Societas Criticus, Vol 14 no 9. 2012-10-01 – 2012-10-11. www.societascriticus.com


Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est Sceptique, Cynique, Ironique et Documenté!


Revues Internet en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 14 no. 9, du 2012-10-01 au 2012-10-11.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

7355, boul St-Michel

C.P. 73580

Montréal H2A 2Z9



Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.



Soumission de texte: Les faire parvenir à societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en fichier attaché, si possible le sauvegarder en format "rtf" (rich text format) sans notes automatiques.



Note de la rédaction


Depuis 2009 nous faisons cette revue en Open Office (www.openoffice.org), auquel s'ajoute maintenant Libre Office (www.documentfoundation.org/), façon de promouvoir le logiciel libre. Dans le but d'utiliser la graphie rectifiée, nous avons placé les options de correction de notre correcteur à « graphie rectifiée », façon de faire le test de la nouvelle orthographe officiellement recommandée sans toutefois être imposée. Voir www.orthographe-recommandee.info/. Cependant, comme nous passons nos textes à un correcteur ajusté en fonction de la nouvelle orthographe, il est presque certain que certaines citations et autres références soient modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans même que nous nous en rendions compte, les automatismes étant parfois plus rapide que l’œil. Ce n'est cependant pas davantage un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVe, XVI ou XVIIe siècle. Les langues évoluent et il faut suivre. L'important est davantage de ne pas trafiquer les idées, ou le sens des citations et autres références, que de modifier l'orthographe de notre point de vue.


Les paragraphes sont aussi justifiés sans retrait à la première ligne pour favoriser la compatibilité des différents formats de formatage entre la version pour bibliothèque (revue) et en ligne.



« Work in progress »:


Comme il y a de la distance dans le temps entre la mise en ligne des textes et la production du numéro pour bibliothèque, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte 2, 3, 4 et même 5 fois… quand on vient de l’écrire on dirait qu’on ne voie pas certaines coquilles. On les revoit cependant sur écran quelques semaines plus tard! Ainsi va la vie.






Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos


Question de solidarité et de ségrégation à Montréal (Suivi d'un Addenda)

Boite de pandore. Texte pour Eric Hobsbawm.

Vivre en ville...

justin.ca


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


Parc Jarry, en après-midi!


Le Journal/Fil de presse


Compte Twitter Qc511_Incidents - Un nouvel outil pour les usagers de la route


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


DI a Vu! - Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’événements (Avec index)


Les Femmes Savantes (théâtre)

EIGENGRAU (Théâtre)

LES DISHWASHEURS (Théâtre)


D.I. Musique!


Mes Aïeux au Monument national

Johnny Hallyday au centre Bell









Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Index


Nos éditos!


Question de solidarité et de ségrégation à Montréal


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 9, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie, éditeur de Societas Criticus (2012-10-11)


Extrait d'un communiqué reçu et que j'ai quand même affiché sur notre page « Le calendrier » :


Solidarité sans frontières vous invite à...


Bâtir une Cité sans frontières : journée de discussion et de partage de stratégies sur l’accès aux services de base pour les personnes sans-papiers et la création de réseaux d’entraide.


(…)


Plus d'informations : www.solidarityacrossborders.org/fr/francais-conference-batir-une-cite-sans-frontieres


(…)


L'événement n'est pas ouvert aux policiers ni aux médias.


Petite question de l'éditeur de Societas Criticus, car je reçois vos communiqués : Peut-on être contre la ségrégation et en faire? Surtout dans un évènement de solidarité.


De toute façon, si la police y va, ce sera incognito! Et les médias? J'en suis un média et je vous affiche! Si vous voulez qu'on parle de vous, il faut plus d'ouverture. Ne faites-vous pas œuvre d'éduquer? Alors, peut-être que la police et certains médias apprendraient dans vos évènements. Pensez-y! :-)


Addenda


Je voulais un peu provoquer la réaction de Solidarité sans frontières et leur ai envoyé le message, espérant une réaction que je n'ai pas reçue. Alors, je vais la faire moi-même.


Comme cet évènement touche les sans-papiers et les illégaux, il peut y en avoir de présents, de quoi ne pas vouloir de policiers pour éviter des arrestations, ni même de caméras. Cela se comprend.


Mais, comme cet évènement vise à leur offrir des services, car la situation d'illégal n'empêche pas d'avoir besoin de services, il faut en même temps inviter des intervenants et des responsables d'organismes communautaires et de services publics. La situation est donc délicate.


Ce courriel aurait dû être ciblé uniquement aux organismes concernés et surtout ne pas afficher l'évènement sur l'internet. C'est presque une invitation aux services de police d'y aller incognito ou de se tenir caché dans les parages pour voir qui y va! Et, il aurait encore moins fallu écrire que « l'événement n'est pas ouvert aux policiers ni aux médias » si on l'affiche « at large », car, là, c'est lancer une invitation à s'y faufiler à ceux-là mêmes qu'on ne veut pas voir! En effet, suffit d'interdire quelque chose pour donner le gout d'y être! Les publicités les plus visionnées – sur le web – sont justement celles qui ont été censurées à la télé. C'est viral. Tout le monde le sait.


Vraiment une communication inappropriée pour l'objectif que vous voulez atteindre.



Boite de pandore. Texte pour Eric Hobsbawm.


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 9, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2012-10-09)


Pour souligner le décès d'Eric Hobsbawm (9 juin 1917-1er octobre 2012), j’attire l'attention sur son livre l'âge des extrêmes, sur le court XXe siècle. (1) Un siècle marqué par l'affrontement du capitalisme et du communisme au point que tous les autres conflits étaient couverts par celui-ci, car chacun prenait un camp ou l'autre. On était dans un monde bipolaire.


Puis, avec la fin du communisme soviétique, ce conflit prit fin. Mais, le capitalisme ne fut pas le gagnant qu'il croyait être même s'il s'est étendu à la planète. C'est que les anciens conflits ont repris vie avec la fin de la chape de plomb imposée par ce conflit idéologique gauche/droite entre les États-Unis et l'URSS, maintenant défunte! Même si la Russie essaie de reprendre sa place, ce ne sera plus jamais pareil, car elle est maintenant prise entre l'Union européenne et la Chine.


La lutte pour le contrôle de l'histoire est devenue multipolaire avec la résurgence d'anciens conflits politiques, géographiques, religieux, économiques et sociaux à côté des nouveaux conflits idéologiques naissant dans le sillon de la mondialisation économique et de la dégradation écologique! Si le monde est plus petit, le désir de se distinguer et de s'affirmer est par contre plus grand, d'où l'apparition de multiples chapelles idéologiques qui veulent toutes trouver et prouver leur place aux dépens des autres dans le contrôle de l'histoire! C'est ainsi qu'on parle d'abolition des frontières économiques tout en renforçant le contrôle des personnes aux frontières, par peur de conflits de valeurs portés par des individus! On a mis à terre le mur de Berlin et on construit des clôtures autour des pays!


Bref, c'est le siècle de la libéralisation des croyances et de la perte des repères, fruit de la protection des droits individuels et de la liberté de croyances aux dépens de la science, qui, elle, n'a pas de protection et dépend de la bonne volonté du monde politique, économique et social d'y investir et, surtout, de la protéger. Mais, ils ne protègeront que ce qui est dans leur intérêt.


Le monde s'offre donc en proie à la manipulation qu'elle soit politique, économique ou idéologique, notamment avec la montée d'idéologies religieuses et mystiques de tout acabit depuis la fin du conflit entre les États-Unis et l'URSS! Même en Russie, la religion reprend du galon après avoir été mise sous le boisseau par le régime. Puis, les sectarismes et charlatans profitent du vide ainsi créé pour le combler avec tous les risques de dérives que cela comporte, surtout à l'ère de l'internet. On l'a vu avec quelques vidéos de mauvais gout, fruits d'idéologues, qui ont enflammé la ferveur d'autres idéologues contre eux et mené à une certaine violence de la rue dans certains coins du monde, car les gens suivent davantage des idéologues qui ont des réponses toutes faites que des scientifiques qui ont des questions!


On ne veut pas comprendre, on veut croire la vérité, la seule vérité vraie! Sauf que, qui dit vérité, dit dogme alors que la science dit doute, nuances et possibilités! La vérité vraie n'est qu'une vue de l'esprit dans un monde de possibles! Mais, elle est rassurante pour beaucoup de gens, ce qui donne toute sa force aux idéologies et aux croyances, même les plus folles!


Si on croyait avoir refermé la boite de Pandore, c'est tout le contraire. J'ai l'impression qu'on revient en arrière comme si le XXe siècle n'avait servi à rien. On n'a pas appris de ses erreurs et on n'a pas fait pas le tri de ce qui est à conserver et à jeter. On veut l'oublier dans un coin comme s'il n'avait jamais été là ou qu'il n'avait été qu'un pont entre l'avant et l'après. Les vieux conflits ressurgissent et on semble impuissant devant eux. Il ne faudrait pourtant pas répéter les mêmes erreurs par faute de mémoire et refus de l'histoire. À l'occasion de la mort d' Hosbawm, il faudrait peut-être le lire et l'enseigner.


Note


1. Hosbawm, Eric, 1999, Age of extremes. The short Twentieth century, 1914-1991, London: Abacus


Hyperliens


http://fr.wikipedia.org/wiki/Eric_Hobsbawm


www.lemonde.fr/culture/article/2012/10/01/l-historien-britannique-eric-hobsbawm-est-mort_1768351_3246.html


www.humanite.fr/tribunes/le-celebre-historien-marxiste-eric-hobsbawm-est-decede-505368



Vivre en ville...


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 9, Éditos : www.societascriticus.com


Un commentaire de Michel Handfield (2012-10-08)


Ce ne sont pas que mes droits et les lois existantes qui priment, trop souvent en décalage avec la réalité. C'est d'abord le respect et la prudence dans les gestes quotidiens.


Pensons à ces automobilistes qui passent sur les lumières rouges, ou ces cyclistes qui roulent à toute vitesse sur les trottoirs. Ici je spécifie bien à toute vitesse, car certains coins de la ville sont si dangereux qu'on n'a parfois pas d'autres choix que de prendre le trottoir. Mais lorsque je le fais je roule à la vitesse que je marche s'il n'y a personne: entre 5 et 7 km/heure, car j'ai un odomètre sur mon vélo. S'il y a des gens, c'est soit un pied à terre et un sur une pédale, genre trottinette, ou je suis à pied à côté de mon vélo. Et je le fais jusqu'à trouver un chemin alternatif, parfois l'affaire d'un ou deux coins de rue, parfois un peu plus. Il faut être logique. (1)


Comme piéton, je comprends aussi que certaines rues sont un danger pour les cyclistes. Mais, s'ils roulent comme sur une piste de course je leur dis. Je regarde aussi avant de traverser. Combien de fois ai-je dit à des piétons qui passaient devant mon vélo sur un feu rouge, alors que moi j'étais sur ma verte : « une chance que je ne suis pas un dix roues! » Et combien de fois ai-je eu droit à la plus totale indifférence ou à une injure? Souvent!


Combien de fois, on voit aussi des vélos mal stationnés, qui nous bloquent le trottoir, ou, encore, des autos sur le trottoir, dans la piste cyclable ou, plus rarement, dans un espace de bixi! Ça se voit cependant. (2) Et des vélos qui prennent toute la place dans les espaces à vélo! À un moment donné, on se dit « ça suffit! » Hier, j'ai fait ce que plusieurs rêvent peut-être de faire : j'ai « malencontreusement » barré un autre vélo en barrant le mien, car il prenait 4 espaces du support à vélo! Un moment donné on se dit : « si personne ne respecte rien, on va jouer au pédagogue à la façon de Diogène le cynique : par l'exemple là où on s'en rappelle! » La cycliste n’était pas contente! Mais, elle ne savait pas que c'était un support à vélo. J'étais le pas fin! Pour le nombre de fois où je passe par-dessus toutes sortes d'incivilités et de conneries; que je me suis fait dire que je suis trop tolérant ou trop fin, ça m'a fait me sentir normal! (3) Alors, je partage. Des fois, un exemple, ça fait du bien.


Bref, si vous voulez qu'on pense à vous, pensez aux autres! Car, un moment donné, ceux qui pensent toujours aux autres vont se tanner! Le « me, myself and I » ou le « tout m'est dû! », ce n’est pas très drôle pour les autres! « Think to that, s'tie » comme le dirait Elvis Gratton! Sinon, on vous le rappellera peut-être. Et certains, plus caractériels, feront probablement moins dans la dentelle, le cynisme ou l'humour absurde que moi!


Notes


(1) Il m'est arrivé une fois de prendre le trottoir de façon rapide pour rejoindre un camion qui m'a tassé dangereusement. Quand je l'ai rattrapé, il m'a dit, en anglais, que la rue c'est pour les autos. C'était à ville La Salle il y a quelques années! La piste cyclable se terminait sur un boulevard urbain qui se rendait vers le pont Mercier. Pas de place pour les vélos dans ces conditions, car les automobilistes ont hâte de trouver leur quiétude! Mais, ils oublient parfois les cyclistes et les piétons qui vivent à Montréal! Après, j'ai pris un autre boulevard et ce fut la même chose, il a fallu que je remonte sur le trottoir tellement on me tassait près de la chaine de trottoir et qu'on frôlait mes poignées au-dessus de 50 km/heure! Quand j'ai eu à retourner dans ce coin, j'ai vérifié sur une carte pour trouver un chemin alternatif quitte à m’allonger un peu! Il est vrai que l'urbanisme n'aide parfois pas le citoyen!


2. J'ai d'ailleurs vu une telle photo sur Facebook et il me semble que je l'ai aussi vu de mes yeux vu!


3. Quand j'ai barré mon vélo, les 2 autres espaces étaient pris. Ils sont arrivés et partis quand je sortais mon cellulaire pour prendre la photo! Ils ont trouvé ça bien drôle d'ailleurs.



justin.ca

Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 9, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2012-10-02)


Ce soir, j'ai été au lancement de la campagne à la chefferie du PLC de Justin Trudeau, car c'est le député de mon comté. Il en a fait l'annonce officielle vers 19 heures 10, car j'ai envoyé un mot sur Twitter et sur Facebook à 7:12 PM :


- L'annonce vient d'être faite!


Malheureusement, elle était difficilement compréhensible, car le « tweet » précédent, où je disais que j'étais là, n'a pas passé. Vu les murs de ciments, ce message était trop volumineux pour la qualité du réseau, car accompagné d'une photo que voici :


Puis, les deux « tweets » suivants, plus importants, accompagnés de la photo de Justin, auraient dû se lire ainsi :


- Répètera-t-il la trudeaumanie? That is the question!


- Que ce ne soit pas un avocat cette fois-ci, cela pourrait peut-être amener du nouveau, car il aura certainement une autre perspective!


J'ajouterais ici « I hope so! »


Hyperlien : http://justin.ca




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Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct



Par Michel Handfield



Des mots que je place sur Twitter, et/ou Facebook, et/ou Linked In alors que je suis devant mon ordinateur ou que j'ai accès à un réseau sans fil, en direct d'un évènement par exemple. Parfois, ce sont aussi des liens trouvés sur l'internet que je partage vu la valeur que je leur trouve. Dans tous les cas, la date entre parenthèses (xxxx-xx-xx), à côté du titre, est celle de la mise en ligne ou en page que j'ai faite, non celle de l'évènement ou de la création du lien partagé. Dans le cas d'un lien, s'il y a des informations supplémentaires à y avoir, comme la date de l'évènement ou le nom de l'auteur d'un vidéo, ces informations doivent être sur le site en question, mais ne relèvent pas de moi. L'auteur est bien libre de choisir l'anonymat, mais s'il met quelque chose en ligne, c'est pour être vu ou lu, donc partagé et renvoyé par d'autres. L'internet n'est pas privé! Donc, si cela nous semble d'intérêt, nous le partageons nous aussi. C'est cela l'internet et les réseaux sociaux.



Pour la mise en page de message d'abord fait en direct sur les réseaux sociaux, des corrections ont parfois dû être faites après coup, car il faut parfois tourner les coins ronds pour les besoins du média que sont « Twitter » et « Facebook », mais aussi pour la rapidité d'action du direct lors d'un évènement qui demande toute notre attention ou presque! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas en changer l'apparence directe et instantanée. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées avant la mise en page, rien d'autre!











Parc Jarry, en après-midi!


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Michel Handfield (2012-10-07)


Automne à Montréal, parc Jarry!



Le cel, quel bel outil de travail et de comm! Parc Jary.




Parc Jarry, cet après-midi!





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Le Journal/Fil de presse



Compte Twitter Qc511_Incidents - Un nouvel outil pour les usagers de la route


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 14 no 9, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



MONTRÉAL, le 10 oct. 2012 /CNW Telbec/



Le ministère des Transports du Québec propose dès aujourd'hui un outil additionnel aux usagers de la route afin qu'ils puissent mieux planifier leur déplacement. Grâce à la création du nouveau compte Twitter Qc511_Incidents, le Ministère peut maintenant informer les usagers en temps réel des incidents causant de la congestion routière sur le réseau autoroutier de la grande région métropolitaine. Cette information, qui était auparavant transmise exclusivement aux chroniqueurs de la circulation, est désormais disponible à tous.


Une page Internet, Incidents et entraves en temps réel sur le réseau autoroutier, a également été créée dans la section Mobilité Montréal du site quebec511.info (www.quebec511.info). En plus de reprendre les messages communiqués aux chroniqueurs et sur le compte Twitter, il est possible de s'inscrire à un fil RSS afin de recevoir systématiquement ce genre d'information en tout temps ou uniquement en période de pointe. La page offre aussi un lien direct vers tous les communiqués de travaux du Ministère.


Rappelons que le Ministère possède déjà deux autres comptes Twitter, soit le MTQ_Turcot, qui présente de l'information sur le nouveau Turcot, et le Qc511_Turcot, à partir duquel les usagers peuvent être informés des entraves précises dans l'échangeur.




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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


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AVIS - Révisé le 21 décembre 2008


Dans les commentaires cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter exactement. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, pas le mot à mot.


Je ne fais pas non plus dans la critique, mais dans le commentaire, car de ma perspective, ma formation de sociologue, le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques qu’il montre et les questions qu’il soulève. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique par exemple. C’est ainsi que sur de très bons films selon la critique, je peux ne faire qu’un court texte alors que sur des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit du matériel. Je n’ai pas la même grille, le même angle, d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi, Je peux par contre comprendre leur angle et je leur laisse. J’encourage donc le lecteur à lire plusieurs points de vue pour se faire une idée plus juste.

Peut être suis-je bon public aussi diront certains, mais c’est parce que je prends le film qu’on me donne et non celui que j’aurais fait, car je ne fais pas de cinéma, mais de l’analyse sociale! (Je me demande parfois ce que cela donnerait avec une caméra cependant.) Faut dire que je choisis aussi les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu aussi. Si je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai plutôt mon tour et n’écrirai rien, car pourquoi je priverais le lecteur de voir un film qui lui tente. Il pourrait être dans de meilleures dispositions pour le recevoir et l’aimer que moi. Alors, qui suis-je pour lui dire de ne pas le voir? Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. C’est d’ailleurs pour cela que je fais du commentaire et non de la critique.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.


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DI a vu! (Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’événements)


Les Femmes Savantes (théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 9, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



De Molière, mise en scène de Denis Marleau.

Du 2 au 27 octobre 2012 au TNM : www.tnm.qc.ca


Une création d’UBU en coproduction avec les Châteaux de la Drôme, le manège.mons / Centre dramatique


Avec Carl Béchard : Trissotin; Nicolas Boivin-Gravel : Julien , Valet acrobate; Henri Chassé : Chrysale; Estelle Clareton : Martine; François-Xavier Dufour : Clitandre; Noémie Godin-Vigneau : Armande; Denis Lavalou : Vadius, Le Notaire; Muriel Legrand : Henriette; Sylvie Léonard : Bélise; Bruno Marcil : Ariste; Christiane Pasquier : philaminte; Samuel Roy : L’Épine , Valet acrobate.


Assistance à la mise en scène Martin Émond; scénographie Denis Marleau; collaboration artistique, scénographie et conception vidéo Stéphanie Jasmin; costumes Ginette Noiseux; éclairages Marc Parent; musique originale Denis Gougeon; maquillages et coiffures Angelo Barsetti.


Argument


Deux clans s’opposent dans la famille de ces femmes savantes. D’un côté, Philaminte, la mère, Armande, sa fille ainée, et Bélise, sa belle-soeur, manifestent un penchant excessif pour la science et une admiration sans bornes pour un poète, Trissotin, malgré le fait que le savant Vadius se moque de ses vers. De l’autre côté, Chrysale, le père, son frère Ariste, sa seconde fille Henriette et son fiancé Clitandre incarnent la simplicité et le sens pratique bourgeois. Armande reproche à sa soeur Henriette son désir d’épouser Clitandre – qu’Armande a autrefois éconduit – puisque, selon elle, l’amour devrait demeurer platonique.


Le mariage et l’amour physique détourneraient en effet la femme des choses de l’esprit, de la philosophie, de la littérature et des sciences grâce auxquelles elle peut s’émanciper. Henriette, elle, trouve tout naturel d’aimer et de s’épanouir dans la vie matrimoniale. Chrysale approuve le mariage, mais dominé par sa femme, savante et autoritaire, il ne parvient pas à imposer sa volonté.


La mère préfère donner sa fille Henriette à Trissotin et entend bien qu’on lui obéisse. Tandis que Chrysale se plie aux souhaits de Philaminte, Clitandre et Henriette mèneront diverses entreprises pour que la mère accepte leur projet de mariage. Mais ni les mauvais vers récités par Trissotin, ni sa querelle grotesque avec Vadius, ni sa joute verbale avec Clitandre, qui tente de démontrer l’hypocrisie du pédant, davantage intéressé par la dot que par la fille, n’ébranleront la confiance de Philaminte en son intellectuel favori. Devant le notaire convié pour sceller le mariage, le lâche Chrysale laisse une servante signaler à l’assemblée que l’autorité paternelle devrait prévaloir.


Mais en vain : Philaminte convainc son mari de marier Henriette à Trissotin, et Armande à Clitandre en guise de consolation. Seul un stratagème orchestré par Ariste réussira in extrémis à révéler l’imposture de Trissotin et permettra aux amoureux de concrétiser leur alliance.


Commentaires de Michel Handfield (2012-10-10)


Le savoir, c'est important. Mais, le savoir pour le savoir peut faire passer à côté de la vie. C'est le cas de ses femmes savantes qui n'en ont que pour la philosophie et les mots d'esprit au point d'être aveugles à l'existence! C'est le dogme de la raison. Philaminte veut donc marier sa fille à Trissotin, un poète qu'elle, Armande, la fille ainée, et Bélise, sa belle-soeur, tiennent pour un génie alors qu'il n'en est point. Mais, comme il les flatte...


Henriette préfère Clitandre et ils incarnent ensemble la simplicité, le sens pratique et l'appel de l'amour physique et bien senti. Elle a des sentiments pour lui et non pour la prose! C'est le sens qui l'emporte ici.


On est alors dans un débat qui origine loin dans le temps et qui a encore cours de nos jours : celui entre raison et sens commun. (1) Pour atteindre un certain équilibre, il faut un peu des deux. L'objet de cette pièce est encore d'actualité de nos jours, que ce soit au plan individuel, mais politique et structurel aussi. Bien des maux que l'on voit actuellement, comme la corruption, viennent d'ailleurs du fait que l'on a fait confiance à des systèmes que l'on croyait inviolables (la raison) et qu'on a laissé de côté le sens commun. Pourtant, qui dit système dit régulation. On peut donc les analyser, les comprendre et en maitriser les rouages, donc exercer une certaine influence sinon un certain contrôle sur eux. La même chose est vraie des individus qui oublient le sens commun et qui croit que leur vie est réglée de façon mécanique ou prédéterminée. Ils deviennent des proies faciles pour les beaux parleurs! C'est le cas de ces femmes qui se croient savantes et pour qui la prose est plus importante que la réalité! Trissotin sait les flatter dans le bon sens pour mieux les manipuler!


Deux heures sans entracte d'une pièce qui se veut une leçon sur la manipulation qui profite du faux savoir. Et comme Trissotin a pour objectif l'argent, il saute sur l'occasion qui lui est offerte quand Philaminte lui offre la main d'Henriette sur un plateau d'argent. On peut alors penser à la crise des subprimes avec ces banquiers qui ont inventé des titres « surs et facilement monnayables », mais qui camouflaient des placements peu fiables avec des obligations mieux cotées dans un montage financier difficile à comprendre et à suivre. L'emballage faisait foi du produit et personne n'osait le remettre en cause de peur de passer pour un incompétent. Il roulait donc sur une fausse réputation tout comme Tissorin! Mais, ceux qui voudraient remettre en cause sa fausse réputation ne seraient pas pris au sérieux. Pire, ils seraient éconduits!


Certaines conditions permettent de se faire rouler sans douleur comme si la victime le désirait de tout son coeur! Certains le savent et tisseront lentement leur toile pour mieux en profiter avec le consentement de leur proie. Elle n'accusera d'ailleurs jamais le malfrat étant sûr que tout est de sa faute et non de la sienne. La victime parfaite, comme ces femmes savantes qui se seraient fait jouer avec plaisir et contentement! Tant mieux si dans l'entourage quelqu'un peut aider, car lucide de ce qui se passe. Mais, il faut que la communication passe et ce n'est pas toujours le cas. Une chance qu' Ariste a su user de stratégie, sinon il en était fait d'Henriette, car son père s'écrasait devant sa femme qui portait mieux les culottes que lui!


Bref, une pièce sur l'humain, avec ses excès et ses faiblesses qui sont autant de portes ouvertes à l'abus, la manipulation et la corruption. Une pièce qui nous parle encore aujourd'hui, surtout en ces temps d'enquête sur la corruption dans l'industrie de la construction et la politique. Une histoire de famille et de psychologie!


Note


1. À ce sujet, deux livres :


Saul, John Ralston, 1992, Voltaire's Bastards, Toronto: Penguin book.


Saul, John Ralston 1994, 1995, The Doubter's companion, Toronto: Penguin book.


Hyperlien


http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes



EIGENGRAU* (Théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 9, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Du 3 au 20 octobre 2012 à l’Espace 4001

Du mardi au samedi à 20h.

4001, rue Berri, Montréal

Billetterie 514 688.1594

la.parade@hotmail.com



* Eigengrau / ['aig ngrau] / Mot allemand. Lumière intrinsèque; la couleur perçue par l’œil dans l'obscurité.


Un texte de Penelope Skinner.

Mise en scène et traduction de Jean-Simon Traversy.

Avec Nicolas Chabot, Alexandre Fortin, Myriam Fournier et Stéphanie Labbé.

Scénographie et costumes de Sylvain Genois; éclairages de Marjorie Quessy; graphisme de Mathieu Potvin.


Forte de ses cinq productions précédentes, dont Farragut North de Beau Willimon, présentée en février 2011 et Super Poulet de Stéphanie Labbé, en 2010, La Parade est heureuse de vous présenter sa nouvelle production Eigengrau.


Fondée en 2008 par Stéphanie Labbé et Jean-Simon Traversy, La Parade veut présenter des spectacles écrits par la génération Y pour la génération Y. Ce qu’elle nous propose avec Eigengrau ne pouvait mieux tomber. La pièce, de la jeune et prometteuse auteure britannique Penelope Skinner, est montée pour la toute première fois en français, à Montréal. Jean-Simon Traversy en assure à la fois la traduction et la mise en scène.


Rose aime Marc, mais Marc aime les femmes. Tim aime sa Mamie, mais elle est morte. Il aime donc ses cendres. Cat se bat pour les droits des femmes, mais elle ne comprend pas la femme en elle. Eigengrau, c’est l’histoire d’une rêveuse, d’un gars de markéting, d’un flanc mou et d’une féministe qui se rencontrent pour se mentir, aux autres et à eux-mêmes. Des gens seuls qui font semblant du contraire. Eigengrau, c’est un sitcom déjanté sur fond de tragédie grecque.


TEXTE


Penelope Skinner est une jeune auteure britannique qui connut un début fracassant avec sa pièce Fucked (2008), présentée au Festival d’Édimbourg, se taillant ainsi une place de choix dans le paysage théâtral anglais. Puis, sa pièce Eigengrau (2010) obtient un vif succès, tant auprès des critiques que du grand public, et lui vaut une nomination au Evening Standard Theatre Awards 2010 dans la catégorie « Most Promising Playwright ». Prix qu’elle remportera l’année suivante avec The Village Bike. Penelope Skinner est présentée pour la première fois à Montréal. Une auteure à l’écriture et au rythme uniques, à découvrir absolument!


MISE EN SCÈNE


Jean-Simon Traversy est diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Montréal, promotion 2007. Depuis sa sortie, il est très actif sur les planches de Montréal (Les Fourberies de Scapin, Macbett), mais aussi de Toronto (Fragments de mensonges inutiles, L’École des femmes) et d’Ottawa (Zone). En 2008, il fonde La Parade, compagnie avec laquelle il met en scène Super Poulet de Stéphanie Labbé et Farragut North de l’Américain Beau Willimon, traduite par David Laurin, pièce qui connut un grand succès critique et public. Eigengrau est sa première traduction.


Commentaires (et photo) de Michel Handfield (2012-10-07)

Marc : gars de markéting

Tim : bon gars qui squatte

Rose : la fleur bleue

Cathy : la féministe dure


On est dans le gris, la grisaille du temps. On avance à tâtons, car on ne veut pas faire de faux pas, trop s'engager et ne pouvoir revenir en arrière. Ce peut être la description d'une génération diront certains, mais c'est peut aussi être celle d'un temps, où nos choix peuvent nous être reprochés plus tard comme si la vie n'était pas aussi un long apprentissage! Comme si, entouré dans la ouate de nos parents, on était équipé pour toujours! Une dangereuse illusion...


C'est ainsi que Cathy, la féministe pure et dure, considère les hommes comme des baiseurs maladifs, voir des violeurs potentiels. Pour elle, la plupart des mâles ne valent pas la peine qu'on tombe en amour avec eux.


Comment se laissera-t-elle aller à l'amour lorsque ses sens iront dans cette direction? Elle ne le pourra que difficilement, car le mot sens étant de genre masculin elle ne pourra pas faire confiance à ses sens, surtout s'ils sont à plusieurs sur son cas!


Imaginez si elle se faisait prendre par le premier beau parleur, elle serait sens dessus dessous! C'est qu'elle n'a pas d'expériences en ces choses-là, derrière sa carapace de féministe qui l'a toujours bien servie à se protéger. Sait-elle vraiment qui elle est; la personne sexuée et sexuelle?


Sa coloc, Rose, est très fleur bleue. Tout est beau et si ce ne l'est pas, c'est surement une erreur, car ça ne se peut pas! On change d'horoscope pour celui qui nous dira ce qu'on veut bien entendre ce jour-là. Elle vit hors du monde, dans les signes, que ce soit l'astrologie, la numérologie, la pensée positive...


Marc, c'est le gars de markéting qui cherche la bonne affaire jusqu'à la prochaine occasion. Un temps, ce fut Rose, jolie blonde. Mais, elle est trop accrochée. Ça lui prend un défi plus grand et il le rencontrera en Cathy! Gars de markéting, il sait utiliser l'information et la manier à son avantage, mais la manipulation chez les humains peut avoir d'autres conséquences que dans la pub. Il manque de maturité malgré sa position professionnelle.


Tim, c'est le bon gars qui squatte chez Marc, prêt à faire plaisir aux autres, mais ayant de la difficulté à se prendre en main. Un dépendant économique qui sera touché par la dépendance affective de Rose.


On est donc dans une danse à quatre sur les valeurs et leur hiérarchisation, car toutes les valeurs ne sont pas égales! Selon celles que l'on privilégie, les résultats seront forts différents aussi. C'est ainsi que Marc pourra facilement endosser un chandail de Françoise David pour recevoir Cathy et la gagner. Conciliation ou manipulation? Tout dépend du but de l'action : l'aimer ou la baiser! Quand on parle de valeurs, on parle aussi de nuances et d'objectifs. On est bien davantage dans la grisaille que dans la lumière ou le noir total. Eigengrau : la couleur perçue par l’œil dans l'obscurité comme on le dit dans la présentation de la pièce.


Cathy, elle, sera dans le questionnement profond : comment demeurer féministe et s'ouvrir à un homme? Pire, comment se battre pour l’égalité et vouloir être dominée au lit? Car on peut être consciemment une personne et inconsciemment (1) et sexuellement (2) une autre? Un sujet intéressant qui traverse les générations et le féminisme.


Une question de psychologie et de société aussi, car elle se répète quelque soit l'éducation. Le marquis de Sade (3) a bien écrit des choses en son temps, le XVIIIe siècle, qui font encore dresser les cheveux sur la tête des puritains d'aujourd'hui! Pourtant, on dit être dans un temps qui n'a jamais été si libéral. Mais, c'est oublier certaines idéologies qui sont toujours là, tapies dans un coin, à attendre les conditions pour revenir. Il faut en être conscient. D'ailleurs, l'histoire ne l'a-t-elle pas montrée plus d'une fois? Certaines dictatures idéologiques n'ont-elles pas profité d'un vent de liberté pour s'instaurer en régime despotique aux dépens mêmes des citoyens qui se battaient pour plus de liberté? Et, ils en ont eu moins!


Bref, une pièce psychosociale où les hasards deviennent symboliques et le choc des valeurs un questionnement intérieur qui se communique aux spectateurs! Une pièce qui peut éveiller des consciences si elles y sont réceptives. Et pas juste pour la génération Y!



Notes



1. Ici on tombe dans le très sérieux débat sur nos cerveaux : « le cerveau reptilien (l'instinct), le cerveau limbique (les sentiments, les émotions) et le néocortex (la raison) qui remonte à 40 000 ans. » (Jacques Languirand, Votre subconscient a du génie, dans l'émission Par 4 chemins, le samedi de 20 h à 21 h à la première chaine de Radio-Canada.Émission du samedi 29 septembre 2012 :

www.radio-canada.ca/emissions/par_4_chemins/2012-2013/)



2. Sur les modèles sexuels, on peut tout trouver, comme monsieur, cadre supérieur, que madame place en cage s'il n'est pas gentil. Comme un petit chiot qu'il est!


À ce sujet et pour bien d'autres surprises, il faut écouter le reportage « Ah, quelle belle boîte à outils! » qui fut diffusé le mercredi 26 septembre 2012 à l'émission « Là-bas si j'y suis » sur France inter. Anne Riou nous fait rencontrer Bruno par la magie des ondes ou de la baladodiffusion (podcast). Il est ferronnier, serrurier et artisan de joujoux sexuels et sadomasochistes : ceinture de chasteté, lit monté sur vérins hydrauliques, cage, boulet et tutti quanti! (Source : www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-j-y-suis-ah-quelle-belle-boite-a-outils)



3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Donatien_Alphonse_François_de_Sade




LES DISHWASHEURS (Théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 9, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Du 26 septembre au 20 octobre 2012. Une présentation de Momentum.


Comédie noire de Morris Panych, adaptée et mise en scène par Stéphane Demers.


Avec Stéphane Crête, Jacques L’Heureux, François Papineau et Benoît Drouin-Germain.


Dishwasheur. Laveur de vaisselle. Un emploi? Une vocation? Une déchéance?


Un jeune homme d’affaires ayant perdu sa fortune se retrouve forcé à faire la plonge dans un grand restaurant. Ironie suprême, il était un client régulier de l’établissement; il est maintenant obligé d’en découvrir les coulisses, le travail abrutissant, l’humiliation de tous les jours, l’absence absolue de considération de la part des patrons, et la tension constante d’avoir à travailler avec des hommes qui, eux, sont de vrais dishwasheurs et qui, non seulement assument très bien leur position dans « la chaine alimentaire », mais en tirent une fierté certaine.


- Nous sommes des DISHWASHEURS!


Travailler, c’est être essentiel. Si on ne travaille plus, qu’est-ce qu’il reste de notre essence?


À une époque, où la sécurité d’emploi est une denrée de plus en plus rare et où la solidarité ne se vit que lorsque la meute est acculée au pied du mur, cette pièce, d’un des auteurs canadiens contemporains les plus joués au monde, est d’une criante actualité.


Stéphane Demers a fait la rencontre de Morris Panych il y a une dizaine d’années lors d’une tournée de la pièce Antartikos. À l’époque, il ne connait rien de l’œuvre de Panych, mais déjà il sait que cette rencontre sera déterminante. En 2006, il a l’occasion de jouer sous sa direction dans Waiting for Godot au Stanley Theatre de Vancouver et il a alors la chance de découvrir le metteur en scène, mais aussi son travail dramaturgique.


Le théâtre de Morris Panych a une certaine parenté avec celui de Beckett, Ionesco ou encore Pinter, le théâtre dit de l’Absurde. Ces auteurs ont une vision similaire de la condition humaine, vue comme étant essentiellement dénuée de sens. Mais là où les dramaturges des années 50 se servaient le plus souvent de canevas où régnaient le surréel et l’illogisme, Panych, lui, se sert du réel, ou plutôt crée un « réel » où les enjeux, les personnages, les lieux sont toujours parfaitement cohérents. Mais, d'une cohérence étrange, semblable à celle qui habite parfois nos rêves.


Stéphane Demers souhaitait depuis longtemps diriger ses camarades François Papineau et Stéphane Crête dans un projet au sein de la compagnie Momentum. La découverte de cette pièce et le désir de faire découvrir cet auteur extraordinaire lui en donnent enfin l’occasion!


Morris Panych – Dramaturge, acteur et metteur en scène, Morris Panych est né en 1952 à Calgary et a grandi à Edmonton. Il fait ses études au Northern Alberta Institute of Technology, puis à l’Université de la Colombie-Britannique. Il a dirigé plus de quatre-vingts productions et écrit plus de deux douzaines de pièces qui ont été produites à travers le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis. Il remporte le Prix du Gouverneur général pour ses pièces The Ends of the Earth en 1994, et Girl in the Goldfish Bowl en 2004. Il travaille principalement à Vancouver, et plus récemment à Montréal.


Assistance à la mise en scène et régie Colette Drouin / Scénographie et accessoires Geoffrey Levine / Lumières Martin Sirois / Conception sonore Jean-Frédéric Messier / Costumes et accessoires Sharon Scott / Maquillage Florence Cornet / Direction technique Hugo Hamel / Direction de production Judith Saint-Pierre / Chanson thème Hoshelaga


Aux Ateliers Jean-Brillant (http://lesateliersjeanbrillant.com/), 661 Rose de Lima, Montréal H4C 2L7 ( métro Lionel-Groulx)


Source : http://lesdishwasheurs.wordpress.com/


Commentaires (et photo) de Michel Handfield (2012-10-01)


« La première impression est, …, celle d'un mouvement lent mais continu (…). Quant aux opérations, elles me paraissent faites avec une sorte de monotonie résignée, mais sans la précipitation à laquelle je m'attendais. C'est comme un long glissement glauque, et il s'en dégage, au bout d'un certain temps, une sorte de somnolence, scandée de sons, de chocs, d'éclairs, cycliquement répétés mais réguliers. » (Linhart, pp. 9-10)



On est dans le sous-sol d'un chic restaurant, où sont les plongeurs. Un sous-prolétariat pour le nouveau venu, mais un métier pour ceux qui y sont déjà, car laver la vaisselle demande des connaissances! En effet, il faut bien connaitre sa matière pour distinguer les taches et ce qui est collé au fond de l'assiette. Sinon, comment la faire briller? C'est très important pour les « vrais dishwasheurs », car la qualité de la restauration débute par de la vaisselle propre. Celle qu'on ne remarque pas. C'est la fiabilité invisible!


S'il y a une tache, ou, pire, des aliments collés au fond de l'assiette, le client le remarquera et sa confiance dans la qualité de la place sera entachée! Laisser-aller, signifiera le début de la fin. La clientèle changera et ce ne sera plus le même restaurant. D'étoilés, il deviendra un simple resto de quartier.


Le dishwasheur a donc la responsabilité de tout ce qui vient après lui, car l'assiette est le fondement de la restauration. C'est une vocation que d'être laveur de vaisselle! Voilà comment on distingue le vrai plongeur de celui qui prend ça comme un simple travail en attendant mieux! Il le prend à cœur et apprend comment nettoyer ce fond de parmesan ou cette sauce béchamelle! Mieux, il apprend à être heureux dans son travail. À l'aimer et le chérir malgré que ce soit un travail aussi répétitif que sur une chaine de montage, d'où la citation de Linhart plus haut. (1) Je replongeais dans mes premiers amours : la sociologie du travail.


Naturellement, si cette pièce est une fenêtre sur le travail, elle donne aussi un éclairage sur l'économie dominante. Car, qui est la clientèle de ce restaurant? Des gens d'affaires qui courent pour en avoir plus? Mais, ont-ils le temps de vivre? De profiter de ce qu'ils ont? De voir ce qui les entoure? Pas vraiment, car leur motivation n'est pas l'être, mais l'avoir : d'avoir plus!


Ils n'ont donc pas le temps de vivre le moment présent. Ils sont dans la course vers demain. Ils ne voient même pas leur assiette, car ils sont là pour être vus! Mais, le but des dishwasheurs est justement de ne pas les troubler et de faire qu'ils ne remarquent pas leur assiette pour qu'ils restent dans leur bulle! Ici, la tache inattendue ne ferait que briser leur quiétude! C'est donc pour cela qu'elle ne doit pas y être.


Tous ne pourront cependant pas monter les échelons de la réussite. Certains perdront nécessairement et se retrouveront devant moins! C'est d'ailleurs le cas du nouveau laveur de vaisselle qui est justement un ancien client du restaurant. Mais, comme lui dit son compagnon de cuisine :


« Si tout monde était sur le top, il n'y en aurait plus de top! »


Bref, pour qu’il y ait un haut de pyramide, il faut qu'il y ait du monde en bas. Beaucoup de monde! Et, ils sont aussi importants que ceux d'en haut, car c'est la base qui supporte le tout. On est ici dans une certaine sagesse populaire. Mais, le nouveau plongeur rêve de retourner au top, quitte à se marier pour le faire. Non pas un mariage d'amour, mais de raison et d'affaires. D'ailleurs, quand on aime, on n'a pas besoin de se marier autant que lui le désire!


Pour ses nouveaux compagnons, il n'est pourtant pas devant rien, mais devant de la vaisselle : si tu es heureux à faire ton travail et à bien le faire, il n'y a pas de problèmes. Certainement moins qu'à être malheureux à faire un travail seulement pour de l'argent. Mais, il est difficile de s'habituer à un travail, si tu penses toujours faire autre chose. Là, on entre dans la psychologie du nouveau venu. D'ailleurs, après avoir pensé qu'il pouvait mieux faire, il se met à penser qu'il fera ça toute sa vie! Alors, il veut prendre les choses en main et monter un syndicat! Mais, ils ne sont que trois. Qu'à cela ne tienne, il a la mentalité entrepreneuriale : Il veut monter une affaire – ici un syndicat – et la diriger!


Son compagnon de travail lui dira qu’il n'a pas grand chance d'aller vers le haut dans la pyramide du succès. Alors, peut-être faut-il aller de côté! À moins de changer de système (2), on peut toujours aller vers les marges, comme l'économie sociale. Mais, on doit s'attendre à des résistances de ceux qui s’accommodent très bien du système en place. Encore faut-il essayer. Qui sait si, avec le temps, le changement ne viendra pas de là? C'est une chance à prendre malgré les risques de perdre si l'on veut vraiment changer les choses. Mais, lui, le veut-il vraiment ou ne veut-il que se retrouver au-dessus des autres? On saura à la fin s'il avait des valeurs ou s'il visait tout simplement une place confortable dans la pyramide de ses aspirations! Dans les deux cas, il aura cependant des sacrifices à faire : choisir entre son confort matériel ou psychologique!


Avec ces dishwasheurs, on plonge donc au cœur de nos valeurs et des murs qui sont dans nos têtes (3), car nous en avons tous! Mais, pas nécessairement les mêmes. Ce sont autant de sujets que de perspectives regardées dans cette pièce... qui est bien davantage qu'une tranche de vie dans la cuisine d'un grand restaurant, car qui dit tranches de vie et discussions, dit la vie! Bref, c'est d'abord une pièce sur les Hommes, leurs aspirations et la vraie vie.


Notes


1. Sauf que Linhart parlait d'une chaine de montage d'automobile dans les années soixante! Mais, j'y trouvais des parallèles si frappants que je ne pouvais pas commencer mon texte autrement. La première phrase en son entier se lit d'ailleurs ainsi :


« La première impression est, au contraire, celle d'un mouvement lent, mais continu de toutes les voitures. » (LINHART, Robert, 1981, L'établi, Paris: éditions de Minuit)


2. Comme aller vers le communisme ou l'anarchisme par exemple!


3. Sur ce sujet il faut voir le film The Wall de Pink Floyd. Pour plus d'infos : http://en.wikipedia.org/wiki/Pink_Floyd-The_Wall



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D.I. Musique!


Mes Aïeux au Monument national


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 9, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Photo : Michel Handfield


Voici ma série de messages postés sur Twitter et Facebook en cours de spectacle. Seules les fautes involontaires ont été corrigées! Michel Handfield (2012-10-11)




Mes Aïeux au Monument national. www.monumentnational.com


Le site de mes aïeux pour les détails de leurs spectacles! Pour toutes les dégénérations! http://mesaieux.qc.ca/


Ce que j'M de mes aïeux: Parole signifiante, musique entrainante!


Mes aïeux, parfois je pense à du Led Zeppelin avec des paroles trad! La beauté est dans l'mélange!


Mes Aïeux, mes aïeux, mais il y a un public de tous les âges. Rassembleur!


C le cas de l'dire, mes aïeux brassent le monument! C'est le dit de l'évidence! :)


Mes aïeux. Monologue commission Charbonneau ! ++



Johnny Hallyday au centre Bell

D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 14 no 9, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Il reste le vendredi 5 octobre 2012 au Centre Bell à Montréal. Les portes ouvrent à 19h00 et le spectacle est à 20h00.


Transcription des commentaires de Michel Handfield fait en direct sur Twitter et Facebook lors du spectacle du 4 octobre. Seules les fautes ont été corrigées ici. (2012-10-05)


1 ère partie: Daran

Avec Daran, on est ds le rock poétique!

Out le hockey; IN les shows au centre Bell!


Now, Johnny Hallyday

 Johnny Hallyday part fort!

Ça bouge, ça sonne, ça nous rentre dedans. Johnny au centre Bell.

Il faudrait un DVD de ce show... parfois à donner le frisson. Encore puissant Hallyday!

Marie-Mai avec Johnny Hallyday, ça bat les pousseux de puck du centre Bell

Now, it's Johnny blues! Avec harmoniciste « zécoeurant »!

Johnny Hallyday. Encore demain soir au centre Bell a Montréal.

Et les vieux succès en finale!


En supplément, les hyperliens :


www.johnnyhallyday.com


www.daran.ca



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