Societas Criticus, Vol 14 no 11. 2012-11-11 – 2012-12-05. www.societascriticus.com


Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est Sceptique, Cynique, Ironique et Documenté!


Revues Internet en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 14 no. 11, du 2012-11-11 au 2012-12-05. (Inclus nos textes sur les films vus aux RENCONTRES INTERNATIONALES DU DOCUMENTAIRE DE MONTRÉAL)


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

7355, boul St-Michel

C.P. 73580

Montréal H2A 2Z9


Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.




Soumission de texte: Les faire parvenir à societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en fichier attaché, si possible le sauvegarder en format "rtf" (rich text format) sans notes automatiques.



Note de la rédaction


Depuis 2009 nous faisons cette revue en Open Office (www.openoffice.org), auquel s'ajoute maintenant Libre Office (www.documentfoundation.org/), façon de promouvoir le logiciel libre. Dans le but d'utiliser la graphie rectifiée, nous avons placé les options de correction de notre correcteur à « graphie rectifiée », façon de faire le test de la nouvelle orthographe officiellement recommandée sans toutefois être imposée. Voir www.orthographe-recommandee.info/. Cependant, comme nous passons nos textes à un correcteur ajusté en fonction de la nouvelle orthographe, il est presque certain que certaines citations et autres références soient modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans même que nous nous en rendions compte, les automatismes étant parfois plus rapide que l’œil. Ce n'est cependant pas davantage un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVe, XVI ou XVIIe siècle. Les langues évoluent et il faut suivre. L'important est davantage de ne pas trafiquer les idées, ou le sens des citations et autres références, que de modifier l'orthographe de notre point de vue.


Les paragraphes sont aussi justifiés sans retrait à la première ligne pour favoriser la compatibilité des différents formats de formatage entre la version pour bibliothèque (revue) et en ligne.



« Work in progress »:


Comme il y a de la distance dans le temps entre la mise en ligne des textes et la production du numéro pour bibliothèque, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte 2, 3, 4 et même 5 fois… quand on vient de l’écrire on dirait qu’on ne voie pas certaines coquilles. On les revoit cependant sur écran quelques semaines plus tard! Ainsi va la vie.





Index



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos


Nos meilleurs vœux pour le solstice d'hiver (2012-12-05)



Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


Hockey là! (2012-12-04)

Les meilleurs?! (2012-11-22)

Deux messages en direct du salon du livre - ou presque selon le signal du réseau! (2012-11-15)

Tout le monde en parle (2012-11-11)



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


Nouveaux livres reçus


Histoire de Montréal et de sa région

Arts décoratifs et design: La collection du Musée des beaux-arts de Montréal


DI a Vu! - Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’événements (Avec index)


Christine la reine garçon (WWW.TNM.QC.CA)



Les festivals!


RENCONTRES INTERNATIONALES DU DOCUMENTAIRE DE MONTRÉAL 2012




Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Index


Nos éditos!


Nos meilleurs vœux pour le solstice d'hiver


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 11, Éditos : www.societascriticus.com


2012-12-05 (Souhaits 2012-2013)


On est à la croisée des chemins! À l'ère de l'individualisme, même si l'on répète à satiété « je ne veux pas », on ne peut créer un système qui nous donnera ce que l'on veut si l'on est seul! Il faut une organisation pour soutenir et matérialiser ces désirs de changements que l'on a tous à divers degrés. Les plus conscientisés ont donc constitué plusieurs mouvements citoyens et politiques dans le monde, que ce soit des groupes de défenses des droits, des fondations humanitaires ou des groupes écologiques.


À l'heure de la surconsommation du temps des fêtes, Societas Criticus vous invite à poser un geste particulier et auquel on pense rarement : prendre un temps d'arrêt.


Si vous ne savez plus quoi donner en cadeaux à ceux qui ne manquent de rien, demandez-leur la cause qui leur tient le plus à cœur et faites un don en leur nom à cette cause! Ce pourrait être un don à la Croix rouge, à Greenpeace, à une société de recherche sur une maladie particulière, à une fondation universitaire ou d'un centre hospitalier, à la campagne de souscription d'un musée, etc. Bref, vous leur ferez plaisir tout en étant certain que votre cadeau ne se retrouvera pas dans leur prochaine vente de garage!


Pour ceux qui ne le savent pas, le solstice d'hiver indique le temps où les jours sont les plus courts et commencent à allonger. Ce temps fut souligné dans différentes cultures et religions au cours de l'histoire. Chez les chrétiens, c'est associé au Christ lumière du monde, ce qui donne la fête de Noël.


Michel Handfield pour Societas Criticus

Les photos furent prises avec mon cellulaire le 29-11-2012 au parc Jarry.

La première neige de cet hiver... qui a disparu rapidement!


Références

http://fr.wikipedia.org/wiki/Solstice

www.meteomedia.com/glossary/saisons_equinoxes_solstices

www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=6603



Index


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots que je place sur Twitter, et/ou Facebook, et/ou Linked In alors que je suis devant mon ordinateur ou que j'ai accès à un réseau sans fil, en direct d'un évènement par exemple. Parfois, ce sont aussi des liens trouvés sur l'internet que je partage vu la valeur que je leur trouve. Dans tous les cas, la date entre parenthèses (xxxx-xx-xx), à côté du titre, est celle de la mise en ligne ou en page que j'ai faite, non celle de l'évènement ou de la création du lien partagé. Dans le cas d'un lien, s'il y a des informations supplémentaires à y avoir, comme la date de l'évènement ou le nom de l'auteur d'un vidéo, ces informations doivent être sur le site en question, mais ne relèvent pas de moi. L'auteur est bien libre de choisir l'anonymat, mais s'il met quelque chose en ligne, c'est pour être vu ou lu, donc partagé et renvoyé par d'autres. L'internet n'est pas privé! Donc, si cela nous semble d'intérêt, nous le partageons nous aussi. C'est cela l'internet et les réseaux sociaux.


Pour la mise en page de message d'abord fait en direct sur les réseaux sociaux, des corrections ont parfois dû être faites après coup, car il faut parfois tourner les coins ronds pour les besoins du média que sont « Twitter » et « Facebook », mais aussi pour la rapidité d'action du direct lors d'un évènement qui demande toute notre attention ou presque! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas en changer l'apparence directe et instantanée. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées avant la mise en page, rien d'autre!



Hockey là! (2012-12-04)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 11, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Voici ma solution au conflit de la LNH : la coupe! Une saison de hockey qui va de décembre à avril, incluant les séries! Plus normal!



Les meilleurs?!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 11, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


2012-11-22


Au Québec nos politiciens nationalistes disent toujours que nous sommes les meilleurs, mais....


« Si personne ne se réveille, le Québec ratera complètement le passage au numérique. C'est ce qu'affirment 13 personnalités du milieu qui proposent un plan d'action. » (Plaidoyer pour un plan numérique /Nathalie Collard / Internet / http://techno.lapresse.ca/nouvelles/internet/201211/22/01-4596521-plaidoyer-pour-un-plan-numerique.php)



Deux messages en direct du salon du livre - ou presque selon le signal du réseau! (2012-11-15)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 11, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Jusqu'au 19 novembre, le salon du livre de Montréal: http://www.salondulivredemontreal.com/












Nathalie Bondil et Francine Lavoie. Lancement de ARTS DÉCORATIFS ET DESIGN par le www.mbam.qc.ca












Tout le monde en parle (2012-11-11)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 11, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Pourquoi TLMEP n'est pas en balladodiffusion comme bazzo.tv? Suggestion!



site de l'émission :

www.radio-canada.ca/emissions/tout_le_monde_en_parle/




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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture



AVIS


Révisé le 21 décembre 2008


Dans les commentaires cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter exactement. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, pas le mot à mot.


Je ne fais pas non plus dans la critique, mais dans le commentaire, car de ma perspective, ma formation de sociologue, le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques qu’il montre et les questions qu’il soulève. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique par exemple. C’est ainsi que sur de très bons films selon la critique, je peux ne faire qu’un court texte alors que sur des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit du matériel. Je n’ai pas la même grille, le même angle, d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi, Je peux par contre comprendre leur angle et je leur laisse. J’encourage donc le lecteur à lire plusieurs points de vue pour se faire une idée plus juste.

Peut être suis-je bon public aussi diront certains, mais c’est parce que je prends le film qu’on me donne et non celui que j’aurais fait, car je ne fais pas de cinéma, mais de l’analyse sociale! (Je me demande parfois ce que cela donnerait avec une caméra cependant.) Faut dire que je choisis aussi les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu aussi. Si je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai plutôt mon tour et n’écrirai rien, car pourquoi je priverais le lecteur de voir un film qui lui tente. Il pourrait être dans de meilleures dispositions pour le recevoir et l’aimer que moi. Alors, qui suis-je pour lui dire de ne pas le voir? Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. C’est d’ailleurs pour cela que je fais du commentaire et non de la critique.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



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Nouveaux livres reçus




Reçu le 2012-11-21 : Fougères, Dany (sous la direction de), 2012, Histoire de Montréal et de sa région (Boîtier 2 tomes/Livre papier), PUL, Collection Les régions du Québec, 1600 pages, 79,95$, ISBN: 978-2-7637-9575-1. www.pulaval.com

Tome I • Des origines à 1930

Tome II • De 1930 à nos jours


L’historien futur de la rue Notre-Dame devra me faire causer. Je lui fournirai des renseignements précieux, des souvenirs piquants […] car la rue Notre-Dame se dépouille de sa vieille physionomie, la rue Notre-Dame des anciens jours s’en va rapidement. Elle n’est plus étroite et resserrée sur tout son parcours ; le chemin de fer urbain augmente le nombre des passants, trouble les conciliabules des flâneurs au coin des rues, et leur donne le scandale de la vitesse.


[…]


Que de souvenirs dans cet étroit espace, que de flâneurs y ont promené leur curiosité, leurs caprices, leurs ennuis. Demandez à vos grands parents qui voguent dans les eaux de la soixantaine sous pavillon neutre, comme on y flânait autrefois, plus gaiement, plus familièrement qu’aujourd’hui. La ville n’avait alors qu’une rue, la rue Notre-Dame ; il y avait une rivière dans la rue Craig ; on allait à la chasse rue Sherbrooke ; il fallait être armé jusqu’aux dents pour se risquer vers le Beaver Hall. L’été on faisait des parties de canot, de la Place-Viger au Griffintown ; on pouvait pêcher à la ligne Place-à-Foin. (Hector Fabre, La vieille rue Notre-Dame, 1862)



Table des matières




Reçu le 2012-11-16 : Pepall, Rosalind, et Charbonneau, Diane, 2012, Arts décoratifs et design: La collection du Musée des beaux-arts de Montréal (Tome II), Montréal : Musée des beaux-arts de Montréal / www.mbam.qc.ca


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Livres : www.societascriticus.com


PUBLICATION DU PREMIER LIVRE CONSACRÉ À LA COLLECTION D’ARTS DÉCORATIFS ET DE DESIGN DU MBAM (Extraits du communiqué)


Montréal, le 15 novembre 2012 – Pour la première fois de son histoire, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) publie un ouvrage entièrement consacré à sa collection d’arts décoratifs et de design – l’une des plus importantes en Amérique du Nord –, qui embrasse sept siècles de création. Intitulé Arts décoratifs et design: La collection du Musée des beaux-arts de Montréal, ce deuxième tome d’une série de quatre publications scientifiques sur les collections du Musée, initiée et supervisée par Nathalie Bondil, directrice et conservatrice en chef du MBAM, a été placé sous la direction de Rosalind Pepall et Diane Charbonneau, conservatrices des arts décoratifs.


Dans Arts décoratifs et design : La collection du Musée des beaux-arts de Montréal, quelque 750 œuvres de la collection du Musée – qui compte plus de 15 000 objets d’art et de design – sont mises en lumière au fil d’essais et de notices rédigées par 40 spécialistes. Le graphisme de ce livre d’art grand format (25 x 35 cm) de 400 pages, rehaussé de 750 illustrations en couleur, a été confié à l’agence orangetango. Le volume sera distribué à l’échelle internationale par les Éditions de La Martinière (dans sa version française) et par Abrams (dans sa version anglaise).


L’ouvrage propose un survol de cette collection internationale, dont l’ampleur et la qualité n’ont cessé de croître depuis sa création il y a près d’un siècle, en 1916, par F. Cleveland Morgan, jusqu’au don exceptionnel, en l’an 2000, par madame Liliane M. Stewart, de plus de six mille œuvres de design du XXe siècle.


Par souci d’originalité, Nathalie Bondil a souhaité que l’ouvrage soit construit et divisé en fonction des matériaux utilisés dans la création des œuvres représentées :


I. BOIS : ce chapitre porte sur l’utilisation de ce matériau dans les arts décoratifs, depuis les bois durs traditionnels comme le chêne jusqu’aux placages d’essences exotiques et aux contreplaqués. Sont examinées aussi les créations de designers contemporains, des oeuvres originales et provocatrices, souvent inspirées du passé.


II. PAPIER : la définition des oeuvres en papier est étendue à des objets aussi divers que le mobilier en papier mâché, les fauteuils en carton ondulé de Frank Gehry, les colliers à base de papier, les vêtements d’Issey Miyake et le design graphique.


III. VERRE : cette partie célèbre les créations verrières internationales – verre de Bohême, verre taillé anglais, verre de Murano, vitraux de Tiffany et l’importante collection de pièces sculpturales contemporaines réalisées par des designers néerlandais, américains, canadiens et tchèques – ainsi que des oeuvres novatrices dans le domaine du verre industriel.


IV. CÉRAMIQUE : le débat entre artisanat et production industrielle est présent dans la plupart des chapitres, dont celui-ci. Même si la plupart des céramiques du Musée – y compris les pièces d’atelier du XXe siècle, bien représentées – sont des pièces artisanales uniques, le chapitre traite également de la production en série.


V. MÉTAL : cette section porte sur les oeuvres réalisées dans les métaux les plus précieux, − l’or et l’argent −, mais on y aborde aussi l’introduction, au XXe siècle, de l’aluminium et de l’acier chromé dans le mobilier et les articles ménagers produits industriellement ainsi que l’attrait exercé par les qualités du métal sur le marché contemporain (Andrea Branzi, Ron Arad, Alessi et Zaha Hadid).


VI. FIBRES : cette collection comprend de rares tapisseries de la première Renaissance et des soieries françaises, un corsage étincelant d’Emilio Pucci de même que des tissus japonais contemporains. Elle se distingue par ses textiles d’après-guerre réalisés par des designers réputés tels Alvin Lustig, Lucienne Day, Angelo Testa et Jack Lenor Larsen.


VII. PLASTIQUE ET MATÉRIAUX COMPOSITES : depuis le début du XXe siècle, les nouveaux matériaux à base de plastique se sont multipliés à une vitesse ahurissante. Ici, on examine comment ils se sont substitués aux matériaux traditionnels dans le mobilier, les appareils d’éclairage et les articles ménagers, et

comment ils ont inspiré les styles et les couleurs à l’origine du formidable essor du design italien dans les années 1960 et 1970. Les nouvelles tendances dans l’utilisation des matériaux composites ont fait entrer la collection de plain-pied dans le XXIe siècle.



Index


DI a vu! (Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’événements)



Christine la reine garçon (WWW.TNM.QC.CA)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


DU 13 NOVEMBRE AU 8 DÉCEMBRE

De MICHEL MARC BOUCHARD, avec une mise en scène SERGE DENONCOURT


DISTRIBUTION


Catherine Bégin : Marie-Éléonore de Brandebourg / Céline Bonnier : Christine / David Boutin : Karl Gustav , Le généralissime / Éric Bruneau : Comte Johan OXENSTIERNA / Louise Cardinal : Duchesse Erika Brähe / Jean-François Casabonne : René Descartes / Mathieu Handfield : L’ALBINOS / Robert Lalonde : Axel OXENSTIERNA / Magalie Lépine-Blondeau : Ebba Sparre / Gabriel Sabourin : Hector Chanut


LA DURÉE


Approximativement 1 h 15 pour la première partie; entracte de 20 min; et 50 min pour la dernière partie


UNE HISTOIRE BRULANTE VENUE DU FROID


Une création de Michel Marc Bouchard est toujours un évènement, d’autant plus que, pour la première fois, il aborde un grand sujet historique : la reine Christine de Suède. De sa plume généreuse, il réinvente cet être hors du commun, excessif, traversé par les grandes forces — le spirituel, le politique, le passionnel — qui façonnent le destin d’un être humain. Serge Denoncourt, dont le sens aigu de la théâtralité se déploie particulièrement dans les évocations du passé, a choisi l’électrisante Céline Bonnier pour incarner la plus incandescente des reines.


Le château d’Uppsala, 1649. La terrible reine Christine, laide et séduisante, plus mâle que ses hommes de guerre, plus politique que ses diplomates, plus érudite que ses savants, fait venir dans son royaume de grisaille et de glace le philosophe français René Descartes afin qu’il lui enseigne le mécanisme des passions qui habitent l’âme et le corps humain. Tiraillée entre le masculin et le féminin, entre foi et savoir, entre la rigueur de Luther et les splendeurs du catholicisme, entre son amour pour une femme et l’État qui exige un héritier, Christine de Suède cherche la vérité, sa vérité — en dépit de la rapacité des nobles, de l’ardeur des prétendants, de la folie de sa mère et, surtout, en dépit des fulgurances de ses propres passions.


Commentaires de Michel Handfield (2012-11-23)


En Suède, « on raille les intellos et on boit sa bière » se plaint la reine Christine qui voudrait élever son peuple à un autre niveau. Mais, on est des travaillants : bucherons, mineurs, militaires... Du vrai monde! Pas des rêveurs comme ce Descartes qui remet en cause nos habitudes et nos croyances! Un étrange!


On a besoin de bras pas de cerveaux. Traite ton peuple en idiot et il t'aimera, surtout s'il a sa bière, du sport, du travail et des combats!


On pourrait croire à une adaptation tant cela nous ressemble! Mais, c'est basé sur des faits historiques vérifiables. Malheureusement, car les parallèles entre la Suède sous Christine (1632 à 1654) et nous, québécois d'aujourd'hui, sont frappants. Si frappant qu'ils font peur; comme si, sous nos airs évolués, parce que nous avons maintenant une télé de 72 pouces (venant d'Asie) pour regarder de la lutte (à défaut de hockey, vu la grève de la LNH) avec notre grosse bière entre les jambes et notre sac de « chips » sur les genoux, on ne l'était pas tant que ça, évolué! On est « basic » finalement, comme ces Suédois d'un autre temps qui aimaient boire et avoir une bonne bataille! Vouloir en faire autre chose et leur enlever leurs croyances – luthérienne - était une hérésie aux yeux de l'entourage de la reine. Surtout, ne remettons rien en cause!


D'avoir fait venir ce Descartes de France, dérangeait, avec ses idées sur la religion, les astres et l'autodétermination, plutôt que le prédéterminisme et l'ordre divin. Que la reine le suive au point de remettre en question son propre devoir de femme, qui devrait se marier et enfanter pour le bien du royaume, s'en est trop. Un diable que ce philosophe français. Il décèdera d'ailleurs en Suède et l'on soupçonnera l'empoisonnement. Après, la reine ne sera pas ménagée pour la forcer à se marier, sauf qu'elle leur fera tout un pied de nez! Femme de tête, elle nommera son cousin à sa place, l'adoptant comme ce fils qu'elle n'a pas! Élevé comme un garçon par son père, son comportement ne serait pas si surprenant que cela aujourd'hui. Mais, à l'époque, « it was shocking! »


Dans un pays dominé par un conservatisme religieux, elle est beaucoup trop différente au gout du temps. Garçonne jusque dans ses sentiments, elle semble attirée par Ebba, sa dame de compagnie, ce qui n'est pas acceptable. Puis, elle cite Ninon de Lenclos, libertine et femme d'esprit, enfermée aux Madelonnettes. Alors, sous la chape du Luthéranisme, elle ne peut que s'attirer des ennuis ainsi qu'à sa bonne amie, ce qui l'amènera à quitter sa Suède pour préserver sa liberté! Elle se fera catholique et s'en ira à Rome, où elle aura une relation sentimentale avec le cardinal Decio Azzolino nous dit-on sur Wikipédia, de quoi faire tourner son père dans sa tombe, lui qui avait battu les papistes lors de la guerre de Trente Ans.


On est ici dans Machiavel. Pourquoi changer les choses si le peuple ne veut pas changer et croit qu'il aura sa chance ainsi? Laissons le croire! Pourtant, La Boétie avait bien expliqué ce qu'est la servitude volontaire un siècle plus tôt! Et, « c'est [aussi] ce que Machiavel a fait voir avec évidence. En feignant de donner des leçons aux rois, il en a donné de grandes aux peuples. Le Prince de Machiavel est le livre des républicains » a écrit Rousseau un siècle après le règne de Christine! (1) Mais, on n'avait pas compris. (2) En fait, a-t-on même compris aujourd'hui? Si on a besoin de poser la question, c'est un peu donner la réponse : NON!


« Seuls les déviants ont besoin de changer l'ordre du monde pour qu'il leur ressemble » dira Axel Oxenstierna, son oncle et chancelier, interprété par Robert Lalonde. Mais, il n'aura pas gagné son pari de contrôler la destinée de Christine et de son fils avec lequel elle fut élevée. Elle aura été plus forte stratège qu'eux. Femme élevée en garçon elle avait su tirer les avantages des deux sexes, mais aussi retenir quelques-unes de leurs faiblesses!


Une pièce forte intéressante sur la prise en main de sa destinée, avec ses joies, ses peines et ses misères, car tout à un prix, que ce soit la soumission ou l'affirmation de soi. Et Christine le paiera dignement.


Notes


1. Rousseau, Jean-Jacques, [1762] 2002, Du Contrat Social, Les classiques des sciences sociales (PDF): http://classiques.uqac.ca/, p. 44


2. Voici les dates : Christine a régné de 1632 à 1654. Le prince de Machiavel fut publié en 1532. Le Discours de la servitude volontaire de La Boétie le fut en 1549! Quant au Contrat Social de Rousseau, ce fut en 1762.


Références


http://fr.wikipedia.org/wiki/Christine_de_Suède

http://fr.wikipedia.org/wiki/René_Descartes

http://fr.wikipedia.org/wiki/Luthéranisme

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ninon_de_Lenclos

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_II_Adolphe_de_Suède

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_de_Trente_Ans


La Boétie, (1549) 2006, Discours de la servitude volontaire, "Les classiques des sciences sociales" : http://classiques.uqac.ca/

Machiavel, Nicolas, 1996 [1532], Le prince, Paris: Booking International.



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Les Festivals!



On aime couvrir les festivals, car c'est plonger dans un bain jusqu'à plus soif ou, autre manière de le dire, un ressourcement. Cependant, on en sort avec beaucoup de notes et d'informations qu'il faut traiter par la suite, mais sans le temps suffisant de le faire, car le reste n'arrête pas pour autant, surtout que l'on fait dans l'analyse, parfois longue. Tout dépend du sujet naturellement, mais c'est tout de même assez fréquent. En conséquence, nous mettons toujours ces notes sur la glace pour les faire à temps perdu. Nous allons maintenant essayer de les traiter de façon plus rapide, plus courte, mais avec des hyperliens lorsque possible pour références.


Michel Handfield, éditeur-rédacteur!


RENCONTRES INTERNATIONALES DU DOCUMENTAIRE DE MONTRÉAL (RIDM) 2012


OCCUPY LOVE

OFF LABEL

LE PRIX DES MOTS

MA VIE RÉELLE

MARI

LE LIBRAIRE DE BELFAST

LE DERNIER CABARET

CUTTING LOOSE

L'ETHNOGRAPHE (EL ETNÓGRAFO)


OCCUPY LOVE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Textes ciné et culture (RIDM) : www.societascriticus.com


VELCROW RIPPER


FILMOGRAPHIE

BONES OF THE FOREST (1996)

OPEN SEASON (1998)

IN THE COMPANY OF FEAR (1999)

SCARED SACRED (2004)

FIERCE LIGHT (2008)


PAYS : CANADA

ANNÉE : 2012

V.O : ANGLAIS

DURÉE : 86 MIN

IMAGE : VELCROW RIPPER

MONTAGE : VELCROW RIPPER

SON : VELCROW RIPPER

PRODUCTION : NOVA AMI, IAN MACKENZIE, VELCROW RIPPER


PREMIÈRE QUÉBÉCOISE


PRÉSENTATIONS SPÉCIALES


La place Tahrir au Caire. Le parc Zuccotti à Wall Street. La Puerta del Sol le 15 mai en Espagne. La grève générale à Oakland. Londres ou encore l’Alberta. Partout, les citoyens se sont indignés, ont refusé de tolérer encore les exploitations et les injustices. Partout, la créativité et la dignité ont été les moteurs de soulèvements populaires sans précédent. Aux yeux du documentariste Velcrow Ripper (Scared Sacred, Fierce Light), la crise économique et écologique qui a frappé la planète a aussi été à la source de formidables actes d’amour et de compassion. Chronique dynamique et enthousiaste, Occupy Love part à la rencontre de ceux qui sont le 99 %, de ceux pour qui l’avenir est, sans nul doute, synonyme d’espoir et de changement. (HF)


SÉANCE 45

10 NOV 18H30 GRANDE BIBLIOTHÈQUE


séance 64

11 Nov 18H00 Fellini | Cinéma Excentris


Commentaires de Michel Handfield (2012-12-04)


On a assisté à l'effondrement de l'économie et les coupables ont reçu l'aide de l'État pour sauver le système; leur système! En même temps, certains sont conscients qu'on s'en va vers la catastrophe écologique si on continue comme s'il n'y avait aucune limite aux ressources. Mais, ce n'est pas le cas. Reste à revendiquer des changements tant économique, écologique, que politique. Les plus conscientisés ont donc constitué le fer de lance de plusieurs mouvements de contestation dans le monde.


Au Caire, en Espagne, aux États-Unis, au Canada (1), en Angleterre... ils ont sonné le réveil. Plusieurs les ont suivis. Dans certains pays on a même réussi à renverser des dictatures sous le poids du nombre. Mais, après? Contrairement aux mouvements ouvriers, il manque une structure organisationnelle, voir un programme politique comme certains partis ouvriers en avaient aux XIXe et XXe siècles. À l'ère de l'individualisme, on a beau dire « je ne veux pas », mais on ne peut créer un système qui nous donnera ce que l'on veut si on est seul! Il manque une organisation pour soutenir et matérialiser les revendications.


Si on rejette un certain capitalisme, pouvons-nous créer une nouvelle structure communautaire et/ou coopérative à côté de ce qui existe déjà, comme une alternative possible? La réponse est non, car chacun a peur de la prise du pouvoir par l'autre. Si quelqu'un prend le « lead » ce sera perçu comme de l'abus. Cependant, si l'on reste sur notre quant-à-soi, rien ne changera! On est donc prisonnier de l'individualisme, le mal de notre siècle, thème sur lequel nous revenons dans Off label qui suit.


Le capitalisme le sait et en profite en s'adressant au consommateur-roi. La nouvelle démocratie, pour le citoyen-client, est devenue « acheter, c'est voter! » (2)


D'ailleurs, tous ces mouvements n'ont pas fini avec le changement espéré. Au mieux, ce fut le statuquo et l'oubli. Au pire, un recul, des groupes organisés profitant du mouvement pour prendre le pouvoir à la place du pouvoir avec un agenda pas davantage en liens avec les aspirations de liberté des contestataires, mais rassurants pour les citoyens les plus conservateurs qui veulent de l'ordre aux dépens de la liberté! C'est ainsi qu'en Égypte, « des milliers de manifestants dénoncent [maintenant] le projet de constitution » qui est devant eux! (3) C'est comme si ce qui avait été fait l'avait été pour peu, sinon pour rien!


On ne peut dire qu' « à la prochaine fois » (4) et espérer un certain leadership pour qu'on nous propose un nouveau programme de changement politique qui, sans être une coupure radicale, apporte de nouveaux choix aux citoyens en matière d'organisation sociale et économique. Mais, pour cela il ne faut pas que revendiquer; il faut s'informer et s'instruire de la politique, ce que le citoyen n'est pas porté à faire spontanément. Ne serait-ce que lire Rousseau et Machiavel, ce serait déjà un bon début. (5)


Notes


1. Dans le cas du Canada on n'y parle pas du printemps érable du Québec, car cela est arrivé après le tournage du film. Mais, le cinéaste en a quand même glissé quelques images à la fin, car, de mémoire, je crois me rappeler qu'il a dit dans sa présentation aux RIDM qu' il était à Montréal pour son montage lorsque ces évènements avaient lieu.


2. « Acheter, c’est voter » est le titre d'un essai de Laure Waridel (Écosociété, 2005, 176 p.) sur le pouvoir de chacun de contribuer au développement d’une économie responsable par ses choix. (Voir le résumé de ce livre sur www.passeportsante.net/fr/P/Bibliotheque/Fiche.aspx?doc=Biblio_5530) Mais, c'est aussi ce que nous dit maintenant le capitalisme : on offre ce que le marché veut! Si vous voulez une économie plus verte, faites des choix conséquents. Tout est laissé à l'individu consommateur. C'est ainsi qu'on offre davantage d'utilitaires sport que de voitures sous-compactes parce que la demande est là malgré ce que disent les défenseurs de l'environnement! On est de plus en plus dans la pensée libertarienne de la gouvernance par le marché :


« Partant du principe que la liberté est une valeur fondamentale, combiné au fait que le fonctionnement sans entrave du marché implique une plus grande liberté, il s’ensuit que la défense du libre marché devient une nécessité morale pour préserver la liberté individuelle. » (Jean-François Daoust, Le Devoir de philo - Robert Nozick contre la fusion Bell-Astral, in Le Devoir 1 décembre 2012 : www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/365309/robert-nozick-contre-la-fusion-bell-astral)

3. Radio-Canada/nouvelles avec Agence France-Presse et Associated Press, 30 novembre 2012, Égypte : des milliers de manifestants dénoncent le projet de constitution, sur www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/11/30/007-egypte-manif-contre-projet-constitution-vendredi.shtml


4. Clin d'oeil à René Lévesque suite à la défaite référendaire du 20 mai 1980. À l'époque les pays étaient encore des pays, car c'était avant qu'ils n'abandonnent l'économie aux organismes internationaux et aux multinationales, ce que l'on appelle la mondialisation! On parlait encore d'économie politique, terme que l'on n'entend plus, le divorce ayant depuis été prononcé entre économie et politique! Concernant ce fameux « À la prochaine fois » de René Lévesque, voir

http://archives.radio-canada.ca/politique/provincial_territorial/clips/4212/


5. Trois essentiels pour mieux comprendre la politique:


Machiavel, 1532, Le prince: http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Prince;


Rousseau, Jean-Jacques, 1762,  Du contrat social:

http://fr.wikisource.org/wiki/Du_contrat_social;


La Boétie, 1576, Discours de la servitude volontaire:

http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire.


Hyperlien

http://occupylove.org



OFF LABEL


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Textes ciné et culture (RIDM) : www.societascriticus.com


DONAL MOSHER


FILMOGRAPHIE

OCTOBER COUNTRY (2009)


MICHAEL PALMIERI


FILMOGRAPHIE

OCTOBER COUNTRY (2009)


PAYS : ÉTATS-UNIS

ANNÉE : 2012

V.O : ANGLAIS

DURÉE : 73 MIN

IMAGE : MICHAEL PALMIERI

MONTAGE : MICHAEL PALMIERI

SON : DAVID C. HUGHES

PRODUCTION : ANISH SAVJANI, VINCENT SAVINO


PREMIÈRE QUÉBÉCOISE

COMPÉTITION INTERNATIONALE LONGS MÉTRAGES


La Grande Dépression aux États-Unis est aujourd’hui mentale, et elle profite énormément à l’industrie pharmaceutique. Le problème de la surmédication psychiatrique de la société contemporaine n’est pas nouveau, mais Michael Palmieri et Donal Mosher ont choisi de l’approcher sans statistiques alarmistes ou militantisme antidrogue. Dans la lignée de leur précédent film (October Country, film de clôture et Prix Montage RIDM 2009), les cinéastes favorisent le portrait intime et une esthétique soignée où tendresse et horreur se confondent. À travers le prisme de huit portraits de personnages marqués par la surmédication, Off Label traite son sujet avec la poésie des mythes américains les plus sombres. Un magnifique album photo d’une Amérique dysfonctionnelle, où le médicament est devenu la religion soignant, ou aggravant, les blessures des laissés-pour-compte. (CS)


SÉANCE 66

11 NOV 19H15 CLAUDE-JUTRA | CQ


SÉANCE 123

15 NOV 21H00 PARALLÈLE | CINÉMA EXCENTRIS


About!


Je trouve important de mettre d'abord ici ce « au sujet de quoi traite ce film » que l'on trouve sur le site officiel du film même si ce texte est en anglais!


« From human guinea pigs testing drugs for pay to behind-the-scenes marketers to consumers struggling with life-altering illness, Off Label examines the medicated margins of American society through the stories of eight lives haunted by the commercialization of medicine and personal identity.


In Iowa City a 22 year old army medic last stationed at Abu Ghraib prison struggles with the VA to find treatment to cope with PTSD. In Minneapolis a woman fights for reform after her son commits grisly suicide in an anti-depressant marketing study. In Rochester a young vagabond couple pay for their wedding by doing drug trials for money. In Santa Cruz a woman takes eighteen different prescriptions and lives in a roadside Bigfoot Museum. In Philadelphia an aging African American Muslim recounts the horrific experiments conducted upon him while he was imprisoned and forgives those who destroyed his physical health. In Milwaukee an eccentric medical anthropologist tracks the course and influence of the drug market he once helped shape as a drug rep for Pfizer. From these and other interwoven stories a tragic and bleakly comic look at life, health, and faith in the Twilight Zone of American pharmaceuticals emerges. Welcome to the strange pharmacy that is America. » (http://offlabelfilm.com/about/)


Commentaires de Michel Handfield (2012-12-04)


La place du médicament dans la vie des gens est de plus en plus grande. On peut même parler de « pilule miracle »! Mais, on pourrait tout aussi bien dire que c'est une « illusion chimique »! Bref, une drogue pour nous faire oublier les maux du système.


Pertes d'emplois ou baisse de salaires?


L'industrie du médicament vous offre de l'argent facilement gagné à tester des médicaments! Mais, y aura-t-il des séquelles après? À vous de savoir... Autrefois ces tests se faisaient sur des prisonniers, mais cela n'est plus légal. Alors, on paie le pauvre ou l'étudiant en échange du risque encouru!


L'organisation du travail vous fait-elle déprimer? Êtes-vous en burn-out?


On a une pilule pour vous redonner votre utilité économique : vous pourrez retourner au travail et redevenir productif. N'est-ce pas ce qu'on attend de vous? Mais, si ces pilules sont prescrites par millions d'exemplaires, peut-être n'êtes-vous pas seul à avoir des problèmes au travail? Alors, pourquoi ne regarde-t-on pas l'organisation du travail et le système économique qui l'encadre?


C'est qu'il est certainement plus rentable de créer des malades que l'on suit et médicalise individuellement que de changer tout un système de production. Puis, comme cela, en plus de continuer à exploiter la force de production existante, l'industrie pharmaceutique en profite économiquement, car la personne ou une assurance paie pour les médicaments qu'elle consomme. Ainsi roule le système même s'il est un peu maboul!


Puis, il y a toute la question de l'individualité. On veut qu'on prenne soin de soi, pas des autres, même si le problème en est un collectif ou social, comme dans le cas de l'organisation du travail! Ceci fait donc lien avec l'individualisme qui empêche l'organisation politique pour revendiquer, ce dont j'ai parlé dans mon texte sur Occupy love! Il n'est peut-être pas surprenant de voir les taux de participation citoyenne décroitre d'élection en élection! C'est que le « Soi » ne se retrouve plus dans le « Nous » d'un parti ou de la politique en général!


La drogue à la place de la thérapie.


On a aussi le cas d'un jeune militaire qui crie à l'aide depuis son retour d'Abu Ghraib : « I don't need medication, I need help. » Mais, cette aide vient sous la forme d'injections, pas de rencontre professionnelles malgré ses demandes.


C'est d'ailleurs fascinant de voir comment un pays, les États-Unis, qui criminalise tant la drogue y a par contre autant recours à la place de thérapies plus longues et plus couteuses sur le coup, mais probablement plus intéressantes et plus économiques à long terme pour les personnes traitées. C'est qu'un tel usage des drogues ne fait pas grand-chose pour aider la personne à faire face aux problèmes qui l'ont conduite là, qu'ils soient personnels ou professionnels. Alors, à partir du moment où on arrêtera sa médication, si la cause est toujours présente, le problème réapparaitra certainement à moins d'être médicamenté à vie. Et, si elle n'est plus médicamentée, mais que le problème persiste, se tournera-t-elle vers les drogues en vente libre pour compenser?


Cette question est d'autant plus intéressante que l'on voit que la répression contre la drogue ne fonctionne pas. Serait-ce que la drogue vendue illégalement sert en partie de compensation à un système qui ne traite pas assez bien les maux psychologiques de ses citoyens? Un système qui crée une dépendance à la drogue d'une certaine part de ses citoyens par ses choix économiques?!


L'individualisation à la place du constat social


Si les psychiatres et psychologues peuvent aider par des thérapies plutôt que des drogues, ce que soutient ce film, les sociologues seraient aussi utiles, car dans certains cas ce n'est plus d'un problème personnel qu'il s'agit, mais bien d'une question d'organisation sociale et de système économique! Quand des entreprises ont des taux de roulement de 30, 40 ou 50% et des taux d'absentéisme du même ordre, c'est que le problème n'est plus individuel, mais collectif. C'en est un d'inadéquation entre l'organisation du travail et ses promesses. C'est que le travail n'est plus un moyen d'émancipation, mais un esclavage moderne. Alors, on a besoin d'oublier. Et cet oubli, cet abandon de soi, l'individu le trouve souvent dans la drogue, la boisson ou les groupes sectaires!


Ce sont là des signes qui démontrent qu'il faut revoir les choses, sauf qu'on ne le fait pas, car toute organisation est réfractaire à se remettre en cause. C'est ainsi qu'arrive parfois un conflit qu'on n'avait pas vu venir. Il n'y avait pas de signes avant-coureurs dit-on. Mais, était-ce plutôt qu'on ne les avait pas pris en compte, question de paradigme?


Conclusion


En attendant, les problèmes persistent. Les usines ferment et la consommation de drogue – légale et illégale – augmente.


Si c'est un film qui montre sans juger, on peut cependant en tirer nos propres conclusions. J'en ai tiré les miennes. Le spectateur en tirera les siennes. Je le recommande pour certaines formations universitaires, notamment en médecine, en psychologie, en sociologie, en administration de la santé et, pourquoi pas, en management et en relations industrielles!


Hyperlien


http://offlabelfilm.com/



LE PRIX DES MOTS


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Textes ciné et culture (RIDM) : www.societascriticus.com


JULIEN FRÉCHETTE


FILMOGRAPHIE

LE DOIGT DANS L'ŒIL (2007)

LE MONDE EN COULISSE (2010)


PAYS : QUÉBEC

ANNÉE : 2012

V.O : FRANÇAIS

DURÉE : 74 MIN

IMAGE : PATRICK ANTONIEWICZ, ÉTIENNE BOILARD, NICOLAS CANNICCIONI

MONTAGE : ANDREA HENRIQUEZ

PRODUCTION : JEAN-SIMON CHARTIER, COLETTE LOUMÈDE


PREMIÈRE MONDIALE


COMPÉTITION NATIONALE LONGS MÉTRAGES


La liberté d’expression existe-t-elle vraiment face au pouvoir démesuré des grandes entreprises? Quand Alain Deneault, auteur du livre Noir Canada, Pillage, corruption et criminalité en Afrique, et sa maison d’édition reçurent des menaces de poursuites pour diffamation de la part de la plus importante société aurifère au monde, la Canadienne Barrick Gold, ils croyaient encore à la possibilité du débat public. En décidant d’aller de l’avant avec la publication de l’ouvrage, Deneault et ses collaborateurs s’engagèrent dans une véritable descente aux enfers judiciaire qui leur fit saisir le sens de la censure moderne. Pendant quatre ans, Julien Fréchette a suivi patiemment, à hauteur d’homme, les méandres de l’affaire Noir Canada et les débats sur les poursuites-bâillons. Un thriller juridique captivant, symbole d’un combat qui nous concerne tous. (CS)


SÉANCE 29

09 NOV 20H15 GRANDE BIBLIOTHÈQUE


SÉANCE 106

14 NOV 19H30 FELLINI | CINÉMA EXCENTRIS


Commentaires de Michel Handfield (2012-12-04)


75% des minières, canadiennes et internationales, ont leur siège social au Canada. Pourquoi en ce domaine et pas en d'autres? À cause de nos richesses naturelles, mais pas juste pour cela, car elles ont aussi des exploitations ailleurs. Notre fiscalité? Si c'était le cas, on aurait aussi d'autres sièges sociaux en grand nombre. En fait, cela semble davantage une question de complaisance de nos lois pour les minières. Réalité ou illusion? Au spectateur de se faire une idée, car loin de nous l'intention de lui dicter une façon de penser. On ne veut pas de poursuite bâillon, le sujet de ce film, vous l'aurez compris.


Aux États-Unis les universitaires, chercheurs et journalistes peuvent faire certaines affirmations, car le 1er amendement les protège davantage qu'ici :


« Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof; or abridging the freedom of speech, or of the press; or the right of the people peaceably to assemble, and to petition the Government for a redress of grievances. » (1)


Pourtant, notre Charte canadienne des droits et libertés reconnait la « liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication; » (2) mais elle ne donne pas les moyens aux journalistes et chercheurs de se défendre contre les poursuites bâillons! L'égalité des droits ne vient pas avec une égalité de moyens devant la cour, vu les frais juridiques associés à de telles causes! Le droit semble encore l’apanage de quelques-uns même si le discours veut qu'on en ait tous.


Un film qui nous montre le côté kafkaïen de notre système de justice. Même si on se base sur des rapports de sources crédibles, comme l'ONU, on peut faire taire les chercheurs, ne serait-ce qu'en les trainant en cour jusqu'à épuisement moral, physique et financier. D'ailleurs, ai-je besoin de rappeler que le gouvernement conservateur est pour le moins critique de l'ONU? (3) Dans ces conditions, pourquoi serait-il porté à aider les chercheurs qui se basent sur les travaux de cet organisme? Puis, comme la science n'est pas reconnue dans notre charte des droits et libertés, la défense des chercheurs en sciences humaines n'est certes pas une priorité pour le gouvernement conservateur, surtout s'ils sont de gauche et contre l'idéologie économique dominante qui se base sur l'exploitation des ressources naturelles! Les médias en ont assez parlé pour qu'on n'ait pas à revenir sur ce sujet.


Bref, un film à voir pour comprendre les limites de la liberté d'expression!


Notes


1. www.archives.gov/exhibits/charters/bill_of_rights_transcript.html. Les caractères gras sont de nous.


2. http://laws-lois.justice.gc.ca/fra/Const/page-15.html


3. À ce sujet dois-je rappeler les « deux des piliers les plus solides de la politique étrangère canadienne sous le gouvernement conservateur : la défense d’Israël et les critiques contre les Nations unies »? (La Presse canadienne, Israël: Baird fustige le rapporteur de l’ONU, in Le Devoir, 27 octobre 2012 :www.ledevoir.com/politique/canada/362545/israel-baird-fustige-le-rapporteur-de-l-onu)


Hyperlien

www.bandes-annonces.ca/catalog/movie/Le_prix_des_mots



MA VIE RÉELLE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Textes ciné et culture (RIDM) : www.societascriticus.com


MAGNUS ISACSSON


FILMOGRAPHIE

URANIUM (1991)

VIVRE ENSEMBLE (1997)

MAXIME, MCDUFF & MCDO (2002)

EN ATTENDANT MARTIN (2004)

LA BATAILLE DE RABASKA (2008)

L'ART EN ACTION (2009)


PAYS : QUÉBEC

ANNÉE : 2012

V.O : FRANÇAIS

DURÉE : 90 MIN

IMAGE : MARTIN DUCKWORTH

MONTAGE : ANNIE JEAN

SON : MAGNUS ISACSSON

PRODUCTION : JEANNINE GAGNÉ


PREMIÈRE MONDIALE


COMPÉTITION NATIONALE LONGS MÉTRAGES


Drogue, délinquance, familles dysfonctionnelles, abandons, pauvreté… La « vie réelle » des jeunes de Montréal-Nord n’est pas rose. En suivant pendant 18 mois quatre adolescents de ce quartier défavorisé, Magnus Isacsson a su saisir au plus près leur détresse, mais aussi leur formidable énergie et désir de s’en sortir. Au cœur de leur lutte pour ne pas sombrer, le rap : une parole d’écorchés vifs, une musique crue, sincère, bouleversante. Démontrant une rare proximité avec ses personnages et une sensibilité remarquable, dénuée de tout misérabilisme, envers leur réalité, Magnus Isacsson laisse leur expression prendre toute la place qu’elle mérite, et signe ici l’un de ses plus beaux films. Quatre portraits inoubliables, quatre individus et un auteur qui partagent la même générosité. (CS)


SÉANCE 82

12 NOV 20H30 FELLINI | CINÉMA EXCENTRIS


SÉANCE 115

15 NOV 17H00 PARALLÈLE | CINÉMA EXCENTRIS


Commentaires de Michel Handfield (2012-11-27)


Montréal-Nord. Autrefois, une ville menée de main de fer par Yves Ryan. (1) Maintenant, un arrondissement de Montréal, au nord de mon quartier, car je suis de Saint-Michel. J'ai souvent traversé cette ville dans les années 1976-1979, car je fréquentais le cégep Marie-Victorin, à la limite est du quartier. (2) C'est là que j'y ai eu mes cours de cinéma avec Gilles Blain. À l'époque, il y avait des secteurs plus bourgeois, le long du boulevard Gouin, et des secteurs plus populaires, au nord du boulevard Henri-Bourassa et à l'est de Lacordaire, où on trouve aussi la polyvalente Henri-Bourassa. Le secteur sensible dont on parle dans le film et dont Le Devoir a parlé dans un bilan de la crise de l'été 2009, ce quartier, où la population se disait « victime de racisme, discrimination et exclusion. » (3) La différence avec mon quartier, car il y a des parallèles socioéconomiques entre les deux quartiers, c'est qu'à St-Michel il y a une table de concertation qui fonctionne depuis de nombreuses années et où siègent tant des organismes communautaires, des citoyens que des institutions, dont la police. Les dialogues sont ouverts depuis longtemps. (4) C'est ce qui manquait au nord de la voie ferrée du CN qui sépare les deux quartiers.


Ces évènements ont attiré l'attention sur ce coin de ville et les jeunes qui s'y trouvent. Sans espoir au XXIe siècle, cela n'est rien de moins qu'inacceptable. Le problème est qu'ils ne sont pas les seuls et qu'il faille de tels évènements pour qu'on se décide à commencer à faire quelque chose. Investir dans la formation la culture et la jeunesse, ça fait partie de tous les discours de l'État. Mais, les budgets suivent rarement. Avec de tels évènements, on braque les caméras et les gouvernements sont sur leurs gardes. Ils (i) débloquent des fonds spéciaux s'ils sont plus à gauche ou (ii) veulent réprimer le grabuge au nom de l'ordre s'ils sont plus à droite! Mais, cela se traduit rarement par des politiques à long terme. (5) On demeure dans le ponctuel tant qu'on n'est pas dérangé!


Mais, ces jeunes de Montréal-Nord, qui sont-ils? Que leur arrive-t-il? Tous des briseurs ou était-ce là des évènements ponctuels? La marmite a sauté cet été 2009, on en a parlé. Puis, depuis, en a-t-on reparlé? Non. C'est ce qui intéressait Magnus Isacsson. Il est donc allé à la rencontre de quelques jeunes de ce secteur avec sa caméra. Pour voir qui ils sont, leurs rêves, mais aussi d'où ils viennent. Blancs et noirs. Avec un passé parfois lourd à porter, comme Alexandre qui a dû être désintoxiqué à la naissance; Michael qui devait s'occuper de son jeune frère, Mikerson, à 10 ans, laissé à eux-mêmes par son père; ou Danny qui doit apprendre à structurer sa vie.


Puis, il y a Don Karnage, travailleur communautaire, qui va les chercher par la musique. Le Rap, comme de la poésie. Une façon de dire ses émotions et de travailler sur soi. Une façon de s'aider.


Ils pourraient voir l'avenir comme bloqué, mais ils peuvent aussi se dire que demain sera à eux. Élevés dans l'adversité, ceux qui s'en sortiront n'en seront que plus fort. Mais, ici je ne parle pas que de ceux que l'on voit dans le film. Je parle des jeunes de Montréal-Nord et des quartiers semblables. Espérons qu'ils sauront passer ensuite à d'autres jeunes, car il est facile de se dire « je me suis fait seul » et d'oublier les structures qui nous ont aidés. On le voit souvent dans la droite politique!


Naturellement, qui entend parler de Montréal-Nord pense drogue et criminalité vu les médias. Mais, le commerce de la drogue, c'est parfois un travail pour survivre : payer le loyer et manger. Car même si on est une société qui traite mieux ses pauvres qu'ailleurs, tout n'est pas nécessairement parfait. (6) C'est toute la nuance entre vivre et survivre, surtout en ville.


Un film très humain de Magnus Isacsson en guise de testament humaniste de l'homme.


Notes


1. Sur Yves Ryan :

www.guidemtlnord.com/Chroniques/-Il-etait-une-fois-Montreal-Nord/2011-12-13/article-2828098/Le-maire-Yves-Ryan-a-marque-lhistoire-de-Montreal-Nord/1


www.lapresse.ca/actualites/regional/montreal/200901/23/01-820169-lheritage-dyves-ryan.php


http://en.wikipedia.org/wiki/Yves_Ryan


http://fr.wikipedia.org/wiki/Montréal-Nord


2. En effet, le collège Marie-Victorin, privé jusqu'en 1993, était situé à Montréal, à la limite Est de Montréal-Nord. www.collegemv.qc.ca


3. « Ce malaise, associé à la pauvreté concentrée dans certains quartiers sensibles de l'arrondissement (dont le nord-est), n'est pas près de se dissiper » disaient certains organismes à l'époque. (Brian Myles, La révolte va en crescendo à Montréal-Nord, in Le Devoir, 2 avril 2009 : www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/243312/la-revolte-va-en-crescendo-a-montreal-nord


4. www.vsmsante.qc.ca/index.php?page=vous-avez-dit-vsms ou la page d’accueil : www.vsmsante.qc.ca


5. Je pourrais ici me citer. Combien de fois ai-je écrit qu'il faut investir dans la culture et la formation? Pourquoi ne pas ouvrir les écoles de soir, pour offrir des cours, mais aussi des ateliers socioculturels aux citoyens si on est dans une société du savoir? Pourquoi, aussi, ne pas partager les bibliothèques scolaires avec la ville pour offrir des livres près de chez eux aux enfants? Présenter du cinéma d'auteur dans certains auditoriums d'écoles pour en faire un genre de cinéclub de quartier avec discussions! Culture et formation. Ce serait là une façon de redonner l'usage d'une partie de ces équipements aux payeurs de taxes, qu'ils aient des enfants ou non.


Cela pourrait aussi aider à la francisation des immigrants. Mais, elle « pourrait figurer sur la liste des promesses électorales non tenues du Parti québécois » nous apprenait le Devoir il y a quelques jours! (Jocelyne Richer de La Presse canadienne, Francisation obligatoire des immigrants : Québec n’est pas prêt à trancher, in Le Devoir, 25 novembre 2012 : www.ledevoir.com/politique/quebec/364851/francisation-obligatoire-des-immigrants-quebec-n-est-pas-pret-a-trancher)

6. Éric Desrosiers, Au Québec, l’enrichissement profite à tous, in Le Devoir, 24 novembre 2012 : www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/364840/au-quebec-l-enrichissement-profite-a-tous


Hyperliens

www.maviereelle.com


www.ville.montreal.qc.ca/mtlnord



MARI


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Textes ciné et culture (RIDM) : www.societascriticus.com


SOFIANE BELAID


FILMOGRAPHIE

UNE VIE EN MER (2009)

ULYSSE DEL DRAGO


FILMOGRAPHIE

PREMIÈRE ŒUVRE / FIRST FILM

PAYS : QUÉBEC

ANNÉE : 2012

V.O : ESPAGNOL

SOUS-TITRES : FRANÇAIS

DURÉE : 38 MIN

IMAGE : SOFIANE BELAID

MONTAGE : SOFIANE BELAID, ULYSSE DEL DRAGO

SON : CHRISTIAN RIVEST

PRODUCTION : DULYSSE

PREMIÈRE MONDIALE


COMPÉTITION INTERNATIONALE COURTS ET MOYENS MÉTRAGES



Mari est une femme emprisonnée dans un corps d’homme. Elle nous raconte sa vie de transsexuel à Cuba, et ses écueils douloureux: le rejet de ses parents, les hommes qu’elle a aimés et qui l’ont blessée à jamais, les médecins sans scrupules... Pourtant, elle continue de se battre, pour rendre sa vie chaque jour un peu meilleure. Les cinéastes nous font entendre la voix placide et fragile de Mari sur les images simples de son quotidien: son visage et ses gestes de femme, les lieux où elle vit. À la violence du récit fait face la pudeur respectueuse des plans. Un portrait sensible, où les cinéastes sont à l’écoute de Mari, pour lui renvoyer une image aussi belle que celle de ses rêves. (ACO)


Presenté en collaboration avec IMAGE + NATION.


SÉANCE 120

15 NOV 19H15 / CLAUDE-JUTRA / CQ



SÉANCE 151

17 NOV 16H30 / CASSAVETTES / CINÉMA EXCENTRIS



Commentaires de Michel Handfield (2012-11-27)



Sur la difficulté et la vulnérabilité de vivre une vie hors du modèle standard, ce à quoi tout le monde s'attend. Quand on ne travaille pas au sens traditionnel du terme, qu'on soit artiste ou créateur, cela pose des difficultés. Mais, quand on se sent femme dans un corps d'homme et qu'on décide de vivre sa vie de femme, là c'est la totale. Jugé par les uns et les autres, hommes et femmes. On s'expose à des difficultés sociales et sentimentales, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais, si tel est notre sexe, qu'y pouvons-nous? Sauf, que ce n'est pas celui que nous montrons physiquement à moins de subir la grande opération.



Cependant, à Cuba, ce n'est pas facile à obtenir. Alors, certains s'en remettent à qui veut bien le faire avec les risques que cela comporte. L'émancipation a parfois un cout élevé. C'est le cas de Mari qui nous raconte sa vie, voir sa quête de féminité.





LE LIBRAIRE DE BELFAST


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Textes ciné et culture (RIDM) : www.societascriticus.com


ALESSANDRA CELESIA


FILMOGRAPHIE

ORTI (2001)

LUNTANO (2006)

89, AVENUE DE FLANDRE (2009)


PAYS : FRANCE, IRLANDE

ANNÉE : 2012

V.O : ANGLAIS

SOUS-TITRES : FRANÇAIS

DURÉE : 54 MIN

IMAGE : RAY CARLING

MONTAGE : ADRIEN FAUCHEUX

SON : DAVID KILPATRICK, GUILLAUME BEAURON, SIMON KERR, MICHAEL MCKNIGHT

PRODUCTION : MICHEL DAVID, JOHN MCILDUFF


PREMIÈRE NORD-AMÉRICAINE


COMPÉTITION INTERNATIONALE COURTS ET MOYENS MÉTRAGES


À Belfast, le paysage urbain se transforme à toute vitesse avec l’arrivée d’un capitalisme sauvage. John Clancy doit mettre la clé sous la porte de sa librairie. Entouré de ses milliers d’invendus et d’une mosaïque de personnages colorés (une jeune chanteuse aux rêves de gloire télévisuelle et deux frères, l’un rappeur et l’autre punk et amateur d’opéra), le vieux libraire sans librairie partage cigarettes, tasses de thé et sa passion de la littérature. Les livres jaunis deviennent le symbole d’une culture et d’une parole menacées de disparaitre, celles des poètes, des résistants et des oubliés d’une société en pleine mutation. Avec délicatesse et une tendresse évidente, Alessandra Celesia et son talentueux chef opérateur cernent la chaleur et le mystère de l’Irlande d’autrefois. Irrésistible. (CS)


Présenté avec le soutien du Service de coopération et d'action culturelle du Consulat général de France à Québec.



SÉANCE 44

10 NOV 18H30 PARALLÈLE | CINÉMA EXCENTRIS


SÉANCE 79

12 NOV 20H00 PARALLÈLE | CINÉMA EXCENTRIS


Commentaires de Michel Handfield (2012-11-20)


Irlande du Nord.


John Clancy a vendu des livres pendant 40 ans parce qu’il aimait ça! « Si tu veux faire de l'argent, fais autre chose », dit-il! C'est que vendre des livres usagers et rares, c'est une passion, pas un travail ordinaire. Et, ce n'est surtout pas de la routine! Il faut un amour de la matière au point de pouvoir les restaurer pour leur redonner leur lustre d’antan... ou presque!


Mais, cet amour du livre, qui fait le bon libraire, ne fait pas nécessairement le bon homme d'affaires! D'ailleurs, il faut parfois distinguer amour du livre et amour du livre! Notre libraire, comme bien des gens, aime d'abord la matière. D'autres, comme moi, peut-être moins nombreux cependant, considérons plutôt le livre pour son contenu, ce qui fait du livre électronique une excellente option pour nous. Mais, ce n'en sera jamais une pour des gens comme John Clancy, à moins que le livre comme nous le connaissons ne disparaisse, car il leur faut saisir la jaquette à pleine main, toucher le papier sous leurs doigts et sentir l'odeur de l'encre et du papier! Des romantiques!


En plus de John, on a droit à des connaissances et des amis de John, comme ce jeune punk qui écoute de l'opéra! Un film intéressant qui nous donne un aperçu d'une tranche de vie autour de lui. Ethnologique comme film et marqué dans l'histoire, car aux nouvelles on y parle du Tsunami qui a frappé le Japon. On pourrait donc le ressortir dans 10, 25 ou 50 ans pour voir les changements avec aujourd'hui.


Bref, un document pour les chercheurs de demain surtout si le bon vieux livre disparait! Mais, ce n'est pas pour tout de suite. Juste à voir le Salon du livre de Montréal (la photo est de moi), qui avait lieu à la Place Bonaventure en même temps que les RIDM, pour s'en convaincre.



LE DERNIER CABARET


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Textes ciné et culture (RIDM) : www.societascriticus.com


CATHERINE PROULX


FILMOGRAPHIE

UN TROU DANS LE TEMPS (2008)


PAYS : QUÉBEC

ANNÉE : 2012

V.O : FRANÇAIS

DURÉE : 52 MIN

IMAGE : CHARLES-ROBERT GIGUÈRE, FRANÇOIS BEAUCHEMIN

MONTAGE : MATHIEU BOUCHARD-MALO

SON : SIMON GERVAIS

PRODUCTION : KARINE DUBOIS


PREMIÈRE MONDIALE


CONTRE-COURANT


Dernier bastion du Red Light montréalais, le mythique Café Cléopâtre a récemment bien failli disparaître, enfoui sous les projets urbains du Quadrilatère Saint-Laurent. Mais l’institution a tenu bon, et les shows de travestis et de burlesque du deuxième étage, vestiges d’une autre époque, demeurent comme un pied de nez au sein du désormais moderne Quartier des spectacles. Catherine Proulx nous emmène dans les coulisses du dernier cabaret de Montréal, à la rencontre des drag queens et artistes de variétés qui s’y produisent : des personnages colorés et chaleureux, qui incarnent un patrimoine québécois plutôt singulier. Comment ne pas céder à la nostalgie devant cette séquence d’une visite touristique de la Main, où deux personnes âgées évoquent leurs souvenirs attendris d’une vie nocturne aujourd’hui disparue? (CS)



SÉANCE 120

15 NOV 19H15 CLAUDE-JUTRA | CQ



SÉANCE 151

17 NOV 16H30 FELLINI | CINÉMA EXCENTRIS


Commentaires de Michel Handfield (2012-11-20)


Ah boy! Café Cléopâtre? On pense tout de suite à un club de danseuses, car c'est l'annonce que l'on voit sur la rue St-Laurent. Pas besoin d'y être allé pour le connaitre, car il est à quelques portes du Monument national, institution théâtrale de Montréal (1) qui fut un temple de la culture à multiples vocations :


« En plus de sa vaste salle du premier étage où se produisent les grandes vedettes de la fin du XIXe siècle, le Monument-National abrite, à son rez-de-chaussée, le Starland, une salle dédiée au théâtre burlesque, et, au sous-sol, un musée de cire, l’Éden. » (2)


Alors, quelle n'est pas notre surprise de découvrir un peu la même chose pour le Café Cléopâtre : un temple de la culture burlesque! Un des seuls qui reste depuis la fermeture du théâtre des variétés de Gilles Latulipe en 2000! (3) C'est que si le club de danseuses est très bien affiché, existe au deuxième un cabaret plutôt méconnu où le burlesque y a sa place.


On peut même parler d'une scène alternative ouverte à la diversité montréalaise, ce qu'était probablement le Starland du Monument national dans les années folles! On y trouve autant des travestis qui personnifient les grandes dames de la chanson que des filles qui font du burlesque contemporain. Ce fut une découverte pour la cinéaste lorsqu'elle a tourné ce film et c’en fut une pour le public montréalais lors de cette projection dans la salle Claude-Jutra de la Cinémathèque québécoise, pas très loin de là!


Du « real show » à découvrir. Cette institution, la dernière du genre, devrait donc être intégrée au quartier des spectacles et non mise de côté. Elle fait partie de la diversité historique de ce qu'offrait « la Main »! (4)


Notes


1. « Érigé entre 1891 et 1893, le Monument-National est le plus ancien théâtre québécois encore en fonction aujourd’hui. » nous apprend le site de l'institution : www.monumentnational.com/fr/monument/histoire/


2. Ibid.


3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Théâtre_des_Variétés_(Montréal)


4. Autre nom du boulevard Saint-Laurent! Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Boulevard_Saint-Laurent


Hyperliens


www.cleopatramontreal.com


www.savethemain.com



CUTTING LOOSE


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Textes ciné et culture (RIDM) : www.societascriticus.com


ADRIAN MCDOWALL


FILMOGRAPHIE

STANDING START (2007)

MA BAR (2008)


FINLAY PRETSELL


FILMOGRAPHIE

STANDING START (2007)

MA BAR (2008)


PAYS : ÉCOSSE

ANNÉE : 2011

V.O : ANGLAIS

SOUS-TITRES : ANGLAIS

DURÉE : 29 MIN

IMAGE : MARTIN RADICH

MONTAGE : SUSAN KORDA, MARK JENKINS

SON : MARCELO DE OLIVEIRA, DOUGLAS FAIRGRIEVE, AL MASON

PRODUCTION : ADRIAN MCDOWALL, FINLAY PRETSELL, PAUL WELSH


PREMIÈRE QUÉBÉCOISE


COMPÉTITION INTERNATIONALE COURTS ET MOYENS MÉTRAGES


Tout le monde connait Francis. Coiffeur hors pair, il s’apprête à défendre de nouveau son titre lors de la compétition annuelle des coiffeurs prisonniers. Mais cette année, Francis pense surtout à sa libération prochaine. Après avoir passé presque toute sa jeune vie en prison, il a fait sa place. Barbier et confident, il aide ses compagnons à trouver un moment de détente dans un univers sans issue. Lorsqu’il coupe les cheveux, les murs de la prison disparaissent temporairement, et il est fier, lui le criminel, d’avoir le droit de manipuler des ciseaux. Saura-t-il trouver une telle place hors de ces murs? Un court métrage profondément humain et touchant jetant un regard original sur les aspirations des prisonniers. (BD)



SÉANCE 44

10 NOV 18H30 PARALLÈLE | CINÉMA EXCENTRIS


SÉANCE 79

12 NOV 20H00 PARALLÈLE | CINÉMA EXCENTRIS



Commentaires de Michel Handfield (2012-11-20)


Film intéressant, car on pénètre le monde de la prison par un lieu particulier : le salon de coiffure. Dans les murs, mais dans une autre ambiance aussi. S'il y a toujours un risque, chez le coiffeur ce n'est pas comme à la brasserie. Les choses passent mieux. On peut parler un peu plus librement, même si l'on doit toujours être prudent, car on est en prison. Puis, il y a des ciseaux et des lames sur les lieux. Mais, certains livrent quand même quelques confidences. Le barbier, que ce soit en prison ou sur une rue commerciale, c'est un peu la même chose : un confident, un psy et un travailleur social dans la même journée!


Un point commun chez les prisonniers : ils veulent oublier et recommencer à vivre. Cependant, ce n'est pas nécessairement facile. D'ailleurs, Francis lui-même, le coiffeur que l'on suit dans ce film, nous parle de ses peurs : vivre à l'extérieur, se trouver un emploi et, surtout, savoir structurer sa vie pour ne pas y revenir. Car Francis a toujours eu de la difficulté à s'organiser. Plusieurs reviennent d'ailleurs dans les murs, car ils y sont organisés et structurés par le système, ce qu'ils ne peuvent faire par eux-mêmes à l'extérieur. Ils retombent donc dans leurs difficultés et se font reprendre au jeu. Comme une répétition de la même pièce...


C'est dire que la prison a un rôle à jouer, mais le joue-t-elle bien, puisqu'elle ne peut rééduquer tous ceux qu'elles libèrent? Ou, est-ce la justice qui est en cause, la peine allant avec la gravité de l'acte et non avec le temps nécessaire à la personne pour se rééduquer en vue de réintégrer la société? C'est que ce temps peut être différent d'une personne à l'autre nonobstant son geste. Une tout autre approche de la justice et de la réinsertion sociale serait donc nécessaire, je crois.



L'ETHNOGRAPHE (EL ETNÓGRAFO)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 11, Textes ciné et culture (RIDM) : www.societascriticus.com


ULISES ROSELL


FILMOGRAPHIE

EL DESCANSO (2001)

BONANZA (2003)

SOFACAMA (2006)

LA PASARELA (2011)


PAYS : ARGENTINE

ANNÉE : 2012

V.O : ANGLAIS, ESPAGNOL, WICHI

SOUS-TITRES : FRANÇAIS

DURÉE : 85 MIN

IMAGE : GUIDO DE PAULA

MONTAGE : ANDRES TAMBORNINO

SON : FRANCISCO SEOANE

PRODUCTION : PABLO REY


PREMIÈRE QUÉBÉCOISE


COMPÉTITION INTERNATIONALE LONGS MÉTRAGES


Comme dans le conte de Borges du même nom, le personnage de L'ethnographe, un ethnographe anglais, s’est si bien intégré à la communauté qu’il observait qu’il a cessé de la considérer comme objet d’étude. Installé chez les Indiens wichis du Chaco argentin, John Palmer a abandonné l’ethnographie comme on quitte la prêtrise : il s’est marié avec une autochtone avec laquelle il a eu cinq enfants, et est même devenu le champion de leur cause face aux compagnies qui volent leurs terres. Mais le film d’Ulises Rosell n’est pas un énième documentaire social sur la spoliation des terres des indigènes. C’est une œuvre d’ambiance, où la douceur de la langue autochtone, de la lumière, du temps qui passe, nous fait frôler, sans le percer, le mystère des Wichis. (CS)


Présenté en collaboration avec le festival Présence autochtone.


SÉANCE 22

09 NOV 17H30 PARALLÈLE | CINÉMA EXCENTRIS


SÉANCE 98

14 NOV 15H30 PARALLÈLE | CINÉMA EXCENTRIS


Commentaires de Michel Handfield (2012-11-13)


Une fille devient une femme (mariable) à ses règles chez les Indiens wichis du Chaco argentin. Ceci ne va pas avec notre conception de la chose, où elle devient adulte à l'âge légal de 18 ans au Canada et dans la plupart des pays occidentaux! (1) Mais, avec les accords internationaux et la lutte à la pédophilie, cette conception occidentale tend à s'étendre pour devenir une norme.


C'est ainsi que « Qa'tú » (« le neveu »), de son vrai nom José Fabián, a marié la fille pré pubère de sa compagne, car elle était devenue femme selon elle. Tombée enceinte rapidement, « Qa'tú » fut arrêté, car elle avait 9 ans! La conception traditionnelle et la conception légale ne sont pas les mêmes ici. Emprisonné depuis 5 ans, il reçoit les visites de John Palmer, son « oncle » (2), qui cherche à le défendre avec les moyens qu'il a, entre tradition et légalité! C'est que les dates et les âges ne sont pas nécessairement référencés de la façon dont nous l'entendons ici, c'est-à-dire de façon rationnelle. Lors de l'union, elle avait peut-être 9 ans, mais peut-être davantage aussi. Difficile à dire. Puis, il y a tout le poids de la tradition ancestrale! Palmer cherche donc à démêler tout ça. (3)


John Palmer est arrivé là étudiant en anthropologie à l'université d'Oxford, mais a abandonné sa thèse pour épouser une fille wichi (4) et leur cause sans vraiment gagner d'argent. Depuis, il fait partie des leurs et les aide à sauver leurs terres, convoitées par des entreprises étrangères pour le pétrole qu'elles recèlent.


Cette question en est aussi une de culture : la propriété de la terre est-elle à ceux qui occupent le territoire (wichi) ou à ceux qui l'achètent? C'est que les wichis ont toujours été là, mais n'ont pas de papiers, car leur présence est antérieure à cette conception légaliste de propriété. Cependant, avec la découverte de richesses naturelles dans le sous-sol, c'est maintenant cette conception qui s'étend aux dépens des groupes qui y vivaient tranquilles, sans qu'on ne leur demande rien. Une façon de les expulser pour reprendre les terres et, surtout, ce qu'elles recèlent de richesses sans les compenser.


Parlant de culture, quel contraste avec nous. Les animaux vivent avec eux. On fait boucherie au besoin. Ils ne s'inquiètent pas des bactéries et sont heureux. Peut-être qu'on en fait trop ici, avec nos savons antibactériens par exemple, pour eux qui ne s'en font pas assez! Où se trouve la juste part des choses?


Bref, un film qui nous fait nous découvrir à travers la différence avec l'autre, dans nos bonnes et moins bonnes valeurs.


Notes


1. L'âge du consentement pour avoir des relations sexuelles peut par contre être différent. Ainsi, au Canada : « L'âge de consentement aux activités sexuelles est de 16 ans. Il est passé de 14 ans à 16 ans le 1er mai 2008, en vertu de la Loi sur la lutte contre les crimes violents. » Mais, certaines autres dispositions s'appliquent, notamment avant 16 ans. Voir « L'âge de consentement aux activités sexuelles » sur le site du Ministère de la Justice du Canada :

www.justice.gc.ca/fra/min-dept/clp/faq.html


2. « Qa'tú » semble signifier « Le neveu » chez les Indiens wichis. Mais, il est très difficile d'en trouver la confirmation en cherchant le mot sur l'internet, car c'est probablement un dialecte local. La seule confirmation trouvée fut ce passage d'une autre revue. Alors, je cite :


« Palmer is engaged in one particular case of restricted "freedom", that of a semi-relative known as Qatú. We're told that Qatú, in tribal terms a "nephew" of Palmer's has been in prison for five years, charged with - but not yet tried for - the rape of his partner's daughter. » (Neil Young, The Ethnographer (El Etnógrafo): FIDMarseille Review, in The Hollywood reporter, 7/18/2012 : www.hollywoodreporter.com/review/ethnographer-film-review-fidmarseille-351170)


Il est clair qu'on n'entend pas le terme de neveu ou d'oncle au même sens que nous l'entendons dans le droit occidental! Chez les wichis, on est neveu ou oncle selon une conception de la famille qui inclut aussi les esprits! Ce n'est donc pas nécessairement un lien de sang, mais un lien d'esprit qui les unit dans la famille! Après cela, comment peut-on concevoir des notions comme l'inceste si l'on est oncle par esprit, mais étranger de sang? À l'inverse, on peut aussi être oncle de sang, mais étranger d'esprit! C'est un monde de pensée différent du nôtre. Il est donc difficile d'y faire un copier/coller de nos lois et de croire qu'elles seront comprises, acceptées et suivies immédiatement. Il faudra un changement culturel profond. Mais là, s'ouvre un tout autre débat sur l'impérialisme culturel de l'occident!


3. Pour en savoir plus, voir « Jhon Palmer -El Etnógrafo-y el caso Qa'tú. Documental »: www .youtube.com/watch?v=vdGJDoqeLcA


4. Il y vit heureux avec sa femme et ses 5 enfants. D'ailleurs, ses enfants, en plus de parler leur langue maternelle et les langues locales, semblent aussi parler l'anglais.

Hyperliens


Trailer: http://vimeo.com/42469208


Les wichis: http://es.wikipedia.org/wiki/Wichi



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