Societas Criticus, Revue de critique sociale et
politique
On n'est pas vache…on est critique!
D.I. revue d’actualité et de
culture
Où la culture nous émeut!
Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!
On est Sceptique, Cynique, Ironique et Documenté!
Revues Internet en ligne, version archive
pour bibliothèques
Vol. 11 no. 5, du 21 août 2009 au 8 octobre 2009 (Spécial FFM)
1999-2009,
10 ans déjà !
Cette revue est éditée à compte d'auteurs.
Pour nous rejoindre:
C.P. 182, Succ. St-Michel
Montréal (Québec) Canada H2A 3L9
Le Noyau!
Michel Handfield, M.Sc. sociologie (U de M), cofondateur
et éditeur;
Gaétan
Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;
Luc Chaput, diplômé de l'Institut
d'Études Politiques de Paris, recherche et
support documentaire.
Soumission de texte:
Les envoyer à societascriticus@yahoo.ca.
Si votre texte est en fichier attaché, si possible le sauvegarder en format
"rtf" (rich text format) sans notes automatiques.
Societas Criticus, revue de critique
sociale et politique
Pour un
changement de garde à Montréal!
Contrefaçon
blanchie? Non, mais presque!
D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture
Nouveaux livres reçus: NOS
RAISONS DE VIVRE À l'école du sens de la vie; SORTIR DES CONFLITS Méthode et outils pratiques; LE CONTE CHAUD ET DOUX DES CHAUDOUDOUX; SOYEZ
HEUREUX, PENSEZ AUTREMENT ! Réflexions et exercices pratiques: Comprendre,
Agir, Grandir.
Lancement de la 10e saison d’Effendi Records au Upstairs!
SORTIE EN MAGASIN
DU PREMIER ALBUM DE VINCENT GAGNON « BLEU CENDRE »
SORTIE EN MAGASIN
DU PREMIER ALBUM DE JAZZ CULTURE CLUB « IMMANENCE »
Carole Therrien
: « Vues du fleuve »
SORTIE EN
MAGASIN DU DEUXIÈME ALBUM DE CARL NAUD « L’ASCENSEUR »
Cinéma et Théâtre (Ciné, Théâtre et quelques annonces
d’événements)
Beaucoup de bruit pour rien (Théâtre)
Taillés dans une autre époque : Coco et Valentino!
Sur COCO AVANT CHANEL et
VALENTINO : LE DERNIER EMPEREUR.
WARD NUMBER 6 / SALLE NUMÉRO 6
NUNTA MUTA / AU DIABLE STALINE, VIVE LES
MARIÉS!
Famille, Fraternité, Liberté
… : SVETI GEORGIJE UBIVA AZDAHU (ST-GEORGES TIRE SUR LE DRAGON); Korkoro (Liberté); Buena nueva (LA BONNE NOUVELLE); Mein Kampf (Mon combat); et Usta
(LE MAÎTRE).
L’amour au festival!: Amores Locos / AMOUR FOU; Le
code a changé; Tricheuse.
« JOUEUSE »
DE CAROLINE BOTTARO
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Societas Criticus, revue de critique sociale
et politique
Pour un changement de garde à
Montréal!
Michel Handfield
20 septembre 2009
Il
est bien de critiquer pour faire changer les choses, mais il faut parfois oser
le changement par un geste concret pour que les choses évoluent enfin! Cette
année je donne mon vote à Projet Montréal au municipal!
Voir : www.projetmontreal.org
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Index
Essais
Contrefaçon blanchie? Non, mais
presque!
Michel Handfield
4 octobre 2009
Cette
semaine j’ai vu un « iPod touch »
annoncé à 80$ dans deux stations du métro de Montréal. J’ai fait mon curieux et
demandé « Il est usagé à ce prix? »
Non, il est neuf m’a-t-on répondu. « Neuf?
Sont plus cher que ça chez Costco! »
C’est une copie très bien faite m'a-t-on finalement avoué, ce que je
peux confirmer pour l’apparence tout au moins, puisque j'en ai un vrai. Je ne
pourrais cependant pas dire pour la qualité. Quelques recherches sur Google
confirment d’ailleurs l’existence de contrefaçons chinoises de plus en plus
réussies!
Légal?
Je ne sais pas, mais c’est certainement
toléré à Montréal puisque c’est vendu à l'intérieur même d'une de nos
institutions municipales, ci-nommé la Société de Transport de Montréal, car
c’est elle qui autorise les marchands à vendre dans les stations de métro! Dans
un cas, le comptoir était même situé derrière les tourniquets du métro, ce qui
fait qu’il faut payer son passage pour avoir accès au marchand. Comme cette
station fait souvent l’objet de surveillance pour attraper les usagers qui
utilisent des titres de transport contrefaits, il est paradoxal de penser que
des « iPod » contrefaits peuvent y
être vendus dans le dos des agents de police! Alors, comment voulez vous que la
lutte à la contrefaçon soit prise au
sérieux quand la Ville permet de vendre des articles contrefaits dans un de ces
services? Bonne question, mais la réponse est encore meilleure, car seul le
contrefait peut prendre action. S’il ne le fait pas, c’est « business as usual » :
«
II- QUI PEUT AGIR À L'ÉGARD D'UNE
CONTREFAÇON
A. BREVETS D'INVENTION
b) Qui peut prendre action.
L'article 55(1) prévoit que le breveté et "toute personne se réclamant de
celui-ci" peuvent prendre action à l'encontre d'une contrefaçon. Si une
personne se réclamant du breveté agit en justice, le breveté doit être partie à
l'action; si celui-ci refuse d'être co-demandeur, il sera assigné comme
défendeur. (1) »
«
B. MARQUES DE COMMERCE
(b) Il appartient en principe au
propriétaire d'une marque de commerce d'agir à l'égard d'une contrefaçon.
(2) »
Alors,
si Apple ne prend pas action, ces copies d’Ipod touch peuvent être vendues en
toute impunité, même devant des agents de police. Ils peuvent même en acheter
sans problème, sauf de conscience peut être! C’est ainsi que si l’on peut
arrêter la contrefaçon un temps, on ne peut l’arrêter tout le temps, car dès
qu’une action est terminée, d’autres faussaires peuvent reprendre ce commerce
quand ce ne sont pas les mêmes gens qui se remettent en affaire, car « les contrefacteurs risquent peu d’être
incarcérés. » (3) L’intimé ne peut jamais cesser sa surveillance.
Comme celle-ci coûte cher et nécessite beaucoup de ressources, surtout avec la
mondialisation de la production et du commerce, on assiste alors à une
surveillance ciblée pour limiter le phénomène, car une surveillance et des
poursuites systématiques seraient probablement ruineuses. On espère ainsi
limiter l’étendue du phénomène en faisant des interventions médiatisées à
l’occasion (4), ce qui frappe
l’imagination et peut faire peur à quelques petits faussaires, mais on n’a aucune garantie en ce
sens. On espère probablement davantage que ces opérations limitent le goût de
les encourager chez les consommateurs, une façon de toucher les faussaires et
de limiter leur progression par la bande.
Faute
de moyen, au Canada du moins, la police cible les contrefaçons les plus
dommageables, comme celle des médicaments par exemple, car elle n’a pas les
ressources pour en faire plus! (5) Comme le processus est aussi couteux pour la
victime (6), tous ne sont pas prêt à s’engager dans ce processus et les
faussaires le savent. Alors, attention/danger quand vous voyez un produit trop
beau pour être vrai au prix où il est offert dans le métro, sur la rue ou même
dans un commerce, car, en plus de nuire à l’économie, ces produits, souvent fait par des gens sans
scrupules et proche du crime organisé (7), pourraient ne pas être de qualité et
même mettre votre santé en danger dans certains cas:
« En
plus des pertes considérables pour le gouvernement en recettes fiscales et pour
l’économie canadienne légitime, de récentes saisies de produits
pharmaceutiques, d’appareils électriques, de freins d’automobiles de
contrefaçon et de shampooing et de produits alimentaires contaminés révèlent
que ces contrefacteurs sans scrupules ne se soucient aucunement de la santé et
de la sécurité des consommateurs canadiens. » (8)
Mais,
pour revenir à ces « iPod touch » et
d’autres modèles contrefaits vendus dans le Métro de Montréal, « les infractions au détail ne constituent pas
une priorité d’enquête en tant que tel, à moins que l’enquête vise à remonter
dans la hiérarchie de l’organisation criminelle ou que le produit contrefait
représente un danger pour la santé et la sécurité. » (9) Les vendeurs de
faux iPod n’ont donc pas à s’en faire! On ne les visera probablement jamais,
faute de moyens notamment ! (10) Ces commerçants du métro peuvent donc continuer
à vendre leurs produits en toute impunité devant des policiers qui surveillent
les faux-titres de transport. Il y a donc des contrefacteurs plus chanceux que
d’autres !
Notes
:
1. Jacques A. Léger, c.r, EXERCICE DES DROITS DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
CONTREFAÇON ET RESPONSABILITÉ. LEGER ROBIC RICHARD, avocats, II- QUI PEUT
AGIR À L'ÉGARD D'UNE CONTREFAÇON, A BREVETS D'INVENTION (b) Qui peut prendre
action. Voir: www.robic.ca/publications/Pdf/210-JAL.pdf p. 6
2. Ibid, B MARQUES DE COMMERCE (b), p. 7
3. « Guide destiné aux victimes d'atteinte au droit d'auteur et de
contrefaçon des marques de commerce » / Avant-propos :
www.rcmp-grc.gc.ca/fio-pelf/ipr-dpi-guide-fra.htm#avant_propos
4. « Action d’éclat, hier à Cressier: cinq tonnes de montres falsifiées ont
passé au pilon. Des contrefaçons saisies aux douanes suisses à l’importation et
à l’exportation. Les faussaires font perdre 800 millions de francs par an à
l’industrie horlogère tout en menaçant les places de travail de ce fleuron
helvétique. » (Sebastien Julan, 12
août 2004, FRIBOURG : Contrefaçons
saisies aux douanes. On recycle aussi les montres, in La Gruyère, le
journal du Sud Fribourgeois :
www.lagruyere.ch/archives/2004/04.08.12/fribourg.htm)
5. « Dans toutes les affaires émanant de la GRC, d’un détenteur de droit ou
du public, nous aurons besoin de l’assistance du détenteur de droit pour mener
une enquête et intenter des poursuites efficaces. Nous sommes disposés à
affecter nos ressources limitées et
nous attendons à un engagement similaire en retour. Si le détenteur de droit refuse de collaborer à une enquête, nous
pourrions refuser de mener plus tard une enquête le concernant. Nous avons
besoin que vous vous engagiez à collaborer tout au long du processus d’enquête
et de poursuites. » (Le caractère
gras est de nous.) In « Guide destiné aux victimes d'atteinte au
droit d'auteur et de contrefaçon des marques de commerce » / Comment vous
pouvez nous aider :
www.rcmp-grc.gc.ca/fio-pelf/ipr-dpi-guide-fra.htm#introduction
6. « Avant d’entreprendre une enquête sur un crime contre la propriété
intellectuelle, nous vous demandons de prendre les engagements suivants :
- soumettre une analyse des produits contrefaits;
- produire des témoins, à vos frais, pour toutes les instances
judiciaires;
- fournir, à vos frais, les certificats d’enregistrement du droit
d’auteur ou de la marque de commerce pour le tribunal;
- présenter une déclaration de la victime.
Dans certaines circonstances, nous pourrions vous demander de vous
charger du transport, de l’entreposage et de la destruction des produits
contrefaits à la fin de notre enquête.
Veuillez noter qu’en raison de la législation relative à la protection
de la vie privée, il pourrait arriver que nous ne soyons pas autorisés à vous
fournir des informations ou des documents que vous nous demandez. Vous serez
alors informé de la nature des restrictions qui s’appliquent. »
In « Guide destiné aux victimes
d'atteinte au droit d'auteur et de contrefaçon des marques de commerce » /
Engagement du détenteur de droit :
www.rcmp-grc.gc.ca/fio-pelf/ipr-dpi-guide-fra.htm#detenteur
7. « Aujourd’hui, la situation est dramatiquement différente, au Canada
comme ailleurs dans le monde. Les groupes du crime organisé ont découvert que
la production et la distribution de contrefaçons permettaient de réaliser
facilement des profits énormes rivalisant avec ceux du commerce de la drogue,
sans trop risquer de se faire prendre. Et même s’ils sont arrêtés et déclarés
coupables, les contrefacteurs risquent peu d’être incarcérés.
L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, dont le siège
social est à Genève, estime que les produits contrefaits représentent
actuellement un marché mondial de plusieurs centaines de milliards de dollars.
Presque tous les grands groupes du crime organisé sont maintenant impliqués
dans la production et la distribution de contrefaçons à l’échelle
internationale. » « Guide
destiné aux victimes d'atteinte au droit d'auteur et de contrefaçon des marques
de commerce » / Avant-propos :
www.rcmp-grc.gc.ca/fio-pelf/ipr-dpi-guide-fra.htm#avant_propos
8. « Guide destiné aux victimes d'atteinte au droit d'auteur et de
contrefaçon des marques de commerce » / Avant-propos :
www.rcmp-grc.gc.ca/fio-pelf/ipr-dpi-guide-fra.htm#avant_propos
9. « Guide destiné aux victimes d'atteinte au droit d'auteur et de
contrefaçon des marques de commerce » / Priorités de la GRC relativement à
la propriété intellectuelle :
http://www.rcmp-grc.gc.ca/fio-pelf/ipr-dpi-guide-fra.htm#politique
10. En fait, il est très
instructif de lire tout le « Guide destiné aux victimes d'atteinte au droit
d'auteur et de contrefaçon des marques de commerce » sur le site de la GRC (www.rcmp-grc.gc.ca/fio-pelf/ipr-dpi-guide-fra.htm),
car il est pour le moins surprenant ! Ainsi, si l’ayant droit n’a pas connaissance
de la contrefaçon ou n’a pas les moyens financiers de monter sa preuve, il n’a
pour ainsi dire aucun recours. Puis, même si des tiers ou des citoyens ont
connaissance de cet usage inapproprié de la propriété intellectuelle d’autrui,
ils ne peuvent rien, car ils ne sont pas les ayants droits. Bref, ceux qui
savent y faire on presque l’impunité tellement c’est complexe de poursuivre pour une question de propriété
intellectuelle! On peut alors comprendre toute la difficulté qu’à eu Claude
Robinson dans sa lutte pour faire reconnaître ses droits sur son œuvre… dans une cause qui peut toujours retourner en
cour pour l’épuiser! (A ce sujet voir « Le combat de Robinson », Enquête, Émission du jeudi 1er octobre 2009, Radio-Canada/Télévision :
www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2009-2010/
www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2009-2010/Reportage.asp?idDoc=92141
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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture
Révisé le 21 décembre 2008
Dans
les commentaires cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont
rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout
noter exactement. C’est généralement
l’essence de ce qui est dit qui est retenue, pas le mot à mot.
Je
ne fais pas non plus dans la critique, mais dans le commentaire, car de ma
perspective, ma formation de sociologue, le film est un matériel et nourrit une
réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans
de caméra, le jeu des acteurs ou la mise
en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques qu’il
montre et les questions qu’il soulève. Le film est un matériel sociologique; un
révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique par exemple.
C’est ainsi que sur de très bons films selon la critique, je peux ne faire
qu’un court texte alors que sur des films décriés en cœur, je peux faire de
très longues analyses, car le film me fournit du matériel. Je n’ai pas la même
grille, le même angle, d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des
notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même
si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière
que moi, Je peux par contre comprendre leur angle et je leur laisse.
J’encourage donc le lecteur à lire plusieurs points de vue pour se faire une
idée plus juste.
Peut
être suis-je bon public aussi diront certains, mais c’est parce que je prends
le film qu’on me donne et non celui que j’aurais fait, car je ne fais pas de
cinéma, mais de l’analyse sociale! (Je me demande parfois ce que cela donnerait
avec une caméra cependant.) Faut dire que je choisis aussi les films que je
vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à
toutes les occasions, je suis rarement déçu aussi. Si je ne suis pas le public
cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas
aimé, je passerai plutôt mon tour et n’écrirai rien, car pourquoi je priverais
le lecteur de voir un film qui lui tente.
Il pourrait être dans de meilleures dispositions pour le recevoir et
l’aimer que moi. Alors, qui suis-je pour lui dire de ne pas le voir? Une
critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir
lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. C’est
d’ailleurs pour cela que je fais du commentaire et non de la critique.
Michel Handfield, d’abord
et avant tout sociologue.
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4 septembre 2009, 4 livres reçus
de Somabec : www.somabec.com
Frankl, V., 2009, NOS RAISONS DE VIVRE À l'école du sens de la
vie, Paris : INTEREDITIONS, 2009, 224 p. ISBN 9782729610074 ($44.95)
Ce que j'appelle le vide existentiel constitue un
défi pour la psychiatrie contemporaine. De plus en plus de patients se
plaignent d'un sentiment de vide et de non-sens, qui peut, selon moi, être
attribué à deux facteurs. Contrairement à l'animal, les instincts ne disent pas
à l'être humain ce qu'il doit faire. Et contrairement aux époques plus
reculées, les traditions ne lui indiquent plus ce qu'il devrait faire. Le plus
souvent l'être humain ne sait même plus ce qu'il veut fondamentalement. Ainsi,
faute de savoir lui-même à quoi il aspire, il en vient à désirer de faire ce
que les autres font (conformisme) ou de faire ce que les autres veulent qu'il
fasse (totalitarisme).
J'espère réussir à partager avec le lecteur ma
conviction qu'en dépit de l'effondrement des traditions, la vie recèle un sens
pour chacun, et plus encore, qu'elle conserve ce sens, littéralement jusqu'à
notre dernier souffle.
Au
sommaire:
-
1ère partie: Les fondements: Au-delà de la clinique, une vision de l'humain;
L'auto-transcendance en tant que phénomène humain; Qu'est-ce que le sens?
-
2e partie: Les pratiques: Le vide existentiel: un défi individuel et un défi
thérapeutique; Les techniques: l'injonction paradoxale, le commun dénominateur;
L'accompagnement, le positionnement, le soin de l'âme.
Le Guernic, A. 2009,
SORTIR DES CONFLITS Méthode et
outils pratiques, avec l'analyse transactionnelle, Paris, INTEREDITIONS,
2009, 240 p., ISBN 9782729610036 $39.95
Nous subissons tous le poids
des conflits, tant dans notre vie professionnelle que personnelle. Et s'ils
sont difficilement évitables, l'important est de savoir en sortir. Pour cela,
il faut avoir les bonnes clés car la bonne volonté ne suffit pas. C'est ce que
vous apporte ce livre: une grille de lecture, une méthode et des outils vous
permettant:
- D'identifier la nature du
conflit: sa source et son moteur;
- De le résoudre en fonction
du type identifié;
- De développer vos
compétences relationnelles pour prévenir ou désamorcer les conflits naissants.
L'ouvrage se fonde sur
une démarche privilégiée, l'analyse transactionnelle (AT), qui, comme son nom
l'indique, a pour objet l'étude de nos mécanismes relationnels et de nos
transactions avec les autres. Il offre ainsi des solutions appropriées et
applicables au quotidien pour pacifier nos relations. De nombreux exemples vous
aident à vous familiariser avec les outils décrits et avec les solutions
proposées. Quelle que soit votre situation, vous trouverez dans cet ouvrage
l'état d'esprit et les outils avec lesquels vous pourrez résoudre un conflit,
petit ou grand.
Steiner, C., 2009, LE
CONTE CHAUD ET DOUX DES CHAUDOUDOUX, Paris : INTEREDITIONS, 28 p. ISBN
9782729610005, $19.95
Claude Steiner est psychothérapeute et il a un jour
imaginé d'expliquer l'Analyse transactionnelle aux enfants. Le résultat est cet
adorable conte, joliment illustré des dessins chauds et doux de PEF. Un
charmant album que s'arrachent les enfants... et les grands enfants depuis près
de 20 ans.
Légaré,
M., Mailhot, S., psychologues, 2008, SOYEZ
HEUREUX, PENSEZ AUTREMENT ! Réflexions et exercices pratiques: Comprendre,
Agir, Grandir, Québec : 2PSYS, 2009,
160 p. ISBN 9782981087300, $24.95
Notre quête du bonheur peut être ardue et nous le
cherchons souvent un peu partout, parfois en vain. Il nous arrive à tous…
D'avoir de la difficulté à mettre nos limites; De perdre le contrôle de nos
émotions; De nous sentir incompris; De vouloir plaire à tous; D'avoir l'impression
que tout va mal dans notre vie; D'avoir de la difficulté à surmonter certains
éléments douloureux de notre passé; D'être très exigeant envers nous-mêmes; De
nous sentir tendus et stressés.
Il existe plusieurs causes à ces difficultés. Et si
une partie de la réponse à ces malaises se cachait à l'intérieur de nous? Que
pouvons-nous faire concrètement pour être plus heureux? Rédigé dans un langage
simple par deux psychologues qui se basent sur leur expérience clinique, ce
livre présente une approche orientée vers l'action. Il propose une réflexion
sur votre façon de voir la vie, suggère des moyens concrets et présente des
exercices simples et pratiques qui vous feront cheminer vers un mieux-être
intérieur. Voici un livre qui pourrait bien changer votre
vie!
Au
sommaire:
Section
1: Huit styles de pensées inappropriées: Anticipation négative; Rumination du
passé; Lecture de pensée; Perception sélective; Négativisme; Vouloir être aimé
de tous; Dramatisation; Perfectionnisme; Section 2: Prendre conscience de ses
pensées inadéquates; Section 3: Adopter des pensées adéquates; Section 4: La
devise; Section 5: Passer de la pensée aux gestes; Section 6: Bilan des
apprentissages.
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Lancement de la 10e
saison d’Effendi Records au Upstairs!
Commentaires Michel Handfield
25 septembre
2009
Hier,
j’ai assisté au 5 @ 7 d’Effendi Records (www.effendirecords.com) qui marquait la 10e
saison de cette maison de disque. Cela se passait au Upstairs (www.upstairsjazz.com), sur la rue MacKay à Montréal.
C’était le lancement des « beaucoups » :
beaucoup de disques, car on approche du 100e qui sera lancée en
cette année 2009-10; beaucoup plus d’enregistrements au studio 270 (www.studio270.ca); beaucoup de jeunes artistes du
jazz et du blues! Bref, un beau coup d’Effendi!
La
fin du soutien du gouvernement fédéral au jazz et au blues fut aussi soulignée.
(1) Si je couvrais cet événement pour le volet culture de
societascriticus.com (2), l’autre volet du portail, la critique sociale et
politique n’était pas loin. J’ouvre donc une parenthèse pour aller un cran plus
loin sur ce point, Societas Criticus oblige: c’est ça un gouvernement
populiste, le gouvernement conservateur de Stephen Harper! Il gouverne en ne
finançant que ce qui est populaire et délaisse ce qui l’est moins, mais
pourtant essentiel au développement culturel et au libre choix des citoyens. Je
dirais même à la formation des citoyens, car on se forme aussi par la culture!
C’est ainsi que si je ne m’intéresse pas beaucoup aux sports, je consens
pourtant à ce qu’une partie de mes taxes et impôts aide au développement et à la
diffusion des sports ou de la F-1 par
exemple. Mais, en contrepartie, on doit aussi aider le jazz, l’opéra, le
classique et même l’électro-acoustique! Cela fait partie du contrat social. Les
conservateurs, qui ralliaient les communistes soviétiques parce qu’ils
n’avaient pas de liberté de choix à une autre époque, atteignent ainsi le même objectif qui
consiste à limiter les choix citoyens en ne finançant que le « mainstream »! C’est là qu’on
voit que les extrêmes, de droite ou de gauche, ne sont pas si éloignées l’une
de l’autre, fruits d’idéologues qui veulent nous dicter leurs choix en limitant
les nôtres! Fin de cette parenthèse plus politique.
On
nous a enfin parlé de tournées et de concerts pour des artistes d’Effendi.
Parmi ceux-ci, « Carole Therrien démarre
une tournée promotionnelle pour la sortie de son nouvel album « Vue du
fleuve » ». Nous avons d’ailleurs eu droit à quelques extraits de cet
Album par Carole. J’ai noté « jazz
et poésie se marient bien ici autour d’un sujet comme le fleuve. »
Mon voisin de table, Claude Ross, de la
radio de Radio-Canada à Rimouski (CJBR), m’a dit « elle s'illumine quand elle chante! » Je l’ai aussi noté. Que
dire de plus?
Pour en savoir plus sur ce volet
concert, il faut voir la section concert du site d’Effendi (www.effendirecords.com/fr/calendar.html) et Jazz en rafale (www.jazzenrafale.com), duquel Effendi est un
partenaire. D’autres artistes associés à Effendi Records sont ou seront en
tournées européennes dans le cadre de
« Québec Jazz ». Ainsi, Alain Bédard, François Bourassa et
François Richard feront une tournée en France, Italie, Belgique et Irlande.
Peut-être trouverons-nous plus de détails sur le futur site d’Effendi que l’on
nous promet pour plus tard. A suivre.
Dix
nouveaux albums sont prévus cet automne chez ce label. Mais, comme l’automne est déjà commencé, Carl
Naud (15 septembre), Jazz Culture Club
et Vincent Gagnon (22 septembre) devraient déjà être mis en marché au moment de
la mise en ligne de ce texte. Pour Carole Therrien (6 octobre), ce sera une
question de jours! Voici donc cette liste des sorties à venir :
Carl Naud –
L’Ascenseur (FND092)
Jazz Culture
Club – Immanence (FND093)
Vincent Gagnon –
Bleu Cendre (FND096)
Carole Therrien
– Vues du fleuve (FND095)
Effendi lance 10
nouveaux albums cet automne
Min Rager – First Steps (FND097)
Jean-Nicolas
Trottier (FND094)
Dave Watts
(FND098)
Coffret
compilation 10ème anniversaire (FND099)
Deux albums en
sous-distribution :
Marianne Trudel
& Levy Bourbonnais – L’embarquée (TRUD-2009-1)
Michel Héroux
(MH01)
Retrouvez
aussi en hiver et au printemps la sortie du premier album de Rafael Zaldivar,
pianiste cubain vainqueur du Concours de la Relève Jupiter-Vandoren lors de la
série Jazz en Rafale 2009, ainsi que les nouveaux albums de Jean-Pierre Zanella
et de l’octet Jazzlab.
Notes:
1. « Le jazz, le classique, le folk et les
musiques du monde laissés en plan par un changement d'orientation »
nous apprenait Le Devoir de vendredi
dernier (18 septembre 2009) sous les plumes de Guillaume Bourgault-Côté et
d’Isabelle Paré : Ottawa ampute
l'aide aux musiques spécialisées. Voir : www.ledevoir.com/2009/09/18/267557.html
2. Le volet
culturel du portail est D.I., Délinkan Intellectuel, pour ceux qui ne l’ont pas
remarqué, façon de distinguer les deux volets du portail D.I. Societas (www.societascriticus.com) que sont D.I. et Societas
Criticus, la revue de critique sociale et politique! Nous n’avons d’ailleurs
pas la même approche critique face à la politique et à la culture, où il s’agit
d’un monde de créateurs portant souvent leurs choses à bout de bras. Notre
« motto » est d’ailleurs
« Où la culture... nous émeut! »
pour D.I. alors qu’il est « On n'est
pas vache, on est critique! » pour Societas Criticus. Cela dit que nous serons donc beaucoup plus
durs face à la politique. Puis, dans une approche ethnométhodologique, nous
croyons que la culture est souvent porteuse de savoirs et de révélateurs
sociaux, notamment dans la littérature, le cinéma, le théâtre et l’opéra. C’est
plus souvent le cas dans l’essai, moins dans la musique, quoique certaines
paroles, certains titres et certaines musiques
instrumentales sont parfois des révélateurs très puissants aussi. On ne
peut donc négliger ce courant culturel qu’est la musique même si nous en
faisons un peu moins par manque de temps et non d’intérêt. Nous en annonçons
d’ailleurs beaucoup sur notre page « Le
calendrier ». Ce n’est pas pour rien; c’est que nous y croyons.
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Encore un mois pour voir la magnifique
exposition «Grandeur Nature». Au Musée des Beaux-arts de Montréal (www.mbam.qc.ca/)
Luc Chaput
28 août 2009
Passant de la
luminosité de l'école de l''Hudson de la première salle à l'incandescence des
œuvres de Thomson et O'Keefe de la dernière salle, l'exposition «Grandeur Nature»,
conçue et montée par l'américano-canadien Hilliard T. Goldfarb, le conservateur
en chef adjoint, est un voyage à travers l'histoire, le paysage et les arts de
l'Amérique du Nord de 1860 à 1918. Elle intègre brillamment la photographie et
la peinture montrant les liens intimes pour certains (Thomas Eakins par
exemple) entre leur travail de photographe et celui de peintre. Des courts
extraits de films importants et même majeurs montrent comment le cinéma
américain a aussi participé de cette recréation de l'image de la nature.
L'exposition est
divisée en six parties : la nature transcendante, lieu d’histoire et théâtre du
mythe, l'homme contre la nature (sur la
prise de possession et la destruction de lieux naturels), la nature
apprivoisée, le paysage urbain et finalement retour à la nature. Dans cette
époque de mouvement écologique, cette exposition a le mérite entre autres de
rappeler l'importance des arts dans la prise de conscience de ces changements.
Ainsi en 1872 aux États-Unis, ce sont les photos de William H. Jackson prises
durant l'expédition Hayden de 1871 qui permirent la création du parc de
Yellowstone. Ces photos montrées au Congrès et diffusés dans les journaux et
magazines du temps montrèrent la beauté et la grandeur de la nature de l'Ouest
américain. Sous le président Teddy Roosevelt, de nombreux autres lieux furent
protégés car ce président avait compris depuis longtemps l'importance de la
nature comme source de ressourcement. On
peut regretter que dans la section consacrée aux Autochtones, peu de place soit
accordée à l'affaire Louis Riel et à la place des Métis dans la constitution de
l'Ouest canadien. Les opérations militaires et la pendaison de Louis Riel
eurent un effet traumatisant qui se répercuta longtemps dans la politique canadienne
notamment dans la relation entre les Québécois et le parti conservateur
fédéral.
En complément, une
exposition gratuite sur le grand cinéaste québécois d'animation Frédéric Back a
lieu juste à côté sur le même étage. Elle reprend en partie celle organisée il
y a quelques années à la galerie Loto-Québec et constitue un autre moyen de
prendre hommage à ce grand écologiste.
L'Internet permet au
visiteur de revenir sur les peintres et photographes dont il a vu directement
les œuvres. Voici quelques liens possibles
pour effectuer cet autre périple.
Le communiqué :
GRANDEUR NATURE : UNE EXPOSITION ÉCORESPONSABLE (Le communiqué)
Peinture et photographie des paysages américains et
canadiens de 1860 à 1918
Montréal, le 16 juin
2009 – Pour la présentation de Grandeur nature : peinture et photographie des
paysages américains et canadiens de 1860 à 1918, dans la foulée de cette
thématique célébrant la nature, le Musée des beaux-arts de Montréal prend le
virage vert tant au niveau de la scénographie et du mobilier écodesign que
du catalogue de cette exposition.
L’écodesign est
une démarche contemporaine qui applique les principes de prévention et
d’anticipation des impacts environnementaux à toutes les étapes de production
d’un projet. Elle tient compte de la capacité de réutilisation des matériaux –
pour une exposition future par exemple –, de la distance liée à leur transport
– en privilégiant des produits locaux–, ainsi que de la composition même des
matériaux choisis – matière recyclée, peu transformée, biodégradable, non
toxique.
« Au-delà de la
recherche des historiens de l’art, comment rejoindre certaines valeurs qui nous
sont communes? Cette question de la pertinence d’un projet dans son contenu
académique, comme dans son interprétation actuelle, est à chaque fois
essentielle, nécessaire et stimulante », selon la directrice,
Nathalie Bondil. « C’est pourquoi j’ai voulu travailler sur la
signification de cette répartie contemporaine en adoptant une démarche
esthétique et écologique très forte pour la scénographie comme pour le
catalogue, et j’ai invité comme porte-parole Frédéric Back, un visionnaire qui
a toujours placé son art au service de cette cause. Bien sûr, le Musée veut
s’engager à long terme et à tous les niveaux de l’institution ».
La scénographie
Afin de mettre
en œuvre ce projet novateur, le Musée s’est adjoint la collaboration
de plusieurs professionnels. En ce qui concerne la scénographie, deux firmes
reconnues à l’échelle internationale ont accepté de relever le défi de
l’écodesign : Atelier Big City de Montréal et molo de
Vancouver.
Atelier Big City,
établi depuis 1987, réunit trois architectes. L’équipe travaille à l’usage
inventif de matériaux et d’assemblages. Pour la conception du mobilier de
l’exposition, les matériaux recyclables ou réutilisables ont été priorisés et
les méthodes d’assemblage sont pour la plupart mécaniques. Ces choix visent à
limiter l’utilisation d’adhésifs et de matières toxiques et à réduire
l’accumulation de déchets. Les constructions en bois sont composées en partie
de MDF (fibre de moyenne densité) sans formaldéhyde. Par ailleurs, la masse de
bois de construction utilisée est composée de 35 % de bois recyclé. Enfin, des
matériaux utilisés lors d’expositions antérieures permettent aujourd’hui de
créer à nouveau les décors des salles d’exposition. La peinture, quant à elle,
est dépourvue de composés organiques volatils (COV) nocifs pour la qualité de
l’air.
Molo, présent
au MoMA et mondialement reconnu pour son travail s’inspirant de la
nature, a élaboré le mobilier des aires de repos sur le parcours de
l’exposition. On y trouve notamment les populaires softseating, ces bancs
en papier à géométrie alvéolée fabriqués à partir de papier kraft non blanchi
et contenant 50% de fibres recyclées. Leurs formes organiques et harmonieuses
font écho à la scénographie de l’exposition en créant de véritables paysages
intérieurs. Ce mobilier est 100% recyclable. D’autre part, sa légèreté et le
fait qu’il soit pliable permettent de limiter les impacts environnementaux lors
de son transport.
Le catalogue
En ce qui a trait au
catalogue, deux partenaires assurent cette réalisation audacieuse, un défi dans
le domaine de l’édition du livre d’art : orangetango a été chargé de
sa conception graphique, et Transcontinental Litho Acme, de l’impression.
Acteur du virage
vert, l’atelier de création orangetango participe à la tendance par
son souci artistique écologiquement responsable. Sa démarche éthique s’inscrit
dans un processus de valorisation des matériaux recyclés et d’utilisation de
ressources locales. L’élaboration de la maquette du catalogue dans une
perspective d’écodesign prend ici tout son sens par la division du contenu
en cahiers distincts, imprimés sur deux types de papier aux propriétés
différentes, l’un brut composé à 100% de fibres post-consommation réservé aux
textes, l’autre, dédié à la reproduction des oeuvres et devant
absorber moins d’encre, en contenant 30%.
Pour sa part,
Transcontinental Litho Acme a élevé l’écodesign au rang de
culture d’entreprise en préconisant la production à partir de matériaux
recyclés, recyclables et non polluants. Plaques d’impression en aluminium,
encres végétales et papiers certifiés FSC sont autant d’éléments entourant la
fabrication de notre publication qui se conforment à des règles strictes de
gestion saine de l’environnement. Le format d’impression du catalogue, qui
permet de maximiser la feuille de presse, contribue également à réduire le
gaspillage. Enfin, les mises en train rigoureuses et les contrôles fréquents
effectués par du personnel qualifié préviennent les reprises et les pertes
inutiles.
Afin de relever le
défi qu’impose la multiplication des projets à préoccupation écologique, le
Musée s’associe, et continuera à le faire, à des professionnels enthousiastes
et imaginatifs.
Hyperliens :
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Hudson_River_School_artists
www.xmission.com/~emailbox/glenda/bierstadt/bierstadt.html
http://en.wikipedia.org/wiki/William_Henry_Jackson
http://en.wikipedia.org/wiki/Thomas_Eakins
www.mcmichael.com/collection/seven/index.cfm
www.tomthomson.org/profile_gallery.php?ArtistID=1
www.musee-mccord.qc.ca/notman/notman.php?fileXML=notman_page_0.xml&Lang=2&pageHTML=true
www.virtualmuseum.ca/Exhibitions/EmilyCarr/en/index.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Riel
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SORTIE EN MAGASIN DU PREMIER ALBUM DE VINCENT GAGNON
« BLEU CENDRE »
Montréal, le mercredi 23
septembre 2009 – Effendi Records est fier de vous annoncer la sortie du premier
album signé par le pianiste Vincent Gagnon intitulé « Bleu cendre ».
Disponible en magasin et sur le
site internet, www.effendirecords.com, dès le mardi 22
septembre 2009 (Distribution Select).
Après une première incursion
sur le label Effendi en tant que sideman
il y a deux ans, Vincent Gagnon signe ce premier album qui apporte une
importante contribution au jazz québécois moderne. Ce jeune pianiste puise ses
inspirations chez les plus grands et propose ici des compositions d’une grande
originalité, comme sa pièce Après l’une,
un blues atypique, pour laquelle il remporte le Prix Etoiles-Galaxie de
Radio-Canada récompensant la meilleure composition interprétée lors du 30ième
festival International de Jazz de Montréal de 2009. Il est accompagné sur cet
album par Alain Boies aux saxophones, Michel Côté aux saxophones et clarinette
basse, Guillaume Bouchard à la contrebasse et François Côté à la batterie.
« BLEU CENDRE » (FND096)
Vincent Gagnon – piano
Alain Boies – saxophones
Michel Côté – saxophones, clarinette basse
Guillaume Bouchard – contrebasse
François Côté – batterie
Pour plus d’informations
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SORTIE EN MAGASIN DU PREMIER ALBUM DE JAZZ
CULTURE CLUB « IMMANENCE »
Montréal, le mercredi 23
septembre 2009 – Effendi Records annonce avec fierté la sortie du premier album
de Jazz Culture Club, groupe vainqueur du concours de la relève
Jupiter-Vandoren, en mars 2008, dans le cadre de la série Jazz en Rafale.
Disponible en magasin et sur le site internet, www.effendirecords.com, dès le mardi 22
septembre 2009 (Distribution Select).
Jazz Culture Club a remporté
en mars 2008 le premier prix du concours de la relève Jupiter-Vandoren, dans le
cadre de la série Jazz en Rafale 2008, dont voici le résultat : un premier
album intitulé « Immanence », commandité par Effendi et le Studio
Victor à Montréal. Les quatre musiciens originaires de Québec misent sur
l’originalité, l’atmosphère, et la cohésion avec le monde qui les entoure, d’où
le titre de ce premier opus. Ce talentueux groupe, composé de François Rioux
(compositions et guitares), Alexandre Dion (saxophones), David Gagné
(contrebasse) et Pierre-Emmanuel Beaudoin (batterie), se classe parmi les
meilleurs de sa génération au Québec. À suivre avec beaucoup d’attention!
« IMMANENCE » (FND093)
François Rioux – guitares
Alexandre Dion – saxophones
David Gagné – contrebasse
Pierre-Emmanuel Beaudoin – batterie
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Carole Therrien : « Vues du fleuve
»
Montréal, le jeudi 17 septembre 2009 – La maison de disque
Effendi Records est fière de présenter le nouvel album de Carole Therrien,
chanteuse et gestionnaire du label montréalais Effendi Records, intitulé « Vues
du fleuve ».
Ce nouveau projet de Carole Therrien s’impose au gré des
ambiances, dévoilant l’ardeur et la créativité de cette artiste au talent
unique. Comme son titre l’indique, « Vues du fleuve » invite à une promenade au
bord de l’eau, guidée par la voix lyrique et chaleureuse de Carole Therrien. Proposant
à la fois des grands titres du répertoire québécois et français, et des
compositions originales, il fera bon de redécouvrir des textes de Sylvain
Lelièvre et de Jacques Blanchet. Subtilement accompagnée par Yves Léveillé au
piano et Alain Bédard à la contrebasse, Carole Therrien surprend une fois de
plus par sa grande polyvalence.
Le premier extrait qui
s’intitule *Atlantique* a été écrit par Alain Labonté (parolier pour Bruno
Pelletier, Annie Villeneuve, Marie Denise Pelletier, Marie Pier Perreault et
plusieurs autres) sur une musique d’Yves Léveillé (pianiste bien connu dans
l’univers du jazz, ayant travaillé avec plusieurs artistes de la scène dont
Marie-Thérèse Fortin pour sa tournée Barbara).
Pour plus d’infos :
La chanson Atlantique sera
disponible sur www.45tours.ca dès le 17
septembre
Disponible en magasin et
sur le site internet, www.effendirecords.com,
dès le mardi 06 octobre 2009
(Distribution Select).
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SORTIE EN MAGASIN DU DEUXIÈME
ALBUM DE CARL NAUD « L’ASCENSEUR »
Montréal,
le mardi 8 septembre 2009 - La maison de
disques Effendi Records est fière de vous annoncer la sortie du deuxième album
du guitariste Carl Naud intitulé « L’ascenseur ».
Disponible
en magasin et sur le site internet, www.effendirecords.com,
dès le mardi 15 septembre 2009 (Distribution Select).
Le
guitariste Carl Naud, originaire d’Alma, a été remarqué lors de la sortie de
son premier album « Ouverture » en 2002. Il revient avec un deuxième opus sous
l’étiquette Effendi, toujours empreint de ce toucher léger et imaginatif qui
lui est propre. Offrant une majorité de compositions originales, cet album met
autant en valeur son talent d’improvisateur que son sens de la mélodie, et
s’intègre parfaitement au jazz moderne. Carl Naud est accompagné sur ce disque
de ses complices David Bellemarre aux saxophones, John Roney au piano,
Rémi-Jean Leblanc à la contrebasse et la basse électrique, et Martin Auguste à
la batterie.
« L’ASCENSEUR » (FND092)
Carl Naud – guitare
David Bellemarre – saxophones
John Roney – piano
Rémi-Jean Leblanc –
contrebasse, basse électrique
Martin Auguste – batterie
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(Ciné, Théâtre et quelques annonces d’événements)
Beaucoup
de bruit pour rien (Théâtre)
DU
29 SEPTEMBRE AU 24 OCTOBRE 2009
De
William Shakespeare
Adaptation
et mise en scène René Richard Cyr
DISTRIBUTION
: Yves Amyot /
Olivier Aubin / Dany Boudreault /
Sophie Desmarais / Simon Fréchette-Daoust /
Maxim Gaudette / Robert Lalonde /
Milène Leclerc / Macha Limonchik /
Vincent-Guillaume Otis / Frédéric Paquet / Éric
Robidoux / Véronique Rodrigue /
David Savard
Savoureuse comédie de Shakespeare jouée pour
la première fois sur la scène du TNM !
Après la guerre : l’amour! La joyeuse bande de
soldats qui fréquente la maison du gouverneur Léonato débarque chez lui pour
fêter une victoire. Le vaillant Bénédict en profite pour reprendre avec entrain
la guérilla verbale qui l’oppose depuis toujours à la brillante et indépendante
Béatrice. Quant au jeune Claudio, auréolé de ses exploits, il remarque enfin la
beauté de Héro, la fille de son hôte, et tout s’en va vers un mariage, mais un
méchant pour la seule satisfaction de sa méchanceté met en péril les
épousailles. Même pour de valeureux militaires, la guerre amoureuse s’annonce
mouvementée.
Dans cette comédie, Shakespeare laisse la
vedette à ses personnages; ce n’est pas l’auteur qui accumule les acrobaties
rhétoriques, mais un groupe d’amis de longue date pour qui les joutes verbales
spontanées sont le sel de la vie. Surtout, à travers deux de ses plus savoureux
personnages – Béatrice qui transforme sa lucidité en humour et Bénédict qui
joue à l’irrémédiable misogyne – Shakespeare offre une plaisante mais profonde
méditation sur les liens entre amour et mariage…
Elizabeth, roi d’Angleterre, que René Richard
Cyr a monté avec éclat en 2008, se passait dans les coulisses d’une représentation
de Beaucoup de bruit pour rien. Ce metteur en scène aux spectacles débordants
d’humanité et que l’on retrouve toujours avec joie nous offre cette fois-ci ce
qui se jouait sur scène, ayant trouvé en la lumineuse Macha Limonchik et le
très séducteur David Savard les Béatrice et Bénédict de ses rêves.
Présenté en tournée lors des Sorties du TNM du
10 novembre au 1 décembre 2009
Rédaction
Paul Lefebvre
Commentaires de Michel Handfield
(8 octobre 2009)
On est ici dans l’hyperbole amoureuse et les
faux-fuyants. Les prétendants se disent
immunisés, mais prêts à craquer si on sait les
prendre! Bénédict et Béatrice s’aiment comme chien et chat! Armure pour
cacher leurs véritables sentiments? Le mensonge est parfois une arme de
séduction. Mais, il peut aussi être une arme de destruction à qui sait le
manier par haine! Alors que dans les jeux de pouvoir, on le manie de façon
stratégique, dans les jeux de l’amour on peut le manier par simple méchanceté
pour tromper ceux qu’on n’aime pas ou qu’on déteste royalement. Plus on est
près des sentiments, plus la vraie nature de l’Homme paraît au grand jour.
Mais, comme l’amour rend aveugle, ceux qui devraient le voir ne le voient pas
toujours!
A l’époque où cette pièce fut écrite, le
mariage était souvent une affaire. Il faisait accéder à un rang ou était
stratégique. Mais, ici, on y parle d’amour. C’était donc révolutionnaire pour
le temps. C’est là tout à l’honneur de Shakespeare, car cela en fait une pièce
très actuelle pour aujourd’hui et fait
de son auteur un visionnaire! Mais, ce n’est pas la première pièce qui en fait
un visionnaire! C’est dire qu’il savait lire au profond de l’humain pour en
tirer l’essence et nous le retransmettre dans ses pièces. 1h45 en 1 acte de
purs plaisirs. Pas de grandes analyses à faire, sauf dire c’est une
représentation des Hommes dans leur essence! Si la mode a changé, l’amour n’a
pas pris une ride!
---
9 octobre
Réalisation :
Éric Tessier
Scénarisation :
Patrick Senécal avec la participation d’Éric Tessier
Production :
Pierre Even, Josée Vallée / Cirrus
Distribution : Marc-André
Grondin, Normand D'Amour, Sonia Vachon, Mylène St-Sauveur
Le
5150, rue des Ormes se situe au bout d’une petite rue tranquille dans une
petite ville sans histoire. Suite à une chute de vélo, Yannick se retrouve,
malgré lui, séquestré par une famille tout sauf sans histoire. Une famille
menée d’une main de fer par Jacques Beaulieu, le dernier des Justes, invincible
aux échecs, où Maude, en épouse soumise lui obéit autant qu’à Dieu. Où
Michelle, 16 ans, s’affirme de plus en plus, menaçante et insoumise. Et où
Anne, 7 ans, au regard vide, renvoie constamment Beaulieu à sa propre
culpabilité. « Bats-moi aux échecs et je te laisse partir ». Un
marché simple pour Yannick : il y laisse sa peau ou sa raison!
Commentaires de Michel Handfield
(8 octobre 2009)
Un père pas très positif, raide avec sa femme
et qui boit. Le fils semble content de quitter la maison pour s’installer en
ville pour faire des études en cinéma!
Sa vie en ville commence, puis, un jour, dû à
une chute de vélo, alors qu’il était allé tourner des images dans un cul de
sac, il demande de l’aide au 5150 rue des Ormes. Comme il n’est pas gêné, après
avoir parlé au maître des lieux, il entre dans la maison pour nettoyer une blessure,
mais est attiré par des cris venant de l’étage. Il monte et trouve un homme qui
veut de l’aide. Trop curieux aux yeux de Jacques, le maître de la maison,
celui-ci le séquestre. Il découvrira alors une famille particulière : un
père qui tue par principe de justice et de morale; une mère pieuse; une fille
muette, voir autiste; et une ado qui aime la violence pour le plaisir du
pouvoir qu’elle lui procure. On est dans
le surréalisme.
Dans ce huis clos, il découvrira que Jacques
se croit investit d’une mission divine et qu’il attend sa relève. De quoi
devenir fou. Une fiction sur folie, la justice et la foi. Sont-elles
contagieuses? Voilà la question à répondre en sortant de ce film.
---
DE
JANE CAMPION
DÈS
LE 2 OCTOBRE
TVA FILMS est heureuse d’annoncer la sortie de
Bright Star (Mon Amour), le dernier film de la cinéaste néo-zélandaise Jane
Campion. Présenté en compétition officielle à Cannes et lors du dernier
Festival international des Films de Toronto, le film prendra l’affiche au
Québec dès le 2 octobre prochain.
Londres, 1818. Un jeune poète anglais de 23
ans, John Keats, et sa voisine Fanny Brawne entament une liaison amoureuse
secrète.
Pourtant,
les premiers contacts entre les deux jeunes gens sont assez froids. John trouve
que Fanny est une jeune fille élégante mais trop effrontée, et elle-même n'est
pas du tout impressionnée par la littérature.
C'est la maladie du jeune frère de John qui va
les rapprocher. Keats est touché par les efforts que déploie Fanny pour les
aider, et il accepte de lui enseigner la poésie.
Lorsque la mère de Fanny et le meilleur ami de
Keats, Brown, réalisent l'attachement que se portent les deux jeunes gens, il
est trop tard pour les arrêter. Emportés par l'intensité de leurs sentiments, les
deux amoureux sont irrémédiablement liés et découvrent sensations et sentiments
inconnus. " J'ai l'impression de me dissoudre ", écrira Keats.
Ensemble, ils partagent chaque jour davantage une obsédante passion romantique
qui résiste aux obstacles de plus en plus nombreux. La maladie de Keats va
pourtant tout remettre en cause...
Première et seule femme à avoir décroché la
prestigieuse Palme d’or de Cannes en 1993 pour son long métrage La Leçon de
piano, Jane Campion nous revient dix sept ans plus tard, avec Bright Star, un
drame romantique qui nous plonge dans l’Angleterre du XIXe siècle. Le film met en vedette Ben Whishaw
(I’m not there, Le Parfum, histoire d’un meurtrier) et Abbie Cornish (Elizabeth
: The Golden age, A Good Year).
Distribué par TVA Films, BRIGHT STAR prendra
l’affiche au Québec le 2 octobre prochain en version originale anglaise et en
version doublée en français.
Commentaires de Michel Handfield
(8 octobre 2009)
Fanny, jeune fille de l’époque victorienne
coud et a du style. Comparé à son voisin, le poète John Keats (1), elle est
beaucoup plus épanouie! Mais, cela fait une histoire romantique avec ses
beautés et ses longueurs, car autre temps, autre mœurs, c’était beaucoup plus
compliqué que le texto!
Note:
1. http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Keats
---
RIRA BIEN QUI RIRA LE
DERNIER !
Pagliacci de Ruggero Leoncavallo et Gianni Schichi de Giacomo Puccini
Salle
Wilfrid-Pelletier, Place des Arts
26
· 30 septembre · 3 · 5 · 8 octobre 2009 à 20 h
Commentaires de Michel Handfield
(3 octobre 2009)
Des mascarades qui cachent une réalité
inconfortable, de sombres desseins motivés par l’appât du gain ou la jalousie…
Y a-t-il lieu de rire de la farce ? Voilà le programme double avec lequel
l’Opéra de Montréal ouvre sa 30e saison en présentant deux courts
opéras, Pagliacci (Paillasse) de
Ruggero Leoncavallo et Gianni Schicchi,
le troisième volet du Trittico de Giacomo
Puccini. Ces deux nouvelles productions mettent à l’avant-plan plusieurs des
interprètes qui ont brillé dans l’opéra Starmania la saison dernière.
Avant d’aller plus loin, je dois d’abord
dire que certaines de mes notes se confondant avec les notes de presse, j’ai
choisi de fondre le tout en un texte qui se tient plutôt que d’avoir la version
officielle suivit de mes commentaires. Cela évitera les doublés et sera plus
intéressant pour le lecteur. Il pourra toujours s’amuser à savoir quoi vient de
qui, mais je tiens à souligner que j’ai refondu le tout. Mais, qui me lit
souvent, me trouvera!
Ensuite,
je dois souligner que nous étions situés à la corbeille plutôt qu’au parterre.
Ce fut une autre expérience que je conseille d’ailleurs à ceux qui n’ont jamais
assisté à un opéra, mais qui aiment la musique classique. C’est que l’on voit
l’orchestre symphonique et le chef sous la scène, ce qui donne un double
spectacle. Si vous aimez assister à une représentation de l’orchestre
symphonique et que vous hésitez faire le saut vers l’opéra, je vous conseille
des places plus élevées (1). Puis, si vous hésitez encore, à cause de la langue
par exemple, il faut que vous sachiez que l’opéra s’est modernisé. Même si on
joue dans la langue originale, un tableau nous donne la traduction simultanée.
Alors, on peut suivre l’histoire beaucoup plus facilement qu’autrefois. On se
rapproche vraiment du théâtre. D’ailleurs, dans Pagliacci, le jeu de Marc Hervieux, ténor, qui incarne Canio, et
de Marie-Josée Lord, soprano, qui fait
Nedda, est très physique. Quand il est violent, il est violent! C’est crédible
comme au théâtre. On a eu peur que Marie-Josée ne se blesse, tellement c’était
réaliste. On ne parle plus que de voix à ce niveau de jeu, mais de comédiens.
Bref, tout comme il y a des comédiens capables de chanter l’opérette et même
l’opéra, il y a des chanteurs/chanteuses d’opéras capables de jouer vrais! Un
plus pour l’opéra.
Pagliacci, un des plus beaux fleurons du vérisme
italien, s’est rendu célèbre par la magistrale mise en abyme de son action
dramatique, ainsi que par son manifeste, exposé par Tonio (baryton) dans le
prologue – à la manière baroque, dans lequel l’auteur appelle à rapprocher la
fiction et la réalité jusqu’à ne plus savoir distinguer l’une de l’autre.
L’action se prépare autour d'une représentation de la « commedia dell'arte » (2) donnée
dans un village de Calabre (3), où le comédien et clown Canio (Paillasse),
directeur d’une troupe de théâtre ambulant, réalise qu’il est au cœur d’un
triangle amoureux… Très épris de sa femme, Nedda, il la prévient qu’il n’y a
que sur scène qu’il accepte de jouer les cocus.
Puis, l’action montera en crescendo le soir
même. Convaincu que sa femme le trompe, Canio se laissera emporter par son rôle
et tuera réellement sa femme et son
amant, Tonio, avant de conclure par ces mots : « La comédie est finie ». Sous les applaudissements, les spectateurs
ne comprennent que trop tard le télescopage entre le jeu et la réalité…
Amour et jalousie sous-tendent l’intrigue de
cette œuvre, montrant sur la scène la vie telle qu’elle est. Pagliacci réactualise la question du
paradoxe sur le comédien qui est et doit paraître être autrement! Mais, ici les
deux en viennent à se confondre. On retrouve l’Homme de chair, d’os et de passion.
Surtout de passions! La Femme aussi, car l'auteur a peint une tranche de
vie!
On nous situe dans les années 1950, avec la
Volkswagen et l’heure des vêpres, mais
cela pourrait être aujourd’hui ou bien avant. D’ailleurs, cet opéra fût créé le
21 mai 1892 au Teatro Dal Verme à Milan nous apprend Wikipédia! (4) C’est dire,
non pas le modernisme de celle-ci, mais son universalité qui traverse l’espace
et le temps, car elle touche jalousie, violence et envie, car si Nedda est au
cœur d’un triangle entre son mari (Canio) et son amant (Tonio), ce qui vient
mettre le trouble dans cette mécanique, c’est le désir de Silvio, qu’elle
éconduit et qui va tout raconter à Canio.
Tenter de faire la quadrature du triangle, si je peux me permettre de
forger cette expression, ne peut que
faire éclater la boîte! Nous sommes donc ici dans une pièce ayant pour
fondement des comportements fondamentalement humains et intemporels. Une pièce
qui pourra être reprise encore et encore, car elle porte sur les travers de
l’Homme au sens inclusif du terme; travers qui font partie de son être ou de
son éducation? Le débat est ouvert, mais ces travers sont là pour un certain
temps encore, ce qui fait que cette pièce sera actuelle pour très longtemps,
car elle force la réflexion sur des travers qui ne sont pas prêts de
disparaître.
L’ovation a l’entracte! Chose rare, mais
appropriée, cet opéra étant complété.
Au retour on assista à Gianni Schicchi, le
troisième volet du Triptyque (Il Trittico) de Giacomo Puccini avec Il Tabarro et Suor Angelica, trois courts opéras destinés à être présentés dans
la même soirée, mais que Puccini dut se résigner à présenter séparément vu leur
durée. (5)
L’argument de Schicchi est inspiré d’un commentaire anonyme sur la Divine comédie de Dante datant de 1866
et qui explique comment Schicchi a escroqué de manière hilarante la riche
famille des Donati, les privant ainsi du plus gros de leur héritage. La
célébrité de l’œuvre est grandement attachée au fameux air de Lauretta
implorant son père, O mio babbino caro.
Les cantatrices Maria Callas et Kiri Te Kanawa en ont aussi fait leur
signature. Sa création eu lieue au Metropolitan Opera de New York en 1918, mais
Puccini ne put assister à la première, la guerre n’étant pas terminée.
L’action se passe à Florence en 1299.
Le vieil avare, Buoso Donati, un notable florentin, meurt laissant toute sa
fortune à un monastère. Sa famille, intéressée par l’argent plus que par le
vieux, est en pleurs. Que faire?
Le jeune Rinuccio (Antoine Bélanger, ténor) accepte d’aider la famille en échange
du soutien de sa tante, Zita (Marie-Nicole
Lemieux, contralto), pour qu’elle le laisse marier la belle Lauretta (Marianne Fiset, soprano), la fille de Gianni Schicchi (Gregory Dahl, baryton), un autre richissime notable. Mais,
sa demande est déboutée par la plupart des Donati. Cependant, Gianni Schicchi,
suite aux suppliques de sa fille, arrivera à reformuler le testament grâce à un
judicieux stratagème : il cache le défunt et prend sa place devant le
notaire dans le but de récupérer la presque totalité de la
fortune de Buoso Donati qu’il offrira en dot à sa fille en vue de son mariage
avec Rinuccio.
Comédie funèbre avant « six feet under » si je puis dire!
(6) On y trouve l’envie, l’hypocrisie et la cupidité. On n’est d’ailleurs pas
avare de cupidité! Et, si on a recours à autrui, pour faire une entourloupe,
attention qu’il ne soit pas plus fin pour nous en faire une à son tour!
Oublions alors les recours, car ce serait avouer que nous étions complices!
Sous des airs de comédie, car on rit tout au
long de cet opéra, on est dans les caractères! De quoi penser à Jean de La Bruyère. Mais, une chose
est sûre : quand il y a de l’argent en jeu, elle agit comme un acide sur
les liens familiaux. Plus il y en a, plus ces liens se dissolvent rapidement. Voilà ce que dure parfois l’amour entre
parents.
Notes :
1.
Corbeille, Mezzanine et Balcon. Les préposées à la vente des billets sauront
certainement vous conseiller.
2.
Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Commedia_dell%27arte
3.
Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Calabre
4.
Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Pagliacci
5.
Voir http://en.wikipedia.org/wiki/Il_trittico
et http://en.wikipedia.org/wiki/Gianni_Schicchi
6.
www.hbo.com/sixfeetunder/.
Oui, oui, on a calculé nos notes pour arriver à la 6 pour « six feet
under »! Ben non, c’est le hasard, car je ne pouvais pas savoir, quand
j’ai noté ce commentaire dans mon iPod, ce que le texte aurait l’air, ni même
si ce commentaire demeurerait!
7. La Bruyère, Jean de, 1993 [1688], Les caractères, Paris: Bookking
International.
DISTRIBUTION
Pagliacci
Canio :
Marc Hervieux, ténor (Canada)
La
carrière de Marc Hervieux a véritablement pris son envol quand il a été choisi
par Valery Guerguiev pour chanter Alfredo (La
traviata) à Saint-Pétersbourg. Ses engagements pour 2008-2009 l’ont vu
passer du rôle-titre de Faust pour le
Calgary Opera, à Alfredo (La traviata)
pour Edmonton Opera, de Turridù (Cavalleria
rusticana) pour l’Opéra de Québec à Zéro Janvier (Starmania) pour l’Opéra de Montréal, en plus d’une présence au Roy
Thomson Hall de Toronto dans Bravissimo.
Parmi ses activités les plus récentes, on compte Cavaradossi (Tosca) au Calgary Opera et le rôle-titre
de Werther pour Opera Ontario. Depuis
2006, il fait également partie de l’équipe du Metropolitan Opera. Dernière
présence à l’OdM : Starmania Opéra
(2009).
Nedda :
Marie-Josée Lord, soprano (Canada)
Après
une année 2002 bien remplie à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal,
Marie-Josée Lord a fait des débuts couronnés de succès dans le rôle de Liù (Turandot) à l’Opéra de Québec, suivis
d’une apparition dans celui de Julia (Passionnément)
à l’Opéra de Rennes. En 2004, elle interpréta Mimì (La bohème) à l’Opéra de Montréal et revint plus tard la même année
pour chanter Liù. Également en 2004, elle fut Marie-Jeanne dans la version
concert de Starmania proposée par
l’Orchestre symphonique de Montréal, production reprise au Palais des Congrès,
à Paris, en 2005. Cette même année, elle reçut le Prix de la Fondation de
l’Opéra de Québec. Dernière présence à l’OdM : Starmania Opéra (2009).
Tonio :
Gregory Dahl, baryton (Canada)
Gregory
Dahl s’affirme comme l’un des des meilleurs barytons de sa génération, avec des
performances remarquées pour la richesse de leur caractérisation et leur grande
autorité vocale. Il a d’abord attiré l’attention à l’échelle nationale dans le
rôle de Francis Chancy (Beatrice Chancy)
puis a été applaudi dans des rôles tels Sharpless (Madame Butterfly) au
Vancouver Opera, Malatesta (Don Pasquale)
pour Opera Ontario, Belcore (L’élixir
d’amour) au Manitoba Opera, ainsi que Charlie (Filumena) au Calgary Opera et au Edmonton Opera. Parmi ses
engagements récents, on note le rôle-titre de Don Giovanni tant au Edmonton Opera qu’au Pacific Opera de
Victoria, Falke (La chauve-souris) au
Manitoba Opera et Figaro (Le barbier de
Séville) au Edmonton Opera. Dernière présence à l’OdM : Le Gala
(2005).
Silvio :
Etienne Dupuis, baryton (Canada)
Ayant
paru d’abord à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal dans des rôles comme
Aeneas (Dido and Aeneas), Étienne
Dupuis se fit entendre par la suite, entre autres, dans Marullo (Rigoletto) et le Mandarin (Turandot) à l’Opéra de Montréal. Parmi
ses autres rôles, mentionnons : Lescaut (Manon Lescaut) avec le New Israeli Opera, Papageno (La flûte enchantée) au Vancouver Opera,
Mercutio (Roméo et Juliette) au
Hawaii Opera Theatre et Figaro (Le
barbier de Séville) à l’Opéra de Marseille. Il s’est fait applaudir
récemment dans le rôle de Johnny Rockfort (Starmania)
à l’Opéra de Québec, en plus d’incarner Silvano (Un bal masqué) à l’Opéra de Paris en 2009. Dernière présence à
l’OdM : Starmania Opéra (2009).
Beppe :
Pascal Charbonneau, ténor (Canada)
La
liste des rôles de cet ancien membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra de
Montréal comprend Don Ottavio (Don
Giovanni), Tamino (La flûte enchantée),
Peter Quint (The Turn of the Screw),
Jupiter (Semele), Don Ramiro (La Cenerentola) et Gonzalve (L’heure espagnole). Parmi ses
engagements des dernières saisons, on note Pedrillo (L’enlèvement au sérail) avec Opera Ontario et le Aspen Music
Festival, Brighella (Ariane à Naxos)
et Remendado (Carmen) à l’Opéra de
Montréal, de même que Diary of the One
Who Vanished, aussi au Aspen Music Festival. On a pu l’entendre également
avec Les Violons du Roy, Tafelmusik, le Cincinnati Opera, le Flanders Opera de
même que dans des récitals en Belgique et en Espagne. Dernière présence à
l’OdM : Starmania Opéra (2009).
GIANNI SCHICCHI
Gianni
Schicchi: Gregory Dahl, baryton (Canada)
Gregory
Dahl s’affirme comme l’un des des meilleurs barytons de sa génération, avec des
performances remarquées pour la richesse de leur caractérisation et leur grande
autorité vocale. Il a d’abord attiré l’attention à l’échelle nationale dans le
rôle de Francis Chancy (Beatrice Chancy)
puis a été applaudi dans des rôles tels Sharpless (Madame Butterfly) au
Vancouver Opera, Malatesta (Don Pasquale)
pour Opera Ontario, Belcore (L’élixir
d’amour) au Manitoba Opera, ainsi que Charlie (Filumena) au Calgary Opera et au Edmonton Opera. Parmi ses
engagements récents, on note le rôle-titre de Don Giovanni tant au Edmonton Opera qu’au Pacific Opera de
Victoria, Falke (La chauve-souris) au
Manitoba Opera et Figaro (Le barbier de
Séville) au Edmonton Opera. Dernière présence à l’OdM : Le Gala
(2005).
Lauretta :
Marianne Fiset, soprano (Canada)
Gagnante
du Prix Opus de la Découverte de l’année (saison 2006-2007), elle fut aussi
nommée Jeune Soliste de 2008 par les Radios Francophones Publiques. En 2007,
elle a remporté le Premier Grand Prix du Concours Musical International de
Montréal, de même que le Prix Jean A. Chalmers pour le meilleur artiste
canadien, le Prix Joseph Rouleau pour le meilleur artiste québécois, le Prix
Poulenc de la mélodie française ainsi que le Prix du public. Après avoir fait
partie de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, elle fit ses débuts à
l’Opéra de Montréal dans le rôle d’Adza (L’étoile)
en 2005, pour ensuite y revenir en tant que Suor Dolcina (Suor Angelica), l’Amante (Il
tabarro) et Annina (La traviata).
Elle a lancé récemment son premier enregistrement, paru sur étiquette Analekta.
Dernière présence à l’OdM : Le Gala (2007).
Rinuccio :
Antoine Bélanger, ténor (Canada)
Présentement
dans sa troisième saison avec l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, où il a
chanté Gonzalve (L’heure espagnole),
il a fait ses débuts à l’Opéra de Montréal dans le rôle de l’Amant (Il tabarro) en 2006, pour y revenir plus
tard en tant que Tybalt (Roméo et
Juliette). Dernièrement, il s’est produit en concert à Lyon, avec
l’Orchestre symphonique de Sherbrooke et avec l’Ensemble Amati. Parmi ses
performances de 2008-2009, on compte Arturo (Lucia di Lammermoor) à l’Opéra de Montréal, La grande messe de Gilles Vigneault, avec l’Orchestre symphonique
de Québec, le Requiem de Verdi avec
le Chœur de Québec et Carmen avec
l’Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Dernière présence à
l’OdM : La fanciulla del West
(2008).
Zita :
Marie-Nicole Lemieux, contralto (Canada)
En
2000, elle devint la première Canadienne à remporter le prestigieux Prix de la
Reine Fabiola, ainsi que le Prix Spécial du Lied, au Concours Musical
International Reine Elisabeth de Belgique, lui permettant ainsi d’accroître sa
réputation au niveau international et de se produire avec des orchestres
importants et des chefs renommés, dans plusieurs festivals à travers le monde.
Interprète recherchée des œuvres de Berlioz, Debussy, Gluck, Händel, Honeger,
Mozart, Rossini, Verdi, Vivaldi et Wagner, elle a aussi enregistré sous
plusieurs étiquettes. Ses engagements pour la saison 2008 l’ont menée de Pelléas et Mélisande au Théâtre de la
Monnaie à Orlando furioso au Concertgebouw d’Amsterdam, en passant par Falstaff au
Théâtre des Champs-Élysées, Faust aux Chorégies d'Orange et Œdipe au
Capitole de Toulouse. Dernière présence à l’OdM : La flûte enchantée (2003).
PRODUCTION
Chef
d’orchestre : James Meena (États-Unis)
Directeur
général et principal chef d’orchestre d’Opera Carolina, James Meena est chez
lui tant à l’opéra qu’au concert. Passionné de la musique de Mozart, Puccini et
Verdi, il a aussi brillé dans les œuvres de Berlioz, Chostakovitch, Ginastera
et Stravinsky. Il a dirigé des chanteurs de légendes, parmi lesquels Marilyn
Horne, Jerome Hines, Renee Fleming, Denyce Graves et Jerry Hadley. En plus de
sa participation aux productions d’Opera Carolina, les moments forts de ses
dernières saisons comprennent Les noces
de Figaro et La traviata à
l’Opéra de Montréal, Don Pasquale avec
Opera Lyra Ottawa, Falstaff au
Edmonton Opera et Le sacre du printemps avec
le National Symphony Orchestra. Dernière
présence à l’OdM : Le Gala (2006).
Metteur
en scène : Alain Gauthier (Canada)
Alain
Gauthier a dirigé récemment Carmen au
Edmonton Opera, ainsi que Così fan tutte au
Cincinnati Opera (tous deux en 2007). Il a mis en scène L’étoile de Chabrier au Cincinnati Opera en juin 2006, après avoir
obtenu un grand succès avec cette même œuvre à l’Opéra de Montréal l’année
précédente. Il se prépare à reprendre cette production pour l’Austin Lyric
Opera en janvier 2010. Avec Gianni
Schicchi, il complète sa vision du Triptyque
de Puccini, ayant déjà dirigé Suor
Angelica et Il tabarro pour
l’Opéra de Montréal en 2006. Parmi ses autres mises en scène, on note La
bohème, L’élixir d’amour et The Medium. Dernière présence à
l’OdM : Le barbier de Séville (2008).
Décors :
Olivier Landreville (Canada)
Jeune
créateur renommé, Olivier Landreville a conçu les décors de quelques-unes des
pièces les plus populaires des dernières années, parmi lesquelles Under Construction, Cheech, La société des
loisirs, Gagarin Way, Cyber Jack et Antarktikos. Ses décors pour cette dernière œuvre ont été exposés à
la Quadriennale de Prague en 2003. Depuis 2001, plusieurs de ses conceptions
ont reçu des nominations au Gala des Masques : Antarktikos, Cheech, Everybody’s WELLES pour tous, Tête première, Le périmètre et Coma
unplugged. À la télévision, on a pu admirer ses réalisations dans des
émissions comme 21, Il va y avoir du sport, Deux filles le matin, Flash, ainsi que sur Musimax. Débuts à l’OdM.
---
Taillés dans une autre
époque : Coco et Valentino!
Michel Handfield
1er octobre 2009
D’abord,
COCO AVANT CHANEL (1), d’Anne
Fontaine, mettant en vedette Audrey Tautou, est l’histoire d’une petite fille
placée dans un orphelinat avec sa sœur par un père qu’elle attendra tous les
dimanches, mais qui ne viendra jamais les chercher.
Elle
deviendra une petite couturière qui refera des ourlets, des ajustements et des
réparations dans l'arrière-boutique d'un
tailleur de province de jour et une chanteuse dans un petit café de quartier le soir, où elle aura pour public des soldats éméchés et des hommes
d’un certain âge qui se cherchent une jeune fille pour une levrette! Puis, une
rencontre avec Etienne Balsan, chez qui elle ira finalement trouver refuge
parmi les cocottes et les fêtards, car Étienne est un pilier de la fête! Là,
elle rencontrera Boy Capel, qui
l'aimait, mais qui était promis à une autre, plus riche! Il lui dira
d’ailleurs que « l'amour n'a rien à
faire avec le mariage, car le mariage est une affaire! » Ils seront
donc amants, mais elle demeurera toujours « la femme de personne ». Coco s’appartiendra!
Féministe
et moderne avant l’heure, elle observe que la femme de son temps n'est pas à
l'aise dans ses vêtements. Ceux-ci constituent même un empêchement à une
possible émancipation. Rebelle, dans ce monde où les conventions et la mode
empêchaient les femmes de respirer, elle osera mettre les ciseaux dans les
habits de ses amants pour s’habiller confortablement, mais avec une certaine
élégance, de façon à être libre de ses mouvements et de sa vie par la même
occasion. La femme empotée, très peu pour elle. Elle revendique le droit d’agir non pas comme un
homme, mais comme une citoyenne à part entière. Être élégante quand elle le
veut, mais capable de faire de l’équitation comme un homme pouvait le faire!
C’est Coco, anarchiste et créative.
Puis, elle découvrira peu à peu que
d’autres femmes voudraient aussi cette liberté. Elle se mettra à leur
confectionner des choses… jusqu’à devenir Chanel! (www.chanel.com) C’est là que ce film se termine.
C’est
donc un film à voir pour qui aime l’histoire, les biographies ou la mode. Ce
n’est pas un documentaire, mais un docu-fiction, c’est-à-dire une fiction basée
sur des éléments réels de la jeunesse de Coco Chanel. Mais, c’est aussi un film
sur les débuts du féminisme moderne, car le féminisme eut été plus difficile à
faire décoller si la femme était demeurée prisonnière des vêtements et des
conventions. En brisant ces conventions
pour elle-même, Coco a contribué au féminisme.
Une chance qu’existait un certain libéralisme social dans la France de
son temps par contre, car cela lui a donné une liberté d’action. Sans cela,
elle aurait étouffé.
Dans
certaines sociétés elle aurait pu être lapidée pour moins que cela! Alors,
imaginer prendre de la liberté pour les femmes devient difficile. C’est là qu’on voit que pour
changer les choses, il faut plus que des leaders, mais un climat propice au
changement, soit une certaine tolérance. Encore aujourd’hui, dans certaines
sociétés, cela est impossible, question de coutumes et de religion. Ce film
offre donc un intérêt sociopolitique, ne
serait-ce que par cette leçon.
Après Coco, j’ai écouté le DVD « VALENTINO : LE DERNIER EMPEREUR » deux
fois plutôt qu’une! (2) Ça allait de soit!
Même si on vend la « visite intime de l’univers somptueux de Valentino » et la
« mode », c’est d’abord la franchise du couturier que j’ai aimé. Quand il a dit qu’il faut naître avec ça, car ça ne s’apprend pas à l’école, j’ai
pensé à Coco qui créait d’abord pour elle. Elle avait de l’idée. C’est ce qui
fait la différence entre le bon ouvrier et le créateur; l’artiste! Mais, l’idée,
à l’époque n’allait pas sans la maîtrise technique. Valentino le dit lui-même
quand il se place dans la lignée des artisans des années 1920! Ça ne se trouve
plus maintenant, où l’atelier est taylorisé/mondialisé! Quelqu’un dessine un
modèle, d’autres le mettent en plan, puis la production est délocalisée dans
différentes parties du monde, là où ça coûte le moins cher à produire et à
assembler, pour être ensuite redistribué à l’échelle mondiale de façon à
couvrir tous les marchés rentables! Si, dans l’atelier de Valentino, on voit
des paillettes encore cousues main pour avoir l’effet voulu, demain on n’en
verra plus!
Ce film est aussi l’histoire d’une relation
d’amitié et d’affaires exceptionnelle entre Valentino et Giancarlo Giammetti,
son associé et compagnon de vie. Si, dans les années 60, Valentino était la
petite affaire d’un artisan qui savait se faire remarquer; dans les années
70-80, c’est devenu une compagnie de couture. Une ligne comme on-dit! Dans les
années 80, ce fut la flambée du nom avec le « licencing » de la marque! Dans la décennie 90 les
investisseurs ont commencé à entrer dans la mode et c’est devenu « business as usual ». Maintenant,
seuls les chiffres comptent, car ce sont
les banquiers et les « traders »
qui décident!
Profitez-en pour admirer le faste des parades
de mode et des créations faites à la main comme on en voit dans le film, car
cela nécessite des artisans et ce n’est pas ce qui rapporte. C’est plutôt du
marketing et des relations publiques. Ce sont les accessoires griffés qui sont
vraiment rentables maintenant. On semble donc préparer la sortie de l’homme
derrière la marque, maintenant qu’elle a sa place au Panthéon de la mode. C’est
d’ailleurs ce nom qui fait vendre et donne de la valeur à l’entreprise dans ce
monde d’aujourd’hui où on achète plus une marque ou un logo pour le standing
que pour son usage. C’est comme pour les montres : si on veut du standing,
on achète une « Rolex ». Si
on veut l’heure, on achète une « Timex »
ou on regarde sur son cellulaire ou son « iPod »! Ça fait des années que je n’ai plus de montre et j’ai
l’heure quand même! On vendra alors « Valentino »
(www.valentino.com)
et non plus le travail de Valentino. A la fin du film, on apprendra même qu’il
s’est retiré quelque temps après le tournage, ce qui n’est pas du tout
surprenant quand on a vu le film.
Comme ce film fut tourné dans le monde de la
mode, on est dans le « glamour »;
la beauté créée de toutes pièces comme si elle était « standard »
alors qu’elle est tout ce qu’il y a de plus artificiel! Suffit de voir la grandeur des filles à côté
de Valentino pour voir que ce n’est pas la femme moyenne. Pour les parades de mode, tout est d’ailleurs
préparé comme pour un spectacle; scénarisé comme un film! Le cirque de la mode
comme celui de la F1.
Petit, il rêvait de stars de cinéma. A 13 ans, il voulait habiller les belles
dames de l’écran alors que d’autres jeunes de son âge auraient plutôt voulu les
déshabiller! C’est ce qui l’a décidé à devenir créateur pour ces « belles
dames » qu’il voyait au cinéma. Valentino rêvait déjà, à cet âge, de
devenir « glamour » plutôt que pompier ou policier.
Je pourrais poursuivre longtemps, mais je
conclurais plutôt par ces mots : Valentino, une histoire d’élégance et de
caractère! Car des caractères, il y en à là dedans. Des belles filles aussi…
Notes :
1. COCO
AVANT CHANEL avec Audrey Tautou est distribué au Québec par Alliance Vivafilm. Il
met aussi en vedette Benoît Poelvoorde, Alessandro Nivola, Marie Gillain et
Emmanuelle Devos. Le film a pris
l’affiche sur les écrans du pays le 25 septembre dernier.
2. VALENTINO
: LE DERNIER EMPEREUR, dès le 8
septembre 2009 en DVD ET BLU-RAY. Ce long-métrage inclut la participation de
Gwyneth Paltrow, Anna Wintour, Claudia Schiffer, Elton John, Elizabeth Hurley,
Jeanne Beker et Karl Lagerfeld. Vous y trouverez 46 minutes d’extra ainsi que
des scènes inédites au cinéma. En italien, français et anglais avec sous-titres
anglais, français, espagnol et italien.
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WARD NUMBER 6 / SALLE NUMÉRO 6
Russie
2009 / Couleur / 83 min
Hors
Concours
Maison de production : Karen Shakhnazarov, Mosfilm Cinema Concern,
Mosfilmovskaya
Réalisateur : Karen Shakhnazarov Scénariste : Alexander Borodyanski, Karen Shakhnazarov.
D'après la nouvelle de/ Based on the short story by: Anto
Photographie : Alexander Kuznetsov Montage : Irina Kozhemyakina
Interprètes : Vladimir Ilyin, Alexey Vertkov, Alexander
Pankratov-Chyorny, Evgeny Stychkin, Victor Solovyev, Alexey Zharkov
Chef du service de psychiatrie d'un hôpital, le
docteur Ragin ne fait aucun cas des souffrances de ses patients. Cependant,
lorsqu'il rencontre Gromov, un patient illuminé aux idées philosophiques
avant-gardistes, Ragin devient de plus en plus fasciné par le personnage et
passe des heures à débattre en sa compagnie, évitant même de voir les autres
malades. Mais peu à peu, Ragin devient lui-même un patient parmi les autres
dans son propre hôpital. Avec sa propension à la solitude, à l'éloignement et à
l'introspection, le docteur Ragin peut être considéré non seulement comme l'un
des personnages clé des écrits de Tchekhov, mais de la littérature du XXe
siècle dans son ensemble. Karen Shakhnazarov a transposé le récit au présent,
mélangeant allègrement documentaire et fiction. Le film a été tourné dans une
vraie clinique psychiatrique avec des patients jouant au même titre que les
acteurs professionnels. Le scénario est un collage amusant de petites énigmes,
de paradoxes et d'anxiétés névrotiques. -- Notes de production
Karen Shakhnazarov
Né à Krasnodar (Russie) en 1952, Karen Shakhnazarov
a été formé à la VGIK, la célèbre école moscovite de cinéma, où il obtient son
diplôme en 1975. De 1997 à 2000, il coordonne l'atelier de réalisation de la
VGIK. Depuis 1988, il travaille à titre de réalisateur en chef au studio
Mosfilm. Sa filmographie comprend, entre autres: KINDLY SOULS (1979), JAZZ BAND
(1983), LE GARÇON DES COURSES (1986), LA VILLE ZÉRO (1989), ASSASSIN OF THE CZAR
(1991), AMERICAN DAUGHTER (1995), POISONS, OR THE WORLD HISTORY OF POISONING
(2001), LE CAVALIER DE LA MORT (2004), THE VANISHED EMPIRE (2008). Plusieurs de
ses films ont été présentés au Festival des films du monde de Montréal.
28 août 2009 • 19:00:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.28.5 • Russe s.t.f.
29 août 2009 • 14:40:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 9 • L9.29.3 • Russe s.t.f.
31 août 2009 • 10:00:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 9 • L9.31.1 • Russe s.t.f.
Commentaires
de Michel Handfield (8 octobre 2009)
La salle n° 6 est
basée sur une courte nouvelle de Tchekhov datant de 1892. On y
trouve des enfants abandonnés ou orphelins maintenant adultes.
Manque d’éducation et d’amour, ils ont été placés dans un asile qui avait aussi servi
d’orphelinat à l’époque, ce qui donne ce que ça donne; c’est-à-dire que ça ne
les aide pas. On en a fait des
« fous », ce qui justifie l’hôpital psychiatrique! Leur histoire, que
chacun nous raconte, nous fait croire à un documentaire au début.
Puis, on rencontre Gromov
avec le Dr Ragin. C’est le plus censé des malades de cet institut. Malade
ou enfermé pour des raisons idéologiques? On peut se poser la question, car il
est hyper lucide! Comme Diogène vivant dans son tonneau, il est plus
heureux que les autres habitants de l’endroit, car il réfléchit, ce qui lui
permet d’être, même s’il est enfermé!
Il fascine un peu trop le Dr Ragin qui prend plaisir
à le fréquenter, ce qui soulève la suspicion des autres médecins et du
personnel. Si le psychiatre en chef considère un patient de son niveau, c’est
dire que la ligne entre les fous et les biens pensants devient de plus en plus
mince. Cela devient alors menaçant pour le personnel et pour un système qui
écarte des gens considérés comme anormal sur simple jugement, car comment
justifier ces asiles, qui existent pour mettre des gens à l’écart du système,
si on ne peut plus faire la distinction entre un fou et un original par
exemple, à moins que l’originalité ne soit une folie dans un monde ultranormé
et très conservateur, voir fascisant! Un monde qui ne supporte pas la
différence et la différenciation. Une critique de la dictature soviétique
écrite avant l’heure par Tchekhov?
Prémonitoire!
Ça fait aussi poser des questions sur certaines
institutions: hôpital ou prison? Tiens, ça rappelle le cas des « orphelins de Duplessis », ces
enfants placés dans des instituts psychiatriques au cours des années 50 et
avant. (1) Il y a donc quelque chose d’universel à cette histoire. Il n’y a pas
juste le stalinisme qui voulait tout contrôler au nom de sa morale et de sa
vérité; morale et vérité souvent questionnables! De quoi dire « Au diable Staline » et les dévots bien pensants, surtout que
leurs gestes ne correspondent pas toujours à leurs paroles! Suffit de penser à
toutes ces affaires de mœurs et de pédophilie qui ont touchées des
moralisateurs professionnels, gens d’Église et « preachers », au cours des dernières années pour ne pas dire
des derniers jours! (2)
Notes :
1. Suffit de « Googler » "enfants
de Duplessis" pour avoir une quantité de résultats sur le sujet!
2. La dernière affaire en cours au Canada est celle de l’évêque Lahey
accusé de posséder du matériel pédophile. Le procès sera à suivre.
---
NUNTA MUTA / AU DIABLE STALINE, VIVE LES MARIÉS!
Roumanie – France 2008 / Couleur / 87 min
Regards sur les cinémas du monde
http://www.bacfilms.com/site/audiablestaline/
Maison de production : Vlad Paunescu, Castel Films,
Réalisateur : Horatiu Malaele
Scénariste : Horatiu Malaele
Photographie : Vivi Dragan Vasile
Montage : Cristi Nicolescu
Interprètes : Meda Andreea Victor, Alexandru Potocean, Valentin Teodosiu,
Alexandru Bindea
Roumanie, 1953. Dans un petit village, un jeune
couple se trouve sur le point de se marier. Les invités arrivent, le banquet
est prêt et tout est également prêt pour la cérémonie jusqu'à ce que, soudain,
alors qu'on ne s'y attendait pas, l'armée russe arrive. Staline est mort, un
deuil national est déclaré. Les hôtes ont une heure pour annuler la fête.
Contre toute attente, toutefois, ils décident de célébrer, mais dans le
silence. Mais petit à petit, l'alcool fait son effet et les convives se mettent
à fêter comme il se doit. Une voiture blindée détruit alors la maison et tous
les hommes sont déportés dans un camp.
Horatiu Malaele
Né à Targu Jiu, Olt (Roumanie) en 1952, Horatiu
Malaele est considéré comme l'un des plus grands acteurs roumains. Il a reçu de
nombreux prix pour ses prestations autant à la scène qu'à la télévision et à
l'écran. Il est également connu comme peintre et illustrateur. En tant que
réalisateur, on lui doit Palaria (2000).
31 août 2009 • 21:20:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 12 • L12.31.6 • Roumain
s.t.a.
1 septembre 2009 • 21:20:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 12 • L12.01.5 • Roumain
s.t.a.
5 septembre 2009 • 10:30:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 11 • L11.05.1 •
Roumain s.t.a.
6 septembre 2009 • 21:40:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 11 • L11.06.5 •
Roumain s.t.a.
Commentaires
de Michel Handfield (8 octobre 2009)
Une équipe télé veut faire un reportage sur des
phénomènes paranormaux supposément arrivés sur le site d’un village détruit
pour faire une usine! Mais, pourquoi ces femmes endeuillées qui habitent les
lieux? Quelle est leur histoire? Puis, pourquoi aurait-on détruit un village
pour faire une usine? Qu’a-t-on voulu effacer? On remonte donc en 1953 pour
comprendre.
Sous l’occupation russe, ce village vivait
relativement heureux malgré le manque de progrès. On n’avait pas d’électricité,
mais la solidarité contre l’occupant. Le
« p’tit suiveux » communiste
avait même peur des villageois. On n’avait rien à foutre de Staline, sauf qu’il
est mort le jour d’un mariage attendu! Deuil national déclaré. L’armée sur
place pour le faire observer!
Les villageois ont donc décidé de s’y plier de
mauvaise grâce et on voulu se jouer des autorités en faisant quand même la
fête, mais en cachette et en silence.
Contrairement aux personnages de BD, ils n’avaient cependant pas de potion
magique. (1) Alors, quand cela transparait, car contrôler une noce ou toutes
autres fêtes, quand il y a de la boisson, devient impossible, la boisson aidant
à délier les langues et à faire la fête. Dans le silence, l’armée russe les
trouvera facilement et détruira la maison, fera des prisonniers et rasera le
village. Ils seront donc déportés ailleurs! Triste épisode…
Film intéressant qui semble parfois irréaliste,
mais, il est construit autour d’un fait divers à ce que j’ai lu sur internet!
(2) A voir pour comprendre jusqu’où pouvait aller la dictature stalinienne,
comme toutes autres dictatures idéologiques de toute façon! Ce film le
rappelle, car l’histoire ne doit pas être oubliée.
Notes :
1. Allusion à un autre village d’irrésistibles, celui là, dans la
fiction! Astérix : www.asterix.com/
2. « L'intrigue est tirée d'un fait divers. » nous dit Le
Monde ("Au diable Staline, vive les mariés !" : Staline est
mort, ce n'est vraiment pas le moment de faire la noce, LE MONDE, 17.02.09,
16h54: www.lemonde.fr/cinema/article/2009/02/17/au-diable-staline-vive-les-maries-staline-est-mort-ce-n-est-vraiment-pas-le-moment-de-faire-la-noce_1156781_3476.html
Et, le réalisateur de dire à la revue Comme au cinéma:
« J’ai eu envie de raconter
cette histoire, qui est une histoire vraie. Elle a eu lieu dans l’espace du «
bloc de l’Est », quand l’humanité se trouvait dans une bizarre et inexplicable
somnolence. Peu importe de dire précisément l’endroit en Roumanie où cette
tragédie a eu lieu : elle aurait pu se passer n’importe où dans cette partie du
monde. J’ai raconté cette histoire à plusieurs réalisateurs, et finalement, je
m’y suis mis moi-même (…). » (Notes de Prod. : Au diable Staline, vive les mariés! (En DVD le 18 Août 2009),
Entretien avec Horatiu Malaele) www.commeaucinema.com/notes-de-prod/au-diable-staline-vive-les-maries,131310)
---
Canada 2009 / Couleur / 6 min
Compétition mondiale
http://films.onf.ca/vive-la-rose/
Réalisateur : Bruce Alcock
Photographie : Robert Petrie
Inspiré d'une chanson d'Émile Benoît puisée dans le
répertoire traditionnel francophone de Terre-Neuve, Vive la rose, réalisé grâce
à la technique d'animation image par image et au dessin, est le récit touchant
d'une histoire d'amour tragique.
Bruce Alcock
Bruce Alcock, né à Terre-Neuve, s'est familiarisé
avec le cinéma d'animation auprès de Dirk van de Vondel à Barcelone. Établi à
Vancouver, il y fonde la société de production Global Mechanics après avoir
également travaillé à Toronto et à Chicago. Il a aussi réalisé Wrong Number
Phone Message (2003) et At the Quinte Hotel (2008).
28 août 2009 • 11:20:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.28.2 • Fr. & Ang.
28 août 2009 • 21:30:00 • THÉATRE MAISONNEUVE • TM.28.2 • Fr. & Ang.
29 août 2009 • 14:00:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.29.3 • Fr. & Ang
Commentaires
de Michel Handfield (8 octobre 2009)
Dessin animé sur une chanson de folklore,
« Vive la rose », qui fait le lien avec une tranche de vie du
passé. Un court qui illustre parfaitement
ce que sont les « cultural studies » (1) et la connaissance que l’on
peut faire ressortir du patrimoine. Il pourrait facilement servir
d’introduction dans un cours de « cultural
studies », d’analyse de contenu (ethnométhodologie) ou de « Culture, connaissance et idéologie »,
cours que j’ai eu à l’époque où j’étais en socio par Marcel Rioux! (2)
Notes :
1. Mattelart,
Armand, et Neveu, Érik, 2003, Intrduction
aux Cultural Studies, Paris : La Découverte, col. Repères
2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Rioux
---
États-Unis 2009 / Couleur / 105 min
Compétition mondiale
Maison de production : Magdalena Zyzak, Zyzak Film Company, Réalisateur :
Asiel Norton Scénariste : Asiel Norton,
Magdalena Zyzak
Photographie : Zoran Popovic
Montage : Michael Palmiero, Ryan Bartley
Interprètes : Lucy Adden, Mark Aaron, Toben Seymour, Sean Thomas,
Bernadette Murray, Kathan Fors
Dans l'Amérique rurale des années 30, époque où
règnent la misère et la faim, une jeune fille enceinte hors mariage se fait
avorter. Cet acte de désespoir provoque la dissolution de la famille. Alors que
le père ne pense qu'à retrouver l'amant de sa fille, celle-ci libère les
animaux de la ferme lorsqu'elle apprend que son bien-aimé l'a abandonnée. Le
père et son fils Job sont obligés d'aller chasser des animaux pour nourrir la
famille. Ils reçoivent l'aide de Charlie Mills, l'amant de Mary-Ann, à l'insu
du père. À la ferme, la jeune femme, son petit frère Paul et la mère n'ont
presque plus rien à manger. Ne tenant plus, ne sachant que faire, elle-même et
sa mère mangent des champignons empoisonnés. Entretemps, alors qu'il essaie
d'attraper un animal, le père tire accidentellement sur Charlie et le tue. Au
retour, il découvre que la mère est décédée. Et un soir, Mary-Ann séduit son
père et ils font l'amour. La vie continue, sauf que... En quelque sorte, je
pense que le film et une relecture métaphorique de mon enfance, de ma famille
et de mes interrogations sur les mystères fondamentaux de la vie... -- Asiel
Norton
Asiel Norton
Élevé dans une petite cabine à Kneeland Mountain, en
Californie, sans télévision, avec peu d'électricité et l'eau puisée d'un
ruisseau proche de là, Asiel Norton étudie au Brooks Institute of Photography
et travaille comme photographe d'art. En 2004, il reçoit un diplôme de l'École
de cinéma de l'Université de la Caroline du Sud. Avec REDLAND, il signe son
premier long métrage de fiction.
28 août 2009 • 11:20:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.28.2 • Ang. s.t.f.
28 août 2009 • 21:30:00 • THÉATRE MAISONNEUVE • TM.28.2 • Ang. s.t.f.
29 août 2009 • 16:30:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.29.4 • Ang. s.t.f.
Commentaires
de Michel Handfield (8 octobre 2009)
Un film qui fut reçu de façon mitigée par la salle,
plusieurs personnes ayant quittés durant de la projection. Ceci étant dit, ce
film, avec des teintes magenta, nous situe bien dans le temps.
Il pose aussi des questions importantes sur la
religion et le secret entourant la sexualité, ce qui n’empêche pas l’amour,
mais rend plutôt les jeunes vulnérables à des montées hormonales sans la
connaissance qui devrait les accompagner. Pas de prévention à l’époque,
alors quand survient l’amour, il peut
avoir davantage de conséquences, comme d’être enceinte. C’était le drame. Quant
à l’avortement comme solution, s’il était fait, ce n’était généralement pas
dans de bonnes conditions. C’était fait clandestinement, car c’était un crime, par des personnes qui
n’avaient pas nécessairement toutes les connaissances pour le faire
adéquatement.
Si les choses ont changé depuis, on dirait qu’on
revient cependant à cette époque avec la montée des revendications religieuses
et l’abandon des cours de sexualité à l’école. Au moment où l’on débat du cours
d’éthique et de culture religieuse
(1) ne devrait-on pas plutôt avoir biologie et sexualité, car on ne peut
pas toujours compter sur les parents pour faire cette éducation. Quant à la
culture religieuse, cela relevant des croyances, ne devrait-elle pas être vue
en histoire et en géographie? (2)
Pour en revenir au film, la fin peut sembler encore
plus dérangeante, car, malgré la religion, la promiscuité et l’isolement font
leur œuvre. L’inceste, ici commandé par la fille, est au tournant. L’Homme est
un animal sexué. On est donc dans un film à la symbolique forte, mais pas
toujours facile, car c’est du cinéma d’auteur tout ce qu’il y a de moins
commercial. Un film de salles parallèles et de ciné-club! Un film qui, bien
encadré, pourrait susciter des discussions à la fin du secondaire ou au cégep.
Notes :
1. https://www7.mels.gouv.qc.ca/DC/ECR/
2. Michel Handfield, Est-ce que la
croyance est un droit?, Societas Criticus, revue de critique sociale et
politique, Vol. 11 no 3, (8 juin 2009), Éditos.
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Argentine / 2008 / Couleur
/ 96 min
Regards sur les cinémas du
monde
Maison de production :
Sergio Schmucler, Mercado y Villacorta Réalisateur : Sergio Schmucler Scénariste : Sergio Schmucler
Photographie : Nano
Zeballos Montage : Santiago Seminara
Interprètes : Ulises
Dumont, Enrique Dumont, Fernando Berreta, Galia Cohan, Florencia Garibotti,
Oliverio Schmucler
Giuseppe,
45 ans, reçoit la visite de son père, 75 ans. Enfant, il le croyait mort et ne
garde de lui que des mauvais souvenirs. Le vieil homme est là pour remettre à
son fils un héritage qu'il ne peut refuser. Mais pour l'obtenir, il doit suivre
son père. Le voyage devient prétexte à un rituel d'apprentissage et de
réconciliation rempli de contradictions et de non-dits. Car la raison
principale de ce rapprochement filial tardif n'est rien d'autre que la
récupération d'un lien affectif qui n'a jamais existé et difficile à
reconstruire.
Sergio Schmucler
Né
à Cordoba (Argentine) en 1959, Sergio Schmucler travaille comme journaliste et
romancier (Detras del vidrio), en parallèle à une carrière de scénariste et de
réalisateur autant pour la télévision que pour le cinéma, entre autres CRONICA
DE UN DESAYUNO (1999), de Benjamin Cann. On lui doit plusieurs téléfilms et de
nombreux épisodes de téléséries, ainsi que le long métrage LABERINTO MORTAL
(1989).
2 septembre 2009 • 19:10:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 10 • L10.02.5 • Espagnol s.t.a.
3 septembre 2009 • 12:00:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 10 • L10.03.2 • Espagnol s.t.a.
4 septembre 2009 • 17:00:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 10 • L10.04.4 • Espagnol s.t.a.
5 septembre 2009 • 10:00:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 10 • L10.05.1 • Espagnol s.t.a.
Commentaires de Michel Handfield (8 octobre 2009)
Cela
commence par une fusillade. Une femme et ses deux enfants prient dans la
maison. Des « Je vous salue Marie »
pour se protéger. Après coup, le père est embarqué dans une boîte de camion,
considéré mort!
Maintenant,
Giuseppe, un des deux fils, a 45 ans et est coiffeur. Quelle n’est pas sa
surprise de voir réapparaître son père « mort » depuis près de 40 ans. Il ne veut pas le voir, mais
celui-ci le suit et s’incruste dans son environnement, façon de pénétrer sa
vie. Il va même le rejoindre à l’église
et se fait remarquer en lisant le journal! De quoi le mettre mal à l’aise pour
le forcer à ce qu’il s’occupe enfin de lui. Bandit ou révolutionnaire? On le
découvrira peu à peu, mais on peut tout de suite dire qu’il n’était pas un
dévot comme sa femme!
Pour
avoir son héritage, Giuseppe devra suive cet homme qu’il ne connaît pas dans un
voyage où il lui racontera son histoire. Il lui fera aussi découvrir un autre
côté de lui même : ce qu’il est capable de faire et qu’il n’aurait jamais
cru possible, comme d’aider quelqu’un à s’évader de prison, car quand on
accompagne un tel homme on ne peut pas toujours agir comme un ange! Il faut
bien se mouiller de temps en temps! Il découvrira aussi que si sa mère était
une diseuse de « Je vous salue
Marie », son père était plutôt au garde a vous devant toutes les
« Marie-couche-toi-là »
qu’il a rencontrées sur son chemin!
Un huis clos psychologique entre ce fils et ce père dans un
« road-movie » qui nous
fait découvrir une partie de l’Argentine, plus
particulièrement celle hors des grands centres!
---
Espagne – Mexique / 2008 /
Couleur / 130 min
Regards sur les cinémas du
monde
Maison de production : Tedy
Villalba, Boomerang Cine, c/Cedacero 11, 2ºH
Réalisateur : Agustin Diaz
Yanes Scénariste : Agustin Diaz Yanes
Photographie : Paco
Femenia Montage : José Salcedo
Interprètes : Diego Luna,
Victoria Abril, Ariadna Gil, Pilar Lopez de Ayala, Elena Anaya, José Maria
Yapzik
Aurora
purge une peine de prison à Madrid pour un hold-up qui a mal tourné. Ses
complices, Ana, Gloria et Paloma, ne se sont pas fait prendre. Pour les quatre
femmes, la vie n'a pas été jusqu'à présent une partie de plaisir. Ana, la sœur
d'Aurora, travaille comme prostituée et elle a toujours besoin d'argent. C'est
pourquoi elle accepte la demande en mariage de Félix, un dealer mexicain brutal
et plein aux as qui l'adore. Elle suit son mari dans son pays. Peu de temps
après, Gloria reçoit un coup de téléphone du Mexique. Ana voudrait que son amie
vienne la voir. Les affaires de son mari marchent bien et elle se demande si
elle ne pourrait pas mettre sur pied un projet avec Gloria. Mais est-ce là la
vraie raison de cet appel?
Agustin Diaz Yanes
Né
à Madrid (Espagne) en 1950, Agustin Diaz Yanes grandit dans une famille de
l'opposition à la dictature de Franco. Il étudie l'histoire puis travaille
comme critique littéraire. Il commence ensuite à écrire des scénarios et se
fait un nom dans des films avec Victoria Abril. Sa filmographie comprend: NADIE
HABLARA DE NOSOTROS CUANDO HAYAMOS MUERTO (1995), SIN NOTICIAS DE DIOS (2001),
ALATRISTE (2006).
2 septembre 2009 • 21:20:00
• CINÉMA IMPÉRIAL • CI.02.6 • Espagnol s.t.a.
3 septembre 2009 • 16:30:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 12 • L12.03.4 • Espagnol s.t.a.
4 septembre 2009 • 10:00:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 12 • L12.04.1 • Espagnol s.t.a.
Commentaires de Michel Handfield (8 octobre 2009)
Des
femmes qui volent. Des hommes dans le commerce de la drogue. La violence comme
moyen de contrôle. Ici l’humain n’est pas une personne, mais un pion sur
l’échiquier du crime organisé! On l’avance pour les buts de l’organisation,
buts qu’il ne connaît parfois même pas et dans lesquels il n’a rien à décider,
car l’organisation est plus grande que chacune de ses pièces. Il peut alors
être éliminé comme un simple pion aux échecs, sans plus de sentiments! On entre
ici dans les coulisses du crime organisé au temps de la mondialisation et du
blanchiment d’argents. Banquier en apparence, mais criminel dans la vie,
l’argent comme paravent de respectabilité! Tout cela est intéressant.
Mais,
c’est aussi un film d’action et de banditisme qui nous tient au bout de notre
chaise, car ces filles, qui en ont dedans comme on dit, veulent régler des
comptes avec leur beau-frère qui a fait passer quelques mauvais moments à leur
sœur. De quoi nous les rendre encore plus sympathiques même si on sait qui
elles sont et ce dont elles sont capables. On est alors pris dans un bon
thriller, ce qui fait que j’ai serré le bloc note et me suis laissé prendre par
l’action. Un film que j’ai bien aimé et qui mériterait de passer sur nos écrans
commerciaux.
---
2009 / Couleur / 90 min
Canada Compétition mondiale
Réalisateur : Roger Cantin
Scénariste : Roger Cantin
Photographie : Philippe Lavalette
Montage : Roger Cantin
Interprètes : Pierre Lebeau, Julien Adam, Louise Richer, Alexis Martin,
Tetchena Bellange, Gary Boudreault, Russel Yuen
Deux destins se croisent. Norbert a passé vingt ans
de sa vie en Afrique comme travailleur humanitaire. Par idéalisme, bien sûr,
mais aussi parce qu'il devait fuir le Canada où on l'accusait d'un crime qu'il
n'avait pas commis. Évacué d'urgence à cause d'une guerre civile, il se
retrouve dans son pays d'origine, le Canada, malgré lui et sans papiers.
Depuis, Norbert n'a qu'une idée: retourner en Afrique. Il ne veut pas rester
coincé au Canada où il se sent inutile et en danger. Norbert planifie de monter
en clandestin sur un cargo qui le ramènera en Afrique. Mais il doit se défaire
de Trotsky, son singe capucin. Il n'a d'autre choix que de l'abandonner dans un
parc en espérant qu'il sera recueilli. Mais voilà qu'un enfant, Christophe,
reconnu pour son caractère peste, lui rapporte sa bête: Pourquoi t'abandonnes
ton singe? T'es un dégueulasse. La confrontation du début se transforme petit à
petit en une complicité réelle. L'homme et l'enfant deviennent l'un pour
l'autre la clé permettant de surmonter un moment de vie difficile.
Roger Cantin
Né à Saint-Hyacinthe, Québec en 1949, scénariste,
réalisateur et romancier, Roger Cantin débute sa carrière en réalisant plus
d'une trentaine de courts métrages. Il passe chez les professionnels en
coscénarisant LA GUERRE DES TUQUES et signe plus tard des téléséries et des
téléfilms. Il se lance ensuite dans la réalisation de longs métrages dont il
rédige également les scénarios. Sa filmographie comprend: SIMON LES NUAGES
(1990), LE GRAND ZÈLE (1991), L'ASSASSIN JOUAIT DU TROMBONNE (1991), LA
FORTERESSE SUSPENDUE (2001), MATUSALEM (1993), MATUSALEM II: LE DERNIER DES
BEAUCHESNE (1997), LA VENGEANCE DE LA FEMME EN NOIR (1997). Il a également
publié six romans jeunesse adaptés de ses scénarios portés à l'écran.
31 août 2009 • 09:00:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.31.1 • Fr. s.t.a.
31 août 2009 • 19:00:00 • THÉATRE MAISONNEUVE • TM.31.1 • Fr. s.t.a.
1 septembre 2009 • 17:00:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 17 • L17.01.4 • Fr.
s.t.a.
Commentaires
de Michel Handfield (8 octobre 2009)
Un canadien est de retour d’urgence d’Afrique. Il
est sans papier comme des dizaines d’autres réfugiés! Mais, lui veut être
retourné là-bas! On lui refuse, mais on commence à se questionner sur son cas.
Nous aussi, car il est même prêt à y retourner clandestinement. Que veut-il
fuir? Son passé?
Son plan se heurtera cependant à un gamin d’une
dizaine d’années qui décide de lui coller après. Les mauvais coups et le vol
comme débrouille pour ce petit gars laissé sans surveillance par sa mère. A
mesure qu’ils s’apprivoiseront, on en apprendra cependant davantage sur le
« bonhomme » et le gamin. Ce sera aussi une occasion de critique
sociale et de dénonciation de certains abus, car on abuse facilement des
pauvres, surtout s’ils n’ont pas l’instruction pour se défendre. Ici, le
personnage joué par Pierre Lebeau, Norbert, est un heureux mélange de Diogène
le cynique et de Karl Marx! Homme de justice, il dira « J'avais des convictions, une affaire qui te
met dans le trouble! »
Ce film joue dans l’espace gris de la vie, où on
trouve de soi-disant bonnes personnes, qui sont parfois des rapaces, et des
soi- disant méchants au grand cœur! C’est drôle et instructif. J’explique! Si,
dans les raisons de la délinquance, il y avait une grande tristesse ou le sens
de l'injustice par exemple, comment devrions-nous traiter la délinquance et les
délinquants? Comment la société devrait-elle se regarder face à la délinquance,
qui est en partie un de ses sous-produits? Sous produits, car s’il y a
possiblement un certain déterminisme social, psychologique ou génétique, il y a
aussi des choix personnels que l’on doit assumer, car on a toujours un libre
arbitre. Sinon, pour 100 personnes dans le même cas, il y aurait 100
délinquants! Alors, comment prévenir ou, à défaut, intervenir? Voilà la
question. S’il n’y avait qu’une réponse, ce serait facile à résoudre. Mais, une
intervention qui sera fructueuse chez l’un pourrait n’avoir aucun effet chez
l’autre. Parfois, au pire, elle aura même l’effet contraire! Ce qu’il faut par
contre, c’est toujours une bonne dose d’humanisme et d’écoute, mais jamais
jusqu’à la naïveté. Norbert montrera ces qualités malgré certaines de ces
erreurs passées, ce qui en fait un personnage touchant dans un film qui fait
réfléchir sans que ça ne paraisse!
---
Famille, Fraternité, Liberté …
Michel Handfield
23 septembre 2009
Les secrets de famille, la pression sociale, la
chape de la tradition, les guerres… L’Europe a passé tout cela en un demi-siècle
et s’est reconstruite en une Europe unie dans l’autre moitié du XXe! Au XXIe,
elle tente de poursuivre cette marche.
Voici donc une série de films, non liés entre eux,
mais que nous pouvons regrouper ici sous ce thème de la marche du changement
européen. Il s’agit de Mères et filles;
SVETI GEORGIJE UBIVA AZDAHU
(ST-GEORGES TIRE SUR LE DRAGON); Korkoro
(Liberté); Buena nueva (LA BONNE
NOUVELLE); Mein Kampf (Mon combat);
et Usta (LE MAÎTRE).
Avis : vu la longueur de ce texte, je
l’ai passé au correcteur automatique. Malgré toute l’attention que j’y ai
portée, il est cependant possible que certaines citations aient été corrigées
malgré moi dans le processus.
Mères et
filles
France-Canada; 90 min.
Hors Compétition
Réalisatrice : Julie Lopes-Curval;
Interprètes : Catherine Deneuve, Marina Hands,
Marie-Josée Croze, Michel Duchaussoy
Bande annonce : www.youtube.com/watch?v=XPKNZimsQBc
Commentaires
de Michel Handfield (23 septembre 2009)
« En
visite dans sa famille en France, Audrey découvre des secrets de famille dans
le journal intime de sa grand-mère qui a quitté le domicile conjugal dans les
années 1950 » nous dit le résumé. Mais, cela ne fera qu’aiguiser sa
soif de savoir l’histoire de cette femme qui a quitté ses enfants alors qu’ils
étaient encore jeunes. Elle remontera donc cette histoire de famille en lisant
les propos intimes de sa grand-mère et en occupant sa maison.
On découvrira, entre autres, comment un petit
milieu conservateur a pu briser des
caractères et des ambitions. On verra
aussi cela dans SVETI GEORGIJE UBIVA AZDAHU (ST-GEORGES TIRE SUR LE
DRAGON) qui suit.
SVETI GEORGIJE UBIVA AZDAHU
ST-GEORGES TIRE SUR LE DRAGON
Serbie - Bosnie – Bulgarie / 2009 / Couleur / 120 min
Compétition mondiale
Maison de production : Srdjan Dragojevic, Milko Josifov, Dusan Kovacevic,
Biljana Prvanovic, Lazar Ristovski, Azdaha Produc
Réalisateur : Srdjan Dragojevic
Scénariste : Dusan Kovacevic
Photographie : Dusan Joksimovic
Montage : Petar Markovic
Interprètes : Lazar Ristovski, Natasa Janjic, Milutin Milosevic, Bora
Todorovic, Zoran Cvijanovic, Milena Dravic, Dragan Nikolic
Bande annonce : www.youtube.com/watch?v=wwDYbkaTarE
1914. Un village en Serbie, au bord de la rivière
Sava, près de la frontière avec l'empire austro-hongrois. La population est
divisée en deux clans bien distincts: d'une part, les recrues de l'armée, des
hommes en santé; de l'autre, des vétérans invalides des précédentes guerres des
Balkans. Entre ces deux groupes, il existe une certaine animosité tout à fait
naturelle. Et bientôt, la Première Guerre mondiale éclate. Ceux en santé sont
mobilisés. Les autres, les invalides, restent au village, profitant de
l'occasion pour séduire les femmes et les jeunes filles abandonnées. Au front,
les soldats l'apprennent quelques jours avant l'attaque ennemie. Et afin
d'éviter une mutinerie, le Haut-Commandant serbe décide d'enrôler les invalides
aux premières lignes et ainsi, se débarrasser de ce problème. Ces événements
extraordinaires, tirés de faits vécus, servent de toile de fond à un triangle
amoureux entre un jeune invalide, un policier du village et sa femme.
Srdjan Dragojevic
Né à Belgrade (Serbie) en 1963, Srdjan Dragojevic étudie la psychologie
et le cinéma à l'Université de Belgrade. Scénariste et réalisateur, ses films
ont été montrés et récompensés dans plusieurs festivals internationaux. On lui doit:
WE ARE NOT ANGELS (1992), PRETTY VILLAGE PRETTY FLAME (1996), THE WOUNDS
(1998), WE ARE NOT ANGELS 2 (2005).
3 septembre 2009 • 11:10:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.03.2 • Serbe s.t.a.
& s.t.f.
3 septembre 2009 • 19:00:00 • THÉATRE MAISONNEUVE • TM.03.1 • Serbe
s.t.a. & s.t.f.
4 septembre 2009 • 21:30:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.04.6 • Serbe s.t.a.
& s.t.f.
Commentaires
de Michel Handfield (23 septembre 2009)
La Serbie vit
à côté de l'empire austro-hongrois. Devenue indépendante en expulsant
les forces turques en 1867 et reconnue
comme telle par le traité de Berlin de
1878, la Serbie a néanmoins un conflit avec l'Autriche-Hongrie au sujet de la
Bosnie-Herzégovine depuis ce temps, car elle refuse l’occupation de ce
territoire par l’empire! Quand l’Autriche-Hongrie annexa ce territoire en 1908,
ce fut très mal pris par les Serbes qui refusaient cette occupation et
souhaitaient la réunification avec
d’autres pays slaves depuis longtemps pour refaire le royaume de Serbie.
(1) On aura donc droit à la première Guerre des Balkans,
en 1912 (2), sur laquelle s’ouvre ce film. Elle donnera son lot d’invalides au
village. Puis, entre ce conflit et la première Grande Guerre, il y aura aussi
une seconde guerre des Balkans en 1913! (3) Ces événements culmineront
finalement dans l’assassinat du prince François-Ferdinand (4) à
Sarajevo en Bosnie-Herzégovine par un étudiant serbe, Gavrilo Princip (5), ce
qui précipitera la première Guerre mondiale (1914-18) (6). En est-ce la cause
ou le prétexte? Aux historiens d’en débattre, mais je ne m’y attarderai pas,
car c’est assez complexes et surtout pas mon domaine. En fait, toute cette
région de l’Europe, les Balkans (7), est particulièrement compliquée et a connu
quelques conflits armés au long de son histoire, cela tout aussi récemment que
dans les années 1990 avec le conflit yougoslave par exemple! (8)
Ces événements, allant de la première Guerre des Balkans
à la première Grande
Guerre, sont l’armature du film, ce qui
nous donnera plusieurs scènes difficiles vu leur réalisme. Ces
pauvres hommes ne sont pas équipés et n’ont parfois que leur bravoure face à
l’artillerie du voisin. Un vrai massacre.
Nous, on suit ces événements sous l’angle d’un
conflit en devenir entre civils et militaires.
En effet, pendant que les hommes « valides » sont aux combats, les « estropiés » des combats précédents s’occupent des femmes
esseulées au village, ce qui sape le moral des troupes, car la rumeur se répand
vite et se veut de plus en plus persistante. La solution trouvée : amener
ces invalides en première ligne. Ils auront droit au carnage comme les
autres.
L’intérêt du film peut être à plus d’un endroit
selon le public. Pour ceux qui aiment les grandes fresques amoureuses, il sera
certainement dans le triangle amoureux entre un jeune invalide, un policier du
village et sa femme! Pour d’autres, ce sera dans la reconstitution des scènes
de guerre et la reconstitution historique, car c’est une grande fresque aussi.
Pour moi, c’est dans le côté sociopolitique. D’abord, les conflits de cette
région et les conflits mondiaux. On en a encore des réminiscences aujourd’hui!
Puis, il y a toute une réflexion sociale
à faire autour de ce film, comme avec ce passage :
« On fait
des enfants pour remplacer les morts et les venger dans de nouvelles guerres! »
Il me semble que cela est encore très actuel si l’on pense au terrorisme
comme une guerre moderne par exemple.
On est témoin du fait que lorsqu’on fait la guerre,
ça coûte cher et on développe peu la société civile, facteur de développement
social, les investissements allant ailleurs que dans l’éducation ou la santé
par exemple, mais dans le militaire! Il y a parfois une perte de civilisation.
On y trouve aussi tout le contraste entre les
valeurs plus libérales de la ville et celles plus conservatrices des habitants
du village; contraste incarné par la femme du gendarme, car c’est une artiste
libérale qui vient d’un milieu aisé (probablement de Belgrade,
la capitale de la Serbie) et qui incarne bien ces valeurs qui peuvent
faire jaser en milieu rural! (9) Pensons notamment à son rapport au corps et
aux autres, car elle peint des nues et peut même se promener en costume d’Ève
dans la maison! N’oublions pas que nous sommes entre 1912 et 1914! Mais, il
faut savoir que :
« Lors de son arrivée sur le trône de Serbie
en 1903. Pierre Ier de Serbie, prince francophile et admirateur de la pensée de
John Stuart Mill, met en place en Serbie la constitution la plus démocratique
et la plus libérale en Europe après celle de Grande-Bretagne. Elle s'inspirait
aussi de la constitution de 1888 supprimée par Alexandre Ier de Serbie en
1889 (…) » (10)
Avec la fin du régime
d’Union soviétique (11), la marmite politique se remet à bouillir et des
conflits endormis renaissent dans cette région du monde. On en est là
actuellement dans le cas de la Serbie et du Kosovo (12) par exemple.
Malgré le conflit de 1912, le commerce inter
frontalier continuait cependant grâce
aux romanichels (13) qui traversaient la rivière, car ils refusaient les
frontières et la guerre. Mais, ils seront aussi pris à partie comme on le verra
un peu dans ce film, mais beaucoup dans Korkoro,
le film qui suit.
Notes :
1. Ce sujet est complexe, mais voici néanmoins quelques références pour
en saisir l’essence :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_d%27Autriche-Hongrie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Serbie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_de_Serbie
http://en.wikipedia.org/wiki/Kingdom_of_Serbia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bosnie-Herz%C3%A9govine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Slaves
http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_ottoman
http://en.wikipedia.org/wiki/Ottoman_Empire
2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_balkaniques
http://en.wikipedia.org/wiki/First_Balkan_War
3. http://en.wikipedia.org/wiki/Second_Balkan_War
4.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Ferdinand_d%27Autriche
5. A prendre avec précaution:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gavrilo_Princip
6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale
7. http://en.wikipedia.org/wiki/Balkans
8. http://en.wikipedia.org/wiki/Yugoslav_wars
9. Sa mère considère les villageois comme des idiots et se demande bien
ce que sa fille fait là!
10. http://fr.wikipedia.org/wiki/Serbie
11. http://fr.wikipedia.org/wiki/URSS
12. http://fr.wikipedia.org/wiki/Kosovo
13. http://fr.wikipedia.org/wiki/Romanichel
Korkoro
Liberté
France 2009 / Couleur / 107 min
Compétition mondiale
Maison de production : Tony Gatlif, Princes Production
Réalisateur : Tony Gatlif
Scénariste : Tony Gatlif, Delphine Mantoulet, Jacques Sotty
Photographie : Julien Hirsch
Montage : Monique Dartonne
Interprètes : Marc Lavoie, Marie-Josée Croze, James Thiérrée, Rufus
Théodore, vétérinaire et maire d'un village situé en
zone occupée pendant la Deuxième Guerre mondiale, a recueilli P'tit Claude, 9
ans, dont les parents ont disparu au début du conflit. Mademoiselle Lundi,
l'institutrice fait la connaissance des Tsiganes qui se sont installés à
quelques pas de là. Humaniste et républicaine convaincue, elle s'arrange, avec
l'aide de Théodore, pour que les enfants tsiganes soient scolarisés. De son
côté, P'tit Claude se prend d'amitié pour Taloche, grand gamin bohémien de
trente ans qui se promène partout avec son singe sur l'épaule. Mais les
contrôles d'identité imposés par le régime de Vichy se multiplient et les
Tsiganes, peuple nomade, n'ont plus le droit de circuler librement. Théodore
cède alors un de ses terrains aux bohémiens, désormais sédentarisés. Tandis que
les enfants tsiganes suivent les cours de Mademoiselle Lundi, P'tit Claude est
de plus en plus fasciné par le mode de vie des bohémiens, un univers de liberté
où les enfants sont rois. Mais la joie et l'insouciance sont de courte durée. «Ce film parle de l'holocauste des Roms. J'ai
la conviction pour la première fois, de pouvoir traiter ce sujet si grave. Il
est important que ceux qui ne le savent pas apprennent l'histoire de la
déportation des Roms en France et dans toute l'Europe.» -- Tony Gatlif
Tony Gatlif
Né en Algérie en 1948, Tony Gatlif est d'origine
tsigane. Il a suivi des cours de beaux-arts et d'art dramatique et se lance
dans la réalisation. On luit doit, entre autres, LA TÊTE EN RUINES (1975), LA
TERRE AU VENTRE (1978), Canto gitano (1981), CORRE GITANO (1982), LES PRINCES
(1982), RUE DU DÉPART (1985), PLEURE PAS MY LOVE (1988), GASPARD ET ROBINSON (1990),
LATCHO DROM (1993), MONDO (1994), GADJO DILO (1997), VENGO (2000), EXILS
(2004), TRANSYLVANIA (2006), ainsi que des documentaires pour Canal+ et Arte.
Certains de ses films ont été présentés au Festival des films du monde de
Montréal.
28 août 2009 • 09:00:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.28.1 • Français et rom
s.t.a. & s t.f.
28 août 2009 • 19:00:00 • THÉATRE MAISONNEUVE • TM.28.1 • Français et rom
s.t.a. & s t.f.
29 août 2009 • 14:00:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.29.3 • Français et rom
s.t.a. & s t.f.
Commentaires
de Michel Handfield (23 septembre 2009)
1942, inspiré de faits réels. On est dans un village
français où arrivent des Tsiganes (1), accompagnés d’un enfant qui les suit,
p'tit Claude, 9 ans, dont les parents ont disparu au début du conflit. Il sera
recueilli par Théodore (Marc Lavoine), vétérinaire et maire du village, mais
suivra Taloche (2), grand gamin bohémien
de trente ans qui se promène partout avec son singe sur l'épaule. Il est le
liant entre ces deux mondes.
Certains, comme Théodore, vétérinaire et maire du
village, et mademoiselle Lundi (Marie-Josée Croze), l'institutrice, les
aideront. On peut aussi croire qu’ils sont résistants dans cette France
occupée!
Ce regard sur la différence, et particulièrement
celle des gitans, est intéressant, car il s’agit en quelque sorte du premier
peuple européen qui ne considère pas les frontières nationales. C’était bien
avant la Communauté européenne qui reconnaît maintenant cet état de fait d’un
peuple européen!
Artisans, leurs techniques se basent sur le
nomadisme et l’interculturel, car ils savent puiser dans les divers pays où ils
passent. Mais, on n’aime pas ces nomades qui peuvent voler et quitter après en
toute impunité. On les accuse
donc de rapine et de commerce inter frontalier. Apatride et nomade, on ne les considère pas au même titre que les autres
européens! On peut donc les persécuter
juste pour cela. Dans cette France du régime de Vichy, la loi interdisait par
exemple d’être nomade sous peine d’emprisonnement. On les arrêtait et on les
envoyait dans les camps de concentration, où ils étaient la cible des nazis au
même titre que les juifs :
« La
persécution des Roms atteint son apogée pendant la Seconde Guerre mondiale,
lorsque l'Allemagne nazie extermine un grand nombre de Roms. Comme les Juifs,
les Roms sont condamnés à la destruction, sont forcés à travailler, sont
emprisonnés dans des camps de concentration, ou simplement sont tués à vue. On
pense que 220.000 Roms furent assassinés, littéralement « dévorer »
[.] Voir Porajmos. » (3)
Mais, pour les arrêter il fallait souvent l’aide de collabos qui les
dénonçaient. Parfois, d’anciens amis, comme Pentecôte, qui pactise avec les Allemands :
« -
Pourquoi tu nous fais ça? Pourquoi tu nous enfermes Pantecote?
-Pour débarrasser la France de
sa vermine! »
Nomade, on n’a pas facilement de droits politiques.
On ne vote généralement pas, le droit de vote étant attaché à la résidence!
Leur poids politique était donc faible pour ne pas dire inexistant; leurs
droits abaissés! Cependant, les choses
changent. Ainsi, « dans certains
pays comme la Slovaquie ou la Roumanie, où il est possible de constituer des
partis ethniques, les Roms ont constitué des partis et ont au Parlement des
représentants en tant que tels ». (4)
Avec le
temps, on pourrait croire que les choses se sont améliorées, mais tel n’est pas
le cas :
« En 2008, les Roms étaient au cœur du débat
électoral en Italie où la droite les jugeait responsables de l'insécurité. (….)
Cette vague de xénophobie a fait scandale en Europe et a détérioré les
relations italo-roumaines car la Roumanie a accusé le gouvernement Berlusconi
d'avoir, par sa campagne et ses projets de lois anti-Roms, favorisé en Italie
la xénophobie et le racisme envers ses ressortissants (200 000, dont la
plupart, Roms ou non, sont ouvriers agricoles, du bâtiment et des transports.) »
(5)
Un très bon film qui attire l’attention sur un autre
peuple qui a souffert son lot dans la Deuxième Guerre mondiale, mais à qui on
n’a pas fait de monuments. Au contraire, ils sont encore persécutés, car la
réputation qu’on leur a faite les précède! Où qu’ils arrivent, on les
surveille, car ils n’ont pas les mêmes coutumes. Plus que des étrangers ou des
étranges, ce sont des Romanichels! Leur seule présence soulève les soupçons.
Racisme par anticipation à leur endroit. Un film qui devrait faire réfléchir et
non seulement divertir.
Pendant
qu’on arrêtait et qu’on massacrait ces gens, des biens pensants pouvaient prier
pour le repos des âmes, parfois ceux-là mêmes qui les avaient dénoncés! En
effet, cette période fut trouble pour l’Église et les biens pensant de la
morale, ce qui nous conduit à parler de la
bonne nouvelle…
Notes :
1. Ou Gitans, Manouches, Romanichels et Bohémiens pour nommer quelques
synonymes. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Romanichel
2.
Interprété par James Thierree , petit-fils de Chaplin.
Voir
www.variety.com/review/VE1117940938.html?categoryid=31&cs=1
http://fr.wikipedia.org/wiki/James_Thierr%C3%A9e
3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Romanichel#M.C3.A9fiance_et_pers.C3.A9cutions
Quant à Porajmos, ce terme
signifie littéralement « dévorer » et désigne les persécutions envers les tsiganes
pendant la Seconde Guerre mondiale. Voir l’article complet sur Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Porajmos
4. http://fr.wikipedia.org/wiki/Romanichel#Situation_actuelle_des_Roms_en_Europe
5. Ibid.
Quelques
liens supplémentaires sur les
Roms :
www.pyepimanla.com/mars-2008/articles/actualites/tsiganes-shoah.html
www.cercleshoah.org/spip.php?article26
www.osce.org/documents/odihr/2007/09/26716_fr.pdf
Buena nueva
LA BONNE NOUVELLE
Espagne / 2008 / Couleur / 103 min
Hors Concours
Maison de production : Iker Ganuza, Lamia Produccion
Réalisateur : Helena Taberna
Scénariste : Helena Taberna, Andrés Martorell
Photographie : Gonzalo Berridi
Montage : Nino Martinez Sosa
Interprètes : Unax Ugalde, Barbara Goenaga, Gorka Aginagalde, Guillermo
Toledo, Joseba Apaolaza, Mikel Tello
La buena nueva - tráiler español :
www.youtube.com/watch?v=j28VEJKTSqs
1936. Miguel est nommé curé dans un village
socialiste victime dès le début de la guerre civile d'exactions menées par les
franquistes. Contre l'armée et sa hiérarchie guidée par la Sainte Croisade, il
prend la défense des républicains persécutés avec le soutien de l'institutrice
dont le mari a été assassiné par les fascistes. La solitude dont souffre Miguel
le pousse à se rapprocher de plus en plus d'elle. Margari devient pour Miguel
non seulement son seul refuge face à la lutte désespérée qu'il mène, mais aussi
l'unique point d'ancrage qui l'aidera à supporter sa profonde et triste
désillusion. « Le spectateur assiste à la lutte de Miguel pour venir en aide
aux villageois, croyants ou non, alors que les phalangistes imposaient la foi
par la violence, d'où le sous-entendu menaçant du capitaine des phalangistes,
"nous les ramènerons comme des moutons dans leur enclos, de gré ou de
force". Ce sont là toutes les contradictions de l'Église filmées par Helena
Taberna : le choix entre se soumettre à un pouvoir violent mais accommodant, ou
résister. Deux conceptions de la foi aussi : l'une où les enjeux politiques
comptent et l'autre où les valeurs chrétiennes seules sont importantes.» -- www.fragil.org
Helena Taberna
Né à Alsasua (Espagne), Helena Taberna débute sa
carrière audiovisuelle en 1986 en tant que coordinatrice des nouvelles
technologies du gouvernement de Navarre. En 1994, elle se concentre sur
l'écriture de scénarios et la production et la réalisation de projets
audiovisuels. Son film Yoyes (2000) évoque le destin tragique de la première
femme à avoir occupé un poste de responsabilités au sein de l'ETA. Après son
renoncement à la lutte armée, elle sera exécutée par cette même organisation.
En 2002 sort son documentaire Extranjeras, sur les femmes immigrées à Madrid.
El Arbol (2006) raconte la vie d'une famille chilienne sous la dictature de
Pinochet.
30 août 2009 • 21:30:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.30.6 • Espagnol s.t.f.
31 août 2009 • 17:00:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 12 • L12.31.4 • Espagnol
s.t.f.
1 septembre 2009 • 10:00:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 9 • L9.01.1 •
Espagnol s.t.f.
Commentaires
de Michel Handfield (23 septembre 2009)
Miguel est envoyé comme curé à Alzania, petit village socialiste sous la
botte de l’Espagne franquiste. Son supérieur lui a dit « montrez aux paroissiens que s’ils sont de
gauche, vous êtes le plus rouge des rouges! » Il le prendra au pied de
la lettre et son église leur sera ouverte. Il dira aux franquistes et
phalangistes espagnols « je me mets au
service des plus faibles comme l’a fait Jésus Christ! »
Ces plus faibles sont les socialistes et les Basques qui mènent une lutte au régime
d’extrême droite. Le curé les reçoit, car Jésus a été parmi les plus faibles et
l’église n’est pas là pour faire de la politique, sauf que le Pape Pie XII dira
que la « doctrine officielle de
l’église est d’obéir au pouvoir en place » et reconnaîtra Franco
malgré ses exactions! Le Pape poussera sa bonté jusqu’à dire de Franco qu’il
est « heureux de voir un chrétien
catholique au pouvoir » alors qu’il s’agissait d’un fasciste.
Un film fort intéressant sur
cette période sombre de l’Espagne, de l’Europe et de l’Église catholique. On
peut comprendre pourquoi est apparue plus tard une théologie de la libération,
sauf qu’avec Jean-Paul II, qui venait de
Pologne, l’Église a pris une certaine distance face aux mouvements de gauche,
distance qui devient un gouffre avec Benoît XVI selon moi. Mais, ne pas prendre
position contre certaines affres de la droite, c’est parfois prendre position
pour les plus forts contre les plus faibles. Je ne suis pas sûr que cela
correspond à la vision que tous les chrétiens ont de Jésus, car si pour
certains il représente l’ordre conservateur, pour d’autres il représente un
révolutionnaire, car dire « aimez-vous
les uns les autres » en son temps était probablement aussi
révolutionnaire que de dire « prolétaires
de tous les pays, unissez-vous » comme l’a dit un certain Marx
aux Hommes de bonne volonté à son époque! (1) Des hommes qui voulaient changer
les choses et qui sont peut-être plus près l’un de l’autre que nous le disent
les idéologues qui défendent les dogmes qu’on en a fait!
Si Franco fut un fasciste
fort dur, la palme va cependant à Hitler. Mais, comment peut-on devenir un
Franco ou un Hitler? Mein Kampf tente de répondre à cette
question.
Note :
1. MARX, Karl, et Engels, Friedrich, Le manifeste du parti communiste, in MARX, Karl, et Engels, Friedrich, 1978, Œuvres choisies, Moscou: éd. du Progrès,
pp. 27-59.
Hyperliens
Phalange espagnole : http://fr.wikipedia.org/wiki/Phalange_espagnole
A prendre avec soin, car ils sont tous
sujets à précaution selon wikipédia:
Franco : http://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Franco
Franquisme : http://fr.wikipedia.org/wiki/Franquisme
Basque : http://fr.wikipedia.org/wiki/Basque
Théologie de la libération :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie_de_la_lib%C3%A9ration
Mein Kampf
Mon combat
Allemagne - Autriche – Suisse 2009 / Couleur / 109 min
Regards sur les cinémas du monde
Maison de production : Schiwago Film GmbH, Gneisernaustr. Réalisateur :
Urs Odermatt Scénariste : Fedor Mosnak.
D'après la pièce de théâtre de/Based on the play by: George Tabori
Photographie : Jo Molitoris
Montage : Lilo Gerber
Interprètes : Gotz George, Tom Schilling, Anna Unterberger, Bernd
Birkhahn, Wolf Bachofner, Elisabeth Orth
Un certain Adolf Hitler, jeune artiste ambitieux,
veut prouver qu'il a du talent, notamment à l'Académie des beaux-arts de
Vienne. Il partage une chambre avec deux hommes d'origine juive, Schlomo Herzl,
libraire, et son ami Lobkowitz, qui se prend parfois pour Dieu. Schlomo
commence à écrire son propre livre, Mein Leben (Ma vie). Mais le titre ne plaît
pas à Lobkowitz. Ils en trouvent un autre, Mein Kampf (Mon combat), que le
jeune Adolf accueille avec enthousiasme. Mais à l'académie, on ne reconnaît pas
son talent. Déprimé, il songe à se suicider. Schlomo, de nature bienveillante
et paternelle, lui suggère fortement de se tourner vers la politique.
Urs Odermatt
Né à Stans (Suisse) en 1955, Urs Ordermatt travaille
principalement comme scénariste et réalisateur pour le grand écran et la
télévision et comme metteur en scène pour le théâtre. On lui doit: Besuch bei
der alten Dame (1985), La fiancée thaIlandaise (1989), Gesichter der Schweiz:
Maria Cadruvi (1990), Lopper (1991), Le Pandore (1994), ainsi que de nombreux
épisodes de téléséries.
29 août 2009 • 11:00:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 12 • L12.29.1 • Allemand
s.t.a.
29 août 2009 • 21:30:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 12 • L12.29.6 • Allemand
s.t.a.
30 août 2009 • 17:20:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 12 • L12.30.4 • Allemand
s.t.a.
1 septembre 2009 • 14:20:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 12 • L12.01.2 •
Allemand s.t.a.
Commentaires
de Michel Handfield (23 septembre 2009)
La haine du juif était là bien avant Hitler. Comme
une éponge, il la boit! Pourquoi? Peut-être pour cacher des origines juives, ce
qu’un cochambreur lui trouve! Par opposition, à ces juifs qu’il côtoie, il se
rapprochera donc des nationalistes radicaux au point d’en devenir le chef. Il
se révélera alors le leader qu’il deviendra. C’est cette transformation que
nous suivons dans ce film. Très bien fait, on a un malaise, car on le voit
devenir le Führer devant nous. Fanatique, il devrait faire peur, mais, au
contraire, on le suit!
Quand on sait ce qu’est devenu le nazisme, on peut
se demander comment se fait-il qu’un homme puisse avoir eu un tel pouvoir de
persuasion pour faire marcher tout un peuple dans cette folie meurtrière que
fut le nazisme alors que quelques années plus tôt l’Allemagne fut une République
socialiste : la république de Weimar! C’est une illustration on ne peut plus brillante du Prince de Machiavel et du Discours de la servitude volontaire de
La Boétie!
Puis, malgré toutes les horreurs de la guerre et les
divisions qui en ont résulté, 50 ans plus tard on était dans l’Union
européenne! Cette union englobante s’étend maintenant de plus en plus et la
Turquie est sur le paillasson de l’Europe, car elle fait le pont entre l’Europe
et l’Asie et aimerait bien entrer dans l’Union européenne enfin! Le film qui
suit est l’occasion d’en parler.
Hyperliens:
Hitler: http://fr.wikipedia.org/wiki/Adolf_Hitler
Mein Kampf : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mein_Kampf
Machiavel,
1532, Le prince: http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Prince
La Boétie,
1576, Discours de la servitude
volontaire: http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire
République de
Weimar:
http://fr.wikipedia.org/wiki/République_de_Weimar
Usta
LE MAÎTRE
Turquie -
Bosnie-Herzégovine / 2009 / Couleur / 113 min
Regards sur les cinémas du
monde
Maison de production : Mete
Ozok, Filmpark, Dellalzade sokak
Réalisateur : Bahadir
Karatas
Scénariste : Bahadir
Karatas, Ayfer Tunç
Photographie : Mirsad
Herovic Montage : Evren Aksoy
Interprètes : Yetkin
Dikinciler, Fadik Sevin Atasoy, Sevket Çoruh, Hasibe Eren, Ozan Uygun, Tomris
Incer
Bande annonce : www.youtube.com/watch?v=gIxGbVlUXI0
Dogan,
mécanicien d'auto, est obsédé par le pilotage. Le jour où il finit de
construire un planeur motorisé, il entreprend un vol d'essai au cours duquel il
fait un accident qui le laisse à l'article de la mort. Mais cette expérience
douloureuse n'arrive pas à ébranler sa détermination. Toutefois, en réparant
son avion, il réalise peu à peu qu'il est devenu égoïste et solitaire et qu'il
risque de perdre l'amour de sa jeune femme. Cela suffit pour qu'il oublie son
rêve et choisisse l'amour et le bonheur. Mais en essayant de reconquérir le
cœur de sa femme et de mettre de nouveau sur pied ses affaires, il rencontre
des obstacles qui l'obligent à faire des choix de vie déterminants.
Bahadir Karatas
Né
en Turquie en 1965, Bahadir Karatas est diplômé de l'Université Anadolu. Grâce
à une bourse d'études, il étudie le cinéma à l'Université de la Californie du
Sud. Il signe plusieurs courts métrages et des documentaires. Sa filmographie
comprend: It's Just a Film (1989), Kazliçesme (1991), The Opposite Shore of the
Porsuk River (1991), Memory is a Foreign Country (1996). LE MAÎTRE est son
premier long métrage de fiction.
4 septembre 2009 • 19:20:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 13 • L13.04.5 • Turc s.t.a.
5 septembre 2009 • 12:00:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 13 • L13.05.2 • Turc s.t.a.
6 septembre 2009 • 17:00:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 13 • L13.06.3 • Turc s.t.a.
7 septembre 2009 • 14:40:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 13 • L13.07.3 • Turc s.t.a.
Commentaires de Michel Handfield (23 septembre 2009)
Ce film se passe dans une Turquie (1) qui se
situe entre l’Europe (2) et l’Asie (3), ce qui en fait un pays eurasiatique
(4), car elle est géographiquement « à
cheval sur deux continents, au carrefour des axes Russie - Méditerranée et
Balkans - Moyen-Orient ». (5) Dès 1959 la Turquie a souhaité adhérer à la
Communauté européenne, maintenant l'Union européenne, apprend-on sur
Wikipédia. (6) Mais, des raisons culturelles et géopolitiques, notamment sur
les droits de l’Homme et la non-reconnaissance de Chypre (7), posent problème,
ce qui retarde cette entrée tout en maintenant la Turquie dans le processus;
sur le paillasson de l’Europe comme je le disais plus haut! Historiquement issue de l’Empire ottoman, allié aux austro-hongrois et
aux Allemands (8), elle fut au cœur des guerres balkaniques et du
premier conflit mondial dont parle
« SVETI GEORGIJE UBIVA AZDAHU ». (9) Par contre, elle a déclaré sa neutralité dès le début de la Seconde Guerre mondiale, mais
s’est finalement engagée contre l'Allemagne deux mois avant la capitulation
de celle-ci. Elle devient ensuite l'un des 51 membres fondateurs de l'ONU. (10)
C’est dans ce contexte que ce film, Usta,
très contemporain, prend son importance.
En
effet, même s’il s’agit d’un film sur un homme qui est obsédé par la construction d'un avion personnel et
des impacts que cela a sur lui et son entourage, c’est aussi un point d’entrée
dans une Turquie qui se situe entre modernisme et ruralité. On a à la fois les
poules qui vivent presque dans la maison de ce turc, mais aussi un tramway
moderne qui ferait rêver le maire de Montréal! On a ce turc qui bricole son
avion pour en faire le « premier
modèle » exclusivement turc et l’entrepreneur qui lui explique, à
l’occasion d’une exposition d’aviation,
que le montage d’un avion est aujourd’hui un jeu de mécano mondialisé
avec des pièces qui viennent d’à travers le monde! On oublie ça l’avion
national!
Mais,
lui, il cherche à se réaliser dans la création de son avion. Un besoin
intrinsèque très puissant, car il risque de perdre sa femme pour cela. Puis,
lorsqu’il abandonne, c’est lui qui est en train de se perdre. C’est une histoire
humaine sur fond de changements sociaux, dont une affirmation féminine qui
semble monter avec le désir d’européanisation de la Turquie. Cela fait donc de
ce film plus qu’un simple film, mais un document ethnologique sur le changement
de cette Turquie à cheval entre l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient et
traversée par différents courants culturels. Je n’ai pas besoin d’ajouter que
j’ai aimé ce film…
Notes :
1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Turquie
2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_européenne
3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Asie
4. http://fr.wikipedia.org/wiki/Eurasie
5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Turquie
6. http://fr.wikipedia.org/wiki/Relations_entre_la_Turquie_et_l%27Union_européenne
7. http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_européenne#Relations_avec_la_Turquie
8. http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_ottoman
9. Un film dont on a parlé plus haut, ce qui ferme en quelque sorte la
boucle!
10. http://fr.wikipedia.org/wiki/Turquie#L.27Empire_ottoman_.281299_.C3.A0_1923.29
---
Perte d'équilibre
Allemagne / 2009 / Couleur
/ 105 min
Compétition mondiale des
premières œuvres
Maison de production :
Katharina Schõde, Mind's Eye Media Filmproduktion, Wollinerstr.
Réalisateur : Felix
Fuchssteiner
Scénariste : Felix
Fuchssteiner, Katharina Schoede
Photographie : Matthias
Schellenberg, Ralf Schlotter
Montage : Nicole Kortluke
Interprètes : Petra Kleinert,
Michael Lott, Elisa Schlott, Sina Tkotsch, Maximilian Befort, Annekathrin
Buger, Wolfgang Maria Bauer
Bande annonce: www.youtube.com/watch?v=efAjFEcWvuE
Tout
semble indiquer que Jessika, 14 ans, est le cœur, l'âme et la conscience de sa
famille. Mais elle est tiraillée entre le fait d'être encore une enfant et le
besoin d'indépendance, l'attitude rebelle qu'elle a envers ses parents et le
profond désir d'harmonie. En apparence, sa vie semble être à l'image d'une
famille idéale: le père, la mère, les enfants, un chien et une petite maison à
la campagne près du lac pour passer les week-ends. Mais lorsque son père perd
son emploi, le masque de la respectabilité et du bonheur familial commence à
s'étioler. Les parents se disputent régulièrement et sa sœur ne semble
s'intéresser qu'aux garçons et au sexe. Pour Jessika, la situation devient de
plus en plus insupportable même si elle fait des efforts pour conserver
l'équilibre de sa famille. Un hasard la conduira à être témoin d'une action
incompréhensible dont les parents, tenant à garder l'image d'une famille
idéale, refusent de parler. Jessika n'a d'autre choix que de prendre une
décision radicale.
Felix Fuchssteiner
Né
à Paderborn (Allemagne) en 1975, Felix Fuchssteiner étudie le cinéma à Munich
et aux États-Unis. Sa filmographie comprend: Return
(1996), Safari (1996), Konkurssache Keilschlager (1997), Nightmare (2000),
Graffiti (2000), Let's Travel to France (2000), Horst sucht... (2002), Die
Kurve (2002), "Say Yes" (2004), Verboten Liebe (TV, 2004), Tag der
Luft - und Ramfahrt (2006), Adventurer - Inventor - Visionary (2006). On
lui doit également le scénario de la télésérie Der Kapitan kehrt zuruck (2007).
Avec PERTE D'ÉQUILIBRE, il signe son premier long métrage de fiction.
1 septembre 2009 • 21:20:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 16 • L16.01.5 • Allemand s.t.a.
2 septembre 2009 • 12:40:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 16 • L16.02.2 • Allemand s.t.a.
3 septembre 2009 • 14:40:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 16 • L16.03.3 • Allemand s.t.a.
4 septembre 2009 • 19:00:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 16 • L16.04.5 • Allemand s.t.a.
Commentaires de Michel Handfield (23 septembre 2009)
Jessika,
14 ans, s’intéresse à la science. Au début du film, elle nous dit que « s’il y a perte d’équilibre, la vie
disparaît! » C’est là le résumé du film.
On
va couper 500 emplois où le père travaille et la vie va basculer : perte
d’équilibre! D’abord, difficulté d’adaptation du père à la maison. Ensuite, il
a des problèmes à voir sa femme devenir le principal soutien de famille. Ce
changement causera une perte de repères qui aura un impact sur toute la
famille. La plus vieille, environs 17
ans, en profitera pour prendre de la liberté avec les garçons. Le père laissera
aller les responsabilités. Il aura parfois un
comportement adolescent, jouant de la guitare (surtout du folk
américain), pour cacher son mal être. La mère tentera tant bien que mal de se
faire à cette nouvelle vie. Comme elle est enceinte, ce sera de trop. Elle
commettra finalement un infanticide (1), ce qui accentuera le malaise familial
et aura un impact considérable sur la plus jeune face à la lourdeur de cet acte
et du secret l’entourant, car on doit faire comme si rien n’était arrivé. Face
au déséquilibre de sa famille, elle voudra disparaître.
Un film sur une famille dysfonctionnelle comme il en existe
plusieurs nous a dit le réalisateur après le film. Des cas tenus sous silence
par les familles. Ce qui est scénarisé
ici, dira-t-il, c’est d’avoir appelé la police pour se libérer de ce poids, car
cela n’arrive pas dans la réalité. Les familles vivent avec le silence. Une
recherche Google avec « Allemagne +
infanticide » pointe d’ailleurs vers des blogues qui soutiennent qu’il
y a plus d’infanticides en Allemagne qu’ailleurs. Cela semble confirmé par le
fait qu’on réinstalle même des « babyklappen »
(boîtes à bébé) en Allemagne pour
recueillir les bébés que les mères ne veulent pas garder nous dit Historia
:
« C'est une boîte métallique chauffée, pourvue
d'une caméra miniature et d'une alarme. Encastrée dans le mur de l'hôpital
Waldfriede de Berlin, elle s'ouvre des deux côtés. Côté rue afin que la mère ne
souhaitant pas garder son enfant puisse l'y déposer dans l'anonymat. Côté
maternité pour que les infirmières, averties par la sonnerie, prennent aussitôt
en charge le nourrisson. » (2)
Question
culturelle ou religieuse? Moi, je crois que c’est un peu des deux :
culture et religion, ce qui m’a fait penser à l’étude sur « Le suicide » de Durkheim (3), car il fait le tour de cette
question en comparant plusieurs pays, cultures et religions face au suicide.
J’admets que l’infanticide n’est pas un suicide, mais le fait de vouloir tuer
cette partie d’elle-même s’en rapproche néanmoins, car on parle du meurtre d’un
bébé naissant, peut-être prématuré, par la mère qui a voulu rester seule à la
maison. Puis, il y aura le silence
complice du père par la suite, qui en effacera toutes traces comme si ce bébé
n’avait jamais existé. Et il y a toujours Jessika, 14 ans, qui tentera de se suicider plus d’une fois
suite à cet événement d’autant plus traumatisant que la famille fait comme s’il
n’avait jamais existé. De quoi ressortir Durkheim.
Même
si cette étude du suicide date de plus d’un siècle (1897), elle est toujours
éclairante. Par contre, quand j’ai posé la question au réalisateur, il ne
voyait pas ce lien, mais plutôt une relation à une série de faits divers,
arrivés en Allemagne, qui l’avaient interpellé. Ces faits étaient peut-être
moins « divers » qu’il ne
le croyait, mais culturels, ce qu’a démontré Durkheim il y a plus de 100 ans
dans cet ouvrage majeur de la sociologie. Il ne parlait peut-être pas
d’infanticide, mais si on considère l’infanticide de la mère comme la
liquidation d’une partie d’elle-même et les tentatives de suicide de Jessika,
Durkheim devient alors éclairant.
Notes :
1. J’avais personnellement
l’impression qu’elle avait tué son bébé naissant, mais je n’étais pas sûr. Elle
aurait aussi pu provoquer sa naissance prématurée pour s’en débarrasser. Mais,
quand le réalisateur a parlé des cas d’infanticides après la projection, je
n’ai plus eu de doute là-dessus. Pour l’infanticide, voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Infanticide
http://en.wikipedia.org/wiki/Infanticide
2. Événement : ces
bébés rejetés par leurs parents, in Historia, octobre 2008 – 742 :
www.historia.fr/content/recherche/article?id=24086
3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Suicide
---
Délit de fuite
Allemagne 2009 / Couleur /
11 min
Regards sur les cinémas du
monde
Réalisateur : Claudia
Sun Scénariste : Claudia Sun
Photographie : Markus
Huersch Montage : Susan Albera
Interprètes : Wayne
Jackson, Ina Paule Klink
Un
homme est en train d'étreindre sa maîtresse. Mais soudain, le téléphone
sonne... Regard satirique sur la fidélité, l'engagement et l'honnêteté dans les
relations homme-femme d'aujourd'hui.
Claudia Sun
Originaire de Hambourg
(Allemagne), Claudia Sun travaille dans l'industrie du cinéma depuis le milieu
des années 1990. Hit and Run est sa première réalisation.
4 septembre 2009 • 21:30:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 16 • L16.04.6 • Ang. s.t.f.
5 septembre 2009 • 12:40:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 16 • L16.05.2 • Ang. s.t.f.
6 septembre 2009 • 15:20:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 16 • L16.06.3 • Ang. s.t.f.
Commentaires de Michel Handfield (23 septembre 2009)
Un
film humoristique avec un punch a la fin! Rien à raconter, tout à voir!
---
Canada / 2009 / Couleur /
71 min
Regards sur les cinémas du
monde
Maison de production :
Martin Laroche, Productions Sisyphe inc.
Réalisateur : Martin
Laroche Scénariste : Martin Laroche
Photographie : Virgil
Héroux-Laferté Montage : Martin Laroche
Interprètes : Ugo
Déry-Aubin, Simon Perreault, Véronique Lemaire
Bande annonce : www.youtube.com/watch?v=JzCFwbNjeWs
Comme
chaque matin de semaine, Maxime, un jeune trentenaire montréalais, prend
l'autobus pour se rendre au travail. Ce jour par contre, il se retrouve assis
aux côtés d'un musulman nerveux tenant une grosse mallette en cuir noir et
priant en égrenant son chapelet. Mal à l'aise, Maxime finit par sortir de
l'autobus avant son arrêt, hèle un taxi et suit le musulman dans les rues du
centre-ville jusqu'à un imposant gratte-ciel où l'homme entre et ressort vingt
minutes plus tard sans sa mallette. MODERNAIRE est un film sur la paranoïa que
vit un homme ordinaire et qui, petit à petit, finit par ronger son quotidien
jusqu'à devenir insupportable.
Martin Laroche
Né
à Victoriaville, Québec en 1981, Martin Laroche est détenteur d'un certificat
en scénarisation et d'un baccalauréat en cinéma de l'Université du Québec à
Montréal. En 2007, il écrit, réalise et produit avec un budget dérisoire un
long métrage de fiction, LA LOGIQUE DU REMORDS, diffusé dans plusieurs festivals
internationaux, dont le Festival des films du monde de Montréal.
4 septembre 2009 • 21:30:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 16 • L16.04.6 • Fr. s.t.a.
5 septembre 2009 • 12:40:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 16 • L16.05.2 • Fr. s.t.a.
6 septembre 2009 • 15:20:00
• CINÉMA QUARTIER LATIN 16 • L16.06.3 • Fr. s.t.a.
Commentaires de Michel Handfield (23 septembre 2009)
6000$
de budget; un long métrage en deux parties. La première partie sur la phobie ou
la prévoyance, les préjugés ou l’angoisse, m’est apparue fort intéressante et
aurait pu faire un court bien « punché »!
Quant
à la seconde partie, elle porte sur le malheur de Maxime d’avoir pris ce
musulman pour un terroriste. Question de circonstances, car il semblait mal à l’aise, au bord des
larmes et priait dans l’autobus avec une valise « suspecte » sur les genoux qu’il laissera ensuite dans un
building après une vingtaine de minutes passées là! S’il ne l’avait pas suivi, il ne l’aurait par
contre pas su! Puis, comme il découvrira qu’il
n’était pas un terroriste, mais un citoyen croyant et stressé, avec ses
raisons, comme tout un chacun de l’être, Maxime vivra alors une culpabilité
persistante. Ce n’est pas la solution, car la situation était piégée. Voir un
comportement suspect et ne rien faire est aussi culpabilisant s’il arrive
quelque chose que d’en faire trop pour rien finalement. Il faut accepter nos
choix et reconnaître qu’on s’est trompé. C’est la vie. Parlant de cela, on
vient d’arrêter des suspects qui auraient pu faire un nouvel attentat à la bombe
aux États-Unis (1), ce qui prouve qu’il faut quand même une certaine vigilance
sans tomber dans la paranoïa!
En
fait, le problème, c’est le manque de communication. On est en transport en
commun, chacun dans notre bulle. Parfois, il ne faut pas avoir peur de demander
à notre voisin de banc « ça va? »,
car le propre du transport en commun c’est d’être communautaire! Cela peut
désamorcer bien des fausses idées dans notre tête et faire du bien à l’autre
s’il a besoin de compassion. C’est vivre en société, surtout en milieu urbain,
où on ne connaît pas toujours son voisin, mais où on consent pourtant à vivre
en bon voisinage! C’est là une obligation paradoxale de la vie en milieu urbain
que l’on oublie trop souvent.
C’est
donc un film qu’il serait intéressant de passer au secondaire, surtout dans le
nouveau cours d’éthique et de culture religieuse (2), pour en discuter.
Notes :
1.
DAVID JOHNSTON and WILLIAM K. RASHBAUM, Terror Suspect Had Bomb Guide,
Authorities Say, New-York Times, September 20, 2009:
www.nytimes.com/2009/09/21/us/21terror.html?ref=nyregion
2.
https://www7.mels.gouv.qc.ca/DC/ECR/
---
Espagne 2009 / Couleur / 90 min
Regards sur les cinémas du monde
www.youtube.com/watch?v=mTTnJBuqM0E
Maison de production :
Harold Sanchez, Angel Durandez, Alvaro Zapata, Iroko Films
Réalisateur : Beda Docampo Feijoo
Scénariste : Beda Docampo Feijoo
Photographie : Juanmi Azpiroz
Montage : Irene Blecua
Interprètes : Eduard Fernandez, Irene Visedo, Marta Belaustégui, Marisa
Paredes, Carlos Ipolito
Jeune assistante au musée du Prado, Julia est
convaincue qu'elle apparaît aux cotés de son amant dans un tableau du 17e
siècle. Le jour où elle rencontre Enrique, un célèbre psychiatre, elle lui
confesse qu'ils sont tous les deux les personnages représentés dans la peinture
et qu'ils étaient éperdument amoureux il y a quatre siècles. Enrique est
convaincu que Julia a perdu la raison. Comme il fait des recherches sur le
phénomène des délires passionnels, il la prend comme patiente. Mais dans cette
lutte entre la raison et les sentiments, Enrique essaiera de guérir Julia,
alors que celle-ci va tenter de le convaincre que pour des raisons
mystérieuses, ils sont destinés à être ensemble pour l'éternité.
Beda Docampo Feijoo
Né à Vigo, Pontevedra (Espagne) en 1948, Beda Docampo Fejioo a rédigé
plus d'une cinquantaine de scénarios, dont EL ULTIMO TREN (2002), Prix du
meilleur scénario au FFM. Ses films: DEBAJO DEL MUNDO (1987), LOS AMORES DE
KAFKA (1988), EL MARIDO PERFECTO (1993), EL MUNDO CONTRA MI (1997), BUENOS
AIRES ME MATA (1998), OJOS QUE NO VEN (2000), MUERTOS DE AMOR (2002), QUIEREME
(2007)
28 août 2009 • 21:30:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.28.6 • Espagnol s.t.a.
30 août 2009 • 12:00:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 9 • L9.30.2 • Espagnol
s.t.a.
3 septembre 2009 • 14:40:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 9 • L9.03.3 •
Espagnol s.t.a.
Commentaires
de Michel Handfield (11 septembre 2009)
Dès les 5 premières minutes, j’ai été pris. On est
dans la vie, mais aussi derrière; soit ce qu’on peut penser, mais qu’on ne dit
pas, comme une personne que l’on voit et avec laquelle l’on peut s’inventer un
scénario qui disparaîtra de notre esprit quelques instants plus tard. Certains,
les retiendront cependant et rechercheront la personne par des petites annonces
du genre…
« Nos
regards se sont croisés au coin de la rue des Lilas et René-Lévesque. Tu avais
une jupe jaune et moi un pull kaki… aimerais te revoir au même coin le … »
(1)
D’autres, pourraient en faire un roman ou un scénario de film. Julia,
elle, s’est reconnu dans une toile du XVIIe siècle avec son amant du temps,
puis, un jour, elle a reconnu cet amant dans la personne d’un visiteur au musée
où elle travaille! (2) Lui, un célèbre psychiatre, rejette l’idée qu’ils furent
amants quelques siècles plus tôt et veut lui faire voir un confrère. Mais,
comme elle est tenace, il s’intéressera à son cas.
A partir de là, ce film peut prendre plusieurs
couleurs selon le spectateur. On peut y voir un film rose au dessus de la
moyenne tout comme un film psychologique
ou même un essai épistémologique! C’est naturellement à ce bout du
spectre que je me situe, car si le psychiatre voit en elle un beau cas pour ses
recherches sur l’amour (un cas d’amour hallucinogène), elle y voit de la
symbolique, avec des fondements d’analyse artistique et scientifique, comme
cette 4e dimension qu’est le temps, que l’on pourra peut-être
franchir un jour! (3) Alors, pourquoi n’est-il pas possible d’être reliée entre
deux temps par une toile qui nous représente? Un genre de pont entre deux
espaces-temps?
En même temps que ce psychiatre rejette cette idée
d’avoir été avec elle au XVIIe, il la fait pourtant remonter dans le temps,
sous hypnose, pour tenter de comprendre! C’est donc que la psychanalyse croit
qu’on peut remonter le temps sur un certain continuum, mais bien délimité par
contre!
Science, croyances et arts sont alors confrontés et
unis par ces deux personnages. Psychiatrie, philosophie, et arts se rejoignent
dans l’interprétation des symboles, mais se distinguent en même temps dans la
méthodologie et les balises temporelles qu’elles respectent. Ainsi, pour l’art
ou la philosophie, le temps est au moins celui de l’humanité; peut être même
plus, si existait une forme d’esprit ou de conscience universelle avant
l’Homme. On pouvait être de purs esprits avant de nous incarner! Pour le
psychiatre ici en scène, le temps est celui de la vie, car pour se rappeler il
faut avoir été là, conscient ou non. Un fœtus à la limite! Ce qui s’est passé
avant viendrait plutôt d’ailleurs, comme d’éléments extérieurs (un film par
exemple) que nous avons intégrés dans notre vie pour différentes raisons. C’est
à la recherche de ces raisons qu’il s’attardera.
Pour d’autres, dont Julia est, la vie peut dépasser
son continuum réel. On entre alors dans les vies antérieures et le voyage
astral, l’esprit pouvant voyager dans le
temps et dans l’espace; hors de notre corps! On est alors dans les concepts
philosophiques et mystiques. Réel ou mythologique? Comme il n’y a pas de
preuves scientifiques, hors de tout doute, cela reste de l’ordre des croyances.
Mais, si on accepte l’idée d’avoir eu d’autres vies et qu’on peut y remonter,
on peut aussi y trouver bien d’autres choses
que ce que l’on croyait. Bon film!
Notes :
1. Entièrement fictif comme annonce, mais j’en ai vu du genre en
feuilletant certains journaux gratuits, urbains et branchés!
2. Musée Prado à Madrid : www.museodelprado.es
3. Sur cette 4e dimension, l’espace-temps
et le temps :
http://science-univers.qc.ca/cosmologie/dimensio.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatri%C3%A8me_dimension
http://fr.wikipedia.org/wiki/Espace-temps
http://fr.ca.encarta.msn.com/encyclopedia_761578290/espace-temps.html
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Temps
France 2009 / Couleur / 100 min
Hors Concours
Maison de production : Christine Gozlan, Alain Terzian, Thelma Films,
Réalisateur : Danièle Thompson
Scénariste : Christopher Thompson, Danièle Thompson
Photographie : Jean-Marc Fabre
Montage : Sylvie Landra
Interprètes : Karin Viard, Dany Boon, Marina Fois, Patrick Bruel,
Emmanuelle Seigner, Christopher Thompson
ML et Piotr sont un couple en pleine préparation
d'un dîner. Elle est avocate accomplie dans les affaires de divorces et sur le
point de sceller une collaboration avec un autre ténor du barreau, Lucas, et
lui est au chômage depuis peu, ne sachant pas vraiment que faire de sa vie,
sinon inaugurer sa nouvelle cuisine conçue par Jean-Louis. Attendus pour le
dîner donc, les meilleurs amis de ML et Piotr, Alain et Mélanie, lui
cancérologue et elle gynécologue, la sœur de ML, Juliette, accompagnée de son
copain plus âgé de trente ans, Erwan, Lucas le futur collaborateur et sa femme
Sarah et enfin les deux célibataires de la soirée, Jean-Louis le cuisiniste et
Manuela la professeur de flamenco de ML. Les uns sont de vieux copains, les
autres des pièces rapportées et d'autres encore des membres de la famille pas
toujours faciles à supporter comme le père de ML, Henri, qui débarque à
l'improviste et dont Juliette ne veut plus entendre parler depuis des années.
Cachotteries, mensonges, tromperies, secrets, font de la soirée un numéro
d'équilibriste. Surtout personne ne souhaite déballer ses véritables pensées.
Pour le bien de tous, ils vont essayer d'éviter les sujets qui fâchent et les
bons mots qui mettent mal à l'aise, mais c'est sans compter sur les provocations
et les gaffes. Bref chacun va passer un moment inoubliable, ou presque.
Danièle Thompson
Née à Monaco en 1942, Danièle Thompson, fille du
réalisateur Gérard Oury et mère du comédien Christopher Thompson, devenu
scénariste à son tour, a été plusieurs fois candidate aux Césars. Elle a
coécrit plusieurs films réalisés par Oury, ainsi que LA BOUM (1980) et LA BOUM
2 (1982), et, entre autres, MALADIE D'AMOUR (1987), L'ÉTUDIANTE (1988), LA
REINE MARGOT (1993), CEUX QUI M'AIMENT PRENDRONT LE TRAIN (1998). Elle a
elle-même réalisé LA BÛCHE (1999), DÉCALAGE HORAIRE (2002), FAUTEUILS
D'ORCHESTRE (2006), présenté au Festival des films du monde de Montréal.
29 août 2009 • 19:30:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 9 • L9.29.5 • Fr. s.t.a.
30 août 2009 • 15:10:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 17 • L17.30.3 • Fr.
s.t.a.
Commentaires
de Michel Handfield (11 septembre 2009)
La vie s’organise et se désorganise maintenant grâce
au cellulaire. Je viens, je ne viens plus; j’invite une amie à l’improviste…
Quant au repas entre amis, c’est aussi un repas avec les autres qui sont
au bout du portable! On les insère même dans la conversation : « Tiens, tu parles à Marie, dis-lui bonjour! »
Mais, on ne fait pas toujours un repas entre amis
pour se faire plaisir, mais bien parce qu’il faut que quelqu’un le fasse pour
qu’on se voie au moins une fois par année, sinon les amis ne seraient plus les
amis; la famille, la famille! Il faut garder le contact. C’est vrai qu’il y a
toujours les SMS (1) ou Facebook (2), mais ce n’est pas se voir diront
certains. De la même façon, on ne va pas toujours à ces repas par choix, mais
pour faire plaisir aux autres et aux hôtes, à qui ça fait probablement plaisir
de nous inviter; à moins que ça ne soit par obligation, comme dans certaines
fêtes de famille! C’est une convention, mais des liens peuvent toujours se
renforcer et d’autres se relâcher. Parfois, de nouveaux liens peuvent aussi se
tisser, car il y a toujours quelques nouvelles têtes qui se glissent dans ce
genre de rencontres, ce qui change la
dynamique.
Après le dîner de con, le dîner acide! Mais,
l’intérêt est qu’on suit chacun des convives avant, pendant et après ce dîner,
ce qui nous fait mieux les comprendre; mieux les connaître! Puis, ce dîner
étant une tradition du 21 juin, le jour de la fête de la musique en France (3),
on aura droit au dîner de l’année suivante, avec tout ce qui aura changé au
cours des 365 jours qui se seront écoulés! Quelques surprises en perspective,
car si la vie semble un long fleuve tranquille, il y a parfois des changements.
Bref, un film psychosocial léger ou une bonne comédie satirique. C’est au
choix.
Notes :
1. Voir « Short message
service » sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Short_message_service
2. www.facebook.com pour qui ne connaît pas
encore ce site de réseautage!
3. Création française, cette fête
s’est mondialisée depuis sa première édition. Voir les sites suivants
pour plus d’informations:
http://fetedelamusique.culture.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_de_la_Musique
France / 2009 / Couleur / 95 min
Hors Concours
Maison de production : Productions Clefenmain
Réalisateur : Jean-François Davy
Scénariste : Michel Delgado, Karine de Demo, Jean-François Davy
Photographie : Wilfrid Sempe
Montage : Sylvie Petat
Interprètes : Hélène de Fougerolles, Zinedine Soualem, Valérie Kaprisky,
Mylène Demongeot, Michel Duchaussoy, Patrick Bouchitey, Bernadette Lafont
Clémence Vallardin, avocate d'affaires, vient d'ouvrir
son propre cabinet dans un superbe appartement des beaux quartiers de Paris.
Cette belle jeune femme volontaire, éprise de liberté, n'a pas hésité à faire
croire à son proprio qu'elle était mariée afin qu'il signe son bail de
location. En effet, Monsieur Maurice Dulac est un excentrique qui a la phobie
des célibataires. Ce n'est pas le genre de détail qui arrête Clémence qui, en
général, obtient toujours ce qu'elle veut. Elle sert d'ailleurs la même salade
à Cédric, son amant du moment. Mais Cédric est très amoureux. Il est prêt à
tout pour les beaux yeux de Clémence, même à lui offrir un piano. L'opiniâtreté
de Cédric commence à agacer la jolie Clémence. Son ex-collègue et amie Marion
ne la comprend d'ailleurs pas: pourquoi repousse-t-elle un canon comme Cédric?
Le fameux piano arrive chez Clémence, livré par Farid, un solide quadra.
Clémence convainc Farid de se faire passer pour son mari, et lui demande de
venir vivre chez elle, pour mettre son amant à la porte, or c'est le proprio
qui arrive, pour lui proposer de défendre un de ses amis, le célèbre député
Étienne Lavoisier. Cependant Farid a deux filles qu'il élève seul, et comme si
cela ne suffisait pas, la mère débarque à l'improviste.
Jean-François Davy
Né à Paris (France) en 1945, Jean-François Davy se
distingue dans le cinéma français par son caractère bricoleur, c'est-à-dire à
tourner des films avec petit budget, tout en conservant un style, un ton, une
élégance. La passion du cinéma s'affiche depuis son adolescence. Il fréquente
les ciné-clubs à 15 ans, forme une association de cinéastes amateurs et réalise
un premier film en 8 mm avec sa patrouille de scouts. Son imposante
filmographie comprend, entre autres: L'ATTENTAT (1966), TRAQUENARDS (1968),
COMME IL EST COURT LE TEMPS D'AIMER (1969), EXHIBITION (1975), PROSTITUTION
(1976), LA FEMME EN SPIRALE (1983), LES AIGUILLES ROUGES (2005).
3 septembre 2009 • 21:30:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 9 • L9.03.6 • Fr.
s.t.a.
4 septembre 2009 • 12:30:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 9 • L9.04.2 • Fr.
s.t.a.
Commentaires
de Michel Handfield (11 septembre 2009)
Clémence Vallardin est une fille pleine de combines
et de ressources! Elle baratine et ment, mais se déprend toujours. Il est vrai
qu’elle est avocate…
Ce qu’elle aime par-dessus tout, ce sont les hommes.
Elle le dit : « J'aime trop les
mecs pour en avoir un seul. » On vit dans une société de consommation… et elle en profite,
sauf qu’il y en a un qui s’accroche même si elle lui fait croire qu’elle est
mariée. Pour s’en défaire, elle se trouvera donc une fausse famille! Mais, ce
peut être un jeu dangereux…
Cela donne un film romantique de catégorie
supérieure, car on a droit à un brin de philo bien sentie ajouté à l’humour
traditionnel de ces films roses. Je vais d’ailleurs le conseiller à ma
conjointe.
Fait à souligner, un souper particulièrement
important de ce film se passe le 21 juin, soit le jour de la fête de la
musique. C’est comme si on s’était passé
le mot, ce film et le précédent, le code a changé, faisant référence
à cette fête que l’on connaît peu ici, mais qui est très célébré en France et
ailleurs dans le monde. Montréal a néanmoins
connu sa première fête de la musique le 21 juin dernier: www.fetedelamusiquemontreal.com.
---
Sortie en salles : Vendredi 4 septembre 2009.
Canada 2009 / Couleur / 105 min
Hors Concours
Maison de production : Nicole Robert,
Réalisateur : Ricardo Trogi
Scénariste : Ricardo Trogi
Photographie : Steve Asselin
Montage : Yvann Thibodeau
Interprètes : Jean-Carl Boucher, Gabriel Maillé, Dany Bouchard, Léo
Caron, Claudio Colangelo, Sandrine Bisson
Au printemps 1981, les Trogi s'installent dans leur
nouvelle résidence, quelque part dans une banlieue de Québec. À peine installés
dans cette maison de rêve, ils feront partie de ces gens que la récession
viendra secouer sans pitié et dont l'avenir deviendra toujours plus précaire au
fil de la flambée des taux d'intérêts. Cette réalité économique qui agit tel un
poison sur le couple de Benito, 46 ans, et Claudette, 35 ans, ne met pas de
temps à se propager jusqu'à leurs enfants. Leur fils Ricardo, 11 ans, en
ressent complètement les effets contrairement à sa jeune soeur, Nadia, qu n'a
que 8 ans. Conscient de cette menace grandissante, Ricardo, sans connaître
pourtant la signification du mot hypothèque, se retrouve au beau milieu d'un
véritable jeu d'échecs. À l'école, il est le nouveau dans une classe dont les
élèves paraissent provenir de milieux plus aisés que le sien et son honneur est
en jeu. Pour éviter d'être découvert pour ce qu'il est réellement, Ricardo
décide de s'inventer une situation qu'il devra entretenir rigoureusement s'il
veut faire sa place. Il ne prend pas de chances et à la moindre menace, il
invente. Trop parfois. Quelle solution reste-t-il pour un garçon de 11 ans qui
souhaite dévoiler sa véritable nature?
Ricardo Trogi
À son retour de La Course destination monde 94-95,
Ricardo Trogi entame la réalisation et la production d'une dizaine de courts
métrages dont One Night, C'est arrivé près de chez nous et 2nd Chance. Sept ans
plus tard, il termine son premier long métrage QUÉBEC-MONTRÉAL, qu'il
coscénarise avec deux collaborateurs de longue date, Patrice Robitaille et
Jean-Philippe Pearson. Le film obtient un succès critique et populaire et
participe au Festival du film francophone de Namur. Il signe ensuite HORLOGE
BIOLOGIQUE, sélectionné dans divers festivals internationaux dont Miami,
Montevido, Santiago et Toronto. Avec 1981, il signe un troisième long métrage
scénarisé en solo et à teneur autobiographique.
27 août 2009 • 10:00:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.27.1 • Fr. s.t.a.
27 août 2009 • 13:30:00 • CINÉMA IMPÉRIAL • CI.27.2 • Fr. s.t.a.
27 août 2009 • 19:30:00 • THÉATRE MAISONNEUVE • TM.27.1 • Fr. s.t.a.
Commentaires
de Michel Handfield (4 septembre 2009)
1981, le petit Ricardo, 11 ans, est en 6e
année, observe le monde et une fille en particulier : Anne Tremblay! 1981,
j’étais à l’université en socio et j’observais aussi le monde, soit la société
de consommation! Alors, je peux dire que la description est bonne avec la
musique, les chars, le goût de la maison unifamiliale (banlieue) et le
catalogue de « Distribution aux
consommateurs » qui faisait rêver d’une consommation à meilleur prix,
parfois avec des produits « dits-comparables » à prix plus abordables
que les originaux! On peut même trouver une publicité du temps sur You
Tube : www.youtube.com/watch?v=hk97g4Id1eA. A visionner!
1981. En réponse au multiculturalisme, on parlait
d’interculturalisme au Québec; surtout à l’école. Les petits présentés selon
leur origine ethnique, c’est-à-dire la consonance de leur nom! Mais, quand le
nom sonne d’ailleurs et qu’on est d’ici, ça marque! Pourtant, on disait vouloir
éliminer les « marquages »! Bienvenu au début du politiquement
correct! A l’époque, je me souviens que des gens me félicitaient parfois pour
mon « excellent français » vu mon nom, alors que je n’avais jamais
vraiment parlé une autre langue que le français à part quelques rudiments de « joual »!
1981. C’était avant l’environnement et la
prévention! Les gros chars, puis la maitresse d’école qui fume en classe!
En 6e année, on est les grands de
l’école, alors on veut suivre les modes des plus vieux, ceux qui sont déjà au
secondaire. On adopte parfois des codes vestimentaires qui sont le reflet d’un
esprit de gang et d’un besoin d’identification. C’est justement cette
identification vestimentaire chez les
enfants que l’on a voudra gommer quelques décennies plus tard en ramenant la
mode des uniformes à l’école, mais les jeunes trouveront d’autres codes pour
identifier leur appartenance, car ce goût d’identification est un phénomène
bien adolescent qui ne change pas si facilement! Paradoxalement,
l’identification se fera peut être davantage au niveau ethnique, puisqu’il faut
d’abord être d’une ethnie culturelle pour se côtoyer dans ce nouveau bassin
interculturel, ce qui conduira à la création de bandes ethnoculturelles et à
des divisions raciales autrement plus graves que celle des « cols roulés blancs » et des « k-way rouges » du film, surtout si
on pense au phénomène des gangs de rue qui recrutent dès l’école primaire
maintenant!
Notre Ricardo était cependant menteur, ce qui lui
donnait au moins l’avantage de « reconnaitre
les autres menteurs »! Mais, il
se perdait parfois dans ses histoires, ce qui le faisait souvent passer à
côté de ce qu’il voulait pour ne pas se mettre dans le trouble. Par
contre, cela lui aura finalement fait comprendre ce qu’est la vérité, soit une
convention acceptée par tous! Le vrai est vrai si on l'accepte par convention,
comme pour Clinton qui n’a jamais eu de relations sexuelles avec une stagiaire!
Ce film est une pièce d’anthologie que je vous
recommande. Quant au K-way, ça existe encore (voir www.k-way.ca), alors on ne
peut parler de pièce d’anthologie!
---
L’enfance d’Icare – dernier film mettant en
scène Guillaume Depardieu – d’Alexandre Iodachescu
Suisse
- Roumanie – France / 2009 / Couleur / 100 min
Compétition
mondiale des premières ouvres
Maison de production : Ruxandra
Zenide, Alexandre Iordachescu, Elefant Films s.a.r.l., Genève (Suisse),
Freshline Productio
Réalisateur : Alexandre Iordachescu
Scénariste : Alexandre Iordachescu, Marianne Brun,
Marcel Beaulieu
Photographie : Marius Panduru Montage : Alexandre Iordachescu
Interprètes : Guillaume Depardieu, Alysson Paradis,
Carlo Brandt, Dorothea Petre, Sophie Lukasik, Patricia Bopp
Jonathan Vogel voudrait retourner dans le passé et ainsi
éviter l'accident qui l'a rendu invalide et qui a détruit sa vie. Lorsqu'il
apprend que Stivlas Karr, professeur et généticien réputé, vient d'inventer une
thérapie génique lui permettant de régénérer le corps humain, il prend
rendez-vous avec lui pour subir des examens cliniques. Mais la thérapie ne
marche pas comme prévu, et donne même des résultats négatifs inattendus.
Jonathan, dont la vie est maintenant en danger, réalise qu'un seule personne
peut le sauver: Alice, la fille du professeur.
Alexandre Iordachescu
Né à Bucarest (Roumanie) en 1974, Alexandre
Iordachescu possède la double nationalité suisse et roumaine. En Suisse, il
étudie à l'École des arts décoratifs et à l'École des technologies musicales.
Impliqué dans plusieurs projets artistiques, il est cofondateur de Elefant
Films, maison de production indépendante. Sa filmographie comprend: Circulation
verticale uniquement (1995), Air Total (1995), Ordre-Chaos (1996), Le Jardin
des autres roses (1998), Les Démolisseurs (2003), Le Tramway d'Andréa (2005).
L'ENFANCE D'ICARE est son premier long métrage de fiction.
31
août 2009 • 13:20:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 17 • L17.31.2 • Fr. s.t.a.
31 août 2009 • 21:30:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 17 • L17.31.6 • Fr. s.t.a.
2 septembre 2009 • 15:10:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 17 • L17.02.3 • Fr. s.t.a.
3 septembre 2009 • 17:20:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 17 • L17.03.4 • Fr. s.t.a.
Commentaires de Michel
Handfield (4 septembre 2009)
Le dernier film de Guillaume Depardieu, mort durant
le tournage. Cela est paradoxal, car ce film porte sur la recherche de
l’immortalité! En effet, au début du film, Jonathan
Vogel, joué par Guillaume Depardieu, assiste à une conférence de Stivlas Karr, professeur et généticien réputé, qui
vient d'inventer une thérapie génique permettant de régénérer le corps
humain et qui recherche rien de moins
que la quasi immortalité! Le professeur Karr dit en substance ceci :
« On est
pratiquement immortel car nos cellules sont faites pour se régénérer, mais un
processus bloque cette capacité. C'est ce qu'il nous reste a trouver.
Nous avons peur des perspectives radicales de nos découvertes… »
Cependant, on s’aperçoit rapidement qu’on est
quelque part entre science (bricolage génétique), charlatanisme et fumisterie,
car il y a certains raccourcis scientifiques dans cette recherche de la
régénérescence, comme de faire repousser une jambe! Suffit de voir les
contrôles pour saisir que si Jonathan Vogel se croit là pour son bien, c’est
pour le moins obscur! On est dans la recherche du profit et peut être de
cellules pour sauver quelqu’un de cher aux yeux du prof Karr. Ce type de
clinique est à la santé ce que certains cabinets-conseils sont à l’économie,
soit des écrémeurs de richesse : celle des autres bien entendu! Ici, la
richesse de Jonathan n’est cependant pas matérielle, mais d’un autre ordre, car
le professeur Karr semble avoir un intérêt particulier pour le bagage génétique
de celui-ci. Dans d’autres cliniques, ce pourrait être un de vos organes,
fortement en demande sur le marché, qui pourrait les intéresser! La richesse
dont on est porteur n’est pas toujours monétaire, mais elle peut être
monnayable pour d’autres!
Un film fantastico-scientifique pour le moins
trouble, d’autant plus que Guillaume Depardieu dépérit en même temps que son
personnage. C’est à se demander si on n’a pas associé son dépérissement au fait
qu’il était bien entré dans la peau de celui-ci plutôt qu’à son état de santé.
Mal en point, il dépérit à vue d’œil devant la caméra! Mort d’avoir trop bien
joué le moribond. Que dire de plus?
Quand la science va au-delà de l’éthique (attention
je ne parle pas de morale et encore moins de religion ici) on entre dans le
mythe de l’Homme qui veut se faire Dieu! Il y a du danger à ainsi mettre sa vie
entre les mains de n'importe qui au nom de promesses que la médecine officielle
sait qu’on ne peut tenir. Ce film se veut donc une forme de mise en garde
contre certaines croyances qui vont au-delà du raisonnable!
---
France
/ 2009 / Couleur / 96 min
Compétition
mondiale des premières œuvres
Maison
de production : Louis Becker, Ice 3
Réalisateur: Sophie Laloy
Scénariste: Sophie Laloy, Jean-Luc Gaget, Éric Veniard
Photographie: Marc Tevanian Montage: Agathe Cauvin
Interprètes: Judith David, Isild
le Besco, Johan Libereau, Édith Scob, Fabienne Babe, Marc Chapiteau
Marie quitte sa famille pour aller vivre à Lyon et y
étudier le piano au conservatoire. Pour des raisons économiques, elle partage
l'appartement d'Emma, une amie d'enfance, qui y vit seule depuis la mort de son
père et la désertion de sa mère. Marie se soumet aux règles de vie imposées par
sa colocataire, toujours plus oppressante. Emma la fascine, la domine, la
bouleverse. Marie se débat entre son désir pour elle et son envie de lui
échapper, puisant sa force dans son amour du piano. Le malaise croît jusqu'au
point de rupture. C'est alors que les rôles se renversent: qui a tort et qui a
raison? Qui mangera qui? Sophie Laloy propose ainsi un récit autobiographique
dont ne peut que saluer la justesse, parvenant à développer une ambiance
oppressante tout en préservant une magnifique esthétique. -- Émile Troch
(evene.fr)
Sophie Laloy
Sophie
Laloy passe une partie de son enfance avec ses parents et ses trois soeurs à
Aurillac, où elle apprend le piano et la danse classique. Elle reste en
Auvergne jusqu'à son bac scientifique et quitte, à 17 ans, le foyer familial
pour entrer au conservatoire de Lyon afin d'y entreprendre des études de
musicologie. Elle intègre la Fémis en 1992 pour y suivre trois années de
formation de cinéma dans le département du son. Ses études terminées, elle
exerce le métier de perchiste et d'ingénieur du son sur des téléfilms, longs
métrages et documentaires. Elle réalise ensuite un premier court métrage
D'amour et d'eau fraîche (2000), prime à la qualité du CNC. JE TE MANGERAIS est
son premier long métrage de fiction.
30 août 2009 • 19:30:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 17 • L17.30.5 • Fr.
1 septembre 2009 • 19:20:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 17 • L17.01.5 • Fr.
Commentaires
de Michel Handfield (4 septembre 2009)
Accepté au conservatoire de musique, Marie arrive en
ville (Lyon), où elle cohabitera avec une ancienne copine d’enfance, Emma,
étudiante en médecine. Mais, il apparaît assez rapidement au spectateur que le
passé entre les deux copines est pour le moins trouble, car cette amitié semble avoir été mise sur la glace un temps.
Pourquoi? On ne le sait pas, mais on découvrira assez rapidement que si cette
relation reprend pour des raisons d’utilité il y a toujours quelque chose entre
les deux filles. Peu à peu on découvrira le jeu de pouvoir, de séduction et de
répulsion qui s’opère entre elles. De là à la manipulation, il n’y aura qu’un
pas, car l’une et l’autre s’aiment, se rejettent, se manipulent, se font mal et
se consolent. Histoire d’une relation particulière...
Ce film intéressera probablement les amateurs de
films psychologiques à saveur humaine, voir quotidienne, car on n’est pas dans
le gros drame, mais dans la relation quotidienne subtilement piégée; relation
qui peut cependant virer au drame! Mais, Marie peut toujours fuir cette
relation, sauf qu’elle y revient, car c’est une relation qui l’attire en même
temps qu’elle lui fait peur. Elle a besoin d’Emma. Pour être dominée, lui faire
mal ou par amour? Un peu des trois, car sa sexualité et ses sentiments semblent
troubles, comme si elle hésitait entre l’hétérosexualité ou la bisexualité, ce
qui la met en porte à faux avec son copain et avec Emma. On n’aura pas de
réponse claire, mais on aura suivi une tranche de vie qui pourrait être un très
bon sujet de discussion dans des classes de psychologie et de sexologie par
exemple. Ce film pourrait aussi servir à la fin du secondaire, quand la
sexualité peut être abordée à un niveau plus élevé que les seules hormones et
qu’il devient socialement et pédagogiquement intéressant et nécessaire de le
faire, car cela doit faire partie d’une éducation personnelle et citoyenne de qualité
selon moi.
---
Royaume-Uni - Etats-Unis
2009 / Couleur / 82 min
Regards sur les cinémas du
monde
Maison de production :
Amber Sealey, Gabriel Fleming, Part-Participation, Réalisateur : Amber
Sealey Scénariste : Amber Sealey
Photographie : Zillah
Bowes Montage : Gabriel Fleming
Interprètes : Amber Sealey,
Anton Saunders
Lorsqu’Alice
et Dan se rencontrent, leur rapport est indéniable. C'est clair qu'ils sont
faits l'un pour l'autre. Mais sont-ils vraiment prêts pour une relation
durable? Confinés dans leur petit appartement londonien, ils exaltent leurs
différences, inventent des conflits à partir de tout et de rien et petit à
petit finissent par s'entre-déchirer. Le film est un examen intime de tous les
aspects d'une relation romantique et sexuelle qui remet en question la notion
du public en opposition à celle du privé.
Amber Sealey
Actrice expérimentée à la
scène et à la télévision aux talents variés, Amber Sealey étudie à la
University of California (Santa Cruz) et à la Royal Academy of Dramatic Art à
Londres. À la télévision, on la remarque dans Heatwave, Blue Murder et Goldman
Sachs. Plus récemment, on la voit dans Tropicana au Royal National Theatre. A
PLUS D est son premier long métrage de fiction.
Commentaires de Michel Handfield (4 septembre 2009)
Alice et Dan, c’est A + D. Deux individus qui se
rencontrent, s’envoient des textos,
s’envoient en l’air, puis forment un couple. Mais, la proximité ne leur sied
peut être pas très bien, ce qui fait que plus ils sont près l’un de l’autre,
plus ils s’éloignent!
On fait dans le genre ciné réalité ici, comme s’ils
avaient filmé leur expérience pour la diffuser sur You-Tube! Cela donne du
cinéma expérimental, ce qui a laissé la salle mitigé puisqu’il y a eut
plusieurs départs dans la salle à la représentation à laquelle j’ai assisté. Un
épisode de vie dans ce qu’elle a de plus banale. Mais, du cinéma à faire pour
documenter la génération qui « chat », qui « twitte » et
qui fréquente les amis sur Facebook!
---
« JOUEUSE » DE CAROLINE BOTTARO
Avec Sandrine Bonnaire et Kevin Kline
En première au Festival des Films du Monde
JOUEUSE prendra l’affiche à Montréal, Québec et Sherbrooke
dès le 4 septembre prochain.
Métropole Films est heureuse
d’annoncer la sortie de JOUEUSE, le premier long métrage de la réalisatrice
française Caroline Bottaro. Comédie dramatique mettant en vedette l’acteur
américain Kevin Kline et l’actrice française Sandrine Bonnaire, le film sera
présenté dans le cadre du Festival des Films du Monde avant de prendre
l’affiche à Montréal, Québec et Sherbrooke le 4 septembre prochain.
Dans un petit village de Corse, la
vie d'Hélène, effacée et discrète, est faite de jours qui s'enchaînent et se
ressemblent... Elle travaille comme femme de chambre dans un hôtel et semble
apparemment heureuse avec son mari, Ange, et sa fille de quinze ans, Lisa. Sa
vie modeste et monotone paraît toute tracée...
Tout bascule le jour où, faisant
le ménage d'une des chambres de l'hôtel, elle surprend, fascinée, un jeune
couple d'américains très séduisants qui joue aux échecs sur une des terrasses.
Tout d'abord intriguée, puis
finalement passionnée par ce jeu, Hélène mettra tout en œuvre, avec
obstination, pour maîtriser les règles des échecs jusqu'à l'excellence. Elle
pourra compter sur l'aide de Monsieur Kröger, un mystérieux habitant du
village, pour arriver à ses fins. Mais cette métamorphose positive vers une
nouvelle liberté pour Hélène, ne se fera pas sans modifier profondément, ses
relations avec sa famille, ses amis et les habitants de village.
Adaptation du roman La Joueuse
d’échecs de Bertina Heinrichs, JOUEUSE marque la deuxième collaboration entre
Sandrine Bonnaire et Caroline Bottaro, qui avait signé le scénario du film
C’est la vie. Il s’agit du premier film joué entièrement en français par Kevin
Kline (La Panthère rose, Un poisson nommé Wanda).
31 août 2009 • 19:20:00 • CINÉMA QUARTIER LATIN 9 •
L9.31.5 • Fr. s.t.a.
Commentaires de
Michel Handfield (27 août 2009)
- Tu n'as jamais eu envie de partir toi?
- Je ne me suis jamais posé la question. (Hélène)
Ce film, tourne autour d’Hélène,
femme de chambre dans un petit hôtel,
qui développe une fascination pour les échecs, ce qui deviendra
rapidement une fixation. Le tout a commencé lorsqu’elle est entrée pour faire la chambre d’un couple et qu’elle
les a surpris sur la terrasse à jouer aux échecs! Cela devint maladif. Elle se
découvrira une passion; on lui trouvera
un talent. C’est cette montée que l’on suit tout le long du film, car
cela aura des effets sur elle et son entourage. Ce sera son émancipation, mais
une émancipation difficile à comprendre et à gérer pour elle et les autres au
début. Un film psychosocial léger que le grand public devrait apprécier.
Pour des gens comme moi, attaché à
l’analyse sociale et politique, il y a plus en filigrane, dans le contexte et
les codes sociaux. Pensons seulement à la symbolique de l’émancipation d’Hélène
à travers les échecs, comme d’apprendre de ses erreurs. Et, ce n’est pas
tout : que dire de la reine, qui est la pièce la plus forte du jeu. Comme
ce jeu date d’une époque où on ne parlait pas d’égalité des sexes (1),
serait-ce dire que l’on savait déjà que
la femme avait beaucoup plus de pouvoir qu’on ne lui en accordait? Ne
pouvait-elle pas faire tomber bien des têtes si elle le voulait? Les échecs, un révélateur de la vie, car
où chaque pièce est limitée dans ses
mouvements et ses actions par son rang et sa fonction, la reine est libre de
tous ses mouvements et domine même le Roi. Un jeu de classe!
Parlant de classes sociales, ce
film nous fait pénétrer dans une tranche de vie chez ces gens. On suit ainsi
Hélène et son entourage, ce qui inclut surtout son mari, Ange; leur fille de
quinze ans, Lisa; sa consœur de travail;
sa patronne et M. Kröger, un mystérieux habitant du village où elle fait le
ménage. On est donc au premier rang pour être témoins des problèmes économiques
des gagnes petits et de l’impact de l’économie mondiale sur leur vie non seulement
au plan matériel, mais psychologique et social. Ainsi, leur fille leur reproche
leur petite vie et leur manque de moyens plus d’une fois, car elle a des
ambitions la petite! Sa classe sociale ne lui suffit plus. Elle aurait pu
naître ailleurs. Ils auraient pu être différents. On réalise, sans qu’on ait à
nous le dire, tout le contraste entre la
démocratisation des désirs, avec le marketing de masse de la société de
consommation, et la raréfaction des moyens pour y accéder, avec la crise qui
sert de prétexte à couper dans les conditions de travail quand ce n’est pas
dans le travail lui-même. On demandera aux petits de faire plus pour moins
alors que les patrons auront droit à de généreuses primes! Ça s’appelle la
productivité à droite, l’exploitation à gauche! Chose sûre, les petits gagnent
rarement à ce jeu! (2)
Si on partage les mêmes désirs par
la publicité, on est cependant loin du partage de la richesse pour y accéder! Cela ne peut
qu’engendrer le surendettement; surendettement qui est justement la cause de la
crise financière de 2008, car alors que le coût de la vie et des désirs
augmentent, les salaires ne suivent pas,
ce qui accroit l’endettement.
Mais, le pire, c’est quand on s’endette pour suppléer le rétrécissement
du filet social avec le désengagement de l’État, comme pour se payer le
nécessaire ou des soins de santé. Cela est particulièrement vrai aux
États-Unis, où le crédit peut servir à se faire soigner, vu l’absence d’une couverture publique digne
de ce nom! (3) On se dit que demain ira mieux, mais qu’adviendra-t-il si tel
n’est pas le cas? Cela pourrait-il signifier un retour aux conflits de classes?
De quoi ressortir Karl Marx, sauf aux États-Unis où on a une peur bleue de
l’interventionnisme d’État! (4) Mais, en France, le Parti Communiste
pourrait-il connaître un certain regain?
Ou les socialistes? Au Québec, pourrions-nous revoir une résurgence des parti
de gauche comme dans les années 60-80? Possible, car, dans mon quartier je vois
des affiches d’un nouveau parti communiste apparaître depuis un certains temps,
ce que je n’avais pas vu depuis les années 80! (5) Signe des temps. Mais, je ne
crois pas qu’ils aient un grand succès, car ces valeurs extrêmes ne sont pas
partagées par une large part de la population. Par contre, un parti à gauche du
centre-gauche traditionnel, où se positionne Québec-solidaire, pourrait
profiter de ce climat pour accroitre sa représentativité au même titre que
l’ADQ profite d’un certain bassin à droite du centre-droit pour avoir quelques
élus; le PLQ et le PQ se partageant le
centre, un peu à droite, un peu à gauche!
Alors, que ce
soit pour le film ou pour ce qu’on y trouve en filigrane, je le recommande. Intelligent!
Notes :
1. On dit que le jeu d’échec existait il y a quelques
milliers d’années… (Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Échecs)
2. “This growing gap between how much we
produced and how much we earned led to a bizarre paradox: as the economy grew,
individual people were actually becoming worse off.” (Geoghegan, Thomas, Infinite debt: How unlimited interest rates
destroyed the economy, Harper’s magazine, April 2009, p. 34: www.harpers.org)
3. A ce
sujet Luke Mitchell, in “SICK IN THE HEAD
Why America won’t get the health-care system it needs”, Harper’s magazine (www.harpers.org), February 2009, pp. 33-44,
dit:
“Employer-based
health care, meanwhile, is incrinsingly unaffordable, causing many companies
financial distress. And even as the cost of the system goes up, a growing
number of Americans are being left out of it entirely.” (p. 36)
Quant aux
particuliers, un sondage conjoint de “The USA Today/Kaiser Family
Foundation/Harvard School of Public Health” d’août 2005 nous apprend, à la page
3 (SURVEY FINDINGS), que:
-
Nearly one-quarter (23%) Americans have had problems paying medical bills in
the past year (Chart 1).
-
More than six in ten (61%) adults who report problems paying medical bills are covered
by health insurance (Chart 1). Among adults who had problems paying medical
bills –majorities report that the bills were for basic care such as doctor
bills (85%), lab fees (62%) and prescription drugs (56%) (Chart 2).
-
More than one in five (21%) Americans currently has an overdue medical bill,
and almost two in ten (19%) report experiencing serious financial consequences
in the past 5 years due to medical bills (Chart 3):
-
15% report being contacted by collection agency because of medical bills
-
12% have used “all or most”of their savings
-
8% report borrowing money or taking out another mortgage
-
3% have declared bankruptcy
-
Almost two in ten (18%) Americans say health care costs are their biggest
monthly expense excluding rent or mortgage payments. More than three in ten
(32%) name transportation, andnearly one-quarter each say food or clothing
(24%) or utilities (23%) are their biggest expense excluding rent or mortgage
costs (Chart 4).
Source: www.kff.org/newsmedia/upload/7371.pdf
4. Cette peur est si maladive que la réforme de la santé
d’Obama, qui est loin d’un système universel comme dans d’autres pays
développés, fait que la droite traite le président de socialiste à tout le
moins, certains extrémistes poussant même jusqu’à qualifier le Président de
communiste et même de naziste tellement
ils sont opposé à toute ingérence de l’État dans la sphère privée! Luke
Mitchell a écrit à ce sujet :
“Nearly
every other wealthy nation has a single-payer system, but in the United-States
– or at least in Congress – single payer generally is understood to be too
utopian, too extreme, and certainly too socialist for domestic consumption.” (Op. Cit. p. 33)
La popularité du président baisse
aussi drastiquement dans l’opinion publique à mesure qu’il avance avec sa
réforme de la santé, car l’interventionnisme d’État est perçu comme un ennemi
aux États-Unis, pays de l’individualisme et de l’entreprise privée. Ils se
disent une démocratie, mais ils sont peut être le pays le plus
anarcho-capitaliste qui soit! Seule la défense (armée et police) semble trouver
grâce à leurs yeux! Il est fascinant de les regarder aller quand on est leur
voisin et qu’on est traversé par les courants états-uniens et européens comme
nous le sommes au Québec.
5. Du temps où la revue « En lutte » était distribuée par des militants à la sortie du
métro Jean-Talon, soit jusqu’à la fin de mon bac (1982)! Depuis quelques mois
j’ai cependant vu apparaître des affiches du « Printemps
anticapitaliste » (http://peac2009.org)
et du « Parti communiste révolutionnaire » (www.pcr-rcp.ca) sur des poteaux de la rue
Jean-Talon dans mon quartier (St-Michel).
J’ai aussi vu des militants de ces groupes distribuer des tracs à la sortie du
métro St-Michel. La crise deviendrait-elle un terreau fertile au retour de ces
partis d’extrême gauche comme dans les années 60-70? Je ne le crois pas, car
depuis les années 60-70 biens des choses ont changé, en commençant par une
montée de l’individualisme! Mais, ils s’essaient! En passant, une recherche
internet m’a permis de trouver qu’En
lutte a existé de 1972 à 1982. Charles Gagnon a publié l’histoire de ce
mouvement, En lutte, chez Lux, en
2008 pour ceux que cela intéresse.
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