Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est Sceptique, Cynique, Ironique et Documenté!


Revues Internet en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 15 no. 1, du 2012-12-14 au 2013-01-27.


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

7355, boul St-Michel

C.P. 73580

Montréal H2A 2Z9



Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et interrogatif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.




Soumission de texte: Les faire parvenir à societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en fichier attaché, si possible le sauvegarder en format "rtf" (rich text format) sans notes automatiques.



Note de la rédaction


Depuis 2009 nous faisons cette revue en Open Office (www.openoffice.org), auquel s'ajoute maintenant Libre Office (www.documentfoundation.org/), façon de promouvoir le logiciel libre. Dans le but d'utiliser la graphie rectifiée, nous avons placé les options de correction de notre correcteur à « graphie rectifiée », façon de faire le test de la nouvelle orthographe officiellement recommandée sans toutefois être imposée. Voir www.orthographe-recommandee.info/. Cependant, comme nous passons nos textes à un correcteur ajusté en fonction de la nouvelle orthographe, il est presque certain que certaines citations et autres références soient modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans même que nous nous en rendions compte, les automatismes étant parfois plus rapide que l’œil. Ce n'est cependant pas davantage un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVe, XVI ou XVIIe siècle. Les langues évoluent et il faut suivre. L'important est davantage de ne pas trafiquer les idées, ou le sens des citations et autres références, que de modifier l'orthographe de notre point de vue.


Les paragraphes sont aussi justifiés sans retrait à la première ligne pour favoriser la compatibilité des différents formats de formatage entre la version pour bibliothèque (revue) et en ligne.



« Work in progress »:


Comme il y a de la distance dans le temps entre la mise en ligne des textes et la production du numéro pour bibliothèque, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte 2, 3, 4 et même 5 fois… quand on vient de l’écrire on dirait qu’on ne voie pas certaines coquilles. On les revoit cependant sur écran quelques semaines plus tard! Ainsi va la vie.


Index

Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos


Confirmation

« L'Homme » de Calder doit rester à sa place!


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


Trop à droite, c'est le chaos! (2013-01-11)

En réponse...

26 décembre 2012

En ce jour le plus court de l'année (2012-12-20)...


Le Journal/Fil de presse


De la « jarnigoine » à la place de l'expérience, ça irait?


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


Commentaires livresques: sous la jaquette!


Arts décoratifs et design: La collection du Musée des beaux-arts de Montréal

Art québécois et canadien


DI a Vu! - Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’événements


Le roi se meurt (théâtre)

AMOUR

De rouille et d'os et Entre les bras – La cuisine en héritage

La mise à l'aveugle

La fée


Cinéma, cinéma


- Ésimésac

- Et si on vivait tous ensemble?

- Thérèse Desqueyroux

- Le Prénom


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Index


Nos éditos!


Confirmation


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 1, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield (2013-01-26)


Le 29 février 2012, j'écrivais ceci dans un texte intitulé « La grève étudiante de 2012 » :


« Alors, un jour, par manque de vision et de courage pour faire autrement, on monte les frais de scolarité en sachant fort bien que ce sont souvent les étudiants qui demandent le moins d'investissements, comme ceux en sciences humaines et sociales par exemple (4), qui paieront finalement pour les autres malgré leur plus faible perspective d'emplois. Mais, pourquoi chercher d'autres voies de financement si cela fonctionne toujours? Il y aura bien quelques grèves printanières, mais on finira toujours par les faire entrer dans le rang sous peine de perdre leur session! C'était vrai il y a 5 ans, 10 ans, 15 ans, 30 ans et ce sera encore vrai dans 5 ans, 10 ans, 15 ans ou 30 ans si on ne change pas de paradigme. Même pas besoin de réécrire sur le sujet, juste à ressortir les anciens textes et en changer la date, car ils font encore l'affaire et la feront encore longtemps si on ne change pas les façons de financer l'éducation supérieure. » (1)

Ce que je disais alors était fondé sur l'expérience. Déjà, à l'époque où j'étais en sociologie à l'Université de Montréal (2), on le savait et des profs nous le disaient! Mais, en a-t-on parlé durant la grève étudiante? Non. Et, qui étaient dans la rue? Les sciences humaines et sociales bien davantage que la médecine! Ceux qui paient finalement le plus pour leur formation. Maintenant, on en parle! En décembre dernier, Yves Boisvert rapportait ceci :


« Communiqué sur Twitter, hier, de l’Université de Montréal: le taux de placement des étudiants en médecine vétérinaire est de 100%. Bien! Former un vétérinaire coûte 30 000$ par année (c’est environ 4000$ pour un étudiant en sciences humaines). En 2007, on calculait que l’étudiant en médecine vétérinaire payait 6% de sa formation. Vu le gel des droits de scolarité et l’augmentation naturelle des coûts, cette proportion va baissant. » (3)


Mais, ce qu'il ne disait pas, c'est que l'étudiant en médecine vétérinaire paie la même chose que celui en sciences humaines malgré la différence de cout et de rendement des deux formations! Nous, on le disait déjà en février dernier! Puis, maintenant c'est le recteur de l'Université de Montréal qui le confirme :


« Il n’y a aucune autre juridiction en Amérique du Nord où un étudiant en médecine dentaire paie la même chose qu’un étudiant en histoire, a-t-il affirmé à la sortie de la rencontre. Ça n’a aucun bon sens qu’un étudiant en histoire paie 40% de sa formation et que l’étudiant en médecine vétérinaire paie 5% avec des expectatives de revenus qui ne sont pas les mêmes. Il y a une espèce d’intégrisme... Ça n’a pas de bon sens. Quand j’en parle à mes collègues des autres provinces, ils rient de moi. » (5)



Au cours du printemps érable nous avons fait quelques propositions à ce sujet, comme d'instaurer un impôt de quelques points de pourcentage après les études universitaires pour une durée équivalente à celles-ci. (6) Celà remplacerait les frais de scolarité et serait plus juste, car certaines formations sont d'utilités publiques, mais ne rapportent pas nécessairement beaucoup en terme monétaire aux diplômés de ces disciplines! Cependant, ce n'est pas une raison de s'en priver, car tout n'est pas et ne doit surtout pas n'être que commerce et rendement financier dans une société. Voilà qui est dit!



Notes


1. Michel Handfield La grève étudiante de 2012, in Societas Criticus, Vol 14 no 2. Dans le même numéro nous avions aussi un autre texte, Dans un monde idéal!, où nous parlions aussi de ce conflit entre autres choses, car ce texte avait pour sujet principal un colloque, « Travail et syndicalisme: les nouvelles voix de la recherche », qui se tenait à l'UQAM en plein cœur de ce conflit.


2. 1979-1982 pour le bac et 1983-1988 pour la maitrise. Elle fut longue à faire, car j'écrivais sur la mondialisation avant que la chose ne soit ce qu'elle est devenue : « La Division Internationale du Travail et les Nouvelles Formes d'Organisation du Travail: une nouvelle perspective ». Si vous trouvez que ce fut long, il m'a parfois fallu attendre quelques mois avant de recevoir des documents de l'étranger... et qui changeaient des choses dans ma rédaction. J'ai donc réécrit mon mémoire 3 fois, dont deux à la dactylo. Le PC « abordable » est sorti pour ma 3e version !


3. YVES BOISVERT, Tout le monde… sauf les étudiants, in La Presse, 7 décembre 2012.


4. (Tel que dans le texte original, je l'ai laissé en note 4!) Ce sont là des facultés où cela coute peu pour former les étudiants, car ils n'ont pas besoin de laboratoires et autres équipements pour suivre leur formation; qu'un(e) prof, des tables et des chaises!

5. TOMMY CHOUINARD, Le recteur de l’U de M plaide pour des droits de scolarité modulés, in La Presse, 23 janvier 2013.


6. Michel Handfield, Sortie de crise..., in Societas Criticus, Vol 14 no 4. Ce texte fut suivi d'un autre, dans le numéro suivant, sur le même sujet : Michel Handfield, Énième retour sur le conflit étudiant!, in Societas Criticus, Vol. 14 no 5.



« L'Homme » de Calder doit rester à sa place!


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 1, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield, sociologue et éditeur de societascriticus.com (2013-01-14) - Les photos sont de moi.


Une lettre ouverte dans Le Devoir a attiré mon attention sur le fait que certaines personnes aimeraient voir la statue « L'Homme » de Calder être déplacée de l'ile Sainte-Hélène vers l'ile de Montréal. (1) Mais, avec le dôme géodésique des États-Unis, c'est un symbole de l'Expo 67 ou « Terre des Hommes »! Alors, à l'aube des 50 ans de l'exposition universelle de Montréal, pourquoi vouloir enlever cette sculpture de ce site? Elle y sied bien et devrait y rester.


Les tenants du déplacement, dont Alexandre Taillefer, président du comité-conseil en art public à la Ville de Montréal, disent qu'elle serait plus visible ailleurs! (2) À ce propos, certains la verraient à l'intersection des avenues Du Parc et Des Pins, près du centre-ville. (3)


Pourtant, elle est visible du Vieux-Port d'une part, et on a un très beau point de vue sur Montréal à partir de la statue d'autre part! Puis, elle y côtoie le dôme des États-Unis, ensuite devenu la Biosphère, mais toujours un symbole de « Terre des Hommes »! Il est vrai que cette dernière est en voie de fermeture (4), car lorsque les affaires ralentissent les gouvernements coupent dans l'environnement et investissent dans des « valeurs sures », comme le pétrole et l'automobile (5), malgré tous les problèmes qui leurs sont liés et les promesses de changer! C'est ce qu'a dit Machiavel, dans Le Prince, il y a près de 500 ans : « un prince peut-il manquer de raisons légitimes pour colorer l’inexécution de ce qu’il a promis? » Ce n'est pas pour rien qu'on n'enseigne pas ces classiques à l'école, car former des citoyens critiques plutôt que des clients soumis, c'est trop subversif!


Parlant d'autos, un reproche que l'on fait à la position actuelle de « L'Homme » de Calder sur l'ile Sainte-Hélène est le fait qu'on n'y a pas accès en auto et sans GPS comme l'a dit Charles Lapointe, P.D.G. de Tourisme Montréal, dans une entrevue à Michelle Blanc trouvée sur l'internet! (6) Pourtant, on s'y rend en quelques minutes à pied à partir du métro de l'ile Sainte-Hélène! Mais, c'est l'automobile qui mène le monde, même si l'on nous parle de l'importance de l'environnement.


Les paroles passent et les autos restent, prises dans le trafic! De quoi avoir le temps d'admirer la statue de Calder si elle est sur une grande artère de la ville plutôt que sur l'ile Sainte-Hélène où on a le temps de la regarder et de réfléchir! Quoique prendre le temps de prendre le temps, c'est subversif. Comme l'art! Mais, il ne faut pas le dire trop fort, car on pourrait censurer l'art comme cela s'est déjà fait plus d'une fois dans l'histoire.


Quant à l'intersection des avenues Du Parc et Des Pins, pourquoi pas une sculpture en lien avec l'environnement et le jour de la terre? Avec un parc et des pins, pour se rappeler les 300 000 personnes qui, le 22 avril 2012, ont formé un arbre pour célébrer le jour de la terre à cette intersection! (7) Ce fut mémorable. Alors, pourquoii pas poser un geste pour le rappeler plutôt que d'y déménager « L'Homme » de Calder, que ce soit par une sculpture, une plantation d'arbres ou même les deux?


Notes


1. Marie-Claude Langevin, Le déplacement de L’homme de Calder: encore?, in Le Devoir, 7 janvier 2013. L'auteure est chercheuse, M. A. en étude des arts à l’Université du Québec à Montréal, auteure d’un mémoire portant sur le déplacement et la mise en valeur de sculptures contemporaines d’art public (dont L’homme et La joute). www.ledevoir.ca/culture/arts-visuels/367740/le-deplacement-de-l-homme-de-calder-encore


2. « Donnons un grand coup dès maintenant en déménageant L’Homme de Calder, certainement l’une des 10 plus importantes sculptures du 20e siècle, de l’île Sainte-Hélène à un endroit qui lui permettra d’être vue. » (Alexandre Taillefer: « Quatre idées pour améliorer Montréal », sur lapresse.ca, Lundi 9 avril 2012 : http://blogues.lapresse.ca/avenirmtl/2012/04/09/alexandre-taillefer-«quatre-idees-pour-ameliorer-montreal»


3. « Charles Lapointe, P.D.G. de Tourisme Montréal a proposé l’idée de déménager ce joyau pour le réinstaller à l’intersection de l’Avenue Des Pins et de l’Avenue Du Parc, à l’endroit même ou présentement, un vaste terrain vague pourrait l’accueillir. » (www.michelleblanc.com/2007/08/10/mouvement-pour-demenagement-sculpture-homme-de-calder/) Michelle Blanc a trouvé cette idée si intéressante qu'elle a fait un mouvement allant en ce sens, Mouvement pour le déménagement de la sculpture L’Homme de Calder (Ibid.), avec sa propre page Facebook : www.facebook.com/groups/5328481579/


Deux autres articles qui en parlent :


Lisa-Marie Gervais, Déménagement de la sculpture Calder: le débat est relancé, in Le Devoir, 22 août 2007 : www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/154179/demenagement-de-la-sculpture-calder-le-debat-est-relance


Puis, plus récemment, le 31 octobre 2012, sur le site de TVA, Étienne Laberge de l'agence QMI, nous apprenait que « La sculpture d'Alexandre Calder pourrait déménager bientôt » :

http://tvanouvelles.ca/lcn/artsetspectacles/general/archives/2012/10/20121031-194912.html


4. « Radio-Canada a appris que la Biosphère de Montréal mettra fin à ses activités muséales. Le musée consacré à l'environnement fermera définitivement ses portes d'ici la fin de 2013, selon une source au ministère de l'Environnement du Canada. » (Radio-Canada, La Biosphère met fin à ses activités muséales, mercredi 27 juin 2012 : www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2012/06/27/004-biosphere-musee-fermeture.shtml)


5. À ce sujet : « Le gouvernement fédéral renouvelle un programme d’aide de 250 millions pour cinq ans à l’industrie automobile. » nous apprenait Le Devoir récemment. (La Presse canadienne, Ottawa renouvelle son aide à l'industrie automobile, in Le Devoir, 5 janvier 2013 : www.ledevoir.com/economie/automobile/367686/ottawa-renouvelle-son-aide-a-l-industrie-automobile)


6 « JE CROIS QU’IL FAUT DAVANTAGE INTÉGRER L’ART PUBLIC. UN EXEMPLE? NOUS AVONS À MONTRÉAL L’ŒUVRE LA PLUS MONUMENTALE DE CALDER (« L’HOMME »). JE VOUS METS AU DÉFI DE LA FAIRE VISITER À UN TOURISTE … ELLE EST SUR L’ÎLE STE-HÉLÈNE ET ON NE PEUT S’Y RENDRE EN VOITURE … ESSAYEZ DE VOUS Y RENDRE SANS GPS! » . (www.michelleblanc.com/2007/03/30/transparence-lumineuse/) N.D.L.R : Les majuscules sont dans le texte original et non de nous.


7. « MONTRÉAL, le 22 avril 2012 /CNW Telbec/ - Montréal, 22 avril 2012 - Un moment historique a été créé aujourd'hui par 300 000 hommes, femmes et enfants de bonne volonté rassemblé au centre-ville de Montréal pour dire au monde qu'ils ont à coeur la terre riche, généreuse et fragile que nous habitons et une conscience de l'importance du partage des richesses. » Une photo est aussi disponible sur la page de CNW Telbec : www.newswire.ca/fr/story/959527/-r-e-p-r-i-s-e-300-000-quebecois-rassembles-pour-le-bien-commun


Societas Criticus y était aussi comme en fait foi ce lien publié dans le Vol. 14 no 4, de la revue. La minute de Societas au jour de la terre:

www.youtube.com/watch?v=303nQEv9cxE&feature=youtube_gdata



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Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots que je place sur Twitter, et/ou Facebook, et/ou Linked In alors que je suis devant mon ordinateur ou que j'ai accès à un réseau sans fil, en direct d'un évènement par exemple. Parfois, ce sont aussi des liens trouvés sur l'internet que je partage vu la valeur que je leur trouve. Dans tous les cas, la date entre parenthèses (xxxx-xx-xx), à côté du titre, est celle de la mise en ligne ou en page que j'ai faite, non celle de l'évènement ou de la création du lien partagé. Dans le cas d'un lien, s'il y a des informations supplémentaires à y avoir, comme la date de l'évènement ou le nom de l'auteur d'un vidéo, ces informations doivent être sur le site en question, mais ne relèvent pas de moi. L'auteur est bien libre de choisir l'anonymat, mais s'il met quelque chose en ligne, c'est pour être vu ou lu, donc partagé et renvoyé par d'autres. L'internet n'est pas privé! Donc, si cela nous semble d'intérêt, nous le partageons nous aussi. C'est cela l'internet et les réseaux sociaux.


Pour la mise en page de message d'abord fait en direct sur les réseaux sociaux, des corrections ont parfois dû être faites après coup, car il faut parfois tourner les coins ronds pour les besoins du média que sont « Twitter » et « Facebook », mais aussi pour la rapidité d'action du direct lors d'un évènement qui demande toute notre attention ou presque! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas en changer l'apparence directe et instantanée. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées avant la mise en page, rien d'autre!




Trop à droite, c'est le chaos! (2013-01-11)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Sous la plume de Vincent Larouche, La Presse du 11 janvier 2013 nous apprend que « Des radicaux opposés à l'État ciblent des juges et des policiers du Québec ». (1) Des gens qui « rejettent vigoureusement l'État, le système économique, les services publics, les lois, qu'ils assimilent à une vaste conspiration... » (2)



Mon mot sur Facebook et Google + :


Les droitistes (3) ne doivent rien à l'État! Votre éducation, les routes, l'eau potable... Le contrat social de Rousseau! (4) Ça ne vous dit rien? Manque de culture!



Sur Twitter, il devait être plus court vu la longueur du lien et la limite de 140 caractères : Des radicaux opposés à l'État ciblent des juges... Et, Le contrat social de Rousseau?!



Notes


1. Vincent Larouche - Avec la collaboration de William Leclerc et de Fabrice de Pierrebourg - « Des radicaux opposés à l'État ciblent des juges et des policiers du Québec » in La Presse, 11 janvier 2013 : www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/justice/affaires-criminelles/201301/10/01-4610290-des-radicaux-opposes-a-letat-ciblent-des-juges-et-des-policiers-du-quebec.php


2. Ibid.


3. Écrivant en autobus sur Facebook et n'ayant pas beaucoup de temps et d'espace disponible, j'ai forgé ce terme de droitistes pour parler de ces groupes d'extrême droite libertaire que sont les freeman, dont parle La Presse, et les libertariens que l'on entend plus souvent. S'assimilent aussi les termes libertarianisme en français et libertarianism en anglais. Existe aussi The Freeman, un journal libertarien des États-Unis (http://en.wikipedia.org/wiki/The_Freeman).


4. Rousseau, Jean-Jacques, [1762] 2002, Du Contrat Social, Les classiques des sciences sociales (pdf)


Hyperliens


Freemen on the land: http://en.wikipedia.org/wiki/Freemen_on_the_land

Libertarianisme: http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarianisme

Libertarinism: http://en.wikipedia.org/wiki/Libertarianism




En réponse... (2012-12-28)


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


En réponse au message des fêtes d'un ami, j'ai posté ceci sur YouTube. Comme ma réponse peut aussi intéresser d'autres membres de la « communauté des Hommes », je l'ai « posté »sur You Tube: www.youtube.com/watch?v=fgjoRbp5WnE






26 décembre 2012

Michel Handfield


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Twitter :


En ce jour de surconsommation - Boxing Day - vive la culture au http://www.mbam.qc.ca. Nettement mieux!


Facebook :


En ce jour de surconsommation - Boxing Day - je préfère une journée au musée: www.mbam.qc.ca




En ce jour le plus court de l'année (2012-12-20)...



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com


Voici un bébé violette africaine que j'ai parti dans ma fenêtre en attendant le printemps!


Michel H.






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Le Journal/Fil de presse



De la « jarnigoine » à la place de l'expérience, ça irait?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 15 no 1, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Commentaires de Michel Handfield (2013-01-17)


Je lis, dans un article de Pierre-André Normandin (1), que M. Ménard (2) ne sait pas ce qu’est un vérin et que ce n’est pas dans son dictionnaire! Pas trop à jour!

Mon Larousse sur mon tél. Android me dit: « Appareil à vis placé sous des charges pour les soulever sur une faible course ou pour les soutenir ». Puis, il poursuit avec des définitions plus spécialisées!


Moins de 10$ sur le Android store, le Larousse! (3) Il existe aussi pour le iPhone.


Bref, il vous faut un téléphone intelligent, M. Ménard. Puis, peut être moins de personnel expérimenté et plus de débrouillards à la ville, car quand j’ai envoyé des CV à la ville, on m’a toujours dit que je n’avais pas les années d’expérience nécessaires. Mais, quand je lis des choses comme « ce n’est pas dans mon dictionnaire » et que je vois tous les scandales entourant la ville de Montréal qui ont fait la une MALGRÉ TOUT CE PERSONNEL EXPÉRIMENTÉ, j’ai des doutes sur la valeur de l’expérience!


Peut-être serait-il important d'avoir des gens qui peuvent trouver de l'information par eux même pour poser les bonnes questions ensuite. Des gens qui se questionneraient peut-être moins sur ce qu'est un vérin, mais davantage sur le pourquoi de celui-ci plutôt qu'un autre, quitte à aller jaser dans les garages avec ceux qui les utilisent, façon d'avoir leur avis et non seulement celui des ingénieurs et des administrateurs. Quelques sceptiques pourraient choisir d'en acheter quelques-un d'abord pour les faire tester par les travailleurs. Après, on pourrait faire la grosse commande s'il y a lieu, voir la diviser s'ils ont des avantages complémentaires. Parfois, il faut éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier. La prudence à meilleur cout!



Notes


1. Pierre-André Normandin, Moins de jargon et plus de clarté demandés à la STM, in La Presse, 17 janvier 2013 : www.lapresse.ca/actualites/regional/montreal/201301/17/01-4612119-moins-de-jargon-et-plus-de-clarte-demandes-a-la-stm.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_montreal_173_accueil_POS2


2. Il s'agit de Réal Ménard, maire de l'arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Voir http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=95,250702&_dad=portal&_schema=PORTAL


3. 5,99$ sur Google Play!


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D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


AVIS


Révisé le 21 décembre 2008


Dans les commentaires cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter exactement. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, pas le mot à mot.


Je ne fais pas non plus dans la critique, mais dans le commentaire, car de ma perspective, ma formation de sociologue, le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques qu’il montre et les questions qu’il soulève. Le film est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique par exemple. C’est ainsi que sur de très bons films selon la critique, je peux ne faire qu’un court texte alors que sur des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit du matériel. Je n’ai pas la même grille, le même angle, d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi, Je peux par contre comprendre leur angle et je leur laisse. J’encourage donc le lecteur à lire plusieurs points de vue pour se faire une idée plus juste.

Peut être suis-je bon public aussi diront certains, mais c’est parce que je prends le film qu’on me donne et non celui que j’aurais fait, car je ne fais pas de cinéma, mais de l’analyse sociale! (Je me demande parfois ce que cela donnerait avec une caméra cependant.) Faut dire que je choisis aussi les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu aussi. Si je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai plutôt mon tour et n’écrirai rien, car pourquoi je priverais le lecteur de voir un film qui lui tente. Il pourrait être dans de meilleures dispositions pour le recevoir et l’aimer que moi. Alors, qui suis-je pour lui dire de ne pas le voir? Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre. C’est d’ailleurs pour cela que je fais du commentaire et non de la critique.


Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.


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Commentaires livresques : Sous la jaquette!



Pepall, Rosalind, et Charbonneau, Diane, 2012, Arts décoratifs et design: La collection du Musée des beaux-arts de Montréal (Tome II), Montréal : Musée des beaux-arts de Montréal / www.mbam.qc.ca


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Livres : www.societascriticus.com


PUBLICATION DU PREMIER LIVRE CONSACRÉ À LA COLLECTION D’ARTS DÉCORATIFS ET DE DESIGN DU MBAM (Extraits du communiqué)


Montréal, le 15 novembre 2012 – Pour la première fois de son histoire, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) publie un ouvrage entièrement consacré à sa collection d’arts décoratifs et de design – l’une des plus importantes en Amérique du Nord –, qui embrasse sept siècles de création. Intitulé Arts décoratifs et design: La collection du Musée des beaux-arts de Montréal, ce deuxième tome d’une série de quatre publications scientifiques sur les collections du Musée, initiée et supervisée par Nathalie Bondil, directrice et conservatrice en chef du MBAM, a été placé sous la direction de Rosalind Pepall et Diane Charbonneau, conservatrices des arts décoratifs.


Dans Arts décoratifs et design : La collection du Musée des beaux-arts de Montréal, quelque 750 œuvres de la collection du Musée – qui compte plus de 15 000 objets d’art et de design – sont mises en lumière au fil d’essais et de notices rédigées par 40 spécialistes. Le graphisme de ce livre d’art grand format (25 x 35 cm) de 400 pages, rehaussé de 750 illustrations en couleur, a été confié à l’agence orangetango. Le volume sera distribué à l’échelle internationale par les Éditions de La Martinière (dans sa version française) et par Abrams (dans sa version anglaise).


L’ouvrage propose un survol de cette collection internationale, dont l’ampleur et la qualité n’ont cessé de croître depuis sa création il y a près d’un siècle, en 1916, par F. Cleveland Morgan, jusqu’au don exceptionnel, en l’an 2000, par madame Liliane M. Stewart, de plus de six mille œuvres de design du XXe siècle.


Par souci d’originalité, Nathalie Bondil a souhaité que l’ouvrage soit construit et divisé en fonction des matériaux utilisés dans la création des œuvres représentées :


I. BOIS : ce chapitre porte sur l’utilisation de ce matériau dans les arts décoratifs, depuis les bois durs traditionnels comme le chêne jusqu’aux placages d’essences exotiques et aux contreplaqués. Sont examinées aussi les créations de designers contemporains, des oeuvres originales et provocatrices, souvent inspirées du passé.


II. PAPIER : la définition des oeuvres en papier est étendue à des objets aussi divers que le mobilier en papier mâché, les fauteuils en carton ondulé de Frank Gehry, les colliers à base de papier, les vêtements d’Issey Miyake et le design graphique.


III. VERRE : cette partie célèbre les créations verrières internationales – verre de Bohême, verre taillé anglais, verre de Murano, vitraux de Tiffany et l’importante collection de pièces sculpturales contemporaines réalisées par des designers néerlandais, américains, canadiens et tchèques – ainsi que des oeuvres novatrices dans le domaine du verre industriel.


IV. CÉRAMIQUE : le débat entre artisanat et production industrielle est présent dans la plupart des chapitres, dont celui-ci. Même si la plupart des céramiques du Musée – y compris les pièces d’atelier du XXe siècle, bien représentées – sont des pièces artisanales uniques, le chapitre traite également de la production en série.


V. MÉTAL : cette section porte sur les oeuvres réalisées dans les métaux les plus précieux, − l’or et l’argent −, mais on y aborde aussi l’introduction, au XXe siècle, de l’aluminium et de l’acier chromé dans le mobilier et les articles ménagers produits industriellement ainsi que l’attrait exercé par les qualités du métal sur le marché contemporain (Andrea Branzi, Ron Arad, Alessi et Zaha Hadid).


VI. FIBRES : cette collection comprend de rares tapisseries de la première Renaissance et des soieries françaises, un corsage étincelant d’Emilio Pucci de même que des tissus japonais contemporains. Elle se distingue par ses textiles d’après-guerre réalisés par des designers réputés tels Alvin Lustig, Lucienne Day, Angelo Testa et Jack Lenor Larsen.


VII. PLASTIQUE ET MATÉRIAUX COMPOSITES : depuis le début du XXe siècle, les nouveaux matériaux à base de plastique se sont multipliés à une vitesse ahurissante. Ici, on examine comment ils se sont substitués aux matériaux traditionnels dans le mobilier, les appareils d’éclairage et les articles ménagers, et

comment ils ont inspiré les styles et les couleurs à l’origine du formidable essor du design italien dans les années 1960 et 1970. Les nouvelles tendances dans l’utilisation des matériaux composites ont fait entrer la collection de plain-pied dans le XXIe siècle.


Commentaires de Michel Handfield (2013-01-09)


Encyclopédique. Un livre qui nous parle à la fois d'art et d'utile! Pensons au désign industriel, allant du fer à repasser au bixi, en passant par la théière (1), le ski-doo ou des chaises par exemple!


Très beau livre, mais je n'ai rien à ajouter à la description officielle, sauf de le recommander aux amateurs d'arts, d'histoire et de désign! Un livre à avoir dans leur bibliothèque. Une référence, comme le livre qui l'a précédé, Art québécois et canadien, dont nous parlons plus bas.


Note


1. Photo prise avec mon cellulaire le 26 décembre 2012 au musée. C'est la théière qui fait justement la page couverture de ce livre.



Art québécois et canadien


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Livres : www.societascriticus.com



Français

PRODUIT. : B-LIV-224899

ISBN : 978-2-89192-354-5

La collection du Musée des beaux-arts de Montréal (Vol.1)


Relié. 399 pages.

Sous la direction de Jacques Desrochers.

En parallèle à l’ouverture du nouveau pavillon, le Musée a souhaité publier un important ouvrage – étonnamment, le premier en son genre sur sa collection d’art québécois et canadien, une pierre angulaire pour l’institution. De grand format (25 x 35 cm) et richement illustré, ce livre d’art de près de 400 pages deviendra une référence pour la connaissance de nos collections.


Commentaires de Michel Handfield (2013-01-09)


Dans ce premier livre de la série, j'y apprends que le pavillon Jean-Noel Desmarais a ouvert ses portes en 1991. (p 19) Je me rappelle l'avoir visité à l'occasion de son ouverture. C'est même à cette occasion que j'ai décidé de prendre ma carte des amis du musée. Je l'ai depuis. Ça fait donc plus de 20 ans que je fais partie de cette grande famille des ami(e)s du MBAM. C'est dire que j'aime ce lieu de culture.


Ce livre, c'est l'histoire canadienne vue sous le prisme de l'art. Des autochtones à la contestation; de la tradition au modernisme!


Un premier exemple : Le groupe du Beaver Hall, avec « Le port de Montréal » d'Adrien Hébert, datant de 1925. (1)


Un second exemple nous est donné par l'oeuvre « La famille » de Robert Roussil. Cette œuvre, une sculpture sur bois, représentant des nues, fut saisie par la police en novembre 1949. (2) Quand on dit que le conservatisme des autres nous fait remonter loin en arrière, on ne parle pas de millénaires ni de siècles, mais de quelques dizaines d'années tout au plus! Ça aide à remettre notre ouverture d'esprit artistique et notre modernisme en perspective. Il est finalement très récent, quoi qu'on en dise. Ceci explique certainement une part de nos craintes face à la montée des fondamentalismes religieux et d'un certain conservatisme, car ils nous ramènent à des luttes encore présentes dans la mémoire de biens des gens. Rappelons que les travaux de Vatican II ont duré de 1962 à 1965 par exemple (3), ce qui est tout de même assez récent par rapport à des millénaires d'histoire religieuse. (4)


Puis, la désaffection des églises et le féminisme sont arrivés au tournant des années 60 et au début des années 70! Le Québec moderne et libéral (5), au vrai sens du terme, était né. Mais, il n'a pas un enracinement très profond par rapport au conservatisme qui l'a précédé! Ce n'est pas pour rien que certains politiciens de droite en appellent encore au conservatisme historique des Québécois, surtout en région. C'est qu'il y en a quelques couches d'accumulées qu'ils aimeraient bien voir renaitre de leurs cendres! On le voit par l'histoire, mais aussi par l'histoire de l'art! C'est là un autre angle fort intéressant pour saisir les choses, d'où toute la pertinence de ce livre sur l'Art québécois et canadien du Musée des beaux-arts de Montréal.


Notes


1. Cette image se trouve à la page 187 du livre. On parle du « groupe du Beaver Hall : une sensibilité montréalaise » des pages 184 à 193. Le texte est de Jacques Des Rochers. La reproduction que vous retrouvez ici vient du site internet du Musée des Beaux-Arts de Montréal :

www.mbam.qc.ca/collections/-/art/details/MIMSY_ID_8082


2. Anne Grace, « Robert Roussil : le scandale de la famille », pp. 260-1. Pour voir l'oeuvre :

www.mbam.qc.ca/collections/art-quebec-canada/-/art/details/MIMSY_ID_14683


3. Jean-Pierre Proulx, Il y a 50 ans: Vatican II – Un désir de réconciliation avec le monde, in Le Devoir, 24 décembre 2012 : www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/367109/un-desir-de-reconciliation-avec-le-monde


4. Parlant d'histoire religieuse, on peut penser aux sections « Objets de dévotion en Nouvelle-France » (rédigé par Jacques Desrochers) et « La sculpture religieuse dans la région montréalaise, 1790-1840 : une pratique florissante » (rédigé par Joanne Chagnon) par exemple.


5. On peut ici penser aux sections « Borduas et les automatistes - Refus global » (rédigé par François-Marc Gagnon), « La rébellion pop » (rédigé par Gilles Daigneault), « Betty Goodwin. Le corps et sa mémoire » (rédigé par Marie-Eve Beaupré), ou « Lieux et mondes imaginaires : atopies, utopies, dystopies » (rédigé par Johanne Lamoureux) par exemple.


Index



DI a vu! (Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’événements)



Le roi se meurt (théâtre)

www.tnm.qc.ca


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Pièce en un acte d’Eugène Ionesco

Mise en scène de Frédéric Dubois


Violette Chauveau (la reine Marie), Patrice Dubois (le médecin), Kathleen Fortin (la bonne, Juliette), Émilien Néron (le garde), et Isabelle Vincent (la reine Marguerite).


Conseiller dramaturgique Paul Lefebvre; assistance à la mise en scène Stéphanie Capistran-Lalonde; décor Anick La Bissonnière; costumes Linda Brunelle; éclairages Martin Labrecque; musique originale Pascal Robitaille; maquillages Florence Cornet; perruques Rachel Tremblay.


Avec ce texte aux résonances universelles, Frédéric Dubois, jeune et brillant metteur en scène de Québec, fait une entrée attendue au TNM. Pour incarner le personnage du roi, traditionnellement vu comme un vieillard, il a plutôt choisi un comédien vibrant de l’énergie de la jeunesse, Benoît McGinnis, inoubliable Hamlet. Une distribution tout aussi fougueuse compose sa cour en déclin : Violette Chauveau, Patrice Dubois, Kathleen Fortin, Isabelle Vincent et le jeune Émilien Néron.


Le roi Bérenger se meurt. En temps réel, puisqu’il lui reste une heure et demie à vivre, le temps d’une farce tragique, pendant laquelle tout son royaume, ses deux reines, l’émotive Marie, la sage Marguerite, son inquiétant médecin-astrologue-bourreau,son garde et sa bonne, sont partagés entre l’espoir d’assister à sa guérison et la satisfaction de voir le destin s’accomplir. Même si Bérenger Ier refuse égoïstement que son monde lui survive, il devra apprendre à mourir, à travers le déni, la révolte, la dépression puis le renoncement jusqu’à la transparence finale, où, accompagné de Marguerite, il pourra se dépouiller graduellement de tous ses pouvoirs, pour n’être plus qu’un homme nu, face à l’inéluctable, à la fois pathétique et loufoque.



Commentaires de Michel Handfield (2013-01-22)


L'absurdité acceptée devient un système d'aveuglement volontaire! Et l'on y croit au point qu'elle devient la vérité!



Pièce absurde? Absurde réalité? Non.


« Dites Ionesco, dites Beckett, et l’écho répond immédiatement : théâtre de l’absurde. Pourquoi ? L’écho hésite, puis finit par dire : parce que ce théâtre, avec son irréalisme, son rapport flottant entre les mots et les choses et ses situations aussi insolites que dérisoires fait plus souvent qu’autrement appel à l’absurdité comme procédé théâtral. Mais comme tous ceux qui répètent sans réfléchir, l’écho se trompe. » Paul Lefebvre (1)


On est ici dans la réalité avec toute l'absurdité dont les humains sont parfois capables! N'existent de réalités que celle que les humains vivent et décrivent. En effet, on ne peut parler de réalités que si les humains y ont accès. Sinon, rien. Pas un mot. Vide sidéral! D'ailleurs, quelle est la réalité d'une galaxie inconnue? Officiellement, elle n'en a pas parce qu'on n'en parle pas! Pourtant, elle en a certainement une même si on ne la connait pas! Mais, on en parlera seulement si des humains en prennent connaissance et l'objectivent dans leurs termes! (2)


La réalité humaine est ce que l'humain en conçoit, en dit et en écrit! Ce qu'il refuse de voir n'est pas sa réalité, ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas! Elle peut cependant être celle des autres. Il y a l'Histoire et l'histoire non officielle; ce qui est et ce que l'on veut voir et savoir.


Mais, qui se prépare à affronter ce qu'il refuse de voir? Ici, c'est sa mort imminente que le roi refuse de voir, mais ailleurs ce peut être le passage de son entreprise à la génération suivante; le soutien du dauphin; ou encore le comportement frauduleux que l'on se cache, comme pour tous ces gens qui recevaient des cadeaux illégaux pour leur bon travail et qui ne se posaient pas de questions comme si c'était la façon de faire! (3)


Quand l'absurde devient ainsi accepté et acceptable, c'est qu'on est dans un système d'aveuglement volontaire! L'on y croit au point que ça devient la vérité! Ceux qui la contredisent sont alors mis au banc des accusés par le système : réprimandés, tablettés, voire congédiés! Ionnesco et La Boétie, même combat! (4) Tout l'absurde de cette pièce devient alors une fable pour nous renvoyer à notre propre absurdité, car elle est humaine! Ce n'est pas pour rien que les spectateurs sont intégrés à la pièce comme faisant partie de la cour des sujets par un immense miroir où l'on se voit. Notre roi est comme nous et nous sommes comme lui : humains avec nos tares! Bel effet d'intégration et de réflexion par la mise en scène.


Au niveau de la psychologie des personnages, il y a d'abord le refus, incarné par le roi. Puis, ses deux reines expriment différents états. Marie, l'espoir et le désespoir, comme les deux faces de l’émotion; Marguerite, la sagesse et la rationalité, comme l'acceptation d'une fatalité. On fait notre destin ou on le suit? Cette question est très actuelle et explique la façon dont les gens peuvent témoigner à la commission Charboneau qui recommence. En effet, si on fait notre destin, on est responsable; mais si on suit notre destin, il était écrit que nous frauderions! Alors, pourquoi se sentir accablé? Ionnesco rejoint ici Diderot! (5)


Le roi ayant laissé les choses aller jusqu'à l'écroulement total du royaume, il parle d'ailleurs de fatalité pour se défendre! Pourtant, c'était à lui de reprendre les choses en main tant qu'il en était encore temps. Mais, là, il ne lui reste plus qu'une heure et demie à vivre pour faire tout ce qu'il n'a pas fait! Trop peu, trop tard! Il ne peut même pas s'expliquer. Il ne peut que sombrer avec son royaume.

C'est un peu comme nos politiciens actuels qui disent ne pas pouvoir agir sur l'économie, le FMI et les accords de libre-échange limitant leurs capacités d'agir! Mais, qui a négocié ces accords? Qui a abdiqué le politique à l'économie (6) si ce n'étaient eux ou leurs prédécesseurs qu'ils ne renieront surtout pas? Alors, on explique les choses par le fatalisme économique sans rien faire pour le changer. Ni ne modifier les règles ni ne passer du capitalisme néolibéral, qui mène actuellement le monde, à une économie solidaire et verte pour essayer autre chose! C'est comme si on ne pouvait changer de cap avant d'être devant le précipice.


Prémonitoire aussi que cette pièce. Le printemps nous a quitté pour janvier dit le roi ou un de ses proches. Ça fait penser aux changements climatiques annoncés sérieusement par les environnementalistes depuis les années 1970-1980 (7); au rapport Brundtland en 1989 (8); et au protocole de Kyoto de 1997 ! (9) Mais, maintenant, on recule!


En effet, le Politique, appuyé des climatosceptiques et des lobbys du pétrole, des gaz de schiste et de l'industrie automobile, continue de soutenir ces industries et à rejeter les solutions les plus minimes soient-elles, comme l'accord de Kyoto et la taxe sur le carbone, alors qu'il faudrait une remise en question totale de nos moyens de transport et des effets de l'étalement urbain sur l'environnement. (10)


L'économie n'est peut-être pas si économique qu'on le croit. Espérons une prise de conscience pour ne pas faire comme le roi de cette pièce et s'apercevoir qu'il est maintenant trop tard pour faire ce qui aurait dû être fait bien avant : prendre ses responsabilités! Mais, quand on croit à la fatalité, on ne peut prendre nos responsabilités, puisque les destins sont déjà écrits! Et, cela donne, ce que ça donne : une bonne pièce et de mauvaises politiques issues de « maitres » trop idéologiques! (11)


Notes


1. Paul Lefebvre, L’Absurde malentendu, pp. 68/69 de L’Emporte-pièces 2012-13 dont nous avons reçu l'extrait PDF concernant cette pièce.


2. J'en suis ici dans les principes de l'ethnométhodologie. À ce sujet, lire Coulon, Alain, 1987, L'ethnométhodologie, France: P.U.F., col. « Que sais-je? »


3. Nous pensons ici à certains de ces fonctionnaires que l'on voit aujourd'hui défiler à la commission Charbonneau et pour qui c'était « as usual » de recevoir ainsi des cadeaux pour favoriser le travail des firmes externes. Cela faisait partie des façons de faire.


4. La Boétie, (1549) 2006, Discours de la servitude volontaire, "Les classiques des sciences sociales" (PDF)


5. Diderot, Denis, 1993 [écrit en 1773, publié en 1796] 2002, Jacques le Fataliste et son maitre, eBooksLib.com (PDF)


6. Il n'y a pas si longtemps encore, ne parlions-nous pas d'économie politique ? Luxembourg, Rosa, 1971 (1951), Introduction à l’économie politique, Paris: 10/18


7. À la fin des années 1970 les scientifiques ont commencé à nous parler des pluies acides et au tournant des années 1980 il y eut la campagne « Stop acid rain /Arrêtez les pluies acides » au Canada. (http://ecopolitology.org/2010/12/02/epa-turns-40-the-top-10-ways-epa-has-strengthened-america/stop-acid-rain/; www.lib.uwaterloo.ca/discipline/SpecColl/acid/)


C'était le début d'une prise de conscience pour certains, dont moi. C'est d'ailleurs à cette époque (automne 1981) que j'ai suivi un cours de sociologie de l'environnement avec Jean-Guy Vaillancourt à l'Université de Montréal. Je m'orientais davantage en sociologie du travail, mais je trouvais que dans certains cas on devait balancer les couts du travail versus ceux de l'environnement. Un cours de socio de l'environnement m'apparaissait donc un plus. Puis, la question a pris de l'importance au point que j'ai même été membre du CA d'un organisme environnemental et urbanistique de mon quartier pendant quelques années.


8. http://fr.wikipedia.org/wiki/Rapport_Brundtland. Au Québec, on pouvait trouver ce rapport sous ce titre : Commission mondiale sur l'environnement et le développement, 1989, Notre Avenir à tous, Québec: éditions du fleuve et Les publications du Québec


9. http://fr.wikipedia.org/wiki/Protocole_de_Kyoto


10. Et, ce n'est pas près de changer. Au moment où je corrigeais mon texte, je pouvais lire ceci dans La Presse :


« D'abord, curieusement, Ottawa ne s'occupe que des usagers qui emprunteront le pont en auto ou en camion. (…)


« Ensuite, le ministre n'a pas prévu un sou de la facture globale de 5 milliards de ce projet « 100% fédéral » pour des autobus express ou un train léger. (…)


« On s'occupe ainsi de la moitié des usagers à Québec et de l'autre moitié à Ottawa, sans se parler, sans se coordonner,... » (François Cardinal,
Éviter les erreurs du passé, in La Presse, 22 janvier 2013 : www.lapresse.ca/debats/editoriaux/francois-cardinal/201301/21/01-4613538-eviter-les-erreurs-du-passe.php)


11. J'ai choisi ici le mot « maitres » en clin d'oeil à Jacques le fataliste de Diderot . (Op. Cit.) Mais, j'aurais tout aussi pu écrire gouvernants, ministres, mandarin, managers... et tutti quanti !






AMOUR de Michael Haneke


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


À l’affiche en version originale française et en version sous-titrée en anglais le 11 janvier à Montréal, puis sortira partout au Québec le 1er février 2013.


Drame - 2012 - France, Allemagne, Autriche – v.o. française - 127 min

Distributeur au Québec : Métropole Films

PALME D’OR du Festival de Cannes

5 NOMINATIONS AUX OSCARS


Montréal, mercredi 21 novembre 2012 – Métropole Films est heureuse d’annoncer la sortie d'AMOUR, du réalisateur autrichien, de nombreuses fois primés, Michael Haneke (Le ruban blanc, Funny Games). A soixante-dix ans, le film lui a valu sa deuxième Palme d’or lors du dernier festival de Cannes.


Dans AMOUR, Michael Haneke explore, avec pudeur, le thème délicat de la fin de vie. Après avoir lui-même connu la douleur du deuil, il se confronte à la question de la souffrance des êtres chers.


Georges et Anne sont octogénaires, ce sont des gens cultivés, professeurs de musique à la retraite. Leur fille, également musicienne, vit à l’étranger avec sa famille. Un jour, Anne est victime d’une petite attaque cérébrale. Lorsqu’elle sort de l’hôpital et revient chez elle, elle est paralysée d’un côté. L’amour qui unit ce vieux couple va être mis à rude épreuve.


Dès l’écriture de son film, le réalisateur souhaite offrir le rôle principal à Jean-Louis Trintignant (Ceux qui m’aiment prendront le train, Trois couleurs : Rouge) qui signe ainsi son retour au cinéma après 10 ans d’absence. Le cinéaste choisit la grande Emmanuelle Riva (Hiroshima mon amour, Un homme et son chien) pour incarner sa femme malade. Ce long métrage marque aussi la troisième collaboration d'Isabelle Huppert avec Michael Haneke, après La Pianiste en 2000 et Le Temps du loup en 2002.


Commentaires de Michel Handfield (2013-01-13)


Un huis clos, non pas sur la vieillesse, mais la fin de vie. Sujet délicat et touchant après 40, 50 ou 60 ans d'amour. C'est là que se pose la question d'être séparé par la maladie ou de rester soudé ensemble quoiqu’il advienne. Question d'avoir les ressources, mais aussi la force physique et mentale de le faire.


Presque tout se passe dans leur appartement, sauf une ou deux sorties. À part la visite d'un ancien élève de piano de madame, qui est devenu une vedette de la musique classique, soit Alexandre Tharaud qui joue son propre rôle ici (1); de leur fille et de leur gendre; et de quelques aidants et de la concierge et de son mari, on est seul avec eux dans cet appartement. On voit donc madame décliner et devenir de plus en plus dépendante de monsieur malgré sa fierté et son refus de cet état, car elle se voit. Et lui qui voudrait la garder malgré qu'elle voudrait partir...


Ils iront de difficultés en difficultés à mesure que son état se détériorera malgré l'inquiétude de leur fille. Il lui dira d'ailleurs « Je n'ai pas le temps m'occuper de votre inquiétude. Vous avez votre vie, nous avons la nôtre! » Ce couple veut vivre sa fin de vie ensemble, sans les autres... avec toutes les conséquences possibles.


Un film difficile dans le bon sens du terme. S'il en est ainsi, c'est que les ressources « fit-all », ne sont peut-être pas adaptées pour tous! Devrait-il y avoir des unités de fin de vie plus petites et adaptées à différentes clientèles, notamment aux couples qui ne veulent pas laisser l'un ou l'autre seuls en centre ou à l’hôpital? L'amour est-il encore considéré dans ces centres? Et comment? Des questions que l'on ne pose peut-être pas assez, mais qu'un tel film pose sans même les dire. C'est dans son essence.


Il devrait être vu par les décideurs politiques pour les aider à donner plus de flexibilité, dans le sens humaniste du terme, aux institutions et aux lois en cette matière, car même si les aidants font tout leur possible pour aller le plus loin qu'ils puissent avec les moyens, les lois et les règlements qu'ils ont, ce n'est parfois pas assez. Le problème est cependant comment doser les choses pour donner plus d'humanité sans risquer de tomber dans l'abus. Pas facile, d'où le besoin de différents modèles d'institutions, car ce n'est pas un domaine où le modèle unique est nécessairement le mieux. Mais, c'est difficile à comprendre, intégrer et gérer pour un système de gestion (2), car on fait trop souvent de la gestion de la santé et du vieillissement là où on devrait être dans les relations humaines pour répondre à une grande demande d'affection et être rassuré. C'est ce qu'il faut comprendre et intégrer.


Notes


1. Il s'agit d'Alexandre Tharaud qui lui jouera la Bagatelle, op. 126, no. 2 en sol mineur de Beethoven lors de sa visite. Mais, on le voit d'abord en concert au début du film. Pour plus de détail sur la bande musicale : www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=amour


2. Il aurait été facile d'ajouter « public », mais la même problématique se pose aussi dans un système privé. Public ou privé, donc, il faut penser certaines petites unités pour ceux qui n'entrent pas dans le modèle standard de la personne vivant seule en fin de vie. Des coopératives de personnes âgées par exemple? Ou des communes... pour ceux qui ont vécu la commune dans leur jeunesse. C'est ici un clin d’œil au film « Et si on vivait tous ensemble? » qui traite de cette problématique, mais sous l'angle de vieux amis!


Hyperliens


http://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Haneke


http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Tharaud



De rouille et d'os et Entre les bras – La cuisine en héritage


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


À noter que j'ai vu ces deux films au Beaubien (www.cinemabeaubien.com) dans la période des fêtes et que je n'ai pas pris de note pour ne pas nuire à mes voisins immédiats.


De rouille et d'os

Entre les bras – La cuisine en héritage


De rouille et d'os


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisé par Jacques Audiard

Avec Marion Cotillard, Bouli Lanners Corinne Masiero, Celine Sallette, Matthias Schoenaerts, Armand Verdure

Drame, France, Belgique, 2012, 122 minutes


Ça commence dans le Nord. Ali se retrouve avec Sam, 5 ans, sur les bras. C’est son fils, il le connaît à peine. Sans domicile, sans argent et sans amis, Ali trouve refuge chez sa sœur à Antibes. Là-bas, c’est tout de suite mieux, elle les héberge dans le garage de son pavillon, elle s’occupe du petit et il fait beau. À la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie. Il la ramène chez elle et lui laisse son téléphone. Il est pauvre ; elle est belle et pleine d’assurance. C’est une princesse. Tout les oppose. Stéphanie est dresseuse d’orques au Marineland. Il faudra que le spectacle tourne au drame pour qu’un coup de téléphone dans la nuit les réunisse à nouveau. Quand Ali la retrouve, la princesse est tassée dans un fauteuil roulant: elle a perdu ses jambes et pas mal d'illusions.


Commentaires de Michel Handfield (2013-01-09)


Film psychosocial dans la veine d'Intouchable!


Une personne victime d'accident et handicapé a besoin d'aide, mais pas de condescendance. C'est le cas de Stéphanie qu'Ali traitera encore comme une femme baisable après son accident!


Mais, lui aurait besoin d'être encadré. Dresseuse d’orques au Marineland, Stéphanie saura se montrer une excellente coach pour Ali. D'abord, pour ses combats, mais ensuite pour redresser sa vie. Deux êtres qui ont eu la chance de se rencontrer.


Cru et réaliste. Je croirais que la France a dû hésiter entre Intouchable et De rouille et d'os pour la course aux Oscars, car ils sont dans la même veine. Je ne serais même pas surpris que ce fût tiré à plie ou face tellement ces deux films sont proches l'un de l'autre au niveau psychosocial. Si vous avez aimé l'un, vous aimerez l'autre. Et, même s'ils sont très près, ce n'est pas la même histoire.



Entre les bras – La cuisine en héritage


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisé par Paul Lacoste

Avec Michel et Sébastien Bras

Documentaire, France, 2011, 90 minutes


En 2009, Michel Bras, à la tête d'un des meilleurs restaurants au monde (3 étoiles, 19,5/20), décide de passer la main à son fils Sébastien. Un père et son fils. Tous les deux à un moment crucial de leur carrière. Est-il possible de transmettre l’œuvre d'une vie? Est-il si facile pour un fils de se faire un prénom? Ce film est à la fois un magnifique hommage à l'un des plus grands chefs de France et une belle réflexion sur la transmission d’un savoir-faire, d’un héritage.


Commentaires de Michel Handfield (2013-01-09)


En odorama, c'eut été encore meilleur!


En effet, la cuisine, les sauces, les essais pour créer de nouveaux mets alliant la tradition de ce grand restaurant fondé par le père, Michel Bras, mais maintenant pris en main par le fils, Sébastien, qui doit faire sa marque tout en conservant l'acquis! Je salivais en voyant des idées et des tours de main, car à part écrire j'aime faire la cuisine de façon créatrice – c'est-à-dire que je ne suis pas de recettes, mais m'en inspire parfois. C'est mon documentaire de l'année!


Je crois même que ma conjointe avait parfois plus de plaisirs à me voir gouter ce film que par le film lui-même. Un film à voir si vous êtes épicuriens ou que vous aimez faire la cuisine.


Hyperliens


Maison Bras

Route de l'Aubrac

12210 Laguiole, France

05 65 51 18 20

www.bras.fr


http://fr.wikipedia.org/wiki/Aubrac

http://fr.wikipedia.org/wiki/Laguiole_(Aveyron)

www.laguiole-online.com



La mise à l'aveugle


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisé par Simon Galiero


Avec Micheline Bernard, Louis Sincennes, Marc Fournier, Pierre-Luc Brillant, Christine Beaulieu, Julien Poulin


Drame, Québec, 2012, 80 minutes


Denise, une femme récemment retraitée et divorcée, s'installe dans un appartement d'un quartier pauvre où elle est née. Ses voisins, des colocataires amateurs de pokers, l'invitent un jour à participer à une partie. Mais le quotidien de Denise est consacré à son fils désintéressé, Alex, qui a pris le relai de la compagnie où elle et son mari travaillaient. (Source : www.cinemabeaubien.com)



Commentaires de Michel Handfield (2012-12-22)


Son ex dira d'elle « C'est gentil du monde avenant comme Denise, mais ce n'est pas ce qui rend les gens autonome! » Est-ce ce que lui reproche son fils qui a de la difficulté à lui parler et qui fait tout pour ne pas la voir? Est-ce pour cela que son mari a divorcé? Peut-être.


Mais, à suivre Denise avec ses nouveaux voisins, avec qui elle jouera au poker, on s'apercevra qu'elle n'est peut-être pas si désintéressée que cela : elle est avenante, mais prend aussi le contrôle de la situation sans que ça ne fasse mal, mais elle le prend quand même!


Sous des airs de protectrice, Denise sait placer son jeu. Aurait-elle fait la même chose dans l'entreprise, d'où ce retour dans ce quartier pauvre de son enfance pour se faire oublier? Comme une façon de ne pas avoir l'air de ce qu'elle est et de passer « low profile » aux yeux des autorités des marchés financiers, car Denise était comptable dans une entreprise de la haute finance! Il y a là quelque chose que le film ne dit pas, mais que l'on sent, comme un bluff chez les joueurs de poker!


Un film qui a l'air de rien, mais dont les atouts sortent par la suite, car on ne joue pas cartes sur table!



Hyperlien :



http://vimeo.com/50407038





La fée


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=F0pTnBc7tFQ


Commentaires de Michel Handfield (2012-12-22)


Humour belge, burlesque et comique! J'ai ri et pas pris de notes! Sorry!



Cinéma, cinéma


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



Suite aux Rencontres du documentaire de Montréal, j'avais de l'écriture et du travail à faire sur le site, notamment le « redesign » de nos pages pour qu'elles soient fonctionnelles sur plusieurs plateformes. J'ai donc pris un peu de retard sur les sorties cinéma en salle. Mais, grâce au cinéma Beaubien (1), je me suis un peu repris. Voici donc quelques films vus dernièrement. Si certains ont quitté nos écrans ou les quitteront sous peu, il y aura toujours les sorties DVD pour vous reprendre!


Michel Handfield



Note


1. Certains des résumés, avant nos commentaires, viennent d'ailleurs du Beaubien, où j'ai vu tous ces films. D'autres sont tirés des notes de presses.



Ésimésac

Et si on vivait tous ensemble?

Thérèse Desqueyroux

Le Prénom




Ésimésac


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisé par Luc Picard

Avec Marie Brassard, René-Richard Cyr, Sophie Godard, Melissa Martel, Marie-Chantal Perron, Luc Picard, Isabel Richer, Gildor Roy, Nicola-Frank Vachon


Conte, Québec, 2012, 104 minutes


Dans un village isolé, la misère gruge son monde et leurs rêves. Depuis quelques années, les habitants de Saint-Élie-de-Caxton trouvent tout juste à manger pour se maintenir en vie. Les jardins de chacun ne fournissent pas à produire suffisamment pour subvenir à la faim. Au printemps, Ésimésac, seul habitant du village à n'avoir pas d'ombre, mais jouissant d'une grande force, décide de s'y mettre à redonner aux ventres du village. Il convainc son monde de s'y mettre, chacun de son mieux, à participer à un projet de jardin communautaire. À multiplier les forces de chacun pour cultiver en grand. Et on s'y lance.


Commentaires de Michel Handfield (2012-12-14)


Conte sans âge sur fond de crise, où l'idée de la coopération affronte celle du dépassement individuel. Est-ce qu'on peut se sortir de la crise en mettant chacun la main à la roue à notre mesure, la force du tout dépassant celle des parties, ou en s'en remettant à quelques meneurs qui ont la solution?


Tous au jardin communautaire ou à faire des rails en échange d'argent et d'une promesse de gare? La communauté ou le marché économique?


La communauté peut avoir un beau projet, mais si le climat n'est pas favorable, ça ne veut pas dire que les légumes seront au rendez-vous ou assez nombreux pour nourrir tout le monde. Mais, attention, le marché aussi peut ne pas tenir ses promesses. Dans l'espoir de mieux, on peut s'endetter pour améliorer son sort à l'avance. Mais, si le projet n'aboutit pas tel qu'espéré, car on n'est toujours qu'un des nombreux acteurs du marché, on peut rester avec la dette sans avoir amélioré son sort. On aura alors reculé.

Bref, il n'y a pas de solution miracle. Comme le dit un vieux proverbe : il ne faut surtout pas mettre tous ses œufs dans le même panier, car si on l'échappe... on n'aura pas d'omelettes même si on ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs! Bref, il faut savoir diversifier et s'entraider en même temps. Tout le principe de l'économie sociale et solidaire. Un film que je recommande pour ses leçons passées en douceur sous forme de mots d'esprit. Ça semble parfois premier degré, mais c'est beaucoup plus profond.



Et si on vivait tous ensemble?


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Mettant en vedette Guy Bedos, Daniel Brühl, Geraldine Chaplin, Jane Fonda, Claude Rich et Pierre Richard


Annie, Jean, Claude, Albert et Jeanne sont liés par une solide amitié depuis plus de 40 ans. Alors, quand la mémoire flanche, quand le coeur s’emballe et quand le spectre de la maison de retraite pointe son nez, ils se rebellent et décident de vivre tous ensemble. Le projet parait fou, mais même si la promiscuité dérange et réveille de vieux souvenirs, une formidable aventure commence : celle de la communauté... à 75 ans!


Diplômé de l'École supérieure de réalisation audiovisuelle (ESRA) à Nice en 1993, Stéphane Robelin commence sa carrière de réalisateur avec trois courts-métrages qui racontent l'histoire de personnalités « borderline » : Rue des Morillons (1994), Enculé! (1995) et Pile ou face (1996). Dans les années 1990, Robelin réalise également des publicités avant de travailler sur plusieurs documentaires pour France 2. En 2004, le réalisateur sort son premier long-métrage, intitulé Realmovie. Cette comédie avec Lionel Nakache et Philippe Chaine dans les rôles principaux raconte l'histoire d'un jeune homme passionné par le cinéma qui décide de tourner un film sur la vie de son ami d'enfance.


Commentaires de Michel Handfield (2012-12-14)


On a connu les communes alors que nous étions jeunes, fous et libres dans les suites de mai 68! Alors, revivons les communes pour reconquérir cette liberté qu'on veut nous enlever maintenant que nous avons passé les 68 bornes! Non à la case de 3 mètres sur 3 mètres dans une maison de retraite où on nous sert du mou à la petite cuillère et qu'on nous enlève non seulement notre dignité, mais notre indépendance et notre sexualité! Vieux, unissons-nous et vivons encore une certaine liberté!


Voilà un manifeste touchant d'une génération qui, après avoir tout contesté et rentré dans le rang (1), se remet à contester!


Excellent film bon, touchant, et triste à la fois!


Note


1. Il faut lire Dany Cohn-Bendit, célèbre soixante-huitard, à ce sujet : Cohn-Bendit, Dany, 1986, Nous l’avons tant aimé, la révolution, Paris: Seuil, coll. Points actuels [Bernard Barrault]



Thérèse Desqueyroux


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Réalisé par Claude Miller


Avec Catherine Arditi, Anaïs Demoustier, Yves Jacques, Gilles Lellouche, Francis Perrin, Isabelle Sadoyan, Audrey Tautou


Drame, France, 2012, 110 minutes


Dans les Landes, on arrange les mariages pour réunir les terrains et allier les familles. Thérèse Larroque devient Madame Desqueyroux; mais cette jeune femme aux idées avant-gardistes ne respecte pas les conventions ancrées dans la région. Pour se libérer du destin qu’on lui impose, elle tentera tout pour vivre pleinement sa vie.


Commentaires de Michel Handfield (2012-12-14)


« Je vais me marier et toutes mes idées vont entrer dans l'ordre! » Voilà ce que j’appelle de la pensée magique de la part de Thérèse (Audrey Tautou)! Mais, les choses ne se placent pas, car Thérèse fut élevée de façon libérale pour une fille de cette époque vivant en région. L'inadéquation entre ce qu'elle est et ce qu'on attend d'elle n'ira que croissante! Pour se libérer, elle posera un geste qui pourrait tout faire basculer. Par contre, si elle était demeurée à Paris , c’eût été différent!


Un film pour ceux qui aiment les histoires de mœurs et les reconstitutions historiques.




Le Prénom


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 15 no 1, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


« Un enfant c’est le début du bonheur, un prénom c’est le début des emmerdes! »


Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à diner chez Élisabeth et Pierre, sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d’enfance. En attendant l’arrivée d’Anna, sa jeune épouse éternellement en retard, on le presse de questions sur sa future paternité dans la bonne humeur générale… Mais quand on demande à Vincent s’il a déjà choisi un prénom pour l’enfant à naitre, sa réponse plonge la famille dans le chaos.


La pièce de théâtre Le Prénom, mise en scène par Bernard Murat, a connu un immense succès et il en fut de même pour le film qui a pris l’affiche en France le 25 avril dernier. À Montréal, l’adaptation de la pièce par Serge Denoncourt, présenter par Juste pour Rire a aussi connu un grand succès.


Commentaires de Michel Handfield (2012-12-14)


J'aime cette relation entre culture et simplicité; ce bordel familial; ces discussions et ce cynisme qui vont de la légèreté au dramatique. Ces empoignades verbales qui font et défont les alliances selon les points de vue. Cette proximité et ce sentiment de trahison. Ces dérapages et réconciliations! Bref, ces engueulades sont très françaises et manquent dans plusieurs de nos familles... où l'on ne veut surtout pas faire de vagues.


Ce côté réservé que l'on a nous vient-il d'une certaine culture britannique que l'on refuse de voir, mais qui fait partie de notre histoire finalement? L'on n'est peut-être pas si Français que l'on croit : plutôt des « britano-canadiens » parlant français!



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