film sur un personnage politique, j’ai vu un film sur
un homme de culture. Il est vrai que la politique et le théâtre sont parfois
l’œuvre de grands personnages! Mitterrand en était un.
Post-Scriptum :
J’ai noté sur mon
PALM qu’à un moment donné il explique le flou sur son rôle dans le gouvernement
de Vichy et la résistance en disant que « Les Juifs veulent des
excuses de la France, mais le gouvernement de Vichy ce n’était pas la
France! » Une façon d’explique son refus de s’excuser au nom de la France
et de dire que ces rumeurs sont des moyens de pression sur lui. Qu’est-ce que
l’histoire en retiendra?
***
Dans un mois, dans
un an, le souverain va mourir. Torturé par la maladie, lâché par une partie des
siens, despote presque fantôme d’un règne crépusculaire, le vieux chef français
n’a pas renoncé à poser pour l’Histoire.
Mille jours à vivre,
sous le regard fasciné d’un jeune journaliste choisi pour être le dernier
témoin de sa grandeur et de ses faiblesses, de son courage et de son épouvante
devant la mort qui vient.
Ombre
shakespearienne de l’Élysée, agonisant à Latche,
replié dans sa retraite du Champs-de-Mars, jusqu’au bout François Mitterrand
séduit, étonne, irrite, subjugue. « Notez, notez tout... et dites-leur que je
ne suis pas le diable. »
Hyperliens :
Institut François
Mitterrand : www.mitterrand.org
Mitterrand sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Mitterrand
---
THREAT, un film du réalisateur MATT PIZZOLO
Du 2 au 9 février au Cinéma du Parc.
Synopsis
Par inadvertance, un
punk sans-abri et un jeune père hip-hop révolutionnaire causent une émeute
brutale dans le Lower East Side
de New-York lorsqu’ils fusionnent leurs gangs de rue respectives. Ce film, réalisé par de jeunes rebelles, est
d’une authenticité et d’un courage rarement vus au cinéma. Tous les acteurs ont non seulement contribué
à l’écriture, mais aussi en tant qu’électriciens, accessoiristes, costumiers,
décorateurs, etc. Sur les scènes
extérieures, l’équipe de tournage – tous dans la jeune vingtaine – branchaient
leurs câbles aux lampadaires de rue pour alimenter leur équipement
électrique! Incendiaire, terrifiant,
pénétrant, THREAT capture les complexités de la vie dans la rue comme jamais
auparavant un film n’a pu le faire.
Nourri par l’énergie de ces jeunes brillants mais furieux d’être ignorés
par la société, ce film explose d’un danger trop longtemps absent de la scène
du film indépendant.
Commentaires de
Michel Handfield (31 janvier 2006)
« Gang of New York »,
« West Side Story
», et maintenant « THREAT », ces 3
films se passent dans les milieux pauvres de New-York, le « Lower Manhattan », et ont une certaine
parenté entre eux : des bandes rivales s’y affrontent et la violence est
une solution. D’ailleurs les clôtures et les toits font un clin d’œil –
involontaire - à West Side
Story!
***
On est dans le milieu des jeunes de la rue, parfois « fucké » par la vie et, surtout, à fleur de peau! La
révolte et la violence comme réponses, avant la conceptualisation des idées
et l’intellectualisation des causes de
notre mal être; car tout peut être perçu comme une provocation. On a la
violence parfois plus facile que la parole à moins d’avoir une infinie
confiance envers l’autre. On ne met pas nos émotions et nos sentiments à nu devant
le groupe ou un « rival », réel ou perçu. On ne partage pas
collectivement ce qu’on en ressent, ni nos émotions. On ne fait pas de thérapie
de groupe. On s’affronte sur nos divergences. C’est la rage, l’explosion à la
moindre étincelle : le coup de feu, de couteau ou de pic. La défense
animale!
Il peut être épeurant de voir comment la violence est une réponse facile
et spontanée, d’autant plus que les armes sont facilement accessibles aux Etats-Unis et que le culte de l’arme à feu fait si
profondément partie de leur culture et de leurs valeurs, au point d’être
enchâssé dans leurs constitutions. Mais c’est aussi attendrissant, vu leurs
peurs et leurs incertitudes; le besoin d’amour, d’écoute et de compréhension
qu’ils ont. Valeurs, visions et
conflits!
Mais quand on voit leur milieu de vie on peut se poser des questions sur
les causes politiques derrières ces comportements. Quand le milieu de vie est
délabré à ce point (« look like shit »), vu le
désinvestissement collectif dans les écoles, l’environnement et l’urbanisme; que des quartiers sont en
quelque sorte « fuit » par les investisseurs, les institutions et
même les services publics, bref laissés à eux-mêmes et aux bandes qui y font la
loi, cela peut expliquer ce sentiment de « no future » pour ceux qui
y restent. Et le « no future » facilite le recours à la violence
gratuite, car si on n’a pas d’avenir on n’a plus rien à construire ou à perdre.
On n’a donc ni peur de la prison, ni de se faire tuer. C’est même une façon de
s’en sortir. Tristement; une forme de suicide du désespoir.
On peut aussi expliquer le taxage et le vol à l’étalage de la même
façon. Quand ce que tu consommes, ce que tu portes, ce que tu écoutes, les
logos, te définissent, tous les moyens sont bons pour les obtenir, sinon tu n’es
pas! J’affiche, donc je suis! Si près et si loin du « Je
pense, donc je suis » de Descartes (1).
***
C’est dans ce milieu à vif, explosif, qu’un punk sans-abri et un jeune
père hip-hop révolutionnaire discutent de leurs points de vue et veulent fusionner
leurs groupes.
Mais on est dans le milieu des jeunes de la rue, parfois « fucké » par la vie et, surtout, à fleur de peau! La
révolte et la violence comme réponses, avant la conceptualisation des idées
et l’intellectualisation des causes de
notre mal être; car tout peut être perçu comme une provocation…
Note
1. Discours de la
méthode, IVe partie :
www.gutenberg.org/files/13846/13846-h/13846-h.htm
Hyperliens :
West Side Story : www.westsidestory.com
L’origine de la
violence chez les jeunes : www.isuma.net/v01n02/tremblay/tremblay_f.shtml
National Youth Gang Center™ (NYGC): www.iir.com/nygc/
Tel jeunes/Violence:
www.teljeunes.com/thematiques/m/m8.asp
---
Sortie en salles : Vendredi, 27 janvier 2006
Israël / 90 minutes
ISRAELI FILM ACADEMY / BEST
ACTOR
Réalisateur : GIDDI DAR
Mettant en vedette : SHULI RAND, MICHAL BAT-SHEVA RAND,
SHAUL MIZRAHI
Moshe et Mali, un couple de Juifs
ultra-orthodoxes en proie à de graves difficultés financières, prient Dieu de
leur venir en aide. Lorsque deux individus frappent à leur porte le jour de la
fête religieuse de Soukoth, ils imaginent que leur
prière à été entendue. Ces invités inattendus, qui n'ont rien de messagers
divins, réservent bien des surprises à Moshe et Mali.
Commentaires de Michel Handfield (26 janvier 2006)
Vivre pour Dieu est
une chose, vivre par Dieu (charité) en est une autre, sauf si c’est arrangé
avec le gars des vues! Le frigidaire est vide, on prie Dieu… et l’on reçoit par
hasard, sous la porte, une enveloppe
contenant 1000$.
Film idéologique?
C’est du moins l’impression que j’avais au début. Cependant, à mesure que le
film avance, on voit certains parallèles avec la bible. Comme Sarah, l’épouse
d'Abraham, Mali n’a pas encore donné le fils espéré à Moshe, mais cela viendra!
On est au croisement de la fable biblique et du mode de vie des juifs
orthodoxes (1) en Israël, ce qui devient fort intéressant, car on pénètre leur
mode de vie et leurs croyances. On est témoin de la force de leurs croyances
qu’ils vivent intensément!
Un exemple suffit.
Il veut un fils alors il faut ce qu’il faut : il paie un cédrat (un genre de citron)
exceptionnellement beau… 1000 shekel (250.27$ cdn
selon www.xe.com au moment d’écrire ce
texte) à la veille du Souccot (2), car un cédrat exceptionnellement
beau permet d’avoir un garçon selon leurs croyances!
J’ai
vu ce film en langue originale (hébreu) sous titré en anglais, ce qui fait
qu’on en saisit bien les émotions dans toutes leurs tonalités. Ceci apporte à
l’intérêt du film.
Notes :
1. Sur le
judaïsme : http://fr.wikipedia.org/wiki/Juda%C3%AFsme; et le Judaïsme orthodoxe : http://fr.wikipedia.org/wiki/Juda%C3%AFsme_orthodoxe
2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Souccot
Autres références :
Sur Israël : http://fr.wikipedia.org/wiki/Isra%C3%ABl
Sur la bible : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bible
Sur la Torah : http://fr.wikipedia.org/wiki/Torah
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