Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est Sceptique, Cynique, Ironique et Documenté!


Revues Internet en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 13 no. 10, du 2011-10-14 au 2011-11-14.


Depuis 1999!













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Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


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7355, boul St-Michel

C.P. 73580

Montréal H2A 2Z9


Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;


Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.




Soumission de texte: Les faire parvenir à societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en fichier attaché, si possible le sauvegarder en format "rtf" (rich text format) sans notes automatiques.



Note de la rédaction


Depuis 2009 nous faisons cette revue en Open Office, maintenant Libre Office (www.documentfoundation.org/), façon de promouvoir le logiciel libre. Dans le but d'utiliser la graphie rectifiée, nous avons placé les options de correction de notre correcteur à « graphie rectifiée », façon de faire le test de la nouvelle orthographe officiellement recommandée sans toutefois être imposée. Voir www.orthographe-recommandee.info/. Cependant, comme nous passons nos textes à un correcteur ajusté en fonction de la nouvelle orthographe, il est presque certain que certaines citations et autres références soient modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans même que nous nous en rendions compte, les automatismes étant parfois plus rapide que l’œil. Ce n'est cependant pas davantage un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVe, XVI ou XVIIe siècle. Les langues évoluent et il faut suivre. L'important est davantage de ne pas trafiquer les idées, ou le sens des citations et autres références, que de modifier l'orthographe de notre point de vue.


Les paragraphes sont aussi justifiés sans retrait à la première ligne pour favoriser la compatibilité des différents formats de formatage entre la version pour bibliothèque (revue) et en ligne.




« Work in progress »:


Comme il y a de la distance dans le temps entre la mise en ligne des textes et la production du numéro pour bibliothèque, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte 2, 3, 4 et même 5 fois… quand on vient de l’écrire on dirait qu’on ne voie pas certaines coquilles. On les revoit cependant sur écran quelques semaines plus tard! Ainsi va la vie.





Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos

Édito des fêtes 2011-12

La chicane : Quebecor/Radio-Canada


Essais

Le capitalisme solidaire, stade suprême du capitalisme!


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Mots du 2011-11-01


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture

Avis


Nouveaux livres reçus

La pauvreté. Quatre modèles sociaux en perspective

Profession sociologue

Les Règles du Jeu

MARSOLAIS, Gilles, 2011, CINÉMA QUÉBÉCOIS. De l'artisanat à l'industrie (essai)

DI a Vu! - Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’événements (Avec index)


LE BONHEUR DES AUTRES

Monsieur Lazhar

Marécages

Bharati, il était une fois l'Inde... (Du 18 au 23 octobre)

L’École des femmes (Théâtre)


Documents à ne pas taire! (Notre section documentaire). En annexe à « Le capitalisme solidaire, stade suprême du capitalisme! », ces 3 documentaires :

I. Survivre au progrès

II. Trou story

III. République : un abécédaire populaire


D.I. Musique/Humour!


MASSICOTTE N°5

Martine fait son cinéma (lancement)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Index


Nos éditos!



Édito des fêtes 2011-12

Michel Handfield, pour Societas Criticus (2011-11-13)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 13 no 10, Éditos : www.societascriticus.com


Tout le monde veut...


- Du changement;

- De l'argent;

- De la santé;

- Un environnement sain;

- Mais sans remise en question de ses habitudes!


Pourtant, changer les choses veut dire questionner nos choix individuels et collectifs, comme l'étalement urbain; la place de l'automobile dans nos vies (1); et l'organisation du travail par exemple. Il faut bien les évaluer et, surtout, rejeter certaines façons de faire aux dépens de nouvelles habitudes plus écoresponsables! Remises en questions nécessaires et urgentes!


Pour y arriver, il faudrait offrir des activités d'éducation populaire comme alternative à la télévision. On pourrait ainsi offrir des ateliers, des cours, des conférences et des forums citoyens dans les écoles de quartier, car ces édifices sont un bien public, payé par les contribuables, mais sous-utilisé hors des heures de classe. Alors, pourquoi ne pas les utiliser sur une plus grande plage horaire pour le bien de tous? Pourquoi ne pas y intégrer des ressources collectives, comme la bibliothèque du quartier par exemple?


Intégrer les bibliothèques municipales à celle de l'école secondaire ou du cégep pourrait servir autant les résidents des alentours que les étudiants, surtout qu'on se plaint souvent que les bibliothèques municipales et scolaires sont dégarnies. Il y aurait là des économies d'échelle à faire, ce qui permettrait certainement de mettre plus de ressources sur les livres et les postes de travail informatisé que sur les bâtiments, donc d'offrir un meilleur service! Puis, pour les plus jeunes, on pourrait leur offrir des services mieux adaptés à leurs besoins à même ce qui est disponible dans leur école primaire, comme des salles de jeux et une bibliothèque qu'ils connaissent déjà, mais ouverte à l'année! Une façon de ne plus voir l'école comme une obligation, mais comme faisant partie de la vie du quartier.


La même chose serait vraie pour les auditoriums d'écoles secondaires et de cégeps. Combien d'endroits, en région, n'ont pas de cinéma de répertoires? Utiliser ces lieux ne serait que bénéfique pour la communauté.


Que dire des gymnases? Au lieu de voir des jeunes trainer dans la rue, ils pourraient en bénéficier. Même la population pourrait en bénéficier selon des horaires appropriés, avec des plages spécifiques à certains groupes et d'autres entièrement libres, ce qui favoriserait l'interculturel et l'intergénérationnel, comme dans un gym! Quand on sait les bienfaits de l'exercice sur la santé physique et mentale, cette ouverture serait rentable si on considère les économies qu'elle ferait faire sur les frais de santé. Mais, pour le comprendre, il faut sortir des barèmes traditionnels de la comptabilité en silos, car la vie ne se passe pas en vase clos, pour considérer le portrait dans sa globalité! Est-on prêt à le faire?


Question d'argent, de volonté politique, managériale ou syndicale? Il y a certainement des chasses gardées que les rigidités organisationnelle et bureaucratique empêchent de changer pour préserver quelques privilèges.


À l'heure du savoir et de la menace environnementale, on paie collectivement pour cette incapacité à évoluer. On se doit de revoir nos façons de faire et de penser, car qui n'avance pas, recule! Si ça veut dire d'ouvrir les écoles et les cégeps hors des heures scolaires; d'engager du personnel et d'inviter la population à y faire de l'activité physique et à se cultiver au lieu de regarder la télé, bien, faisons-le pour notre bien personnel et collectif. Bref, ne pensons plus en termes de consommation passive, mais de solidarité sociale. Une remise en question du modèle est nécessaire et cela ne peut se faire qu'avec nous. Ce n'est qu'à ce prix qu'une nouvelle révolution tranquille sera possible. Celle-ci devrait être sociale! Societas Criticus souhaite donc qu'on brasse la cage en 2012!



Postscriptum


Ce texte est en lien avec notre texte « Le capitalisme solidaire stade suprême du capitalisme! » que vous retrouverez dans notre section Essais.


Note


1. L'étalement urbain entraine une utilisation accrue de l'automobile et une dépense en pétrole. Cette « dépendance du Québec au pétrole coute annuellement à notre économie un minimum 17,5 milliards par an. » C'est ce que nous apprend une récente étude. (Louis-Gilles Francoeur, Cher pétrole, Le Devoir, 4 novembre 2011 : www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/335230/cher-petrole


La chicane : Quebecor/Radio-Canada


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 13 no 10, Éditos : www.societascriticus.com


Un commentaire sur l'actualité de Michel Handfield (2011-10-21)


« La querelle qui oppose Quebecor et Radio-Canada continue de s'envenimer. Tout en menaçant le diffuseur public de poursuites, hier, le président de l'empire médiatique s'est défendu de mener une guerre contre la société d'État, arguant qu'en lui réclamant des comptes, sa compagnie ne faisait que son devoir. D'autant plus que seuls ses médias peuvent le faire puisque tous les autres sont à la solde de Radio-Canada, a-t-il argué. » (1)


Comme une large part du capital-action de Quebecor média appartient à la Caisse de dépôt (2), un organisme public, les mêmes conditions que Quebecor veut voir imposer à Radio-Canada devraient être imposées à Quebecor, car le contribuable doit savoir! N'est-ce pas ce que dit Pierre Karl Péladeau, le grand patron de l'empire Quebecor?


Si ça continue, avec les conservateurs qui n'aiment pas trop Radio-Canada, je ne serais pas surpris que le gouvernement en profite pour revenir en arrière comme dans d'autres dossiers, dixit la marine royale canadienne par exemple (3), pour ne conserver que la radio, car Radio-Canada fut d'abord une radio avant d'être une télé! Ils pourraient ainsi privatiser la télé de Radio-Canada en disant qu'ils reviennent au mandat original de Radio-Canada, soit d'être une radio coast-to coast... tel que voulu par le gouvernement conservateur de R.B. Bennet en 1932! C'est en effet cette année-là que le gouvernement Bennet a créée « le prédécesseur de Radio-Canada, le Canadian Radio Broadcasting Commission (CRBC)! » (4) Puis, ce sera finalement le 2 novembre 1936 que la CRBC deviendra entièrement la société de la couronne que l'on connait aujourd'hui (5), soit sous le gouvernement libéral de Mackenzie King!


Par contre, si Quebecor réussit à faire privatiser Radio-Canada, il n'en aura pas moins un concurrent de taille, car je ne serais pas surpris de voir ses concurrents de Power Corporation (Gesca) et Rogers, propriétaires de journaux et de revues, en prendre le contrôle. Et pourquoi pas une participation de Bell, propriétaire du Globe and Mail, aussi?

Notes


1. Vastel, Marie, « Accès à l'information - Seul Quebecor sait demander des comptes à Radio-Canada, dit Pierre Karl Péladeau », in Le Devoir, 21 octobre 2011 : www.ledevoir.com/societe/medias/334091/acces-a-l-information-seul-quebecor-sait-demander-des-comptes-a-radio-canada-dit-pierre-karl-peladeau


2. 45%! Voir www.crtc.gc.ca/ownership/cht156a.pdf


3. « En 1968, la Marine royale canadienne fut unifiée avec l'Aviation royale du Canada et l'Armée de terre canadienne pour former les Forces canadiennes et devint le Commandement maritime. Elle réadopta son nom de Marine royale canadienne en 2011. » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Marine_royale_canadienne)


4. http://fr.wikipedia.org/wiki/Société_Radio-Canada


5. Ibid.


Hyperliens

http://en.wikipedia.org/wiki/Canadian_federal_election,_1935

http://en.wikipedia.org/wiki/R._B._Bennett

http://en.wikipedia.org/wiki/William_Lyon_Mackenzie_King

http://fr.wikipedia.org/wiki/Société_Radio-Canada

http://en.wikipedia.org/wiki/Canadian_Broadcasting_Corporation

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quebecor

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quebecor_Media

http://fr.wikipedia.org/wiki/Caisse_de_dépôt_et_placement_du_Québec

http://en.wikipedia.org/wiki/Rogers_Communications

http://fr.wikipedia.org/wiki/Power_Corporation_du_Canada

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gesca

http://en.wikipedia.org/wiki/Bell_Canada

http://en.wikipedia.org/wiki/The_Globe_and_Mail



Index



Essais


Le capitalisme solidaire, stade suprême du capitalisme!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 13 no 10, Essais : www.societascriticus.com


Commentaires de Michel Handfield (2011-11-13)


Table des matières


I. L'économie sociale et solidaire versus l'économisme ambiant!

II. Postscriptum : occupons Montréal

Notes


Annexe cinématographique

I. Survivre au progrès

II. Trou story

III. République : un abécédaire populaire


Hyperliens


I. L'économie sociale et solidaire versus l'économisme ambiant!


Si j'ai tardé à faire ce texte sur le Forum International sur l'Économie Sociale et Solidaire (FIESS) 2011, c'est que j'avais du ménage à faire dans les choses accumulées au fil des ans. Tant qu'à être dedans, cela a pris de l'ampleur! On regarde une chose, puis une autre. On l'évalue, on la conserve ou on en dispose! C'est de même pour le capitalisme. Au cours des ans, il a accumulé des incohérences. Un grand ménage est à faire. D'ailleurs, un film fort intéressant est sorti sur le sujet : « Survivre au progrès ». (1) On ne peut continuer ainsi l'exploitation des ressources au-delà de ce que la terre produit sans nous mettre à risque. On est partie d'une chaine, alors tout ce que l'on fait reviendra nous hanter un jour ou l'autre, ce que montre aussi très bien « Trou story » de Richard Desjardins. (2)


Avec la spéculation, aujourd'hui, il est plus payant de vendre une entreprise que de produire des biens et services. On est loin d'Adam Smith. Mais, avec la pression à la baisse sur l'impôt des entreprises (3), quand ce n'est pas carrément de les subventionner pour qu'elles produisent, ce qui devrait pourtant être leur objectif, on est à des années-lumière de David Hume (1711-1776):


« Tout État est affaibli par une trop grande disproportion entre les citoyens. Chacun, si c'est possible, devrait jouir des fruits de son travail, par la pleine possession de tout ce qui est nécessaire à la vie, et de plusieurs des choses qui la rendent agréable. Nul ne peut douter qu'une telle égalité soit ce qui s'accorde le mieux avec la nature humaine et qu'elle ôte bien moins au bonheur du riche qu'elle n'ajoute à celui du pauvre. Elle augmente aussi le pouvoir de l'État, et elle est cause que les taxes ou impositions extraordinaires seront payées de meilleur gré. Là où les riches s'engraissent sur le dos d'un petit nombre, il faut que leur contribution aux nécessités publiques soit très large; mais dès lors que les richesses sont répandues sur une multitude, le fardeau semble léger à chaque épaule, et les taxes n'apportent pas de différence bien sensible dans la façon de vivre de chacun. » (4)


Ça ne veut pas dire de jeter le bébé avec l'eau du bain, car si le capitalisme a accouché de la spéculation, il a aussi permis bien des progrès qu'on ne peut nier sans être injuste. Mais, poussé à l'extrême, il devient contreproductif. C'est l'effet Némésis! (5) Je ne parle pas d'en venir au communisme, mais à un autre stade du capitalisme : celui de l'économie sociale et solidaire! Voilà un nouveau modèle alors que nos politiciens, même ceux qui se drapent dans le manteau du renouveau, tournent en rond entre étatisme et privatisation. C'est comme si on ne pouvait sortir de cette dichotomie!


On peut en changer la teinte, l'emballage ou le discours, mais cela se résume toujours à un affrontement idéologique entre le secteur public, qui aime les contrôles et les structures, et le privé, qui voudrait fonctionner avec un minimum d'entraves, voir sans entraves. Le rêve de l'autorégulation dans l'utopie du laissez-faire!


Alors, selon le gouvernement en place on a plus ou moins de privé ou de public; plus ou moins de règlementation dans les secteurs économiques et du travail. Puis, dès que l'État abuse de son pouvoir ou que le privé abuse de l'absence de règles, les citoyens recommencent à regarder de l'autre côté et à revendiquer un retour du secteur public ou son retrait. C'est le jeu du pendule entre ces deux modèles, car l'équilibre ne peut jamais être atteint indéfiniment, l'un ou l'autre voulant voir jusqu'où il peut aller, ce qui fait toujours basculer le système. Triste et prévisible comme si on ne pouvait pas fonctionner avec un mélange de liberté et de contrôles permettant une certaine créativité sans dérives! Ou on étouffe, ou on disjoncte! Ça donne des conventions collectives qui bloquent toutes créativités d'un côté ou des systèmes si créatifs que les fraudeurs en profitent en toute légalité de l'autre. On n'a qu'à penser à certains « succes story » de la finance qui se sont finalement révélés n'être rien d'autre que des grandes fraudes!


C'est que le marché nous a montré qu'il était capable du pire avec les produits financiers toxiques (6) qui faisaient passer le profit avant l'éthique. Ne serait-ce que pour ça, on devrait revenir à une règlementation de la finance par les États. Mais, l'idéologie de la libération des marchés est forte. Si forte, que les États, au lieu de règlementer les marchés après la crise de 2007, ont plutôt aidé les entreprises à l'origine de cette crise financière! (7) Alors, dans un libre marché sans règlementation digne de ce nom, le seul autre moyen de contrôle est d'accroitre la concurrence.


Si on ne peut le faire par des entreprises d'État, on doit regarder ailleurs, car il y a autre chose que ces modèles archiconnus. Il faut favoriser les entreprises collectives et de l'économie sociale, mais aussi règlementer les prises de contrôle hostile et les fusions qui visent à éliminer la concurrence. Juste de l'autre côté du pont de Québec, par exemple, il y a une coopérative financière importante : Desjardins! Cela pourrait donner des idées même si on peut parfois être critique à son égard. Mais, ce n'est pas une banque privée. Le modèle coopératif est d'ailleurs un modèle que l'économie sociale et solidaire promeut. Pourquoi pas d'avantage d'entreprises d'économie sociale pour répondre aux besoins de l'État, car en économie sociale et solidaire on parle de participation des membres et d'intercoopération! Difficile de faire de la collusion avec de telles conditions ou de délocaliser ces entreprises vers des pays de complaisance! N'est-ce pas là un modèle à regarder pour combattre la collusion quelle qu'elle soit (8) plutôt que de s'en remettre aveuglément au marché? D'ailleurs, Jonathan Bland, directeur général de SBI, et ex-directeur général de Social Entreprise Coalition UK, a dit, dans un atelier du FIESS, qu'il fallait mieux dépenser les fonds publics pour obtenir davantage par euros. Il a donné en exemple les entreprises sociales comme nouveaux fournisseurs de soins (« care service »). Mais, je suis convaincu qu'on pourrait s'en remettre à de telles entreprises dans plusieurs secteurs, pas seulement la santé. Je pense au modèle de l'Émilie-Romagne sur lequel j'ai lu il y a quelques années; un modèle fondé sur le réseautage pour concurrencer les grandes entreprises! (9)


Une autre solution pourrait être de favoriser une participation des employés au capital des entreprises ou à l'achat de celle-ci lorsque le propriétaire veut vendre. C'est ce qu'on s'évertue à faire a dit Alain Bridault, président de la fédération canadienne des coopératives de travail, dans un atelier sur « La coopérative comme formule pour la relance d'entreprise et la sauvegarde des emplois ». Mais, pour ce qui est de contrer les prises de contrôle hostiles, on n'a pas assez de moyens pour le faire a-t-il répondu à ma question. Par contre, le Mouvement Desjardins est déjà intervenu dans certains dossiers a-t-il complété.


Si on a parlé de coopératives, on a aussi parlé d'entreprises privées, car certaines sont à l'avant-garde et socialement responsables. (10) Inversement, et il ne faudrait pas l'oublier, les dirigeants d'entreprises sociales sont aussi des patrons! Il y a donc des lignes de convergences! C'est ce dont a parlé Emmanuel Boutterin, président de l'Association des Employeurs de l'Économie Sociale (France).


Je ne pouvais assister à tout. Une journée je me suis même partagé entre deux ateliers qui m'intéressaient pour en avoir un aperçu général. Il est donc évident que je ne peux tout dire ici. Mais, j'ai pris une dizaine de pages de notes, ce qui me servira certainement. C'est que ce type de congrès constitue du ressourcement pour moi, c'est-à-dire que même lorsque je n'écris pas directement sur le sujet, les informations et les références que j'y trouve servent à enrichir mes réflexions, donc certains textes à venir.


Naturellement, ce n'est pas toute la population qui peut participer à de telles activités, mais c'est ensuite relayé dans différents milieux par les nombreux acteurs qui y étaient, qu'ils soient du secteur communautaire, coopératif, syndical ou gouvernemental par exemple. Des citoyens individuels et des acteurs du secteur privé pouvaient aussi y être, car l'économie sociale et solidaire est ouverte sur la société civile. Bref, la dissémination des idées se fera, ce même si les médias traditionnels ne parlent pas assez de ces alternatives.


Par contre, on a présentement la chance d'avoir un film qui regarde justement ces nouvelles voies : « République : un abécédaire », d'Hugo Latulippe. L'occasion ne peut être mieux trouvée, car le système vit actuellement une crise majeure, où crises économiques, politiques et sociales se conjuguent en une crise de sens. La question est alors « créer de la richesse ou mieux la partager? » Et, s'il fallait plutôt apprendre à gérer la décroissance pour mieux vivre? Voilà le genre de questions que pose ce film et qui sont complémentaires à ce forum sur l'économie sociale et solidaire. Un film à diffuser largement.


Finalement, on doit se demander si on est encore dans une démocratie, avec des politiciens qui ne prennent plus de décisions, mais qui vont vendre leur État aux investisseurs étrangers! On est passé de l'État législatif à l'État quêteux! Si on remonte aux penseurs grecs qui ont inventé la démocratie, n'est-ce pas triste comme perspective que le markéting et la finance soient devenus le stade suprême de la démocratie? N'est-ce pas là une des causes de la désaffection de la population pour la politique? Vivement une nouvelle révolution économique et démocratique; vivement l'économie sociale et solidaire. La Grèce en aurait bien besoin de nos jours.


Ma Conclusion :


L'économie sociale et solidaire, stade suprême du capitalisme!


À souligner :


2012, l'année internationale des coopératives.


Table des matières


II. Postscriptum : occupons Montréal


(Photo Michel Handfield)


Le mardi 18 octobre (2011), un large groupe du forum est allé au square Victoria en appui au mouvement occupons Montréal, car il y a des liens. D'ailleurs, l'économie solidaire est inscrite dans la constitution de l'Équateur pour contrer les lois injustes du marché. Ximena Ponce, ministre de l'Inclusion du Conseil Économique et Social en Équateur, présente au FIESS a même pris la parole au square Victoria. A-t-on vu des ministres d'ici prendre la parole aux côtés des indignés?


À quand pareille initiative dans nos pays qui se disent développés? C'est le genre de chose sur lesquelles un tel forum peut mettre la lumière, car s'y retrouvent des gens de la société civile, mais aussi des institutions et de la politique. Des lignes de réflexions et de dialogues s'y développent. Reste à savoir s'il y aura des suites du côté politique. (11)





Table des matières



Notes


1. Voir notre court commentaire sur ce film en annexe : Survivre au progrès.


2. Voir notre court commentaire sur ce film en annexe : Trou story.


3. Hélène Buzzetti, Ottawa - La baisse d'impôt des sociétés est maintenue, in Le Devoir, 9 novembre 2011 : www.ledevoir.com/politique/canada/335654/ottawa-la-baisse-d-impot-des-societes-est-maintenue


4. La liberté comme nécessité historique, in Garandeau, Mikaël, 1998, Le libéralisme, Paris: GF Flammarion, corpus, p. 63


5. Toutes choses poussées à l'extrême a l'effet contraire à celui recherché. Lire ILLICH, Ivan, 1975, Némésis médicale, Paris: Seuil, coll. Points.


6. http://en.wikipedia.org/wiki/Toxic_asset


7. http://en.wikipedia.org/wiki/Financial_crisis_of_2007-2011


8. La collusion peut se passer entre fonctionnaires, entre l'État et des entreprises privées ou entre des entrepreneurs. Tout est question d'intérêts communs, qu'ils soient stratégiques ou financiers.


9. Lazerson, Mark H., Organizational growth of small firms : an outcome of markets and hierarchies?, in American Sociological Review, 1988, Vol. 53 (June : 330-342). C'est l'article que j'avais en tête. Par contre, pour les internautes, j'ai aussi trouvé celui-ci :


Robert Fitch, The cooperative economics of Italy's Emilia-Romagna holds a lesson for the U.S. In Bologna, Small Is Beautiful: www.uwcc.wisc.edu/info/bologna.html


10. Morville, Pierre, 1985, Les nouvelles politiques sociales du patronat, Paris: La Découverte, coll. repères.


11. Pour un descriptif de cette rencontre entre les gens du forum et les indignés, je vous invite à consulter l'article de Nicolas Falcimaigne : FIESS - Les congressistes s'indignent, in Ensemble, presse coopérative et indépendante : www.journalensemble.coop/article/2011/10/fiess-les-congressistes-sindignent/123



Table des matières



Annexe cinématographique



I. Survivre au progrès


Documentaire réalisé par Harold Crooks et Mathieu Roy, Québec, 2011, 86 minutes. Avec la participation de Marc Levine, Gary Marcus, Ronald Wright. Voir www.survivingprogress.com


Commentaires de Michel Handfield


Le progrès, c'est un changement, qu'il soit bon ou mauvais! Mais, c'est aussi une fuite en avant. Le capitalisme, qui ne semble pas pouvoir faire autrement que de créer toujours plus de valeurs, en est un bon exemple. Cela pose en gros deux problèmes :


i) Comme il ne redistribue pas la richesse qu'il crée, cela accentue les inégalités et fait apparaitre des conditions favorables à la révolte, que l'on contrôle par la répression.


ii) Pour assurer sa croissance continue, il doit puiser de plus en plus de richesses, ce qui vide les réserves pour l'avenir et sabote la survie même de l'humanité si on ne change pas de modèle. Depuis les années 1980 on gruge dans le capital ressource de la terre nous dit le film!


Bref, ce modèle économique est de plus en plus en plus déconnecté de la réalité. La seule voie d'avenir est de consommer moins. On en revient ainsi à « Small is beautiful » de Schumacher, (Paris: 1978, Seuil, coll. Points)



Table des matières



II. Trou story


Documentaire politico-social réalisé par Richard Desjardins et Robert Monderie, Québec, 2011, 79 minutes. Avec la participation de Charlie Angus, John Rodriguez. Narration Richard Desjardins. http://troustory.onf.ca/#/troustory


Commentaires de Michel Handfield


Une histoire des mines et du Canada! Si, aujourd'hui, les entreprises nous envahissent par l’argent, autrefois on était soumis militairement! La colonie fut au service de la France, puis de l'Angleterre. Bref, on ne s'est jamais appartenu! Notre sous-sol intéressait ensuite nos voisins états-uniens pour ce qu'il contenait, mais ils n'ont pas eu à nous envahir. Ils ont tout simplement acheté nos entreprises et les droits d'exploitations de nos richesses à vil prix! Ceci n'est pas nouveau : dès nos débuts le Canada fut en quelque sorte vendu, soit à la Compagnie de la Baie d'Hudson! (1)


Le pire, c'est que rien ne change. On continue à vendre nos droits d'exploitation à si bas prix que cela ne couvre même pas les dommages auxquels on devra faire faire face à la fin de l'exploitation! Un marché de dupes où nous sommes dupés avec la complaisance de nos gouvernements! Il en est ainsi soi-disant parce que cela crée de l'emploi et que si les droits d'exploitation sont trop élevés ils iraient ailleurs. Mais, ces produits se raréfiant, un jour ils n'auraient pas le choix que de venir à nos conditions! Pourquoi les laisser vider la banque maintenant et les subventionner pour le faire? Voilà le genre de question que pose ce film.


Ce film m'a aussi donné l'impression qu'on est restés des colonisés : on vend notre minerai à l'étranger et après on importe des produits finis, ce qu'on pourrait faire nous-mêmes, à 3, 4 ou 5 fois le prix de ce que l'on a vendu! Parlez-moi d'être souverain si on n'est même pas capable de voir ça! Et ce n'est pas une attaque contre le Québec, car on peut dire la même chose de l'Ontario et du Canada.


Note


1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_de_la_Baie_d'Hudson



Table des matières



III. République : un abécédaire populaire


Un film d'Hugo Latulippe. http://esperamos.ca/2010/10/re-publik/


Le cinéaste poursuit ici sa réflexion sur le Québec contemporain. Il réunit 53 personnalités inspirantes; gens d’action, penseurs et intellectuels québécois. Ensemble, ils évoquent l’A à Z d’une République inspirée, espérée et « profondément moderne », de ce Québec du troisième millénaire.

Manger le soir, fais-moi rêver, Keep it moving, nos bâtons de Hockey, les Grecs, le Désordre… autant de leitmotivs pour ce pays rêvé, formulé par une succession de convives de différents acabits, hommes et femmes, âgées de 25 à 85 ans. Parmi ceux-ci : Claude Béland, Serge Bouchard, Dominic Champagne, Ève-Lyne Couturier, Pierre Curzi, Françoise David, Luc Ferrandez, Julius Grey, Steven Guilbeault, Brigitte Haentjens, Atim Leon, Nancy Neamtan, Lorraine Pagé, Francine Pelletier, Éric Pineault, Guy Rocher, Annie Roy et Christian Vanasse.

Commentaires de Michel Handfield


La vérité est en dehors du cadre! On est dans une crise économique, politique et sociale, donc de sens! Des millions d'années d'évolution pour en arriver à tondre le gazon... et à aimer ça! C'est Serge Bouchard qui le dit.


L'Occident s'est développé sur l'exploitation des ressources. Tout est ressources, mais après? Si les désirs sont insatiables, poussés par le markéting, les ressources, elles, ont une fin. Ne pensons qu'aux espèces animales qui ont été éradiquées de la terre par la surexploitation! Il faut donc repenser notre rapport à l'économie, la politique et l'environnement. Être mieux avec moins! Small is Beautiful! (1) Mais ce sera difficile, car la surconsommation c'est confortable. Cela donne un sentiment d'opulence. Serge Bouchard a très bien démontré ce sentiment quand il a parlé d'automobile. La voiture, c'est fait pour être seul. C'est la dernière place où tu te sens avec toi même, mais c'est justement ce sentiment de bienêtre qui est poison, car on ne veut plus se passer de l'automobile même si ce n'est pas le moyen le plus rationnel de transport urbain! Pourtant, la question écologique obligerait d'agir. Mais, veut-on le faire? Sait-on le faire? La croissance éloigne l'échéance, mais elle n'en sera que plus dure lorsqu'elle arrivera. C'est ce qu'a soutenu en substance Gilles Gagné, sociologue et professeur.


Un film où tout pourrait être noté tellement c'est bon. Qu'il sorte en DVD et/ou sous forme papier, car dans les deux cas il me semble un essentiel de référence. On devrait le diffuser dans les écoles d'ailleurs; au premier chef dans les facultés d'administration!


Note


1. Schumacher, E F, 1978, Small is beautiful, Paris: Seuil, coll. Points.



Table des matières



Hyperliens


Alphabétiser pour un développement durable : www.ongalphadev.org (Sénégal)


Committee for the Promotion and Advancement of Cooperatives : http://copac.coop


Desjardins, Mouvement Desjardins :

www.desjardins.com;

http://fr.wikipedia.org/wiki/Caisses_Desjardins


Émilie-Romagne : http://en.wikipedia.org/wiki/Emilia-Romagna


Forum International sur l'Économie Sociale et Solidaire : www.fiess2011.org


Occupons Montréal : www.facebook.com/occupymontreal


Occupy together : www.occupytogether.org


OCDE : www.oecd.org


OCDE LEED :

www.oecd.org/department/0,3355,fr_2649_34417_1_1_1_1_1,00.html


OIT : www.ilo.org/global/lang--fr/index.htm


Réseau africain d'économie sociale : www.afriquefinance.info/dossier/13-maroc/53-maroc-creation-dun-reseau-africain-de-leconomie-sociale-et-solidaire.html


Réseau Intercontinental de Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire : www.ripess.org


Revue Développement social : www.revueds.ca


Social Business International: http://socialbusinessint.com


Social Entreprise Coalition UK : http://www.socialenterprise.org.uk/



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Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots que je place sur Twitter et/ou Facebook alors que je suis devant mon ordinateur ou que j'ai accès à un réseau sans fil, en direct d'un événement par exemple. Pour la mise en ligne sur cette page, des corrections ont parfois dû être faites, car il faut parfois tourner les coins ronds pour les besoins du médium que sont « Twitter » et « Facebook », mais aussi pour la rapidité d'action du direct lors d'un événement qui demande toute notre attention ou presque! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas en changer l'apparence directe et instantanée. Souvent de l'orthographe et de la ponctuation.



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 13 no 10, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com (2011-11-01)


Mots du 2011-11-01


Agréablement surpris par le café moka de McDo! Vrai que j'y vais pas souvent. Découverte: ils ont le wi-fi où je suis. (vers 16 hre)



À écrire, à écrire, on néglige! J'ai pris une pause d'une semaine de ménage. Ça fait du bien parfois de s'éloigner du clavier! (vers 8 hre)



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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


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AVIS


Révisé le 21 décembre 2008


Dans les commentaires cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter exactement. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, pas le mot à mot.


Je ne fais pas non plus dans la critique, mais dans le commentaire, car de ma perspective, ma formation de sociologue, le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques qu’il montre et les questions qu’il soulève. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique par exemple. C’est ainsi que sur de très bons films selon la critique, je peux ne faire qu’un court texte alors que sur des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit du matériel. Je n’ai pas la même grille, le même angle, d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi, Je peux par contre comprendre leur angle et je leur laisse. J’encourage donc le lecteur à lire plusieurs points de vue pour se faire une idée plus juste.

Peut être suis-je bon public aussi diront certains, mais c’est parce que je prends le film qu’on me donne et non celui que j’aurais fait, car je ne fais pas de cinéma, mais de l’analyse sociale! (Je me demande parfois ce que cela donnerait avec une caméra cependant.) Faut dire que je choisis aussi les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu aussi. Si je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai plutôt mon tour et n’écrirai rien, car pourquoi je priverais le lecteur de voir un film qui lui tente. Il pourrait être dans de meilleures dispositions pour le recevoir et l’aimer que moi. Alors, qui suis-je pour lui dire de ne pas le voir? Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. C’est d’ailleurs pour cela que je fais du commentaire et non de la critique.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.


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Nouveaux livres reçus



Reçus dans la semaine du 7 novembre 2011 :


Boismenu, Gérard, Dufour, Pascale, et Lefèvre, Sylvain, 2011, La pauvreté. Quatre modèles sociaux en perspective, PUM, Collection « Champ libre », 214 p. www.pum.umontreal.ca

La pauvreté traverse l’histoire contemporaine. Elle continue d’exister entre les crises et leur survit. La conjoncture économique ne fait que moduler son ampleur et ses formes d’expression. C’est pourquoi, pour comprendre le phénomène, il faut le situer dans le modèle de développement des sociétés. Pour les auteurs de ce livre en effet, la pauvreté n’est rien de moins que le résultat d’un arrangement politique et social propre à chaque modèle de développement. En d’autres termes, par les formes institutionnelles qu’elles se donnent, les sociétés produisent une pauvreté qui leur ressemble. C’est ce que révèle la comparaison de quatre modèles de l’État social : la Grande-Bretagne, le Danemark, la France et le Québec. Se distancer de l’actualité immédiate – tout inquiétante qu’elle soit – c’est peut-être la meilleure manière d’affronter une réalité inconfortable et d’agir en conséquence.


Pascale Dufour et Gérard Boismenu sont professeurs de science politique à l’Université de Montréal. Entre autres publications, ils ont signé, avec Alain Noël, L’aide au conditionnel (PUM, 2003). Docteur en science politique de l’Université Lille 2, Sylvain Lefèvre est chercheur au Centre de recherche sur les politiques et le développement social de l’Université de Montréal.


Fournier, Marcel, 2011, Profession sociologue, PUM, Collection « Profession », 92 pages. www.pum.umontreal.ca


Quel est le rôle, dans la Cité, des chercheurs, des intellectuels, des professeurs, des universitaires en général ? Qui sont-ils et que font-ils exactement ? Quel a été leur parcours intellectuel ?

La collection « Profession » répond à ces questions.

Marcel Fournier est professeur titulaire au Département de sociologie de l’Université de Montréal.



Le Blanc, Guy, 2011, Les Règles du Jeu, Québec : COTE 100, 360 p., ISBN : 9782980475450. www.somabec.com


Les Règles du Jeu est un suspense financier débordant de réalisme et de rebondissements. Alex Le Grand, le personnage principal, prend les rênes d'une société ouverte, INTERFORCE, au moment où celle-ci fait face à des défis qui menacent sa croissance. À force de travail, d'imagination et de persévérance, Alex Le Grand réussit à en faire un beau succès boursier. C'est alors que l'entreprise est attaquée par un prédateur financier de New York. La fin pourrait en surprendre plus d'un…



Guy Le Blanc est un spécialiste du milieu de la finance qui compte plus de vingt-cinq années d'expérience comme gestionnaire de portefeuilles. Il est également le fondateur de COTE 100, une société de gestion de portefeuilles.


En 1995, Guy Le Blanc a publié La Bourse ou la Vie, un ouvrage portant sur les aspects techniques de la finance, mais écrit dans un langage accessible à tous. La Bourse ou la Vie a connu un grand succès au Québec avec plus de 20 000 exemplaires vendus.


En 2010, Guy Le Blanc a confié la direction de COTE 100 à ses deux fils et à un associé principal. Il partage désormais son temps entre le bureau, un domaine sylvicole et Delray Beach, en Floride, où Les Règles du Jeu a été terminé en 2011.




Reçu le 13 octobre 2011 : MARSOLAIS, Gilles, 2011, CINÉMA QUÉBÉCOIS. De l'artisanat à l'industrie (essai), Montréal : Triptyque, 318 p., ISBN 978-2-89031-727-7 www.triptyque.qc.ca/




Cet ouvrage ne vise pas à entretenir la nostalgie du passé ni à s’imposer comme une pièce incontournable destinée à garnir quelque pyramide du savoir ou quelque ovni du cyberespace! Ni anthologie, ni best of, ni compilation, il vise avant tout à remettre en circulation des textes qui ont été peu ou mal diffusés, publiés parfois uniquement à l’étranger, à propos de cinéastes québécois importants et de certains de leurs films. Ces textes revus et contextualisés, voire actualisés, visent à rafraîchir la mémoire du lecteur et du cinéphile qui sommeille en lui, en privilégiant surtout la notion de point de vue. Au cinéma, toute image n’est-elle pas porteuse d’un point de vue?


Listes des cinéastes abordés dans cet ouvrage :


Denys Arcand, Olivier Asselin, Michel Brault, Gilles Carle, Denis Chouinard, Denis Côté, Jean-Philippe Duval, Pierre Falardeau, Robert Favreau, André Forcier, Claude Fortin, Claude Gagnon, Serge Giguère, Claude Jutra, Arthur Lamothe, Jacques Leduc, Jean Pierre Lefebvre, Robert Lepage, Francis Mankiewicz, Robert Morin, Pierre Perrault, Robin Spry, Paul Tana.



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DI a vu! (Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’événements)



LE BONHEUR DES AUTRES


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 13 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Un film de JEAN-PHILIPPE PEARSON

Avec Michel Barrette, Louise Portal, Julie Le Breton, Marc-André Grondin et Ève Duranceau


http://lebonheurdesautres.com/


Il y a 20 ans, Jean-Pierre quittait la maison laissant Louise élever seule les enfants; Marion et Sylvain avaient 10 et 8 ans à l'époque. Pendant des années, il avait été un père absent, mais suite à un rapprochement il croyait que, le temps aidant, ses fautes avaient été oubliées. Au souper d'anniversaire des 29 ans de Sylvain, lorsqu'il annonce à son ex-femme et à ses enfants qu'il a rencontré une jeune femme de 30 ans et qu'ils attendent un bébé, il découvre que rien n'est oublié et encore moins pardonné. Louise, devant le vide de sa propre existence, y voit là une grande injustice. Sylvain comprend qu'il se retrouvera seul à pleurer une relation père-fils manquée et Marion, qui tente sans succès d'avoir un enfant depuis deux ans, se sent bafouée par cette grossesse inattendue.


Le bonheur de Jean-Pierre est un affront à la douleur qui les habite et dont ils lui attribuent la responsabilité. Mais c'est ce même bonheur qui vacille quand la jeune compagne de Jean-Pierre, Évelyne, se demande si elle est vraiment certaine de vouloir fonder une famille avec un homme plus vieux. C'est dans cet enchevêtrement de sentiments, de responsabilités et d'humanité qu'ils découvriront que pour être heureux, il faut apprendre à se réjouir du bonheur des autres.


Commentaires de Michel Handfield (2011-11-11)


On pénètre la famille québécoise, ses constituantes et leurs problèmes, c'est-à-dire le père, la mère, la nouvelle blonde du père, les enfants du couple et leurs conjoints, de manière à parler de la famille contemporaine reconstituée!


En fait, la famille ressemble aux entreprises : elle a éclaté et est multiforme; délocalisée d'un lieu commun (le foyer) et reconstituée dans des relations communicationnelles! Ce qui compte, maintenant, c'est la qualité de la communication; pas le vivre ensemble!


Dans ce film on adresse ainsi plusieurs des problèmes d'aujourd'hui, dont la fécondité et l'avortement. Concernant le problème de fécondité d'un des protagonistes qui s'inquiète à savoir s'il pourrait tout de même réussir à avoir un enfant de façon naturelle, le médecin lui répondra qu'en 2000 ans, le cas le plus connu ne fait toujours pas l'unanimité!


Bref, ce film est une excellente psychanalyse du Québec privé; de ce qui se dit en famille! Un exercice libérateur!



Monsieur Lazhar


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 13 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


www.monsieurlazhar.com


Un film de Philippe Falardeau


Ce film représentera le Canada dans la course pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. (1)


À Montréal, une enseignante du primaire meurt tragiquement. Bachir Lazhar, un immigrant algérien, est rapidement embauché pour la remplacer alors qu’il nage lui-même en pleine tragédie personnelle. Il apprend peu à peu à connaitre des enfants attachants, malgré l’important fossé culturel entre sa classe et lui.


Pendant que le groupe amorce un long processus de guérison, personne à l'école ne soupçonne le passé douloureux de Bachir, qui risque l'expulsion du pays à tout moment. Adapté d’une pièce de théâtre d’Évelyne de la Chenelière, Monsieur Lazhar met en images la rencontre de deux mondes et la puissance de la parole. Philippe Falardeau y suit avec sensibilité et humour un homme humble prêt à sublimer sa propre douleur pour aider les écoliers à vaincre le silence qui les emmure.


Le scénario du film est basé sur la pièce d'Évelyne de la Chenelière et met en scène l'acteur et humoriste franco-algérien Fellag dans le rôle éponyme. Le film met également en vedette les jeunes acteurs Sophie Nélisse et Émilien Néron ainsi que Brigitte Poupart, Danielle Proulx, Jules Philip, Francine Ruel et Louis Champagne.


Produit par Luc Déry et Kim McCraw (les producteurs d’Incendies), le film a bénéficié du travail de Ronald Plante à la direction photo, Emmanuel Fréchette à la conception artistique, Martin Léon à la musique originale et de Stéphane Lafleur au montage. Monsieur Lazhar a été produit grâce du soutien financier de la SODEC, de Téléfilm Canada, de Radio-Canada et du Fonds Harold Greenberg.


Commentaires de Michel Handfield (2011-11-11)


La peau de chagrin d'Honoré de Balzac (2), voilà la première dictée qu'il leur donne. Dictée et Balzac, c'est le premier choc culturel de cette rencontre entre un prof algérien et une classe québécoise! Les enfants ne comprennent pas! C'est « du français de chinois » lui dira même une élève!


Lui, il lit le programme pour se mettre au diapason! Des compétences transversales!!! Mais, qu'est ce que c'est que ça?!


Du tiraillage entre garçons dans la cour d'école, un apprentissage de la masculinité pour lui, mais de la violence pour une enseignante!


Bref, ce film est une occasion de regarder ce que l'on fait avec notre système d'éducation! Déjà, de mettre l'éducation en silos est peut-être un indice à considérer. En fait, la vie est mise en silos : un temps pour jouer (0-5 ans); un temps pour être éduqué (5-16 ans obligatoires, après c'est optionnel!); et un temps pour travailler (16-65 ans!). J'exagère à peine! Pourrait-on ouvrir les fenêtres et rafraichir le tout. Laisser passer de l'air frais. On semble pris avec des normes qui nous voudraient davantage des robots plutôt que des êtres humains s'éduquant au contact des autres!


En même temps, son statut au Canada est questionné. On pose ici la question de la dictature des traditions, qui empêchent la liberté ailleurs (ce qu'a vécu sa famille), mais en même temps ici, où les idéologues profitent de notre liberté pour imposer leurs vues qui sont pourtant contestées dans leurs pays d'origine. C'est justement à cause de cette contestation que Bashir a dû fuir. Mais, ce que sa famille contestait, c'est ce que certains revendiquent ici au nom de la liberté! Comme Bashir le dit au juge, « Vous ne pouvez pas comprendre ». Il y aurait là des sujets de réflexions sur le multiculturalisme, une expérience à la fois belle et difficile, car on est en quelque sorte dans un laboratoire au Québec et au Canada.


Bref, si on est face à un très beau film humain au premier degré, on est face à une remise en question de nos dogmes au second degré. Mais, une très belle remise en question, car traitée avec un humour qui fait qu'on ne le réalise pas, mais qu'on rit de nos travers. Le miroir qui nous vient d'ailleurs est ainsi un révélateur de qui nous sommes.



Notes


1. www.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2011/09/21/005-monsieur-lazhar-oscars.shtml


2. http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Peau_de_chagrin



Marécages


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 13 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisateur et scénariste: Guy Édoin

Avec Pascale Bussières, Gabriel Maillé, Luc Picard, François Papineau, Angèle Coutu, Denise Dubois

http://marecages-lefilm.ca/


Sur une ferme laitière des Cantons de l’Est, alors que la sècheresse sévit et que les terres se dessèchent, un accident viendra bouleverser la vie de la famille Santerre. Confrontés les uns aux autres, ils devront apprendre à se pardonner.



Commentaires de Michel Handfield (2011-11-11)


Le travail sur une ferme laitière en pleine sècheresse n'est pas facile pour la famille. Cela semble encore plus difficile pour un ado qui cherche son orientation sexuelle et que les parents n'écoutent pas, pris dans leurs problèmes d'argents.


On est ici dans l'instinct animal de l'humain; le côté brut de l'Homme vivant avec ses animaux dans une certaine promiscuité. Un film coup-de-poing pour le citadin. Que connait-on des régions et de leurs problèmes? À l'ère de l'internet, on en sait probablement moins d'eux que des affaires internationales.


Une seule critique : Dans les bandes-annonces on sait que le père est mort et que le fils a peut-être quelque chose à voir là-dedans. On attend tellement de savoir qu'est-ce qui arrive pour juger de la chose, que cela nuit à l'écoute du début film je trouve. Parfois les bandes-annonces devraient être plus discrètes.




Bharati, il était une fois l'Inde...


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 13 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Du 18 au 23 octobre 2011


Bharati, c'est plus qu'un spectacle. C’est un voyage merveilleux à travers toute la diversité des couleurs, des parfums et des saveurs de ce légendaire pays qu’est l’Inde. C’est une fresque fabuleuse qui met en scène 70 danseurs, musiciens, chanteurs et acrobates, vêtus de plus de 1000 costumes inspirés des différentes régions.


Il faudrait sans doute plus d’une vie pour s’imprégner de toutes les richesses culturelles de l’Inde et Bharati nous en donne un savoureux avant-gout, le temps d’un spectacle !


www.bharatitheshow.com


http://laplacedesarts.com/pda-famille/1632/bharati-the-wonder-that-is-india.fr.html


Commentaires de Michel Handfield (2011-10-19)


D'abord, il faut souligner que certains spectacles ont la narration en français et d'autres en anglais. C'est à retenir pour choisir vos dates. Parlant de la narration, elle est intégrée à l'histoire et tient compte de la culture locale. Par exemple, lorsque le narrateur nous donne un mantra pour calmer les esprits, il prend la peine de nous dire que « vous pourrez penser à nous quand vous êtes en tabarnouch sur le pont Champlain! » C'est ainsi ponctué de quelques clins d'oeil fort sympathiques, mais sans jamais tomber dans la démesure. De très bon gout.


Notre narrateur nous explique aussi certaines traditions, comme celle de casser une noix de coco à toutes occasions. Il s'agit d'un geste symbolique de libération de l'esprit parce que la noix de coco ressemble à une tête. Et il y en a d'autres, comme pourquoi on porte du rouge quand on se marie...


Pour en venir au spectacle, il est haut en couleur et fort en danse! La mise en scène est superbe, avec des projections qui s'intègrent au tout et font voir l'Inde; cette Inde qui captive le cœur et l'esprit. C'est que bien des choses nous viennent de là, dont une certaine philosophie orientale. Le spectacle en use d'ailleurs avec un certain humour philosophique!


Comme toute bonne histoire, c'est une histoire d'amour. Notre héros, d'origine indienne, mais qui a grandi aux États-Unis, arrive en Inde pour aider à dépolluer le Gange. Mais, il y verra Bharati, une superbe fille, ce qui le transformera. À moins que ce ne soit l'Inde qui ne le change, car elle est réputée captiver le cœur et l'esprit, voir changer l'être qui la découvre. L'Inde, comme une femme pleine de sensualité...


En bas de l'échelle sociale, son père adoptif, car il a trouvé Bharati au bord du Gange, lui cherche un bon parti. Mais, cet homme est en même temps un homme des plus puissant de Varanasi (Bénarès) puisqu'il est le gardien du feu sacré des crémations, donc le seul à pouvoir faire bruler les corps de la région! (1) Tous en dépendent, même les plus riches. Paradoxe peut-être. Mais, l'Inde est un pays de paradoxes, à la fois traditionnelle et moderne par exemple! (2) C'est pour cela qu'elle fascine tant.


Plusieurs films jouent d'ailleurs sur cette fascination pour l'Inde; la paradoxale et la mythique! Le dernier que j'ai vu, au FFM cet été, était « A decent arrangement » de Sarovar Banka. (3) Ce lien avec le cinéma est des plus naturel ici, puisqu'on utilise le procédé cinématographique dans ce spectacle, ce qui lui apporte une dimension supplémentaire sans rien lui enlever. Au contraire même, puisque le cinéma s'est intégré dans la culture indienne. D'ailleurs, le bon parti que Dom Raja croit avoir trouvé pour sa fille est Raj, ami d'enfance de celle-ci et vedette de Bollywood! (4) Mais, elle et Siddartha, venu d'Amérique, ont les yeux doux l'un pour l'autre.


Parlant de tradition et de modernité, il faut écouter la bande musicale de ce spectacle à défaut de le voir. (5) Entrainante, la salle a même dansé dans le rappel! Assez extraordinaire comme spectacle.


Notes


1. Expliqué dans l'argument inclus dans le magazine de la place des arts qu'on remet aux spectateurs avant chaque spectacle. Souvent très utile. Je m’y suis référé, surtout pour me rappeler des noms des personnages et des lieux.


2. Sorman, Guy, 2000, Le génie de l’Inde, France: Fayard


3. A DECENT ARRANGEMENT (Festival des Films du Monde de Montréal, 2011) :

États-Unis – Inde / Regards sur les cinémas du monde / 2010 / Couleur / 97 min

Réalisateur : Sarovar Banka Scénariste : Sarovar Banka

Photographie : Amol Rathod Montage : Tom Quinn

Interprètes : Shabana Azmi, Adam Laupus, Lethia Nall, Diksha Basu, Farid Currim, Shreya Sharma

in D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 13 no 8, Textes ciné et culture.


4. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bollywood


5. Je ne sais pas si elle est disponible en magasin, mais je l'ai trouvé par Google. Peut-être disponible en importation. À vérifier chez votre disquaire.


Si vous avez envie d'expérimenter du nouveau, je vous rappelle ici le commentaire sur un CD de Bhangra actualisé que j'avais fait il y a une décennie :


« Bhangra Betz, Naxos world, 76012-2


Le Bhangra est la musique traditionnelle de l’Asie du Sud, le Penjab. Cette musique, au cours du XXe siècle, s’est ouverte aux autres musiques pour se transformer – avec les vagues d’émigration. Dans les années 80. cette musique fut remixée par de jeunes DJ d’origine sud-asiatique utilisant les techniques hip-hop. Cette musique est ainsi devenue le son des jeunes hindous du Royaume-Uni. Ça donne un son occidentalo-asiatique d’aujourd’hui avec des saveurs – des sonorités – traditionnelles. Un son qui a à la fois une saveur d’Asie, des sonorités occidentales et un beat disco ou Rock & Blues! À écouter et découvrir. Découvrir dans le sens de découvrir cette musique, mais aussi découvrir différentes sonorités, car ce CD est une compilation sur laquelle on retrouve DJ Sheick, Jazzy B., Balbir Bittu et plusieurs autres. Si l’aventure vous intéresse et que vous n’avez pas peur de découvrir des sonorités différentes. Conservateurs s’abstenir ! (Michel Handfield) » (in Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 3, no.2 / Printemps-été 2001)


Hyperliens


http://fr.wikipedia.org/wiki/Varanasi


http://fr.wikipedia.org/wiki/Inde


http://fr.wikipedia.org/wiki/États_et_territoires_de_l%27Inde


http://fr.wikipedia.org/wiki/Hindouisme


http://fr.wikipedia.org/wiki/Sikh


http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhistes



L’École des femmes (Théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 13 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Pour célébrer avec panache 60 ans d’histoires racontées par les grandes voix d’hier et d’aujourd’hui, le Théâtre du Nouveau Monde fait appel à son plus vieux complice qui, depuis son premier lever de rideau le 9 octobre 1951 avec L’Avare, inspire toujours la maison par son esprit de troupe, sa perspicacité et son génie : Molière.


Oeuvre de scandale en son temps, et dont les échos résonnent encore aujourd’hui, L’École des femmes réunit la verve du maitre, l’imagination débordante du metteur en scène Yves Desgagnés et le talent exceptionnel d’une remarquable distribution, Guy Nadon et Sophie Desmarais en tête, dans les rôles d’Arnolphe et d’Agnès. Une course effrénée en cinq actes, mêlant savamment fantaisie, tragédie et poésie.


Obsédé par sa peur d’être cocu, Arnolphe a décidé d’élever sa pupille, Agnès, à l’écart du monde, dans la plus grande ignorance des choses de la vie, dans le but de l’épouser. Il pense s’être fabriqué l’épouse idéale : sotte, soumise et fidèle ! C’est sans compter avec le pouvoir de l’amour et de la jeunesse… Quand la belle enfant, bien naïve, mais pas stupide, rencontre Horace, le jeune fils du vieil ami d’Arnolphe, les plans de ce dernier tombent et ses stratagèmes sont déjoués, car à « l’école de la vie », on y apprend l’intelligence du coeur et les ruses de l’esprit !


Avec cette pièce – où, pour la première fois, le théâtre se mêle de l’éducation et de l’autonomie des femmes –, Molière devient Molière : grand critique social et auteur de comédies.


Quand l’élève se retourne contre le maitre


Observateur courageux des travers humains, Molière est toujours notre héros, notre auteur-justicier dont la plume infatigable ne cesse de dénoncer les hypocrites, les faux dévots, les tyranniques, les opportunistes...


Ici, L’École des femmes pose une réflexion audacieuse sur l’émancipation de la femme et la puissance des sentiments, à une époque où les mariages d’intérêt et les unions arrangés sont la norme. Avec un sens de la dérision qui n’est jamais très loin, Molière met en scène un conte à la Pygmalion, un homme qui fabrique un être à sa mesure, mais dont la créature va se rebeller, grâce à l’amour.


Leçons jubilatoires


En mêlant le tragique au comique, L’École des femmes emprunte à tout le spectre du théâtre, pour aboutir à l’éclosion d’un nouveau genre : la grande comédie de moeurs. À la farce, elle emprunte le triangle amoureux, les cocus et les jaloux, les valets rustres, les soubrettes maladroites, jouant de lazzis, de quiproquos et de bastonnades. De la comédie italienne, elle reprend intrigues galantes et rencontres d’amoureux, allant de ruses en surprises, de rebondissements en coups de théâtre. On y retrouve aussi la comédie d’intrigue sous forme de rendez-vous secrets, lettres d’amour cachées, amants qui grimpent aux échelles, ingénues sous l’emprise de tuteurs tyranniques. La nouveauté réside dans l’étude des caractères et la peinture de moeurs, où se révèle toute la finesse psychologique de l’auteur. Entre rires et larmes, le spectateur assiste à la naissance d’une femme, mais aussi à la lutte âpre d’un homme avec son destin, combat qu’il mènera pendant 31 scènes (sur 32 !) et qu’il perdra, vaincu par les 150 vers de la douce Agnès … mais surtout par sa propre folie.


Un esprit de troupe


Oeuvre à la fois très populaire et très controversée à son époque, la pièce n’alimente plus la polémique, mais crée toujours un impact mémorable : au TNM, les mises en scène de Jean Gascon en 1965 et de René Richard Cyr en 1990 en ont marqué l’histoire. Aujourd’hui, le metteur en scène Yves Desgagnés, qui a enchanté le public avec ses superbes comédies shakespeariennes, aborde enfin Molière ! Il a réuni autour du projet une équipe incroyable de neuf comédiens, dont la communauté d’esprit n’est pas sans rappeler celle qui animait la troupe de Molière. Mentionnons entre autres Louison Danis et Pierre Collin en inénarrable couple de serviteurs rustres et, personnifiant le jeune premier, Jean-Philippe Baril Guérard qui fait son entrée au TNM.


L’exceptionnel Guy Nadon (inoubliable dans Le dieu du carnage, saison 2010-2011) s’empare aujourd’hui du rôle que Molière s’était réservé : celui d’Arnolphe, le plus pathétique des personnages de l’auteur, odieux, mais pitoyable, retors, mais émouvant.


Quant au rôle d’Agnès, que l’on offre traditionnellement à une jeune comédienne dont on veut révéler le talent, il est tenu par Sophie Desmarais (prix de la relève Olivier Reichenbach, saison 2009-2010), dont la sensibilité à fleurs de peau sied

admirablement au rôle. Un dialogue animé entre le 17e siècle et notre époque !



Commentaires de Michel Handfield (2011-10-14)


Personnages/ interprètes :


Arnolphe, autrement M. De la Souche / Guy Nadon;

Agnès, jeune fille innocente, élevée par Arnolphe / Sophie Desmarais;

Horace, amant d'Agnès / Jean-Philippe Baril Guérard;

Alain, paysan, valet d'Arnolphe / Pierre Collin;

Georgette, paysanne, servante d'Arnolphe / Louison Danis;

Chrysalde, ami d'Arnolphe / Henri Chassé;

Enrique, beau frère de Chrysalde / Miro Lacasse;

Oronte, père d'Horace et grand ami d'Arnolphe / Raymond Legault;

Le notaire / Mathieu Handfield;

La scène est dans une place de ville. (1)


Théâtre!


Le théâtre dans le théâtre pour rappeler le temps où Molière jouait Arnolphe, qui a pris nom de Monsieur de la Souche. Sur la scène, une scène, rappelant le théâtre de Monsieur Molière. C'est aujourd'hui Guy Nadon qui est Molière!


« Epouser une sotte est pour n'être point sot.» (Acte I Scène I, p. 522) Voilà ce que pense Arnolphe. Il place l'unique et pudique ignorance des femmes au dessus de la connaissance, car des femmes qui en savent trop ne sont que trop dangereuses. Les femmes d'esprit, des diablesses dira-t-il!


Chrysalde

Une femme stupide est donc votre marotte?

Arnolphe

Tant, que j'aimerois mieux une laide bien sotte

Qu'une femme fort belle avec beaucoup d'esprit.

Chrysalde

L'esprit et la beauté...

Arnolphe

L'honnêteté suffit. (Acte I Scène I, p. 522)


Il a donc pris sous son aile Agnès, alors une fillette de 4 ans, pour l'élever à l'écart du monde avec le projet d'en faire sa soumise à l'âge où elle deviendrait femme! Il veut donc l'épouser maintenant qu'elle est en âge de le faire. Voilà où la pièce commence. Mais, il découvrira à ses dépens qu'elle n'est pas sotte. Éducation et intelligence ne sont pas la même chose. Agnès n'est pas la sotte beauté qu'il espérait dans ses desseins. Puis, l'amour ne se commande pas.


Tout ce qu'il entreprend lui revient donc en pleine face pour nous faire rire. Comme un boomerang, ses mauvais plans ne font que l'abaisser de plus en plus dans sa médiocrité. D'ailleurs, pourquoi vouloir une femme sans esprit, si ce n'est pour avoir l'air d'en avoir soi-même? N'est-ce pas là avouer sa propre ignorance?


Quand Horace, le fils de son ami Oronte, qu'il a rencontré près du lieu où il a logé la belle Agnès, lui parle d'une belle qu'il a vu et dont il est amoureux, il comprend très vite de qui il s'agit. Mais, Horace ne sait pas qu'Arnolphe a changé son identité pour Monsieur de la Souche. Alors, quand il lui parle de ce dernier, il ne le ménage pas, puisqu'il est amoureux de cette fille qu'il retient pour lui :


C'est, je crois, de la Zousse ou Souche qu'on le nomme :

Je ne me suis pas fort arrêté sur le nom;

Riche, à ce qu'on m'a dit, mais des plus sensés, non;

Et l'on m'en a parlé comme d'un ridicule.

Le connoissez−vous point ? (Acte I scène IV, p. 534)


La croyant hors du regard d'autrui, Arnolphe n'en est que plus affecté. En le montrant à genoux, pris de dépit et de rage, rongé par une passion dévorante qu'il ne peut dévoiler à Horace, qui le prend pour confident, on rit de la supposée supériorité que donne l'avoir dans cette scène qui clôt le premier acte! Si on croit pouvoir tout acheter, c'est faux. On ne peut acheter ni l'amour, ni l'esprit! Comme le dit une publicité :


« il y a des choses qui ne s'achètent pas, pour tout le reste il y a MasterCard. » (2)


D'un cynisme rafraichissant encore aujourd'hui, c'est dire la modernité du sujet. Pour le temps, c'était réactionnaire, car c'était un pied de nez aux façons d'être d'une époque pas si lointaine. Faire rire d'Horace, n'était-ce pas montrer le précieux ridicule (3) de ces hommes sans esprit qui voulaient contraindre celui des femmes? Les tenir à la maison pour ne pas que ça se sache, car elles pourraient leur faire ombrage, voir les égaler et les dépasser!


Qui vous enseignera l'office de la femme.

J'en ignore l'auteur, mais c'est quelque bonne âme;

Et je veux que ce soit votre unique entretien.

Tenez. Voyons un peu si vous le lirez bien.


Agnès lit.

Les maximes du mariage ou les devoirs de la femme mariée,

Avec son exercice journalier


(…)


VII. Maxime

Dans ses meubles, dût−elle en avoir de l'ennui,

Il ne faut écritoire, encre, papier, ni plumes :

Le mari doit, dans les bonnes coutumes,

Ecrire tout ce qui s'écrit chez lui.


VIII. Maxime

Ces sociétés déréglées

Qu'on nomme belles assemblées

Des femmes tous les jours corrompent les esprits :

En bonne politique on les doit interdire;

Car c'est là que l'on conspire

Contre les pauvres maris. (Acte III, Scène II, pp. 555-6)


Avec Alain et Georgette, les paysans qui se sont occupés de faire d'Agnès une femme, on a droit à toute la franchise des paysans sur les diverses mœurs de l'époque et les idées de Monsieur! Quoi qu'en disent les moralistes d'aujourd'hui, la morale du temps pouvait parfois être élastique elle aussi. C'est que si certains gardaient leur femme ou leur fille comme la prunelle de leurs yeux, d'autres pouvaient être plus conciliants, la femme servant parfois à atteindre certaines fins pour l'homme qui fermait les yeux. Le sexe s'est toujours monnayé quoi qu'en disent la morale et la loi. Si ce n'était en argent sonnant, ce pouvait être en avantages pour la famille! Molière n'était pas dupe et le disait en alexandrin!


Alain

C'est justement tout comme :

La femme est en effet le potage de l'homme ;

Et quand un homme voit d'autres hommes parfois

Qui veulent dans sa soupe aller tremper leurs doigts

Il en montre aussitôt une colère extrême.


Georgette

Oui ; mais pourquoi chacun n'en fait-il pas de même,

Et que nous en voyons qui paroissent joyeux

Lorsque leurs femmes sont avec les biaux Monsieux.


Alain

C'est que chacun n'a pas cette amitié goulue

Qui n'en veut que pour soi. (Acte II, Scène III, pp. 540-1)


Quant à la femme, elle n'avait pas droit de vote, mais elle pouvait tirer beaucoup de sa beauté et de son corps pour elle et les siens. Des pactes politiques ont été signés sur le don d'une princesse à marier par exemple! Des fortunes ont aussi été lessivées par des courtisanes de grande beauté!


Si elle savait bien naviguer dans la bonne société, avec la couverture d'être mariée, une femme d'esprit avec de beaux atours pouvait en tirer plaisirs, profits et avantages. Les hommes le savaient, puisqu'eux-mêmes fréquentaient de telles femmes! C'est pour cela qu'Arnolphe insiste tant sur les règles auprès d'Agnès, comme pour se rassurer qu'elle ne les trahira pas une fois qu'il l'aura fait entrer dans cette société par le mariage :


Le mariage, Agnès, n'est pas un badinage :

A d'austères devoirs le rang de femme engage,

Et vous n'y montez pas, à ce que je prétends,

Pour être libertine et prendre du bon temps.

Votre sexe n'est là que pour la dépendance :

Du côté de la barbe est la toute−puissance.

Bien qu'on soit deux moitiés de la société,

Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité :

L'une est moitié suprême et l'autre subalterne;

L'une en tout est soumise à l'autre qui gouverne;

Et ce que le soldat, dans sons devoir instruit,

Montre d'obéissance au chef qui le conduit,

Le valet à son maitre, un enfant à son père,

A son supérieur le moindre petit Frère,

N'approche point encor de la docilité,

Et de l'obéissance, et de l'humilité,

Et du profond respect où la femme doit être

Pour son mari, son chef, son seigneur et son maitre.

(Acte III, Scène II, p. 554)


Si cela nous apparaît à des années lumières, il y a à peine un demi siècle on en était pourtant encore là! Le droit de vote ne fut accordé aux femmes qu'en 1940 au Québec par exemple! (4)


Paradoxalement, on saisit aussi toutes les contradictions de certains hommes dans le personnage Arnolphe; contradictions encore vraies aujourd'hui! Attiré par les femmes de têtes, de passions et de volonté, il n'en a pas moins en même temps la frousse de tomber en amour avec une telle femme, car il pourrait en devenir le ridicule pantin!


Mais une femme habile est bien une autre bête;

Notre sort ne dépend que de sa seule tête;

De ce qu'elle s'y met rien ne la fait gauchir,

Et nos enseignements ne font là que blanchir

Son bel esprit lui sert à railler nos maximes,

A se faire souvent des vertus de ces crimes,

Et trouver, pour venir à ses coupables fins,

Des détours à duper l'adresse des plus fins.

Pour se parer du coup en vain en se fatigue :

Une femme d'esprit est un diable en intrigue;

Et dès que son caprice a prononcé tout bas

L'arrêt de notre honneur, il faut passer le pas :

Beaucoup d'honnêtes gens en pourroient bien que dire.

(Acte III, Scène III, p. 558)


Même les plus grands en furent aussi victime, l'amour et le sexe rendant parfois l'homme dépendant, voire esclave de celle qui sait le dominer. Le sexe fort devient parfois très mou devant la femme :


« Le grand philosophe Aristote, dans le rôle du fou amoureux, en fournit un premier exemple. Une anecdote raconte qu’un jour il tomba passionnément amoureux de l’hétaire athénienne Phyllis à en perdre toute volonté propre et à se soumettre d’une façon irréfléchie aux caprices de cette femme. La célèbre putain ordonna au penseur de se mettre à quatre pattes et lui, abdiquant toute volonté, accepta de bonne grâce qu’on se moquât de lui et obéit; il se mit humblement par terre et servit de monture à sa maîtresse. [5] (…) Le sens kunique de l’histoire est le suivant: la beauté agite son fouet au-dessus de la sagesse, le corps triomphe de la raison; la passion rend docile l’esprit; la femme nue triomphe de l’intellect masculin; l’entendement n’a rien à opposer à la force convaincante des seins et des hanches. Il est naturel qu’ici apparaissent les clichés courants sur les femmes, mais ce n’est pas en eux que réside la pointe, c’est en ce qu’ils paraphrasent une possibilité du pouvoir féminin. » (6)


Molière rejoint ainsi les philosophes d'une autre époque qui pouvaient parler et singer ces choses, soit avant une certaine morale religieuse. Mais, parler ainsi d'amour, de la liberté et du choix des femmes était tout de même révolutionnaire à l'époque de Molière, où le père choisissait le futur époux de sa fille! Son Agnès ne sera donc pas la dupe qu'espérait Arnolphe! Au contraire.


Quant à la chute de cette pièce, elle sera à la hauteur de l'auteur! Les interprètes aussi. En ces temps, ils auraient pu faire partie de la troupe de Molière. Le TNM nous offre donc un moment de théâtre classique des plus de notre temps comme il sait le faire depuis 60 ans!


Notes


1. Toutes les citations sont tirées de Molière, Oeuvres complètes - I – Théâtre, Édition EbooksFrance - Parution le 01/01/2004. www.ebooksgratuits.com/ebooksfrance/moliere-oeuvres_completes_1.pdf (L'école des femmes va des pages 515 à 603 dans cette édition électronique)


La liste des personnages vient de la page 518. Le notaire n'y était pas noté alors qu'il se trouve dans le texte : Acte IV, scène II et III, pp. 568-70.


2. Slogan de MasterCard que l'on trouve sur leur site internet : www.mastercard.com/ca/gateway/fr/index.html


3. J'assume cette expression comme un clin d'oeil aux «  Précieuses ridicules » de Molière!


4. 1917 pour le niveau fédéral au Canada. Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_vote_des_femmes


5. Ce long passage cité est illustré d’une image de 1513 d’Hans B. Grien : « la beauté donne le fouet à la sagesse » illustrant Phyllis et Aristote. Pour éviter des problèmes de droits, je n'ai pas mis d'image. Mais, voici un lien vers cette image sur le WebMuseum, Paris : www.ibiblio.org/wm/paint/auth/baldung/aristotle-phyllis.jpg. Suffit de googler Phyllis et Aristote pour en trouver d'autres représentations, car il y en a quelques-unes sur la grande toile.


6. Sloterdjik, Peter, 1987, 2000, Critique de la raison cynique, France : Christian Bourgois éditeur, pp. 322-4.


Hyperliens


http://fr.wikipedia.org/wiki/Molière


http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27École_des_femmes


Baldung Grien, Hans : www.ibiblio.org/wm/paint/auth/baldung/



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D.I. Musique/Humour!



MASSICOTTE N°5

Maintenant disponible en coffret DVD/CD


Après plus de 150 représentations aux quatre coins du Québec, plus de 50 000 billets vendus et 2 nominations au Gala Les Olivier, Bibi Productions en collaboration avec TVA Films sont heureux d’annoncer la sortie de son plus récent spectacle Massicotte N°5 sur DVD. En collaboration avec TVA Films, François Massicotte offre également en bonus plus de 60 minutes d’extras et un CD du spectacle.


Avec Massicotte N°5, l’humoriste présente un spectacle dans la plus pure tradition du stand-up. Rythmé et agrémenté de mimiques et gestuelles inimitables, François Massicotte traite de sujets aussi variés que des événements de l’actualités l’ayant marqué, ses mésaventures médicales, ses impatiences et démontre même ses talents cachés de danseur ! Mis en scène par Guy Jodoin, Massicotte N°5 a conquis le public et les critiques.


LES EXTRAS


Plusieurs extras en prime sur ce DVD tels que les sketches Le Québec a du talent avec Dominic Paquet ainsi que celui du Doc Mailloux où François imite le fameux psychologue avec brio, deux numéros mémorables! Découvrez tous les dessous de sa grande première et de sa tournée dans les régions du Québec et voyez sa réaction lorsqu’il se fait surprendre par des invités spéciaux lors de sa 100e représentation.


Pour de plus amples informations sur le coffret DVD/CD ou sur les projets futurs de François Massicotte : www.francoismassicotte.com



Martine fait son cinéma (lancement)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 13 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Commentaires de Michel Handfield (2011-11-03)


Hier soir j'ai assisté au lancement de cet album au cabaret La Tulipe, rue Papineau à Montréal. Martine a toujours sa belle voix. Mais, avec la maturité il y a un petit plus. Sur scène, on dirait que se sont ajoutés quelques accents jazzys à sa palette, ce qui est très agréable je trouve.


Ce CD, c'est davantage que des reprises de succès qu'elle s'est appropriées. On est au-delà de l'interprétation; on est dans la réinterprétation! Avec la présence des cordes, ce ne sont plus tout à fait les mêmes chansons, mais elles font toujours image comme « Parle plus bas » de The Godfather, « Il était une fois dans l'Ouest » du célèbre duo Sergio Leone et Ennio Morricone, ou « Diamonds are Forever » du James Bond du même nom. Parlant de l'agent 007, Martine aurait pu être une Bond-girl avoir été une actrice!


Bref, vous aurez compris que c'est un album que j'aime pour son contenu, soit la fraicheur de ces réinterprétations et les images (souvenirs) cinématographiques qu'elles évoquent. Un album pour se faire plaisir et faire plaisir, car on peut l'acheter pour soi, mais aussi pour en faire cadeau à Noël.


Hyperliens


Martine St-Clair : www.martinestclair.com

Disques de la tribu : www.latribu.ca

La tulipe! : www.latulipe.ca



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